Un agenda politique pour les Communs, interview de Valérie Peugeot

De Remix Biens Communs
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Dans la collection : Entrevues International Commons Conference Berlin 2013

Objet(s) de commun : Communs globaux,  Communs sociaux,  Connaissance,  Infrastructure  Enjeu(x) : Citoyenneté,  Coalition des communs,  Droit positif des communs,  Mouvement des communs  

Entrevue avec Valérie Peugeot réalisée par AMBROSI Alain lors de la conférence Economic and the Commons à Berlin 2013

Métadonnées

Auteur(s) AMBROSI Alain, SULTAN Frédéric
Date de création 2013/05/25
Date de publication 2013/12/12
Durée 00:11:18
Langue du contenu FR
Pays France
Fait partie de Entrevues International Commons Conference Berlin 2013
Média Vidéo
URL de diffusion https://www.youtube.com/watch?v=50scjCo1BgQ
Service de diffusion youtube
Identifiant de diffusion 50scjCo1BgQ
Producteur(s) Communautique, Gazibo
Participant(s) PEUGEOT Valérie
Type de licence CC-BY-SA
Archive physique Valérie Peugeot_01.mov (entrevues individuelles/25 mai/ Valérie Peugeot)


An interview with Valérie Peugeot produced by AMBROSI Alain at the Berlin Economics and the Commons conference in May 2013.

Communs, pouvoir et politique : qu'est-ce qui a changé dans cette deuxième conférence de Berlin ?

Il reste au sein des commoners deux tendances en tension entre ceux qui ont une vision de l'état comme moyen et ceux, libertariens qui le rejettent.

Néanmoins, on peut penser que les lignes bougent dans l'opinion et les médias comme par exemple au sujet de la fiscalité qui devient objet de débat public dans la presse après des années de dogme. Cela est en partie le résultat de l'action de mouvements radicaux tels que wikileaks. Il faut donc maintenant re-construire l'alliance avec la puissance publique en ré-inventant l'Etat : ré-insufler de la puissance à la puissance publique en mariant de la citoyenneté passive et active et les communs.

Mouvement des communs : comment passer à ce stade ?

Il est tant de sortir des approches générales pour aller construire des stratégies particulières pour acter les pratiques dans le droit : • faire une cartographie dans chaque pays les risques et les opportunités politiques • se saisir des textes (législations) qui existent ou des mobilisations populaires • faire changer le droit qui n'est pas intangible / approche de Ugo Mattei • adopter des pratiques de résistances pacifiques

Il faut donc élaborer une boite à outils pour identifier (cartographier) les dispositifs sur lesquels s'appuyer pour faire changer les choses et les luttes que l'on veut appuyer et coordonner au niveau international.

Face à la question du développement, l'idée que la croissance n'est plus considérée comme la réponse convenue est partagée au sein des commoners. La sortie du dogme de la croissance est claire. C'est un sujet fédérateur sur lequel il faut travailler.

Un certain nombre d'approches économiques basées sur les communs se détachent de la croissance mais portent en elles un risque de moindre création d'emploi. Ce risque doit faire l'objet d'une attention particulière. Ceux qui travaillent ce sujet se retrouvent sur l'idée de revenu de base. Cette idée n'est pas très nouvelle, mais elle ne suffit pas. Il faut repenser la transition et ses effets sur l'emploi car si on n'anticipe pas la question de l'emploi, on aura la population contre nous.

Le travail (et l'emploi et l'activité) est une question a replacer au coeur de notre réflexion.

Après Berlin ?

Cartographier les endroits où il faut résister aux enclosures ici et maintenant et porter des propositions pour développer étendre et produire les communs.

Cartographie des luttes, des pratiques ?

pas seulement des luttes, car les communs ne doivent pas être pensés comme des formes de résistance. Les communs sont aussi un élan de construction.

La position des communs / commoners est-elle légitimement centrale dans les mouvements sociaux ?

Le fait de mettre en avant le commoning ou les bouquets de droits donne une certain force au mouvement des communs. Mais il ne s'agit pas chercher à embrigader sous le terme des communs, mais plutôt de voir comment on rassemble autour d'intérêts communs.

Nous avons à la fois besoin d'un discours le plus accessible possible sur ce que sont les communs et en même temps nous devons être capable d'entendre qu'à certain moment, ce n'est pas le terme des communs qui doit être central, mais des objets particulier de mobilisation.

Plus que l'idée des communs, Il s'agit de défendre une nouvelle forme de citoyenneté et un autre rapport aux ressources.

Comment construire des alliances dans cette logique ?

Des alliances ne peuvent se construire que sur des luttes particulières comme acta, qui font sens pour les personnes dans leur vie. Il nous faut donc saisir les opportunités qui se présenteront pour élargir la mobilisation au delà des militants spécialisés.