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De Remix Biens Communs
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<blockquote><p>Ce post est la traduction de la présentation par David Bollier sur son <a href="http://bollier.org/blog/promise-%E2%80%9Copen-co-operativism%E2%80%9D">blog, </a>du rapport d’un atelier international de deux jours, sur le thème « Vers un Coopérativisme Ouvert, » qui s’est tenue en Août 2014 en Allemagne.</p></blockquote> <p>Est-il possible d’imaginer une nouvelle sorte de synthèse ou de synergie entre le mouvcement émergent des communs et de la production entre pairs (P2P production) d’une part, et les éléments novateurs du mouvement de l’économie de coopération et de solidarité qui se développent de l’autre?</p> <p>C’est la question qui animait un atelier de deux jours, « Vers un Coopérativisme Ouvert, » qui s’est tenue en Août 2014 et qui fait l’objet d’un nouveau rapport rédigé par l’expert du coopérativisme en Grande bretagne, Pat Conaty et moi-même. (Pat est membre de la New Economics Foundation et un associé de recherche des coopératives Royaume-Uni, et a assisté à l’atelier.)</p> <p>L’atelier a été organisé parce que le mouvement des communs et de la production par les pairs partage une grande partie de leurs valeurs et de leurs approches avec les coopératives …. mais diffèrent aussi de manière profonde sur certains points. Les deux partagent la conviction profonde que la coopération sociale est une force économique et sociale constructive. Pourtant, ils tirent de leurs histoires, cultures, identités et aspirations, singulières des visions de l’avenir qui ne sont pas identiques. Il est très prometteur que ces deux mouvements cheminent plus étroitement ensemble, mais il ne faut pas ignorer les obstacles importants qui pourraient être rencontrés sur ce chemin.</p> <p>L’atelier a exploré ce sujet, comme capturé par le sous-titre du rapport: «Une nouvelle économie sociale fondée sur les plates-formes ouvertes, des modèles coopératifs et les communs», organisée par le Commons Strategies Group à Berlin en Allemagne, le 27 Août et 28 2014. l’atelier a été soutenu par la Fondation Heinrich Böll, et la Fondation Charles Léopold Mayer.</p> <p>Vous trouverez ci-dessous, l’introduction du rapport suivi par la table des matières. Vous pouvez télécharger une version PDF du rapport complet (28 pages) ici [http://bollier.org/open-co-operativism-report]. Le rapport complet est distribué sous licence Creative Commons Attribution-ShareAlike (BY-SA) licence 3.0, alors ne hésitez pas à le diffuser.</p> <h1>Extrait de l’introduction</h1> <p>Pour les personnes qui participent aux communs, à la production par les pairs ou aux coopératives, l’économie émergente présente un paradoxe frustrant du fait de l’énorme décalage entre culture coopérative d’une part et les formes d’organisation qui peuvent soutenir et faire avancer le grand bien-être de la société, d’autre part.</p> <p>Les nouvelles formes de production par les pairs génèrent de nouvelles de ressources en communs, de la connaissance, du code et du design et des secteurs de production et de gouvernance socio-économico-techniques entièrement nouveaux. Ce mouvement tentaculaire, éclectique, basé sur le logiciel libre, la connaissance ouverte, la conception ouverte et production ouverte repose sur la collaboration et du partage, et aspire à devenir un secteur auto-suffisant et autonome des communs.</p> <p>Malheureusement, parce que ces formats économiques sont généralement intégrées dans les économies capitalistes – dépendantes d’une conception fermée de la propriété intellectuelle, du modèle de financement du capital risque, de structures d’entreprises à but lucratif, et ainsi de suite – les nouveaux «modèles ouverts» sont généralement subordonnées aux marchés hyper-concurrentiel et rattrapés par la dynamique capitaliste. La revendication du potentiel libérateur de «l’économie de partage, et de la production par les pairs sur les plates-formes ouvertes pourrait se limiter à remplacer les formes plus classiques du capitalisme propriétaire par une forme hybride d’entreprise/communs qui captent divers communs pour finalement servir les intérêts du capital.</p> <p>Pendant ce temps, le mouvement coopératif, dans de nombreuses parties du monde, fait face à ses propres défis, en rapport avec les technologies et l’économie politique contemporaines. Certaines grandes coopératives ont acquis une envergure mondiale, et agissent sur le marché avec les cultures organisationnelles et styles de gestion correspondant. Elles ne sont pas totalement à l’abri de menaces de privatisation. Leurs gestionnaires et dirigeant fonctionnent sans véritablement impliquer les membres de la coopérative qui, souvent, ne participent plus activement ou ne partagent plus la culture coopérative. De même, pour les petites coopératives, beaucoup ont été repoussées aux marges à la fois du marché et de la société par les grandes forces dominantes. Ainsi, sans solutions créatives, ces acteurs sont incapables de soutenir la concurrence sur les grands marchés, concentrés ou adopter les technologies de réseautage qui pourraient améliorer leurs capacités coopératives.</p> <p>Pour ces raisons et d’autres, le mouvement coopératif, en dépit de son illustre histoire et des impressionnants modèles organisationnels et financiers, n’inspire plus l’imaginaire social populaire à l’image de l’élan des années 1890, 1920 ou 1970. Le pouvoir du capital mondial et des marchés, les technologies numériques et la culture consumériste ont fonctionnés de manière perverse pour freiner les ambitions de certaines composantes du mouvement coopératif. Cependant, ces dernières années ont vu un renouvellement de la confiance dans le secteur coopératif international. Les Nations Unies ont déclaré 2012 «Année internationale des coopératives», et dans la même année, l’Alliance coopérative internationale rajeunie, a adopté un plan ambitieux pour une «décennie de coopération » destiné à établir un leadership d’un modèle coopératif et écologique qui repose sur l’association plus étroite des parties-prenantes de l’entreprise. L’idée de l’open coopérativisme rencontre une attention croissante, comme on le voit dans le livre de Robin Murray, Coopération à l’ère de Google (Co-operation in the Age of Google), un thème qui fait écho au premier principe cardinal du mouvement coopératif, de l’adhésion « ouverte et inclusive».</p> <p>Ces évolutions sont les bienvenues, car un affaiblissement des coopératives diminuerait le bien-être général de la société. Le grand public a de moins en moins d’alternatives face aux grandes sociétés prédatrices dont les comportements anti-sociaux sont souvent sanctionnés par les législateurs et les bureaucraties d’État. Bien que l ‘«économie sociale» gagne du terrain dans de nombreuses régions du monde et certains secteurs d’activité, ces avantages sont souvent tués dans l’oeuf ou maintenus dans des limites strictes. Le duopole marché / Etat, qui divise la responsabilité de la production et de la gouvernance, tout en poussant un agenda de croissance économique implacable et des politiques néolibérales, continue d’être largement incontrôlé.</p> <p>Tout cela nous amène donc à la question: Est-il possible d’imaginer une nouvelle synthèse ou synergie entre le mouvement des communs produits entre pairs naissant d’une part, et les éléments toujours plus novateurs des mouvements de l’économie de la coopération et de la solidarité de l’autre? Les deux partagent la conviction profonde que la coopération sociale puise être une force économique et sociale constructive. Pourtant, ils tirent de leurs histoires, cultures, identités et aspirations, singulières des visions de l’avenir qui ne sont pas identiques. Il est très prometteur que ces deux mouvements cheminent plus étroitement ensemble, mais il ne faut pas ignorer les obstacles importants qui pourraient être rencontrés sur ce chemin.</p> <h1>Explorer les possibilités d’un Open Coopérativisme</h1> <p>Cet atelier a exploré la question suivante : Comment la coopération sociale dans la vie contemporaine peut-elle être structurée de façon à mieux servir les intérêts des coopérateurs / commoners et la société en général, dans une économie de techno/politique qui favorise actuellement l’appropriation de la plus-value par le capital privé ?</p> <p>Les commoners ont tendance à aborder cette question à travers une perspective et une vision historique différentes de celle du mouvement coopératif. Cela résulte par exemple, du fait que les commoners ont tendance à occuper un espace à l’extérieur des marchés, alors que les coopératives sont généralement elles-mêmes des entités du marché. Les commoners ont tendance à avoir peu de ressources institutionnelles ou sources de revenus, mais plutôt à compter sur de puissants réseaux de collaboration basés sur des plates-formes ouvertes.</p> <p>En revanche, les coopératives constituent aujourd’hui une partie importante de l’économie moderne. Il y a plus d’un milliard de coopérateurs dans 2,6 coopératives à travers le monde, et ils génèrent un revenu annuel estimé à 2,98 milliards de Dollar. A l’échelle des états, cette économie serait le cinquième plus grande économie dans le monde, après l’Allemagne. Pourtant, l’impact transformateur de ce pouvoir économique est plus faible que ce que sa taille suggère. Là où il y a une présence de coopérative forte, comme dans le secteur de la banque locale en Allemagne, le logement en Suède ou l’agriculture en Inde, les coopératives peuvent changer les effets du marché. Mais là où elles sont un minoritaires, en dehors de cas singuliers de coopératives particulièrement innovantes, de nombreuses coopératives se sont tout simplement adaptées aux pratiques et à l’éthique de l’économie capitaliste et à la politique de concurrence, plutôt que d lutter pour réinventer le modèles du « commonwealth coopératif» de notre temps. Leur influence sur la vie politique nationale n’est plus ce qu’elle a put être de par le passé, ni comme vecteur d’une vision progressiste et novatrice, ni comme axe d’amélioration du sort des citoyens ordinaires. Il y a plusieurs raisons à cela : l’échelle des anciennes entreprises coopératives, la distance entre les gestionnaires et les membres bénéficiaires, les termes passéistes de la législation existante sur les coopératives, et les affinités culturelles entre les «nouvelles coopératives» et le mouvement de l’économie sociale et solidaire.</p> <p>Le but de cet atelier était d’explorer les possibilités d’efforts convergence entre les commoners et les coopérateurs, en particulier dans le rencontre du savoir-faire institutionnel et financier des coopératives avec la puissance explosive des technologies numériques et des réseaux ouverts. Pouvons-nous trouver de nouvelles façons de marier les éthiques participatives novatrices de la production par les pairs, à l’expérience historique et la sagesse du mouvement coopératif ? Quelles fructueuses convergences entre ces deux formes de coopération sociale pourrions-nous identifier et de cultiver? Quelles sont les possibilités pour la réalisation de nouvelles formes «d’accumulation de coopération », dans lequel les contributions des individus aux communs seraient couplés avec des services à valeur ajoutée qui génèrent des revenus et des moyens en nature pour les coopérateurs/commoners ?</p> <p>Un projet de l’open coopératisme aborderait deux importantes questions non résolues : 1) le problème des moyens de subsistance d’une économie des communs numériques (comment l’économie peut-elle se renouveler et initier une logique sociale et économique différente, si tout le monde travaille sans rémunération); et 2) le défi des coopératives et de l’économie solidaire est de savoir tirer parti de l’énorme potentiel des nouvelles technologies de l’information et de la communication, tout en évitant la subordination à la logique et à la discipline du capital.</p> <p>«L’accumulation coopérative» pourrait occuper un espace entre les communs, qui ont peu ou pas d’engagements sur les marchés, et les entreprises capitalistes, qui cherchent à extraire des bénéfices privés et accumuler du capital. Cette forme intermédiaire, ouverte de coopérativisme, pourrait constituer un nouveau secteur dans lequel les commoners pourraient gérer leurs ressources en communs, les allouer de façon équitable et durable, et gagner leur vie en tant que membres de coopératives – plus ou moins à l’extérieur des marchés capitalistes classiques. Ce que nous envisageons ici, est la création et la gouvernance de nouveaux types de marchés non capitalistes ou post-capitaliste qui réintègrent en leur sein les communautés sociales et les structures de responsabilisation.<b></b></p> <p>La clé, bien sûr, est de savoir comment conceptualiser et mettre en œuvre cette convergence. Comme nous le verrons ci-dessous [dans le rapport], un certain nombre d’idées prometteuses ont été proposées, comme les entrepreneurs coopératifs co-producteurs de communs ; les coalitions d’entrepreneurs éthiques qui utiliseraient des licences de droit d’auteur pour créer des zones de production protégée du capital et les marchés traditionnels; et de nouveaux modèles de production locale distribuée reliés à des réseaux de connaissance partagée à l’échelle mondiale. D’autres idées intrigantes mais encore peu développées, telles que le rôle potentiel que la gouvernance coopérative pourrait jouer dans la production par les pairs basée sur les communs et, inversement, la façon dont l’auto-gouvernance largement expérimentée dans les secteurs numériques, pourraient être appliquée dans la coopérative et l’économie sociale et solidarité.<br /> Etant donné que ce rapport est le résultat d’un dialogue au sein de l’atelier, de nombreux points de vue différents sont représentés, de nombreuses idées suggérées sont incomplètes . Ce n’est donc pas un plan clair pour savoir comment aller de l’avant. Notre espoir, cependant, est que ce rapport stimulera utilement la recherche, le débat, l’innovation et une nouvelle convergence des mouvements.</p> <p>Traduction : Frédéric Sultan</p>  
<blockquote><p>By posting the 76 clips of the video interviews totalling 8 hours run time, produced at the Berlin <em>Economics and the Commons conference</em>, Remix the Commons initiates two new series on the Commons while adding to the already existing series on the definitions of the Commons.</p></blockquote> <p>The first series named <a href="http://www.youtube.com/playlist?list=PLiO9RvnsUfkYR3nlESkj73h8CLnDhh2kY">Economics and the Commons </a>includes 13 video individual interviews and round table discussions facilitated by us or the event organisers. The themes chosen reflect the conference streams on topics like: Natural commons management; Working and Caring; Knowledge,Culture and Science; Money, Market and Value; Infrastructures. Their duration varies between 5 and 35 minutes and the series totals 5 hours run time.</p> <p><a href="http://www.youtube.com/playlist?list=PLiO9RvnsUfkYA3AHFtDOUCQCcCvEzkn-S">An Agenda for the Commons</a> includes 11 videos covering themes such as education and the culture of the Commons, research, the political dimension and the relationship to the State.They total 3 hours and 10 minutes.</p> <p><a href="http://www.youtube.com/playlist?list=PLiO9RvnsUfkatF08AS-5t1PJSU35khJ3S">Define/définir/definir the Commons</a> is composed of 53 short interviews responding to the question : « If you had to define the Commons in one sentence, what would it be?” Most of the interviews are in English, but 28 of them are in the original language of the participant. This series was begun at the 2010 Berlin conference and has been enriched during several international meetings of different social movements around the world since then. The series counts more than a hundred clips now.</p> <p>The 76 clips of the video interviews done at the ECC in Berlin totals around 8 hours run time. Their aim is to contribute to documenting the conference, and they should thus be seen as a complement to the <a href="http://www.boell.de/sites/default/files/ecc_report_final.pdf">excellent report</a> by David Bollier and the <a href="http://commonsandeconomics.org">websites</a> prepared by the Heinrich Boell Foundation</p> <p>All the clips have been catalogued on the Remix The Commons platform allowing for consultation, research by topics, contributors, language. Each entry allows also an access to the rushes for potential new uses and remix.</p> <p>Alain Ambrosi and Frédéric Sultan</p>  
<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgrand et Marta Vallejo de Ker Thiossane, partenaire de Remix The Commons, ont organisé à Kédougou au Sénégal, un DEJEUNER EN COMMUN sur le thème de l’En-commun et du “vivre ensemble” autour de la question « Jusqu’où tu es chez toi ? ».</p> <p><a title="Par gbaku (Flickr [1]) [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AKolaNutsKedougou.jpg"><img decoding="async" alt="KolaNutsKedougou" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/KolaNutsKedougou.jpg/400px-KolaNutsKedougou.jpg" width="400" /></a></p> <p>Retrouvez une série de photos sur la<a href="http://www.ker-thiossane.org/spip.php?article147"> page web de Ker Thiossane</a>. Des émissions de radio ont été réalisées avec la radio communautaire. Enregistrement et des vidéos sont en cours de montage.</p> <p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C3%A9dougou">Kédougou</a> se situe aux frontières du Sénégal, du Mali et de la Guinée. près du Parc national du Niokolo où vivent les derniers éléphants du Sénégal.</p> <p>Le DEJEUNER EN COMMUN se passait dans le cadre du festival “La Nuit des Etoiles”, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou (CMC), dans le Jardin public de la commune, avec l’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>  +
<p>Appel à contributions</p> <p><a title="Auteur inconnuUnknown author, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Silke_Helfrich,_Autorin,_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg"><img decoding="async" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fd/Silke_Helfrich%2C_Autorin%2C_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg/1024px-Silke_Helfrich%2C_Autorin%2C_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg" alt="Silke Helfrich, Autorin, Forscherin und Aktivistin zu Gemeingütern und Commons" width="1024" /></a><br /> Silke Helfrich est décédée le matin du 10 novembre 2021dans un accident de montagne au Liechtenstein, alors qu’elle participait à une rencontre dans les Alpes. Elle a été la leader incontestée du mouvement des communs depuis 2009 lorsqu’elle a initié l’une des premières rencontres internationales sur les communs à Crotorf en Allemagne. Celle-ci a permis la rencontre de chercheur·se·s de nombreuses disciplines et de militant·e·s des communs, contribuant à faire advenir une nouvelle culture politique basée sur l’expérience à la fois ancestrale et moderne des communs.</p> <blockquote><p>les communs sortent de la sphère de l’économie pour devenir un vocabulaire de l’action collective orientée vers la transition.</p></blockquote> <p>Crottorf 2009, c’est à l’occasion de ce séminaire, qui rassemble un panel idéal d’universitaires et de militant·e·s des communs, que sera publié le <a href="http://1https://www2.world-governance.org/IMG/pdf_009._Bollier_Crottorf_-_The_Future_of_the_Commons.pdf)">Manifeste The Future of the Commons</a> et imaginées les deux conférences internationales sur les communs qui seront organisées à Berlin au siège de la Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013. Chacune d’elles rassemble près de 300 militant·e·s, universitaires, activistes et personnalités politiques venus du monde entier. Ensemble, elles marqueront un tournant pour le mouvement des communs, qui va s’épanouir, touchants tous les domaines de la vie personnelle et sociale, culturelle, économique, morale et politique, de la connaissance et du vivant. Ces conférences inscrivent les communs au coeur du projet de transition socio-écologique.</p> <p>Pour Silke Helfrich, l’intention du mouvement des communs, qui se cristallisent au cours de ces rencontres, ne se limite pas simplement à étudier les biens communs en tant que ressources économiques ou nouvelle forme de propriétés. Elle vise à développer les communs comme un nouveau paradigme, une vision du monde qui pourrait servir à transformer profondément le système capitaliste. C’est une démarche qui s’attache à créer les conditions pour revisiter la nature même de la politique, de la culture, du droit, de l’éthique et des conceptions modernes de la vie elle-même.</p> <p>L’impulsion donnée par le travail d’animation de Silke Helfrich touche un panel très large et varié de militant·e·s et de chercheur·se·s tels que Massimo De Angelis, Stefan Meretz, Peter Linebaugh, Silvia Federici, George Caffentzis, Michel Bauwens, Wolfgang Sachs, etc. Cette variété concerne autant les disciplines de recherche que les champs et les contextes d’actions et d’engagement qui balaient l’ensemble du spectre des sciences sociales et sciences du vivant et des mouvements sociaux mondiaux. Forte de cette dynamique, Silke Helfrich et, avec elle, les militants du mouvement des communs développent des actions qui visent à approfondir la connaissance des communs au service de la transition sociale et économique.</p> <p>Dans le même temps, avec David Bollier et Michael Bauwens, Silke Helfrich fonde le Commons Strategies Group (CSG). (Michel Bauwens quitte le CSG en 2018), un espace de recherche et d’appel à mobilisation pour les communs à même de développer et faire circuler le discours sur les communs. Trois livres naîtront de cette collaboration. C’est d’abord les anthologies «The Wealth of the Commons » (2012) et « Patterns of Commoning » (2015). Ces ouvrages collectifs mettent en lumière les caractères des communs dans une perspective holistique et transdisciplinaire. Ces deux anthologies ont permis de présenter la diversité des communs contemporains afin de montrer qu’ils ne sont ni une relique de l’époque médiévale, ni une forme économique archaïque persistante dans le Sud global. Les communs qui y sont décrits apparaîssent comme un ensemble tout à fait contemporain et robuste d’alternatives au système marché/État.</p> <blockquote><p>la notion de commoning comme une dimension vivante des processus d’engagement collectif</p></blockquote> <p>Ces livres contribuent à faire connaître la notion de commoning comme une dimension vivante des processus d’engagement collectif. Cette notion va progressivement faire évoluer le discours sur les communs, passant d’une approche souvent naturaliste, principalement économique, à un processus social, culturel et politique qui croise et se nourrit des savoirs situés des acteurs et la revendication des droits sociaux, culturels et économiques portée par les mouvements sociaux (paysans, numérique, droit à la ville, féminisme, décolonial, décroissance, l’économie sociale, etc.). L’impact de ce travail est difficile de mesurer notamment du fait que le mouvement des communs ne s’est pas structuré autour d’un plaidoyer politique unifié, mais comme une culture politique renouvelée.</p> <p>Le troisième ouvrage, « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » (2019) est une démarche ambitieuse de conceptualisation des communs en tant que système social. Il développe une synthèse théorique qui permet de décrire plus précisément la diversité empirique des communs. Inspiré par les travaux de Christopher Alexander sur le langage des formes et modèles d’action (« pattern language »), les auteurs de cet ouvrage, David Bollier et Silke Helfrich cherchent à expliquer les communs comme une forme sociale intemporelle qui échappe à l’ontologie de l’individualisme et de l’économie de marché moderne. Silke Helfrich et David Bollier rendent possible une lecture des communs comme réalités (en Italie, les militants juristes parlent de réalités sociales) qui ne peuvent être exprimées par l’épistémologie des droits de propriété ou par la « rationalité » du marché et de l’individualisme. Pour se faire, ils développent la « Triade de la mise en commun » et la notion de « propriété relationnelle », et décrivent de manière fine et détaillé un ensemble de modèles de l’action en commun : les patterns de commoning, dont ils établissent une première liste.</p> <blockquote><p>développer les études pratiques sur les patterns de commoning avec les acteurs des mouvements sociaux dans différents pays</p></blockquote> <p>Silke Helfrich poursuivra ce travail après la publication « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » avec la volonté de le diffuser le plus largement possible auprès des acteurs engagés dans la transition sociale et environnementale. Pour cela, polyglotte, elle s’est engagée dans la traduction en plusieurs langues (allemande, espagnol, grecque, français) de l’ouvrage. Elle a aussi commencer à développer les études pratiques sur les patterns de commoning avec les acteurs des mouvements sociaux dans différents pays et contextes linguistiques afin d’affiner et enrichir le corpus initial.</p> <p>En France, la traduction de « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » est engagée. La publication est prévue pour l’automne 2022 par les Éditions ECLM. À l’occasion de cette traduction, un chantier de traduction-adaptation autour des patterns de commoning s’est aussi engagé. Celui-ci vise à explorer les formulations possibles en français des nouveaux concepts et modèles proposés dans l’ouvrage et à enrichir le corpus d’illustration des patterns déjà identifiés dans l’ouvrage puis dans les travaux de recherche menés dans divers pays. Ces travaux sont déjà mobilisés par exemple par les démarches d’École des communs, qui visent à instituer des réseaux de partage de connaissance dans des domaines comme l’alimentation ou la gouvernance, (Paris, Montreuil Toulouse, Marseille , … etc). Free, Fair and Alive aide à structurer un vocabulaire et une grammaire de l’action collective basée sur la matrice des communs, c’est à dire qui ne se définit plus à partir de la dichotomie public/privé, individuel/collectif, mais dans une approche holistique. Enfin, ces démarches invitent à revisiter la relation des communs et des commoners avec la recherche.</p> <p>C’est pourquoi nous proposons de rendre un hommage à Silke Helfrich en permettant le partage et la poursuite de ses travaux. D’une part, il est important de rendre visible et accessible l’héritage laissé par Silke au mouvement des communs, d’autre part il est indispensable de créer les conditions de la poursuite de son travail par celles et ceux qui le souhaitent.</p> <p>Si vous souhaitez contribuer à cette démarche, faites vous connaître en envoyant un message à info@remixthecommons.org</p>  
<blockquote><p>Ritimo, Remix the Commons et le comité éditoral <i class="moz-txt-slash"><span class="moz-txt-tag">/</span>ad hoc<span class="moz-txt-tag">/</span></i> ont le plaisir de vous annoncer la prochaine parution, le 28 avril 2022, du nouveau numéro de la collection Passerelle « Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance ».</p> <p><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6746 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png" alt="Visuel Soirée Passerelle n°23" width="395" height="331" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-607x509.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-768x644.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234.png 940w" sizes="(max-width: 395px) 100vw, 395px" /></p> <p>À l’occasion de cette parution, vous êtes cordialement invité·e à la <strong>présentation publique du numéro, le jeudi 28 avril à 18h30 dans le salon d’honneur du CNAM.</strong></p> <p>Lors de la présentation, nous compterons sur l’intervention d’Odile Lakomski-Laguerre  Université de Picardie Jules Verne), Olivier Laviolette (ex-scop Z), Benoît Borrits (chercheur indépendant), Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam France) et Isabelle Chambost (CNAM-Lirsa, membre du comité éditorial), pour présenter différents éléments abordés par ce numéro.</p></blockquote> <h4>Date et horaires : Jeudi 28 avril – 18h30-21h</h4> <h4>Lieu : Salon d’honneur du CNAM – 2 rue Conté (métro Arts et Métiers)<br /> Premier étage (Métro : Ligne 3 ou 11 Arts et Métiers)</h4> <p>Pour plus d’information :* <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une">https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une</a></p> <p>Depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent ? Et à quelles conditions ? Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs.</p> <p>Tout d’abord, à quoi ressemblerait une finance gérée en commun ? Qu’est-ce que serait une « monnaie en commun », comment pourrait-on gérer la (les) dette(s) en commun ? Que compterait-on dans une comptabilité pour les communs, et quels effets concrets cela aurait-il sur les échanges économiques ? En changeant les termes du débat, en jouant sur les échelles et les niveaux d’acteurs, de précieuses pistes émergent pour initier (ou accélérer) un changement radical dans nos économies. Ce numéro pose ensuite la question du financement des communs. Depuis les Banques de développement communautaires brésiliennes jusqu’aux modèles de pérennisation de « l’entreprise en commun », en passant par les partenariats public-communs, comment changer d’échelle pour assurer l’expansion du « faire-en-commun » ?</p> <p>Cette publication se veut dès lors une contribution à la rénovation de nos conceptions sur le système économique et financier à l’aune de la transformation la plus radicale : celle de l’auto-gouvernement de notre monde en commun.</p> <p>Tous les numéros de la collection Passerelle sont téléchargeables gratuitement sur le site de la <strong>Coredem</strong> : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.coredem.info">www.coredem.info</a> <a class="moz-txt-link-rfc2396E" href="http://www.coredem.info/"><http://www.coredem.info/></a></p> <p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>  
<blockquote><p>A must read ! </p></blockquote> <p>PM Press has published the last book of Peter Linebaugh: <a href=" http://ift.tt/O62hZa ">Stop, Thief: The Commons, Enclosures, and Resistance</a>. </p> <p> with chapters on Karl Marx, the Luddites, William Morris, Thomas Paine, indigenous peoples, is scheduled for March 1, but it is already available in ibook also … author of Magna Carta which can be found in the introduction of<a href="http://ift.tt/AmSWqc"> Libres Savoirs </a>.</p> <p>Note that 2015 will be the 800th anniversary of the signing of the Magna Carta in Britain. It is a date to commemorate in 2015, while the same year will take place the COP 21 climate negotiations, the MDGs and probably, at the same time will happen the end of the negotiation of the transatlantic agreement (TAFTA). </p>  +
<blockquote><p>Cet article est la version longue d’une présentation faite à la rencontre <a class="Internet_20_link" href="http://www.ccic-cerisy.asso.fr/commun17.html"><span class="T10">« L’Alternative du Commun » de Cerisy</span></a><span class="T10"> début septembre 2017 sous le titre de « Glanage et grappillage en térritoires de commun(s) ». Il avait été écrit avant les attentats de Barcelone et Cambrils du mois d’août et bien sûr avant la répression politico-policière du gouvernement espagnol pour interdire le droit à décider des catalans lors du référendum du 1 er octobre. Nous résumons dans l’épilogue les prises de positions et les activités réalisées par la mairie de Barcelone et Barcelona en Comù pendant cette période.</span></p></blockquote> <p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-large wp-image-4818" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/10/Capture-d’écran-2017-10-12-à-17.02.50-1024x518.png" alt="Capture d’écran 2017-10-12 à 17.02.50" width="1024" height="518" /></p> <p>Depuis que les statistiques de la météorologie existent il n’avait jamais fait aussi chaud à Barcelone un mois de juin  :14 jours consécutifs à plus de 35˚ C. Les changements climatiques bien sûr. Mais on ne peut s’empêcher de penser que l’arrivée massive de milliers de commoners et apprentis commoners de tous horizons dans un climat politique lui aussi surchauffé, y est pour quelque chose. En cette fin de printemps se sont succédées une série de réunions, séminaires et rencontres locales et internationales qui ont confirmé, comme on pouvait le prévoir depuis <a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2015/06/les-communs-entrent-a-lhotel-de-ville-1/">l’entrée de Barcelona en Comù à la mairie</a> en 2015, que <span class="T1">Barcelone est devenue la ville référence des communs, le laboratoire du nouveau municipalisme et la promotrice d’un nouveau cosmopolitisme.</span></p> <p class="P9">Il est bon de dresser le décor.</p> <p class="P9">Côté cour:</p> <ul> <li> <p class="P30" style="margin-left: 0cm;">Un climat pré-référendaire qui, parce que le référendum est « illégal », met les relations Catalogne /Espagne sous tension et, parce qu’il est jugé par certains trop précipité, exacerbe chez les Catalans les divisions entre indépendantistes purs et durs, les simples souverainistes et les « espagnolistes ».</p> </li> <li> <p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Barcelona en Comù vient de célébrer fin mai ses deux ans à la tête de la mairie de Barcelone., </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.barcelonaencomu.cat/es/post/el-cambio-en-hechos-2-anos-transformando-barcelona"><span class="T15">un bilan reconnu globalement positif</span></a><span class="T15"> pour un gouvernement municipal qui a toujours été minoritaire et qui a du composer avec les arcanes de l’institution. Les critiques ne manquent pas : </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.elcritic.cat/actualitat/que-opinen-els-moviments-socials-de-barcelona-dels-dos-primers-anys-de-mandat-dada-colau-15474"><span class="T15">critiques souvent constructives de la part des mouvements sociaux</span></a><span class="T15"> qui reprochent avant tout la lenteur de la mise en place des mesures annoncées; et critiques plus idéologiques que sur le bilan lui-même, de la part de l’opposition nationaliste de droite comme de gauche qui reproche à Barcelona en Comù de ne pas adhérer inconditionnellement à l’idée d’indépendance et fait obstacle à ses initiatives politiques. En tout cas, on ne peut reprocher à Barcelone son manque de transparence puisque la ville a été </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lavanguardia.com/local/barcelona/20170813/43545596067/el-ayuntamiento-de-barcelona-de-los-mas-transparentes-segun-tres-organismos-externos.html"><span class="T15">reconnue la plus transparente d’Espagne</span></a><span class="T15"> par des organismes indépendants. </span></p> </li> <li> <p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Catalunya en Comù, qui se veut un nouvel « espace politique » catalan lancé fin avril par Barcelone en Comù sur la scène de la communauté autonome de </span><span class="T15">Catalogne, vient justement de confirmer </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgM2xCT0d3NTNXcGs/view"><span class="T15">sa position sur le « droit à décider »</span></a><span class="T15"> mais contre le référendum unilatéral. </span></p> </li> </ul> <p class="P9">Côté jardin :</p> <p class="P9">Les revendications des mouvements sociaux et organisations spontanées qui, en répétant chaque mois leurs manifestations de rue spectaculaires, donnent le ton d’une mobilisation citoyenne qui interpelle les institutions dans une dynamique que certains qualifient de « conflit et complicité ».</p> <p class="P9">On ne s’étonnera pas que ces manifestations portent avant tout sur les questions du logement et du transport contre l’économie collaborative d’entreprise ou « capitalisme de plateforme »(UBER, Cabify, Airbnb et les promoteurs immobiliers spéculateurs locaux).</p> <p class="P9">Début juin, des marches venant <span class="T2">de différents quartiers ont convergé vers le centre de Barcelone où plus de 3 000 personnes se sont massées devant des immeubles où les locataires étaient menacés d’expulsion. </span><span class="T6">Organisée par </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.llibertat.cat/2017/01/barcelona-no-esta-en-venda-37418"><span class="T6">« Barcelone n’est pas à vendre »</span></a><span class="T6"> une coalition qui regroupe une trentaine d’organisations citoyennes et syndicales dont la bien connue </span><a class="Internet_20_link" href="http://afectadosporlahipoteca.com/"><span class="T6">PAH</span></a><span class="T6">, la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.favb.cat/content/què-és-la-favb"><span class="T6">Fédération des voisins et voisines des quartiers</span></a><span class="T6">, la Fédération des assemblées pour un tourisme durable, le tout nouveau </span><a class="Internet_20_link" href="http://sindicatdellogateres.org/"><span class="T6">Syndicat des locataires</span></a><span class="T6"> et la CGT une des centrales syndicales historiques de Catalogne. </span>Fin juin, les chauffeurs de taxi paralysent la ville entière pendant 12 heures en bloquant même l’accès et les départs de transports en commun vers l’aéroport. À noter que ce genre de grèves des taxis sont coordonnées entre les grandes villes Madrid et Barcelona.</p> <p class="P9">C’est donc dans ce « climat » que convergent par centaines dans les différentes rencontres de ce mois de juin des élus des villes invitées, des théoriciens des communs et autres commoners et apprentis commoners :</p> <ul> <li> <p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/programme/#10th-june"><span class="T16">Fearless Cities</span></a><span class="T15"> (Les villes sans peur) le premier sommet municipaliste international reçoit élu(e)s et activistes de 180 villes de 40 pays;</span></p> </li> <li> <p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T16">Procomuns,</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T15">la deuxième édition de la rencontre</span></a><span class="T15"> qui réunit les principaux acteurs de l’ « écosystème public- communs » de la ville de Barcelone et qui fait depuis </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/policy/"><span class="T15">2016 des propositions et recommandations</span></a><span class="T15"> aux municipalités, aux états et à la communauté européenne sur l’implantation d’une culture et une économie des communs dans les villes;</span></p> </li> <li> <p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T16">Comuna</span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">, l’école des communs</span></a><span class="T15"> initiait un cycle de débats sur les « Droits et défense des communs » en recevant Yochai Benkler en dialogue avec des responsables de la municipalité sur le thème « Économie</span><span class="T16">s</span><span class="T15"> des biens communs »;</span></p> </li> <li> <p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">la municipalité de Barcelone organisait la rencontre </span><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">« </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">Démocratie</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">directe </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">» </span></a><span class="T15">qui coïncidait avec la consultation publique préalable au vote </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">des nouvelles </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">normes de participation citoyenne</span></a><span class="T15"> élaboré par le </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=2XgfqzojQv%20I"><span class="T15">Département de participation et démocratie active</span></a><span class="T15"> de la mairie. </span></p> </li> <li> <p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Le</span><span class="T16"> MACBA</span><span class="T15"> (Musée d’Art contemporain de Barcelone) faisait le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.macba.cat/en/la-pesadilla-que-no-acaba-nunca-marina-garces-christian-laval"><span class="T15">lancement de la version espagnole de « Ce cauchemar qui n’en finit pas »</span></a><span class="T15"> le livre de Dardot et Laval sous forme de dialogue entre Christian Laval et Marina Garces, philosophe, auteure prolifique et activiste des communs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.ed-bellaterra.com/php/llibresInfo.php?idLlibre=731"><span class="T15">Son livre « Un monde commun » est paru en 2013</span></a><span class="T15"> et on lui doit, entre autres, depuis</span><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15"> « Hors des murs : </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15">philosophie de guerilla »</span></a><span class="T15">.</span></p> </li> </ul> <p class="P9">En laissant le lecteur se référer aux différentes recensions et bilans de chacune de ces rencontres, je m’attacherai plus aux réflexions et propositions transversales glanées dans les unes et les autres. Elles reflètent, selon moi, l’état des lieux du mouvement des communs avec ses avancées et questionnements tant au plan théorique que dans ses applications sur le terrain.</p> <p class="P9">J’ai relevé <span class="T1">11 réflexions/propositions</span> qui semblent faire consensus pour présider à la construction d’une société des communs. Les quatre premières sont de l’ordre du diagnostic et de la vision qui semblent être partagés par les commoners. Je développe un peu plus les propositions suivantes de mises en pratique en prenant l’exemple de Barcelone.</p> <h4>1- Face au néolibéralisme triomphant, l’imaginaire politique de la gauche traditionnelle n’a rien à proposer si ce n’est un retour à l’État.</h4> <p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/videos-commons-bades-collaborative-economies-procomuns-2017/"><span class="T15">Yochai Benkler en fait le constat</span></a><span class="T15"> en </span><span class="T17">analysant</span><span class="T15"> les élections récentes aux États-Unis, en Angleterre et en France et en pointant les programmes de Sanders et de Corbyn. On pourra de notre côté y inclure la gauche dite populiste tant dans les pays d’Amérique latine (</span><span class="T24">Bolivie,</span><span class="T15"> Équateur, Venezuela) que dans certains pays d’Europe (l’Espagne de Podemos et la France de France insoumise). Cela rejoint l’analyse de Dardot et Laval sur la contribution de la gauche dans l’édification du </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html"><span class="T15">néolibéralisme en système</span></a><span class="T15"> (p177). </span></p> <p class="P9">Le néolibéralisme renaîtrait donc une fois de plus de ses cendres par un néo-technocratisme ou, dans les termes de Benkler, un « technolibertarianisme » soustrait à tout contrôle démocratique. Il semblerait donc que le <span class="T1">TINA</span> (« There is no alternative ») de Margaret Thatcher reste encore bien vivant, que les parcs d’attractions du GAFA-world vont se multiplier et qu’ il nous faut prendre au sérieux la candidature de Zuckerberg président de Facebook à la pérsidence des États-Unis. On serait donc loin de se réveiller de <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html">« ce cauchemar qui n’en finit pas »</a>.</p> <h4>2- Il existe cependant des quantités d’alternatives (There Are Plenty of Alternatives).</h4> <p><span class="T25">Comme nouvel imaginaire, autant que par la diversité des acteurs, des motivations, des pratiques et des institutions qu’ils mettent en œuvre, l</span><span class="T16">es Communs sont « </span><span class="T22">la seule </span><span class="T22">alternative cohérente</span><span class="T16"> »</span><span class="T25">.</span><span class="T15"> C’est ce qu’affirme Yochai </span><span class="T25">Benkler qui</span><span class="T15"> rejoint par là aussi le diagnostic de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.bollier.org/blog/there-are-plenty-alternatives"><span class="T15">Bollier</span></a><span class="T15"> et </span><a class="Internet_20_link" href="http://patternsofcommoning.org/"><span class="T15">Helfrich</span></a><span class="T15"> . Ce même diagnostic se voit renforcé par Dardot et Laval </span><span class="T25">qui, en posant </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html"><span class="T25">le Commun </span></a><span class="T25">comme un </span><span class="T21">« principe politique »,</span><span class="T25"> affirment que le XXIème siècle sera celui des communs. </span></p> <h4>3- Nous vivons le moment historique de la « transition » vers une société des communs, transition dans laquelle il faut refonder une démocratie radicale et bâtir une économie collaborative des communs.</h4> <p class="P9"><span class="T10">Il faut pour cela inventer « une autre manière de faire de la politique » </span><span class="T13">qui doit tout à la fois occuper les institutions et favoriser l’auto-organisation et la participation des mouvements sociaux, des organisations et initiatives citoyennes. Ce nouveau</span> <span class="T10">partenariat public/communs</span><span class="T13"> permettra de </span><span class="T10">co-produire</span><span class="T13"> des politiques, de </span><span class="T10">transformer</span><span class="T13"> les institutions et créer les conditions pour que se mette en place une économie collaborative des communs.</span></p> <h4>4- Tout est pourtant à inventer et, pour affronter la complexité et l’incertitude, le mouvement des communs doit miser sur sa diversité et expérimenter dès maintenant et dans la durée.</h4> <p class="P9"><span class="T10">Pluralité, diversité, expérimentation, proximité et nouveau rapport au temps</span><span class="T26"> sont les mots clés de la transition vers une société des communs tant en économie que dans l’espace politique. </span></p> <h4>5- Une démocratie radicale est à inventer et elle ne peut se faire ou du moins s’initier qu’au niveau local et en partant de la proximité</h4> <p class="P14"><span class="T15">S’il faut refonder la démocratie ce n’est pas sur les ruines des institutions étatiques aujourd’hui néo-libéralisées. « </span><span class="T23">Il faut démocratiser ce qui est démocratisable</span><span class="T15"> » ressortait dans la conversation de Christian Laval et Marina Garces. </span></p> <p class="P14"><span class="T15">La </span><span class="T23">proximité</span><span class="T15"> est au centre du paradigme des communs et d’une autre manière de faire de la politique. </span><span class="T23">Partir du local</span><span class="T15"> questionne l’approche historique des gauches qui préconise la conquête de l’état. Cette vision stratégique et sa mise en pratique ont une résonance politique toute particulière en Espagne où elle divise la « gauche de la gauche ». Au congrès fondateur de Podemos en 2014, Pablo Iglesias avait utilisé l’expression « Asaltar los cielos » (« À l’assaut des cieux ») pour signifier la volonté du nouveau parti de prendre le pouvoir à son plus niveau, celui de l’état national. Les partisans des communs et du </span><span class="T23">nouveau municipalisme des communs</span><span class="T15"> préfèrent dire </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">« Asaltar los suelos » (« À l’assaut des sols »</span></a><span class="T15">(p159) À l’assaut de chaque rue, place, territoire urbain … et au delà même des villes.</span></p> <p class="P14"><span class="T15">Élu de la ville de A Coruña, </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=5_preguntas_a_Iago_Martínez"><span class="T15">Iago Martinez nous parlait</span></a><span class="T15"> des « </span><span class="T23">tranchées de la proximité </span><span class="T15">» pour se défendre des assauts du néolibéralisme avec ses mesures d’austérité et son déficit démocratique et à partir desquelles reconquérir dignité et droits pour contribuer à la construction des communs.</span></p> <h4>6- Le « nouveau municipalisme » ou « municipalime des communs » se propose de réinventer la démocratie en partant du local.</h4> <p class="P14"><span class="T15">Hérité du municipalisme libertaire, c’est sous cette bannière que se sont regroupés les élus et activistes des Villes sans Peur. Appelé </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://politicalcritique.org/world/2017/from-citizen-platforms-to-fearless-cities-europes-new-municipalism/"><span class="T15">selon les contextes socio-historiques</span></a><span class="T15"> mutualisme, comunalisme, municipalisme, municipalisme libertaire, fédéralisme démocratique, le nouveau municipalisme a été théorisé et remis à l’ordre du jour par</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/une-societe-a-refaire"><span class="T15"> Murray Bookchin au milieu du XXème siècle</span></a><span class="T15"> qui crée </span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/au-dela-de-la-rarete"><span class="T23">l’écologie sociale</span></a><span class="T15">. « Il se fonde sur la tradition et les pratiques libertaires d’auto-gouvernement, de décentralisation, de fédéralisme, de coopération, de durabilité et d’équité. » (</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1513"><span class="T15">Territorios en democracia</span></a><span class="T15">, pp. 19 et 49).</span></p> <p class="P9">Les témoignages des différents représentants des villes sans peur de toutes les latitudes ont montré la variété des traditions et pratiques d’auto-organisation dans des villes qui souvent, tout comme c’est le cas pour les « communs », faisaient du municipalisme sans lui en donner le nom.</p> <p class="P14"><span class="T15">Il était intéressant et émouvant d’entendre </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.t13.cl/noticia/politica/Jorge-Sharp-sorprende-y-se-convierte-en-el-nuevo-alcalde-de-Valparaiso"><span class="T15">Jorge Sharp</span></a><span class="T15">, issu du mouvement étudiant et récemment élu maire de Valparaiso au Chili se réclamer dans sa pratique municipaliste de </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Emilio_Recabarren"><span class="T15">Recabarren</span></a><span class="T15"> considéré comme l’un des pères du mouvement ouvrier chilien au début du XXème siècle. Tout aussi intéressants étaient les témoignages de la vivacité actuelle du municipalime </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/new-municipal-movements/"><span class="T15">aux États-Unis</span></a><span class="T15"> en </span><a class="Internet_20_link" href="https://euroalter.com/2017/new-municipalism-poland%20"><span class="T15">Pologne</span></a><span class="T15"> sans oublier bien sûr la </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">région de </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">Rojava</span></a><span class="T15"> déjà mieux connue.</span></p> <p class="P14"><span class="T15">Selon Ismael Blanco et Ricard Goma, </span><span class="T23">« </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1581"><span class="T23">Le municipalisme du bien commun</span></a><span class="T23"> veut explorer un nouveau champ d’interactions entre pratiques citoyennes et innovations institutionnelles, entre politiques publiques d’un nouveau type et les processus de base. C’est aussi un engagement à faire du local le cadre concret des processus sociopolitiques qui feront la transition [vers l’ère post-néolibérale] à partir des valeurs de démocratie, coopération, égalité, autonomie, écologie et solidarité ». </span></p> <p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15"> membres de Barcelona en Comù et organisatrices de la conférence, en précisent les différentes caractéristiques en se basant sur les récentes expériences espagnoles.</span></p> <p class="P27">« Le municipalisme, tel que nous le comprenons, est défini par un ensemble de caractéristiques connexes.</p> <p class="P27">Premièrement, par la construction d’une organisation politique distincte qui reflète la diversité du paysage politique local et répond aux problèmes et aux situations locales.</p> <p class="P27">Deuxièmement, par des processus décisionnels ouverts et participatifs qui reflètent l’intelligence collective de la communauté.</p> <p class="P27">Troisièmement, par une structure organisationnelle relativement horizontale (par exemple, fondée sur des assemblées de quartier) et qui guide le travail des élus.</p> <p class="P27">Quatrièmement, par une tension créative entre les personnes à l’intérieur et à l’extérieur des institutions locales: le municipalisme comprend que la capacité d’action institutionnelle dépend de mouvements forts et organisés dans les rues qui font pression sur les dirigeants élus.</p> <p class="P27">Enfin, le municipalisme cherche un rôle pour les institutions locales qui va au-delà de celui du plus bas échelon de l’échelle de gouvernement – il veut qu’elles deviennent des mécanismes d’auto-gouvernance. Compris de cette façon, le municipalisme n’est pas seulement une affaire des grandes villes. Le mouvement peut et joue un rôle important dans les petites villes, les districts, les quartiers et les zones rurales. »</p> <p class="P9">Selon ces auteurs, le projet municipaliste a des ambitions qui dépassent le niveau local qui, même si il en est la pièce maitresse, ne constitue qu’une étape pour refonder la démocratie et construire la justice sociale et écologique au niveau global.</p> <h4>7- Féminiser la politique : « Le XXIème siècle sera celui des femmes et des villes »</h4> <p class="P9">C’est Ada Colau, maire de Barcelone, qui le dit lors d’une conversation très émouvante et instructive avec Manuela Carmena la maire de Madrid lors du lancement public de la rencontre Fearless Cities. Bien placée pour en parler, Ada Colau qui vient de donner naissance à son deuxième enfant il y a un peu plus d’un mois, a été suivie sur l’estrade de la Plaza dels Angels par des élues et activistes représentantes de villes en provenance de 40 pays dont une majorité de femmes : Rosario (Argentine), Belo-Horizonte (Brésil), Philadelphie (USA), Vancouver (Canada), Rojava (Kurdistan), Varsovie (Pologne), et près de 175 autres qui se déclarent villes sans peur et mettent en place cette autre manière de faire de la politique. L’actualité récente tend aussi à lui donner raison quand on voit les mobilisations des femmes contre Trump aux États-unis, celle des polonaises ou celles de Rojava du Kurdistan.</p> <p class="P14"><span class="T15">Mais si il est question de féminisme, il prend ici une tournure radicale. Comme on le débattra dans la suite de la rencontre, il s’agit avant tout de </span><span class="T23">féminisation de la politique qui, s</span><span class="T15">elon </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15">, </span><span class="T17">signifie trois choses </span><span class="T15">:</span></p> <p class="P28"><span class="T7">« </span><span class="T14">D’abord, l’égalité de genre dans la représentation au sein des institutions et dans la participation à la chose publique. Ensuite, un engagement à développer des politiques publiques qui mettent en question les rôles de genre et visent à éliminer le patriarcat. Enfin, une manière différente de faire la politique, enracinée dans des valeurs et des pratiques qui priorisent la vie quotidienne, les relations sociales, le rôle de la communauté et le bien commun. »</span></p> <p class="P14"><span class="T15">Selon ces auteures, la radicalité de cette féminisation questionne </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">autant le populisme </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">de gauche que le féminisme lui même</span></a><span class="T15">. (Le rôle et les valeurs attribués aux femmes serait, selon certains courants féministes, une construction sociale des hommes et fait donc partie des valeurs du patriarcat).</span></p> <p class="P9">La féminisation de la politique est un nouveau mème qui est de plus en plus partagé et promu par les élus hommes et fait maintenant partie du vocabulaire des communs. Dans son intervention lors de l’inauguration des Villes sans peur, Ada Colau disait « Si nous féminisons la politique, nous allons tous et toutes y gagner ». Gerard Pisarello, le vice maire de Barcelone, ajoutait pour sa part <span class="T8">« Nous sommes fiers des femmes qui transforment la politique de nos villes. L’unique manière de les rendre viables et de repenser nos politiques à travers le regard des femmes ».</span></p> <p class="P14"><span class="T15">Pisarello était l’un des panélistes de la plénière d’ouverture de la rencontre « Fearless Cities » qui avait pour thème « Nouveau municipalisme et féminisation de la politique » et dont </span><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/opening-plenary-municipalism-and-the-feminization-of-politics/"><span class="T15">le panel de quatre personnes était paritaire femmes/hommes</span></a><span class="T15">.</span></p> <p class="P7">Dans la pratique cependant, la féminisation de la politique est loin d’être une réalité et semble être l’un des défis difficiles des communs.</p> <p class="P14"><span class="T15">On sait qu’il y a encore du chemin à faire pour atteindre la parité qui est la première des revendications. Même dans les pays dits du nord démocratique, si je prends l’exemple du </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.csf.gouv.qc.ca/speciale/femmes-en-politique/"><span class="T15">Québec, la parité est loin d’être un acquis</span></a><span class="T15"> à tous les paliers de gouvernement. </span></p> <p class="P14"><span class="T15">Certains pourraient s’étonner que la nouvelle économie branchée de Silicon Valley et consorts fasse de la discrimination envers les femmes. C’est pourtant le cas si on en croit les dernières révélations faisant état de l’existence d’</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/07/le-genant-manifeste-antidiversite-d-un-employe-de-google_5169624_4408996.html?xtor=RSS-3208"><span class="T15">un manifeste anti-diversité</span></a><span class="T15"> chez Google.C’est aussi </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.susanjfowler.com/blog/2017/2/19/reflecting-on-one-very-strange-year-at-uber"><span class="T15">le cas d’Uber selon Susan Fowler</span></a><span class="T15"> qui y a exercé longtemps. Sans atteindre ces excès, </span><span class="T25">la difficulté du passage à l’échelle de la féminisation se note aussi dans les expériences les plus iconiques de communs</span><span class="T15">. C’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.wikimedia.org/2015/04/30/how-many-women-edit-wikipedia/"><span class="T15">Wikipedia qui le constate et le déplore </span></a><span class="T15">sans encore arriver à le corriger.</span></p> <p class="P15"><span class="T15">L’économie sociale et solidaire n’y échappe pas non plus. Des études terrain de pratiques d’économie sociale et solidaire en milieu rural en Équateur démontrent aussi que, loin de féminiser les rapports et la manière de faire la politique, les modes d’organisation collaboratives dans le travail et les prises de décisions rajouteraient plutôt une troisième charge aux femmes</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosfron.org/wp-content/uploads/Dossieres-EsF-25-El-enfoque-de-género-en-la-ESS.pdf"><span class="T15"> selon une étude très documentée</span></a><span class="T15"> de Jhonny Jimenez : </span><span class="T23">« Ainsi apparaît une triple charge de travail pour les femmes : la première en relation avec les travaux de reproduction, la seconde avec les travaux de production et la troisième avec la participation dans les processus organisatifs et communautaires ». </span><span class="T15">Pour l’auteure, la féminisation de la politique consisterait aussi à construire de « </span><span class="T23">nouvelles formes de masculinité ». </span><span class="T17">À suivre.</span></p> <h4>8- Co-construire un « écosystème public/communs » qui s’oppose au « bloc oligarchique néo-libéral » en instituant des passerelles, outils et méthodologies entre les différents acteurs sociaux pour permettre la co-production de politiques.</h4> <p class="P9">Tel que défini par Dardot et Laval, ce bloc oligarchique <span class="T11">regroupe quatre composantes principales : les dirigeants des gouvernements et hauts cadres de l’administration, les propriétaires du capital et les propriétaires et managers des grandes corporations, les dirigeants des médias et, enfin, les universitaires. </span></p> <p class="P14"><span class="T15">Un écosystème public/communs inclurait les différents acteurs sociaux selon ce que Christian Iaione appelle en prenant l</span><a class="Internet_20_link" href="./../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/PDF%20-%20REGULATION%20ON%20COLLABORATION%20BETWEEN%20CITIZENS%20AND%20THE%20CITY%20FOR%20THE%20CARE%20AND%20REGENERATION%20OF%20URBAN%20COMMONS%20-%20bolognaregulation.pdf"><span class="T15">‘exemple devenu iconique de Bologne </span></a><span class="T15">une </span><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">quintuple hélice pour la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">gouvernance en commun des villes</span></a><span class="T15"> qui regroupe le public, le privé, les universités (et médias) (knowledge), les organisations de la société civile et les communs avec ses organisations, pratiques et institutions. L’important pour Iaione est de faire des communs un acteur à part entière.</span></p> <p class="P20"><span class="T15">L’écosystème public/communs de Barcelone tel que présenté par Mayo Fuster suit ce modèle des cinq acteurs mais est plus précis dans l’institutionalisation de passerelles entre les différents acteurs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Spécial:Liste_des_fichiers"><span class="T15">Dans une entrevue à l’occasion de la rencontre Procomuns 2017</span></a><span class="T15">, Fuster parle d’un écosystème de co-création de politiques qui s’articule sur plusieurs niveaux :</span></p> <ol> <li> <p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/about-2/barcola/"><span class="T17">Barcola</span></a><span class="T17"> (Barcelona colabora) qui est un groupe de travail entre la mairie de Barcelone et 50 représentants d’entités de l’Économie du procomun (dans différents secteurs : technologie, levée de fonds, économie solidaire, etc) et quatre universités de Catalogne qui gèrent quatre projets de recherche financés par l’ Europe dont les finalités et méthodologies sont décidées par le groupe. </span></p> </li> <li> <p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Procomuns</span></a><span class="T17"> une rencontre annuelle qui se définit comme </span><span class="T23">« un événement-action ». « Nous utilisons des méthodologies de co-création pour élaborer de nouvelles propositions de politiques publiques appropriées à la mise en place d’une économie collaborative des communs »</span><span class="T17">. Procomuns fait des propositions aux différents paliers de gouvernement et à la Commission Européenne sur les politiques urbaines et l’économie collaborative. Selon Fuster, Procomuns est aussi un « meetlab » ouvert de plateformes (« platform meetlab ») sur des thèmes et problématiques qui ont émergé au cours de l’année. C’est aussi l’occasion de créer et tester des outils et méthodologies qui facilitent le rapprochement et la collaboration entre les institutions et les nouveaux entrepreneurs des communs. Ce peut être des outils de localisation comme</span><a class="Internet_20_link" href="http://pamapam.org/ca"><span class="T17"> Pamapam </span></a><span class="T17">ou des </span><span class="T23">outils d’évaluation des pratiques d’économie collaborative</span><span class="T17"> comme l’ « </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Étoile d’évaluation de qualité des commun</span></a><span class="T17">s ». En 2016, Procomuns avait fait 120 propositions à l’administration de Barcelone ainsi que des </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/wp-content/uploads/2016/05/CommonsDeclarationPolicies_eng_v03.pdf"><span class="T17">recommandations à l’Europe.</span></a></p> </li> <li> <p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/?locale=es"><span class="T17">Decidim Barcelona</span></a><span class="T17"> une plateforme participative en ligne qui facilite le design </span><span class="T17">collaboratif de propositions et politiques avec les citoyens. L’année passée les les 120 propositions de Procomuns ont été discutées sur le site. À noter que la plateforme Decidim Barcelona est elle même l’objet d’un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/12/f/33"><span class="T17">re-design ouvert et permanent </span></a><span class="T17">invitant les partenaires et citoyens à préciser les thèmes et méthodologies des consultations. La réforme en cours des règlements de participation de la Ville (voir infra) utilisent cette plateforme.</span></p> </li> <li> <p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><span class="T17">Une</span><span class="T23"> commission interdépartementale</span><span class="T17"> au sein de la mairie pour aider à articuler et coordonner les différents thèmes et enjeux de la politique urbaine : par ex. mobilité et transport, bibliothèques, emploi parce que, selon Fuster, « le thème de l’économie collaborative est très transversal et touche beaucoup de secteurs de l’administration ».</span></p> <p class="P31" style="margin-left: 0cm;"><span class="Numbering_20_Symbols" style="display: block; float: left; min-width: 0cm;"><!-- --></span></p> </li> </ol> <p class="P20"><span class="T17">D’autres initiatives qui contribuent à cet écosystème mériteraient aussi d’être citées comme la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.teixidora.net/wiki/···"><span class="T17">Teixedora</span></a><span class="T17"> (le métier à tisser) qui, encore en phase pilote, se veut un projet participatif pour partager la documentation et interconnecter les débats et thématiques qui se donnent sur différentes plateformes en créant pour ce faire des outils ett des méthodologies de travail. </span></p> <h4>9- La construction d’<a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">une véritable économie collaborative des communs</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">féministe et écologique </span></a><span class="T16">s’oppose à la « nouvelle » économie de partage dite « collaborative » des grandes corporations du style Uber, Airbnb et consorts. </span></h4> <p class="P14"> <span class="T25">Face au capitalisme des plateformes des GAFA s’érige un </span><a class="Internet_20_link" href="https://platform.coop/about/fr"><span class="T16">coopérativisme en plateformes</span></a><span class="T25"> qui se fonde sur l’économie pair à pair des communs (« Commons-based P2P Economy »).</span><span class="T15"> Le coopérativisme en plateformes est en train de constituer un </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.rosalux-nyc.org/wp-content/files_mf/scholz_platformcoop_5.9.2016.pdf"><span class="T15">écosystème coopératif</span></a><span class="T15"> qui contribue à inventer une économie circulaire des communs et à mettre en réseau les différents modèles économiques de communs. Pour plus de détails sur le modèle écosystémique et la relation avec l’état « partenaire », on se référera à </span><a class="Internet_20_link" href="http://dimmons.net/"><span class="T18">Dimmons</span></a><span class="T18">, membre barcelonais de la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.p2pvalue.eu/"><span class="T18">Plateforme P2P Value</span></a> <span class="T19">, </span><span class="T15">aux écrits de Trebor Sholz et Nathan Schneider tous deux très présents à Barcelone et, last but not least, à la P2P Foundation et aux principales thèses et propositions de de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.p2pfoundation.net/peer-to-peer-production-and-the-partner-state/2017/08/30?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+P2pFoundation+(P2P+Foundation)"><span class="T15">Michel Bauwens et Kostakis</span></a><span class="T15">.</span></p> <h4>10- Créer les conditions pour que se développe une nouvelle culture des communs.</h4> <p class="P4">Les valeurs et institutions du néo-libéralisme basés sur l’individualisme, la compétition et une démocratie qui, quand elle n’est pas simplement confisquée, est dénaturée par des formes édulcorées de consultation et de « participation » ont imprégné pendant des décennies les habitus individuels et collectifs.</p> <p class="P4">Malgré son ancrage dans l’histoire sous toutes latitudes et malgré ses réalisations modernes souvent spectaculaires, le « faire ensemble » des communs qui se fonde sur le partage et la collaboration a encore du chemin à faire pour entrer dans les mentalités. La participation citoyenne dans la co-construction d’institutions et de politiques n’est pas évidente pour des citoyens habitués à attendre et exiger de l’état social qu’il réponde ou subvienne à ses besoins.</p> <p class="P4">Dans une ville comme Barcelone, les valeurs du nouveau municipalisme se heurtent d’une part aux partisans (de droite comme de gauche) des vieilles politiques de l’état-providence et d’autre part à ceux qui prônent et pratiquent déjà dans les quartiers l’auto-gouvernement dans la tradition libertaire dont la ville a été un modèle au cours de l’histoire récente.</p> <p class="P16"><span class="T23">La démocratie active</span><span class="T15"> que signifie la participation des citoyens au design et à la prise de décision de politiques est à construire. </span><span class="T23">« Sans participation directe et sans vécu de nouvelles formes de relations sociales, il n’y aura pas de changements sociaux déterminants et capables de perdurer »</span><span class="T15"> peut on lire dans </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">Rebeldias en comùn </span></a><span class="T15">sous la plume de Gonzales Reyes et Bellver (p205). </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.catarata.org/libro/mostrar/id/1174"><span class="T15">Joan Subirats</span></a><span class="T15"> de son côté fait appel « à ce que tout le monde se sente co-responsable de ce qui se passe dans la communauté » (p114).</span></p> <p class="P4">Ces auteurs s’entendent avec de nombreux autres sur le fait que le « citoyen-commoner » se réalise comme sujet (se « subjective ») dans le faire en-commun et qu’il en est transformé en tant que personne. Comme le disent plusieurs auteurs, ce caractère transformateur de l’individu aux institutions fait que les communs sont « alteratifs » plutôt que simplement alternatifs .</p> <p class="P5">C’est donc une <span class="T9">véritable révolution culturelle</span> que le municipalisme des communs doit entreprendre par l’institutionalisation progressive de pratiques de démocratie directe et de différents modes d’ éducation et auto-éducation. À Barcelone une diversité d’acteurs multiplient les initiatives.</p> <p class="P19"><span class="T25">Au plan institutionnel</span><span class="T15">, le département de la participation et démocratie active de la mairie de Barcelone a mis en place un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5/steps"><span class="T15">processus participatif ouvert</span></a><span class="T15"> sur une durée de 18 mois pour poduire les nouvelles </span><a class="Internet_20_link" href="https://decidim-barcelona.s3.amazonaws.com/uploads/decidim/attachment/file/1491/RPC__12-04-2017-CONSOLIDAT_a_comissio_presidencia_190417.pdf"><span class="T15">« normes de participation citoyenne »</span></a><span class="T15"> qui seront soumises au vote du gouvernement municipal à la fin septembre 2017. La discussion du nouveau règlement partait des normes antérieures de la municipalité datant de 2002. Les nouvelles définitions et les nouveaux processus introduits traduisent les valeurs du nouveau municipalisme . </span><span class="T17">On notera par exemple celle de </span><span class="T23">coproduction</span><span class="T17"> qui vient s’ajouter à la définition révisée de </span><span class="T23">diagnostic participatif</span><span class="T17"> déjà pratiquée par les administrations sociales démocrates antérieures. La question et mécanismes des référendums populaires y trouve aussi un place importante. </span></p> <p class="P9"><span class="T11">Dans une entrevue donnée à l’occasion </span>du séminaire « Participacion democratica » <span class="T11">Fernando Pindado commissaire à la participation et démocratie active à la mairie de Barcelone nous disait que la différence avec les normes antérieures est que « </span><span class="T8">nous avons essayé de faire correspondre les normes à la réalité sociale ……nous avons défini que le moteur de la participation n’est pas l’institution mais bien les initiatives </span><span class="T8">citoyennes »</span><span class="T11">. Pindado reconnait les difficultés de communication et d’application de ce nouveau règlement de 114 articles qui restera cependant ouvert à la discussion et propositions sur le site Decidim-Barcelona. </span></p> <p class="P4">Sur le plan éducation/formation plusieurs instances institutionnelles créent des espaces d’apprentissage et partage de connaissances ouverts qui se veulent de véritables <span class="T8">écoles de communs</span>.</p> <p class="P21"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/sites/default/files/flyerlacomuna-2016-2.pdf"><span class="T18">La Comuna</span></a><span class="T18">, impulsée par Barcelona en Commun se définit comme </span><span class="T21">« École du Commun, espace de reflexion, d’apprentissage et d’empowerment collectif. Une école qui veut débattre avec les citoyens sur le modèle de ville que nous voulons, sur les biens communs et les stratégies pour transformer Barcelone. Un espace pour proposer des outils aux personnes militant dans les quartiers qui veulent contribuer au mouvement municipaliste et à la défense des droits humains et sociaux. »</span><span class="T18"> Les responsables des différents départements de la mairie sont présents aux côtés de commoners et d’unversitaires dans les différents ateliers et espaces de débats. </span></p> <p class="P21"><span class="T18">D’autres initiatives venant de la municipalité comme </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://municilab.cat/"><span class="T18">Municilab</span></a><span class="T18"> créent des ateliers de style laboratoires dans les districts en fonction de la dynamique initiée par les citoyens. De pareils laboratoires sont fréquents aussi à </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.urbanews.fr/2016/01/11/50396-laboratoires-citoyens-madrilenes-fabrique-communs-urbains/"><span class="T18">Madrid</span></a><span class="T18">. </span></p> <p class="P21"><span class="T18">Les universités offrent aussi des cours sur les communs comme c’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="http://barcelonagov.net/barcelonagov/"><span class="T18">Barcelona’gov</span></a><span class="T18"> un réseau de centres de recherche et de formation spécialisée sur les questions de gouvernance et de politiques publiques de Barcelone. </span><a class="Internet_20_link" href="http://platformcoop.newschool.edu/index.php/about/mission/"><span class="T18">Le consortium de la plateforme de cooperativ</span></a><span class="T18">isme a aussi comme composante une école des communs.</span></p> <p class="P21"><span class="T18">Les avancées de la mairie de Barcelone dans la création de </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/escolesbressol/es/el-modelo-educativo-de-las-escoles-bressol-municipales"><span class="T18">réseaux de garderies municipales</span></a><span class="T18">; les réseaux citoyens de résistance aux lois sur l’éducation par </span><a class="Internet_20_link" href="https://xarxaescolesinsubmises.wordpress.com/acerca-de/"><span class="T18">le réseau d’écoles insoumises</span></a><span class="T18"> ; la floraison </span><a class="Internet_20_link" href="http://diarieducacio.cat/el-model-descoles-lliures-guanya-cada-cop-mes-pes/"><span class="T18">d’écoles libres</span></a><span class="T18"> ou </span><a class="Internet_20_link" href="https://cooperativa.cat/en/cooperative-public-system/6014-2/"><span class="T18">alternatives</span></a><span class="T18"> gérées par les citoyens, sont autant d’initiatives qui montrent que la question de l’éducation est considérée centrale pour bâtir une nouvelle culture des communs et qu’elle doit être posée en termes politiques pour contrer ce que Christian Laval appelle </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">« l’assaut du néolibéralisme à l’enseignement pub</span></a><a id="docTitle"></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">lic »</span></a><span class="T18">. </span></p> <p class="P10"><span class="T13">Ces pratiques souvent inspirées par les diverses traditions d’éducation populaire autonome et éducation tout au long de la vie sont amenées à questionner le système d’enseignement. Il reste cependant que ces nouveaux modes d’éducation, si ils veulent correspondre aux valeurs et au paradigme des communs du </span><span class="T10">faire en-commun</span><span class="T13"> devraient revisiter le rapport entre l’Apprendre et de l’Agir en questionnant autant les acteurs et leur rôle que le contenu, la pédagogie, les temps, lieux et institutions des partages des savoirs.</span></p> <p class="P17"><span class="T15">Signalons ici l’exemple du Québec où les objectifs et pratiques bien implantés de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.educationpopulaireautonome.org/qu-est-ce-que-l-epa"><span class="T15">l’éducation populaire autonome</span></a><span class="T15"> et ceux de l</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icea.qc.ca/site/"><span class="T15">‘éducation des adultes</span></a><span class="T15"> vont dans ce sens et rejoignent ainsi </span><a class="Internet_20_link" href="http://cdeacf.ca/organisation/conseil-international-deducation-adultes-icae"><span class="T15">les réseaux internationaux progressistes d’éducation populaire</span></a><span class="T15"> qui ont déjà une longue histoire et se démarquent de certaines approches institutionnelles comme le récent </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15">Manifesto for Adult Learning in the 21</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T27">th</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15"> Century</span></a><span class="T15"> européen. Venant des organisations citoyennes les rencontres sur </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2014/11/lart-de-len-commun/"><span class="T15">l’Art de l’en commun (« Art of Commoning »)</span></a><span class="T15"> utilisent des espaces et méthodologies participatives propres au « faire en-commun. » </span></p> <h4>11 – Bâtir un nouveau cosmopolitisme des communs en fédérant les actions des différents commoners et institutions de communs.</h4> <p class="P18"> <span class="T3">Les villes d’Espagne sont déjà regroupées au niveau national pour s’opposer à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.boe.es/boe/dias/2013/12%20"><span class="T3">Loi Montoro</span></a><span class="T3"> qui, au nom de l’austérité, reporte le poids du service de la dette nationale sur les villes en limitant leurs dépenses aux dépens, bien entendu, des services publics. Ce front municipaliste national a produit </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Manifeste-d-Oviedo"><span class="T3">Le manifeste d ‘Oviedo</span></a><span class="T3"> signé par 700 élus politiques dont 40 maires en octobre 2016 Début juin 2017, quelques jours avant la rencontre des </span><span class="T4">Villes sans peur </span><span class="T3">ce nouveau front municipaliste </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Espagne-A-Cadix-le-Reseau"><span class="T3">réunissait de nouveau à Cadix </span></a><span class="T3"> près de 77 municipalités.</span></p> <p class="P20"><span class="T18">De leur côté les villes qui se réclament du nouveau municipalisme sont connectées et se concertent sur une base régulière à travers des rencontres </span><a class="Internet_20_link" href="http://mac3.uno/"><span class="T18">MAC </span></a><span class="T18">(Muncipalismo, Autogobierno y Contrapoder). La conférence des </span><span class="T21">Villes sans peur </span><span class="T18">du mois de juin était une nouvelle occasion de se rencontrer cette fois au plan trans-local et d’initier un réseau global. Selon les organisateurs de la rencontre en effet, </span><a class="Internet_20_link" href="https://medium.com/@BComuGlobal/le-municipalisme-sera-internationaliste-ou-ne-sera-pas-46838e13c5c6"><span class="T18">le nouveau municipalisme ne peut être qu’internationaliste</span></a><span class="T18"> et c’est avec l’ objectif avoué de </span><span class="T21">« construire des réseaux globaux de solidarité et d’espoir face à la haine,aux murs et frontières » </span><span class="T18">que s’est déroulée la rencontre.</span></p> <p class="P4">C’est aussi sur cette note que Debbie Bookchin (la fille de Murray Bookchin) l’une des panélistes a conclu son intervention <span class="T8">«Si nous voulons sortir de la spirale de la mort que des décennies de néolibéralisme nous ont imposée… nous devons créer un réseau mondial de villes et de villages sans peur. Nous ne méritons rien de moins. »</span></p> <p class="P22"><span class="T4">Les échanges se multiplient entre les villes « rebelles » ou « sans peur » au delà des frontières nationales. Des actions communes sont en cours sur </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">la question des réfugiés,</span></a><span class="T4"> de l’eau, du changement climatique, des transports, etc. sans passer par les structures étatiques nationales et allant le plus souvent à l’encontre de leurs politiques comme c’est le cas à Barcelone sur la question des réfugiés. </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">Le programme « de Ville à ville »</span></a><span class="T4"> mis sur pieds par le plan </span><span class="T5">« Barcelona,ville refuge »</span><span class="T4"> établit une coopération directe entre villes les plus directement touchées par l’afflux de réfugiés en transit que sont Athènes </span><span class="T4">et Lesbos en Grèce et Lampedusa en Italie. </span></p> <p class="P22"><span class="T25">Il est important de noter ici que ce nouveau cosmopolitisme qui se met en place se démarque radicalement des projets cosmopolites qui ont émaillé l’histoire. La citoyenneté globale dont il est question n’est pas trans-</span><span class="T21">nationale</span><span class="T25"> et elle ne consiste pas non plus à créer de nouvelles institutions ou des réseaux mondiaux ou régionaux. Elle §n’est pas non plus basée sur les droits comme le propose par exemple le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-296.html"><span class="T25">cosmopolitanisme de David Held.</span></a></p> <p class="P23">Ce nouveau cosmopolitisme relève du paradigme des communs et <span class="T8">se définit dans le « faire en-commun» par l’ échange et la fédération de pratiques.autant que d’actions et prises de position communes.</span> Ces actions en commun des villes réfèrent plutôt au concept de « citoyenneté politique non étatique et non nationale » prôné par <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Dardot et </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Laval </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">(pp567-568)</a></p> <h4>En guise de conclusion: L’ère du communocène est-elle commencée?</h4> <p class="P26"><span class="T18">Ce glanage de propostions des promoteurs et acteurs des communs réunis à Barcelone f</span><span class="T15">ait un portrait de l’ écosystème des communs </span><span class="T18">en date de juin 2017</span><span class="T15">. </span><span class="T17">Étant elle-même laboratoire et fabrique de communs où ces expérimentations et co-créations public-commun se vivent au jour le jour dans un sain et constant questionnement avec les mouvements sociaux, la municipalité de Barcelone, par sa présence active à toutes ces rencontres donnait le ton aux débats et discussions.</span></p> <p class="P26"><span class="T17">On ne peut qu’être impressionné par</span> <span class="T17">la richesse des échanges de savoirs et de pratiques aussi divers que les acteurs, leurs provenances et leurs motivations. On note aussi chez les commoners la conscience de vivre un processus continu d’experimentations et de créations instituantes visant à transformer en profondeur les institutions existantes et (ré)inventer un « vivre en-commun » qui va bien au delà d’un simple « vivre ensemble ». Nul ne prétend avoir de réponse à tout et surtout pas de réponse immédiate. Il s’agit plutôt d’ un prototypage permanent fait d’essais et erreurs qui s’inscrit dans la durée. On est loin du grand soir et de la prise du Palais d’hiver. </span></p> <p class="P26"><span class="T17">Par contre, le premier sommet international du nouveau municipalisme en appelant à </span><span class="T20">la fédération des pratiques et des propositions d’actions communes </span><span class="T17">à partir du local évoque une vision stratégique pour un passage à l’échelle. Il préfigure aussi un nouveau cosmopolitisme des communs qui fait primer le trans-localisme sur l’inter-nationalisme. </span></p> <p class="P2">Cet état des lieux nous fait mesurer l’évolution fulgurante des communs aux plans théorique et empirique dans les dix dernières années. Aux colloques d’universitaires et aux rencontres qui ont suivi entre théoriciens et praticiens organisées à Belem au cours du FSM de 2009 puis à Berlin par le Commons Strategy Group et la <a class="Internet_20_link" href="https://www.boell.de/en/2013/10/25/economics-and-commons-conference-report">Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013</a> puis à toutes les rencontres et autres « festivals » sur les communs, rares étaient ceux qui auraient pu prédire le passage de la « défense et récupération des biens communs » au « principe politique » qu’est devenu le commun et son entrée dans les institutions avec le projet de les transformer dans un horizon post-capitaliste.</p> <p class="P26"><span class="T29">Ce portrait d’un « mouvement » qui propose rien de moins qu’une alternative systémique au néolibéralisme et au capitalisme reste bien évidemment incomplet.</span><span class="T15"> Les rencontres ne pouvaient rendre compte de l’immense production de connaissances et enquêtes terrains sur les pratiques de communs en chantier en Catalogne. On pense par exemple à l’importance cruciale du Mouvement de la Culture Libre et de la place et usage des nouvelles technologies dans la conception même puis les pratiques d’une « nouvelle manière de faire de la politique » et la « co-production de politiques publiques ». Comme le rappellent Mayo Fuster et Joan Subirats dans le chapitre conclusif de </span><a class="Internet_20_link" href="http://icariaeditorial.com/pdf_libros/procomun%20digital%20y%20cultura%20libre.pdf"><span class="T15">« Procomun digital et culture libre, Hacia un cambio de época? »</span></a><span class="T15"> (Les communs numériques et la culture libre, Vers un changement d’époque?), Barcelona en Commun est né dans la mouvance de la culture libre qui avait joué un rôle déterminant dans le 15M et ses suivis dans l’arène politique.</span></p> <p class="P26"><span class="T17"> On pense aussi aux questions et débats que Catalunya en Comù a introduits concernant le passage à l’échelle des communs sur la scène de la comunauté autonome catalane. De création trop récente (mai 2017) ces nouvelles propositonsi n’ont pas donné lieu à discussions. On pense ici en particulier à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T30">redéfinition de la souveraineté dans une logique de commun et sa nécessaire conjugaison au pluriel (alimentaire, énergétique, numérique, technologique, politique)</span></a><span class="T17"> developpée dans le chapitre 9 de son </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T17">Programme politique</span></a><span class="T17"> et que Joan Subirats résume ainsi : « Exactement, c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. … Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. »</span></p> <p class="P26"><span class="T15">Finalement, cet état des lieux montre aussi les limites et angles morts du mouvement dont certains ont été identifiés comme on l’a vu pour la féminisation et comme on a pu le noter sur la dimension écologique peu présente dans des débats . On pourrait dire aussi que, dans l’enthousiasme du « faire en-commun », le mouvement des communs péche peut être par un excès de confiance et donne peu de priorité au nécessaire processus de convergence avec d’autres propositions alternatives. Comme nous le disait l’ancien membre du gouvernement Bolivien </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Les_communs_dans_l’espace_politique"><span class="T15">Pablo Solon dans une entrevue à l’occasion du dernier Forum Social Mondial</span></a><span class="T15">, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p> <p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p> <h3 class="P6">Épilogue :</h3> <p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p> <p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>  
<p><iframe loading="lazy" title="Claiming the Commons - Food for All on Haultain Boulevard" width="880" height="660" src="https://www.youtube.com/embed/25F_KbTz39o?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe></p> <p>Espace urbain – Théories & Pratiques (Co-production) de SchoolofCommoning</p> <p>Peak Moment 185: Rainey Hopewell’s crazy idea has ended up feeding a neighborhood and creating community. She and Margot Johnston planted vegetables in the parking strip in front of their house. They offer them free for the taking ? to anyone, anytime ? with messages chalked on the sidewalk noting when particular vegies are ready to pick. Neighboring children and adults are joining in to work on the garden, harvesting fun along with food, and even handing fresh-picked vegies to passers-by.</p> <p>Mise en ligne le 20 nov. 2010</p> <p>Licence YouTube standard</p> <p>X CanadaX FoodX GardenX JardinX nourritureX Permaculture</p>  +
<p>After the festival « Temps des communes », (October 2015), a small group has decided to produce an exhibition on the commons. The idea was to do a light, self editable and easy to use collection of posters. It is dedicated to places that welcome an audience that is not particularly sensitive to the commons. We were thinking for example of community centers, libraries or schools. After a few exchanges, notably around the game <a href="http://commonspoly.cc/">Commonspoly</a>, which had been prototyped by <a href="http://www.zemos98.org/">ZEMOS98</a> a few months before during a European meeting, we produced an exhibition of 12 posters that explain and illustrate the commons.</p> <figure style="width: 1240px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://wiki.remixthecommons.org/images/ExpoLesCommunsV0_panneau01.png" width="1240" height="1753" alt=" Expo Les communs page1 CC-BY-SA." class="size-medium" /><figcaption class="wp-caption-text"><br /> Expo Les communs page1 CC-BY-SA.</figcaption></figure> <p>The exhibition proposes to discover the common through their definition and concrete illustration. The panels make us walk through different facets of the commons: the fragility of natural commons, the relationship between use and ownership, the role of hackers in the renewal of commons, the place of knowledge, and the reconquest of political space by commoners. Finally, it also proposes resources based on other cultural initiatives: Communauthèque, a best of bibliography of the 50 books on the commons, the game C@rds in common or Remix the commons of course!</p> <p>This exhibition is a collective work leaded by Thierry Pasquier, and edited by Rosie Howe, with the support of Espace Mendès France at Poitiers, a center for scientific, technical and industrial culture in New Aquitaine, Vecam, and Remix the commons. The publication under the license « Attribution – Sharing under the same conditions 3.0 France (CC BY-SA 3.0 FR) » allows free imagination for the diffusion and adaptation of the exhibition to each context … and languages. The next step will be to set up a dedicated website that will allow each to publish according to his/her needs. We will give you news of this project in the coming months!</p> <p>The PDF light version of the exhibition is available on the <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Exposition_Les_communs">wiki Remix the commons</a>. In the next few weeks we will install a wiki with the content, including Pdf in high definition, texts images that can modified, as well as all associated media and InDesign sources. Do not hesitate to ask us for any specific request or offer your help.</p> <p>Thierry Pasquier et Frédéric Sultan</p>  
<p>Defining « the commons »</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/aXzbcgj9F54?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>The importance of « the commons »</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/rbTuUMCNZvg?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>IASC Projects, goals and dreams</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/3v8ApjhECwc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>The achievements of IASC</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/QVv5_GM1RPs?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>Main challenges of IASC</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/bAv0FaAPEP8?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>The agenda of IASC</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/YJcJGf6I7Sc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>The future of IASC</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/qQZ_lyZq--U?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>Work to be done</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p> </p>  +
<p><span id="result_box" class="" lang="en"><span class="hps">The</span> <span class="hps">world needs</span> <span class="hps">ideas for a better</span> <span class="hps">and sustainable future</span>, <span class="hps">but the ideas</span> <span class="hps">are not enough.</span> <span class="hps">The</span> <span class="hps">Futureperfect</span> <span class="hps">platform is</span> <span class="hps">a virtual</span> <span class="hps">encyclopedia</span> <span class="hps">of</span> <span class="hps">people</span> <span class="hps">taking</span> <span class="hps">initiatives</span><span class="">, organizations</span> <span class="hps">and businesses</span> <span class="hps">who</span> <span class="hps">move from</span> <span class="hps">thinking</span> <span class="hps">to action.</span> Sharing these<span class="hps"> stories</span> <span class="hps">aims to</span> <span class="hps">inform about</span> <span class="hps">alternative lifestyles</span> <span class="hps">and</span> <span class="hps">to</span> <span class="hps">encourage</span> <span class="hps">civic engagement</span>.</span></p> <p><span class="hps">The</span> <span class="hps">French</span> <span class="hps">partners of</span> <span class="hps">Futureperfect</span>, the <span class="hps">German</span> <span class="hps">team of FUTURZWEI</span>, activists <span class="hps">and all</span> <span class="hps">interested public</span> <span class="hps">will meet to</span> <span class="hps">discuss</span> <span class="hps">the role of media</span> <span class="hps">in the developpement of</span> <span class="hps">social economy</span> <span class="hps">practices and</span> <span class="hps">sustainable lifestyles</span>.</p> <div class="row"> <div class="span12 nurText"> <p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-4335 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg" alt="futureperfect_visuel_web debzt 8 octobre 2015" width="337" height="803" /></a></p> <p><span class="hps">Debate</span> <span class="hps">part of la Semaine des cultures étrangères</span> <span class="hps">held by the</span> <span class="hps">FICEP</span> <span class="hps">and</span> <span class="hps">in cooperation with the<a href="http://tempsdescommuns.org"> Festival Temps des communs</a></span>.</p> <ul> <li><strong>Barnabé Binctin</strong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li> <li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li> <li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>and<strong> Hélène Legay</strong>,</i> <i>SideWays</i></li> <li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i><i>On passe à l’acte</i></li> </ul> <p>Moderated by <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI and <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p> </div> <div class="span12 nurText"> Goethe-Institut Paris</div> <aside class="span6 artikelspalte nurText"> <div class="teaserBox"> <p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /> 75116 Paris</p> </div> <p>Langage : En français et en allemand<br /> Free entry, registration : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p> </aside> </div>  
<blockquote><p>Pour aider à reconquérir, protéger et créer les communs dans nos quartiers et dans nos villes, nous proposons de créer un Atlas interactif des chartes des communs urbains. Le processus collaboratif de création permettra de développer, sur un mode interculturel et inter-disciplinaire, la production et le partage de connaissances sur les outils juridiques qui permettent de faire vivre les communs dans nos villes. Au cours d’ateliers et autres animations culturelles, nous explorerons avec les commoners/habitants les chartes des communs qui existent et leurs applications et nous contribuerons à la création de nouvelles. Une fois constitué, l’Atlas sera une plateforme de rencontre et d’interaction qui invitera les commoners à créer ou récupérer leurs communs urbains.</p></blockquote> <figure id="attachment_4247" aria-describedby="caption-attachment-4247" style="width: 826px" class="wp-caption aligncenter"><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/04/Magna-Carta-1215-Document-num--ris---600x100.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class=" wp-image-4247" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/04/Magna-Carta-1215-Document-num--ris---600x100.jpg" alt="Fragment de la Magna Carta de la Cathédrale de Salisbury (UK)" width="826" height="59" /></a><figcaption id="caption-attachment-4247" class="wp-caption-text">Fragment de la Magna Carta de la Cathédrale de Salisbury (UK)</figcaption></figure> <h2>S’inspirer et créer des chartes des communs urbains</h2> <p>Les chartes des communs urbains sont des règles d’auto-gouvernance dont se dote une communauté de personnes pour faire vivre leurs communs dans leur quartier, leur ville, leur région. Elles peuvent devenir des instruments juridiques qui formalisent la reconnaissance des droits et la souveraineté des individus et de la communauté sur leurs richesses communes. Elles sont aussi un instrument pour organiser le commoning en vue de conserver, de partager et de transmettre les biens communs. Elles s’accompagnent d’une multitude d’activités, de récits, créations, illustrations, célébrations, fêtes, études, qui sont le coeur de la culture des communs et que nous voulons faire vivre et transmettre de génération en génération.</p> <p>Nous voulons utiliser ce vecteur pour nous inspirer mutuellement et nourrir l’imaginaire autant que les pratiques des communs dans les villes à travers le monde.</p> <p>La documentation vivante et collective, décentralisée et autogérée de l’expérience de chaque charte des communs, est une manière de faire culture commune. Notre proposition consiste à élaborer et rendre disponibles aux commoners des formats de documentation propices au partage de l’expérience des chartes des communs.</p> <p>Nous envisageons d’organiser des camps, des résidences culturelles et de réaliser collectivement un Atlas des chartes des communs urbains sous forme d’une cartographie interactive en web sémantique.</p> <p>Cette démarche est exploratoire, pragmatique, pédagogique, et politique. Elle est à la fois interdisciplinaire et Interculturelle. Elle permet de formaliser son expérience, de la relier avec les membres de sa communauté et de la partager avec ceux des autres communautés. Elle permet aussi de partager les outils juridiques élaborés au fil du temps et l’expérience accumulée à travers le monde (avec l’assistance de juristes et de designers urbains). Elle vise à faire connaître et reconnaître ce processus comme l’un des principaux leviers de la démocratie et d’une vie harmonieuse en société dans la ville.</p> <h2>Apprendre de l’expérience historique et contemporaine des chartes</h2> <p>Nos activités de documentation et d’animation sur les communs à remixthecommons nous ont fait découvrir la variété et la richesse des initiatives et propositions citoyennes en milieux urbain et territoriaux sur divers continents. Dans le processus de constitution d’un commun, les voisins et citoyens passent toujours par l’ importante et nécessaire étape de se doter de règles d’auto-gouvernance et de les formaliser. Des pratiques innovantes en la matière apparaissent entre voisins au niveau des quartiers comme à Dakar ou au niveau de villes entière comme à Bologne ou Djakarta pour ne citer que celles-là.</p> <p>Les pratiques, pour nous les plus exemplaires, sont celles où les initiatives des citoyens ont su mobiliser des compétences et expertises diverses issues de différents secteurs d’activités (coopérativistes, activistes, architectes, juristes, designers urbains, informaticiens, etc) pour faire des propositions à la fois innovantes et pragmatiques qui invitent, encouragent, assurent et encadrent la participation active des citoyens dans la récupération, la construction et la gestion des communs urbains.</p> <p>En Europe les exemples italiens de ABC de Milan et des Chartes des communs municipaux, maintenant adoptés dans plusieurs villes sont inspirants. D’autres initiatives émergent en Angleterre, en Espagne et ailleurs. Elles ne demandent qu’à être partagées, remixées et adaptées à un autre contexte socio-culturel et politique.</p> <p>Cette floraison de chartes est un incitatif pour les apprentis commoners à partager avec leurs pairs et coproduire des connaissances et propositions dans leur localité.</p> <p>La montée en puissance au niveau européen des réseaux d’activistes des communs garantit des échanges et une cross fertilisation interculturelle. En témoignent les récents séminaires franco-italiens sur le sujet.</p> <p>Nous pensons finalement que cette mobilisation collective autour des chartes urbaines est une belle manière de célébrer le huit-centième anniversaire de la Magna Carta (1215)  qui a marqué l’histoire des communs.</p> <h2>Une invitation à l’échange</h2> <p>Nous souhaitons mettre en place un prototype numérique de l’Atlas des chartes des communs urbains. Il sera co-créé lors d’un premier atelier et amélioré de manière itérative. Ateliers en présentiel et en ligne vont stimuler la documentation de chartes existantes et la création de nouvelles, adaptées à leurs contextes et à aux droits locaux. Ces actions feront se croiser disciplines scientifiques et savoir-faire populaire. Et nous prendrons soin de disposer diversifier les procédés de travail pour être accessibles à tous, d’assurer le partage des données, comme celui de la conception des usages et des services inspirés par l’Atlas.</p> <p>Nous sommes heureux d’inviter à participer tous les militants et les chercheurs motivés par les communes, en particulier ceux partie-prenante du réseau de francophone pour les communs, les organisations telles que Commons Josephat (Bruxelles), Marx Dormoy Labs (Paris) les Journées des Alternatives Urbaines (Lausanne ), ou la maison des communs (Montpellier), le LARTES à Dakar, … etc, ainsi que les collectifs européens comme Comuns Urban Activists à Barcelone, P2p plazas à Madrid, … etc.</p> <p>Cette initiative nous conduira aussi à collaborer avec les militants des Droits à la Ville, comme en France, la coordination « Pas sans nous! ou le Collectif pour la Transition sur la Citoyenneté, et l’Alliance Internationale des Habitants.</p> <p>Certaines municipalités et gouvernements locaux s’engagent déjà à soutenir les communs et ont leur propre charte. Ce sont autant d’espaces qui permettent d’expérimenter notre approche. Le Festival des communs à Chieri, en Italie (Juillet 2015) pourrait être une première occasion.</p> <h2>L’apport de Remix the commons</h2> <p>Remix the commons jouera son rôle d’incubateur de projet et partagera son expérience, tant en matière de cartographie interactive interculturelle et multilingue du <a href="https://www.remixthecommons.org/en/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">projet de définition des communs</a>, que d’animation des processus de co-création (voir ‘<a href="http://bollier.org/blog/art-com">The Art of Commoning’)</a>. et la connaissance des réseaux européen et notamment en France, Espagne, Italie et Allemagne.  L’un des premiers rendez-vous que nous pouvons nous donner sera le Festival francophone « <a href="http://tempsdescommuns.org">Temps des Communs</a> » (du 5 au 18 octobre 2015).</p>  
<p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/01/Move-North-South-Water.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-medium wp-image-4194" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/01/Move-North-South-Water-198x300.jpg" alt="Move North South Water" width="198" height="300" /></a></p> <p>Le « Nan Shui Bei Diao » – littéralement Sud Eau Nord Déplacer – est le plus gros projet de transfert d’eau au monde, entre le sud et le nord de la Chine. Sur les traces de ce chantier colossal, le film d’Antoine Boutet dresse la cartographie mouvementée d’un territoire d’ingénieur où le ciment bat les plaines, les fleuves quittent leur lit, les déserts deviennent forêts, où peu à peu des voix s’élèvent, réclamant justice et droit à la parole. Tandis que la matière se décompose et que les individus s’alarment, un paysage de science-fiction, contre nature, se recompose.</p> <p>Sud Eau Nord Déplacer sortira mercredi 28 janvier 2915 dans les salles de cinéma. Si vous souhaitez vous associer à une de ces projections, contactez la salle de cinéma concernée ou la distribution du film : mdecout@zeugmafilms.fr. Si vous souhaitez accompagner une projection dans une ville où le film n’est pas encore programmé, contactez-nous : hague.philippe@gmail.com</p>  +
<blockquote><p>6 months after the World Social Forum, our Documentation / Card Play tool on the commons is ready to circulate, to animate conversations and to help you to move the commons close to you!</p></blockquote> <p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-medium wp-image-4621" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/03/IMG_0071-1024x768-300x225.jpg" alt="IMG_0071-1024x768" width="800" height="600" /></p> <p>C@rds in Common is a game where 2 to 5 players collaborate to build a resilient civil society that defends the commons against the forces of monopolization. Apart from the pleasure of playing, C@rds in common was conceived as a means of documenting the presence of the commons at the Commons Space, an ephemeral encounter at the World Social Forum in Montreal in August 2016. The cards that composed the game were designed by volunteers who shared their vision and experience of the commons and the game mecanism designed by Mathieu Rhéaume and his team. This experience suggests that it would be possible to use the same approach and these methodological tools to document the commons in other local contexts, alike your neighborhood, or thematics as the commons of knowledge for example. We look forward to such experiments!</p> <p>To learn more about the game, have a look at the <a href="http://cartesencommun.cc">website</a>.</p> <p>The game is released on demand by The Game Crafter in the US for $ 22.99 each plus shipping and customs via: <a href="https://www.thegamecrafter.com/games/c-rds-in-common">https://www.thegamecrafter.com</a></p> <p>To reduce shipping and customs for Europeans, we are launching a bulk order and hopefully this will bring the cost of each game delivered to Europe to around US $ 30/35.</p> <p>If you wish to participate in this first bulk order, fill in <a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfVa7DsY3rbjkxPoui-KzHqpPtmhhV1_KBstEMebKWVceaPnQ/viewform?c=0&w=1">the form</a> before March 18th at 20:00 GMT.</p> <p>You will also have to pay an advance corresponding only to the price of the game(s) ordered. The remainder to be paid (port and customs) will be asked when the order is completed, when we will know the costs of postage and customs.</p> <p>Then, be patient! The group order will be initiated on 19 March and will arrive in Paris during the month of April. As soon as they arrive in Paris, the games will be mailed to their recipients.</p>  
<p>Le projet « Justice transitionnelle: l’expérience marocaine » a pour but de partager les expériences extrêmement importantes marocaines sur la justice transitionnelle et la réparation communautaire.</p> <p>Au Maroc, de 1959 à 1999, l’ancien roi Hassan II a souvent gouverné son pays d’une main de fer. Cette période est appelée les années de plomb au Maroc, au cours de laquelle ceux qui étaient considérés comme une menace pour le régime étaient soumis à un large éventail de violations des droits de l’homme. Des milliers de personnes ont été soumis à des arrestations arbitraires, à la torture et les disparitions, laissant un héritage amer.</p> <p>Cependant, dès le début des années 1990, un processus graduel de réconciliation avec le passé a commencé à prendre racine, culminant le plus récemment dans les travaux de l’Instance Equité et Réconciliation du Maroc (Instance Equité et Réconciliation (IER)), mise en place par le successeur sur le trône, le roi Mohammed VI.</p> <p>Le 7 Janvier 2004, l’IER a été créé. C’est la première commission de la vérité dans le monde arabe. Cela a été saluée internationalement comme un grand pas en avant, et un exemple pour le monde arabe. Depuis, l’IER a travaillé sur le terrible héritage de cette époque en examinant certains des pires abus au Maroc et en organisant des réparations pour les victimes et leurs familles.</p> <p>Pendant toute la durée de son mandat, l’IER a amassé une archive de plus de 20.000 témoignages de victimes et de leurs familles, qui ont été organisées dans une base de données centrale à Rabat. Elle a mené une série de réunions, de conférences et de séminaires autour d’une multitude de questions qui sont clés pour comprendre le Maroc passé et le présent.</p> <p>Elle a également pris l’initiative de tenir des audiences publiques pour donner aux victimes une plate-forme à partir de laquelle partager leurs souffrances. Tout au long de ses travaux, la Commission a pour but de documenter, de conserver et d’analyser les racines de la crise dans une tentative pour aider le Maroc à se réconcilier avec son passé.</p> <p>Le projet Justice transitionnelle: l’expérience marocaine vise à partager des vidéos sur ce processus de la justice transitionnelle et la réparation communautaire. Ces vidéos évoquent la façon de préserver la mémoire des communautés des victimes pendant les «années de plomb» au Maroc et quels types d’audiences publiques ont eu lieu. Ces audiences ont été le point culminant d’un vaste processus de délibération citoyenne, de compassion et de liberté d’expression au Maroc . Ces vidéos abordent la façon dont le projet de réparation communautaire fonctionne pour améliorer les conditions de vie des populations dans les communautés de victimes et de les responsabiliser. En fait, ces matériaux ont principalement porté sur les femmes et les enfants.</p> <p>L’expérience marocaines en matière de justice transitionnelle comme communes est utile et précieuse dans d’autres pays, en particulier pour les pays arabes qui ont la même histoire de la justice transitionnelle, comme l’Irak, l’Egypte, la Tunisie, la Syrie, le Liban, la Palestine, Algérie et ainsi de suite.</p> <h3>Futur Développement</h3> <p>Le project Justice transitionnelle: l’expérience marocaine va continuer à partager des vidéos et des matériaux plus historiques sur les expériences en matière de justice de transition, tels que les vidéos des auditions publiques, les vidéos des séminaires et des conférences publiques, des photos historiques et des rapports finaux des le projet de réparation communautaire.</p> <h3>Collaborateurs/trices</h3> <p>Ning, Mohamed Leghtas</p> <h3>Financement</h3> <p>Le project Justice transitionnelle: l’expérience marocaine est financé par les fonds de l’Instance Equité et Réconciliation (IER)</p> <h3>Contribution au projet « Justice transitionnelle « </h3> <p>Remix Biens Communs a facilité la conception d’un catalogage des documents vidéos du projet.</p>  
<p>Project « Justice transitionnelle: l’expérience Marocaine » plans to share those extremely important Moroccan experiences about transitional justice and community reparation. </p> <p>In Morocco, from 1959 to 1999, Former King Hassan II often ruled his country with an iron fist. That period is called as the years of lead in Morocco, during which those who were considered a threat to the regime were subject to a wide range of human rights violations. Thousands were subjected to arbitrary arrest, torture, and enforced disappearance, leaving behind a bitter legacy.</p> <p>However, starting in the early 1990s, a gradual process of dealing with the past began to take root, culminating most recently in the work of the Moroccan Equity and Reconciliation Commission (Instance Équité et Réconciliation (IER)), established by the successor to the throne, King Mohammed VI.</p> <p>On January 7, 2004, the IER was created, which is the first truth commission in the Arab world. This also has been hailed internationally as a big step forward, and an example to the Arab world. Since that, the IER has been working on addressing the terrible legacy of this era by investigating some of the worst abuses in Morocco and arranging reparations for victims and their families.</p> <p>Over the duration of its mandate, the IER has amassed an archive of more than 20,000 personal testimonies from victims and their families, which has been organized in a central database in Rabat. It has conducted a range of meetings, conferences, and seminars around a multitude of issues that are keys to understanding Morocco’s past and present.</p> <p>It has also taken the monumental step of holding public hearings to give victims a platform from which to share their sufferings. Throughout its work, the Commission has aimed to document, preserve, and analyze the roots of the crisis in an attempt to help Morocco come to terms with its past. </p> <p>Project Justice transitionnelle: l’expérience Marocaine aims to share videos about this process of transitional justice and community reparation. For Morocco, the Community Reparation Project is a huge project contributed to transitional justice. A total sum of 159 million Dirhams was mobilized and total number of completed projects was 149.</p> <p>These videos talked about how to preserve memory of victim communities during “the years of lead” in Morocco and what kinds of public hearings took place, in fact those hearings gave the highlight of an extensive process of citizen deliberation, compassion and free expression in Morocco. They also talked about lots of stories about how community reparation project aimed to improve the living conditions of the people in victim communities and empower them. In fact, those materials mainly focused on women and children.</p> <p>Project Justice transitionnelle: l’expérience Marocaine believes Moroccan experiences in transitional justice as commons are useful and valuable to other countries, especially to Arabic countries have the similar history of transitional justice, such as Iraq, Egypt, Tunisia, Syria, Lebanon, Palestine, Algeria and so on.</p> <p>As open resources, these documentaries, videos and reports are free to use for the public goods. </p> <h3>Futur development</h3> <p>In the next step, Project Justice transitionnelle: l’expérience Marocaine will keep on sharing more historical videos and materials about experiences in transitional justice, such as the videos of public hearings, the videos of public seminars and conferences, historical pictures and final reports of the community reparation project.</p> <h3>People involved</h3> <p>Ning and Mohamed Leghtas, from Alternatives Forum in Morocco(FMAS) and Portail E-joussour take in charge of this project, which both based in Rabat, Morroco.</p> <h3>Ressources</h3> <p>The project Transitional Justice: the Moroccan experience is financed by the funds of the Equity and Reconciliation Commission (IER)</p> <h3>Contribution to the projet « Justice transitionnelle</h3> <p>Alternatives Forum in Morocco(FMAS) and Portail E-joussour take in charge of this project, which both based in Rabat, Morroco.</p>  
<blockquote><p>Quelques expériences de cartographie des communs, à partir des définitions et des descriptions brèves d’actions ou d’initiatives de commoning, avec une instance de Chimère installée par Frédéric Léon à Brest. Chimère permet de placer sur des cartes des « points d’intérêts » (définis par leur coordonnées géographiques) du texte + des documents multimédia (video, audio, images). Les points d’intérêts peuvent être classés dans des catégories organisées par familles. Les cartes par zones sont des sélections de territoires géographiques et de catégories.</p></blockquote> <p><iframe loading="lazy" src="http://remixthecommons.infini.fr/def-commons/simple" width="900" height="550" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /> <a href="http://remixthecommons.infini.fr/def-commons" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Agrandir</a> – <a href="http://remixthecommons.infini.fr/def-commons/edit/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Participer</a></p> <p>La première idée, en commençant cette expérience, était de situer sur une carte la centaine de définition des biens communs réalisées depuis Berlin 2010 et de regarder comment utiliser ce support comme un moyen d’expression collectif sur la notion de biens communs. Pour le test, une quinzaine de définitions sont placées sur la carte. L’intégration de l’ensemble de la centaine de définitions disponibles donnera une carte plus fournie. Elles sont consultables par langues. Le tri par tag n’existe pas. Sa mise en place est la prochaine étape à mettre en oeuvre. Il permettra de rendre plus visible les «enjeux» mis en évidence via le site Remix The Commons. L’intégration de cette carte dans le site de remix se fait par widget dans un article de blog ou une page. A terme, la carte pourrait être alimentée par mashup de services multimédia.</p> <p>Deuxième expérience : le placement sur une <a href="http://remixthecommons.infini.fr/type-de-biens-communs">carte de documents descriptifs des pratiques de commoning</a> par catégories « types de communs » (uniquement avec les catégories parents de la classification de Charlotte Hess utilisée sur le site de Remix The Commons). Les cartes peuvent être réalisées par espaces géographiques. <a href="http://remixthecommons.infini.fr/visages-des-communs">Ici </a>une carte de quelques points situés au Quebec.</p> <p>Chimère permet librement l’ajout de nouveaux points d’intérêt par les utilisateurs via un <a href="http://remixthecommons.infini.fr/type-de-biens-communs/edit" target="_blank" rel="noopener noreferrer">formulaire</a> assez simple. Ce formulaire est configuré pour proposer aux utilisateurs de classer les points d’intérêts selon les catégories de la carte à laquelle on propose un nouveau point.</p> <p>A ce stade, il serait utile de compléter Chimère avec les éléments tels qu’un dispositif de tags des points d’intérêts, la synchronisation des fiches sur les cartes, la synchronisation des points d’intérêts dans le catalogue de Remix.</p> <p>Mais pour aller plus loin, il faudrait travailler sur les approches de cartographie des communs. Le recensement de ressources est le premier degré d’une cartographie des communs. Il faudrait imaginer de cartographier les éléments constitutifs des communs tels que les modes d’administration des ressources ou de répartition de droits de propriété, les systèmes de valeurs attachées aux pratiques de commoning et certainement d’autres choses encore.</p> <p>Frédéric Sultan</p> <p><iframe class="igtranslator-iframe" src="about:blank" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></p> <div class="igtranslator-activator-icon" style="background-image: url('resource://jid1-dgnibwqga0sibw-at-jetpack/igtranslator/data/content_script/icon.png');" title="Click to Show Translation"></div> <p><iframe class="igtranslator-iframe" src="about:blank" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></p> <div class="igtranslator-activator-icon" style="background-image: url('resource://jid1-dgnibwqga0sibw-at-jetpack/igtranslator/data/content_script/icon.png');" title="Click to Show Translation"></div>  
<p><iframe loading="lazy" src="//player.vimeo.com/video/95117190" width="400" height="225" frameborder="0" webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> </p> <p><a href="http://vimeo.com/95117190">Pêche durable en Méditarranée</a>, une capsule documentaire réalisée par <a href="http://www.l-encre-de-mer.fr/2014-05-26-mediterranee-une-peche-durable-video-de-france-nature-environnement"> FNE PACA</a>avec le soutien de la Fondation Ita.</p> <p>Une video interessante sur les pratiques oubliées et marginalisées de la pêche côtiere en Méditerranée avec l’institution des prudhommies. Les pêcheurs élisent les membres du bureau de la prudhommies qui vont contrôler les pratiques de pêche en fonction des règles établies, qui éventuellement vont juger des pêcheurs qui auraient déroger aux règles établies…) . On se demande encore comment ces instituions ont pu résister et se maintenir vu les pressions de toutes parts qu’elles ont subies pour disparaître.</p> <p>Pratiquée de longue date en Méditerranée, la pêche aux « petits métiers » est une pratique de pêche durable à différents égards. Découvrez dans ce reportage quelles sont les spécificités de ces pratiques, et plus encore, quels en sont les atouts pour le milieu littoral et les petits fonds si riches et diversifiés de nos côtes méditerranéennes.</p> <p>France Nature Environnement Paca <br /> Fond de dotation ITANCIA<br /> 2014</p>  +
<p>Le 19 avril 2012 Communautique organisait le premier « <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/D%C3%A9jeuner_des_communs">Déjeuner des Communs</a> » dans ses locaux de Montréal. Le contexte de ce déjeuner est remarquable : Cela faisait déjà deux mois qu’un mouvement social sans précédent initié et animé par les étudiants envahissaient les rues de Montréal et des villes de province mobilisant toutes les couches de la population dans des manifestations d’une participation inégalée. Et ce 19 avril, ce qui fut appelé à juste titre le «printemps érable » par la profondeur de ses revendications, était à la veille de manifester le jour de la Terre qui devait être le point culminant du ralliement des différents secteurs de la société civile et qui, en se faisant sous nul autre thème que celui du « Bien Commun », a rassemblé près de 300 000 personnes. Ce déjeuner était donc fort à propos au moment où « le bien commun était sur toutes les lèvres », titre d’un texte lancé par Communautique, largement circulé sur la toile.</p> <p>Préalablement à ce premier d’une série des 4 déjeuners en 2012, Communautique a contribué à l’animation sur le thème des biens communs à différentes occasions en organisant des ateliers ou en participant à des événements dans l’ambiance survoltée de la grève étudiante propice à la participation et à l’innovation.</p> <p>Chacune des rencontres a favorisé l’échange des savoirs sous forme horizontale par des « conversations » et des « cercles d’apprentissage » selon une méthodologie d’animation éprouvée et de plus en plus utilisée dans les dynamiques de co-création, co-design et innovation sociale ascendante. Ces méthodes sont explicitées par Percolab partenaire de Communautique qui a assuré l’animation.</p> <p>Chaque déjeuner a été documenté en vidéo mais a été aussi suivi de productions vidéos qui prolongeaint le débat en illustrant l’une ou l’autre des activités des participants au déjeuner par des entrevues et des prises de vue sur leur terrain d’opération. Ces productions sont éventuellement utilisées pour alimenter les déjeuners suivants.</p> <h3>Futur développement</h3> <p>La poursuite des déjeuners en communs de Montréal pourraient faire l’objet de remix tant avec ceux qui existent à Dakar que dans de nouvelles cités.</p> <h3>Collaborateurs/trices</h3> <p>Alain Ambrosi et toute l’équipe de Communautique sont accompagnés par Samantha Slade de Percolab.</p> <h3>Financement</h3> <p>La production vidéo des déjeuners des Communs de Montréal est réalisée grâce à l’appui du ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport à la mission de formation continue et une contribution des stagiraires du programme Stages pour les jeunes d’Industrie Canada..</p> <h3>Rôle de Remix Biens Communs</h3> <p>Remix a été le creuset de la conception des déjeuners des Communs de Montréal, regards croisé avec Ker Thiossane à Dakar sur les biens communs.</p>  
<p><iframe loading="lazy" width="560" height="315" src="//www.youtube.com/embed/6t0csmTRkck" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p> <p>Questions about the « ownership » or the right to benefit from the indigenous heritage are at the heart of political, economic and ethical debates taking place at the local, national and international levels.</p> <p>When it comes to research in this field, the vision of indigenous peoples on how studies on their assets are managed, is generally not taken into account. Increasingly, however, efforts are made to decolonize research practices by promoting more equitable relationships between researchers and indigenous peoples, based on mutual trust and collaboration.</p> <p>In this presentation, George Nicholas critical debates about the « ownership » of Aboriginal heritage and provides examples of new research practices that are both more ethical and more effective. These models of collaborative research in which community conducts research, highlight important new directions in the protection of indigenous peoples’ heritage.</p> <p><a href="http://bit.ly/1gYJW7Y">Intellectual Property Issues in Cultural Heritage</a></p>  +