« Boite à outils pour faire Ecosystème des communs » : différence entre les versions
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==Bilan des deux sessions de travail== | |||
===Contexte dans lequel a été mis en œuvre le projet=== | |||
De multiples initiatives soutiennent les communs dans des territoires ou des secteurs d'activités. Nous pensons qu'il est nécessaire de les identifier et de faciliter leur interconnection pour multiplier leur pouvoir de transformation en partageant des pratiques, des méthodologies et des outils déjà développés et expérimentés. Notre idée était de produire une boîte à outils "vivante" pour renforcer les initiatives basées sur les communs pour l'alimentation, la santé, la culture, l'éducation, les transports,... et les alliances translocales. | De multiples initiatives soutiennent les communs dans des territoires ou des secteurs d'activités. Nous pensons qu'il est nécessaire de les identifier et de faciliter leur interconnection pour multiplier leur pouvoir de transformation en partageant des pratiques, des méthodologies et des outils déjà développés et expérimentés. Notre idée était de produire une boîte à outils "vivante" pour renforcer les initiatives basées sur les communs pour l'alimentation, la santé, la culture, l'éducation, les transports,... et les alliances translocales. | ||
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Nous avons choisi d'organiser cette rencontre à la suite du FSE qui se déroulait à Florence du 11 au 13 novembre afin de permettre une articulation avec les mouvements sociaux européens : rendre visible les actions des commoners dans ce contexte et tisser des liens au moment où se pose la question de la régénration du mouvement social altermondialiste. Dans ce cadre, Nous avons aussi organisé une journée de rencontre du laboratoire européen d'entraide juridique pour les communs. La plus grande partie des partiicipants à cette journée était aussi présente à notre atelier. | Nous avons choisi d'organiser cette rencontre à la suite du FSE qui se déroulait à Florence du 11 au 13 novembre afin de permettre une articulation avec les mouvements sociaux européens : rendre visible les actions des commoners dans ce contexte et tisser des liens au moment où se pose la question de la régénration du mouvement social altermondialiste. Dans ce cadre, Nous avons aussi organisé une journée de rencontre du laboratoire européen d'entraide juridique pour les communs. La plus grande partie des partiicipants à cette journée était aussi présente à notre atelier. | ||
===Un projet porté collectivement et engageant=== | |||
L'atelier Cultiver nos communautés : une boîte à outils vivante pour les écosystèmes descommuns a été organisé par un groupe de travail composé de femprocomuns (Catalogne), Remix the Commons (Francophonie), B.A.Balex (France), Solidarius (Italia) et Projet collectif (Québec). Ce groupe de travail à pour objet le partage des connaissances sur les outils et les méthodes qui permettent de faire émerger des écosystèmes de communs. Ce groupe travaille depuis plus d'un an. Parmi ses activités, il y a la traduction de méthodes, la formation mutuelle, l'organisation d'échanges de savoirs. | L'atelier Cultiver nos communautés : une boîte à outils vivante pour les écosystèmes descommuns a été organisé par un groupe de travail composé de femprocomuns (Catalogne), Remix the Commons (Francophonie), B.A.Balex (France), Solidarius (Italia) et Projet collectif (Québec). Ce groupe de travail à pour objet le partage des connaissances sur les outils et les méthodes qui permettent de faire émerger des écosystèmes de communs. Ce groupe travaille depuis plus d'un an. Parmi ses activités, il y a la traduction de méthodes, la formation mutuelle, l'organisation d'échanges de savoirs. | ||
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En plus des personnes qui ont participé, il y a celles qui étaient intéressées mais n'étaient pas disponible et nous ont dit qu'elles souhaitent s'intégrer dans ce réseau : Ker Thiossane, AFAP, Un centre ville pour tous Marseille, atelier d'architecture autogérée (aaa), Nethood, Les communaux, FNE-BFC, Projet collectif, Institute for Political Ecology / Subversive festival in Zagreb, Commons Network, La Jolie Colo, RAPTZ, Syndicat de la montagne limousine, Community Economies Institute, Community Land Trust Bruxelles, groupement forestier citoyen / Robin Di Bwès, Oficina de Acción Comunal, Solidarity economy Ireland, HALEM/RELIER, Communa, Feministisation of Politics collective. Nous espérons que ce réseau va poursuivre cette dynamique. | En plus des personnes qui ont participé, il y a celles qui étaient intéressées mais n'étaient pas disponible et nous ont dit qu'elles souhaitent s'intégrer dans ce réseau : Ker Thiossane, AFAP, Un centre ville pour tous Marseille, atelier d'architecture autogérée (aaa), Nethood, Les communaux, FNE-BFC, Projet collectif, Institute for Political Ecology / Subversive festival in Zagreb, Commons Network, La Jolie Colo, RAPTZ, Syndicat de la montagne limousine, Community Economies Institute, Community Land Trust Bruxelles, groupement forestier citoyen / Robin Di Bwès, Oficina de Acción Comunal, Solidarity economy Ireland, HALEM/RELIER, Communa, Feministisation of Politics collective. Nous espérons que ce réseau va poursuivre cette dynamique. | ||
===Identifier des approches, les partager=== | |||
Le soutien de Rethink a été utilisé principalement pour préparer et organiser l'atelier de deux jours à Mondeggi. Mondeggi est une ferme occupée et développée comme une "ferme commune". Elle est devenue un épicentre pour la discussion sur la reconnaissance légale des pratiques d'en-commun en Italie. Cette communauté est située près de Florence. Elle met en pratique la "terre comme bien commun" à travers la production agricole pour l'autodétermination alimentaire et le partage libre des connaissances. | Le soutien de Rethink a été utilisé principalement pour préparer et organiser l'atelier de deux jours à Mondeggi. Mondeggi est une ferme occupée et développée comme une "ferme commune". Elle est devenue un épicentre pour la discussion sur la reconnaissance légale des pratiques d'en-commun en Italie. Cette communauté est située près de Florence. Elle met en pratique la "terre comme bien commun" à travers la production agricole pour l'autodétermination alimentaire et le partage libre des connaissances. | ||
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6) Finalement, quels sont nos besoins ? Quelles actions collectives voulons-nous développer ? Nous avons travaillé sous la forme d'un forum ouvert pour identifier les actions à développer et les prochaines étapes à mettre en œuvre. | 6) Finalement, quels sont nos besoins ? Quelles actions collectives voulons-nous développer ? Nous avons travaillé sous la forme d'un forum ouvert pour identifier les actions à développer et les prochaines étapes à mettre en œuvre. | ||
===Identifier des projets à développer ensemble=== | |||
Réunion en ligne le 4 octobre. Il y a eu 12 présentations de modèles, de méthodologies et de pratiques qui nous aident à faciliter les processus, à soutenir les collectifs ou à travailler sur des projets et desécosystèmes des communs. La session était également un exercice de cartographie pour apprendre comment les autres travaillent, pour s'inspirer les uns les autres et pour apprendre à se connaître un peu mieux. Les présentations ont été faites par femProcomuns, Dimmons, ColaBoraBora, Peer-Produced Research Lab, Remix the Commons, AFAP, B.A.Balex, Foresta, atelier d'architecture autogérée (aaa), Projet Collectif, France Nature Environnement, L'Arada Creativitat Social, et la Rural School of Economics. Plus d'informations : https://femprocomuns.coop/results-of-the-international-meeting-transiting-ecosystem-models-to-sustain-the-commons/?lang=en | Réunion en ligne le 4 octobre. Il y a eu 12 présentations de modèles, de méthodologies et de pratiques qui nous aident à faciliter les processus, à soutenir les collectifs ou à travailler sur des projets et desécosystèmes des communs. La session était également un exercice de cartographie pour apprendre comment les autres travaillent, pour s'inspirer les uns les autres et pour apprendre à se connaître un peu mieux. Les présentations ont été faites par femProcomuns, Dimmons, ColaBoraBora, Peer-Produced Research Lab, Remix the Commons, AFAP, B.A.Balex, Foresta, atelier d'architecture autogérée (aaa), Projet Collectif, France Nature Environnement, L'Arada Creativitat Social, et la Rural School of Economics. Plus d'informations : https://femprocomuns.coop/results-of-the-international-meeting-transiting-ecosystem-models-to-sustain-the-commons/?lang=en | ||
Une interprétation en direct, documentant les différents projets présentés, a été assurée avant et pendant l'événement, en catalan, en espagnol, en français et en anglais. | Une interprétation en direct, documentant les différents projets présentés, a été assurée avant et pendant l'événement, en catalan, en espagnol, en français et en anglais. | ||
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- organiser un atelier sur les modèles de mise en commun | - organiser un atelier sur les modèles de mise en commun | ||
Et bien d'autres idées telles que la traduction de livres et de jeux de cartes, des visites et des échanges en personne, ... | Et bien d'autres idées telles que la traduction de livres et de jeux de cartes, des visites et des échanges en personne, ... | ||
Un rapport plus détaillé est en cours de rédaction à travers le document | Un rapport plus détaillé est en cours de rédaction à travers le document suivant : https://pad.lescommuns.org/sajtxjXUSsiyFa93A2LrLQ?view | ||
===Langues, temps et moyens, comment surmonter les obstacles ?=== | |||
Nous accordons une attention particulière aux langues en tant que fondement de nos cultures et à la base des communs. Ce sont des actifs immatériels dont nous prenons soin collectivement. Les empires, le colonialisme et l'expansionnisme ont utilisé certaines langues comme outil opérationnel et de domination, tandis que d'autres langues ont été minorées et souvent persécutées. Les langues qui ont été des instruments de domination sont aujourd'hui un outil précieux qui permet à de nombreuses personnes de communiquer et dont nous tirons profit. Mais la langue est un bien commun qui est constamment mis à jour lorsque nous l'utilisons dans les interactions humaines et qui meurt lorsque nous cessons de l'utiliser ou que nous la limitons à certains domaines. Pour les rencontres et les travaux de ce projet, nous avons décidé de mettre en place une interprétation en direct lors de l'événement en ligne (en catalan, espagnol, français et anglais) et une interprétation collaborative basée sur le volontariat à Mondeggi (en italien, français et anglais). Le fait de ne pas avoir de langue commune entre les participants a peut-être ralenti les activités, mais a enrichi les conversations et la possibilité de se connaître, sans avoir à passer par le filtre de l'anglais, qui simplifie et dilue souvent les complexités et les nuances. | Nous accordons une attention particulière aux langues en tant que fondement de nos cultures et à la base des communs. Ce sont des actifs immatériels dont nous prenons soin collectivement. Les empires, le colonialisme et l'expansionnisme ont utilisé certaines langues comme outil opérationnel et de domination, tandis que d'autres langues ont été minorées et souvent persécutées. Les langues qui ont été des instruments de domination sont aujourd'hui un outil précieux qui permet à de nombreuses personnes de communiquer et dont nous tirons profit. Mais la langue est un bien commun qui est constamment mis à jour lorsque nous l'utilisons dans les interactions humaines et qui meurt lorsque nous cessons de l'utiliser ou que nous la limitons à certains domaines. Pour les rencontres et les travaux de ce projet, nous avons décidé de mettre en place une interprétation en direct lors de l'événement en ligne (en catalan, espagnol, français et anglais) et une interprétation collaborative basée sur le volontariat à Mondeggi (en italien, français et anglais). Le fait de ne pas avoir de langue commune entre les participants a peut-être ralenti les activités, mais a enrichi les conversations et la possibilité de se connaître, sans avoir à passer par le filtre de l'anglais, qui simplifie et dilue souvent les complexités et les nuances. | ||
Le budget dont nous disposions était insuffisant pour la dimension de l'événement que nous avons organisé, à savoir un événement ouvert à des organisations avec lesquelles nous n'avions pas travaillé auparavant. Une grande partie du travail a été réalisée sans budget : préparer le contenu, l'animation des sessions, la documentation, la traduction, etc. L'hébergement et la nourriture ont été en grande partie offets par le collectif de Mondeggi contre contribution volontaire du collectif des participants à la rencontre. Nous avons partagé les coûts de voyage et les frais de coordination avec le labo juridique (en organisant les rencontres à la suite). Le projet a aussi bénéficié du soutien de financement complémentaire de Remix. | Le budget dont nous disposions était insuffisant pour la dimension de l'événement que nous avons organisé, à savoir un événement ouvert à des organisations avec lesquelles nous n'avions pas travaillé auparavant. Une grande partie du travail a été réalisée sans budget : préparer le contenu, l'animation des sessions, la documentation, la traduction, etc. L'hébergement et la nourriture ont été en grande partie offets par le collectif de Mondeggi contre contribution volontaire du collectif des participants à la rencontre. Nous avons partagé les coûts de voyage et les frais de coordination avec le labo juridique (en organisant les rencontres à la suite). Le projet a aussi bénéficié du soutien de financement complémentaire de Remix. | ||
Le temps de design de la coordination du groupe de travail "Next steps for Cultivating our communities: a living toolkit for the commons ecosystems." initialement prévu à l'agenda n'a pas eu lieu faute de temps. On retrouve ici une tendance à passer à la trappe les questions d'organisation vitales pour assurer une continuité des groupes de travail. Il ne faut pas sous-estimer l'importance de ces tâches. C'est un des principaux défi pour la suite. | Le temps de design de la coordination du groupe de travail "Next steps for Cultivating our communities: a living toolkit for the commons ecosystems." initialement prévu à l'agenda n'a pas eu lieu faute de temps. On retrouve ici une tendance à passer à la trappe les questions d'organisation vitales pour assurer une continuité des groupes de travail. Il ne faut pas sous-estimer l'importance de ces tâches. C'est un des principaux défi pour la suite. |
Version du 28 mars 2023 à 17:58
PROJET
Objectifs du projet :
- renforcer les initiatives basées sur les communs dans les domaines l’alimentation, de la santé, etc.
- permettre de multiplier le pouvoir de transformation des acteurs du commun et de soutenir la formation d’alliances transnationales.
Statut du projet : En cours
Nature du projet : Partage d'expérience
Ce qui sera produit : Bien matériel, Organisation, Lien, Changement
- Portée géographique
- internationale
(France, Italie, Espagne, Canada) - Porteur.s de projet
- EL BAJNOUNI Alima, GARRIGA Monica, NARDI Jason, L'ALLIER Marie-soleil, SULTAN Frédéric, PRADO Raquel
- Partenaire.s
- B.A.Balex, Solidarius Italia, Remix the commons, FemProcomunes
- Financement
- FundAction
- Rôle de Remix
- Co-coordination, mobilisation et soutien aux participants
Identifier et mettre en relation les différents modèles, méthodologies, pratiques et outils pour faire écosystème des communs.
Objet(s) de commun : Expertise citoyenne
Enjeu(x) : Politique des communs
Action(s) : Apprentissage en commun, Atelier
Résultat(s) : Boite à outils sur les communs
Associé à : Commons Ecosystems - Écosystemes des communs
Le projet vise à identifier et à mettre en relation les différents modèles, méthodologies, pratiques et outils développés et expérimentés par les acteurs des communs afin de produire une boîte à outils qui servira à renforcer les initiatives basées sur les communs dans les domaines de l'alimentation, de la santé, de la culture, de l'éducation, du transport. La mise en forme de ces différentes productions permettra de multiplier leur pouvoir de transformation et de soutenir la formation d'alliances transnationales.
Dans le cadre de ce projet, nous explorons en particulier la méthodologie et les outils (lectures, canevas et jeux) du cadre de référence des « Cinq piliers de la durabilité des communs » (communauté, connaissance ouverte, gouvernance, ressources mobilisées, modèles de production) développé et utilisé par femProcomuns en Catalogne.
Outre une série de rencontres et de travaux préparatoires, notre initiative prévoit deux sessions de travail en 2022 :
1- Une session en ligne servant à identifier et à établir les méthodologies de mise en commun des différents écosystèmes, programmes, méthodologies et outils en prévision de la tenue de l'atelier. Cette première activité se déroulera au cours du mois de septembre 2022.
2- Un atelier en présence de 3 jours, pendant le mois d'octobre 2022. Cet atelier est destiné à mieux se connaître, à créer la confiance au sein du groupe et à travailler de manière créative au partage et à la diffusion des travaux du groupe.
Bilan des deux sessions de travail
Contexte dans lequel a été mis en œuvre le projet
De multiples initiatives soutiennent les communs dans des territoires ou des secteurs d'activités. Nous pensons qu'il est nécessaire de les identifier et de faciliter leur interconnection pour multiplier leur pouvoir de transformation en partageant des pratiques, des méthodologies et des outils déjà développés et expérimentés. Notre idée était de produire une boîte à outils "vivante" pour renforcer les initiatives basées sur les communs pour l'alimentation, la santé, la culture, l'éducation, les transports,... et les alliances translocales.
Pour cela, nous ne partons pas de rien. Nous avons des expériences situées dans différents contextes qui abordent ce sujet de différentes manières : bio-régionalisme, partenariat public communs, incubateurs de Communs dans des métropoles, démarches de formations collectives, ZAD, réseaux de lieux occupés, approches municipalistes, ... etc. Le défi auquel nous faisons face est double : d'une part rendre visible le sens et l'horizon partagés par ces démarches, d'autre part part leur permettre de créer des synergies pour se renforcer mutuellement.
Nous avons choisi d'organiser cette rencontre à la suite du FSE qui se déroulait à Florence du 11 au 13 novembre afin de permettre une articulation avec les mouvements sociaux européens : rendre visible les actions des commoners dans ce contexte et tisser des liens au moment où se pose la question de la régénration du mouvement social altermondialiste. Dans ce cadre, Nous avons aussi organisé une journée de rencontre du laboratoire européen d'entraide juridique pour les communs. La plus grande partie des partiicipants à cette journée était aussi présente à notre atelier.
Un projet porté collectivement et engageant
L'atelier Cultiver nos communautés : une boîte à outils vivante pour les écosystèmes descommuns a été organisé par un groupe de travail composé de femprocomuns (Catalogne), Remix the Commons (Francophonie), B.A.Balex (France), Solidarius (Italia) et Projet collectif (Québec). Ce groupe de travail à pour objet le partage des connaissances sur les outils et les méthodes qui permettent de faire émerger des écosystèmes de communs. Ce groupe travaille depuis plus d'un an. Parmi ses activités, il y a la traduction de méthodes, la formation mutuelle, l'organisation d'échanges de savoirs.
Les personnes et les organisations qui ont participé au projet sont nombreuses : - 70 personnes et organisations ont participé lors de la réunion publique en ligne (4 octobre) au cours de laquelle une douzaine de groupes ont expliqué comment ils font émerger des écosystèmes locaux de communs et avec quels outils. - 30 personnes ont participé à la rencontre en présentiel à Mondeggi (à côté de Florence en Italie) pour partager les connaissances, les contacts, les méthodologies, la documentation ...etc. Ces personnes venaient de 9 pays (Italie/Spain/France/Catalunya/Serbia/Allemagne/UK/Suisse/Burkina Faso) et sont engagées dans des domaines et des expériences très variés.
Voici la liste des organisations concernées : femProcomuns, Remix, B.A.Balex, Fondation Danielle Mitterrand, CLIP, Groupe de recherche sur les partenariats public-commun (CRITIC), Passagères de l’usage, GRET, Ministarstvo prostora, Commons Institute, Solidaria Bari, Mondeggi Bene Comune, Firenze Beni Comuni, Nantes en commun (NeC), Common Wealth, Solidarius, Riete, Abundance,
En plus des personnes qui ont participé, il y a celles qui étaient intéressées mais n'étaient pas disponible et nous ont dit qu'elles souhaitent s'intégrer dans ce réseau : Ker Thiossane, AFAP, Un centre ville pour tous Marseille, atelier d'architecture autogérée (aaa), Nethood, Les communaux, FNE-BFC, Projet collectif, Institute for Political Ecology / Subversive festival in Zagreb, Commons Network, La Jolie Colo, RAPTZ, Syndicat de la montagne limousine, Community Economies Institute, Community Land Trust Bruxelles, groupement forestier citoyen / Robin Di Bwès, Oficina de Acción Comunal, Solidarity economy Ireland, HALEM/RELIER, Communa, Feministisation of Politics collective. Nous espérons que ce réseau va poursuivre cette dynamique.
Identifier des approches, les partager
Le soutien de Rethink a été utilisé principalement pour préparer et organiser l'atelier de deux jours à Mondeggi. Mondeggi est une ferme occupée et développée comme une "ferme commune". Elle est devenue un épicentre pour la discussion sur la reconnaissance légale des pratiques d'en-commun en Italie. Cette communauté est située près de Florence. Elle met en pratique la "terre comme bien commun" à travers la production agricole pour l'autodétermination alimentaire et le partage libre des connaissances.
Notre projet s'est déroulée en deux étapes. Préallablement à la rencontre à Mondeggi, nous avons organisé le 4 octobre une session de cartographie en ligne pour la mise en commun des méthodologies, établissant les bases pour la tenue de l'atelier. Cette session aété coordonnée par FemProcomuns. Elle a permis d'identifier et de cartographier les programmes et méthodologies de mise en commun existants, ainsi que des outils et des matériels de soutien.
L'atelier de deux jours en personne à Mondeggi s'est déroulé les 14 et 15 novembre. Il avait comme objectif de permettre de mieux se connaître, d'instaurer la confiance au sein du groupe et de travailler de manière créative sur la base des résultats identifiés par le groupe Ecosystèmes des communs.
Déroulement de la rencontre en 6 étapes : 1) Apprendre à se connaître (brise-glace) 2) Faire connaissance avec le groupe de travail sur les écosystèmes des communs. De l'Assemblée des Communes d'Europe à Mondeggi, un bref historique du groupe de travail "Ecosystèmes des Communs". Avancement des travaux du groupe : ◦ partage de méthodologies et d'outils ◦ traduction du modèle de durabilité des biens communs ◦ documentation des pratiques (Nantes) ◦ atelier en ligne (4 octobre 2022) 3) Visite guidée de Mondeggi 4) Partage de nos actions, initiatives et projets. Nous avons utilisé le modèle de soutenabilité des communs de femProcomuns pour présenter les projets et actions de chacun. Les projets présentés font partie de la liste des expériences des participants : Asilo Filangieri, Modele de soutenabilité des communs (toile, jeu des communs, jeu d'héritage), Grille d'analyse école des communs, CoMU, MUE Cluny, Foncière antidote, Approche par les communs dans le contexte de projets de développement nord/sud, Come on Up to the House - A Thinking Retreat on Urban Action Lab Avatar, Patterns of commoning, Mondeggi Bene Comune, Forum Beni Comuni Firenze, ORTN (notre média), La mutuelle intégrale, Energie de Nantes, Le café du chapeau rouge, Public Commons Partnership, Rete italiana beni comuni emergenti + RIES, Meet. coop, European Legal Lab for the commons, Feminist on Politics Support Scheme 5) Partage d'outils et de méthodologies pour les écosystèmes de biens communs. A partir d'une synthèse, nous avons un début d'approfondissement des outils et méthodes partagés. 6) Finalement, quels sont nos besoins ? Quelles actions collectives voulons-nous développer ? Nous avons travaillé sous la forme d'un forum ouvert pour identifier les actions à développer et les prochaines étapes à mettre en œuvre.
Identifier des projets à développer ensemble
Réunion en ligne le 4 octobre. Il y a eu 12 présentations de modèles, de méthodologies et de pratiques qui nous aident à faciliter les processus, à soutenir les collectifs ou à travailler sur des projets et desécosystèmes des communs. La session était également un exercice de cartographie pour apprendre comment les autres travaillent, pour s'inspirer les uns les autres et pour apprendre à se connaître un peu mieux. Les présentations ont été faites par femProcomuns, Dimmons, ColaBoraBora, Peer-Produced Research Lab, Remix the Commons, AFAP, B.A.Balex, Foresta, atelier d'architecture autogérée (aaa), Projet Collectif, France Nature Environnement, L'Arada Creativitat Social, et la Rural School of Economics. Plus d'informations : https://femprocomuns.coop/results-of-the-international-meeting-transiting-ecosystem-models-to-sustain-the-commons/?lang=en Une interprétation en direct, documentant les différents projets présentés, a été assurée avant et pendant l'événement, en catalan, en espagnol, en français et en anglais. L'événement a rassemblé environ 70 personnes (environ 50 personnes connectées en permanence) et a été partagé sur les médias sociaux.
A Mondeggi les 14 et 15 novembre, l'atelier a réuni 30 personnes pendant 2 jours. Nous avons exploré une panoplie d'outils et de pratiques pour soutenir le développement des communs comme écosystèmes. Nous avons appris comment Mondeggi fonctionne en tant qu'espace géré en commun et identifié des actions que nous voulons mettre en place pour soutenir le développement des écosystèmes des communs. Nous avons également été en mesure de définir ensemble des actions et des projets communs pour l'avenir : - explorer les métriques des changements (sociaux et écologiques) apportés par les communs - cartographier la manière dont les moyens de subsistance sont fournis aux habitants à travers les communs - organiser un atelier sur les modèles de mise en commun Et bien d'autres idées telles que la traduction de livres et de jeux de cartes, des visites et des échanges en personne, ... Un rapport plus détaillé est en cours de rédaction à travers le document suivant : https://pad.lescommuns.org/sajtxjXUSsiyFa93A2LrLQ?view
Langues, temps et moyens, comment surmonter les obstacles ?
Nous accordons une attention particulière aux langues en tant que fondement de nos cultures et à la base des communs. Ce sont des actifs immatériels dont nous prenons soin collectivement. Les empires, le colonialisme et l'expansionnisme ont utilisé certaines langues comme outil opérationnel et de domination, tandis que d'autres langues ont été minorées et souvent persécutées. Les langues qui ont été des instruments de domination sont aujourd'hui un outil précieux qui permet à de nombreuses personnes de communiquer et dont nous tirons profit. Mais la langue est un bien commun qui est constamment mis à jour lorsque nous l'utilisons dans les interactions humaines et qui meurt lorsque nous cessons de l'utiliser ou que nous la limitons à certains domaines. Pour les rencontres et les travaux de ce projet, nous avons décidé de mettre en place une interprétation en direct lors de l'événement en ligne (en catalan, espagnol, français et anglais) et une interprétation collaborative basée sur le volontariat à Mondeggi (en italien, français et anglais). Le fait de ne pas avoir de langue commune entre les participants a peut-être ralenti les activités, mais a enrichi les conversations et la possibilité de se connaître, sans avoir à passer par le filtre de l'anglais, qui simplifie et dilue souvent les complexités et les nuances.
Le budget dont nous disposions était insuffisant pour la dimension de l'événement que nous avons organisé, à savoir un événement ouvert à des organisations avec lesquelles nous n'avions pas travaillé auparavant. Une grande partie du travail a été réalisée sans budget : préparer le contenu, l'animation des sessions, la documentation, la traduction, etc. L'hébergement et la nourriture ont été en grande partie offets par le collectif de Mondeggi contre contribution volontaire du collectif des participants à la rencontre. Nous avons partagé les coûts de voyage et les frais de coordination avec le labo juridique (en organisant les rencontres à la suite). Le projet a aussi bénéficié du soutien de financement complémentaire de Remix.
Le temps de design de la coordination du groupe de travail "Next steps for Cultivating our communities: a living toolkit for the commons ecosystems." initialement prévu à l'agenda n'a pas eu lieu faute de temps. On retrouve ici une tendance à passer à la trappe les questions d'organisation vitales pour assurer une continuité des groupes de travail. Il ne faut pas sous-estimer l'importance de ces tâches. C'est un des principaux défi pour la suite.