CommonsCamp2018/Compte rendu des 4 journées

De Remix Biens Communs
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compilation des notes prises par mélanie et geneviève

Mercredi 22 Aout : réunion de préparation

Réunion de présentation et organisation des 4 jours du communs camp : Communs le jeudi, Municipalisme le vendredi, Droit à la Ville le samedi et un atelier « reliance » le dimanche matin, avec les organisateurs et les intervenants. Chaque soir, sera proposé un «  voyage transversal » qui permettra de se situer en tant que personne (avec son histoire, ses envies, ses motivations) faisant partie d’un groupe.

De plus, Annaëlle dessinera des concept-board pendant toute la durée du Communs Camp.

Jeudi 23 août première étape du parcours Commons Camp :

LES COMMUNS

Les communs : partager, contribuer et s’organiser

Amphi 5

À partir des initiatives des communs à Grenoble et en Europe : récupération des espaces vacants, monnaie locale à Grenoble, Chartes des communs, Jardins partagés, remunicipalisation de l’eau, aménagement de l’espace public, réglementations pour la protection des communs, Partenariat Public Communs, le module nous met au travail pour faire mouvement à travers des ateliers pour : apprendre des communs à Grenoble et y contribuer ; designer la gouvernance des communs urbains : chartes des communs, plateforme, cartographies et autogestion, quelles leçons

nous enseignent l’expérience en Europe ? organiser le mouvement des communs : assemblées et fabriques, ZAD, réseaux, outils et plateforme, quelles stratégies pour que les communs contribuent pleinement à la transition ?

Intervenant.e.s et facilitateurs-trices : Militant.e.s des communs de Grenoble : David Bodinier (Atelier d’urbanisme populaire, association porteuse de la monnaie locale et architecte de la remunicipalisation de l’eau à Grenoble), Frédéric Sultan, Sylvia Fredriksson, Yves Otis (Remix the commons), Maïa Dereva (Point Commun); Olivier Consolo, Geneviève Brichet, Mélanie Pinet (Mouvement Utopia), Sophie Jerram (Nouvelle Zélande), Anne Sophie Olmos (adjointe au Maire de Grenoble, engagée dans l’Assemblée des communs), Pierre-Alain Cardona (Un Centre Ville Pour Tous- Marseille), Isabel Carlisle et Jimmy Seacroft (UK), Guiseppe et Gabriella Filangieri (Asilo - Naples – Italie), Amanda (Nederland), Nanty (Eco-village Movement - South Africa)

Organisé par : Remix the commons, Assemblée des Communs de Grenoble, Lille, Lyon et Saint Etienne, Labsus (Italie), Mouvement Utopia. Les traducteurs.trices assurent la bonne compréhension en italien, espagnol et anglais.

Un Meetup Carto prolongera le module hors les murs : 18h au bar le Trankilou

MATINÉE :

En introduction : Frédéric souhaite la bienvenue aux nombreux participants du CommonsCamp et propose un groupe de « rattrapage » pour ceux.celles qui connaissent mal le concept de communs.

En résumé, pour éviter une définition livresque : «  Le concept politique des « communs » consiste à créer des assemblées qui ont pour principe de mettre l’individu au centre. Il s’agit de construire ensemble et gérer l’utilisation commune d’un bien, service, territoire... Cette communauté doit être juste et utile au collectif. Ainsi les communs sont une façon de gérer collectivement concrète et pratique (ni État ni privé).

Les autres se mettent en groupe.

• Yves (Montréal) et Romain proposent la méthode du « forum ouvert » »:

La méthode d’animation du Forum Ouvert : collecter les attentes et les sujets de discussion, dans des moments de temps définis pour les introduire dans les séances de la journée = retour du groupe sous affichage. La règle des « deux pieds » est adoptée : Le premier pied représente ce que cette réunion, session, formation, événement… m’apporte, en termes de connaissance, d’expérience, de relation, de plaisir. Le second pied représente ce que je peux apporter moi-même à cet événement par ma présence. Si l’événement ne m’apporte rien et si ma présence n’apporte rien à l’événement, je prends mes pieds et je m’en vais vivre ce temps ailleurs. Personne ne se vexera, je suis libre et tout le monde comprendra que je préfère être bien ailleurs que mal ici.

Sur les bases de la question : « ce que vous pensez que la situation actuelle va devenir ».

 6 sujets autour des Communs sont choisis et discutés par les participants : Simon : « la permaculture numérique » ; Mohamed : « squat réquisitionné pour les mal logés » ; Vladimir : « comment les villes rebelles abordent le sujet des communs » ; « par où commencer pour démarrer un expérience de communs » ; « le partenariat public-communs » ; Cristina « les arts en commun » ; Frederic « outils juridiques pour la charte de communs » ; Chantal « que peut faire le mouvement des communs peuvent faire pour changer la société », « coproduire et partager des savoirs autour des communs » ; nouvelles idées autour des communs (politique, spiritualité...)

Problématique de la reconnaissance juridique des communs dans la constitution en parallèle du statut public et privé(expériences de Naples, Barcelone et en Gallice). Pour le municipalisme, ne pas confondre le contrôle citoyen des élus (même issus des mouvements alternatifs) et le statut du bien commun (avec sa gouvernance, sa gestion propre ).

Regarder dans la Constitution les anciens droits de partage qui peuvent être élargis pour créer le statut de commun. Expériences d’occupation d’un bien immobilier que la commune voulait vendre à des privés, pour le récupérer et le gérer en commun reconnu comme tel (à la fois pression et négociation, sur la base d’un projet précis).

• Frédéric propose la méthode du « Fish Bowl »

La méthode d’animation du fish bowl : 5 personnes au centre- 5’ chacun. D’autres personnes de l’assemblée peuvent prendre les places et intervenir dans la conversation

Sujet : les expériences de communs dans le monde et comment peuvent-elles converger : réappropriation d’un espace urbain non occupé, en vente au privé ou alternatifs en auto-gouvernement mais aussi d’autres initiatives (monnaies locales, tiers lieux, habitat participatif...)

Premier sujet : les Communs Urbains : Qu’est-ce que c’est ? Quelle forme ? Comment s’institue-t-il ? Comment s’engager dans la ville ? On partage nos expériences.

Gabriella (Naples – Asilo (territoires et bâtiments dans la ville) – occupation puis à présent reconnu par la municipalité comme un bien commun (catégorie à part entière comme le public et le privé). Gestion par utilisations civiques (ouvert à tous les citoyens). Déclaration d’utilisation civique par des juristes pour avoir des règles communes. Ce texte a été accepté.

Mais c’est une lutte de tous les instants car l’administration n’aime pas le changement ou la remise en cause de ce qui existe. Ça commencé avec la municipalisation de l’eau (plus facile car existant ailleurs) mais difficulté de sortir des outils de décision déjà en place (ex : décision par consentement, plutôt que retenir le moins disant). Quand ils disaient « ce n’est pas possible », proposer des réponses, accepter les conflits et la lenteur. Ça duré 5 ans...

Amanda (Néderland) : La relation entre commun et gouvernement : Les communs demandent la responsabilité et l’autorité. Évocation de la tragédie des Communs (Garrett Hardin, 1968) qui montre qu’il faut de nouvelles règles te de nouvelles institutions. Chaque situation doit trouver sa situation de conflit dans le juridique (exemple le bien de la nature, lutte au gouvernement nationale, pas de résolution et pas de décision participative)

Les communs urbains c’est penser également le futur de ces espaces. Les droits communs (Human rights) comment prendre en considération le droit commun et le territoire => idée de transversalité.

Il faut se pencher sur le juridique, et le politique c’est la faiblesse des Communs. Faire un lien entre Commun er Lutte de Classe. Comment donner du commun dans les sociétés qui veulent en faire ? Comment repenser la démocratie ?

Olivier (juriste) : le droit des communs n’est pas le même dans chaque pays. L’expérience de ce bien est-elle collective et individuelle ou est-elle l’une et l’autre ? La revendication du BC est-elle une revendication d’un bien public en devenir, donc trouver le moyen de faire exister la notion de Commun juridiquement ou constitutionnellement => proposition que cela soit un atelier pour l’après-midi.

Pierre Alain (Marseille) – un « centre-ville pour tous » -rue de la République (association formée d’urbanistes sur les communs urbains). Autres exemples en cours : la Plaine ; la Belle de Mai ; le Flamand espace d’usage commun dans les quartiers nord.

Les élus municipaux peuvent accepter si le projet et les relations avec l’institution (services de la commune) tissent des liens et convergent, malgré les résistances de l’administration.

L’étude juridique et administratif a été étudié. Il y a de la place pour des espaces plus petits, issus d’initiatives individuelles et les communs plus larges, plus collectifs qui nécessitent une organisation. Beaucoup d’avancées sociales ont été imposées hors la loi et sont devenues la norme (ex ESS). Il faut oser.

Guiseppe (Naples) - Certains territoires sont perçus comme des fondamentaux. Les biens communs étaient avant et surtout des biens de la nature. On cherche la modalité de comment mettre en commun des lieux dans la ville. Création d’assemblées civiques. Utilisation de collectif civique urbain. Pour garantir la participation démocratique et égale : règle commune, déclaration écrite reconnue et étendue. La lutte est difficile mais cette lutte se fait à la même table. On ne veut pas utiliser les outils juridiques qui étaient déjà en place, on veut avoir une nouvelle gestion de la politique des communs. C’est un processus lent et se définit à différents degrés. C’est un laboratoire de démocratie directe. Le risque c’est que les belles idées ne soient qu’un slogan et récupération par le business. Important : self management, radical democracy. Etre créatif pour changer la loi (imaginer comment nos practises peuvent s’intégrer dans la légalité). Après avoir fait monter la pression par rapport de force, imaginer des solutions créatives. Mais aussi bien connaitre les compétences de chaque membre de l’administration. Cela nécessite qu’on parle le même langage, donc des compétences partagées. Créer de nouvelles règles. Il faut être vigilant à les formes d’occupation des espaces pour les communs urbains. Mais aussi penser à la ville participative, monnaie locale etc.

Anne Sophie – élue à Grenoble Ville – montage d’une assemblée des communs entre Mairie, Nuit Debout et d’autres associations. Un an et demi d’expériences. Rencontre entre des acteurs et une institution qui est à l’écoute et accepte d’utiliser la démocratie participative. Exemple la Dragonne à St Bruno sur une place : budget et construction participatifs du projet. Nécessité d’innover. Création d’une monnaie locale où la mairie aide, subventionne, mais ne s’introduit pas dans la gouvernance.

Isabel Carlisle (UK) : plusieurs projets en cours en UK

Sophie ( New Zeland ) : mise en place de l’économie circulaire

Olivier (juriste) : droits des Communs. En faire une élément participant aux droits fondamentaux (individuel ou collectif) et faisant partie des libertés publiques. Voir article du CGC qui permettrait de légitimer l’existence des Communs.

Gina (Naples) : Pour faire reconnaitre les communs en Italie : article 118 de la Constitution italienne sur la citoyenneté active – devenu « pacte de collaboration » ou subsidiarité horizontale pour se réapproprier les espaces publics. Retrouver le sens de l’appartenance.

APRÈS MIDI

Forum Ouvert :

Thèmes: outils pour Communs urbains; lancer une assemblée des Communs dans une ville; partage d’expériences Communs; transformation de la société et Communs. Partage d’expériences.

L’économie des travailleurs est nécessaire mais pas suffisante. Il faut du politique. L’assemblée des communs est un processus qui s’inscrit dans le temps (idée de permanence). => les communs se cherchent encore.

Amanda - Nederland: il faut une identité politique. Nous avons trouvé 70 manières d’agir en commun; les outils numériques permettent de se mettre au service des communs

Expérience de l’assemblée des communs de Grenoble:

Historique: espace public occupe par Nuit Debout avec commission sur les Communs; puis rencontre avec les élus.

Première assemblée en mars 2017 (80 personnes représentant des mouvements et assos) pendant la Biennale villes en transition.

Puis en mars 2018 avec groupe de facilitation. Des thèmes de travail ont émergé (gestion de l’eau, cartographie des lieux, réseau d’acteurs...). Missions formulées. Structure d’appui d’autres commets, faire connaître les Communs, inventaire des Communs existants, formation des membres, agir en réseau). Fonctionnement difficile.

Questions: comment continuer, comment avoir plus de monde et des gens qui travaillent ? Comment fédérer les citoyens, autour de quoi? Quelle posture des facilitateurs et des élus ? Comment éviter l’essoufflement?

Autre expérience : l’économie des travailleurs (entreprises reprises par les travailleurs). Échelle internationale (Argentine). Dernière rencontre européenne :500 personnes. But: trouver une expression politique

Expérience à Lille : depuis 3 ans avec des chercheurs et des entrepreneurs du numérique. Travail de cartographies, sur la réciprocité, échange d’informations.

Expérience à Marseille : à l’occasion de la quinzaine des initiatives citoyennes : création d’une assemblée des commun à l’échelle régionale. Plus value: la documentation, l’information. Un commun doit être auto-gouverné. La concertation avec les élus peut être un piège

Geneviève : La grande différence entre la concertation et les Communs, c’est que les Communs sont montants alors que la concertation est descendante.

Il faut éviter que les élus reprennent à leur compte les sujets choisis par les assemblées de Communs. Ils ne doivent être que des facilitateurs.

Pour démarrer avoir un but commun concret et y parvenir. Cela encourage à d’autres tentatives

Fish Bowl : le Mouvement des communs: stratégies & développement

Les activités des communs se développent et s’organisent à partir d’une ressource concrète en communauté. Les personnes entrent en interaction. C’est aussi un mouvement politique. Beaucoup de thèmes communs tournent autour de l’autogestion des communs. La communauté *utilise* la ressource.

Distinction entre les communs géographiques et les communs de ressource. Les communs géographiques peuvent être un outil qui pourrait dépasser les Etats. C’est une auto-démocratie (démocratie directe).

Communs = ressource (droit d’usage)+ règles (gouvernance collective) + communauté

Gaëlle - Remixthecommuns : les actions sont de plus en plus nombreuses en Europe: sujet, but, règles collectives et horizontales, autogestion .

Interactions avec les autorités du territoire (développement politique) en proposant des solutions à des problèmes ressentis et en expliquant les méthodes. Pas facile de faire changer les façons de faire et la gouvernance.

Nanty : eco-village movement South Africa souhaite créer un réseau pour échanger

Jimmy Secroft – Londres : oragnisation d’un meeting à la Tate Modern. Plateformes sur plein de sujets devenant des communs.

À Lyon, témoignage d’une expérience du CDI communautaire.

Il existe donc à la fois des communs sociaux, de territoire, d’entreprises, d’outils culturels, d’usages (logements, outils, jardins, services etc), en général issus d’un problème repéré par les habitants et non pris en compte par la collectivité.

Mais les Communs, ce n’est pas seulement une réponse à un besoin auquel le système ne répond pas. C’est surtout le porteur d’une autre vision. C’est un projet de société évidemment politique, une subsidiarité horizontale. Les pouvoirs publics ne devraient être que des facilitateurs et ne pas décider à la place des citoyens.

Les panneaux de Annaelle

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vendredi 24 août deuxième étape du parcours Commons Camp :

Le municipalisme – transition et territoires

Municipalisme, Transition, Communs et Territoires

Salle B 104

Les « démarches municipalistes » se multiplient et sont censées apporter des réponses concrètes et originales aux défis

que rencontrent les habitants. Quelles politiques publiques alternatives et communs promouvoir dans le cadre d’une démarche municipaliste? Qu’apprenons-nous du terrain? Quelle reliance entre les multiples dynamiques en cours ? Quel écosystème pour que s’épanouissent ces initiatives citoyennes?

Intervenants : Carlos Nogeira (Espagne - Corogne- Maera Atlantica, Sergi Escribano (Espagne - Valencia) ; Camilia Ragozzino et Pierre-Luigi Vallimo (Italie Naples – Asilo); Sophie Jerram -New Zeland ; Raymond Avrillier et Anne Sophie Olmos (Grenoble), Tristan Rechid de Saillans.

Organisé par : La Belle Démocratie, CommonsPolis, le Collectif pour une Transition Citoyenne (CTC), L’IRG (Institut de Recherche sur la Gouvernance), Osons les Jours Heureux, Remix the Communs, Mouvement Utopia, Collectif Pas Sans Nous (observateur), le CRID

MATIN

Présentation de la journée par Thomas et David: on demande aux participant.e.s de participer à un jeu spatial : d’abord se positionner dans la pièce par rapport à leur provenance géographique (Nord, Sud, Est et Ouest). Puis leur degré de connaissance du sujet et pourquoi ils sont là : connaissent le municipalisme ou peu ou non ; sont là pour : curieux, engagés,

Rappel des buts du communs camp : articulation entre les 3 sujets et entre les mouvements. Au global on s’inscrit dans le développement des personnes et la transformation sociale.

Magali et Didier lisent un texte sur le Municipalisme et ses enjeux en dialogue. On part de l’origine antique du municipalisme. Il faut trouver une alternative au système actuel. Cette alternative ce sont les mouvements citoyens qui convergent dans un espace public. Le local devient alors un espace des possibles. Le cadre institutionnel des communs peut répondre aux enjeux contemporains. Cf. l’actualité française (Maires en difficulté) – quelles limites aux institutions ? Il faut construire la société de demain.

Didier parle des expériences dont celle des Fearless cities partout dans le monde (le dernier a eu lieu à NYC, le prochain à Bruxelles les 22 et 23 sept 2018)

Contextualisation du municipalisme. On a une convergence commune et une construction de la convergence. On voulait rendre le parcours cohérent. Le Commons Camp est une diversité puisque nous avons à la fois un parcours et une indépendance. Nous terminons par une matinée reliance qui sera une co-construction d’une stratégie.

Par la transversalité, nous allons essayer de créer des solutions à un problème imminent. On recherche une transformation personnelle et une transformation sociale. Le principe du voyage transversal est d’avoir les sensations de la journée, tout est purement émotionnel. Il faut libérer les tensions, les blocages pour pouvoir passer de l’individuel au collectif. C’est le principe du U.

1) Découvertes des expériences internationales : Qu’est-ce que pour vous le municipalisme ?

Carlos- Espagne : Il s’agit de « gagner nos vies » à ce moment-là il s’agit de politique active. C’est la conséquence de la crise financière qui a touché l’Espagne. Le municipalisme permet aux citoyens de passer à la politique. C’est le gouverner soi-même et prendre le pouvoir sur soi => diriger la ville.

Raymond et Anne-Sophie – Grenoble : Il n’y a pas de municipalisme, il n’y a que de la politique. Il faut altérer le Je et le Nous, il faut reprendre le contrôle du bien public (exemple : l’eau de Grenoble). Il faut penser le politique au sens noble de la chose (polis). C’est le territoire en commun. On parle de féminisme, école, démocratie, autonomie citoyenne. Il faut comprendre que l’élu.e est un vecteur.

Camilla et Perluiggi-Italie : Le municipalisme est comme une agora publique. C’est une forme autonome. Le municipalisme est une alternative au libéralisme. Il permet de défendre le besoins des plus faibles. Il faut trouver un lien (ou des liens) entre les institutions et la citoyenneté.

Sergi : plateforme municipaliste Valencia in Comu – 700 000 ha- co-construction d’une plateforme en 3 grandes idées : espace politique local ; espace de démocratie et de contre-pouvoir, droit d’intervenir dans la vie publique – produire un eco-système local politisés ou non personnes venant des mouvements sociaux qui n’ont pas trouvé leur place dans les partis politiques. Pour travailler avec l’institution en 3 piliers : gestion publique pour la création d’une plateforme politique en transformant la tension en collaboration, création de mouvements sociaux et de collaboration. Respect de la diversité. Mais rester à l’intérieur de l’institution

Tristan (Saillans – 1 200ha - Drome) : a fait du municipalisme sans le savoir. Histoire : lutte contre l’implantation d’un supermarché gagnée malgré le refus du maire. 6 mois après il y a des élections municipales avec le maire seul candidat. Les habitants se regroupe sous l’idée l’élu n’est que le représentant des habitants. L’ensemble des habitants doivent gérer le village en commun. Réunions publiques sans programme ni candidat. L’ensemble a construit le programme. Certains se sont proposés pour être sur la liste. La liste a gagné. Les décisions sont prises en assemblées avec les habitants, un élu, un animateur et des techniciens.

Sort de l’institution pour une auto gestion plus radicale – assembléisme (démocratie directe – autogestion – démocratie du face à face)

Christian le marcheur :(Trémargate en Bretagne) : le village mourrait. Travail collectif de paysans de la Conf Paysanne en reprenant 3 fermes. Puis ils ont pris la mairie il y a 30 ans avec engagement d’un seul mandat. Le programme municipal est discuté en réunions citoyennes regroupant 75% des électeurs. A présent : 200 habitants

Comment avez-vous fait cela ?

Il faut faire adhérer ceux qui ne se sentent pas représentés, trouver un dénominateur commun un point de convergence, être un mouvement social actif. D’où la rédaction d’un manifeste (Le manifeste des 99%). Puis, on construit un programme politique.

Questions : quels outils de prise de décisions ?, Comment élaborer un programme ? ou un manifeste ? Qui pilote les actions ? Le taux de personnes qui ne sont pas intéressées par la politique ?, Comment les citoyens ont-ils capté la force entre l’institution et le citoyen ? Timing pour les étapes ? Comment peut-on gérer la cité ?

Le municipalisme est un travail de longue haleine. C’est un combat, certaines étapes seront plus dures que d’autres. L’idée de conduire le mouvement citoyen jusqu’aux élections vient en dernier ou pas du tout. Par exemple à Grenoble, il n’y avait pas au début une idée politique (prendre la ville). Par ailleurs, parfois le mouvement citoyen peut être juste un médiateur entre deux partis politique (écologie et gauche pour Grenoble). L’assemblée populaire est présente en Espagne et possède un poids plus important qu’à Grenoble. Quand on veut prendre la ville il faut aller sur le terrain. Et pas uniquement faire du porte à porte comme des élus. Il faut aller au plus près des citoyens (coupe, aide quotidienne).

Sergi : crise très forte en Espagne donc désir de transformation. Les indignés ont travaillé dans les quartiers et se sont posé la questions de prendre ou non le pouvoir local. Podemos était un parti politique classique dans sa structure. Ils ont eu des représentants aux Européennes et cela a donné l’idée de faire pareil au niveau local.

Valencia : politique publique de droite depuis 20 ans. Pas de leader de la gauche mais des mouvements sociaux très nombreux, de la mobilisation, des idées. Première assemblée, beaucoup de monde. Donc conclusion qu’un pouvait travailler ensemble pour gagner la ville de Valencia. Outils : co-construction d’un programme ; création d’une charte éthique (si non respect : expulsion) ; communication ; financement sans les banques (crowfounding, prêts)

Sophie : à Wellington. créer un 3^ème^ espace entre le privé et le public sur la base d’espaces non utilisés qu’on a acheté et on y a créé des manifestations. Il s’agit de prendre la ville quartier par quartier. Les banlieues conservatrices et les associations de quartiers ont été sensibilisées (exemples de Barcelone). Ne contentez-vous pas de vous plaindre, devenez des spécialistes-experts de chaque technique (logement, propreté, sécurité...), informez-vous sur les décisions municipales et proposez. Les réunions sont souvent ennuyeuses, avec des personnes d’un certain âge qui ont une disponibilité de temps et pas du tout politisées, mais ça avance quand même et la municipalité de Wellington sait que nous sommes là de plus en plus nombreux et que nous connaissons les problèmes de la ville.

C’est important de pouvoir échanger d’un pays à l’autre sur des expériences !

Tristan : l’intention : la politique c’est l’habitant, ce n’est pas l’élu qui n’est qu’un animateur et il garantit le processus democratique. Ne jamais se poser la question de la chance de réussir ou de paraitre des guignols ! (pas de candidat, pas de programme). Pendant les 5 mois de la campagne, on n’a pas annoncé une tête de liste (seulement à 3 semaines avant les élections parce qu’il le fallait), les réunions se faisaient sous la méthode de la sociocratie et holacratie, intuitivement. La méthode est essentielle sinon ça ne peut pas marcher pour une assemblée de 120 personnes. On a demandé d’abord un diagnostic et des propositions pour un futur programme qui n’avait pas été construit préalablement. Il n’y a pas de modèle pré-établi, il faut inventer chaque fois et expérimenter à partir d’une idée forte, une intention.

Christian le marcheur :Une SCI a été créée pour racheter des terres et c’est l’assemblée citoyenne qui choisit à qui elle sera louée. Forme juridique ; association 1901 collégiale. Appel aux travaux collectifs faits par les citoyens et associations dédiées (ex café-débat)

Débat :

Hugo (Guatemala) : fonctionnement en communauté (assemblées communautaires) du hameau à la ville. Présentation aux élections locales sans nécessité d’être dans un parti. Donc on fait déjà du municipalisme. Parlons des problèmes : espace de participation de la femme ; les techniciens prennent souvent le pouvoir par leur expertise ; ça prend beaucoup de temps car on prend les décisions au consensus (parfois plusieurs années !) ; risques de corruption pour la réception de ressources venant de l’extérieur.

Olivier : anarchie et municipalisme ?

Abdallah : je suis d’Echirolles. On travaille beaucoup avec l’educ pop en petits groupes sur des problématiques de quartiers. On pourrait fédérer tous ces groupes. Le système est remis en cause, profitons-en ! les habitants sont de plus en plus écartés des décisions et ils s’en rendent compte, même quand ils participent à des soi-disant concertations. Mais comment faire de la démo directe dans une grande ville avec des quartiers populaires importants ?

Julie : Circulaire du 1^er^ ministre du 24 juillet 2018: demande au préfêt et aux ministres de se concentrer sur les missions relatives au controle, la securité et les urgences sociales graves. Toutes les autres délégations seront sous contrôle de la ville.Mise en oeuvre en 2019.

Vuillerme : les membres de la société civile ont une réticence par

rapport à une participation politique mais ont envie de changer.

Coralie : il faut se donner le temps de murir chaque découverte. Tant pis si ça ne marche pas du premier coup.

Elisabeth : on est dans un entre-deux.

Simon : le municipalisme serait gérer la vie comme un commun. Vigilance sur le pouvoir des listes municipalistes est de plus en plus limité par l’intercommunalité. Remarque : le lancement par crowd founding interdit en France pour les objets politiques.

Laurence : Lyon 69001 – conseillère d’arrdt – il va falloir construire des alliances. Dans les grandes villes, on fait le grand écart entre la gentrification qui se sent bien dans le système et l’extrème pauvreté qui ne sentent pas compétent. Il faut devenir expert pour pouvoir parler avec l’administration.

Yann : comment réveiller et maintenir l’interêt pour la chose publique ? comment faire face aux dérives idéologiques.

Elisabeth : le municipalisme nait souvent d’une convergence de luttes sur des problématiques locales. Après ces urgences, on peut construire un autre mode de gouvernance.

Dominique – Montpellier – quels sont les rapports entre les élus, les habitants l’administration et les mouvements sociaux – peut-on se poser la question de ce qui ne marche pas bien, des difficultés rencontrées. Comment mobiliser la population ?

Elisabeth : dans une fourmillière, 70% des fourmis ne font rien !

Sergi : la plateforme est un espace politique de convergence : elle présente son travail à l’élu et demande à l’élu de le présenter au conseil municipal. Il en fait retour. La plateforme sert de négociateur avec les mouvements sociaux. Ce sont ces 3 acteurs qu’il faut relier.

Dominique : dans toute communauté les niveaux d’engagement sont différents. Le leader doit porter une vision mais ne pas être décideur

Amanda : La participation est issue de l’expérience de chacun des territoires. Restons vigilants par rapport au commun’s washing !

Jean-Michel : création d’un collectif de citoyens sur une commune de 75 000 habitants. Par tirage au sort ? si oui, comment ? ou bien appel à candidature ? 7dans l’exemple que je connais, 75 personnes se sont portées candidates au tirage au sort. C’est peu.

Marie-Laure :expérimentation du municipalisme à l’échelle de la communauté de communes ?

Danielle – Paris : le municipalisme, c’est faire confiance aux citoyens. Transformer le vertical en horizontal. Cf Jacques Lestar (livre humanitude au pouvoir – comment les citoyens peuvent décider du bien commun). Il y a une première phase de formation avant de concevoir, avoir un avis et décider.

Maelle : démocratie directe oui mais ce sont toujours les mêmes qui participent. Le fait de se politiser est un privilège donc comment fait-on pour élargir, à part via l’éduc pop ?

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APRÈS MIDI

====3 groupes pour imaginer le municipalisme et les actions : Avant, Pendant et Après ====

'*Groupe « Avant la campagne municipaliste »'*

Avant : luttes, actions collectives, acteurs

(Bruxelles) : Récit de Barcelone est inspirant ; le mapping sur la société civile => *Fearless Cities* est un brainstorming où le dégoût s’exprime ; participer aux élections, réunir des habitants engagés

(Lieu mystère) : processus d’élaboration d’un programme + commissions de travail (outil collaboratif) & se focaliser sur des thématiques

(Paris ) Paris en Commun : 15 membres dont 3 femmes qui envisage une liste pour Paris 2020. => Conférence + formation par Tristan Rechid (Expérience de Saillans)

Les pistes à explorer pour le « avant ».

  • Histoire des citoyens qui voulaient ajouter des bancs dans un parc car il n’existait pas de processus pour prendre en compte les « petites demandes » (Bologne). Les conséquences de cette action ont débouchées sur : 1) une loi qui autorise l’auto-organisation des citoyens ; 2) 200 projets ont été réalisés depuis la signature de la loi.

Conclusion de cette expérience : partir d’un problème /solution pour formuler une demande à la Mairie et engager pour engager un processus de dialogue entre les parties.

  • Galicia :Ne pas laisser les médias seuls s’emparer de

l’histoire qui se déroule Parler la langue de la rue, du supermarché. Pas de langage universitaire et intellectuel. Il faut être au plus près du plus grand nombre (pas de théorie). Il faut aussi apprendre à écouter pour se rendre compte qu’que les problèmes ne sont pas toujours isolés mais qu’il existe aussi d’autres personnes qui ont les mêmes problèmes que nous. Il faut alors créer un espace de RELATION. Le langage : les agoras sont aussi un espace d’apprentissage d’un langage commun (mots + attitudes)

  • Yannick : une carte collaborative de résolution des problèmes –

Solucracy . Mobiliser/mobiliser « pour » plutôt que « contre »

La démocratie active, délibérative est en cours. Il faut commencer avec ceux qui sont dans les instances sur de petites choses. C’est une occasion pour faire de l’éducation populaire et la rendre accessible. Passe de « root in my lackyard » à l’intérêt communautaire.

  • Sophie – Nouvelle Zélande : A Wellington, une association de

résidantes qui a proposé une modification de carrefour sur une voie chargée (trop de circulation de camion). L’objectif était de faire un « carrefour sans mort ». Il y a eu un dialogue avec les ingénieurs qui ne pouvaient pas être en désaccord avec cette intention. C’est une stratégie trouver un argument fort.

  • Barcelone – Espagne : la stratégie des petites victoires. Les

questions du quotidien, de l’espace public font grandir l’implication d’un trottoir, à un quartier etc.

  • Conseils de quartier à investir et faire fonctionner autrement.

Actuellement vécues comme des chambres d’enregistrement

  • GAPI : Groupe d’Action Municipale ; ADELS : revue territoires =>

leçons à tirer des initiatives passées et donc de l’histoire

  • Témoignage de Navarro : il faut se former à la facilitation. Aller

voir la municipalité et lui proposer de résoudre des problématiques. Rester en contact avec son « ennemi » et ouvert pour atteindre ses objectifs.

Exigence de l’UE envers les villes qu’elles ne savent pas atteindre or il se trouve que les écovillages ont des compétences transférables (exemple : gestion des eaux) –Cf. histoire de l’écovillage de Lacabe => occupation d’un village déserté et réhabilité)

  • Idées en vrac.*
  • Les arbres dans la ville comme messages d’effusion de paroles et de

questions planter des arbres

  • Observer et partager
  • Cueillir les paroles
  • Réussir à s’organiser pour réaliser des enjeux municipaux un moment

collectif (réseaux) de plaidoyers.

  • Il existe des limites pour certains projets (construire pierres par

pierres des sujets concrets). Partir de l’existant.

  • Mutualiser entre territoires, mettre en réseaux les initiatives

citoyennes

  • Hors chapelles
  • Relocaliser la question de la cité à partir de collectifs existants

types AMAP, Parents d’élèves etc.

  • (Espagne) unis souples (issu de partis différents) autours d’un

ennemi commun. Chercher en commun les points communs. Commencer par des actions (actes réels) concrètes : occupation d’un monument par les travailleurs de l’art utilisé par d’autres mouvement « faire » ensemble autour d’un lieu symbolique.

  • Célébrer ensemble
  • Rechercher la parole commune
  • Partir de la vie quotidienne et l’expérience des gens et révéler des

choix fait sans eux

  • Porte à porte/comité de quartier etc.
  • La mise en place d’assemblées populaires ouvertes qui tiennent dans

la durée : à quelle échelle ? quartier ? rue ? village ?

  • Repérer des « leaderships » qui soient moteurs et associatifs
  • Porteurs de paroles
  • Dynamique « on peut » et l’espoir, utopie, illusion (Podemos)
  • Hors partis
  • Outils pour sortir de « l’impuissance » => théorie de

l’impuissance (croyance militantes à faire tomber)

  • Porteurs de projets de « liste participatives » (et deuil des

dernières élections). La belle démocratie => il existe une plateforme participative. Recueillir les utopies des habitants boîte à outils des « bonnes pratiques ».

  • Synthèse de l’échange, qu’est-ce que l’on retient ? *
  • Articulation des échelles
  • Infra-municipal (quartiers)
  • Unité : y aller tous ensemble comprendre et écouter
  • Ne pas désespérer
  • Apprécier et évaluer les contradictions car l’hétérogénéité existe
  • Unir les luttes
  • Processus avec un nouveau sujet politique. Il faut lâcher prise

l’économie et la différence qui sont les sujets qui amènent aux conflits. Il faut même en avant les questions sociales

  • Projet commun : plutôt « vers » que « contre »
  • Prioriser les problèmes en fonction du public
  • Parler le langage du quartier : faire du porte à porte, sujet

concret, auto-organisation, démocratie délibérative, boite à outils (apéro, soupe)

  • Parole commune, écouter, reliance vis-à-vis de l’ennemi commun
  • Expériences historiques, places (espaces publics)

'*Groupe « Pendant la campagne municipaliste »'*

BUT : Actions concrètes collectives à mettre en place dans les 6 mois qui viennent :

Méthode : Imaginer une stratégie pour une ville (30 000ha). Ville résidentielle-dortoir, en mutation, vivante, uniforme, qui vieillit pas de renouvellement. Centre ville et petits commerces de quartier, quelques grandes surfaces. Mouvements d’insatisfaits sur les transports collectifs, la pollution des voitures. Partis politiques existants. Engagement en train de se déliter. Pas de grands quartiers populaires. Nature proche. Baisse de la participation aux élections. Luttes contre un quartier résidentiel échec.

L’idée : la municipalité en place n’est pas satisfaisante. Une liste participative va se monter.

1- écrire ce qui nous relie (valeurs), pour pouvoir communiquer (charte, manifeste)

2- Charte de fonctionnement du Collectif (mode de gouvernance)

3- Cahier de doléances recueilli en porte à porte ou déambulation. Recensement et diagnostic des besoins, colères en assemblée

4- Mise en place d’outils d’accès au travail du groupe : accès facilité par le numérique et un lieu physique

5- organiser des temps de rencontre festifs et témoignages dans différents lieux publics

6- trouver et organiser et faire vivre un lieu de rencontres et d’échanges

7- communication externe sous format papier et numérique (infos élargie et mémoire)

8- Cartographie des enjeux et acteurs de la ville

9- récolte des données statistiques (ABS) de la ville et analyse

10- contacts avec les acteurs associatifs et des collectifs locaux sondage et adhésion et définition des rôles

11- créer un récit commun

  • engagement de chacun sur des points
  • points nécessaires mais sur lesquels ils ne veulent pas s’engager

Groupe « Après, une fois que le municipalisme est installé sur le territoire »'*

Problématiques issues du groupe :

  • transformation sur la durée
  • gestion
  • Dimension juridique
  • Attentes
  • Place des communs
  • Comment organiser les services publics
  • Cadre légal à la participation citoyenne + taux de participation +

méthode

  • Comment contrôler les élus ?
  • Comment composer avec les contraintes réglementaires et

budgétaires ?

  • Comment travailler avec l’administration (articulation avec les

différents niveaux de pouvoir – relation avec les différents niveaux de territoires -région- département, l’état...) ?

  • Formation des services à cette nouvelle vision de la gouvernance de

la Cité

  • Contrer les nouvelles méthodes de management des services public

ciomme une entreprise.

Approfondissement sur la question « comment composer avec les contraintes réglementaires et budgétaires » :

  • Technocratisation (face aux réformes vers une centralisation :

communautés de communes, métropoles...)

  • Transfert de compétences d’un organisme à l’autre (ex : les

métropoles et les communautés de communes prennent les compétences des villes)

  • Étudier le CGCT (code général des collectivités territoriales) pour

devenir des experts et parler le même langage que les techniciens.

  • Peu de maitrise des élus sur les décisions budgétaires si pas expert

de ces questions

Quels sont les espaces où l’on peut élaborer une stratégie commune ?

Synthèse des trois ateliers de l’après-midi

Groupe avant

Brève liste des questions qu’on se pose. Il faut partager les expériences inspirantes. On a une volonté d’articulation à une échelle infra-municipale. L’important est de former une UNITE et ADOPTER une position. Le dialogue avec les luttes déjà existantes, il existe alors un processus initial « connaitre son ennemi ». On lance ensuite un processus pour le politique. Il faut lâcher l’économie et le politique => inclusion est la clé « comment parler un langage commun ? »

Groupe pendant

Liste en situation : collectif pour monter une liste participative et ainsi pouvoir mettre à contribution l’intelligence collective (méthode de la boule de neige) => contribution collective. Il en est ressorti : des valeurs, une Charte, un cahier de doléance (écoute), des outils pour accès au travail (compétence) à rechercher. Faire des réunions –pot d’ouverture pour prendre soin les uns des autres. Le lieu de la rencontre limite l’organisation + le contact des acteurs avec les collectifs.

Groupe après

Prise de connaissance des questions qui émergent après avoir été élu.e. Priorisation des questions. Relations avec les services qui doivent adhérer à cette nouvelle gestion de la ville.


samedi 25 août troisième étape du parcours Commons Camp :

LE DROIT À LA VILLE

Droit à la Ville et luttes dans les quartiers populaires : défendons nos logements !

Amphi 5

50 ans après la publication du Droit à la ville, la question de la place des habitant.e.s dans la prise en main de leurs conditions de vie et de leur environnement urbain reste plus que prégnante. De nombreux quartiers sont concernés par des processus de gentrification, de spéculation immobilière, de financiarisation ou de rénovation urbaine entraînant l’éviction des classes populaires du centre vers les périphéries des métropoles. Face à ces dynamiques d’exclusion

urbaine, des luttes d’habitant.e.s s’organisent, multipliant les initiatives et les résistances. Qu’il s’agisse de la politique de rénovation urbaine, ou plus récemment de la Loi ELAN, nous faisons face aujourd’hui à la déstructuration du logement social et à l’aggravation de la situation sociale notamment dans les quartiers populaires. À partir des expériences des participant.e.s, cette rencontre vise à articuler nos luttes, échanger sur nos stratégies communes et construire des campagnes d’action. Nous discuterons des perspectives des luttes d’habitant.e.s dans les quartiers populaires souvent liées au projet de rénovation urbaine. Nous prolongerons également les échanges suite aux activités organisées pour les 50 ans du Droit à la Ville dans plusieurs villes (Marseille, Lille, Paris, Nanterre, Lyon, Grenoble...)

Organisé par : AITEC, Réseau Appuii, Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) Fives, APU Villeneuve, Collectif contre les Démolitions Imposées, Common Language, Coordination nationale Pas Sans Nous, Habitat en Mouvement, Groupe d’Action Municipale (GIM), Un Centre-Ville pour Tous Marseille

MATIN

Accueil inclusion, introduction présentation de la journée : qu’est-ce que le droit à la ville ?

David demande aux personnes présentes qui étaient là depuis le début au Commons Camp.

Question : qui a participé au municipalisme (8) depuis le début au Commons Camp (10 personnes) sur une quarantaine de personnes. Enfin, qui vient pour connaitre le droit à la ville ? (5 personnes).

Prise de la température de la connaissance du « Droit à la ville » :

Droit à la ville, notion (Henri Lefebvre), il fait une critique sur la façon dont la ville est construite (capitalisme et inégalitaire). Il montre qu’il existe un droit de pouvoir utiliser la ville, que l’ensemble de ses espaces produit de manière créative reconnaissance de la place des habitants, c’est un droit actif et passif. On mobilise les espaces publics. L’idée est d’utiliser de manière différente les institutions. La ville est répartie en zone (périphérie, centre etc) il existe une hétérogénéité dans la ville et des besoins et possibilités différentes. Le droit à la ville c’est quoi ? c’est Henri Lefèvre qui crée le concept en 1968. Il affirme le droit aux habitants de pouvoir utiliser les espaces publics et services de la ville et pouvoir gérer ensemble les besoins. De nombreuses expériences partout dans le monde revendiquent leur place d’acteur dans la politique de la ville.

Animation collective :

Yves : pour se connecter les uns.unes les autres : dans cette salle allez parler à quelqu’un que vous ne connaissez pas et demandez lui.elle pourquoi il.elle est là.

Programme journée :

-présentation d’expériences : mobilisation, modes de luttes et actions, formes de négociation

-mise en commun

-élaboration d’une campagne d’actions pour 2018-2019

1er panel d’expériences

Jamel de « pas sans nous » - Angers www.passansnous.org – lutte dans les quartiers prioritaires ( la Roseraie) qui subissent la régulation urbaine pour mieux vivre ensemble. Ces quartiers subissent l’arrogance des beaux quartiers et même des services de la ville ou d’établissements (scolaires ou de logement par exemple). Mise en commun des ressentis, des injustices. Position « racisée ». Ils se sont organisés pour réinventer une nouvelle façon de vivre dans la ville, de parler de leur situation pour la faire reconnaitre. Désobéissance civile pour occuper un lieu. Travail sur les transports publics.

Adrien de l’ « Alliance Citoyenne » ( www.alliancecitoyenne.org)- Grenoble -les injustices sont partout dans la ville. Faire un syndicat tous terrain dans la ville (repris en Bretagne et en région parisienne).

Maxime : APUII « alternatives pour des urbains » composé d’architectes et urbanistes. Travaille sur Fresnes avec des projets alternatifs pris en charge par les habitants. Petit collectif d’habitants qui propose un appui pour créer des alternatives urbaines, juridiques et politiques. Créer des fêtes de quartier pour mobiliser. Ils ont réussi à revenir à la table de négociation avec les élus.

Débats-questions :

Chloé : a grandi à la Roseraie à Angers. La ville a fusionné les conseil de quartiers (consultatifs) pour en faire des soi-disant « assemblées citoyennes ». Quels rapports avec ces assemblées ? Réponse : C’est un enjeu de pouvoir. Il s’en servent comme alibi. Et caution pour valider leurs décisions. Ils ont candidaté dans ces assemblées mais la ville voulait que ce soient des élus qui les dirigent. Les habitants sont arrivés à 100 pour participer et dire leurs revendications sur la rénovation urbaine prévue.

Yannick : modes de communication vers l’extérieur ? réponse : la presse locale ; via les réseaux sociaux, des évènements ; les autres mouvements ; porte à porte... Pas facile d’élargir. C’est un enjeu important qu’on connait mal et qui prend du temps. On se concentre d’abord sur la communication interne.

Pierre : difficulté à créer une association des habitants dans un quartier populaire. Souhaite avoir des contacts avec d’autres expériences similaires. Actions sur la propreté, le scolaire, isolation des batiments.

Lucie : spécifité française du « community organising » ? réponse : s’inspire d’expériences internationales et notamment américaines. L’idée est de s’organiser comme un syndicat. Prendre des responsabilités. Voir site www.alinsky.org

Jules ; rapports conflictuels avec l’institution. Si prise de pouvoir, quelle conduite à adopter ? le conflit demeurera-t-il ? réponse : les contraintes dues au pouvoir dans ce système sont très fortes et forcément, le conflit demeure.

Quelles actions dans les quartiers :

Un centre-ville pour tous – Marseille (association d’usagers) [www.centrevillepourtous.asso.fr](http://www.centrevillepourtous.asso.fr)

Pierre-Alain Cardona. Il s’agit d’accompagner des expulsés et contre

l’habitat indigne dans un quartier avec la CIMADE et l’asso pour les Droits Humains qui avaient une connaissance précise de la façon d’agir avec l’administration. Et aussi la rue de la République (beaux immeubles) vendus et revendus avec plus-value à des bailleurs privés depuis 15 ans. Mais il y a des habitants ! ils se réunissent à la fois pour revendiquer leurs droits mais aussi pour penser la ville : faire de cette rue de la République une rue d’habitat avec des vrais appartements; la gentrification ; pénurie de commerces en RDC ; faire des alliances entre habitants et techno-militants, entre générations et entre territoires sur Marseille. Le livre de Lefèvre a été mis en partage.

François Piquemal : DAL (droit au logement) - Toulouse –: il existe des lieux où les mal logés viennent pour connaitre leurs droits et se regrouper. Luttes sur le terrain et juridiques. Actions : campement, réquisition, occupations, happening, campagne « requisition go » pour dénoncer les bâtiments vides... But : obtenir l’autonomie sur le logement.

Carlos Nogeira plateforme Marea Atlantica (Corrogne) – intervenants hommes seulement... plateforme crée en 2014 pour gagner la ville et crée un modèle de ville face à la mer. Construction d’un port. Accord entre la droite et le PS pour construire 4000 logements privés. Mais la ville manque d’espaces publics et espaces verts. Lutte : empêcher la privatisation de ce lieu, géré par les habitants en construisant des alliances pour créer un rapport de forces. Campagne « gagnons le port » .

Questions

HLM : comment agir lors d’expulsions ? réponse : rapport de forces par occupation du bailleur pour relogement des gens, présentation dans les listes des bailleurs HLM et questions « combien gagnez-vous ? ». Processus de gentrification : réhabilitation, oui, mais maintenir la mixité et l’usage d’habitat, de relations, de lien social et pas simplement de client (exemple place Louise Michel). Le conflit est nécessaire.

====2ème panel d’expériences : Elisabeth présente les témoignages==== : Importance des alliances pour partager les expériences.

Adil : collectif Schumann à Melun – collectif d’habitants contre la démolition de logements par les bailleurs- quartier de Melun 40 000ha avec deux blocs de quartiers populaires dont Schumann (800 ha). La mairie lance le programme ANRU. Mobilisation de 300 habitants et conseil de citoyens avec la mairie contre les démolitions. 3 scenario présentés comprenant des démolitions. Actions : banderoles ; réunion publique avec la presse locale. Dialogue avec le maire et le bailleur et occupation du terrain avec ateliers ANRU, affichages. Montée en compétence du Collectif sur les problématiques d’expulsion et règlement de l’ANRU. Enquête du bailleur boycottée car pas claire dans l’expression. Enquête suspendue. Réunion avec le maire et le bailleur qi s’est engagé à respecter la volonté des habitants avec document écrit sur rénovation avec les habitants et pas de démolition.

Bénédicte : coordination Pas sans Nous – on ne peut pas faire de politique publique sans les habitants. PSN = syndicat d’habitants qui apporte des compétences et des soutiens à l’action autour du logement, de l’école, propositions d’amendements aux propositions de lois

Enrique – Barcelona in Comu – ancien activiste de l’espace public – à Barcelone, process de globalisation où les habitants ne sont pas concernés et de substitution d’appartements. Réseau de villes contre le tourisme massif capitaliste.

Pierluiggi (Naples) : restitution citoyenne des espaces public et bien commune. 12 espaces sont considérés comme des Communs. Administration favorable mais tentatives de récupération pour normaliser les expériences et gentrifier les espaces (exemple : la plage publique).

Djanel (Pas Sans Nous, Angers) : quartier prioritaire, subir la révolution urbaine, histoire de voisin et autres. On va se réconcilier et prendre du recul sur ce que l’on vit. Avec la monté populisme, le mieux vivre ensemble et faire en sorte que les choses soient possibles. On peut faire les choses sans le pouvoir public. C’est l’histoire du quartier. Témoignage : histoire de personne qui se remettent en questions. 20.000 habitants qui subissent les choix de personnes qui habitent au centre. Les rapports ne sont pas les mêmes (violence policière, pas d’école républicaine) humiliation en tant que parents quand l’enfant à des difficultés à l’école. La dignité de la personne, se faire respecter. Avec des croisements c’est mettre en commun une analyse pour voir comment faire prévaloir l’expression (expulsion, mal logement), quartier oppressé. Idée qu’on est dans un système qui tend vers le racisé. Comment faire ? Pouvoir se poser entre soi et essayer de pouvoir de trouver les moyens nécessaires pour savoir ce qu’il se passe. On pratique une politique de différence de traitement particulier à un type de population. La désobéissance civile nait. Si pas possibilité juridique d’ouvrir un lieu on va l’ouvrir nous-mêmes. On veut faire valoir nos droits, et faire acte politique. On veut faire entendre nos revendications. Collectivement les gens se sont dit qu’on peut le faire

Le logement : mettre de l’argent dans un quartier sans prendre en compte dans l’histoire. On veut avoir des concertations. Les innovations sont acceptées mais pas les habitants. Ouverture de lieux, résister aux bailleurs sur les règles qu’ils mettent en place. Ne pas considérer les gens comme des objets, mais que les gens redéfinissent les règles les concernant.

Adrien (Alliance citoyenne, Grenoble): Faire des actions sur le terrain, actions ciblées sur le décideur. Les rénovations urbaines sont longues et technocratique. La clé de la mobilisation est l’organisation pour construire du solide. Pour être durable, il faut aller vers les gens pour les adhésions pour faire partie de l’organisation pour avec des leaders plusieurs pour éviter d’être fragile. Il faut être capable de faire l‘action.

Maxime : rénovation urbain (Freynes) la moitié des habitants sont partis à cause des bailleurs. Appuie technique pour créer des alternatives, les projets sont faits par les habitants afin qu’ils soient indépendants. Ils prennent des expériences d’autres habitants. Comment on fait des recours juridiques qui sont compliqués et sur la mobilisation (être du quartier) apporter des choses qui apportent de la mobilisation. La palette offerte pour que les habitants trouvent quelque chose qui leur conviennent Le bailleur est maitre d’opération. La mobilisation des habitants permet de mette les choses sur la table des négociations.

Questions:

Chloé/Djamel : Faire un lien entre mobilisation citoyenne, institutionnelle, conseil citoyen de quartier et habitants. Un espace où les habitants ont une place dialogue et directe. Angers a voulu se baser sur la liste électorale. Contestation d’un projet urbain : quartier où les habitants se sont mis ensemble, médiatisation, rapports d’incompréhension avec la Mairie.

Yannick : Mode de communication pour communiquer vers l’extérieur (marketing) pour que les autres soient au courant de ces possibles pour faire émerger l’espoir ? Moyen de diffusion des actions

Adrien- Question d’échelle = la presse pour faire bouger les choses. Pour le plus large, toujours les réseaux sociaux, les actions motivantes et inspirantes. Plutôt des réseaux militants et associatifs, le niveau national c’est au niveau de la change. Il faut mobiliser les gens.

Maxime- communication externe, prise sur le local donc il faut faire du porte à porte, le réseau tout le monde ne les utilise pas. C’est assez artisanal. Nous répondons à la sollicitation. Pas de peine dans ce cote, l’idée est pour chacun utilise les outils qu’on propose. Interpeler les pouvoir publique c’est une forme de mobilisation et de communication.

Pierre - Difficulté de monter une association pour les habitants. Apport de l’internet pour les échanges et l’information. Exemples de sujets locaux à aborder : la propreté des lieux, la formation et aide aux devoirs... Problèmes de participation au vote pour les habitants des quartiers défavorisés (pas de nationalité française, pas inscrit sur les listes électorales).

3ème panel d’expériences : Modes de luttes et actions :

Pierre-Alain (un centre ville pour tous Marseille) : Né fin 1989, accompagner des habitants qui ont été expulsés. Le centre-ville de Marseille quartier populaire (le plus gros), habitat qui s’est

Travail sur le droit, militant des droits humains co-pilotage des habitants et technomilitants qui ont une connaissance précise. Mobilisation sur l’habitat indigne.

Exemple de la Rue de la république (Marseille) : processus de 2004. Contexte politique. Propriétaire semi-public artère haussmannien. Vente du patrimoine à des investisseurs pour une plus-value : donc invendable, crise 2008. Association à mener des négociations organisations, la dynamique. L’association a été reconnue, pas de Bilan de cet investissement ou la ville et l’Etat a fait bcp. En 2014, pratique d’alliance avec un laboratoire universitaire, Bilan positif : le logement social est revenu mais et pour la ville un échec. L’argent a été perdu car 15 ans de négociation, mais tout le monde a été relogé : dans le périmètre ou autour. La ville se construit avec bcp d’acteurs car bcp de transmission d’expériences (intelligence, skate etc) élaboration de stratégie commune, 5 points de la ville en exergue

Question des alliances : Entre organisation qui transmettent. Entre territoire : centre-ville et les quartiers nord.

François (Représentant du DAL, Toulouse) : Les actions sont traditionnelles : réquisition, occupation, etc. Il faut auto-organiser les gens, jouer sur la politique de logement, gagner des amendement dans les lois.

Vladimir & Carlos (Corogne) : Le but c’est construire une ville pour tous. Problème de gouvernance d’une plateforme citoyenne, comment mobiliser dans le temps. Marea Atlantica, en Espagne ça n’existe plus. L’idée était de construire un modèle de ville qui est face à la mer sur un port qui occupe 10% de la surface. La droite veut le privatiser donc on veut récupérer cet espace. La difficulté est de mobiliser les gens. Il manque des espaces publics et espaces verts pour la ville. Construire des alliances et des mouvements sociaux => alliance et synergie. On a fait des actions de propagande comme amener du charbon (tradition locale pour symboliser le travail). L’association « Gagnons le port » a été créée ainsi qu’un concours public pour imaginer un projet. Question (20’)

Chloé, habitante : Association de locataires. Les associations de locataires étaient clientélistes à Marseille, une nouvelle génération émerge.

André, AITEC : lutte contre la gentrification. Quelles sont les modes d’actions développer sur le phénomène ?

12h : mise en commun,

APRÈS MIDI

14h : élaboration d’une campagne d’action 2018- 2019

Campagne d’action avec des éléments avec textes et revendication, d’où la proposition de la campagne d’action. On se divisera en trois groupes pour la suite.

  • Est-ce que la campagne d’action ça vous parle ? Autre chose à

faire ?

  • Discussion sur la formation, compléter la formulation
  • Proposition d’action

Les trois mesures urgentes permettraient de restaurer justice et dignité dans les quartiers :

1) Le référendum citoyen sur la démocratie 2) Les fonds pour une démocratie d’initiative citoyenne 3) Remettre les conditions de logement au centre des projets

Film (7’) sur la mobilisation à Nanterre (Romain) : mai dernier pour les 50ans d’Henri Lefevbre, événement qui rassemblait les professeurs, conférenciers etc. Réunion des personnes qui ne dialogues par forcement ensemble. Ils ont commencé à élaborer une campagne d’interpellation : comment on fait des projets urbains et de la politique dans les quartiers populaires ?

L’idée de cet après-midi est de prendre un temps pour se diviser en trois groupes ou d’autres pour proposer des mesures qui ne seraient pas dans les autres propositions. Propositions sont ouvertes.

Lecture du texte distribuée = texte d’appel, la loi ELAN va avoir des effets graves sur les politiques du logement social. Beaucoup de questions sur cette loi, quelles sont les bonnes orientations ? Elle peut avoir es effet sur les politiques des quartiers populaires.

Questions :

  • Un référendum ? cela peut être la solution à un moment. Il y a eu un

référendum à Gennevilliers. Il faut laisser le mode de choix de participation aux habitants.

  • Par principe on est contre les démolitions, la transformation

urbaine de transformation du quartier dépasse le simple cadre du logement. La formulation est technique, rédactions sous forme de droit (comme la DDH). Le cœur de l’histoire est le loyer. Droit à demeurer dans son quartier. Il faut que les choses soient amenées de manière simple pour que les gens puissent s’approprier le texte.

  • A-t-on un équivalent aux communautés de gestion de terrain ? Le but

est que le terrain soit retiré du marché de l’immobilier. Un hôpital devait être démoli à Londres. Poser la question aux gens qu’est-ce que le bâtiment leur apporter.

  • Le droit à la ville ne fait pas référence à la campagne. Les

problématiques sont les mêmes à la campagne mais pas de sentiment d’être représenté. Quand on n’est pas en ville on n’a personne à qui s’adresser. Difficulté des femmes de zones rurales mal traitées dans les villes. Elles préfèrent rentrer à la campagne.

Atelier : Perspective d’actions concrètes

Amendement et modification du texte pour avec un texte différent pour qu’ensuite les gens puissent discuter avec les organisations.

Les axes ont été remis en question. Créer la ville et non plus simplement la rénover. On est soumis à l’ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine). La question de la rénovation doit se décider dans la cohésion sociale. Il faut inclure la question de la campagne dans le texte.

Précision sur la circulaire El Komri et la loi LAMY, et donc les ajouter dans la partie un et deux. Les financements sont destinés aux quartiers populaires (jeunes qui peuvent gérer leurs quartiers). Il ne faut pas que cela reste sur le référendum. Il faut sortir des enjeux politiques car on les utilise pour valider ou invalider des politiques publiques. Le logement est un bien commun. Il faut ajouter de la juridiction.

Travail d’écriture sur un morceau de papier des idées actions que l’on pourrait faire dans son quartier pour faire bouger les lignes.

  • Exiger des représentants des habitants dans les jurys des projets

d’urbanisation

  • Identifier le moment où il y a un besoin pour que la personne soit

informée

  • Échange sur une plateforme, création de réseau d’association de

quartier et site internet

  • Veille juridique
  • Plateforme d’information
  • Travailler ou se donner un espace de travail pour se mettre autour

d’une table pour voir ce que l’on peut faire ensemble. Gardons les choses ouvertes pour que l’on puisse construire ensemble.

  • Occupation que l’on va produire une forme d’art de l’autonomie.

Trois niveaux : technique, sentiments et pensée politique. Comment on peut faire pour tenir ensemble ces trois niveaux ? Solution qui n’a pas émergé depuis le début. (prendre en compte l’art comme un dispositif de transformation et de vision commune)

  • Création d’une Community Land Trust (bon pour construire une espace

juridique pour les Communs. Dans un contrôle légal des espaces de toutes sortes. => Magali cela fait être dure

  • Transparence sur les montages financiers et une consultation ou

information. (Cf ; un projet pour mon quartier). Il faut avoir une transparence. Dans les projets, l’enrue soit la rénovation et non la démolition. Il faut une réhabilitation. Faire participer les habitants à la rénovation, rénovation énergétique des quartiers. L’écologie serait heureuse.

  • L’expertise citoyenne est autant financée que les autres expertises.
  • Organisation d’une journée commune : pour donner un premier objectif

pour aboutir à un texte et d’autres initiatives pour aboutir à quelque chose de plus complet. Cette action serait commune. Une autre journée pour les alternatives à mettre en avant.

  • Existe-il un cahier des charges avec les bonnes normes pour vivre

dans un quartier. Cf Lausanne a fait une charte d’un écoquartier qui reprend sous différente zone les préconisations mesurables. Qu’est-ce qu’il serait possible pour faire un éco quartier. Élaboration d’une feuille de route, charte, cahier des charges.

  • Rejoindre le collectif d’APL et ne pas se disperser jusqu’à janvier
  • Proposition contre la financiarisation du logement social et du

foncier

  • Ne pas oublier les collectifs des quartiers populaires qui sont dans

des luttes

  • Alliance avec l’économie sociale et solidaire (encore peu présent).

Elle est née dans les quartiers populaires.

  • Une part des financements de la rénovation urbaine pour l’économie

sociale (ex : régie de quartier).

  • Organiser une conférence des citoyens (collectifs locaux,

financiarisation, loi Elan etc) : Élaboration d’un programme et donc avoir un comité de campagne.

  • pas de rénovation des quartiers avec augmentation des loués. Dans

les comités d’engagement il y a le représentation de l’Etat et l’enrue mais pas d’habitant. Ils doivent être présents à tous les niveaux

  • Election de locataire cet automne pour faire des campagnes de

plaidoyer (novembre, décembre). Toutefois toutes les associations ne peuvent pas être représentées sous réserve d’association de défense des consommateurs, sinon elles peuvent pas se présenter.

  • Poser la question des alliances : quelles sont les discussions

(public et démocratique). Afin de faire émerger un début. Car au-delà il y a un débat démocratique donc ces occasions sont pour le débat démocratie et non des débats de pouvoir.

  • Rappeler Henri Lefebvre dans l’introduction (marchandisation de la

ville)

  • Lecture des propositions au forum du droit à la ville.

dimanche 26 août quatrième étape du parcours Commons Camp :

reliance : co-construire des stratégies pour agir

Reliance » entre acteurs locaux et nationaux souhaitant s’engager ensemble et durablement

pour que prospèrent les initiatives « Municipalisme, Transition et Territoires »

Salle B 104

Les organisations à l’initiative des deux séminaires sur « Municipalisme, communs, transition et territoires », doivent utiliser les contributions des jours précédents pour s’engager dans une convergence pérenne et souple afin de contribuer à disséminer les expériences et à relier les différents acteurs locaux intéressés et porteurs de ces démarches alternatives au niveau local : modes de coordination et de mutualisation horizontales, principes communs, répartition des rôles, priorités pour une première phase 2018-2020.

Organisé par : Mouvement Utopia, CRID, CommonsPolis, Remix the Commons, Collectif pour une Transition Citoyenne, Institut de

Recherche sur la Gouvernance, La Belle Démocratie, Osons Les Jours Heureux

Frederic anime la matinée après une mise en forme et fait un récapitulatif des 4 jours et du voyage transversal du soir.

C’est le temps de la reliance, de la confluence du Communs Camp.

2 temps : l’un pour partager un retour-bilan des 4 jours en groupes pour sélectionner 3 ou 4 points forts qui ont marqué les participants ; l’autre pour discuter de ce qui peut éclore.

Un groupe particulier pour information en synthèse de ceux.celles qui n’ont pas pu participer aux précédents ateliers.

Demande des participants de repartir avec des choses concrêtes pour l’avenir.

<question@lescommuns.org> pour envoyer les synthèses des différents groupes (3 points forts et points à améliorer sur paperboard)

Propositions d’actions à travailler pour le futur :

  • Repartir des 22 propositions du groupe droit à la ville
  • Jean-Marc : Rejoindre une équipe existante
  • Geneviève : méthode de constitution de réseaux sur un territoire
  • Cristina : constituer un groupe sur l’image des communs
  • Solene : un mooc sur le municipalisme
  • Comment faire expérimenter les méthode des communs
  • Kera : comment approcher les personnes (inclusion)
  • Romain : produire un guide qui regroupe la méthodo et les exemples

existants et leurs avancées

  • Tristan : (qui accompagne des listes pour les prochaines

municipales) comment se connecter d’une liste à l’autre et les sensibiliser au municipalisme

  • Claude : clarifier les relations et mises de finanacement des

groupes qui travaillent sur les communs

  • Benoit : mener une campagne d’action cet hiver sur les quartiers

défavorisés

  • Benoit : relancer un tour des quartiers populaires et recenser les

expériences

  • Max : clarifier le cadre du commun pour éviter le commun washing
  • Thomas : nourrir des politiques locales sous l’angle du

municipalisme (en passant en revue les différentes délégations)

  • Nicolas : Comment gérer les tensions entre les luttes locales et une

liste municipaliste

  • Créer un comité de coordination nationale (archipel)
  • S’ouvrir au monde de l’économie solidaire
  • Comment vivre l’espace du Communs Camp à distance en investissant

dans la relation

  • Lilian : Gestion des communs entre public et privé
  • Sophie : c’est une première étape. créer un go-beetween
  • Benoit : créer un calendrier et nourrir le processus ; créer une

charte ; création d’une caravane

  • Elisabeth : travailler le cadre juridique des communs

Synthèses en 4 groupes :

Organisation coordination outils(Danielle)

Relation avec institutions (Elisabeth)

Calendrier actions concrêtes (David)

Donner à vivre et à voir (stratégie-communication) - Solene

Synthèse du groupe organisation coordination outils (Danielle)

Créer un archipel-réseau sur la base des jours heureux avec pas sans nous, la belle démocratie...

Cartographie politique des mouvements

Relier la multitude, ça commence par un point central et un nom commun. Opposition à une seule orga. Juste créer des liens. Respecter l’identité de chaque île.

Lister ce qui existe déjà, cartographier et méthode « stigmergie » (suivre des traces et s’inscrire dans un projet).

Utiliser les outils existants : la plateforme Transiscope ; le modèle d’archipel osons les jours heureux ; la plateforme remix the communs ;

Faire exister le communs’camp en tant qu’île de l’archipel comprenant les personnes + organisations+ groupes locaux  frama commun ; mail commun et calendrier d’une prochaine réunion.

Proposition de se retrouver à Villarceaux en decembre

Propositions des autres groupes :

  • repartir des 22 propositions du droit à la ville :
  • Rejoindre une équipe pragmatique et résistante sur la démocratie
  • Construire une méthode sur le réseau et le territoire
  • Travailler l’image radicale des communs
  • Le monde sur le municipalisme
  • Faire vivre l’expérience des communs au grand public
  • Rapprocher les personnes éloignées
  • Un guide des méthodologies des initiatives
  • Sensibiliser les listes des citoyens sur le municipalisme
  • Clarifier les modes de financements sur les communs
  • Se relier les mails, calendrier d’action
  • Au-delà de la gestion public, les communs adapté le cadre juridique des communs
  • Nourrir nos relations
  • S’ouvrir à ESS
  • Comité centrale de coordination
  • Faire une campagne d’action dans les quartiers populaires
  • Attention au Commons Washing
  • Travailler sur les questions de la sécurité, culture pour une ville municipaliste
  • Gérer les tensions entre les luttes locales + institution, et les plateformes espagnoles.
  • Charte pour le Droit à la ville

Et ceci n’est qu’un début ! Nous sommes tous.tes sur les mêmes positions fondamentales, quelques divergences sur les moyens d’action mais une décision par consentement est possible.

A suivre donc !

Notes réalisées par Magali Pinet et Geneviève Brichet