« Fédération d'Ile de France des MJC » : différence entre les versions
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Version du 16 octobre 2017 à 04:35
Le Fédération d'Ile de France des MJC (maisons des jeunes et de la culture), tente de repenser les accords qui lient les habitants, les municipalités et la fédération pour faire MJC des communs urbains.
Atelier exploration des communs
Notes de Irene Favero à la suite de l'atelier avec la MJC des hauts de Belleville
J’ai trouvé cette rencontre super intéressante. Quelques remarques vite fait :
• Je remarque l’absence de l’équipe salariée. à associer sans doute, mais Laure me disait hier soir que cela soit se faire sans que le tout soit perçu comme « une couche supplémentaire » par rapport à ce qu’ils ont à faire déjà.
• Tout le long de l’histoire de racontée par Danielle, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à cet exemple fait pas Illich où il parle de comment dans les favelas les gens avaient l’habitude de construire leur maison eux mêmes. Puis des réglementations pour las sécurités des lieux sont intervenues et les maisons ont commencé à être construite pas d’autres. Tout le savoir faire de construction plus ou moins « bricolée » s’est perdu dans le temps. Les gens des favelas, maintenant, ne peuvent plus ni construire leurs maisons, ni ils en sont plus capables, ni ils peuvent se permettre les maisons aux normes (trop chères). Je trouve que c’est toute l’histoire de la mjc et du logement communautaire. Les règles qui viennent poser des barrières et contribuer à la « fabrication institutionnelle des impuissances » pour reprendre Illich. Donc la question de la capacité (pouvoir d’agir) me semble centrale. En fait, même sur la question de l’évaluation, c’était ça : on pourrait inventer milles façons d’évaluer l’activité de la mjc, mais là encore l’institution pose une façon de concevoir la légitimité de la mjc qui est complètement créatrice d’impuissance pour les mjc (et toute structure devant justifier de l’utilisation de fonds publics). Evaluation : gros point à travailler aussi en tout cas.
• Toujours là dessus : c’est vraiment sur les capacités des habitants de la « barre » que le projet s’est construit, jusqu’au cas de l’archéologue qui a fait le travail historique sur l’expérience mjc/ foyer/logement. Cette question me semble centrale à travailler dans les développement futurs (et bien inclue dans la grille que nous travaillons au dernier point). Comment les capacités des personnes sont mobilisées et développée (ce que pour une mjc… c’est quand m^me central).
• Quelle mobilisation des habitants de la barre communautaire dans le cadre du projet futur de la MJC ? Je crois qu’il faut renouer ce lien, ne serait-ce que pour la proximité, alors que ça n’a pas trop été évoqué (enfin, oui, la mobilisation des habitants, mais ceux là sont particuliers... pour l’histoire du bâtiment qu’ils occupent).
• La période de fermeture comme une opportunité, comme je l’ai dit hier soir. Je pense aux structures culturelles contraintes de fermer leurs portes pour rénovation (type la MC93 de Bobigny) : c’et vraiment l’occasion pour bosser le « software » de la mjc et de revoir le projet avec une porte d’entrée plus centrée sur les « liens » que sur les « biens » (bâtiments)
• Comme je l’ai écris à Fred hier soir, je trouve que c’est une histoire dont il faut garder trace avec des témoignages (vidéo), avec toute la lourdeur de ce que cela implique. Carole également lors d’un échange après disait qu’il faut vraiment capitaliser tous ces savoirs des « vieux » de la mjc qui se perdent.
• à deux reprises Danielle est revenue sur a question de la « fête des voisins » qu’ils organisaient de façon spontanée avant que le concept soit repris et « labellisé ». Je pense souvent à ça, et à la citation de Debord que je ne trouve pas là tout de suite où il dit quelque chose type : le capitalisme recrée (sous forme spectaculaire) ce qu’il a auparavant détruit. Parfois je me demande comment les communs ne rentrent pas dans ce jeu et comment ils ne sont peut-être pas nécessaires en ce moment historique pour le maintient de l’ordre capitaliste. Vaste question. Je vous laisse l’été pour y réfléchir ;-)
Voilà je voulais faire court et c’est déjà très long donc je m’arrête là.
Bises à vous
Irene Favero