« Festival Afropixel 2012 » : différence entre les versions

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|Date de début=2012/05/11
|Date de début=2012/05/11
|Date de fin=2012/05/20
|Date de fin=2012/05/20
|Action du type=Festival
|Organisateur de l'événement=Kër Thiossane,
|Organisateur de l'événement=Kër Thiossane,
|Fait partie de=Petit déjeuner en commun (Coll),
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|Type d'événement=Festival
|Type d'action=Festival art numérique
|Type d'action=Festival art numérique
|Porteur de projet=Marion Sylla Louisgrand,
|Porteur de projet=Marion Sylla Louisgrand,

Dernière version du 28 décembre 2017 à 16:50

Date de début 2012/05/11
Date de fin 2012/05/20
Action du type Festival
Organisateur de l'événement Kër Thiossane
Action
Site web
Fait partie de Petit déjeuner en commun (Coll)

Médias produits lors de cet événement

Pour sa troisième édition et pour les dix ans de Kër Thiossane, le festival Afropixel a choisit d’axer sa programmation autour de la question des Biens communs, sur le continent africain, et dans les contextes du Sud, à travers les nouvelles technologies et la création artistique.

«Les biens communs décrivent les biens qui sont à tous mais qui n’appartiennent à personne. L’eau, l’air, les forêts ainsi que les océans ; une langue, un paysage, un code source informatique, des savoirs, un espace public, une création artistique, tous peuvent être traités comme des biens communs, à partir du moment où une communauté de personnes est unie par le même désir de prendre soin et partager cette ressource collective».

Il s’agit pourtant de biens au service de l’intérêt général, facteurs de transformation sociale, qui ont de plus en plus tendance à être considérés comme de simples produits de consommation. Si l’Afrique, société avant tout «communautaire» tend à abandonner certaines de ses valeurs et richesses tradi-tionnelles, elle est en même temps capable de retraduire et de «mixer» naturellement la modernité avec son passé. Il en ressort un cadre extrêmement riche et complexe, bien utile pour arriver à penser ensemble ce que nous pouvons partager et comment.

Les nouvelles technologies et leur approche artistique peuvent ainsi rendre visible et questionner les biens qui nous rassemblent, tout en donnant du sens au fait de constituer une communauté.

Afropixel a invité artistes, informaticiens, chercheurs, penseurs, acteurs de la société civile à échanger et à exprimer leur point de vue sur ce concept de biens communs à travers des expositions, ateliers, performances et débats.

Le festival a été précédé d'une série de [Petits déjeuners en-commun] pour nourrir la réflexion sur les biens communs.

L'ensemble de cette matière accumulée en quatre mois et la réflexion amorcée auprès de la communauté artistique et des habitants, a servi à préparer et à poser différentes activités (résidences, ateliers, performances...), le temps du [1] en mai 2012.

Parmi cette programmation riche et diversifiée, Kër Thiossane a rassemblé de grand penseurs et artistes africains: Achille Mbembe, Simon Njami, Ken Bugul, Kan-Si, Felwine Sarr, Thiat et Ibrahima Wane. Tous, autour d'un verre de thé, ont participé, non pas à une rencontre entre experts, mais plutôt à un espace où l’expertise de chacun était mise au service de la pensée collective, qui se tisse au long de la discussion.

Pour démarrer le débat nous avons identifié plusieurs mots-clés issus des petits-déjeuners précédents, que nous avons proposé comme point de départ à chacun pour faire une introduction de 10 minutes.

En-commum : Achille Mbembe, historien

La communauté décolonisée et la communauté monde. Comment la création artistique peut-elle contribuer à l’imagination de nouveaux modes d'être en-commun? vidéo

Pratique : Felwine Sarr, écrivain, musicien, économiste

Comment l'en-commun est-il alimenté par l'action articulée dans les différents espaces de la culture (création artistique, recherche, transmission des savoirs) ? vidéo

Honnêteté: Ken Bugul, écrivain

L'espace intime de la construction du sens individuel et artistique. Comment gérer les limites entre le domaine public et privé chez l’artiste ? vidéo

Sens: Kan-Si, artiste plasticien

Le chemin d’aller et retour entre la rue, l’individu, et la communauté. Comment prendre la chose commune comme matière première d’une recherche artistique ? vidéo

Crédibilité: Thiat, rappeur et membre du collectif Y'en a marre

Comment l’artiste peut-il profiter de sa position aux marges des structures sociales pour formuler des questions clé pour sa société. L’artiste doit-il être exemplaire? vidéo

Circuit: Simon Njami, commissaire indépendant

Le rôle de la critique d’art dans le tissage de liens entre l’artiste et la citoyenneté. L’entrée des questions qui font conflit au sein d’une société dans le circuit de diffusion de l'art, constitue-t- elle une voie d’amplification ou de capture ? vidéo

Lors de cette rencontre Achille Mbembe rappelait que :

« Il y a un cycle nouveau de lutte internationale qui a lieu à peu près partout dans le monde, et qui porte précisément autour de la question de la démocratie. Des luttes qui reformulent la question de la démocratie en termes du Commun, de ce qui met ensemble des parts qu’autrement on aurait considéré comme étant séparées. A une époque où l’orthodoxie que l’on s’efforce de nous imposer c’est la norme du privé, de l’individu, vivre ensemble est la question centrale de notre temps ».

Cette dynamique de « montée en humanité » éveille des réactions globales des citoyens vis-à-vis d’une crise économique et des signifiés. Que ce soit en Tunisie, en Espagne ou au Sénégal, la construction d’une nouvelle citoyenneté est dans l’air du temps.

Dans le contexte sénégalais, la période préélectoral a été marquée par l’apparition des nouveaux mouvements sociaux tels que Y’en a marre et le M23 qui, sous le mot clef de la responsabilité, ont énoncé une nouvelle éthique de la citoyenneté. Il est temps maintenant de la pratiquer, individuellement mais surtout au sein des collectifs de vie (famille, amis, quartier, etc.). Comme le disait l’écrivain et économiste Felwine Sarr

« Des fois on pense que l’urgence dans nos communautés c’est le produit intérieur brut, les institutions, l’économie, la démocratie, alors qu’il me semble que toutes les sociétés sont fragiles et l’urgence c’est de renouer les tresses de ce qui tisse le vivre ensemble».

Après le festival Afropixel

Étudier les méthodologies [2] mises en places par Zemos 98 pour faire sortir la matière sur les biens communs invisibles.

Participer au séminaire "Copylove" à Sevilla du 17 au 19 septembre 2012 dans le cadre d'un programme de l'Université Internationale d'Andalucia.

Creuser la question des biens communs invisibles soulevée par Zemos 98.

"COMMENT PARTAGER " : c'est ce qui fait l'interculturel, plus que le petit dej ?

ET COMMENT ON CONTINUE DE PARTAGER ??? dans six mois, dans un an ???

Comment outille-t-on ce travail là ? Pas forcément du web.

Pour l'en-commun, l'interculturel n'est pas aussi rigide :

"Foire aux problèmes" Y'en A marre, NTS, Indignés.... beaucoup de choses à partager....

Question de l'éthique.