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Une liste de toutes les pages qui ont la propriété « Description » avec la valeur « Entrevue de Peter Linebaugh, Professeur d'hitoire à l'université de Toledo et auteur de "The Magna Carta Manifesto: Liberties and Commons for All" enregistrée le 14 mars 2009. ». Puisqu’il n’y a que quelques résultats, les valeurs proches sont également affichées.

Affichage de 51 résultats à partir du nº 1.

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  • Chargement/Site 2  + (<blockquote><p>Remix Biens Com<blockquote><p>Remix Biens Communs est invité à présenter une sélection de vidéos sur le thème Biens communs de la connaissance à la BNF le 18 novembre prochain !</p></blockquote></br><p>Peuple et Culture et la BnF, proposent de consacrer leur troisième rendez-vous aux biens communs de la connaissance le 18 novembre 2013 avec la lecture collective du livre collectif <em>Libres savoirs, les biens communs de la connaissance</em> et la projection d’entretiens vidéos sélectionnés dans le catalogue interculturel, libre et collaboratif Remix The Commons. Cette journée permettra d’explorer les enjeux de la production collective, du partage et de la diffusion des connaissances en Biens Communs.</p></br><p>Elle se déroule à la Bibliothèque nationale de France, Entrée Ouest, Quai François Mauriac, Paris XIII.</p></br><p>Métro Quai de la Gare ou Bibliothèque François Mitterrand.</p></br><p>Pour toute précision, n’hésitez pas à contacter Adrien Thoreau ou Alexane à l’Union Peuple et Culture, 01 49 29 42 80 – 09 50 06 42 80<br /></br><strong><br /></br>La liste des documents projetés : </strong></p></br><ul></br><li>1’30 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=define-the-commons-i">Définir le Bien Commun I</a></li></br><li>3’45 » <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=sk">Sansy Kaba Diakité, L’Harmattan Guinée</a></li></br><li>08’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=le-mouvement-des-biens-communs">La science au secours de la démocratie – Le mouvement des biens communs</a></li></br><li>2’26 La science vassalisée 1 – Privatisation et concentration du savoir humain</li></br><li>10’00 Jean-Claude Guédon (Université de Montréal – Québec) : <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=jcg1">Petite histoire du mouvement vers l’accès libre – La science est une grande conversation</a> Partie 1</li></br><li>6’39 La science au secours de la démocratie – l’expérience Indienne</li></br><li>1’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=definir-les-communs-abdourahmane-seck">Définir les communs – Abdourahmane Seck</a></li></br><li>19’00<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=sciences-et-democratie-la-lecon-du-tapajos"> « la leçon du Tapajos »</a></li></br><li>7’00 <a href=" https://www.remixthecommons.org/?fiche=science-et-democratie-la-science-autrement">Science et démocratie : La science autrement Forum Mondial Sciences et Démocratie à Bélem janvier 2009</a></li></br><li>10’56 : <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=the-commons-meet-social-movements-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li></br><li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li></br></ul>communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li> <li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li> </ul>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Remix the Commo<blockquote><p>Remix the Commons is invited to present a selection of videos on the subject of common property knowledge to the BNF on November 18.</p></blockquote></br><p>Peuple et Culture and the National Library of France (BNF), will devoting their third workshop to the knowledge commons the 18 of November 2013, with a collective reading of the book <em>Libres savoirs, les biens communs de la connaissance </ em> and the show of video interviews selected in our catalog Remix the Commons. It aims at explore the issues of collective production, sharing and dissemination of knowledge as commons .</em></p></br><p>It takes place at the National Library of France , West Entrance , Quai François Mauriac , Paris XIII.</p></br><p>Metro : Quai de la Gare or Bibliothèque François Mitterrand.</p></br><p>For further information, please contact Adrien Thoreau or Alexane the Peuple et Culture Union , 01 49 29 42 80 – 09 50 06 42 80</p></br><p><strong><br /></br>List document presented: </strong></p></br><ul></br><li>1’30 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=define-the-commons-i">Définir le Bien Commun I</a></li></br><li>3’45 » <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=sk">Sansy Kaba Diakité, L’Harmattan Guinée</a></li></br><li>08’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=le-mouvement-des-biens-communs">La science au secours de la démocratie – Le mouvement des biens communs</a></li></br><li>2’26 La science vassalisée 1 – Privatisation et concentration du savoir humain</li></br><li>10’00 Jean-Claude Guédon (Université de Montréal – Québec) : <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=jcg1">Petite histoire du mouvement vers l’accès libre – La science est une grande conversation</a> Partie 1</li></br><li>6’39 La science au secours de la démocratie – l’expérience Indienne</li></br><li>1’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=definir-les-communs-abdourahmane-seck">Définir les communs – Abdourahmane Seck</a></li></br><li>19’00<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=sciences-et-democratie-la-lecon-du-tapajos"> « la leçon du Tapajos »</a></li></br><li>7’00 <a href=" https://www.remixthecommons.org/?fiche=science-et-democratie-la-science-autrement">Science et démocratie : La science autrement Forum Mondial Sciences et Démocratie à Bélem janvier 2009</a></li></br><li>10’56 : <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=the-commons-meet-social-movements-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li></br><li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li></br></ul>ents-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li> <li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li> </ul>)
  • Chargement/Site 2  + (<blockquote><p>Remix the Commo<blockquote><p>Remix the Commons is invited to present a selection of videos on the subject of common property knowledge to the BNF on November 18.</p></blockquote></br><p>Peuple et Culture and the National Library of France (BNF), will devoting their third workshop to the knowledge commons the 18 of November 2013, with a collective reading of the book <em>Libres savoirs, les biens communs de la connaissance </ em> and the show of video interviews selected in our catalog Remix the Commons. It aims at explore the issues of collective production, sharing and dissemination of knowledge as commons .</em></p></br><p>It takes place at the National Library of France , West Entrance , Quai François Mauriac , Paris XIII.</p></br><p>Metro : Quai de la Gare or Bibliothèque François Mitterrand.</p></br><p>For further information, please contact Adrien Thoreau or Alexane the Peuple et Culture Union , 01 49 29 42 80 – 09 50 06 42 80</p></br><p><strong><br /></br>List document presented: </strong></p></br><ul></br><li>1’30 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=define-the-commons-i">Définir le Bien Commun I</a></li></br><li>3’45 » <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=sk">Sansy Kaba Diakité, L’Harmattan Guinée</a></li></br><li>08’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=le-mouvement-des-biens-communs">La science au secours de la démocratie – Le mouvement des biens communs</a></li></br><li>2’26 La science vassalisée 1 – Privatisation et concentration du savoir humain</li></br><li>10’00 Jean-Claude Guédon (Université de Montréal – Québec) : <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=jcg1">Petite histoire du mouvement vers l’accès libre – La science est une grande conversation</a> Partie 1</li></br><li>6’39 La science au secours de la démocratie – l’expérience Indienne</li></br><li>1’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=definir-les-communs-abdourahmane-seck">Définir les communs – Abdourahmane Seck</a></li></br><li>19’00<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=sciences-et-democratie-la-lecon-du-tapajos"> « la leçon du Tapajos »</a></li></br><li>7’00 <a href=" https://www.remixthecommons.org/?fiche=science-et-democratie-la-science-autrement">Science et démocratie : La science autrement Forum Mondial Sciences et Démocratie à Bélem janvier 2009</a></li></br><li>10’56 : <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=the-commons-meet-social-movements-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li></br><li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li></br></ul>ents-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li> <li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li> </ul>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ritimo, Remix t<blockquote><p>Ritimo, Remix the Commons et le comité éditoral <i class="moz-txt-slash"><span class="moz-txt-tag">/</span>ad hoc<span class="moz-txt-tag">/</span></i> ont le plaisir de vous annoncer la prochaine parution, le 28 avril 2022, du nouveau numéro de la collection Passerelle « Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance ».</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6746 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png" alt="Visuel Soirée Passerelle n°23" width="395" height="331" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-607x509.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-768x644.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234.png 940w" sizes="(max-width: 395px) 100vw, 395px" /></p></br><p>À l’occasion de cette parution, vous êtes cordialement invité·e à la <strong>présentation publique du numéro, le jeudi 28 avril à 18h30 dans le salon d’honneur du CNAM.</strong></p></br><p>Lors de la présentation, nous compterons sur l’intervention d’Odile Lakomski-Laguerre  Université de Picardie Jules Verne), Olivier Laviolette (ex-scop Z), Benoît Borrits (chercheur indépendant), Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam France) et Isabelle Chambost (CNAM-Lirsa, membre du comité éditorial), pour présenter différents éléments abordés par ce numéro.</p></blockquote></br><h4>Date et horaires : Jeudi 28 avril – 18h30-21h</h4></br><h4>Lieu : Salon d’honneur du CNAM – 2 rue Conté (métro Arts et Métiers)<br /></br>Premier étage (Métro : Ligne 3 ou 11 Arts et Métiers)</h4></br><p>Pour plus d’information :* <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une">https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une</a></p></br><p>Depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent ? Et à quelles conditions ? Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs.</p></br><p>Tout d’abord, à quoi ressemblerait une finance gérée en commun ? Qu’est-ce que serait une « monnaie en commun », comment pourrait-on gérer la (les) dette(s) en commun ? Que compterait-on dans une comptabilité pour les communs, et quels effets concrets cela aurait-il sur les échanges économiques ? En changeant les termes du débat, en jouant sur les échelles et les niveaux d’acteurs, de précieuses pistes émergent pour initier (ou accélérer) un changement radical dans nos économies. Ce numéro pose ensuite la question du financement des communs. Depuis les Banques de développement communautaires brésiliennes jusqu’aux modèles de pérennisation de « l’entreprise en commun », en passant par les partenariats public-communs, comment changer d’échelle pour assurer l’expansion du « faire-en-commun » ?</p></br><p>Cette publication se veut dès lors une contribution à la rénovation de nos conceptions sur le système économique et financier à l’aune de la transformation la plus radicale : celle de l’auto-gouvernement de notre monde en commun.</p></br><p>Tous les numéros de la collection Passerelle sont téléchargeables gratuitement sur le site de la <strong>Coredem</strong> : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.coredem.info">www.coredem.info</a> <a class="moz-txt-link-rfc2396E" href="http://www.coredem.info/"><http://www.coredem.info/></a></p></br><p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>o/></a></p> <p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>)
  • Chargement/Site 2  + (<blockquote><p>Se déroulera le<blockquote><p>Se déroulera le 4 octobre 2013, au <a href="http://labodeledition.com/contenu/222/remix-video-tech?symfony=vek5amij7du0s2jsiqjhit6jd2">Labo de l’édition</a> 75005 Paris</p></blockquote></br><p></strong>Rendez-vous aux utilisateurs, aux réalisateurs et aux producteurs de documents multimédias pour croiser nos expériences de partage et de collaboration en matière d’archivage, de production, d’exploitation et de diffusion des documents multimédia.</p></br><p>Cette rencontre vise à aller de l’avant pour :</p></br><ul></br><li>Identifier les ressources pour le partage et le remix de documents multimédia.</li></br><li>Imaginer les outils et les moyens à développer</li></br><li>Identifier et mettre en lien les personnes et les initiatives intéressées par le partage de rushs, d’outils, de savoir-faire pour la production multimédia.</li></br><li>Définir et programmer des expériences à réaliser, concrétiser des outils, rassembler et organiser des ressources pour la production multimédia</li></br></ul></br><p><H2>Partage des rushs en communs</H2><br /></br>La production documentaire offre une source peu exploitée de vidéo, d’images et de documents sonores. Pour chaque oeuvre documentaire produite, de nombreuses heures de rushs sont réalisées et une très grande partie ne sera que rarement utilisés. On peut estimer que pour chaque documentaire produit, plusieurs dizaines d’heures de rushs sont tournés pour 52 minutes de montage.</p></br><p>Or, la mise en commun de rushs pourrait multiplier les formes de collaborations telles les productions géographiquement distribuées, les créations adaptées aux contextes locaux, ou adoptant le point de vue de réalisateurs et d’utilisateurs multiples pour un même sujet ou contenu. De plus, le partage des rushs peut s’accompagner d’autres échanges : outils, savoir-faire, bonnes idées et finalement nouveaux projets de production.</p></br><p>L’idée que ces ressources puissent être partagées et remixées est à la base de projets comme Remix The Commons et SideWays et nous incite à inviter réalisateurs, producteurs et utilisateurs de contenus multimédias à explorer le chantier du partage et du ré-usage dans le champ de la vidéo documentaire.</p></br><p>Les difficultés rencontrées pour partager et utiliser de manière collaborative les contenus sont diverses. On peut en particulier citer les points suivants :</p></br><ul></br><li>le stockage et l’archivage des documents ne sont généralement pas conçus pour permettre facilement l’accès aux rushs. Il est donc difficile pour les uns de savoir ce qui existe et pour les autres de faire savoir ce dont ils disposent. Les supports de stockages, jusqu’à il y a peu de temps ne permettaient pas d’accès à distance à l’information sur les documents et encore moins l’accès aux documents eux-mêmes.</li></br><li>la multiplicité des formats et des types d’encodage d’image et d’audio est un frein au partage et à l’ouverture des contenus. La réalisation d’une oeuvre documentaire exige une certaine uniformité, aussi bien en terme de qualité des sources, qu’en terme de compatibilité technique (format, logiciels et hardware).</li></br><li>les droits d’auteurs associés à chaque document ne sont pas facile à connaître, souvent peu ou mal définis, notamment parce que les rushs n’ont pas vocation à être mis en circulation. Qu’en est-il aussi des droits d’auteurs pour des documents qui n’ont pas encore été publiés par leur auteur ?</li></br><li>la crainte de voir utiliser des documents par d’autres avant même qu’ils aient pu être exploiter par leur auteur peut être aussi un frein au partage.</li></br></ul></br><h2>Quelques suggestions de pistes à explorer ensemble</h2></br><li><strong>Archiver</strong></li></br><p>Du peer to peer à l’archivage massif en commun, quelles infrastructures pour stocker et donner accès aux contenus en toute sécurité et que ce mode de partage soit générateur de collaboration ?<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Video sharing P2P : http://p2pfoundation.net/Video-Sharing_Network#P2P_for_Video-sharing<br /></br>Archiver la vidéo sur le web : <a href="http://archive.org">http://archive.org</a></p></br><li><strong>– Indéxer, classer etcataloguer</strong></li></br><p>Comment permettre une identification fine des contenus de documents vidéo et audio par nature complexes ? quelles sont les index et les catalogues disponibles et utilisables ? Quels sont ceux que nous pouvons élaborer et ouvrir à la contribution dans une démarche collaborative ?<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Ligne de temps (IRI) : <a href="http://www.iri.centrepompidou.fr/outils/lignes-de-temps/">http://www.iri.centrepompidou.fr/outils/lignes-de-temps/</a><br /></br>Popcorn (Mozilla) : <a href="http://popcornjs.org/">http://popcornjs.org/</a> et<a href=" https://wiki.mozilla.org/"> https://wiki.mozilla.org/</a></p></br><li><strong>– Licence</strong></li></br><p>Quelle(s) licence(s) faciliterai(en)t le partage de rushes et de production, la diffusion et le ré-usage des contenus produits mais pas encore utilisés par leur auteurs ?<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Peer Production License : <a href="http://p2pfoundation.net/Peer_Production_License">http://p2pfoundation.net/Peer_Production_License</a></p></br><li><strong>– Workflow</strong></li></br><p>Quelles infrastructures pour faciliter le travail collaboratif tout au long du cycle de vie du document ? La transcription, la traduction, le commentaire des documents peuvent être réalisés de manière collaboratives, à distance afin de mettre à disposition des sources enrichies.<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Amara : <a href="http://www.amara.org/">http://www.amara.org/</a><br /></br>Participatory Culture Foundation : <a href="http://pculture.org/">http://pculture.org/</a></p></br><li><strong>– HTML5, format et encodage</strong></li></br><p>Quels sont les moyens d’enrichir l’expérience de l’utilisateur de document multimédia ? Passer de la vidéo au multimédia, relier des ressources à nos documents, permettre de suivre la trâce ou bien pouvoir remonter aux sources des documents originaux semblent être parmi les promesses des dernières générations du HTML.<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Donald Duck Meets Glenn Beck est un <a href="http://www.rebelliouspixels.com/2010/right-wing-radio-duck-donald-discovers-glenn-beck">remix</a> créé par Jonathan McIntosh qui fait un usage de la balise html5</p></br><li><strong>– Nouvelles écritures(transmédia)</strong></li></br><p>Depuis de nombreuses années, nous explorons de nouvelles manières de raconter et de diffuser des histoires en utilisant les technologies que le web nous apporte. Le terrain d’exploration est encore vaste et le partage / remix des images est sans aucun doute une piste intéressante où il reste encore beaucoup à investiguer.<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>L’expérience du documentaire de Laetitia Masson, “The End, etc.”, donne une idée de mixage de vidéo à partir de mots clés (<a href="http://the-end.nouvelles-ecritures.francetv.fr">http://the-end.nouvelles-ecritures.francetv.fr</a>/)</p></br><h2>Et après ?</h2></br><p>Lors du Barcamp, nous définirons les prochains rendez-vous qui permettront de poursuivre ce travail et notamment passer de la réflexion à l’action à travers les projets de productions et de hackathons autour du remix vidéo.</p></br><h2>Où ?</h2></br><p>Labo de l’édition<br /></br>2, rue Saint-Médard, 75005 Paris<br /></br>Tél : +33 1 83 64 89 00</p></br><p>Le Labo de l’édition est un incubateur associé à un espace de coworking situé dans le 5e arrondissement à Paris, dédié aux professionnels de l’édition, ayant pour objectifs de soutenir les jeunes structures innovantes et d’accompagner les acteurs du secteur traditionnel dans leur adaptation aux enjeux du numérique.</p></br><p><a href="http://labodeledition.com/">http://labodeledition.com/</a> @labodeledition</p></br><h2>Date et horaire</h2></br><p>Jeudi 4 octobre : 13:45 à 17h30</p></br><h2>Organisateurs/trices</h2></br><p>Benoît Cassegrain Sideways <benoit.cassegrain@web-reporter.net><br /></br>Frédéric Sultan Remix The Commons <fredericsultan@gmail.com><br /></br>Camille Pène Labo de l’édition <camille.pene@labodeledition.com></p></br><h2>Programme</h2></br><p>13:45 à 14:00 Accueil<br /></br>14:00 à 14:15 Bienvenue, présentation des participants et inscription des ateliers et répartition.<br /></br>14:15 à 14:45 Premier set de 3 ateliers<br /></br>14:45 à 14:50 Rendu du premier set d’ateliers<br /></br>15:00 à 15:30 Deuxième set de 3 ateliers<br /></br>15:30 à 15:40 Rendu du deuxième set d’ateliers<br /></br>15:40 à 16:00 Pause<br /></br>16:00 à 16:30 Troisième set de 3 ateliers<br /></br>16:30 à 16:40 Rendu du troisième set d’ateliers<br /></br>16:45 à 17:30 Atelier : Comment allons nous plus loin ?</p></br><h2>Expériences</h2></br><p><strong>Sideways – web-série documentaire participative et collaborative : <a href=" http://side-ways.net">http://side-ways.net </a></strong><br /></br>Nous nous sommes posés cette question de la gestion, de la réutilisation et du partage des rushes au moment de l’élaboration de ce projet de web-série documentaire. Cette série met en avant des initiatives solidaires et innovantes insufflées par des personnes qui ont à coeur de partager leur vision. Une fois nos épisodes montés, une quantité importante de matière reste inutilisée et pourtant, tout aussi riche et pertinente. A nos yeux, il s’agit, quelque part, de gaspillage à la fois par rapport aux contenus mais aussi vis à vis de notre travail.<br /></br>Dans le cas de SideWays, la réutilisation des rushes peut s’effectuer de différentes manières : un remix des épisodes réalisés, une utilisation dans une nouvelle oeuvre ou encore en complément de travaux multimédias sur le web. Il nous a paru essentiel, au vu du sujet que nous traitons, de nous interroger sur cette gestion des images non-exploitées.</p></br><p><strong>Remix The Commons – plateforme de partage de documents sur les biens communs. <a href="http://remixthecommons.org">http://remixthecommons.org</a></strong><br /></br>Le défi de produire et remixer des documents qui traitent des biens communs, à la fois comme une notion, une idée, un paradigme et comme un vaste ensemble de pratiques sociales et culturelles, nous incite à expérimenter aussi bien dans les domaines techniques, logiciels, l’indexation et le catalogage, que dans les formes de travail collectif autour des documents médiatiques.<br /></br>Remix The Commons a ainsi développé un prototype de catalogue dont les spécifications sont proches du standard international Dublin Core et des classifications de documents fondées sur la description et les enjeux des biens communs. cela permet de rendre disponible le fonds documentaire de Remix The Commons pour le remix et toutes les formes de ré-usages que le numérique permet. La plateforme s’enrichit des nouvelles productions réalisées par les membres de notre communauté émergente.</p></br><h2>Pour participer</h2></br><p>S’inscrire sur le <a href="http://www.labodeledition.com/contenu/222">site du Labo de l’édition</a> ou bien envoyer un message à :</p></br><ul></br>Benoît Cassegrain Sideways benoit.cassegrain at web-reporter.net<br /></br>Frédéric Sultan Remix The Commons fredericsultan at gmail.com<br /></br>Camille Pène Labo de l’édition camille.pene at labodeledition.com</ul>, logiciels, l’indexation et le catalogage, que dans les formes de travail collectif autour des documents médiatiques.<br /> Remix The Commons a ainsi développé un prototype de catalogue dont les spécifications sont proches du standard international Dublin Core et des classifications de documents fondées sur la description et les enjeux des biens communs. cela permet de rendre disponible le fonds documentaire de Remix The Commons pour le remix et toutes les formes de ré-usages que le numérique permet. La plateforme s’enrichit des nouvelles productions réalisées par les membres de notre communauté émergente.</p> <h2>Pour participer</h2> <p>S’inscrire sur le <a href="http://www.labodeledition.com/contenu/222">site du Labo de l’édition</a> ou bien envoyer un message à :</p> <ul> Benoît Cassegrain Sideways benoit.cassegrain at web-reporter.net<br /> Frédéric Sultan Remix The Commons fredericsultan at gmail.com<br /> Camille Pène Labo de l’édition camille.pene at labodeledition.com</ul>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Se déroulera le<blockquote><p>Se déroulera le 4 octobre 2013, au <a href="http://labodeledition.com/contenu/222/remix-video-tech?symfony=vek5amij7du0s2jsiqjhit6jd2">Labo de l’édition</a> 75005 Paris</p></blockquote></br><p></strong>Rendez-vous aux utilisateurs, aux réalisateurs et aux producteurs de documents multimédias pour croiser nos expériences de partage et de collaboration en matière d’archivage, de production, d’exploitation et de diffusion des documents multimédia.</p></br><p>Cette rencontre vise à aller de l’avant pour :</p></br><ul></br><li>Identifier les ressources pour le partage et le remix de documents multimédia.</li></br><li>Imaginer les outils et les moyens à développer</li></br><li>Identifier et mettre en lien les personnes et les initiatives intéressées par le partage de rushs, d’outils, de savoir-faire pour la production multimédia.</li></br><li>Définir et programmer des expériences à réaliser, concrétiser des outils, rassembler et organiser des ressources pour la production multimédia</li></br></ul></br><p><H2>Partage des rushs en communs</H2><br /></br>La production documentaire offre une source peu exploitée de vidéo, d’images et de documents sonores. Pour chaque oeuvre documentaire produite, de nombreuses heures de rushs sont réalisées et une très grande partie ne sera que rarement utilisés. On peut estimer que pour chaque documentaire produit, plusieurs dizaines d’heures de rushs sont tournés pour 52 minutes de montage.</p></br><p>Or, la mise en commun de rushs pourrait multiplier les formes de collaborations telles les productions géographiquement distribuées, les créations adaptées aux contextes locaux, ou adoptant le point de vue de réalisateurs et d’utilisateurs multiples pour un même sujet ou contenu. De plus, le partage des rushs peut s’accompagner d’autres échanges : outils, savoir-faire, bonnes idées et finalement nouveaux projets de production.</p></br><p>L’idée que ces ressources puissent être partagées et remixées est à la base de projets comme Remix The Commons et SideWays et nous incite à inviter réalisateurs, producteurs et utilisateurs de contenus multimédias à explorer le chantier du partage et du ré-usage dans le champ de la vidéo documentaire.</p></br><p>Les difficultés rencontrées pour partager et utiliser de manière collaborative les contenus sont diverses. On peut en particulier citer les points suivants :</p></br><ul></br><li>le stockage et l’archivage des documents ne sont généralement pas conçus pour permettre facilement l’accès aux rushs. Il est donc difficile pour les uns de savoir ce qui existe et pour les autres de faire savoir ce dont ils disposent. Les supports de stockages, jusqu’à il y a peu de temps ne permettaient pas d’accès à distance à l’information sur les documents et encore moins l’accès aux documents eux-mêmes.</li></br><li>la multiplicité des formats et des types d’encodage d’image et d’audio est un frein au partage et à l’ouverture des contenus. La réalisation d’une oeuvre documentaire exige une certaine uniformité, aussi bien en terme de qualité des sources, qu’en terme de compatibilité technique (format, logiciels et hardware).</li></br><li>les droits d’auteurs associés à chaque document ne sont pas facile à connaître, souvent peu ou mal définis, notamment parce que les rushs n’ont pas vocation à être mis en circulation. Qu’en est-il aussi des droits d’auteurs pour des documents qui n’ont pas encore été publiés par leur auteur ?</li></br><li>la crainte de voir utiliser des documents par d’autres avant même qu’ils aient pu être exploiter par leur auteur peut être aussi un frein au partage.</li></br></ul></br><h2>Quelques suggestions de pistes à explorer ensemble</h2></br><li><strong>Archiver</strong></li></br><p>Du peer to peer à l’archivage massif en commun, quelles infrastructures pour stocker et donner accès aux contenus en toute sécurité et que ce mode de partage soit générateur de collaboration ?<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Video sharing P2P : http://p2pfoundation.net/Video-Sharing_Network#P2P_for_Video-sharing<br /></br>Archiver la vidéo sur le web : <a href="http://archive.org">http://archive.org</a></p></br><li><strong>– Indéxer, classer etcataloguer</strong></li></br><p>Comment permettre une identification fine des contenus de documents vidéo et audio par nature complexes ? quelles sont les index et les catalogues disponibles et utilisables ? Quels sont ceux que nous pouvons élaborer et ouvrir à la contribution dans une démarche collaborative ?<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Ligne de temps (IRI) : <a href="http://www.iri.centrepompidou.fr/outils/lignes-de-temps/">http://www.iri.centrepompidou.fr/outils/lignes-de-temps/</a><br /></br>Popcorn (Mozilla) : <a href="http://popcornjs.org/">http://popcornjs.org/</a> et<a href=" https://wiki.mozilla.org/"> https://wiki.mozilla.org/</a></p></br><li><strong>– Licence</strong></li></br><p>Quelle(s) licence(s) faciliterai(en)t le partage de rushes et de production, la diffusion et le ré-usage des contenus produits mais pas encore utilisés par leur auteurs ?<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Peer Production License : <a href="http://p2pfoundation.net/Peer_Production_License">http://p2pfoundation.net/Peer_Production_License</a></p></br><li><strong>– Workflow</strong></li></br><p>Quelles infrastructures pour faciliter le travail collaboratif tout au long du cycle de vie du document ? La transcription, la traduction, le commentaire des documents peuvent être réalisés de manière collaboratives, à distance afin de mettre à disposition des sources enrichies.<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Amara : <a href="http://www.amara.org/">http://www.amara.org/</a><br /></br>Participatory Culture Foundation : <a href="http://pculture.org/">http://pculture.org/</a></p></br><li><strong>– HTML5, format et encodage</strong></li></br><p>Quels sont les moyens d’enrichir l’expérience de l’utilisateur de document multimédia ? Passer de la vidéo au multimédia, relier des ressources à nos documents, permettre de suivre la trâce ou bien pouvoir remonter aux sources des documents originaux semblent être parmi les promesses des dernières générations du HTML.<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>Donald Duck Meets Glenn Beck est un <a href="http://www.rebelliouspixels.com/2010/right-wing-radio-duck-donald-discovers-glenn-beck">remix</a> créé par Jonathan McIntosh qui fait un usage de la balise html5</p></br><li><strong>– Nouvelles écritures(transmédia)</strong></li></br><p>Depuis de nombreuses années, nous explorons de nouvelles manières de raconter et de diffuser des histoires en utilisant les technologies que le web nous apporte. Le terrain d’exploration est encore vaste et le partage / remix des images est sans aucun doute une piste intéressante où il reste encore beaucoup à investiguer.<br /></br><em>Sources d’inspiration</em><br /></br>L’expérience du documentaire de Laetitia Masson, “The End, etc.”, donne une idée de mixage de vidéo à partir de mots clés (<a href="http://the-end.nouvelles-ecritures.francetv.fr">http://the-end.nouvelles-ecritures.francetv.fr</a>/)</p></br><h2>Et après ?</h2></br><p>Lors du Barcamp, nous définirons les prochains rendez-vous qui permettront de poursuivre ce travail et notamment passer de la réflexion à l’action à travers les projets de productions et de hackathons autour du remix vidéo.</p></br><h2>Où ?</h2></br><p>Labo de l’édition<br /></br>2, rue Saint-Médard, 75005 Paris<br /></br>Tél : +33 1 83 64 89 00</p></br><p>Le Labo de l’édition est un incubateur associé à un espace de coworking situé dans le 5e arrondissement à Paris, dédié aux professionnels de l’édition, ayant pour objectifs de soutenir les jeunes structures innovantes et d’accompagner les acteurs du secteur traditionnel dans leur adaptation aux enjeux du numérique.</p></br><p><a href="http://labodeledition.com/">http://labodeledition.com/</a> @labodeledition</p></br><h2>Date et horaire</h2></br><p>Jeudi 4 octobre : 13:45 à 17h30</p></br><h2>Organisateurs/trices</h2></br><p>Benoît Cassegrain Sideways <benoit.cassegrain@web-reporter.net><br /></br>Frédéric Sultan Remix The Commons <fredericsultan@gmail.com><br /></br>Camille Pène Labo de l’édition <camille.pene@labodeledition.com></p></br><h2>Programme</h2></br><p>13:45 à 14:00 Accueil<br /></br>14:00 à 14:15 Bienvenue, présentation des participants et inscription des ateliers et répartition.<br /></br>14:15 à 14:45 Premier set de 3 ateliers<br /></br>14:45 à 14:50 Rendu du premier set d’ateliers<br /></br>15:00 à 15:30 Deuxième set de 3 ateliers<br /></br>15:30 à 15:40 Rendu du deuxième set d’ateliers<br /></br>15:40 à 16:00 Pause<br /></br>16:00 à 16:30 Troisième set de 3 ateliers<br /></br>16:30 à 16:40 Rendu du troisième set d’ateliers<br /></br>16:45 à 17:30 Atelier : Comment allons nous plus loin ?</p></br><h2>Expériences</h2></br><p><strong>Sideways – web-série documentaire participative et collaborative : <a href=" http://side-ways.net">http://side-ways.net </a></strong><br /></br>Nous nous sommes posés cette question de la gestion, de la réutilisation et du partage des rushes au moment de l’élaboration de ce projet de web-série documentaire. Cette série met en avant des initiatives solidaires et innovantes insufflées par des personnes qui ont à coeur de partager leur vision. Une fois nos épisodes montés, une quantité importante de matière reste inutilisée et pourtant, tout aussi riche et pertinente. A nos yeux, il s’agit, quelque part, de gaspillage à la fois par rapport aux contenus mais aussi vis à vis de notre travail.<br /></br>Dans le cas de SideWays, la réutilisation des rushes peut s’effectuer de différentes manières : un remix des épisodes réalisés, une utilisation dans une nouvelle oeuvre ou encore en complément de travaux multimédias sur le web. Il nous a paru essentiel, au vu du sujet que nous traitons, de nous interroger sur cette gestion des images non-exploitées.</p></br><p><strong>Remix The Commons – plateforme de partage de documents sur les biens communs. <a href="http://remixthecommons.org">http://remixthecommons.org</a></strong><br /></br>Le défi de produire et remixer des documents qui traitent des biens communs, à la fois comme une notion, une idée, un paradigme et comme un vaste ensemble de pratiques sociales et culturelles, nous incite à expérimenter aussi bien dans les domaines techniques, logiciels, l’indexation et le catalogage, que dans les formes de travail collectif autour des documents médiatiques.<br /></br>Remix The Commons a ainsi développé un prototype de catalogue dont les spécifications sont proches du standard international Dublin Core et des classifications de documents fondées sur la description et les enjeux des biens communs. cela permet de rendre disponible le fonds documentaire de Remix The Commons pour le remix et toutes les formes de ré-usages que le numérique permet. La plateforme s’enrichit des nouvelles productions réalisées par les membres de notre communauté émergente.</p></br><h2>Pour participer</h2></br><p>S’inscrire sur le <a href="http://www.labodeledition.com/contenu/222">site du Labo de l’édition</a> ou bien envoyer un message à :</p></br><ul></br>Benoît Cassegrain Sideways benoit.cassegrain at web-reporter.net<br /></br>Frédéric Sultan Remix The Commons fredericsultan at gmail.com<br /></br>Camille Pène Labo de l’édition camille.pene at labodeledition.com</ul>, logiciels, l’indexation et le catalogage, que dans les formes de travail collectif autour des documents médiatiques.<br /> Remix The Commons a ainsi développé un prototype de catalogue dont les spécifications sont proches du standard international Dublin Core et des classifications de documents fondées sur la description et les enjeux des biens communs. cela permet de rendre disponible le fonds documentaire de Remix The Commons pour le remix et toutes les formes de ré-usages que le numérique permet. La plateforme s’enrichit des nouvelles productions réalisées par les membres de notre communauté émergente.</p> <h2>Pour participer</h2> <p>S’inscrire sur le <a href="http://www.labodeledition.com/contenu/222">site du Labo de l’édition</a> ou bien envoyer un message à :</p> <ul> Benoît Cassegrain Sideways benoit.cassegrain at web-reporter.net<br /> Frédéric Sultan Remix The Commons fredericsultan at gmail.com<br /> Camille Pène Labo de l’édition camille.pene at labodeledition.com</ul>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Un CommonsCamp <blockquote><p>Un CommonsCamp aura lieu à Grenoble (France) du 22 au 26 août, lors de l’<a href="https://ue2018.org/">Université d’été des mouvements sociaux français</a>.</p></blockquote></br><figure style="width: 275px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full" src="https://wiki.remixthecommons.org/images/thumb/Flyer_CommonsCamp_VF.1-1.jpg/723px-Flyer_CommonsCamp_VF.1-1.jpg" alt="CommonsCamp programme" width="275" height="390" /><figcaption class="wp-caption-text">CommonsCamp programme</figcaption></figure></br><p>Rassemblement ouvert et auto-organisé, cet événement est structuré en 3 modules: COMMUNS, MUNICIPALISME et DROITS À LA VILLE et CARTOGRAPHIE et SYNERGY, deux réunions dédiés à la fabrication d’outils numériques pour les commoners. Le CommonsCamp se terminera par un atelier destiné à identifier les suites possibles ou les prochaines étapes.<br /></br>Deux expositions seront organisées lors de l’événement: « <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Expo_sur_les_communs">Les communs</a> » et « <a href="https://www.facebook.com/events/1651602484889455/">Les voies de la démocratie</a>« .</p></br><p>Ce CommonsCamp se concentrera sur le partage des connaissances et des compétences pratiques déployées dans le domaine des communs urbains. Il vise à stimuler l’émergence et la réalisation de projets concrets et de collaborations futures entre les commoners.</p></br><p>Pour plus d’informations, jetez un oeil au programme: en <a href="https://hackmd.lescommuns.org/s/ryZjgnXZm#">ANGLAIS</a><br /></br>ou bien en <a href="https://hackmd.lescommuns.org/s/SyLhb9ff7">FRANÇAIS</a>, à la liste des <a href="https://hackmd.lescommuns.org/s/By5srebX7#">contributeurs / participants</a>.</p></br><p>Toutes les informations (programme, préparation, contributeurs, actions, budget sont accessibles <a href="https://frama.link/commonscamp2018-sommaire">en ligne</a>.</p></br><p>Le CommonsCAmp bénéficie d’une interprétation en FR et EN lors des réunions plénières. Pour les autres activités, les organisateurs et le facilitateur feront en sorte que tout le monde soit en mesure de participer (ex: interprétation en chuchotant).</p></br><p>La documentation (prise de notes, photos, audio / vidéo) sera un effort collectif, chacun étant invité à contribuer à notre récolte collective de connaissances. Un groupe de bénévoles assistera quotidiennement à la récolte et à la publication du contenu sur le Web.</p></br><p>Vous pouvez déjà commencer à contribuer en envoyant des messages à cette liste, en<br /></br>éditant un pad ou en envoyant des demandes ou du matériel à Mélanie Pinet <pinet.melanie75@gmail.com> ou FrédéricSultan: fredericsultan@gmail.com.</p></br><p>Bel été à tous !</p>buer en envoyant des messages à cette liste, en<br /> éditant un pad ou en envoyant des demandes ou du matériel à Mélanie Pinet <pinet.melanie75@gmail.com> ou FrédéricSultan: fredericsultan@gmail.com.</p> <p>Bel été à tous !</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Une rencontre p<blockquote><p>Une rencontre publique avec Bernard Stiegler et Michel Bauwens le 16 septembre 2014 de 18:00 à 20:30 au Centre Pompidou à Paris. </p></br><p><strong>Attention changement de salle ! La rencontre se déroule dans la Petite Salle du Centre Pompidou.</strong></p></br><p>Les <a href="https://www.eventbrite.fr/e/inscription-rencontre-publique-avec-bernard-stiegler-et-michel-bauwens-1885113425?ref=elink" target="_blank" style="color:#3BE8DC" rel="noopener noreferrer">inscriptions</a> sont clauses. Il ne reste plus de place disponible pour cette rencontre. </p></br></blockquote></br><p>Face aux crises économique, sociale et écologique, nous sommes nombreux à penser qu’il faut créer les conditions de la transition d’un monde industriel productiviste vers une économie fondée sur le partage de la connaissance en biens communs et sur des modes de productions collaboratifs et contributifs. L’enjeu est d’abord de forger de nouveaux concepts pour comprendre les effets de l’automatisation et de la pénétration du numérique dans tous les aspects de la vie. Il s’agit également de repenser l’intérêt général et la solidarité comme des horizons possibles. </p></br><p>Pour cela, les pouvoirs publics locaux et nationaux, l’Université et la société civile organisée, doivent inventer ensemble, dans les territoires de vie, des alternatives à l’individualisme propriétaire et aux modes de gouvernance fondés sur le duopole Etat/marché. </p></br><p>C’est en tout cas l’hypothèse qui a été faite en Équateur. Ce pays a organisé une vaste étude pour tenter de mettre au clair la construction d’une société en transition appuyée sur les communs. Plusieurs chercheurs et spécialistes internationaux ont été mobilisés, dont Michel Bauwens et Bernard Stiegler. </p></br><p>Quel est le rôle de l’État, des collectivités locales et des territoires dans la transformation de l’économie vers une production des biens et services fondés sur les principes des biens communs ? Quels instruments juridiques et économiques faut-il inventer ? quelles alliances entre les acteurs engagés dans des formes alternatives de l’économie et des innovations sociales ? Comment aller au delà des niches développées avec succès dans certains secteurs – comme l’économie numérique – et permettre un passage à l’échelle vers des modes de production des biens et services fondés sur les principes des biens communs ?</p></br><p><a href="http://ouishare.net/">Ouishare</a>, <a href="www.savoirscom1.info/">Savoirscom1</a> et <a href="www.vecam.org/">VECAM</a> vous invitent à aborder ces questions avec Michel Bauwens et Bernard Stiegler au cours d’une rencontre publique qui se déroulera le 16 septembre 2014 de 18:00 à 20:30 dans la Salle Triangle du Centre Pompidou, à Paris.</p></br><figure style="width: 400px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" alt="" src="http://i.vimeocdn.com/video/177863970_640.jpg" width="400" height="225" /><figcaption class="wp-caption-text">Michel Bauwens – Berlin 2012 Remix The Commons – Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0</figcaption></figure></br><p>Michel Bauwens est un théoricien de la coopération P2P (de pair à pair), leader de la <a href="http://p2pfoundation.net">P2P Foundation</a>, qu’il a créée en 2005 avec comme objectif: « la recherche, la documentation et la promotion des principes du pair-à-pair ». Il présentera le projet <a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Main_Page">FLOK Society</a> qu’il a dirigé en Équateur tout au long du premier semestre 2014. Cette initiative est née de la volonté du gouvernement équatorien d’élaborer un plan de transition global vers une société basée sur le bien vivre (buen vivir), inscrit dans la constitution du pays. Michel Bauwens, avec une équipe internationale de chercheurs et d’activistes, a élaboré des modèles de production et des instruments juridiques, basés sur la collaboration de pair à pair et le partage de la connaissance en biens communs et proposé une matrice et des politiques dont le gouvernement peut s’inspirer pour une application concrète en Équateur.<br /></br><figure id="attachment_3924" aria-describedby="caption-attachment-3924" style="width: 398px" class="wp-caption alignleft"><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/07/Stiegler-2_dans_les_années_2000.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/07/Stiegler-2_dans_les_années_2000.jpg" alt="By Joseph.paris — Wikimedia commons. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons " width="398" height="225" class="size-full wp-image-3924" /></a><figcaption id="caption-attachment-3924" class="wp-caption-text">Bernard Stiegler par Joseph.paris — Wikimedia commons. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons</figcaption></figure>Bernard Stiegler est philosophe, fondateur et président du groupe de réflexion philosophique <a href="http://arsindustrialis.org">Ars industrialis</a> créé en 2005. Il dirige depuis 2006 l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) qu’il a créé au sein du Centre Georges-Pompidou. L’IRI organise chaque année les Entretiens du Nouveau Monde Industriel (ENMI) consacrés à l’exploration des mutations des pratiques culturelles permises par les technologies numériques. Bernard Stiegler inscrit ses travaux dans le champ des digital studies. Pour lui, le numérique qui transforme radicalement notre façon de penser, de parler, de nous représenter le monde, fait apparaître une “organologie des savoirs” pour laquelle il faut définir de nouveaux concepts, théoriser et conceptualiser les pratiques sociales et culturelles et les technologies qui leurs sont associées. L’IRI est aussi engagé dans un projet de coopération avec le ministère de l’enseignement supérieur de l’Équateur qui vise à refonder l’université dans ce pays. </p></br><p>Cette rencontre est organisée avec le soutien de la Fondation Pour le Progrès de l’Homme.</p>sité dans ce pays. </p> <p>Cette rencontre est organisée avec le soutien de la Fondation Pour le Progrès de l’Homme.</p>)
  • Chargement/Site 2  + (<blockquote><p>Une session de <blockquote><p>Une session de <a href="http://mappingthecommons.net/">mapping the commons</a> se déroulera à Rio du 18 to 26 october 2013 coordonnée par <a href="http://hackitectura.net/">Pablo de Soto</a> en collaboration avec <a href="http://www.bernardogutierrez.es/">Bernardo Gutiérrez</a> et le soutien de MediaLab (Madrid).</br></p></blockquote></br><p><iframe loading="lazy" width="400" height="225" src="//www.youtube.com/embed/Nrtbi9gbuWw?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Mapping the commons est un projet développé par Pablo de Soto. Cette initiative vise à produire avec les habitants, les activistes dans le territoire, des cartographies vivantes, composées de courtes vidéos documentaires et de vidéoposts. La démarche proposée prend la forme d’un intense atelier de plusieurs jours avec des étudiants en communication et des activistes pour rechercher les communs, les définir et rendre visible sur le territoire en produisant les médias qui constitueront la carte.</p></br><p>Pablo de Soto a initié cette approche autour des biens communs urbains d’<a href="http://mappingthecommons.net/map-of-istanbul-commons/">istambul</a> et <a href="http://mappingthecommons.net/map-of-athens-commons/">Athènes</a>, On peut voir en particulier qu’un travail avait été conduit sur <a href="http://mappingthecommons.net/taksim-square/">Taksim Square</a>, dont la privatisation a été l’un des points de départ de la contestation en Turquie cette année. La cartographie est un outil stratégique. Mais la recherche des biens communs est un processus de cartographie de l’espace urbains qui doit se comprendre, bien sur « ainsi que le proposent Deleuze et Guattari, et l’ont utilisé de nombreux artistes et activistes durant la dernière décade, comme une <a href="http://cartografiaciudadana.net/athenscommons/auto.php">performance</a> qui peut devenir réflexion, travail artistique, ou action de transformation sociale » (Pablo Soto).</p></br><p>Le 20 mars 2013 un wikisprint a été réalisé à Barcelone utilisant les mêmes principes et méthodologie. Sous le titre de « Global P2P », il s’agissait de cartographier les pratiques de Communs et de P2P en Amérique latine et en Europe du sud. Voir en anglais <a href=" http://codigoabiertocc.wordpress.com/2013/08/07/globalp2p-the-wind-that-shook-the-net/">#GlobalP2P, the wind that shook the net</a>. </p></br><p>Rio, prochaine étape de Mapping the commons, est l’une des villes qui vient de vivre, comme le reste du Brésil, des mobilisations sociales et politiques intenses contre des festivités internationales à venir qui tendent à <a href="http://scinfolex.wordpress.com/?s=olympique">privatiser l’espace public</a>. Beaucoup considèrent que ces mobilisations, leurs revendications et leurs modes d’organisation relèvent du paradigme des Communs. Voir les analyses sur le sujet de Bernardo Guttierez dans <a href="http://codigoabiertocc.wordpress.com/2013/05/23/globalp2p-el-viento-que-desordeno-las-redes/">globalp2p el viento que desordeno las redes</a> et d’Alexandre Mendes dans <a href="http://uninomade.net/tenda/a-atualidade-de-uma-democracia-das-mobilizacoes-e-do-comum/"> A atualidade de uma democracia das mobilizacoes e do comum/</a></p></br><p>Pour aller plus loin, lire l’article <a href="http://www.academia.edu/2637017/Mapping_the_Commons_Workshop">Mapping the Commons Workshop: Athens and Istanbul</a>, Pablo De Soto, Daphne Dragona, Aslıhan Şenel, Demitri Delinikolas, José Pérez de Lama</p>"http://www.academia.edu/2637017/Mapping_the_Commons_Workshop">Mapping the Commons Workshop: Athens and Istanbul</a>, Pablo De Soto, Daphne Dragona, Aslıhan Şenel, Demitri Delinikolas, José Pérez de Lama</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Une session de <blockquote><p>Une session de <a href="http://mappingthecommons.net/">mapping the commons</a> se déroulera à Rio du 18 to 26 october 2013 coordonnée par <a href="http://hackitectura.net/">Pablo de Soto</a> en collaboration avec <a href="http://www.bernardogutierrez.es/">Bernardo Gutiérrez</a> et le soutien de MediaLab (Madrid).</br></p></blockquote></br><p><iframe loading="lazy" width="400" height="225" src="//www.youtube.com/embed/Nrtbi9gbuWw?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Mapping the commons est un projet développé par Pablo de Soto. Cette initiative vise à produire avec les habitants, les activistes dans le territoire, des cartographies vivantes, composées de courtes vidéos documentaires et de vidéoposts. La démarche proposée prend la forme d’un intense atelier de plusieurs jours avec des étudiants en communication et des activistes pour rechercher les communs, les définir et rendre visible sur le territoire en produisant les médias qui constitueront la carte.</p></br><p>Pablo de Soto a initié cette approche autour des biens communs urbains d’<a href="http://mappingthecommons.net/map-of-istanbul-commons/">istambul</a> et <a href="http://mappingthecommons.net/map-of-athens-commons/">Athènes</a>, On peut voir en particulier qu’un travail avait été conduit sur <a href="http://mappingthecommons.net/taksim-square/">Taksim Square</a>, dont la privatisation a été l’un des points de départ de la contestation en Turquie cette année. La cartographie est un outil stratégique. Mais la recherche des biens communs est un processus de cartographie de l’espace urbains qui doit se comprendre, bien sur « ainsi que le proposent Deleuze et Guattari, et l’ont utilisé de nombreux artistes et activistes durant la dernière décade, comme une <a href="http://cartografiaciudadana.net/athenscommons/auto.php">performance</a> qui peut devenir réflexion, travail artistique, ou action de transformation sociale » (Pablo Soto).</p></br><p>Le 20 mars 2013 un wikisprint a été réalisé à Barcelone utilisant les mêmes principes et méthodologie. Sous le titre de « Global P2P », il s’agissait de cartographier les pratiques de Communs et de P2P en Amérique latine et en Europe du sud. Voir en anglais <a href=" http://codigoabiertocc.wordpress.com/2013/08/07/globalp2p-the-wind-that-shook-the-net/">#GlobalP2P, the wind that shook the net</a>. </p></br><p>Rio, prochaine étape de Mapping the commons, est l’une des villes qui vient de vivre, comme le reste du Brésil, des mobilisations sociales et politiques intenses contre des festivités internationales à venir qui tendent à <a href="http://scinfolex.wordpress.com/?s=olympique">privatiser l’espace public</a>. Beaucoup considèrent que ces mobilisations, leurs revendications et leurs modes d’organisation relèvent du paradigme des Communs. Voir les analyses sur le sujet de Bernardo Guttierez dans <a href="http://codigoabiertocc.wordpress.com/2013/05/23/globalp2p-el-viento-que-desordeno-las-redes/">globalp2p el viento que desordeno las redes</a> et d’Alexandre Mendes dans <a href="http://uninomade.net/tenda/a-atualidade-de-uma-democracia-das-mobilizacoes-e-do-comum/"> A atualidade de uma democracia das mobilizacoes e do comum/</a></p></br><p>Pour aller plus loin, lire l’article <a href="http://www.academia.edu/2637017/Mapping_the_Commons_Workshop">Mapping the Commons Workshop: Athens and Istanbul</a>, Pablo De Soto, Daphne Dragona, Aslıhan Şenel, Demitri Delinikolas, José Pérez de Lama</p>"http://www.academia.edu/2637017/Mapping_the_Commons_Workshop">Mapping the Commons Workshop: Athens and Istanbul</a>, Pablo De Soto, Daphne Dragona, Aslıhan Şenel, Demitri Delinikolas, José Pérez de Lama</p>)
  • Chargement/Site  + (<div class="mx_EventTile mx_EventTile_1<div class="mx_EventTile mx_EventTile_12hr mx_EventTile_continuation" tabindex="-1" aria-atomic="true"></br><div class="mx_EventTile_line"></br><figure id="attachment_6635" aria-describedby="caption-attachment-6635" style="width: 342px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6635 " src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-342x222.jpg" alt="La révolution des communs et le droit" width="342" height="222" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-342x222.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-607x395.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-768x499.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-1536x999.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240.jpg 1958w" sizes="(max-width: 342px) 100vw, 342px" /><figcaption id="caption-attachment-6635" class="wp-caption-text">La révolution des communs et le droit</figcaption></figure></br></div></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Étienne Le Roy est l’un des pères de l’anthropologie du droit, dont le creuset a été la connaissance des formes de partage de la terre dans les cultures africaines. </span></span><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Dans cet ouvrage il nous propose de mettre ce savoir au service d’une compréhension des communs émergents dans nos sociétés modernes. Déroulant le fil de la juridicité des communs, l’auteur nous amène à distinguer les néo-communs, ceux qui sont produits par la société capitaliste elle-même, pour en comprendre toute la complexité et dégager les implications autant politiques et juridiques que scientifiques, de leur émergence. </span></span></p></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Ouvrage posthume, La révolution des communs et le droit nous transmet toute l’énergie que son auteur n’a cessé de puiser dans le dialogue interculturel et la conviction que le pluralisme normatif nous apporte des outils pour nous projeter dans la postmodernité.</span></span></p></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Publié en collaboration par les <a href="https://www.editionscienceetbiencommun.org/la-revolution-des-communs-et-le-droit/" target="_blank" rel="noopener">Éditions Science et Bien Commun</a> </span></span><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">et Remix the Commons.</span></span></p></br><div class="mx_MessageActionBar" role="toolbar" aria-label="Actions de message" aria-live="off"></br><div class="mx_AccessibleButton mx_MessageActionBar_maskButton mx_MessageActionBar_replyButton" tabindex="-1" role="button" aria-label="Répondre"></br><div>Pour accéder au <a href="https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/communsdroit/" target="_blank" rel="noopener">livre en version html, cliquez ici</a>.<br /></br>Pour télécharger le <a href="https://doi.org/10.5281/zenodo.5730710" target="_blank" rel="noopener">PDF, cliquez ici</a>.</div></br><div>La version papier est à prix libre avec contribution aux frais de port (5,91€ pour un envoi en France métropolitaine et sur consultation pour l’Europe et le reste du monde). Rendez vous sur <a href="https://opencollective.com/la-revolution-des-communs#category-ABOUT">Open Collective</a>.</div></br></div></br><div class="mx_AccessibleButton mx_MessageActionBar_maskButton mx_MessageActionBar_optionsButton" tabindex="-1" role="button" aria-haspopup="true" aria-expanded="false" aria-label="Options"></br><div></div></br></div></br></div></br></div></br><div class="mx_EventTile mx_EventTile_12hr mx_EventTile_continuation" tabindex="-1" aria-atomic="true"></br><p class="mx_EventTile_line"><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Si vous souhaitez réaliser une recension de l’ouvrage, vous pouvez nous contacter en envoyant un courriel à <a href="mailto:info@remixthecommons.org">info@remixthecommons.org</a><br /></br></span></span></p></br></div>="true"> <p class="mx_EventTile_line"><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Si vous souhaitez réaliser une recension de l’ouvrage, vous pouvez nous contacter en envoyant un courriel à <a href="mailto:info@remixthecommons.org">info@remixthecommons.org</a><br /> </span></span></p> </div>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Entrevue avec Joan Subirats. Bar<h2>Entrevue avec Joan Subirats. Barcelone, 20 avril 2017</h2></br><p><strong>A. Ambrosi et N. Thede<br /></br></strong></p></br><blockquote><p>Alors que le gouvernement pro-indépendantiste de Catalogne a créé une crise politique en Espagne en se proposant d’appeler à un référendum d’ici la fin de l’année 2017 qu’il soit reconnu ou pas par le gouvernement central, “ Catalogne en commun” se définit comme un nouvel « espace politique » de la gauche catalane au niveau autonomique. Initié sous le nom d’« Un pays en commun » par Barcelona en Comú un peu moins d’un an après son élection à la mairie de Barcelone, le projet a été lancé à la fin octobre 2016 après approbation des instances. Il proposait un court manifeste qui explicitait la nécessité de créer ce nouvel espace et mettait en discussion un « ideario politico » (‘projet’ politique) de plus de 100 pages selon un échéancier de 5 mois qui devait aboutir à l’assemblée constituante de l’entité le 8 avril.</p></br><p>Le nouveau sujet politique déclare d’emblée être « une formation de gauche et catalaniste avec l’ambition de gouverner qui prétend transformer les structures économiques, politiques et sociales de l’actuel système néo-libéral ». Ce qui fait son originalité dans le panorama politique de la gauche de Catalogne et d’Espagne est sa détermination à pratiquer « une nouvelle manière de faire de la politique, la politique du commun où les personnes et la communauté sont les protagonistes.». Pour ce faire, il se fait fort de son expérience toute récente de gouvernement municipal.</p></br><p>Et pour ceux qui ne voient son émergence que dans le seul contexte référendaire, il affirme : « Le changement de modèle économique, social, environnemental et politique du nouvel espace politique que nous proposons est un changement systémique, profond et révolutionnaire. »</p></br><p>Nous avons interviewé Joan Subirats quelques jours après l’Assemblée constituante. Joan est un universitaire connu tant par ses publications que son engagement politique. Spécialiste des politiques publiques et des questions urbaines, il a publié récemment sur les Communs et sur le nouveau municipalisme. Il est l’un des artisans de Barcelona en Comú et vient d’être élu au comité de coordination de ce qui, depuis le 20 mai, porte le nom de« Catalunya en Comú »</p></blockquote></br><h2>La genèse d’un nouvel espace politique</h2></br><p><strong>N.T : Peut-être pourrions-nous commencer par la trajectoire de l’émergence de cette nouvelle initiative. On parle beaucoup du 15M mais il semble que cela remonte plus loin et qu’il y a eu différents courants qui ont contribué à cette émergence.</strong></p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-full wp-image-4740" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/06/Joan_Subirats_2013_cropped.jpg" alt="Joan_Subirats_2013_(cropped)" width="423" height="526" /><br /></br><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AJoan_Subirats_2013_(cropped).jpg">By Directa (youtube) [CC BY 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/3.0)], via Wikimedia Commons</a></p></br><p>JS : Partons de “Guanyem”<sup id="cite_ref-1" class="reference"><a href="#cite_note-1">[1]</a></sup> qui est à l’origine de Barcelona en Comú. Les premières réunions ont lieu en février mars de 2014 pour préparer les élections de 2015. À peu près au même moment, Podemos décide de se présenter aux élections du parlement européen qui auront lieu au mois de mai 2014. Guanyem se réunit pour préparer les élections municipales de 2015.<br /></br>Si on remonte un peu plus en arrière que se passe-t-il? Il y a une phase très intense de mobilisations contre l’austérité qui va de 2011 à 2013. Les chiffres du ministère de l’intérieur d’Espagne sur le nombre de manifestations sont spectaculaires. Jamais on n’avait vu autant de mobilisations que celles de ces années. Mais à partir de la moitié de 2013 on sent qu’il y a une limite à la mobilisation sociale qui, à partir du moment où le Parti Populaire a la majorité absolue, n’arrive plus à faire bouger les choses. Apparaît alors au sein des mouvements sociaux la question s’il convient ou pas de faire le saut vers les institutions.</p></br><p>Podemos l’envisage dans le meilleur scénario possible qui est celui des élections au parlement européen puisque ces élections se font par circonscription unique pour toute l’Espagne et le niveau de proportionnalité est très élevé. Avec peu de votes on obtient une forte représentation : sur les 60 députés Podemos avec 1 million de votes, a eu 5 députés. En plus ce sont élections où les gens votent avec beaucoup plus de liberté parce qu’il semble qu’il ne se joue rien d’important, le parlement européen est loin. Ce sont de bonnes élections pour tester l’électorat.<br /></br>Au contraire ici à Barcelone on a décidé de faire des élections un enjeu central parce qu’il y avait une logique municipaliste.</p></br><p>Cela nous situe avant le cycle électoral qui commence en 2014 avec le parlement européen, se continue avec les élections municipales de 2015 où à Madrid, Barcelone, Saragosse, Pamplona, c’est à dire quatre des 5 plus grandes villes, gagneront des alternatives qui ne sont ni du Parti Populaire, ni du Parti Socialiste, c’est-à-dire, les deux grands partis qui avaient dominé la scène politique depuis le retour à la démocratie en 1977. Ensuite, avec les élections dans les autonomies<sup id="cite_ref-2" class="reference"><a href="#cite_note-2">[2]</a></sup> commence un nouveau cycle politique dans lequel nous sommes.</p></br><p>Si nous allons encore plus loin en arrière et nous situons en 2011. Il y a des cartes qui montrent clairement que là où il y a eu le plus de mobilisations pendant le 15M sont apparues des candidatures municipalistes, citoyennes, etc.<br /></br>Autant Podemos que les candidats municipalistes se réfèrent tous au 15 M comme le moment fondateur. Mais comme vous le savez le 15 M n’est pas un mouvement, c’est un événement. Il y a une blague qui circule ici de l’étranger qui arrive et demande «Est-ce que je peux parler avec le 15M?» Non, parce qu’il il n’existe pas, il n’a pas de direction. Mais tout le monde lui donne beaucoup d’importance parce qu’il a profondément marqué la politique espagnole depuis. Mais qu’y avait-il avant le 15M?</p></br><p>Il y a en gros quatre grandes traditions qui se sont rejointes dans le 15M. Un tradition plus ancienne qui est celle des anti-globalistes qui est un mouvement intéressant d’où sortent la plupart des dirigeants politiques actuels et qui avait des formes de mobilisations différentes des formes traditionnelles.<br /></br>L’autre mouvement tout aussi important est le “Free Culture Forum”, mouvement de culture libre lié à l’apparition d’internet qui à Barcelone a été très puissant avec des personnes comme Simona Levi ou Gala Pin qui est maintenant une des commissaires à la mairie. C’est important de savoir que la culture digitale des réseaux est là depuis le début dans le processus, chose qui n’a pas été le cas partout.</p></br><p>Le troisième mouvement qui est essentiel est la Plateforme des personnes affectées par l’hypothèque (PAH). Il es né en 2009 et avait été précédé par « V de Vivienda (logement)» (S’inspirant du titre du film « V de vendetta ») avec déjà Ada Colau et d’autres qui tentaient de démontrer que les jeunes étaient exclus de l’émancipation sociale parce qu’ils n’avaient pas accès au logement. Le slogan qui s’utilisait alors était : « Tu ne vas pas avoir de maison dans ta putain de vie !». Les formes de mobilisation étaient aussi très nouvelles. Par exemple ils ont occupés les magasins IKEA en se couchant dans les lits au moment où la publicité était « IKEA : la république indépendante de ta maison ». C’était très jeune, alternatif, style casseur. Mais en 2009 quand se crée la PAH c’est complètement différent parce que les cibles sont alors les immigrants et les personnes qui perdaient leur maison à cause de la crise. Le slogan était : « Ce n’est pas une crise c’est une arnaque!». C’est un mouvement très important parce que c’est celui qui fait la connexion pas seulement avec les jeunes mais avec un type de population plus ouvrière, traditionnelle et d’immigrants. Au moment du 15M ici sur la place de Catalogne l’unique grande pancarte autour de laquelle on voyait des personnes différentes de la moyenne était celle de la PAH.</p></br><p>Et le quatrième mouvement qui était le plus propre au 15M est «la jeunesse sans futur ». Organisés principalement à Madrid, ce sont des jeunes avec un profil typique de la classe moyenne en études supérieures à l’université qui se sont soudainement rendu compte qu’ils ne trouveraient pas d’emplois, qu’il n’était pas vrai que leurs diplômes leur ouvriraient les portes, qu’ils étaient dans un état précaire .</p></br><p>Donc, ce sont ces quatre principaux courants qui sont dans le 15M. Mais bien évidemment ce qui a fait le «clic» et le plus surprenant de ce moment a été que ces 4 grandes tendances – qui n’étaient pas si importantes – ont été rapidement dépassées par le succès du mouvement qu’ils ont commencé quand de nouvelles personnes qui ont compris ce que signifiait cet événement se sont spontanément associées. C’est ce qui a vraiment créé le phénomène 15M. Il ne s’agissait pas seulement de ces groupes initiaux comme ça été le cas de «Nuit debout» à Paris, où les gens occupaient la place mais sans qu’on ait jamais senti que les leaders étaient dépassés par le mouvement.</p></br><p>Ainsi, lorsque les places sont évacuées, la consigne est «Allons dans les quartiers!». Tout à coup, dans les quartiers de Barcelone et de Madrid, des assemblées ont été organisées où les anciennes associations de quartier qui étaient devenues obsolètes avec une faible capacité de mobilisation et dont les membres étaient plus âgés (ma génération) rencontraient de nouveaux venus qui ont apporté de nouveaux thèmes de discussion comme l’écologie, l’énergie, le transport en bicyclettes, les coopératives, l’eau et mille choses différentes et qui ont créé de nouveaux espaces dans les quartiers où personne n’avait jamais pensé à se rencontrer et où les habitants ont recommencé à se réunir.</p></br><p>Je pense que cela explique la ré-émergence du municipalisme qui a suivi: les gens commencent à voir la ville comme un lieu où les changements sociaux divers des nombreuses mobilisations qui se déroulent isolément de manière parallèle et n’ont pas d’espace commun peuvent être articulés à l’échelle du territoire : L’eau en tant que bien commun, la transition énergétique, le transport durable, la santé publique, les espaces publics, l’éducation infantile … Tout à coup, il y avait quelque chose qui rassemblait les gens pour discuter de la ville, de quelle ville nous voulons. David Harvey mentionne dans un article que la ville est en fait l’usine de notre temps. C’est-à-dire que nous n’avons plus d’usines et la ville est le nouvel espace où les conflits apparaissent et où la vie quotidienne devient politisée : des problèmes comme les soins, la nourriture, la scolarité, les transports, les coûts énergétiques. C’est un nouvel espace pour articuler ces questions, une articulation qui n’avait pas été précédemment envisagée.</p></br><p>Je pense donc que là est la connexion: le 15-M comme un moment de débordement, la fin d’un cycle de mobilisation. Rappelez-vous qu’il y a eu une pétition qui a recueilli plus d’un million et demi de signatures pour modifier la législation sur les prêts hypothécaires, qu’Ada Colau a présenté au Congrès national où elle a accusé les députés du PP d’assassins à cause de ce qu’ils faisaient. Cette mobilisation n’a eu aucun effet dans la loi. Un député du PP a alors déclaré “Si ces gens-là veulent changer les lois, qu’ils se fassent élire.” Donc les gens ont commencé à penser ‘D’accord, si c’est comme ça on va se faire élire!’</p></br><p>C’est le début du changement de cycle de 2014. Et les 4 mêmes mouvements du 15M étaient présents dans les réunions pour créer Guanyem et plus tard Barcelona en Comú, surtout ceux de la PAH. Il y avait aussi la participation d’un certain nombre d’intellectuels progressistes universitaires et autres et des militants de mouvements sur l’eau, le transport, l’énergie et autres. C’était le noyau de départ ici à Barcelone – à Madrid c’était différent, la génération Podemos y avait une logique distincte.</p></br><p>Ici nous voulions créer un mouvement de la base vers le haut et éviter une logique de coalition de partis: c’était très clair des le départ. Nous ne voulions pas reconstruire la gauche sur la base d’ententes entre les partis. Dans le cas de Podemos c’était distinct: la leur était une logique coup de poing, ils voulaient créer un groupe très puissant avec beaucoup d’idées dans un court laps de temps pour créer une machine de guerre électorale qui pourrait mener “l’assaut des cieux”<sup id="cite_ref-3" class="reference"><a href="#cite_note-3">[3]</a></sup> et prendre le pouvoir. Ici, au contraire, nous envisagions un processus plus long de construction d’un mouvement citoyen qui imposerait ses conditions aux partis. On commencerait au niveau des municipalités et après, on verrait.</p></br><p>Guanyem a été lancé en juin 2014, onze mois avant les élections municipales de 2015, et on a proposé un programme minimal en 4 points disant:<br /></br>1) “On veut reprendre la ville”, elle est en train d’être enlevée des mains des citoyens; des gens d’affaires viennent et parlent de ‘business-friendly’, de ‘ville globale’ de reconstruire le port pour accueillir des yachts. Ils exproprient la ville, nous en avons perdu le contrôle;<br /></br>2) On est dans une situation d’urgence sociale et beaucoup de problèmes ne reçoivent pas de réponse;<br /></br>3) Nous voulons que les citoyens aient la capacité de décider sur ce qui se passe dans la ville, donc une co-production des politiques, une participation plus intense des citoyens dans les élections municipales;<br /></br>4) Nous voulons moraliser la politique: ici, les points principaux sont la non-répétition des mandats, des limites aux salaires des élus, des mesures contre la corruption, pour la transparence, etc.</p></br><p>On a donc présenté cette plateforme en juin 2014 et nous avons décidé que nous nous donnerions un délai jusqu’en septembre pour recueillir 30,000 signatures en appui à ce manifeste et, si on réussissait, nous présenterions des candidats aux élections municipales. En un mois nous avons recueilli les 30000 signatures! En plus de recueillir les signatures en personne et en ligne, nous avons organisé des assemblées de quartier pour présenter le manifeste; on a tenu 30 ou 40 de ces assemblées où on a dit “On a pensé à telles et telles priorités, à cette manière de fonctionner, etc. qu’en dites-vous?” Bref, en septembre 2014, nous avons décidé d’aller de l’avant. Une fois prise la décision de présenter une liste électorale, nous avons commencé à discuter avec les partis. Mais là on était en position de force avec 30000 personnes qui nous appuyaient et la dynamique dans les quartiers. En décembre 2014 nous nous sommes mis d’accord avec les partis pour créer Barcelona en Comú. On voulait qu’il porte le nom de Guanyem mais quelqu’un d’autre avait déjà enregistré ce nom, donc on a eu beaucoup de discussion sur un nouveau nom, il y a eu plusieurs propositions: “Revolucion democratica”, “Primavera democratica” (Printemps démocratique), l’idée des communs a semblé intéressante et je l’ai poussée car elle faisait le lien avec le mouvement des communs, avec l’idée d’un “Public” qui n’est pas limité à l’institutionnel. C’était là un aspect clef. C’était important aussi que lors des élections municipales antérieures en 2011 seulement 52% des gens avaient voté, l’abstention était plus élevée dans les quartiers pauvres que dans les quartiers nantis. On a calculé qu’une augmentation de la participation de 10% dans les quartiers pauvres affectés par la crise nous permettrait de gagner. C’est ce qu’on a visé et c’est ce qui est arrivé. En 2015, le taux de participation a été de 63%, mais dans les quartiers pauvres la participation a augmenté de 40%. Dans les quartiers riches, le même nombre a voté qu’en 2011. Ainsi, notre pari n’était pas impossible. Dès le départ, notre objectif était de gagner. Nous n’avions pas construit cette machine pour être l’opposition, nous voulions gouverner. Le résultat a été serré, puisque nous avons gagné 11 des 41 sièges, mais nous étions la liste la plus avec le plus de votes et nous avons été élus. L’espace existait donc.</p></br><p>Dès la création de Guanyem en juin 2014, d’autres mouvements similaires apparaissaient un peu partout en Espagne sous le nom de Guanyem ou En commun : en Galicie, en Andalousie, à Valencia, Saragosse, Madrid. L’un de nos grands avantages à Barcelone est le fait que nous avions Ada Colau, parce qu’il est essentiel d’avoir un dirigeant incontesté qui est en mesure de réunir tous les morceaux du mouvement: les écologistes, les travailleurs de la santé, de l’éducation…Elle avait indiscutablement cette capacité d’articulation et sa seule présence explique beaucoup de choses. À Madrid ils ont trouvé Manuela Carmena, excellent symbole anti-franquiste avec un parcours judiciaire important, elle est très populaire mais elle n’a pas ce contact avec les mouvements et maintenant ils ont beaucoup plus de problèmes de coordination politique qu’ici.</p></br><h2>Un sujet politique nouveau dans la nouvelle ère politique</h2></br><p><strong>AA: Catalunya en comú se veut un nouvel espace politique de gauche, mais l’histoire récente de la Catalogne foisonne de ce type de coalitions. On pense notamment au PSUC<sup id="cite_ref-4" class="reference"><a href="#cite_note-4">[4]</a></sup> en 1936, mais il y en a eu beaucoup d’autres depuis. Qu’a de différent cette initiative?<br /></br></strong><br /></br>JS: Si on élargit la perspective et regardons plus globalement, je pense que ce qui justifie l’idée qu’il s’agit d’un nouvel espace politique est le fait que le moment est nouveau. Nous sommes dans une nouvelle ère. Il est donc très important de comprendre que si ce nouveau moment politique reproduit les modèles et les paradigmes conceptuels de l’ancienne gauche et du fordisme de la fin du XXe siècle, nous n’aurons pas progressé du tout. La crise de la social-démocratie est aussi une crise d’une manière de comprendre la transformation sociale avec des clefs qui n’existent plus. En conséquence, la mesure du succès de ce nouvel espace politique n’est pas tant dans quelle mesure elle peut rassembler diverses forces politiques, mais plutôt sa capacité à comprendre ce nouveau scénario dans lequel nous nous trouvons. Un scénario où la transformation numérique change tout, où nous ne savons plus ce qu’est le «travail», où l’hétérogénéité et la diversité sociales apparaissent comme des facteurs non pas de complexité mais de valeur positive, où la structure des générations ne fonctionne plus comme avant, où tout est en transformation. Nous ne pouvons plus continuer à appliquer des schémas qui sont des «concepts zombies», mort-vivants, comme le disait Ulrich Beck. Nous forçons la marche avec nos sacs à dos bourrés de concepts du vingtième siècle, en les appliquant à des réalités qui n’ont plus rien à voir avec eux. Il est facile de voir les défauts des concepts anciens et traditionnels, mais il est très difficile d’en construire de nouveaux parce que nous ne savons pas vraiment ce qui va se passer ni où nous nous dirigeons. Le débat en France entre Valls et Hamon est un exemple. Selon un résumé dans Le Monde, Valls a soutenu qu’il serait possible de revenir à une situation de plein emploi et Hamon a dit que c’était impossible, qu’il faut aller vers une allocation universelle de base. En fin de compte, Hamon est plus proche de la vérité que Valls, mais Hamon n’est pas capable de l’expliquer de manière crédible. Et c’est en effet très difficile de l’expliquer de manière crédible. Ici, quand nous parlons des communs et d’une sphère publique non institutionnelle, nous revendiquons plus de présence de l’administration publique alors que cela ne serait probablement pas nécessaire. Mais comme nous n’avons pas une idée claire de comment construire du nouveau, nous agissons toujours comme des esclaves de l’ancien. C’est là où je pense que le concept du commun, du coopératif, du collaboratif, les idées nouvelles concernant l’économie numérique sont plus difficiles à structurer parce que nous sommes également conscients que le capitalisme n’est plus seulement industriel ou même financier mais qu’il est maintenant numérique et il contrôle tous les réseaux de transmission de données et du même coup les données elles-mêmes, qui sont probablement la richesse du futur. Donc, bien sûr, nous pouvons faire des choses vraiment intéressantes à Barcelone mais en face il y a GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) qui a ses propres logiques et cela complique les choses.</p></br><p>Pour ce nouveau sujet politique que nous voulons créer, il est évident que nous avons besoin de quelque chose de nouveau mais ce qui n’est pas si évident sont les concepts dont nous avons besoin pour créer ce nouveau sujet. Donc, si vous regardez les documents publiés par “Catalunya en Comú”, c’est ce que vous verrez: un langage différent, une autre façon d’utiliser les concepts, mais en même temps une trace de l’héritage de la gauche traditionnelle.</p></br><p>Le journal «Nous Horizons»ii vient de publier un nouveau numéro spécial sur «La politique en commun» qui rassemble beaucoup de ces éléments<sup id="cite_ref-5" class="reference"><a href="#cite_note-5">[5]</a></sup>. L’impression que certains d’entre nous avaient dans l’assemblée l’autre jour à Vall d’Hebron (l’assemblée de fondation du mouvement) était que les anciennes façons continuent à nous plomber, qu’il y a beaucoup de difficulté à générer une dynamique innovante.</p></br><p><strong>NT: C’était clair dans la composition du public.<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui bien sûr parce que les gens de Podemos n’y étaient pas. Ils ne sont venus pour diverses raisons: probablement parce que beaucoup n’étaient pas d’accord avec Albano-Dante<sup id="cite_ref-6" class="reference"><a href="#cite_note-6">[6]</a></sup> mais ils ont vu aussi qu’il y avait beaucoup de problèmes et donc ils ont préféré ne pas venir. C’est le genre de public qui non seulement remplit les salles mais en modifie également la dynamique et comme les organisations qui prédominaient (Iniciativa o EUIA) étaient d’un type plus traditionnel, il y avait dans cette assemblée probablement plus d’ancien que de nouveau. C’est un peu inévitable et ce que nous devons faire maintenant, c’est de voir si nous pouvons changer cette dynamique.</p></br><p><strong>AA: Quand on lit l’ «Ideario politico» (le projet politique de Catalunya en Comú), c’est une sorte de leçon d’économie politique et de philosophie politique mais aussi un vaste programme. La gauche n’a jamais présenté ce type de programme que ce soit en Catalogne, en Espagne ou même probablement à l’échelle internationale. Comment voyez-vous la contribution de ces propositions dans l’écosystème du mouvement des communs? Il y a eu des expériences des communs qui ne portaient pas ce label, comme en Amérique latine par exemple …<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, en Catalogne, le mouvement anarcho-sindicaliste …</p></br><p><strong>AA: Bien sûr, mais plus récemment, l’idée de ‘Buen Vivir’ …<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, mais en Amérique latine, tout tourne autour de l’État. Ici, nous essayons de ne pas être centrés sur l’État. Nous essayons d’éviter l’idée que la seule transformation possible dépend de l’Etat.</p></br><p><strong>AA: Mais dans l’ «Ideario», beaucoup des propositions sont consacrées aux services publics, ce qui implique une certaine forme d’État. Dans le vocabulaire des communs, il y a le concept d’«État-partenaire» qui n’apparaît pas dans l’Ideario …<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, il y a une nuance: la résilience de la nouvelle politique dépend davantage de la capacité de créer des espaces collectifs – publics, collectifs, communs – musclés que de l’occupation des institutions. Mais sans l’occupation des institutions, il est très difficile de construire ces espaces. L’exemple qui me vient à l’esprit est celui de Copenhague. Ce sont les coopératives des travailleurs des syndicats qui ont construit les grandes coopératives d’habitation aujourd’hui existantes et plus tard, le gouvernement municipal, lorsque la gauche était au pouvoir, a construit beaucoup de logements publics. Quand un gouvernement de droite est arrivé au pouvoir, il a privatisé tout le logement public, mais il ne pouvait pas privatiser les coopératives. Donc, en fin de compte, les choses strictement étatiques sont plus vulnérables que lorsque vous créez une force collective. Donc, si nous sommes en mesure de bénéficier de ces espaces afin de construire du «muscle collectif» en utilisant notre présence dans les institutions, cela finira par être plus résilient, plus stable au fil du temps que si nous mettons tous nos œufs dans le panier de l’Etat. Ainsi, le gouvernement de la ville de Barcelone a des centres sociaux civiques qui sont de propriété municipale, mais ce qui est important c’est de réussir à faire en sorte que ces centres soient contrôlés par la communauté, que chaque communauté les approprie et que, même si la propriété est officiellement de la municipalité, ils soient gérés dans un processus communautaire. Donc, vous devez construire dans la communauté un processus d’appropriation des institutions qui finit par être plus fort que si tout dépendait de l’État. Comment le gouvernement de la ville peut utiliser ce que nous appelons maintenant le patrimoine citoyen, ses propriétés, maisons, bâtiments et peut les céder pendant une certaine période afin de construire des espaces collectifs. Par exemple, 8 sites de construction qui appartiennent à la municipalité ont été mis aux enchères aux baux de 100 ans pour les organismes communautaires pour construire des coopératives d’habitation. Cela ne retire pas la propriété de la sphère publique et, en même temps, ça génère de la force collective. Mais un certain secteur de la gauche politique ici, la CUP, critique cela comme une privatisation de l’espace public. Ils pensent que Barcelona en Comú devrait construire plutôt des logements publics appartenant à l’État. C’est une grande différence. Et les gens sont conscients de cela, mais en même temps, il y a des doutes quant à savoir si cela a du sens, s’il y a une force suffisante au sein de la communauté pour que cela fonctionne. La critique la plus courante que nous entendons est du style «vous avez une idée du public, du collectif, du commun, qui implique des capacités qui ne sont présentes que dans les classes moyennes qui ont la connaissance, la capacité organisationnelle, etc.” C’est donc une vision très élitiste du collectif parce que cela suppose que les secteurs populaires, sans le soutien de l’Etat, ne pourront pas le faire. Bien, nous allons essayer d’y voir afin ça puisse fonctionner, mais nous ne voulons pas continuer à convertir le “public” en “étatique”.</p></br><p>Nancy Fraser a écrit un article sur le triple mouvement à partir du travail de Polanyi sur le «double mouvement» dans la Grande Transformation, le mouvement vers la marchandisation et le mouvement opposé qu’il génère de protection. Polanyi parle de la confrontation de ces 2 mouvements au début du XXe siècle, et l’Etat – sous sa forme soviétique ou sous sa forme fasciste – est une réponse protectionniste de la société qui exige une protection face à l’incertitude, à la fragilité engendrée par le double mouvement. Nancy Fraser dit que tout cela est vrai, mais nous ne sommes plus au 20ème siècle, nous sommes au 21ème siècle et des facteurs comme l’émancipation individuelle, la diversité, le féminisme sont tous très importants – nous ne devrions donc pas prôner un mouvement protectionniste qui restera patriarcal et hiérarchique. Nous avons besoin d’un mouvement de protection qui génère de l’autonomie. Et là réside ce que je pense être l’une des clés du mouvement des communs. L’idée de pouvoir se protéger – donc, une capacité de réaction contre la dynamique des attaques du marché – sans perdre la force de la diversité, de l’émancipation personnelle, du féminisme, du non hiérarchique, du non patriarcal – l’idée que quelqu’un décide pour moi ce qu’il faut faire et comment je serai protégé. Permettez-moi de m’auto-protéger, permettez-moi d’être un protagoniste de cette protection. Et cela est contradictoire avec la tradition centrée sur l’État.</p></br><h2>Économie des communs, participation et co-production de politiques</h2></br><p><strong>AA: Le premier thème de l’«Ideario» est l’économie. Vous êtes un économiste. Comment se traduit le programme économique en termes de communs? On discute beaucoup actuellement sur le «coopérativisme ouvert» mais ce que vous dites au sujet du mouvement coopératif ici, est qu’il est très fort mais pas suffisant … </strong></p></br><p>JS: Sous certains aspects, non. Par exemple, la ville voulait ouvrir un nouveau contrat pour les communications (téléphone, internet) qui sont aujourd’hui avec de grandes entreprises comme Telefonica, Movistar, Vodafone, Orange, etc.. Il existe une coopérative appelée «Som Connexion» (Nous sommes connexion) et une autre «Som Energia» (Nous sommes énergie), beaucoup plus grande qui compte 40 000 membres. Ce serait fantastique que la ville leur donne le contrat d’énergie ou de communication, mais elles ne sont pas capables de gérer cela en ce moment. Si elles le prenaient, nous aurions tous de grands problèmes: connexions défectueuses, manque de puissance électrique – parce qu’elles grandissent c’est sûr, mais elles n’ont pas encore le «muscle», la capacité qu’il faut pour cela.</p></br><p>Nous devons donc continuer à investir dans ce domaine, il ne se résoudra pas de lui-même.</p></br><p>D’autre part, dans d’autres domaines, nous avons des coopératives très fortes comme les services à domicile pour les personnes âgées, ou encore Abacus, une coopérative de distribution de livres qui compte 800 000 membres et il en existe d’autres. Mais en général, plus la coopérative est forte, moins elle est politisée. Elles ont tendance à se transformer en grandes entreprises de services. Mais aujourd’hui, elles comprennent que peut-être il serait de leur intérêt d’avoir une vision différente. Il y a eu un mouvement très politisé dans les coopératives de base qui est à l’opposé de la tendance entrepreneuriale des grandes coopératives. Nous sommes donc en ce moment dans la situation où, avec une tradition coopérative très forte, il existe des coopératives très grandes et très puissantes et il y a aussi des projets plus petits, plus politiques, mais qui n’ont pas encore suffisamment de muscle.</p></br><p><strong>AA: Lorsqu’on regarde la participation, la coproduction des politiques, c’est aussi une question de culture, une culture de coproduction qui n’existe pas. Dans les quartiers, oui, il y a une tendance à revigorer la participation, mais quand on parle aux gens dans les comités au niveau local, ils disent: « Bien sûr, les gens viennent aux réunions, mais parce qu’ils veulent un arbre planté ici … » et ils n’ont pas cette vision du ‘faire ensemble’. Tout d’abord, il doit y avoir une sorte de révolution culturelle ?<br /></br></strong><br /></br>JS: Il y a des endroits où il y a eu une tradition communautaire plus forte qui seraient plus à même de s’y engager. Certains quartiers comme Roquetes, par exemple, ou Barceloneta ou Sants, ont des traditions associatives très fortes. Si vous allez à Roquetes à la réunion du plan communautaire, tout le monde y est: les personnes du centre de services médicaux primaires, les médecins, les écoles, la police locale, les travailleurs sociaux. Ils tiennent des réunions toutes les 2 semaines, ils savent tout ce qui se passe dans le quartier et ils se concertent sur des problèmes : «nous avons détecté ce cas, comment pouvons-nous y faire face? etc.” . Le tissu communautaire dans ces quartiers fonctionne très bien. Alors la question est: que peut-on ajouter à ce tissu afin qu’il puisse aller un peu plus loin?”</p></br><p>Ailleurs, dans d’autres quartiers comme Ciutat Meridiana, en 5 ans, 50% de la population a changé et il est très difficile de créer une communauté là où le niveau d’expulsions de logements et de changement est si élevé. Dans Sants, à Ca Batlló, il y a une expérience très intéressante où les gens veulent créer un quartier coopératif et il y a toute une polémique parce qu’ils veulent créer une école publique sans utiliser de fonds publics mais avec l’argent des participants eux-mêmes. La tradition coopérative à Sants est très anarchiste, libertaire et ils font la promotion de l’idée d’une école publique ouverte à tous, mais sans utiliser des fonds publics. Elle aurait sa propre philosophie éducative, et n’aurait pas à se soumettre à la discipline éducative. Des groupes dédiés à l’éducation partagée sont apparus dans différents quartiers où il n’y a pas d’école maternelle pour les enfants de 0 à 3 ans ou certains préfèrent ne pas emmener les enfants dans les écoles préscolaires publiques parce qu’ils les trouvent trop rigides, alors ils préfèrent s’organiser entre parents pour générer des solutions. Alors, quel devrait être le rôle du gouvernement de la ville à l’égard de ces initiatives? Devrait-il les faciliter ou non? Il y a un débat sur la façon de positionner la municipalité par rapport à ces initiatives qui sont intéressantes, mais lorsque, au sein de Barcelona en Comú ou Catalunya en Comú, la personne responsable de ces questions adhère à une perspective syndicale plus traditionnelle et dit « Ça n’a pas de sens, ce qu’il faut faire c’est créer des écoles publiques avec des enseignants qui sont des fonctionnaires publics. Ces expériences sont bonnes pour les zones gentrifiées”. Et ces gens ont en partie raison.</p></br><p>Nous sommes donc dans ce genre de situation un peu ambivalente. Nous sommes conscients que nous devons aller au-delà d’une approche axée sur l’État, mais en même temps, nous devons être conscients que si nous ne renforçons pas le rôle institutionnel, les fragilités sociales sont très aiguës.</p></br><h2>Les communs et les questions de souveraineté, inter-dépendance et “droit à décider”.</h2></br><p><strong>AA: Une autre question très débattue est celle de la souveraineté. La manière dont elle est présentée dans l’Ideario est critiquée à droite comme à gauche à la fois par ceux qui veulent une Espagne unifiée et par ceux qui veulent l’indépendance catalane. Pour beaucoup, la souveraineté est une façon déguisée de parler de l’indépendance. Mais la façon dont elle est présentée dans l’Ideario est plus complexe, liée à l’autonomie.<br /></br></strong><br /></br>JS: Exactement: c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. L’idée est un peu comme ce que j’ai dit plus tôt sur la ville, que nous voulons reprendre la ville. Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement: souveraineté dans le sens de la capacité de décider sur ce qui nous affecte. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. Et cela a des effets évidents à tous les niveaux. Par exemple, nous essayons de développer une carte de transit qui serait valable pour toutes les formes de transport en commun – comme l’Oyster à Londres et beaucoup d’autres villes en ont – une carte électronique que vous pouvez utiliser pour le train, le métro, le bus. La première chose que le gouvernement de la ville de Barcelone a fait était de poser la question «Qui sera le propriétaire des données? » C’est une question de souveraineté. L’entité qui contrôle les données sur qui se déplace et comment dans la métropole de Barcelone, possédera un stock incroyable d’informations d’une valeur commerciale évidente. Est-ce que cela appartient à la société qui incorpore la technologie? Ou les données appartiendront-elles à la municipalité et la municipalité fera d’elles ce dont elle a besoin? Actuellement, on est en train d’installer des compteurs d’électricité numériques et des compteurs d’eau numériques: mais à qui appartiennent les données? Parce que ce sont des concessions publiques, des concessions aux entreprises afin qu’elles fournissent un service public mais qui possède les données? C’est un enjeu central.</p></br><p>Et la question de la souveraineté est présente dans de nombreux autres domaines comme la souveraineté alimentaire par exemple. Nous voulons veiller à ce que, à l’avenir, Barcelone soit moins dépendante de l’extérieur pour ses besoins alimentaires, dans la mesure du possible. Donc, vous devez travailler pour obtenir des produits alimentaires locaux, contrôler les produits qui entrent – et cela implique une souveraineté alimentaire, cela implique de discuter de tout cela. Donc, sans dire que la souveraineté de la Catalogne n’est pas importante, nous devons discuter des autres souverainetés. Parce que, supposons que nous atteignons la souveraineté de la Catalogne en tant qu’État indépendant, mais nous sommes encore très dépendants dans tous les autres domaines. Nous devons faire face à cela. Je ne crois pas que c’est une façon d’éviter le problème, c’est un moyen de rendre la question plus complexe, de comprendre qu’aujourd’hui, la notion westphalienne de souveraineté de l’Etat n’a plus beaucoup de sens. Je pense que nous sommes tous d’accord là-dessus. Nous sommes très interdépendants, alors, comment choisissons-nous nos interdépendances? Cela devrait être la véritable souveraineté: ne pas vouloir être indépendant parce que c’est impossible, mais plutôt comment mieux choisir les interdépendances afin qu’elles aient du sens pour le bien public.</p></br><p><strong>AA: Parlant d’interdépendance, vient la question de l’internationalisme. Barcelona en Comú y met beaucoup l’accent en disant : «Il n’y a pas de municipalisme sans internationalisme». Dans son discours inaugural en 2015, Ada Colau a déclaré vouloir construire un mouvement des Villes de la Méditerranée. Depuis l’approche s’est précisée et élargie avec la participation de Barcelone dans les principales conférences internationales des villes. Quelle est, d’après vous, l’importance de cet internationalisme dans l’écosystème des communs?<br /></br></strong><br /></br>JS: Il y a 2 aspects clés pour moi. Tout d’abord, les villes sont clairement l’espace politique et de convergence sociale le plus global qui existe. En apparence, lorsque nous parlons de villes, nous parlons de quelque chose de local, mais les villes sont en réalité très globalisées. Benjamin Barber a écrit un livre sur «Pourquoi les maires devraient gouverner le monde». Et il a donné ce qui me semble très bon un exemple: si le maire de Montréal rencontre Ada et le maire de Nairobi et le maire de Santiago du Chili et le maire de Hong Kong, après 5 minutes ensemble, ils parleront des mêmes choses. Parce que les problèmes des villes sont très semblables d’un endroit à l’autre malgré les différences d’échelle. Des questions d’énergie, de transport, d’eau, de services, de nourriture … Si nous essayons d’imaginer cette même réunion entre les chefs d’État de ces mêmes pays, la complexité des systèmes politiques, les traditions culturelles, les modèles constitutionnels, etc., font qu’il sera beaucoup plus complexe d’arriver à une approche commune. Cela ne signifie pas que les villes sont les acteurs qui vont résoudre le changement climatique, mais certainement le fait que Oslo, Copenhague, Amsterdam, Barcelone et Paris conviennent qu’en 2025 il n’y aura plus de voitures diesel circulant aura plus d’impact qu’une réunion des chefs d’État. Avec AirBnB, Barcelone est en constante confrontation, la ville a leur a mis une amende de 600 000 euros, mais Barcelone seule ne peut pas combattre AirBnB. Mais New York, Paris, Londres, Amsterdam et Barcelone sont parvenus à un accord pour négocier conjointement avec AirBnb et, ensemble, ces cinq villes peuvent le faire. C’est beaucoup plus un problème des villes que des États. Et AirBnB utilise le numérique pour occuper des espaces peu normés. C’est ce qui arrive aussi avec Uber, Deliveroo et d’autres plateformes de l’économie dite «collaborative» mais qui est plutôt une économie extractive: ils utilisent les vides réglementaires. Les personnes qui travaillent pour Uber ou Deliveroo ne sont pas des employés, ce sont des entrepreneurs indépendants mais qui travaillent dans des conditions du 19ème siècle. S’attaquer à ce problème à partir de la ville peut produire de nouvelles solutions.</p></br><p>Je pense que lorsque nous avons décidé en 2014-2015 de tenter de travailler au niveau municipal à Barcelone, nous savions que Barcelone n’est pas n’importe quelle ville: Barcelone avait déjà une présence internationale importante et nous voulions utiliser cela pour exercer une influence internationale sur les enjeux urbains dans le monde entier. Ada Colau a participé à la conférence d’Habitat à Quito en octobre 2016, et avant cela à la réunion des autorités locales à Bogota, elle est maintenant co-présidente de l’Union mondiale des municipalités. Il y a donc un investissement qui n’a pas débuté avec nous, il a commencé dans la période où Maragall<sup id="cite_ref-7" class="reference"><a href="#cite_note-7">[7]</a></sup> était maire, un investissement très élevé de participation de Barcelone dans cette sphère internationale des villes. Cela renforce Barcelone dans ses confrontations avec l’Etat et avec l’entreprise privée aussi. Cela joue un rôle important. Il existe une commission internationale au sein de Barcelone en Comú qui travaille constamment avec d’autres villes dans le monde: ils sont allés en France, ils ont un lien étroit avec Grenoble et vont à une réunion des villes françaises en septembre pour discuter d’une collaboration potentielle, ils vont souvent en Italie, ils sont allés à Belgrade, en Pologne. Ils organisent au mois de juin la réunion Fearless cities (Villes sans peur) avec la présence de plusieurs maires européens et d’ailleurs au monde.</p></br><p>La dimension globale est donc très présente, et au niveau de l’Espagne aussi. Le problème est qu’il y a des interférences politiques. Par exemple à Madrid, le regroupement municipal “Ahora Madrid” est très divisé à l’interne, alors parfois vous vous adressez à un groupe et les autres n’aiment pas ça. Nous avons de très bonnes relations avec la Galicie: La Coruña et Santiago de Compostela, également avec Valencia, mais Valencia a sa propre dynamique. Saragosse. Chaque ville a sa propre dynamique, il est parfois compliqué d’établir des relations suivies.</p></br><p><strong>AA: Qu’en est-il de Cadix?<br /></br></strong><br /></br>JS: Bien sûr, Cadix fait également partie de cette tendance, mais le groupe fait partie de la faction anticapitaliste de Podemos. Il y a toujours des nuances.</p></br><p><strong>NT: Vous aviez mentionné 2 points concernant l’internationalisme …<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, d’abord, il y avait la perspective mondiale générale sur les villes et la seconde est l’intérêt concret et propre de Barcelone. La première est plus globale, c’est-à-dire que n’importe quelle ville dans le monde a aujourd’hui beaucoup plus de possibilités si elle veut jouer un rôle stratégique mondial et, si elle veut renforcer sa position, elle doit fonctionner au niveau mondial.<br /></br>Dans le cas de Barcelone, il y a aussi une volonté qui est traditionnelle, parce qu’elle a commencé avec Maragall. Il faut se rappeler qu’ici à Barcelone il y a 10 districts, et pendant la guerre des Balkans, Maragall a créé le District 11, qui était Sarajevo: les techniciens de la ville sont allés travailler à Sarajevo et, encore aujourd’hui, il y a des techniciens municipaux qui se rendent régulièrement à Gaza ou à La Havane pour y travailler. En d’autres termes, il y a un engagement internationaliste clairement établi dans la municipalité. En outre, le siège de l’“Union mondiale des gouvernements locaux” est à Barcelone. Le siège international de “Educating Cities” est à Barcelone. Il y a donc toujours eu une volonté d’être présent sur la scène internationale depuis Maragall, Cela se poursuit aujourd’hui mais avec une nouvelle orientation politique. Peut-être il y avait avant l’idée d’exporter le modèle de Barcelone, de ‘vendre’ la “marque Barcelone” mais ce n’est plus le cas. Il y a une organisation très intense à l’échelle mondiale, si Ada acceptait toutes les invitations qu’elle recevait, elle serait probablement tout le temps en voyage.</p></br><p><strong>AA: Pour revenir à la question de la souveraineté versus l’indépendance et du droit à décider, comment cela se joue-t-il dans la conjoncture politique catalane et espagnole actuelle ?<br /></br></strong><br /></br>JS: La question de l’indépendance est très complexe avec des positions différentes. Je pense qu’il y a un accord général sur 3 points :<br /></br>1. La Catalogne a son propre démos et donc est un sujet politique qui doit être reconnu,<br /></br>2. il doit pouvoir décider comment s’articuler avec les autres sujets politiques dans l’Espagne et en Europe, il doit avoir le droit, la capacité de décider;<br /></br>3. cela nécessite la construction d’un État propre.</p></br><p>C’est sur le quatrième point que nous ne sommes pas d’accord: cet État doit-il être indépendant ou être, d’une manière ou autre, allié, confédéré avec le reste de la péninsule ibérique, avec l’Espagne, le Portugal ou avec l’Europe ?</p></br><p>Mais les 3 points initiaux sont suffisamment importants et c’est pourquoi Un Pais en Comú et Barcelona en Comú font partie du large espace souverainiste en Catalogne. Cependant, ils ne font pas une partie de l’espace indépendantiste. Malgré le fait que, selon moi, environ 30 à 40% des membres sont indépendantistes et le reste ne le sont pas. C’est un enjeu qui nous divise. Mais ce que nous essayons de faire, c’est de mener ce débat sur la base de nos propres critères, pas sur ceux d’autres mouvements. Les critères des autres sont « vous êtes indépendantiste ou pas ». Nos critères à nous sont: oui, nous sommes souverainistes, nous discutons des souverainetés et nous verrons. Puisque nous sommes d’accord sur ce qui est le plus important (c’est-à-dire – un sujet politique autonome, le droit à décider, un état autonome), discutons comment nous pouvons nous coordonner. En plus, nous avons des relations fraternelles avec 4 millions de personnes dans le reste de l’Espagne qui sont d’accord avec nous sur les 3 premiers critères. Donc, la question clé serait probablement: la Catalogne veut-elle se séparer du reste de l’Espagne ou de cette Espagne? La réponse standard serait «Nous n’avons jamais connu d’autre. Nous avons toujours vu la même Espagne, donc il n’y a pas d’autre Espagne ». Donc, le débat que nous pouvons avoir est sur «Oui, une autre Espagne est possible». Un peu comme le débat sur quitter ou non l’Europe: voulons-nous quitter l’Europe ou quitter cette Europe? Mais une autre Europe est-elle possible ou non?</p></br><h2>Les défis d’un passage à l’échelle</h2></br><p><strong>NT: Je suis frappée par le fait que chaque fois que nous nous référons à l’initiative d’Catalunya en Comú , vous répondez en donnant l’exemple de ce qui se passe à Barcelone: voyez-vous Barcelone comme modèle pour Catalunya en Comú? </strong></p></br><p>JS: Cela nous plairait mais c’est très difficile. Non, je ne pense pas que c’est le modèle. Il y a même une petite crainte au sein de Barcelona en Comú que cette nouvelle initiative politique peut avoir des conséquences négatives pour Barcelona en Comú. L’expérience de Barcelona en Comú a très bien fonctionné: au sein de BeC, les partis politiques continuent à exister (Podemos, Iniciativa, EUIA, Guanyem)<sup id="cite_ref-8" class="reference"><a href="#cite_note-8">[8]</a></sup> et tous conviennent qu’il faut construire ce sujet politique, car il est clair que les villes développent des rôles de plus en plus importants mais leurs capacités de décider continuent d’être très limitées et, surtout, leurs ressources sont très limitées. Il y a une phrase d’un ancien maire de Vitoria dans le Pays basque qui dit: « Là où mes capacités finissent, mes responsabilités commencent ». Il y a un déséquilibre entre les capacités et les responsabilités, entre ce que les villes pourraient faire et ce qu’elles peuvent réellement faire (Villes-refuge et mille autres choses)</p></br><p>Ainsi, à l’intérieur de Barcelona en Comú, on comprend l’intérêt de créer Catalunya en Comú pour avoir une influence sur d’autres paliers de gouvernement. Nous avions présenté des candidats aux élections en Espagne avec “En Comú Podem” parce qu’être représentés à Madrid est également important. Mais bien sûr que parfois, cette expansion peut nous faire perdre l’aspect le plus original, à savoir l’accent mis sur le municipalisme, la capacité de créer ces espaces. Il y a une certaine tension. Et évidemment, lorsque vous allez à l’extérieur de Barcelone en Catalogne, les réalités locales et territoriales sont très différentes. Vous ne contrôlez plus le type de personnes qui se joignent et vous pouvez avoir des surprises bonnes et mauvaises. Il y a donc des doutes, c’est une crise de croissance. Vous devez grandir, mais comment cela affectera-t-il ce que nous avons construit jusqu’ici, nos façons de travailler etc. ?</p></br><p>Si je me réfère toujours à Barcelona en Comú c’est parce que nous existons depuis plus longtemps, nous avons une sorte de «tradition» dans la façon dont nous travaillons. Et quand on voit l’assemblée de fondation de Catalunya en Comú on se pose des questions : Combien de temps allons-nous pouvoir maintenir la fraîcheur, éviter de tomber dans les vices traditionnels des partis politiques? Xavi (Domenech) est un très bon candidat, il a ce que j’appelle un ADN de Guanyem, mais il n’est pas évident que nous pouvons y arriver. Voilà où est le doute.</p></br><p><strong>NT: Comment évaluez-vous les résultats de l’assemblée de fondation de Catalunya en Comú? Êtes-vous content de ce qui en est sorti?<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, je suis satisfait, même si je ne pense pas que les résultats ont été optimaux. Mais nous sommes coincés par un calendrier politique que nous ne contrôlons pas. Il est très probable qu’il y aura des élections cette année en Catalogne. Alors, aurait-il été préférable de reproduire le modèle Barcelona en Comú: prendre plus de temps et travailler plus à la base, organiser des assemblées sur tout le territoire (nous en avons tenu environ 70 ou 80, mais il aurait été préférable d’en faire beaucoup d’autres); faire les choses plus lentement et regarder autour, construire des liens avec les mouvements locaux, les mêmes qu’à Barcelone mais au niveau de la Catalogne (énergie, eau, etc.); reconstruire le même processus ? Mais c’est évident qu’ils vont appeler des élections ou un référendum en 2 jours. Ce qui est clair, c’est que nous ne voulons pas créer un rejeton politique comme l’a été «Catalunya si que es pot » (Oui, Catalogne est possible)<sup id="cite_ref-9" class="reference"><a href="#cite_note-9">[9]</a></sup> qui était une coalition de partis et qui n’a pas marché. C’est pour cela que le processus – malgré le fait que, je pense, il était bien conçu – n’est pas optimal. Alors je dirais que, dans le cadre des possibles, cela a été accompli avec une beaucoup de dignité.</p></br><p><strong>NT: Et en ce qui concerne le processus délibératif utilisé pour arriver au document final?<br /></br></strong><br /></br>JS: Dans le fond, la même chose: cela aurait pu être mieux fait, avec des débats plus profonds dans chaque domaine, cela a été fait très rapidement, beaucoup d’enjeux abordés dans une courte période de temps. La tâche était très complexe et je pense que le résultat est digne. Nous avons essayé d’éviter le jargon et les paramètres standardisés, pour en faire un produit différent. Alors maintenant, nous verrons. Hier, l’exécutif s’est réuni pour la première fois et le 13 mai on aura la première réunion du groupe de coordination de 120 personnes<sup id="cite_ref-10" class="reference"><a href="#cite_note-10">[10]</a></sup>. Nous devrons donc voir comment tout cela démarre. Je ne suis pas convaincu que tout sera fonctionnel à temps pour les élections catalanes. Pour moi, la date importante est le mois de mai 2019 qui sont les prochaines élections municipales. Ensuite, nous verrons si cela a vraiment pris forme et si nous pouvons avoir une présence significative sur l’ensemble du territoire. Cette vision territoriale est très importante pour éviter une construction par en haut. L’enjeu central en Catalogne est de le faire avec dignité et de ne pas se laisser piéger dans cette logique dualiste de l’indépendance ou non et être capable de rassembler une force sociale qui choisisse cette option.</p></br><p>NOTES</p></br><ol class="references"></br><li id="cite_note-1"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-1">↑</a></span> <span class="reference-text">Guanyem ( « Gagnons! ») est le premier nom donné en 2014 à la coalition qui se présentera aux municipales de 2015. Il deviendra « Barcelone en commun » parce que le nom avait été enregistré par un tiers.</span></li></br><li id="cite_note-2"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-2">↑</a></span> <span class="reference-text">Les élections autonomiques sont les élections des 17 Communautés autonomes d’Espagne créées par la constitution de 1978.</span></li></br><li id="cite_note-3"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-3">↑</a></span> <span class="reference-text">« Asalto a los cielos » est l’expression utilisée par Pablo Iglesias lors du congrès de fondation de Podemos en 2014 pour affirmer son option d’entrer dans les institutions.</span></li></br><li id="cite_note-4"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-4">↑</a></span> <span class="reference-text">Le Parti socialiste unifié de Catalogne ou PSUC Créé en 1936, il regroupe autour du Parti communiste les principaux partis de la gauche catalane. il est dissous en 1987.</span></li></br><li id="cite_note-5"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-5">↑</a></span> <span class="reference-text">« La Politica de Comù » in Nous horitzons (Nouveaux horizons) no 215 , 2017. À l’origine sous le nom d’ « Horitzons » la revue est créée en 1960 dans la clandestinité et publiée en catalan à l’étranger par des intellectuels liés au PSUC. Éditée en Catalogne depuis 1972 la revue s’est ouverte récemment à d’autres courants</span></li></br><li id="cite_note-6"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-6">↑</a></span> <span class="reference-text">Albano Dante Fachin député au parlement catalan est le chef de Podem (l’aile catalane du parti Podemos). Il s’est opposé à la participation de son parti à l’Assemblée fondatrice d’un Pais en Comù ce qui a créé une crise dans les rangs de Podemos tant au niveau catalan que national. Le chef du parti Pablo Iglesias ne l’a pas désavoué mais a délégué son principal lieutenant Pablo Echenique à l’assemblée.</span></li></br><li id="cite_note-7"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-7">↑</a></span> <span class="reference-text">Pasqual Maragall, membre puis président du Parti Socialiste Catalan, est devenu maire de Barcelone avec le soutien des élus du Parti Socialiste Unifié de Catalogne (PSUC). Il restera à ce poste pendant près de 15 ans sans jamais disposer d’une majorité au conseil municipal. Il deviendra ensuite président de la Generalitat de Catalogne</span></li></br><li id="cite_note-8"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-8">↑</a></span> <span class="reference-text">« Iniciativa pour la Catalogne-Verts » est un regroupement qui date de 1995 de Iniciativa pour la Catalogne, lui même une coalition de 1987 de partis de gauche autour du nouveau parti communiste catalan , avec Les verts . EUIA (Gauche unie et alternative) est le référent catalan de Izquierda Unida (Gauche Unie) d’obédience communiste.</span></li></br><li id="cite_note-9"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-9">↑</a></span> <span class="reference-text">Catalunya Sí que es Pot (CSQP, « Catalogne Oui c’est Possible » est une coalition de gauche créée pour les élections autonomiques de l’automne 2015. Barcelona en Comù, elle-même une coalition au niveau municipal, avait été élue en mai 2015 mais avait renoncé à se présenter au niveau autonomique.</span></li></br><li id="cite_note-10"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-10">↑</a></span> <span class="reference-text">Sans surprise, Xavier Domenech membre de l’éxécutif de Barcelona en comù, député au parlement espagnol sous les couleurs de En comu-podem et artisan du projet Un pais en Comu préside la Commission éxécutive et Ada Colau, l’actuelle mairesse de Barcelone préside la coordination . Après une consultation et un appel au vote de 5 jours les membres ont choisi le nouveau nom de l’entité préférant « Catalunya en Comù» à «En Comù podem » . Ce choix est très significatif au plan politique et symbolique puisque, en se distinguant de “En comu podem” qui était le nom de la coalition intégérée par Podemos qui a envoyé 14 députés au parlement espagnol en décembre 2015, il renforce l’aile « Barcelona en Comù » face aux partisans de Podemos dans le nouvel espace.</span></li></br></ol>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Entrevue avec Ugo Mattei. Chieri<h2>Entrevue avec Ugo Mattei. Chieri, 14 juillet 2015</h2></br><p><strong>Auteur : Irene Favero</strong><br /></br><strong>Traduction de Camille Le Crosnier</strong></p></br><p>Cette interview a été réalisée sous la forme d’une promenade, partant de la mairie de Chieri, point central du Festival International des Communs, jusqu’à Ex Tabasso, une friche industrielle de 3000m2, située en centre ville, récupérée pour y instituer un espace en-commun.</p></br><p><a href="https://wiki.remixthecommons.org/images/Ugo_Mattei_-_Biennale_Democrazia_2013.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-medium" src="https://wiki.remixthecommons.org/images/Ugo_Mattei_-_Biennale_Democrazia_2013.jpg" width="512" height="700" /></a></p></br><p> </p></br><h3><span id="Histoire_d.27un_festival" class="mw-headline">Histoire d’un festival</span></h3></br><p>Ce festival est une tentative de travail sur l’alphabétisation des peuples par rapport aux biens communs. Dans un processus révolutionnaire il est nécessaire de ne pas retomber dans les erreurs du passé. Jusqu’à présent tous les processus révolutionnaires ont fini par retomber dans les mêmes mécanismes de pouvoir en se limitant à changer les personnes qui détiennent ces pouvoirs.</p></br><p>J’ai consacré presque toute ma carrière scientifique et académique à essayer de former des générations et des groupes de personnes qui pourront devenir des leaders une fois la révolution faite, sans retomber dans les erreurs du passé.</p></br><p>La fondation de l’IUC1 n’avait pas comme but de faire la révolution, puisqu’elle viendra de toute façon, mais de me préoccuper de ce qui viendra après. Pendant un certain temps j’ai pensé que cela pouvait se réaliser uniquement grâce aux élites, que l’on pourrait imaginer la construction d’une avant-garde. À partir de 2010-2011 environ, de la période de la première organisation du référendum, j’ai réalisé que les élites sont trop facilement corruptibles et qu’au contraire les masses ne peuvent pas être corrompues, sinon par des processus extrêmement complexes.</p></br><p>J’ai donc pensé que les biens communs devaient devenir une grammaire de masse, que l’on doive arriver d’abord à une fertilisation intellectuelle des personnes, pour leur faire comprendre ce que sont les biens communs, les risques que l’on encourt si on ne s’en préoccupe pas, la joie que l’on ressent à s’en occuper, en bref toutes ces expériences qui rendent la vie digne d’être vécue non pas comme une expérience de masturbation solipsiste mais comme une expérience plus sociale, politique. J’ai donc réfléchi à la façon de contaminer le plus de personnes possible. C’est ce que j’ai essayé de faire à Naples, avec l’idée d’alphabétisation écologique. J’avais introduit, dans le statut de l’Azienda Spéciale ABC (Acqua Bene Comune) de Naples, un chapitre consacré à cette question : investir dans la construction d’une conscience écologique dans les écoles etc. Et je l’ai fait en partie, mais ensuite l’expérience napolitaine s’est arrêtée, d’une façon plutôt dramatique d’ailleurs, et puis je me suis retrouvé avec cette opportunité.</p></br><h3><span id="Contexte_politique_de_Chieri" class="mw-headline">Contexte politique de Chieri</span></h3></br><p>Je n’aurais jamais imaginé participer à une élection administrative et encore moins vouloir devenir maire de Chieri. J’y ai une maison de vacances, mais je n’avais jamais fréquenté l’environnement politique de cette ville. Puis, un groupe de camarades m’ont dit « Ici, c’est l’ennui total, ils sont tous pareils, le Parti démocrate (centre gauche) est comme le PDL (centre droite)… », donc j’ai dit « Si vous voulez utiliser mon nom pour les menacer d’une candidature, allez-y », et ces camarades ont répandu la rumeur selon laquelle j’aurais voulu me porter candidat aux élections locales. Le Parti démocrate, surestimant mes possibilités de gagner l’élection, du fait de ma présence dans le contexte politique national, a proposé de faire un accord politique plutôt que de me laisser participer. Et dans cet accord j’ai négocié un certain nombre de points.</p></br><p>Le premier étant le refus de la construction du Périphérique Est, qui était un grand chantier qui devait se faire, voulu par le Parti démocrate, et ils ont finalement accepté malgré des désaccords importants. Le deuxième était la création d’un règlement pour le gouvernement des biens communs sur lequel j’aurais eu la main, donc différent et plus avancé que celui de Bologne et des autres plus subsidiaires, et qui puisse fonctionner d’une autre façon. Le troisième point était l’organisation d’un festival international des biens communs.</p></br><p>C’était donc un accord d’un an, un accord politique que j’ai respecté. Et nous avons donc organisé le festival avec les camarades : Freddy, Roberta, Ettore, Michele Spanò, les camarades de l’IUC, et toutes les personnes qui ont collaboré.</p></br><p>J’ai vu le festival comme un moyen de faire repartir en Italie le discours sur les biens communs après le référendum sur « l’Acqua bene commune », en remettant les communs au centre de la discussion, avec une dimension nationale et même internationale et pas seulement purement locale. L’idée était de sensibiliser cette population locale qui en a bien besoin : Chieri est une petite ville riche, petite-bourgeoise, très catholique, qui a donc un véritable besoin de pensée critique. Mais il y a aussi une dimension nationale, on voulait essayer de voir combien de personnes ayant participé aux luttes pour les biens communs ces dernières années voulaient y prendre part, et elles sont nombreuses. Il s’agissait d’ouvrir de nouveaux scénarios de dialogue international. L’équilibre entre le monde académique et les activistes en ce qui concerne les communs</p></br><p>Deux choses importantes se sont passées ici. La première étant celle de la réflexion politique : il y a eu un rapprochement en Italie entre les praticiens des biens communs « gentils », donc Rodotà et le monde issu de la commission sur les biens communs (les biens communs libéraux si on peux les appeler ainsi), et les praticiens des biens communs « méchants », les « méchants maîtres », Negri, EuroNomade etc… Et cette recomposition a eu lieu, c’est à dire que nous avons parlé un langage commun, nous nous sommes mis ensemble autour de la table, nous avons repris des conversations qui étaient en suspend depuis longtemps. C’était un point important. À cela s’est ajouté un fait nouveau très important, que l’on comprendra mieux avec le temps : le passage, dans la doctrine catholique relative aux biens communs, de la vision transcendante à la vision immanente. C’est l’un des sujets de discussion que l’on a fait avancer.</p></br><p>Il existe un acte constitutionnel (je prends le point de vue du juriste que je suis) du plus ancien système juridique occidental, celui de l’église catholique, qui a mis dans sa constitution le devoir pour plus d’un milliard de personnes de traiter les biens communs immanents, ceux de la terre, avec une attitude de soin et de protection. Avec une composition de ce type, on est face à une composition constituante. Remettre en jeu, contre le néolibéralisme et contre la pensée unique, une masse très vaste et hétérogène mais réunie autour d’un processus de résistance, cela a une importance énorme. Et cela a fonctionné comme cadre théorique.</p></br><p>Pour ce qui est de la participation citoyenne, il y a eu beaucoup de monde, il y a eu quelques articles dans les journaux, on en a parlé… Bien sûr, nombre de ces séminaires n’étaient pas simples, mais ils ont représenté un moment de discussion et beaucoup de personnes ont participé. Lors des conférences matinales, qui étaient pensées comme des moments d’étude, hier, vendredi matin, il y avait 150-160 personnes engagées dans les trois séminaires, ce matin, samedi, une centaine. Cela signifie qu’environ 250 personnes ont pensé aux communs avec un niveau technique plutôt avancé. Et puis on a parlé de beaucoup d’autres choses aussi, dont l’« Area Tabasso bene comune ».</p></br><p>C’est clair qu’il faut trouver des équilibres, mais on fait ce qu’on peut, c’était une première édition et on verra dans le futur. La suite</p></br><p>Dans l’idéologie de la modernité je refuse l’idée de l’obligation de résultat, l’important c’est le processus. Cette idée du résultat est un peu phallique, ce qui m’intéresse c’est le processus qui conduit au résultat. Ce festival est une partie d’un chemin, qui m’occupe complètement et qui occupe d’autres personnes aussi, qui est le chemin qui doit conduire à l’incendie du grand tas de bois mouillé qu’est le capitalisme, qui peut être incendié mais en s’y prenant de différentes façons. Si tu essayes d’incendier un tas de bois mouillé à partir d’un seul endroit tu n’y arriveras jamais, si tu t’y mets de différents endroits tu y arrives. Comme on ne sait pas quel pourrait être l’endroit le plus adapté, moi, de façon peut-être désordonnée, j’essaye à chaque fois que je peux et d’où je peux. Si chacun fait de même, ensemble, on construit un chemin d’émancipation, et cela serait très beau à mon avis.</p></br><h3><span id="La_dimension_internationale" class="mw-headline">La dimension internationale</span></h3></br><p>Il a été très important d’avoir avec nous le réseau francophone, les camarades des Balkans, des gens comme Bollier, très actif aux Etats Unis, des personnes venues de l’Allemagne, etc… Et pas que des activistes, par exemple des personnes de la European Cultural Foundation qui ont aussi soutenu ce festival et ont été, comme d’habitude, très éclairés. Donc il y a eu des premiers pas. Bien sûr, s’il fallait organiser des états généraux des communs en Europe on pourrait les faire mais il faudrait des ressources, un lieu un peu plus central que Chieri. On pourrait imaginer les mettre en place, mais pour le moment on a fait ce qu’on était en mesure de faire dans ce contexte.</p></br><h3><span id="Que_peut_apporter_Chieri_dans_un_contexte_international_?"></span><span id="Que_peut_apporter_Chieri_dans_un_contexte_international_.3F" class="mw-headline">Que peut apporter Chieri dans un contexte international ?</span></h3></br><p>Chieri, dans ce processus, amène une pratique et une expérimentation, le dépassement d’une fermeture culturelle et intellectuelle plutôt forte qui était là et que l’on a essayé de faire sauter avec ce festival. La politique de la représentativité n’a pas encore été comprise : je perdrai probablement mon poste de maire adjoint suite à ce festival, malgré le succès, à cause des polémiques… mais ça a donné des résultats. Ça a démontré que, dans n’importe quel contexte, il est possible de faire passer la discussion sur les biens communs. Je pense qu’à Chieri aujourd’hui beaucoup de personnes savent ce que sont les biens communs, ou en tout cas en ont entendu parler.</p></br><p>À chaque action correspond une réaction. Il y a des réactions qu’il vaut la peine de contraster et d’autres non. Je ne sais pas si ça en vaut la peine ici, ça dépend des capacités évolutives d’un chemin politique. Chacun n’a qu’une vie, je mène une lutte politique qui n’est pas locale, c’est une lutte politique pour les communs. Ici comme à Naples, qui sont les deux expériences d’administrateur public que j’ai eues, j’ai laissé une marque culturelle, beaucoup de monde a changé sa façon de voir les organisations hiérarchico-administratives suite au passage des biens communs et du travail que l’on a mené dans ces contextes. Et puis est-ce que ça vaut la peine de résister ? Ça dépend, peut-être que si on résistait on pourrait rester, mais ça dépend pour quoi faire. C’est un match politique ouvert. Nous referons sans doute le festival, ici ou ailleurs, à un moment ou un autre. Dans combien de temps ? On verra, on est libre. Si la formule a marché ça on le comprendra après…</p></br><h3><span id="Ex_Tabasso,_friche_et_charte_des_communs"></span><span id="Ex_Tabasso.2C_friche_et_charte_des_communs" class="mw-headline">Ex Tabasso, friche et charte des communs</span></h3></br><p>Cet endroit est une ancienne filature de coton qui a du fermer suite à la mondialisation, du jour au lendemain. L’endroit a été abandonné puis racheté par la mairie dans une opération visionnaire et en dépensant un peu de sous. La mairie a essayé ensuite d’en faire un project financing, elle voulait le transformer en un lieu avec un cinéma, un supermarché et des parkings, en le détruisant et le reconstruisant. Heureusement, le project financing a échoué à cause de la crise, et maintenant se pose la question de ce qu’on peut en faire. Par exemple, au cours de cette première année de mon mandat électoral, j’ai constaté que l’Area Tabasso avait de fait été déclarée bien commun par la population de Chieri, avec des pratiques, un comité qui s’est mis en place, des discussions… C’est un lieu important dans l’imaginaire des gens du coin… et si tu y penses ça ne peux être qu’ainsi pour les citoyens de Chieri. C’est une construction de 33000m2, énorme, très belle, on pourrait y faire beaucoup de choses, une partie de leur vie est liée à ce lieu, c’est leur histoire, le textile est très lié aux conditions de cette ville, donc c’est un endroit idéal…</p></br><p>Je dois dire (en parlant en tant que camarade et non en tant que maire-adjoint) que dans la plupart des autres contextes ce lieu aurait déjà été occupé. Ça aurait été une belle occasion d’occuper un lieu en ayant une administration qui parle de biens communs, on aurait pu voir quelle était la dynamique réelle sous-jacente et quelle part j’aurais pu jouer dans ce sens. Si on pense à une autre expérience comme celle du Colorificio (ancienne usine de peinture) à Pise, c’est une zone plus petite et moins belle que celle-ci, elle a été occupée en très peu de temps et a commencé à revivre. Ici, depuis un an que l’on en parle, aujourd’hui, pour un grand nombre d’habitants de Chieri, c’est la première fois qu’ils ont eu l’intérêt de venir voir et qu’ils sont rentrés, grâce à l’organisation de cette promenade. Cela démontre le type de tissu social existant à Chieri.</p></br><p>Ce festival a ouvert cet espace aux citoyens. Il a ré-ouvert aussi le Bastione della mina où se tiennent ce soir des performances, il y en a une magnifique où l’on va voir les étoiles tous ensemble. C’est un lieu magnifique, public, fermé depuis des années, personne n’y rentrait plus et nous l’avons ré-ouvert pour le festival. On a fait un pacte de partage avec un de mes amis qui s’est occupé de l’ouvrir, qui l’a nettoyé et remis aux normes. La population de Chieri sait maintenant qu’il y a un parc là, qu’elle ne connaissait pas avant. C’est un endroit émouvant de beauté. Chieri n’est pas une belle ville, elle a des côtés très beaux dans un tissu urbain qui a été transformé brutalement par un développement très extractif, il y a des grands immeubles très moches juste à côté de belles constructions du moyen âge. Ce Bastione est une forteresse médiévale qui défendait la ville, et il y a un parc magnifique à l’intérieur. La cour de la mairie, où nous avons fait l’ouverture du festival, est normalement le parking où se garent les employés et c’est un endroit très beau, et la partie devant la mairie c’est normalement l’endroit où on fait la queue pour payer les amendes…</p></br><h3><span id="Le_règlement_:_un_moyen_pour_étudier_un_projet_pour_l’Area_Tabasso"></span><span id="Le_r.C3.A8glement_:_un_moyen_pour_.C3.A9tudier_un_projet_pour_l.E2.80.99Area_Tabasso" class="mw-headline">Le règlement : un moyen pour étudier un projet pour l’Area Tabasso</span></h3></br><p>Le règlement prévoit déjà un avis pour la constitution d’une entité que l’on souhaite voir devenir l’entité de référence pour cet endroit. Si je restais maire-adjoint je soignerais en particulier l’interprétation du règlement, il y a toujours un risque que les règlements soient appliqués d’une façon détournée… Mais si on arrivait à mettre en place une entité autonome, partagée, avec des processus délibératifs de type démocratique, inclusive et non-verticale, cette entité deviendrait la titulaire de l’Area Tabasso et déciderait de ce qui se passe ici, ce qui est quelque chose d’énorme qui ne s’est jamais produit auparavant. Évidemment, il est très difficile de mettre en place cette entité, nous avons mis à disposition un espace public où un groupe de personnes se rencontre tous les mardis, c’est toujours un peu les mêmes mais ce sont eux qui ont organisé tout ça. L’idée est de commencer en transformant le lieu en un espace ouvert, une sorte de place couverte, en faisant les travaux minimum nécessaires pour garantir la sécurité du lieu et que ce soit peu coûteux. Ça serait un endroit où l’on puisse mettre 700 chaises et une scène pour faire des spectacles, y faire du skate, du parkour, du sport, ce qu’on veut… Ici il fait très froid l’hiver, donc avoir un endroit couvert comme celui-ci peut être utile.</p></br><h3><span id="Ne_pas_perdre_de_vue_la_dimension_festive_des_biens_communs" class="mw-headline">Ne pas perdre de vue la dimension festive des biens communs</span></h3></br><p>As-tu jamais essayé de récolter des cerises ? C’est un travail chiant. Au temps des biens communs les paysans récoltaient les cerises tous ensemble, en un jour, en faisant la fête des cerises. Donc, une même activité qui faite tout seul devient l’un des travaux les plus aliénants et ennuyeux qui existent, si faite dans un cadre festif devient une belle chose. On récolte les cerises tous ensemble, on moissonne tous ensemble, et ça devient un travail qui se transforme grâce à la dimension festive. La dimension festive pour les communs est fondamentale parce que tu peux faire la révolution avec le visage triste, tu peux essayer d’être révolutionnaire d’une façon sérieuse ou pensive, ou tu peux faire une révolution en riant. Et l’une des choses que l’on a appris c’est qu’on ne fait pas de révolution si on ne s’amuse pas. Donc oui, la dimension festive est incroyablement importante.</p></br><p>Ici il y aura la place couverte, si on la fait, de là bas jusqu’ici. Et ici c’est un théâtre naturel, il n’y aurait qu’à creuser là, ici tu mets les gradins, là-bas tu mets les écrans, et c’est un théâtre. Avec très peu tu peux imaginer de mettre une structure en bois et en faire une vraie salle de théâtre, dont on a un besoin dramatique dans cette petite ville.</p></br><p>Ça, ça appartient à tous les habitants de Chieri. Du fait de l’avoir ouvert, les gens maintenant se disent « ça c’est à nous ! à notre communauté, on peut construire de la cohésion, en travaillant dur et en investissant de l’argent dedans, mais en ayant un projet commun ». Et le processus pour définir cette vision commune devient un processus démocratique. Ce qui m’intéresserait, mais je ne sais pas si je vais y arriver, c’est de prendre tout ça et de le faire devenir un bien commun d’un point de vue juridique. Que ça ne soit plus public, que ça ne dépende plus de qui a gagné l’élection municipale, que ça ne dépende plus du fait qu’il y ait un maire praticien des biens communs, un maire du Parti démocrate ou un maire du PDL, mais que ça devienne un bien commun pour toujours, que ça devienne une fondation dans l’intérêt des générations futures, que ça devienne un Community Land Trust, que ça devienne une structure juridique différente, nouvelle, complètement autonome par rapport à la machine politique.</p></br><p>Le règlement permet de faire des pas dans ce sens. Évidemment il faut aussi une volonté politique, qui ne sera jamais accordée si le mouvement ne devient pas suffisamment fort autour de tout ça. Les luttes pour l’émancipation ne peuvent jamais être imposées d’en haut. Si socialement, dans cette petite ville, dans cette population, il y a une envie de lutter afin que ce lieu devienne une expérimentation au niveau international, les conditions sont déjà là pour pouvoir le faire et nous les avons construites également d’un point de vue juridique. Si cette volonté politique de la base n’est pas là, il y aura une volonté politique d’en haut, mais je doute fortement qu’elle accepte de se priver d’un bien d’une aussi grande valeur.</p></br><h3><span id="Quelles_convergences_entre_loi_et_pratiques_autour_des_communs_?"></span><span id="Quelles_convergences_entre_loi_et_pratiques_autour_des_communs_.3F" class="mw-headline">Quelles convergences entre loi et pratiques autour des communs ?</span></h3></br><p>En ce qui concerne le contexte de Chieri, jusqu’ici la partie légale est en avance par rapport à la partie sociale, qui n’est pas encore là. Il y a du mouvement autour de ça, je ne sais pas si c’est un mouvement structurellement relevant des communs, ni quels intérêts il y a derrière, mais c’est un processus, donc on verra bien. Ce que je sais c’est qu’il y a du scepticisme du côté électoral, donc on verra, c’est une bataille politique. Mais la partie légale est prête : on peut maintenant suivre un chemin légal pour arriver à ce que l’Area Tabasso soit un bien commun pour toujours. C’est déjà en place, on va voir si on peut remplir ce cadre légal. La loi est juste un contenant, tout dépend de ce que tu mets dedans.</p></br><p>D’une façon plus générale : la relation entre loi et mouvements sociaux est extrêmement compliquée. Je ne suis qu’un juriste, pas un philosophe, donc je ne sais pas vraiment comment faire abstraction de ça. Je me considère comme la preuve vivante du fait qu’on peut être juriste et praticien des biens communs en même temps. Tu peux être juriste et raisonner dans le cadre mental de la loi, qui se développe d’une façon très traditionnelle : s’il faut aller aux tribunaux, je vais aux tribunaux… Mais en même temps j’essaie d’être aux côtés des personnes qui essayent de se battre pour quelque chose et de prendre part à ces luttes, et de comprendre que la loi est là pour les citoyens et essayer de l’interpréter, donc je crois que c’est possible…</p></br><p>Nous avons une classe de juristes qui est prête à travailler dans ce sens, ils ne sont pas nombreux mais ça sera sans doute le cas pour les plus jeunes. Et quelques autres fous plus âgés… même plus âgés que moi !</p></br><p> </p>les citoyens et essayer de l’interpréter, donc je crois que c’est possible…</p> <p>Nous avons une classe de juristes qui est prête à travailler dans ce sens, ils ne sont pas nombreux mais ça sera sans doute le cas pour les plus jeunes. Et quelques autres fous plus âgés… même plus âgés que moi !</p> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Interview with Joan Subirats – B<h2>Interview with Joan Subirats – Barcelona, April 20, 2017</h2></br><p><strong>Alain Ambrosi and Nancy Thede </strong></p></br><blockquote><p><i>The pro-independence government of Catalonia recently sparked a political crisis in Spain by proposing to call a referendum on independence by the end of 2017 with or without the approval of the central government. In contrast, « Catalonia in common » defines itself as an innovative political space of the Catalan left. Initiated by Barcelona in Comú a little less than a year after its election to city hall, the initiave was launched in October 2016. A short manifesto explained its raison-d’être and presented an « ideario politico » (a political project) of some 100 pages for broad discussion over 5 months which culminated in a constituent assembly last April 8.</i></p></br><p><i>This new political subject defines itself as « a left-wing Catalan organisation that aims to govern and to transform the economic, political and social structures of the present neo-liberal system. » Its originality in the political panorama of Catalonia and of Spain is its engagement with « a new way of doing politics, a politics of the commons where grassroots people and communities are the protagonists. » In response to those who see its emergence only in the context of the impending referendum, it affirms: « We propose a profound systemic, revolutionary change in our economic, social, environmental and political model. » </i></p></br><p><i>We interviewed Joan Subirats a few days after the Constituent Assembly of Catalunya en Comú took place. Joan is an academic renowned for his publications and his political engagement. A specialist in public policy and urban issues, he has published widely on the Commons and on the new municipalism. He is one of the artisans of Barcelona in Comú and has just been elected to the coordinating body of the new space named recently « Catalunya en comú ».</i></p></blockquote></br><h3>The Genesis of a New Political Subject</h3></br><p><b>NT —</b> Tell us about the trajectory of the development of this new initiative: a lot of people link it to the 15-M, but I imagine that it was more complex than that and started long before.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-full wp-image-4740" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/06/Joan_Subirats_2013_cropped.jpg" alt="Joan_Subirats_2013_(cropped)" width="423" height="526" /><br /></br><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AJoan_Subirats_2013_(cropped).jpg">By Directa (youtube) [CC BY 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/3.0)], via Wikimedia Commons</a></p></br><p><b>JS —</b> At the outset there was Guanyem, which was in fact the beginning of Barcelona en Comú: the first meetings were in February-March 2014. Who was involved? this is quite simultaneous with the decision by Podemos to compete in the European Parliament elections in May 2014. Podemos organises in February 2014; Guanyem begins organising in February- March 2014 to compete in the municipal elections of May 2015.</p></br><p>Going farther back, there is a phase of intense social mobilisation against austerity policies between 2011 and 2013. If we look at the statistics of the Ministry of the Interior on the number of demonstrations, it is impressive, there were never as many demonstrations as during that period, but after mid-2013 they start to taper off. There is a feeling that there are limits and that demonstrations can’t obtain the desired changes in a situation where the right-wing Popular Party (PP) holds an absolute majority. So the debate emerges within the social movements as to whether it’s a good idea to attempt to move into the institutions.</p></br><p>Podemos chooses the most accessible scenario, that of the European elections, because these elections have a single circonscription, so all of Spain is a single riding, with a very high level of proportionality, so with few votes you get high representation because there are 60-some seats, so with one million votes they obtained 5 seats. And people vote more freely in these elections because apparently the stakes are not very high, so they are elections that are good for testing strategies. In contrast, here in Barcelona, we chose the municipal elections as the central target because here there is a long history of municipalism.</p></br><p>So this sets the stage for the period that began in 2014 with Guanyem and Podemos and the European elections and in May 2015 with the municipal elections where in 4 of the 5 major cities – Barcelona, Madrid, Valencia and Zaragoza – alternative coalitions win that are not linked to either of the two major political parties (PP and the Socialist Party – PSOE) that have dominated the national political scene since the return to democracy in 1977. And in the autonomous elections<sup id="cite_ref-1" class="reference"><a href="#cite_note-1">[1]</a></sup>, a new political cycle also begins, in which we still are. If we go farther back, to 2011 – there are a couple of maps that show the correlation between the occupation of plazas in the 15-M with the number of alternative citizen canadidacies at the municipal level.</p></br><p>So Podemos and all the alternative citizen coalitions all refer to the 15M as their founding moment. But the 15M is not a movement, it was a moment, an event. You must have heard the joke about the stranger who arrives and wants to talk to the 15M – but there is no 15M, it has no spokespersons and no address. But everyone considers it very important because it transformed the political scene in its wake . But what was there before the 15M?</p></br><p>There were basically 4 major trends that converged in the 15-M :<br /></br>First the anti-globalisation movement, the oldest one, very interesting because a large number of the new political leaders have come out of it, with forms of political mobilisation different from the traditional ones.</p></br><p>Then there was the « Free Culture Forum » linked to issues regarding internet which was very important here in Barcelona – with Simona Levy and Gala Pin, who is now a municipal councillor – that is important because here digital culture, network culture, was present from the very beginning, something that didn’t occur in other places.</p></br><p>The third movement was the PAH (Platform for People Affected by Mortgages) which emerges in 2009 and had precedents with Ada Colau and others who organised « V for vivienda » (like the film « V for vendetta », but in this case vivienda – housing), an attempt to demonstrate that young people were excluded from social emancipation because they didn’t have access to housing. Their slogan was « you’ll never have a house in your whole f’king life ». And the forms of mobilisation were also very new, for example, they occupied IKEA because at that time IKEA’s advertising slogan was « the independent republic of your home », so they occupied it and slept in the beds there. So this was more youthful, alternative, more of a rupture, but then in 2009 with the creation of the PAH they started to try to connect with the immigrant sector and people who were losing their houses because of the mortgage hype, it was very important because it’s the movement that tries to connect with sectors outside of youth: the poor, immigrants, working class… with the slogan ‘this is not a crisis, it’s a sting’. So the PAH is very important because it’s the movement that connects with sectors of the population outside of youth: workers, immigrants, the elderly… For example, here in Plaza Catalunya in 2011 the only major poster rallying people who weren’t youth was that of the PAH.</p></br><p>And the fourth movement – the most ‘authentic’ 15M one – was that of the « Youth without future ». People who organised mainly in Madrid, typical middle-class university sector with post-grad studies, who suddenly realised that they wouldn’t find jobs, that it wasn’t true that their diplomas would open doors for them, they were in a precarious situation.</p></br><p>So those were the four major currents that converged in the basis of the 15M. But what made it ‘click’ was not just those 4 trends, but the fact that huge numbers of other people recognised the moment and converged on the plazas and overwhelmed the movements that started it. The most surprising thing about the moment was that those 4 movements – that were not all that important – were rapidly overwhelmed by success of the movement they started and new people who spontaneously joined. That was what really created the phenomenon, because if it had been just those 4 movements, if it had been like ‘Nuit debout’ in Paris where people occupied the plaza but without the sensation that people had steamrollered the leaders. So, when the plazas are evacuated, the idea becomes ‘Let’s go to the neighbourhoods’. So all of a sudden, in the neighbourhoods of Barcelona and Madrid, assemblies were organised where there was a mixture of the old neighbourhood associations that were no longer very active and whose members were older (my generation) and new people who brought new issues like ecology, energy, bicycle transport, cooperatives, water and a thousand different things and who created new spaces of articulation where people who had never thought that they would meet in the neighbourhoods began to converge.</p></br><p>I think this explains the re-emergence of municipalism that followed: people begin to see the city as a place where diverse social changes can be articulated on a territorial basis: many mobilisations are taking place in isolation, in a parallel manner and don’t have a common meeting-point. Water as a common good, energy transition, sustainable transport, public health, public space, infant education… All of a sudden there was something that brought people together which was to discuss the city, the city we want – David Harvey mentions in an article that the modern-day factory is the city. That is, we no longer have factories, the city is now the space where conflicts appear and where daily life becomes politicised: issues like care, food, schooling, transport, energy costs – and this creates a new space for articulating these issues that hadn’t been previously envisaged.</p></br><p>So I think this is the connection : 15-M as a moment of overwhelming, the end of a cycle of mobilisation – remember that there had been a petition of a million and a half signatures to change the mortgage legislation, that Ada Colau presented in the national Congress, where she accused the PP deputies of being assassins because of what they were doing – but that mobilisation had no effect in the law. A PP deputy declared ‘If these people want to change things, then they should get elected’. So people started thinking ‘OK, if that’s the way it is, then let’s get ourselves elected’. This is the initial change of cycle in 2014. So the 4 movements were present in the meetings of Guanyem and BComun, as well as some progressive intellectuals and people from other issue areas like water, transport, energy etc. That was the initial nucleus here in Barcelona – in Madrid it was different. There the Podemos generation had a different logic. Here, from the beginning, we wanted to create a movement from the bottom up and to avoid a logic of coalition of political parties, this was very clear from the outset. We didn’t want to reconstruct the left on the basis of an agreement amongst parties. We wanted to build a citizen movement that could impose its own conditions on the parties. In the case of Podemos it was different: it was a logic of a strike from above – they wanted to create a strong close-knit group with a lot of ideas in a very short period and as a result an electoral war machine that can assault the heavens and take power. Here, on the other hand, we foresaw a longer process of construction of a movement where we would start with the municipalities and after that, we’ll see.</p></br><p>So Guanyem was created in June 2014, 11 months prior to the municipal elections, with a minimal program in 4 points:</p></br><ol></br><li>we said, we want to take back the city, it’s is being taken away from the citizens, people come here to talk about a ‘business-friendly global city’ and they are taking it away from the citizens, we have lost the capacity to control it, as the first point;</li></br><li>there is a social emergency where many problems don’t get a response;</li></br><li>we want people to be able to have decision-making capacity in what happens in the city, so co-production of policy, more intense citizen participation in municipal decisions;</li></br><li>moralisation of politics. Here the main points are non-repetition of mandates, limits on salaries of elected officials, anti-corruption and transparency measures, etc.</li></br></ol></br><p>So we presented this in June 2014 and we decided that we would give ourselves until September to collect 30,000 signatures in support of the manifesto and if we succeeded, we would present candidates in the municipal elections. In one month we managed to get the 30,000 signatures! Besides getting the signatures on internet and in person, we held a lot of meetings in the neighbourhoods to present the manifesto – we held about 30 or 40 meetings like that, some of them small, some more massive, where we went to the neighbourhoods and we said « We thought of this, what do you think? We thought of these priorities, etc’. » So, in September of 2014 we decided to go ahead; once we decided that we would present a slate, we began to discuss with the parties – but with the strength of all that support of 30,000 people backing us at the grassroots, so our negotiating strength with respect to the parties was very different. In Dec 2014 we agreed with the parties to create Barcelona en Comun – we wanted to call it Guanyem but someone else had already registered the name, so there was a lot of discussion about a new name, there were various proposals: Revolucion democratica, primaria democratica, the term Comu – it seemed interesting because it connected with the Commons movement, the idea of the public which is not restricted to the institutional and that was key. It was also important that in the previous municipal elections in 2011 only 52% of people had voted, in the poorer neighbourhoods a higher number of people abstained and that it was in the wealthier neighbourhoods where a larger proportion of people had voted. So we wanted to raise participation by 10% in the poor neighbourhoods more affected by the crisis and we thought that would allow us to win. And that was what happened. In 2015, 63% voted, but in the poor areas 40% more people voted. In the rich areas, the same people voted as before.</p></br><p>So it was not impossible to think we could win. And from the beginning the idea was to win. We did not build this machine in order to participate, we built it in order to win. We didn’t want to be the opposition, we wanted to govern. And as a result, it was close, because we won 11 of 41 seats, but got the most votes so we head the municipal council, the space existed. From the moment Guanyem was created in June 2014, other similar movements began to be created all over Spain – in Galicia, in Andalucia, in Valencia, Zaragoza, Madrid… One of the advantages we have in Barcelona is that we have Ada Colau, which is a huge advantage, because a key thing is to have an uncontested leader who can articulate all the segments of the movement – ecologists, health workers, education professionals…. If you don’t have that it’s very difficult, and also the sole presence of Ada Colau explains many things. In Madrid they found Manuela Carmena, who is great as an anti-franquista symbol, with her judicial expertise, very popular but who didn’t have that tradition of articulating movements, and as a result now they are having a lot more problems of political coordination than here.</p></br><h3>A New Political Subject for a New Political Era</h3></br><p><b>AA —</b> So now Catalunya en comu defines itself as a new political space on the left for the whole of Catalonia. But in recent Catalan history that’s nothing really new: there have been numerous political coalitions on the left, such as the PSUC<sup id="cite_ref-2" class="reference"><a href="#cite_note-2">[2]</a></sup> in 1936 followed by many others. So what is different about this initiative?</p></br><p><b>JS —</b> If we open up our perspective and look at things more globally, I think that what justifies the idea that this is a new political space is the fact that the moment is new, we’re in a new phase so it’s very important to understand that if this new political moment reproduces the models and the conceptual paradigms of the old left and of the Fordism of the end of the 20th century, we won’t have moved ahead at all. The crisis of social democracy is also a crisis of a way of understanding social transformation with codes that no longer exist. As a result the measure of success of this new political space is not so much in to what extent it can bring together diverse political forces, but rather its capacity to understand this new scenario we find ourselves in – a scenario where digital transformation is changing everything, where we no longer know what ‘labour’ is, where heterogeneity and social diversity appear as factors not of complexity but of values, where the structure of age no longer functions as it used to – where everything is in transformation, so we can no longer continue to apply ideas – to use a phrase coined by Ulrich Beck – ‘zombie concepts’, living dead, no?, we forge ahead with our backpacks full of 20th-century concepts, applying them to realities that no longer have anything to do with them. It’s easy to see the defects of the old, traditional concepts, but it’s very difficult to construct new ones because we don’t really know what is happening nor where we are headed. The example of the debate in France between Valls and Hamon – at least, I read the summary in Le Monde, where Valls maintained that it would be possible to come back to a situation of full employment and Hamon said that is impossible, that it’s necessary to work towards the universal basic income; in the end, Hamon is closer to the truth than Valls, but Hamon isn’t capable of explaining it in a credible way – and it is very difficult to explain it in a credible way.</p></br><p>Here, we are working at one and the same time on the Commons and the non-institutional public sphere, we are demanding greater presence of the public administration when probably it wouldn’t really be necessary, but since we don’t have a clear idea of how to construct this new thing, we are still acting sort of like slaves of the old. So that’s where I think the concept of the Commons, of the cooperative, the collaborative, new ideas regarding the digital economy, are more difficult to structure, because we’re also conscious that capitalism is no longer only industrial or financial but now it’s digital capitalism, and it controls all the networks of data transmission and at the same time the data themselves, probably the wealth of the future. So, sure we can do really interesting things in Barcelona, out of Barcelona en Comun, but we have GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon and Microsoft), and GAFAM has its own logics and that complicates things. So we have to create a new political subject – and it’s obvious that we need something new – but what isn’t so obvious is what are the concepts we need to create this new subject. So if you look at the documents published by Un Pais en Comu<sup id="cite_ref-3" class="reference"><a href="#cite_note-3">[3]</a></sup> that’s what you’ll see: a bit of different language, a different way of using concepts, but at the same time a trace of the heritage of the traditional left. The journal ‘Nous Horitzons’ has just published a new issue on ‘Politics in Common’<sup id="cite_ref-4" class="reference"><a href="#cite_note-4">[4]</a></sup> which brings together a lot of these elements. The impression that some of us had in the assembly the other day in Vall d’Hebron (the inaugural assembly of the movement) was that the old ways were still weighing us down, that there was a difficulty to generate an innovative dynamic.</p></br><p><b>NT —</b> That was clear in the composition of the audience.</p></br><p><b>JS —</b> Yes, well, the Podemos people weren’t there, of course… they didn’t come for various reasons, because probably not everybody was in agreement with Albano-Dante<sup id="cite_ref-5" class="reference"><a href="#cite_note-5">[5]</a></sup> but they saw there was a lot of disagreement and so they preferred not to come, and that’s a type of public that, as well as filling the hall, also changes the type of dynamic – so it was more the traditional-style organisations that were there (Iniciativa or EUIA<sup id="cite_ref-6" class="reference"><a href="#cite_note-6">[6]</a></sup>), there was more of the old than the new probably. Perhaps that’s inevitable, but what we have to do now is to see if we can change that dynamic.</p></br><p><b>AA —</b> When one reads the ‘Ideario politico’ (the political project of Un Pais en Comu) it’s a sort of lesson in political economy, political philosophy as well, but also a vast programme, and the left has never put forward this type of Commons-inspired programme before, be it in Catalunya or in Spain or probably internationally. How do you see its contribution in the context of the Commons ecosystem? There have been experiences of the Commons without the Commons label, as in Latin America …</p></br><p><b>JS —</b> Yes, in Catalunya the anarcho-sindicalist movement…</p></br><p><b>AA —</b> Of course, but more recently, the idea of ‘Buen Vivir’ …</p></br><p><b>JS —</b> Yes, but when you go to Latin America and you talk about that, it all revolves around the State. But here, we try not to be state-centric. We are trying to avoid the idea that the only possible transformation needs to depend on the State.</p></br><p><b>AA —</b> But in the ‘Ideario’ a lot of discussion is devoted to public services as well, this implies that the State has to exist. And in the Commons vocabulary there is the concept of the ‘partner-state’, but it doesn’t appear in the Ideario…</p></br><p><b>JS —</b> Yes, there’s a margin there: the resilience of the new politics depends more on the capacity to create ‘muscled’ collective spaces – public, collective, common – than on the occupation of the institutions. But without the occupation of the institutions, it’s very difficult to construct those spaces. The example that comes to mind for me is from Copenhagen: there it was the cooperatives of the workers’ unions that built the big housing coops that exist now; also, the municipal government when the left was in power built a lot of public housing; then when a right-wing government came to power, it privatised all the public housing but it couldn’t privatise the cooperatives. So in the end, things that are strictly state-based are more vulnerable than when you build collective strength. So if we are able to benefit from these spaces in order to build ‘collective muscle’, using our presence in the institutions, this will end up being more resilient, more stable over time than if we put all our eggs in the State basket. So the Barcelona city government has civic social centres that are municipal property, but what is important is to succeed in ensuring that these centres are controlled by the community, that each community make them its own despite the fact that the property is officially that of the municipality, but they must be managed through a process of community management. So you need to build in the community a process of appropriation of institutions that ends up being stronger than if it were all in the hands of the State.</p></br><p>Now we are discussing citizen heritage, how the city government can use its property – houses, buildings – and it can cede them for a certain period in order to construct collective spaces. For example, 8 building sites that belong to the municipality have been put up for auction on 100-year leases for community organisations to build housing cooperatives. This doesn’t take property away from the public sphere and at the same time it generates collective strength. But a certain sector of the political left here, the CUP, criticises this as privatisation of public space. They think Barcelona en Comun should build public housing instead, state-owned housing. That’s a big difference. And people are aware of that, but at the same time there are doubts about whether this makes sense, whether there is sufficient strength within the community so that this can work. Or, for example, the most common criticism is that “you have an idea of the public, the collective, the Commons, that implies capacities in the community that are only present in the middle classes that have the knowledge, the organisational capacity… so it’s a very elitist vision of the collective because the popular sectors, without the backing of the State, won’t be able to do this. » Well, we’re going to try to combine things so it can work, but we don’t want to keep converting the public into the ‘state’.</p></br><p>Nancy Fraser wrote an article on the triple movement – looking at Polanyi’s work on the ‘double movement’ in the Great Transformation, that is the movement towards mercantilisation, and the opposite movement it stimulated towards protection. Polanyi talks about the confrontation of these 2 movements in the early 20th century, and the State – in its soviet form or in its fascist form – as a protectionist response of society which demands protection when faced with the uncertainty, the fragility the double movement engenders. Nancy Fraser says that all that is true, but we’re no longer in the 20th century, we’re in the 21st century where factors like individual emancipation, diversity, feminism are all very important – so we shouldn’t be in favour of a protectionist movement that continues to be patriarchal and hierarchical. We need a movement for protection that generates autonomy – and there resides what I think is one of the keys of the Commons movement. The idea of being able to get protection – so, a capacity of reaction against the dynamics of the market attacks – without losing the strength of diversity, of personal emancipation, of feminism, the non-hierarchical, the non-patriarchal, the idea that somebody decide for me what I need to do and how I will be protected. Let me self-protect myself too, let me be a protagonist too of this protection. And this is contradictory with the state-centric tradition.</p></br><h3>A Commons Economy, Participation and Co-production of Policy</h3></br><p><b>AA —</b> The first theme of the ‘Ideario’ is the economy – you are an economist, amongst other things – how do you see this proposal in terms of the Commons? For example, there is a lot of discussion now about ‘open cooperativism’, etc. What you were saying about the cooperative movement here, that it is very strong but not sufficient…</p></br><p><b>JS —</b> In some aspects no. For example, the city wanted to open a new contract for communications (telephone, internet) – now there are the big companies Telefonica, Movistar, Vodafone, Orange, etc: there’s a cooperative called ‘Som Connexion’ (We are connection)- or ‘Som Energia’ (We are energy) that’s a lot bigger – it has 40,000 members – but these cooperatives, it would be fantastic if the city were to give them the contract for energy or for communication, but they aren’t capable of managing that at the moment. So if they take it, we’d all have big problems: faulty connections, lack of electrical power – because they’re growing for sure but they don’t yet have the ‘muscle’, the capacity they need to take this on.</p></br><p>So we have to continue investing in this, it’s not going to take care of itself. On the other hand, in other areas, like home services for the elderly, we do have very strong cooperatives, Abacus for example is a cooperative for book distribution that has 800 000 members, so that is a coop that’s very powerful, and there are others. But in general, the more powerful the coop, the less politicised it is – they tend to transform themselves into big service companies. But now they are understanding that perhaps it would be in their interest to have a different vision; there has been a very politicised movement in the grassroots level coops that is contradictory with the entrepreneurial trend in the big coops. So we’re in this process right now: yes, there are very big, very strong coops and there are also smaller, more political ones but they don’t have sufficient muscle yet.</p></br><p><b>AA —</b> When we look at issues of participation, co-production of policy and such, it is also a question of culture, a culture of co-production that doesn’t exist. In the neighbourhoods, yes there is a trend to revamping participation, but when we talk to people in the local-level committees they say ‘Sure, people come to the meetings, but because they want a tree planted here…’ and they don’t have that vision of co-creation. So first there has to be a sort of cultural revolution ?</p></br><p><b>JS —</b> There are places where there has been a stronger community tradition that could well converge with this. Some neighbourhoods like Roquetes for example, Barceloneta or Sants, have very strong associational traditions. If you go to Roquetes to the meeting of the community plan, everybody is there: the people from the primary medical services centre, the doctors, the schools are there, the local police, the social workers – and they hold meetings every 2 weeks and they know everything that goes on in the area, and they transfer cases amongst themselves: “we detected this case, how do we deal with it?” etc. The community fabric in those neighbourhoods functions really well. So what can you add to that fabric so that it can go a bit further? On the other hand, in other neighbourhoods like Ciutat Meridiana, in 5 years 50% of the population has changed, so it’s very difficult to create community where the level of expulsion or change is so high. In Sants, in Ca Batlló, there was a very interesting experience where people want to create a cooperative neighbourhood – it’s a bit polemical – they want to create a public school without using public funds, instead using money from the participants themselves, because the coop tradition in Sants is very anarchist, libertarian – so they promote the idea of a public school, open to all, but not using public funds. And it would have its own educational philosophy, that wouldn’t have to submit to standard educational discipline. And groups have appeared in different neighbourhoods dedicated to shared child-raising where there are no pre-schools for children between 0 and 3 years, or people prefer not to take the kids to public pre-schools because they find them too rigid, so they prefer generating relationships amongst parents. So what should the role of the city government be with respect to such initiatives? Should it facilitate or not? There’s a debate about how to position the municipality with respect to these initiatives that are interesting but then when, inside Barcelona en Comú or Catalunya en Comú, the person who is in charge of these issues comes with a more traditional union perspective and says “This is crazy, what we need to do is to create public schools with teachers who are professional civil servants. These experiments are fine for gentrified zones, but in reality…’” And they are partly right. So we’re in that sort of situation, which is a bit ambivalent. We’re conscious that we need to go beyond a state-centric approach, but at the same time we need to be very conscious that if we don’t reinforce the institutional role, the social fragilities are very acute.</p></br><h3>The Commons and Issues of Sovereignty, Interdependence and the « Right to Decide »</h3></br><p><b>AA —</b> Another high-profile issue is that of sovereignty. The way it’s presented in the Ideario is criticised both by those who want a unified Spain and by those who want Catalan independence. Sovereignty is simply another word for independence in the view of many people. But the way it’s presented in the Ideario is more complex and comprehensive, linked to autonomy at every level …</p></br><p><b>JS —</b> Exactly: it’s plural, in lower case and plural: sovereignties. The idea is a bit like what I said earlier about the city, that we want to take back the city. We want to recover the collective capacity to decide over what affects us. So it’s fine to talk about the sovereignty of Catalonia, but we also need to talk about digital sovereignty, water sovereignty, energy sovereignty, housing sovereignty – sovereignty in the sense of the capacity to decide over that which affects us. So we don’t have to wait until we have sovereignty over Catalonia in order to grapple with all this. And this has obvious effects: for example, something we are trying to develop here: a transit card that would be valid on all forms of public transit – like the “Oyster” in London, and many other cities have them – an electronic card that you can use for the train, the metro, the bus: the first thing the Barcelona city government did on this was to ask the question “Who will own the data? “. That’s sovereignty. The entity that controls the data on who moves and how in metropolitan Barcelona has an incredible stock of information with a clear commercial value. So will it belong to the company that incorporates the technology? or will the data belong to the municipality and the municipality will do with it what it needs? At the moment, they are installing digital electricity metres and digital water metres: but to whom do the data belong? because these are public concessions, concessions to enterprises in order that they provide a public service – so who owns the data?</p></br><p>This is a central issue. And it is raised in many other aspects, like food sovereignty. So, we want to ensure that in the future Barcelona be less dependent on the exterior for its food needs, as far as possible. So you need to work to obtain local foodstuffs, control over the products that enter – and that implies food sovereignty, it implies discussing all this. So, without saying that the sovereignty of Catalonia isn’t important, we need to discuss the other sovereignties. Because, suppose we attain the sovereignty of Catalonia as an independent state, but we are still highly dependent in all the other areas. We need to confront this. I don’t think it’s a way of avoiding the issue, it’s a way of making it more complex, of understanding that today the Westphalian concept of State sovereignty no longer makes much sense. I think we all agree on that. We are very interdependent, so how do we choose our interdependencies? That would be real sovereignty, not to be independent because that’s impossible, but rather how to better choose your interdependencies so that they have a more public content.</p></br><p><b>AA —</b> Talking of interdependence, there is the issue as well of internationalism. Barcelona en Comú puts a lot of emphasis on that, saying ‘There is no municipalism without internationalism’ etc. From the very outset of her mandate, Ada Colau in 2015 in her inaugural speech as mayor said that ‘we will work to build a movement of cities of the Mediterranean’, and as time goes on the approach is becoming clearer, for example with the participation of Colau and the vice-mayor Gerardo Pisarello in the major international city conferences. What do you see as the importance of this internationalism within the Commons ecosystem?</p></br><p><b>JS —</b> There are 2 key aspects for me. First, cities are clearly the most global political space and zone of social convergence that exists. Apparently when we talk about cities we’re talking about something local, but cities are actually very globalised. Benjamin Barber wrote a book about ‘Why Mayors should govern the world’. And he set out an example I think is very good: if the mayor of Montreal meets with Ada and the mayor of Nairobi and the mayor of Santiago de Chile and the mayor of say Hong-Kong, after 5 minutes together they’ll all be talking about the same things. Because the problems of cities are very similar from one place to another despite their different sizes. Questions of energy, transport, water, services, food… If we try to imagine that same meeting between Heads of State, the complexity of the political systems, cultural traditions, constitutional models and all will mean that the challenge of coming to a common understanding will be much more complex. That doesn’t mean that cities are the actors that will resolve climate change, but certainly the fact that Oslo, Copenhagen, Amsterdam, Barcelona and Paris agree that in 2025 there will no longer be cars circulating that use diesel will have more impact than a meeting of Heads of State. With AirBnB Barcelona is in constant confrontation, the city has fined them 600 000 euros, but Barcelona on its own can’t combat AirBnB. But New York, Paris, London, Amsterdam and Barcelona have come to an agreement to negotiate jointly with AirBnb: those 5 cities together can negotiate with them. But it isn’t the problem for States, it’s much more a problem for cities than for States. And AirBnB uses digital change to enter spaces where there is a lack of precision – it’s what happens too with Uber, Deliveroo and other platforms of so-called ‘collaborative economy’, which is really extractive economy, but which use the reglamentary voids. The people who work for Uber or Deliveroo aren’t employees, they are independent entrepreneurs but they work in 19th century conditions. Tackling this problem from the level of the city can produce new solutions.</p></br><p>I think when we decided in 2014-2015 to attempt to work at the municipal level in Barcelona, we were aware that Barcelona isn’t just any city: Barcelona has an international presence and we wanted to use Barcelona’s international character to exert an influence on urban issues worldwide. Ada Colau participated in the Habitat conference in Quito in October 2016, before that in the meeting of local authorities in Bogota, she is now co-president of the World Union of Municipalities. So there’s an investment that didn’t start just with us but that started in the period when Maragall<sup id="cite_ref-7" class="reference"><a href="#cite_note-7">[7]</a></sup> was mayor, a very high investment by Barcelona in participating in this international sphere of cities. This reinforces Barcelona in its confrontations with the State and with private enterprise as well. It plays an important role. There is an international commission within Barcelona en Comú, they are constantly working with other world cities – they have been in France, they have a strong link with Grenoble and will be going to a meeting of French cities in September to talk about potential collaboration, they often go to Italy, they’ve gone to Belgrade, to Poland. In June they’re organising a meeting of Fearless Cities, with the participation of many mayors from major cities in Europe and around the world.<br /></br>So there is a very clear vision of the global aspect. So the global dimension is very present, and at the level of Spain as well. The problem there is that there is political interference, for example in Madrid, which is very important as a city, but within the municipal group “Ahora Madrid” they’re very internally divided, so sometimes you speak to one and the others don’t like it. We have really good relations with Galicia: A Coruña and Santiago de Compostela, also with Valencia, but Valencia also has its own dynamic. Zaragoza. Each city has its own dynamic, so sometimes it’s complicated to establish on-going relations.</p></br><p><b>AA —</b> What about Cadiz?</p></br><p><b>JS —</b> Of course, Cadiz is also part of this trend, but the group there is part of the Podemos anti-capitalist faction, so there are nuances.</p></br><p><b>NT —</b> You mentioned 2 points regarding internationalism…</p></br><p><b>JS —</b> Yes, first there was the general global perspective on cities and the second is Barcelona’s own concrete interest. So the first is more global, that is, any city in the world today has many more possibilities if it looks at its strategic global role and if it wants to strengthen its position, it has to work on the global level. In the case of Barcelona specifically, there is also a will that’s partly traditional, because it was begun by Maragall, you have to remember that here in Barcelona there are 10 districts, and during the war of the Balkans, Maragall created District 11, which was Sarajevo: city technicians went to Sarajevo to work with them, and still today there are municipal technicians who travel regularly to Gaza to work there, or with La Havana – in other words there’s a clearly established internationalist stance in the municipality. Also, the headquarters of the World Union of Local Governments is in Barcelona. The international headquarters of Educating Cities is in Barcelona, so there has constantly been a will to be present on the international scene since Maragall, and now this is continuing but with a new orientation as well. Perhaps there used to be the idea of exporting the Barcelona model, branding Barcelona, but that is no longer the case.<br /></br>There’s very intense organisation globally, probably if Ada accepted all the invitations she receives, she’d be travelling all the time.</p></br><p><b>AA —</b> Coming back to the issue of sovereignty vs independence and “the right to decide”, how does this play out?</p></br><p><b>JS —</b> The issue of independence is internally very complex with different positions. I think there is a general agreement on 3 things, ie:</p></br><ol></br><li>Catalonia has its own demos and therefore is a political subject which must be recognised,</li></br><li>it has to be able to decide how to articulate itself with the other political subjects in Spain and in Europe, it has to have the right, the capacity to decide;</li></br><li>this requires the construction of a State of its own.</li></br></ol></br><p>It is on the fourth point that we are not in agreement: whether that State should be independent or whether it should be in some way linked, allied, confederated with the rest of the Iberian Peninsula or with Europe. These 3 initial points are sufficiently important and they are the basis for the fact that Catalunya en Comú or Barcelona en Comú is part of the broad sovereigntist space in Catalonia. What it isn’t part of is the independentist space in Catalonia. Despite the fact that I would say some 30-40% of the members are pro-independence, but the rest not. And that is an issue which divides us. But what we are trying to do is to work out this debate on the basis of our own criteria, not on those of other movements. The criteria of the others are ‘you are independentist or you are not independentist’. Our own criteria are: yes, we are sovereigntists, we discuss sovereignties and we’ll see. Since we agree on what is the most important (that is – an autonomous political subject, the right to decide, an autonomous State), let’s discuss how we can articulate. We have fraternal relations with 4 million people in the rest of Spain who agree with us on the first 3 criteria. So the key question probably would be: Does Catalonia want to separate from the rest of Spain or from this Spain? The standard response would be “We have never known any other. We’ve always seen the same Spain, so there is no other Spain”. So the debate we can have is over “Yes, another Spain is possible”. Sort of like the debate right now over whether to leave Europe: do we want to leave Europe of leave this Europe? But is another Europe possible or not?</p></br><h3>The Challenges of Scale</h3></br><p><b>NT —</b> I am struck by the fact that every time we refer to the initiative of Catalunya en Comú, you respond by giving the example of what’s happening in Barcelona: do you see Barcelona as the model for Un Pais en Comú?</p></br><p><b>JS —</b> No, it’s not that it’s the model, there is even some reticence within Barcelona en Comú that this new political initiative may have negative consequences for Barcelona en Comú. The Barcelona in Comú experiment has worked really well: within BeC political parties continue to exist (Podemos, Iniciativa, EUIA, Guanyem) and all agree that it’s necessary to create this subject, because it’s clear – there’s a phrase by a former mayor of Vitoria in the Basque country who said “Where my capacities end, my responsibilities begin” – that is, clearly, cities are developing roles that are more and more important, but their capacities continue to be very limited and especially their resources are very limited – so there’s an imbalance between capacities and responsibilities. Between what cities could potentially do and what they really can do. Refuge-cities – a thousand things. So within Barcelona en Comú there is an understanding of the interest of creating Catalunya en Comú in order to have influence in other levels of government. And to present candidates in elections in Spain with En Comú Podem because to be represented in Madrid is also important. But of course, sometimes this expansion can make us lose the most original aspect, that is the emphasis on municipalism, in the capacity to create these spaces – so there’s a certain tension. And obviously, when you go outside Barcelona in Catalonia, the local and territorial realities are very different, you find… you no longer control what kind of people are joining and so you can end up with surprises – good and bad ones – so there are some doubts, some growing pains. You have to grow, but how will that affect what we have so far? our ways of working and all that… I always refer to Barcelona en Comú because we have existed for longer, we have a sort of ‘tradition’ in the way we work, and on the contrary, the other day we held the founding assembly of Catalunya en Comú and – where are we headed? how long will we be able to maintain the freshness, avoid falling into the traditional vices of political parties? Xavi (Domenech) is a very good candidate, he has what I call a Guanyem DNA, but it’s not evident that we can pull this through. That’s the doubt.</p></br><p><b>NT —</b> How do you assess the results of the founding assembly of Catalunya en Comú? Are you happy with what came out of it?</p></br><p><b>JS —</b> Yes, I’m satisfied, although I don’t think the results were optimal, but we are squeezed by a political calendar that we don’t control. It’s very probable that there will be elections this year in Catalonia, so if that happens… what would have been preferable? To reproduce the Barcelona en Comú model, take more time and work more from the bottom up, hold meetings throughout the territory – we did hold about 70 or 80, but a lot more would have been better – do things more slowly and look around, build links with local movements, the same ones as in Barcelona but on the level of Catalonia – energy, water, etc: reconstruct the same process. But sure, they’re going to call elections or a referendum in 2 days. What is clear is that we can’t do the same thing as with ‘Catalunya si que es pot’<sup id="cite_ref-8" class="reference"><a href="#cite_note-8">[8]</a></sup>, which was a coalition but it didn’t work. So all this has meant that the process – despite the fact that I think it has been carried out well, is not optimal: within the realm of the possible, I think it was done with great dignity.</p></br><p><b>NT —</b> And with respect to the deliberative process that was used to arrive at the final document?</p></br><p><b>JS —</b> Basically the same thing: it could have been done better, with deeper debates in each area, it was done very quickly, a lot of issues in a short period of time. The task was very complex, and I think the result is worthy. We tried to avoid standardised jargon and parameters, to make it a bit different. So now we’ll see – yesterday the Executive met for the first time, and on May 13 will be the first meeting of the coordinating group of 120 people<sup id="cite_ref-9" class="reference"><a href="#cite_note-9">[9]</a></sup>. So we’ll have to see how this all is gotten underway. I am not convinced that it will all be functional in time for the Catalan elections, for me the key date is May 2019 which are the next municipal elections. Then we’ll see if this has really jelled and if we can have a significant presence throughout the territory. This territorial vision is very important in order to avoid a top-down construction. The key thing in Catalonia is to do it with dignity and not to become entrapped in this dual logic of independence or not, to be capable of bringing together a social force that is in that position.</p></br><div class="" style="font-size: .8em;"></br><p>NOTES</p></br><ol class="references"></br><li id="cite_note-1"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-1">↑</a></span> <span class="reference-text">Autonomous elections are those held in the 17 Autonomous Communities of Spain created by the 1978 Constitution. Catalunya is one of them.</span></li></br><li id="cite_note-2"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-2">↑</a></span> <span class="reference-text">The Unified Socialist Party of Catalonia or PSUC: Founded in 1936, it allied the main parties of the Catalan left around the Communist Party. It was dissolved in 1987.</span></li></br><li id="cite_note-3"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-3">↑</a></span> <span class="reference-text">« A country in common ». The process, carried out in a transparent and well-documented manner, began with a negotiation with certain left-wing parties and movements, and encouraged discussion and new proposals at popular assemblies throughout the region and in online discussion open to the public. More than 3,000 people participated in 70 assemblies and more than 1,700 proposals and amendments were made online with the webpage registering nearly 130,000 hits. The Assembly discussed and voted on the various amendments and agreed on a transitional structure composed of a coordinating body of 120 members and an executive committee of 33 members, each with a one-year mandate to propose an ethical code, statutes, an organizational structure and political options in the unfolding conjuncture. </span></li></br><li id="cite_note-4"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-4">↑</a></span> <span class="reference-text">« La Politica de Comù » in Nous horitzons (New Horizons) No. 215, 2017. Originally titled Horitzons, the magazine was founded in 1960 in clandestinity and published in Catalan abroad by intellectuals linked to the PSUC. It has been published in Catalonia since 1972. It recently opened its pages to other progressive political tendencies. </span></li></br><li id="cite_note-5"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-5">↑</a></span> <span class="reference-text">Albano Dante Fachin, member of the Catalan parliament, is the head of Podem (the Catalan wing of the Podemos party). He opposed the participation of his party in the constituent assembly of Un Pais en Comù thus creating a crisis in the ranks of Podemos at both the Catalan and national levels. Party leader Pablo Iglesias did not disown him, but delegated his national second-in-command Pablo Echenique to represent him in the assembly. </span></li></br><li id="cite_note-6"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-6">↑</a></span> <span class="reference-text">Coalitions of the Catalan left since the transition period of the 1970s have been numerous and complex for the uninitiated. « Iniciativa for Catalonia Verts » dates from 1995 and was composed of the Green party with Iniciativa for Catalonia, itself a 1987 coalition of the left parties around the PSUC and the former Catalan Communist Party. EUIA (United and Alternative Left) is another coalition in 1998 which includes the first two and all the small parties of the radical left. EUIA is the Catalan branch of Izquierda Unida (United Left) the new name of the Spanish Communist Party. </span></li></br><li id="cite_note-7"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-7">↑</a></span> <span class="reference-text">Pasqual Maragall, member and later president of the Catalan Socialist Party, became mayor of Barcelona in 1982 with the support of the elected members of the Unified Socialist Party of Catalonia (PSUC). He remained in this position for almost 15 years without ever having a majority in the municipal council. He then became President of the Catalan government in 2003.</span></li></br><li id="cite_note-8"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-8">↑</a></span> <span class="reference-text">Catalunya Sí que es Pot (CSQP, « Yes Catalonia Is Possible ») is a left-wing coalition created in view of the Catalan elections in the autumn of 2015. Barcelona en Comù, itself a municipal coalition, was elected in May 2015 but decided not to run in the autonomous elections. </span></li></br><li id="cite_note-9"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-9">↑</a></span> <span class="reference-text">The election result was no surprise: ‘A country in common’ founder Xavier Domenech will preside the Executive Committee and Ada Colau, the current mayor of Barcelona, is president of the coordinating body. The membership, via an internet vote, chose on May 20 a new name preferring « Catalunya en Comù » to « En Comú podem », thus distinguishing itself from the 2015 Catalan coalition with Podemos, also called « En comu podem » and signalling a reinforcement of the « Barcelona en Comù » wing with respect to the supporters of Podemos in the new entity. The rejection of the earlier name ‘Un Pais en Comu’ may also denote a desire to distance itself from a pro-independence stance.</span></li></br></ol></br></div>i> </ol> </div>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Rendez-vous avec nos imaginaires<h2>Rendez-vous avec nos imaginaires !</h2></br></br></br></br><blockquote class="wp-block-quote"><p>L’Assemblée des communs est une rencontre  nationale pour mettre les communs à l’agenda, partager les expériences et les relier, débattre, se doter d’outils et de stratégies pour la reconnaissance des communs. Elle se déroule à Marseille du 12 au 14 Novembre 2021</p></blockquote></br></br></br></br><figure class="wp-block-image size-large"><img decoding="async" loading="lazy" width="607" height="752" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-607x752.png" alt="" class="wp-image-6605" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-607x752.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-342x424.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-768x951.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-1240x1536.png 1240w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-1654x2048.png 1654w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /></figure></br></br></br></br><p>Depuis les élections municipales de 2020 en France, les concepts de commun, communs, bien communs, ont été fortement mobilisés dans le discours public et électoral, quoique de manière floue. L’en-commun y apparaît comme une voie alternative entre l’Etat et le Marché, un moyen de renouveler l’action publique par l’initiative citoyenne. Cet intérêt nouveau des collectivités et de l’administration publique actualise pour les acteurs que nous sommes la nécessité de faire en-<br>tendre notre propre voix.</p></br></br></br></br><p>A l’échelle locale, les assemblées des communs s’inscrivent dans la perspective dessinée par le réseau francophone des communs initié par VECAM en 2012 pour relier les réalités urbaines émergentes aux communs alliant connaissance et numérique.</p></br></br></br></br><p>L’assemblée des communs de Lille se constitue lors des Roumics, un événement autour des communs organisé dans le cadre du festival « Temps des communs » en octobre 2015.La même année l’association La Plateforme organise à Marseille une quinzaine « Marseille en Communs » qui regroupe plusieurs acteurs et actrices venu.e.s de Marseille et d’ailleurs.</p></br></br></br></br><p>L’assemblée des communs de Grenoble (ACG) est créée en mars 2017 lors de la Biennale des Villes en Transition, par la convergence entre plusieurs initiatives dont la commission des communs de Nuit Debout Grenoble, la ville de Grenoble, Alpes Solidaires, Alternatiba, le Cairn, Terre de Liens, Planning, l’Atelier Populaire d’Urbanisme…</p></br></br></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="alignnone wp-image-6590 size-large" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-607x332.jpg" alt="" width="607" height="332" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-607x332.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-342x187.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-768x420.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-1536x841.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-2048x1121.jpg 2048w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /></p></br><p>A l’échelle translocale, le collectif Remix the commons organise depuis 2012 (Ker Thiossane, festival Afropixel) des rencontres autour des communs dans la francophonie et en Europe, bientôt baptisées « Commons camp » (Grenoble 2018 et Marseille 2020).</p></br><p>Dans le même temps, conscient que, des Nuits debout aux gilets jaunes, du squat à la ZAD comme au tiers-lieu, il se passe des choses du côté des pratiques spatiales, le centre de ressources Artfactories/autresparts, co-fondateur et cheville ouvrière de la CNLII (coordination nationale des lieux intermédiaires et indépendants), impulse une réflexion sur les liens entre communs et pratiques d’occupation d’espaces. Elle aboutit à la tenue en 2018, du 3è forum des lieux intermédiaires et indépendants, aux Ateliers du vent, à Rennes sous l’intitulé « faire commun(S), comment faire ? ». Les lieux intermédiaires s’y déterminent comme communs culturels, spatiaux et transformationnels.</p></br><p>Mais c’est à la faveur du commons camp de Marseille que naît l’idée d’une assemblée des communs, à l’échelle nationale. Les 17, 18 et 19 janvier 2020, à l’initiative de Remix the commons et Artfactories/autres-parts se rassemblent plus de 350 personnes venues tant de Marseille que du reste du monde (Italie, Espagne, Québec, Angleterre, Croatie…).</p></br><p>Les italiens y témoignent de la création toute récente d’une assemblée des communs italienne. En effet, en Italie, le mouvement des beni comuni, après avoir ouvert la voie juridique pour les communs, a vu naître en 2018, une assemblée nationale des communs qui a permis aux différentes expériences menées dans tous le pays de se fédérer et de devenir le creuset d’innovations politiques pour défendre les droits humains et une nouvelle rationalité démocratique.</p></br><p>A l’issue du commons camp se constitue à Marseille un laboratoire d’entraide juridique rassemblant des acteurs, chercheurs et juristes italiens, espagnols et français, dans la perspective de développer les outils et les stratégies juridico-politiques des communs à travers une approche translocale.<br />Entre le Laboratoire d’entraide juridique, Remix the commons, et Art-factories/Autresparts, l’idée d’une assemblée des communs à l’échelle<br />nationale a fait son chemin.</p></br><p>Nous en prenons aujourd’hui l’initiative.</p>Laboratoire d’entraide juridique, Remix the commons, et Art-factories/Autresparts, l’idée d’une assemblée des communs à l’échelle<br />nationale a fait son chemin.</p> <p>Nous en prenons aujourd’hui l’initiative.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><a href="https://aoc.media/opi<p><a href="https://aoc.media/opinion/2021/03/14/de-loccupation-des-lieux-culturels-a-lassemblee-des-communs" target="_blank" rel="noopener">Tribune de Frédéric Sultan et Michel Bauwens publiée par AOC le 14 mars 2021</a></p></br><blockquote><p>L’occupation des théâtres et des lieux culturels depuis le mois de février 2021 n’est pas seulement motivée par l’urgence de sauver une activité en péril économique. C’est aussi la revendication d’un usage de l’espace public, du droit d’expression et de création et de la reconnaissance que la culture est un commun, socle de notre société.</p></blockquote></br><p>Les communs sont plus que l’addition, par ailleurs indispensables, d’initiatives de partage et d’entre-aide et que l’ingénierie juridico-économique qui leur permet de se déployer. Ils sont l’expression d’un large élan de la société pour la démocratie et la participation active qui rencontre les mobilisations féministe, anti-raciste, décolonialiste, et écologiste actuelles, afin que nous prenions soin de la vie et l’épanouissement de chacune et chacun et de l’état la planète Terre.<br /></br>Transformer cet horizon en un nouveau pacte social et écologique ne se fera pas sans la production d’une base culturelle et politique solide, un récit à même de contrer le risque d’une récupération et d’une dilution dans la grande lessiveuse à idées qu’est devenu le capitalisme financiarisé à tendance autoritaire. C’est à relever ce défi que nos organisations travaillent avec acharnement.</p></br><h2>Renouveler l’engagement par les communs</h2></br><p>Les communs recouvrent toutes sortes d’actions qui consistent, pour les personnes concernées, à s’auto-organiser, coopérer et co-produire les gestes de solidarité dont elles ont besoin pour bien vivre et dessiner un avenir meilleur pour les générations futures. Les communs sont le moteur encore largement invisible d’une société solidaire, basée sur la coopération et la mutualisation des ressources. En quelques décennies, la coopération de pair à pair (P2P) a profondément renouvelé les relations entre usagers et producteurs, dans des domaines aussi divers que la recherche, l’éducation, les services, la culture, l’alimentation, la mobilité, la production industrielle ou la santé. La perspective des communs témoigne de la volonté que le partage soit juste.</p></br><p>Les communs sont porteurs d’une alternative politique, et ne sauraient être réduits à leur seule dimension d’ingénierie juridico-économique. Jardins partagés, lieux de fabrication, épiceries solidaires, coopératives d’énergie, encyclopédies libres, … sont autant d’espaces d’engagement que l’on reconnaît comme des communs de par leur destination : combler un besoin socialisé par la coopération plutôt que par la compétition. Mais leurs membres y revendiquent aussi de vivre l’expérience des communs, et de voir reconnue leur valeur dans notre culture. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est parce qu’un travail de fond conduit au sein de collectifs agissants a mis en lumière une nouvelle manière d’agir collectivement, d’agir en-commun, comme commoners.</p></br><p>Tout comme les engagements écologiste, ou féministe par exemples, celui de commoner s’incarne à la fois dans l’exercice d’un rôle pratique dans des dispositifs sociaux singuliers, et dans une orientation de la citoyenneté. L’engagement du ou de la commoner se constitue à partir de ses communautés d’appartenance. Celles-ci le relient à son territoire, à des pratiques sociales ou des modes de vie singuliers, que le droit peine encore souvent à reconnaître. La protection et le soin apportés à ces communautés et aux ressources vitales pour leur renouvellement, et l’auto-organisation participent des pratiques d’émancipation. L’adhésion au projet de société qu’emporte le mouvement des communs se fonde en même temps sur le souci de préserver les domaines de l’inappropriable et empêcher la transformation de l’homme et de la nature en marchandise.</p></br><p>La culture des communs transforme aujourd’hui jusqu’aux mouvements sociaux et politiques, l’éducation populaire et la participation citoyenne. Rien de tel que d’observer les modes d’organisation des militants fondés sur les assemblées ouvertes, la gouvernance collégiale, les élections sans candidats, les outils et les principes de fédération, pour se rendre compte de l’impact des communs dans le domaine politique. Le mouvement néo-municipaliste, couronné de succès dans plusieurs villes européennes ces dernières années, a su s’appuyer sur cette culture politique. Il faudra savoir s’appuyer sur cette expérience pour élargir son horizon d’action sans sous-estimer l’effort d’inventivité que cela représente.</p></br><figure id="attachment_6666" aria-describedby="caption-attachment-6666" style="width: 607px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6666 size-large" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-607x341.jpg" alt="Les communs à l'ère de l'anthropocène - Fish-Bowl animation Bernard Brunet" width="607" height="341" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-607x341.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-342x192.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-768x432.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-1536x864.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-2048x1152.jpg 2048w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-1920x1080.jpg 1920w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /><figcaption id="caption-attachment-6666" class="wp-caption-text">Assemblée des communs – Frédéric Sultan – CC.BC.SA.2021</figcaption></figure></br><h2>Renouveler les alliances</h2></br><p>Face à l’accélération des dynamiques néo-libérales, le mouvement des communs offre un espace pour recomposer des alliances entre les acteurs sociaux. La puissance des communs est de faire savoir, tant par la force de l’expérience vécue, que par les valeurs défendues, que l’action publique ne saurait être le monopole de la puissance publique et l’économie celui du secteur privé. Revendiquer une part d’autonomie dans l’action publique est devenu une urgence à l’heure où l’État est mis au service d’une quasi toute puissante idéologie néo-libérale. La généralisation de la financiarisation, le New public management et la techno-bureaucratisation, dont on a vu se révéler au grand jour les effets dans le domaine de la santé à chaque étape de la crise COVID19, sont à l’œuvre dans toutes les sphères de l’action publique.</p></br><p>Cette revendication est portée de longue date par le mouvement associationniste qui a vécu au cours des dernières décennies une marche forcée vers la marchandisation. Celle-ci est caractérisée par une baisse massive des ressources et une montée en puissance des logiques d’appel d’offre au détriment de celles des subventions, et aujourd’hui l’arrivée des Social Impact Bonds. Ces mécanismes financiers visent à enfermer celles et ceux qui traitent des questions sociales dans la logique du marché capitaliste. Depuis le début des années 2000, RGPP et MAP (Révision Générale des Politiques Publiques et Modernisation de l’action publique) ont transformé les associations en délégataire de service public et créé une dépendance à la fois financière, stratégique et politique aux pouvoirs publics. A cela s’ajoute parfois l’ambivalence d’acteurs, qui ont baigné dans la culture du faire, et sont guidés par un appel à agir et à l’efficacité dans l’action publique, qui à leurs yeux, relègue à l’arrière-plan les conséquences de la privatisation du domaine du social et de l’écologie. Le champ du numérique et bientôt des lieux de l’innovation sociale : tiers lieux, lieux culturels alternatifs, espaces dédiés au social, à l’éducation populaire… etc, secteurs d’activités émergent du P2P et des communs, sont nombreux à passer rapidement d’un projet de transformation de la société à de simples services marchands.</p></br><p>Pour lutter contre ces phénomènes, plusieurs visions se côtoient. L’une consiste à reconquérir des services publics pour les administrer comme des communs, c’est à dire avec une participation plus importante des citoyens. Elle s’appuie sur l’expérience historique de l’État social du siècle passé et défend le renforcement de la représentation des usagers. Elle passe par la réforme de la culture du service public, la transformation des agents et des institutions, et pour certains par l’administration publique des communs. L’expérience montre que les mécanismes de représentation peinent à éviter le risque d’une amplification de l’asymétrie du pouvoir entre l’administration et les usagers, renforcée aujourd’hui par la numérisation des services publics. Cette perspective offre néanmoins une possibilité de partenariats entre les communs et la puissance publique, si cette dernière se dote d’une éthique de la participation citoyenne renouvelée.<br /></br>Une autre vision passe par la mise en place d’espaces d’autonomie à même d’établir des interactions avec les acteurs de la puissance publique et du marché (ou au contraire de s’en isoler) et de transformer leurs règles en faisant émerger d’autres pratiques et d’autres normes. Cette approche remet en cause l’hégémonie des représentants élus sur la production des règles de droit. Dans les communs, les acteurs font la preuve de leur capacité à produire des règles qui montrent leur utilité pour eux-mêmes, mais aussi au bénéfice de la société dans son ensemble. Ils revendiquent la reconnaissance d’une pluralité des sources du droit. Plus généralement, dans cette perspective, les communs revendiquent d’être reconnus comme des acteurs à part entière de la sphère publique plutôt que subordonnés à la puissance publique, et s’organisent sous forme d’assemblées, de collectifs, qui peuvent produire et mettre en œuvre des propositions nouvelles.</p></br><h2>Renouveler notre culture juridique</h2></br><p>Si on veut éviter que les communs ne soient finalement l’objet d’une prédation ou d’instrumentalisation, sinon organisée par les tenants d’un État néolibéral, au moins consentie par des commoners qui en sont largement dépendants, ces configurations emportent avec elles deux conséquences.</p></br><p>D’abord, il s’agit de construire les infrastructures collectives, libres et souveraines des communs à l’opposé de la « start-upisation » de la nation. Cet enjeu se traduit aussi bien dans le domaine des idées que celui d’une ingénierie socio-technique. Théorie de la valeur contributive et du pair-à-pair, reconnaissance de la contribution à l’intérêt général, ne peuvent se résumer à la rémunération des commoners et à la marchandisation de leur activité, mais oblige à imaginer une économie dans laquelle nous sommes tous des commoners en devenir ! Les outils juridiques, les logiciels, les outils sémantiques, les lieux et autres outils de transition ouverts sont les chantiers de recherche et d’expérimentation actuels. De nombreux acteurs y travaillent avec une variété d’approches, qu’il faut préserver afin de nourrir les dimensions épistémologiques, phénoménologiques et politiques des communs.</p></br><p>La souveraineté des communs questionne le droit et appelle une autre culture juridique. Le droit des communs résulte des règles et des gestes de l’engagement mutuel plutôt que des lois nationales et universelles. Pour exister dans la société contemporaine, et pouvoir la transformer, les commoners doivent accepter d’articuler leurs mécanismes juridiques (et leurs souverainetés) avec ceux de la démocratie, qui constitue l’espace où se mesure la compatibilité des communs avec l’intérêt général. Ce que les communs nous disent du droit, c’est qu’il n’est pas réductible à la loi, et que le domaine juridique doit être appréhendé comme un terrain de luttes et de créativité. L’usage créatif du droit consiste à chaque fois que cela est possible, à faire reconnaître les communs comme l’une des formes de mise en œuvre concrète des principes, qui sinon restent trop souvent lettres mortes, des droits civils et sociaux (DESC), de l’égalité, de la fonction sociale de la propriété, des droits à la participation et de la possibilité de voir la gestion des services essentiels attribuée aux travailleurs et usagers en coopération. Cette leçon, nous l’avons apprise de l’expérience du réseau national des biens communs italiens.</p></br><h2>Reconnaissance et politique des communs</h2></br><p>Pour cette lutte créative, nous appelons les commoners et leurs collectifs à se réunir en Assemblée des communs afin de construire des alliances, répondre à leurs besoins par l’auto-organisation et interpeller l’État et les institutions. Rares sont aujourd’hui les politiques en mesure de penser la société avec un autre vocabulaire que celui de la propriété individuelle, qui se décline d’abord en droit d’entreprendre. C’est précisément pour cela qu’il nous faut continuer à élaborer le vocabulaire des communs, à le faire émerger et permettre son appropriation. Sa valeur tient à son lien étroit avec l’action collective, en ce qu’il permet d’en coconstruire le sens. La reconnaissance des communs ne pourra être que le résultat des conditions que les contributeurs et contributrices à ces actions sauront faire valoir ensemble. Il ne s’agit pas seulement de se voir labellisé par un ministère ou une agence de l’État, mais bien d’éprouver et de légitimer les mécanismes juridiques et économiques, les cultures de la solidarité et de la coopération, une éthique et une loyauté dans la politique, qui permettent la préservation et l’expansion des communs.</p></br><p>FS MB 14/03/2021</p>smes juridiques et économiques, les cultures de la solidarité et de la coopération, une éthique et une loyauté dans la politique, qui permettent la préservation et l’expansion des communs.</p> <p>FS MB 14/03/2021</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><iframe loading="lazy" src="//<p><iframe loading="lazy" src="//www.youtube.com/embed/iFGHar3m_rw" width="400" height="225" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Pour Étienne Le Roy, l’anthropologie est la science de l’homme parce que fondamentalement science de l’autre. « J’ai souvent commenté cette observation de Jean-Jacques Rousseau dans son ‘Essai sur l’origine des langues’, que cite Claude Lévi-Strauss: ‘Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi; mais pour étudier l’homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin; il faut d’abord observer les différences pour découvrir les propriétés.’ Au sens de Jean-Jacques Rousseau, découvrir les propriétés, c’est mettre à jour les attributs de l’homme, les critères qui en fondent l’humanité dans leur plus grande généralité. Mais on ne pourra s’empêcher, dans un ouvrage consacré à l’appropriation de la terre et, pour une part, au régime de ‘propriété’ foncière, d’user de l’ambivalence de la dernière phrase (observer les différences pour découvrir les propriétés) et ainsi justifier un point de vue qui use d’un regard sur l’autre pour découvrir le sens que les hommes donnent, généralement mais aussi spécifiquement, au cas par cas, aux rapports de propriété. »</p></br><p>Étienne Le Roy « Le choix d’une démarche anthropologique pour traiter des régimes d’appropriation des terres et des ressources m’a conduit à plusieurs options de méthode et, en particulier, a obligé le lecteur à entrer dans l’étude du droit de propriété par la prise de conscience que cette forme juridique ne fait que traduire procéduralement une représentation du monde, de l’homme et de la nature originale et profondément liée à l’expérience de la modernité en Occident. Pour répondre à la vocation de l’anthropologie de réunir une connaissance valable pour l’ensemble du développement humain, il convenait de traiter analogiquement les autres civilisations et chercher derrière les réponses coutumières ou rituelles les représentations de l’espace qu’elles véhiculaient. »</p></br><p>Dans cette interview réalisée à Paris le 4 mars 2014, Étienne Le Roy, tout en présentant ses travaux sur les régimes d’appropriation foncière synthétisés dans son ouvrage ‘La terre de l’autre », nous introduit au coeur de l’anthropologie du droit francophone qu’il a participé à fondée et éveille notre curiosité de commoner sensible aux mécanismes juridiques et à ce qui les fait advenir dans la société d’interroger autrement, et dans le partage avec d’autres, le monde dans lequel nous vivons.</p></br><p>« L’autre n’est pas un vide à remplir. C’est une plénitude à découvrir. » Christoph Eberhard</p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p><iframe loading="lazy" src="//<p><iframe loading="lazy" src="//www.youtube.com/embed/iFGHar3m_rw" width="400" height="225" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Pour Étienne Le Roy, l’anthropologie est la science de l’homme parce que fondamentalement science de l’autre. « J’ai souvent commenté cette observation de Jean-Jacques Rousseau dans son ‘Essai sur l’origine des langues’, que cite Claude Lévi-Strauss: ‘Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi; mais pour étudier l’homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin; il faut d’abord observer les différences pour découvrir les propriétés.’ Au sens de Jean-Jacques Rousseau, découvrir les propriétés, c’est mettre à jour les attributs de l’homme, les critères qui en fondent l’humanité dans leur plus grande généralité. Mais on ne pourra s’empêcher, dans un ouvrage consacré à l’appropriation de la terre et, pour une part, au régime de ‘propriété’ foncière, d’user de l’ambivalence de la dernière phrase (observer les différences pour découvrir les propriétés) et ainsi justifier un point de vue qui use d’un regard sur l’autre pour découvrir le sens que les hommes donnent, généralement mais aussi spécifiquement, au cas par cas, aux rapports de propriété. »</p></br><p>Étienne Le Roy « Le choix d’une démarche anthropologique pour traiter des régimes d’appropriation des terres et des ressources m’a conduit à plusieurs options de méthode et, en particulier, a obligé le lecteur à entrer dans l’étude du droit de propriété par la prise de conscience que cette forme juridique ne fait que traduire procéduralement une représentation du monde, de l’homme et de la nature originale et profondément liée à l’expérience de la modernité en Occident. Pour répondre à la vocation de l’anthropologie de réunir une connaissance valable pour l’ensemble du développement humain, il convenait de traiter analogiquement les autres civilisations et chercher derrière les réponses coutumières ou rituelles les représentations de l’espace qu’elles véhiculaient. »</p></br><p>Dans cette interview réalisée à Paris le 4 mars 2014, Étienne Le Roy, tout en présentant ses travaux sur les régimes d’appropriation foncière synthétisés dans son ouvrage ‘La terre de l’autre », nous introduit au coeur de l’anthropologie du droit francophone qu’il a participé à fondée et éveille notre curiosité de commoner sensible aux mécanismes juridiques et à ce qui les fait advenir dans la société d’interroger autrement, et dans le partage avec d’autres, le monde dans lequel nous vivons.</p></br><p>« L’autre n’est pas un vide à remplir. C’est une plénitude à découvrir. » Christoph Eberhard</p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p><iframe loading="lazy" title="<p><iframe loading="lazy" title="Sacred Economics with Charles Eisenstein - A Short Film" width="880" height="495" src="https://www.youtube.com/embed/EEZkQv25uEs?start=7&feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Publié le 1er mars 2012</p></br><p>Directed by Ian MacKenzie <a href="http://ianmack.com">http://ianmack.com</a><br /></br>Produced by Velcrow Ripper, Gregg Hill, Ian MacKenzie</p></br><p>Lire le livre <a href="http://sacred-economics.com">http://sacred-economics.com</a></p></br><p>Sous-titrage <a href="http://tinyurl.com/6qm37p9">http://tinyurl.com/6qm37p9</a></p></br><p>Sacred économics retrace l’histoire de l’argent de l’économie du don au capitalisme moderne, révélant comment le système monétaire a contribué à l’aliénation, par la concurrence et la rareté, et par la destruction de la communauté, et la nécessité d’une croissance sans fin.</p></br><p>Aujourd’hui, ces tendances ont atteint leur paroxysme – mais dans le sillage de la crise, on peut trouver de belles occasions de faire la transition vers une façon plus interactive, écologique et durable d’être.</p></br><p>Ce court métrage contient quelques visuels de Occupy Love <a href="http://occupylove.org">http://occupylove.org</a></p></br><p><strong>CREDITS COMPLETS</strong></p></br><p>Directed & Edited by Ian MacKenzie<br /></br>Producers: Ian MacKenzie, Velcrow Ripper, Gregg Hill<br /></br>Cinematography: Velcrow Ripper, Ian MacKenzie<br /></br>Animation: Adam Giangregorio, Brian Duffy<br /></br>Music: Chris Zabriskie<br /></br>Additional footage: Steven Simonetti, Pond 5, Youtube<br /></br>Stills: Kris Krug, NASA<br /></br>Special thanks: Charles Eisenstein, Stella Osorojos, Hart Traveller, Clara Roberts-Oss, Line 21 Media</p> Chris Zabriskie<br /> Additional footage: Steven Simonetti, Pond 5, Youtube<br /> Stills: Kris Krug, NASA<br /> Special thanks: Charles Eisenstein, Stella Osorojos, Hart Traveller, Clara Roberts-Oss, Line 21 Media</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><span id="result_box" class=""<p><span id="result_box" class="" lang="en"><span class="hps">The</span> <span class="hps">world needs</span> <span class="hps">ideas for a better</span> <span class="hps">and sustainable future</span>, <span class="hps">but the ideas</span> <span class="hps">are not enough.</span> <span class="hps">The</span> <span class="hps">Futureperfect</span> <span class="hps">platform is</span> <span class="hps">a virtual</span> <span class="hps">encyclopedia</span> <span class="hps">of</span> <span class="hps">people</span> <span class="hps">taking</span> <span class="hps">initiatives</span><span class="">, organizations</span> <span class="hps">and businesses</span> <span class="hps">who</span> <span class="hps">move from</span> <span class="hps">thinking</span> <span class="hps">to action.</span> Sharing these<span class="hps"> stories</span> <span class="hps">aims to</span> <span class="hps">inform about</span> <span class="hps">alternative lifestyles</span> <span class="hps">and</span> <span class="hps">to</span> <span class="hps">encourage</span> <span class="hps">civic engagement</span>.</span></p></br><p><span class="hps">The</span> <span class="hps">French</span> <span class="hps">partners of</span> <span class="hps">Futureperfect</span>, the <span class="hps">German</span> <span class="hps">team of FUTURZWEI</span>, activists <span class="hps">and all</span> <span class="hps">interested public</span> <span class="hps">will meet to</span> <span class="hps">discuss</span> <span class="hps">the role of media</span> <span class="hps">in the developpement of</span> <span class="hps">social economy</span> <span class="hps">practices and</span> <span class="hps">sustainable lifestyles</span>.</p></br><div class="row"></br><div class="span12 nurText"></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-4335 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg" alt="futureperfect_visuel_web debzt 8 octobre 2015" width="337" height="803" /></a></p></br><p><span class="hps">Debate</span> <span class="hps">part of la Semaine des cultures étrangères</span> <span class="hps">held by the</span> <span class="hps">FICEP</span> <span class="hps">and</span> <span class="hps">in cooperation with the<a href="http://tempsdescommuns.org"> Festival Temps des communs</a></span>.</p></br><ul></br><li><strong>Barnabé Binctin</strong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li></br><li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li></br><li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>and<strong> Hélène Legay</strong>,</i> <i>SideWays</i></li></br><li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i><i>On passe à l’acte</i></li></br></ul></br><p>Moderated by <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI and <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p></br></div></br><div class="span12 nurText"> Goethe-Institut Paris</div></br><aside class="span6 artikelspalte nurText"></br><div class="teaserBox"></br><p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /></br>75116 Paris</p></br></div></br><p>Langage : En français et en allemand<br /></br>Free entry, registration : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p></br></aside></br></div>ong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li> <li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li> <li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>and<strong> Hélène Legay</strong>,</i> <i>SideWays</i></li> <li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i><i>On passe à l’acte</i></li> </ul> <p>Moderated by <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI and <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p> </div> <div class="span12 nurText"> Goethe-Institut Paris</div> <aside class="span6 artikelspalte nurText"> <div class="teaserBox"> <p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /> 75116 Paris</p> </div> <p>Langage : En français et en allemand<br /> Free entry, registration : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p> </aside> </div>)
  • Chargement/Site 2  + (<p><strong>Le 21 mars de 17:00<p><strong>Le 21 mars de 17:00 à 20:00, Venez, REMIXER LES BIENS COMMUNS, à la Fondation Charles Léopold Mayer, (38 rue Saint-Sabin – Paris). </strong></p></br><p>Le 21 mars, profitant d’une session de travail du réseau en France, nous vous proposons un moment de dialogue convivial et de partage des initiatives culturelles et médiatiques sur les biens communs avec <a href="http://www.communautique.qc.ca/">Communautique</a>, Le <a href="http://www.forumalternatives.org/">Forum Marocain des Alternatives Solidaires</a>, <a href="http://www.ker-thiossane.org/">Ker Thiossane,</a> le <a href="http://www.lartes-ifan.gouv.sn/">LARTES</a> et <a href="http://vecam.org">VECAM</a>,.</p></br><p>Nous vous invitons à partager vos initiatives au même titre que celles du réseau Remix the Commons : la mosaïque et les chapitres de la collection multimédia, et de ses membres : les Petits déjeuners en-communs, À l’école des communs à Montréal, la Réparation Communautaire pour la transition dans la justice au Maroc, Afropixel, festival d’arts numériques sur les biens communs, les Chartes de gouvernance démocratique au Sénégal…</p></br><p>Nous vous proposerons également de participer à la préparation d’une démarche de curation des médias sur les thèmes de la conférence : <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">ECONOMICS AND THE COMMON(S): FROM SEED FORM TO CORE PARADIGM</a>, qui se déroule à Berlin du 22 au 24 mai.</p></br><p>Enfin, de 19:00 à 20:00, nous vous proposerons de profiter de la présence de membres du réseau francophone des biens communs venus de Montréal, Dakar et Rabat pour faire un tour d’horizon des initiatives en cours et un point sur le fonctionnement collectif.</p></br><p>Merci de confirmer votre participation en vous inscrivant sur le <a href="http://framadate.org/4jhn4ulkq7okavf9 ">sondage Framadate</a>.</p> <p>Merci de confirmer votre participation en vous inscrivant sur le <a href="http://framadate.org/4jhn4ulkq7okavf9 ">sondage Framadate</a>.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><strong>Le 21 mars de 17:00<p><strong>Le 21 mars de 17:00 à 20:00, Venez, REMIXER LES BIENS COMMUNS, à la Fondation Charles Léopold Mayer, (38 rue Saint-Sabin – Paris). </strong></p></br><p>Le 21 mars, profitant d’une session de travail du réseau en France, nous vous proposons un moment de dialogue convivial et de partage des initiatives culturelles et médiatiques sur les biens communs avec <a href="http://www.communautique.qc.ca/">Communautique</a>, Le <a href="http://www.forumalternatives.org/">Forum Marocain des Alternatives Solidaires</a>, <a href="http://www.ker-thiossane.org/">Ker Thiossane,</a> le <a href="http://www.lartes-ifan.gouv.sn/">LARTES</a> et <a href="http://vecam.org">VECAM</a>,.</p></br><p>Nous vous invitons à partager vos initiatives au même titre que celles du réseau Remix the Commons : la mosaïque et les chapitres de la collection multimédia, et de ses membres : les Petits déjeuners en-communs, À l’école des communs à Montréal, la Réparation Communautaire pour la transition dans la justice au Maroc, Afropixel, festival d’arts numériques sur les biens communs, les Chartes de gouvernance démocratique au Sénégal…</p></br><p>Nous vous proposerons également de participer à la préparation d’une démarche de curation des médias sur les thèmes de la conférence : <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">ECONOMICS AND THE COMMON(S): FROM SEED FORM TO CORE PARADIGM</a>, qui se déroule à Berlin du 22 au 24 mai.</p></br><p>Enfin, de 19:00 à 20:00, nous vous proposerons de profiter de la présence de membres du réseau francophone des biens communs venus de Montréal, Dakar et Rabat pour faire un tour d’horizon des initiatives en cours et un point sur le fonctionnement collectif.</p></br><p>Merci de confirmer votre participation en vous inscrivant sur le <a href="http://framadate.org/4jhn4ulkq7okavf9 ">sondage Framadate</a>.</p> <p>Merci de confirmer votre participation en vous inscrivant sur le <a href="http://framadate.org/4jhn4ulkq7okavf9 ">sondage Framadate</a>.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Appel à contributions</p> &<p>Appel à contributions</p></br><p><a title="Auteur inconnuUnknown author, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Silke_Helfrich,_Autorin,_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg"><img decoding="async" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fd/Silke_Helfrich%2C_Autorin%2C_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg/1024px-Silke_Helfrich%2C_Autorin%2C_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg" alt="Silke Helfrich, Autorin, Forscherin und Aktivistin zu Gemeingütern und Commons" width="1024" /></a><br /></br>Silke Helfrich est décédée le matin du 10 novembre 2021dans un accident de montagne au Liechtenstein, alors qu’elle participait à une rencontre dans les Alpes. Elle a été la leader incontestée du mouvement des communs depuis 2009 lorsqu’elle a initié l’une des premières rencontres internationales sur les communs à Crotorf en Allemagne. Celle-ci a permis la rencontre de chercheur·se·s de nombreuses disciplines et de militant·e·s des communs, contribuant à faire advenir une nouvelle culture politique basée sur l’expérience à la fois ancestrale et moderne des communs.</p></br><blockquote><p>les communs sortent de la sphère de l’économie pour devenir un vocabulaire de l’action collective orientée vers la transition.</p></blockquote></br><p>Crottorf 2009, c’est à l’occasion de ce séminaire, qui rassemble un panel idéal d’universitaires et de militant·e·s des communs, que sera publié le <a href="http://1https://www2.world-governance.org/IMG/pdf_009._Bollier_Crottorf_-_The_Future_of_the_Commons.pdf)">Manifeste The Future of the Commons</a> et imaginées les deux conférences internationales sur les communs qui seront organisées à Berlin au siège de la Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013. Chacune d’elles rassemble près de 300 militant·e·s, universitaires, activistes et personnalités politiques venus du monde entier. Ensemble, elles marqueront un tournant pour le mouvement des communs, qui va s’épanouir, touchants tous les domaines de la vie personnelle et sociale, culturelle, économique, morale et politique, de la connaissance et du vivant. Ces conférences inscrivent les communs au coeur du projet de transition socio-écologique.</p></br><p>Pour Silke Helfrich, l’intention du mouvement des communs, qui se cristallisent au cours de ces rencontres, ne se limite pas simplement à étudier les biens communs en tant que ressources économiques ou nouvelle forme de propriétés. Elle vise à développer les communs comme un nouveau paradigme, une vision du monde qui pourrait servir à transformer profondément le système capitaliste. C’est une démarche qui s’attache à créer les conditions pour revisiter la nature même de la politique, de la culture, du droit, de l’éthique et des conceptions modernes de la vie elle-même.</p></br><p>L’impulsion donnée par le travail d’animation de Silke Helfrich touche un panel très large et varié de militant·e·s et de chercheur·se·s tels que Massimo De Angelis, Stefan Meretz, Peter Linebaugh, Silvia Federici, George Caffentzis, Michel Bauwens, Wolfgang Sachs, etc. Cette variété concerne autant les disciplines de recherche que les champs et les contextes d’actions et d’engagement qui balaient l’ensemble du spectre des sciences sociales et sciences du vivant et des mouvements sociaux mondiaux. Forte de cette dynamique, Silke Helfrich et, avec elle, les militants du mouvement des communs développent des actions qui visent à approfondir la connaissance des communs au service de la transition sociale et économique.</p></br><p>Dans le même temps, avec David Bollier et Michael Bauwens, Silke Helfrich fonde le Commons Strategies Group (CSG). (Michel Bauwens quitte le CSG en 2018), un espace de recherche et d’appel à mobilisation pour les communs à même de développer et faire circuler le discours sur les communs. Trois livres naîtront de cette collaboration. C’est d’abord les anthologies «The Wealth of the Commons » (2012) et « Patterns of Commoning » (2015). Ces ouvrages collectifs mettent en lumière les caractères des communs dans une perspective holistique et transdisciplinaire. Ces deux anthologies ont permis de présenter la diversité des communs contemporains afin de montrer qu’ils ne sont ni une relique de l’époque médiévale, ni une forme économique archaïque persistante dans le Sud global. Les communs qui y sont décrits apparaîssent comme un ensemble tout à fait contemporain et robuste d’alternatives au système marché/État.</p></br><blockquote><p>la notion de commoning comme une dimension vivante des processus d’engagement collectif</p></blockquote></br><p>Ces livres contribuent à faire connaître la notion de commoning comme une dimension vivante des processus d’engagement collectif. Cette notion va progressivement faire évoluer le discours sur les communs, passant d’une approche souvent naturaliste, principalement économique, à un processus social, culturel et politique qui croise et se nourrit des savoirs situés des acteurs et la revendication des droits sociaux, culturels et économiques portée par les mouvements sociaux (paysans, numérique, droit à la ville, féminisme, décolonial, décroissance, l’économie sociale, etc.). L’impact de ce travail est difficile de mesurer notamment du fait que le mouvement des communs ne s’est pas structuré autour d’un plaidoyer politique unifié, mais comme une culture politique renouvelée.</p></br><p>Le troisième ouvrage, « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » (2019) est une démarche ambitieuse de conceptualisation des communs en tant que système social. Il développe une synthèse théorique qui permet de décrire plus précisément la diversité empirique des communs. Inspiré par les travaux de Christopher Alexander sur le langage des formes et modèles d’action (« pattern language »), les auteurs de cet ouvrage, David Bollier et Silke Helfrich cherchent à expliquer les communs comme une forme sociale intemporelle qui échappe à l’ontologie de l’individualisme et de l’économie de marché moderne. Silke Helfrich et David Bollier rendent possible une lecture des communs comme réalités (en Italie, les militants juristes parlent de réalités sociales) qui ne peuvent être exprimées par l’épistémologie des droits de propriété ou par la « rationalité » du marché et de l’individualisme. Pour se faire, ils développent la « Triade de la mise en commun » et la notion de « propriété relationnelle », et décrivent de manière fine et détaillé un ensemble de modèles de l’action en commun : les patterns de commoning, dont ils établissent une première liste.</p></br><blockquote><p>développer les études pratiques sur les patterns de commoning avec les acteurs des mouvements sociaux dans différents pays</p></blockquote></br><p>Silke Helfrich poursuivra ce travail après la publication « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » avec la volonté de le diffuser le plus largement possible auprès des acteurs engagés dans la transition sociale et environnementale. Pour cela, polyglotte, elle s’est engagée dans la traduction en plusieurs langues (allemande, espagnol, grecque, français) de l’ouvrage. Elle a aussi commencer à développer les études pratiques sur les patterns de commoning avec les acteurs des mouvements sociaux dans différents pays et contextes linguistiques afin d’affiner et enrichir le corpus initial.</p></br><p>En France, la traduction de « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » est engagée. La publication est prévue pour l’automne 2022 par les Éditions ECLM. À l’occasion de cette traduction, un chantier de traduction-adaptation autour des patterns de commoning s’est aussi engagé. Celui-ci vise à explorer les formulations possibles en français des nouveaux concepts et modèles proposés dans l’ouvrage et à enrichir le corpus d’illustration des patterns déjà identifiés dans l’ouvrage puis dans les travaux de recherche menés dans divers pays. Ces travaux sont déjà mobilisés par exemple par les démarches d’École des communs, qui visent à instituer des réseaux de partage de connaissance dans des domaines comme l’alimentation ou la gouvernance, (Paris, Montreuil Toulouse, Marseille , … etc). Free, Fair and Alive aide à structurer un vocabulaire et une grammaire de l’action collective basée sur la matrice des communs, c’est à dire qui ne se définit plus à partir de la dichotomie public/privé, individuel/collectif, mais dans une approche holistique. Enfin, ces démarches invitent à revisiter la relation des communs et des commoners avec la recherche.</p></br><p>C’est pourquoi nous proposons de rendre un hommage à Silke Helfrich en permettant le partage et la poursuite de ses travaux. D’une part, il est important de rendre visible et accessible l’héritage laissé par Silke au mouvement des communs, d’autre part il est indispensable de créer les conditions de la poursuite de son travail par celles et ceux qui le souhaitent.</p></br><p>Si vous souhaitez contribuer à cette démarche, faites vous connaître en envoyant un message à info@remixthecommons.org</p>er les conditions de la poursuite de son travail par celles et ceux qui le souhaitent.</p> <p>Si vous souhaitez contribuer à cette démarche, faites vous connaître en envoyant un message à info@remixthecommons.org</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Appel à idées !</p> <p&g<p>Appel à idées !</p></br><p>Soumettez une idée qui encourage l’Europe en laquelle nous croyons : une Europe fondée sur la solidarité et l’ouverture, façonné et nourrie par le peuple.</p></br><p>Nous vivons et travaillons dans un environnement de plus en plus complexe. À travers l’Europe et ses pays voisins, un nombre croissant de personnes sont confrontées quotidiennement à la discrimination et à l’exclusion, que ce soit sur un plan économique, politique ou culturel. </p></br><p>Un tel phénomène a pour conséquence une fragmentation croissante des sociétés, une montée de l’extrémisme et une division toujours plus grande entre les peuples, mais aussi entres les individus et les institutions qui les gouvernent.</p></br><p>Les mouvements migratoires, la méfiance envers les institutions traditionnelles et l’écart grandissant entre l’idée d’une Europe démocratique et la réalité d’un continent divisé sont parmi les plus grands défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. </p></br><p>Ces défis ne sont pas nouveaux, mais ils ont atteint un degré qui affecte directement les systèmes et les politiques existantes, tant au niveau national qu’au niveau européen.<br /></br>La troisième édition de l’Idea Camp portée par l’European Cultural Foundation (ECF) et intitulée « Communautés en mouvement », s’attachera à mettre en lumière les mouvements de résistance qui s’attachent à contrer des pratiques anti-démocratiques. </p></br><p>Organisé en collaboration avec Platoniq, l’Idea Camp aura lieu du 1er au 3 Mars 2017 en Espagne et réunira 50 participants dont les idées novatrices démontrent la ferme volonté d’encourager l’imagination politique, favoriser la construction de liens et contribuer au développement d’une société fondée sur le principe de justice sociale. Basé sur des valeurs de partage, d’inclusion et d’ouverture, l’Idea Camp offre aux participants une occasion unique de rencontrer des pairs venus de toute l’Europe et de ses pays voisins, dont les pratiques sont porteuses devisions différentes.<br /></br>Suite à l’appel à idées, 50 participants sont sélectionnés sur critères. ECF couvrira, pour la durée de l’Idea Camp, les frais de déplacement et de séjour en Espagne d’un représentant pour chaque idée.<br /></br>Après l’Idea Camp, les participants seront invités à soumettre une proposition concrète de recherche ou d’implémentation de leur idée. 25 propositions seront retenues et recevront une bourse de recherche et développement d’un montant maximum de 10.000 €. </p></br><p>Initié en 2014, l’Idea Camp est organisé dans le cadre de « Connected Action for the Commons », un programme d’action et de recherche développé par ECF en collaboration avec six organisation culturelles implantées dans toute l’Europe: Culture 2 Commons (Croatie), Les Têtes de l’Art (France), KrytykaPolityczna (Pologne), Oberliht (Moldavie), Platoniq – Goteo (Espagne) et Subtopia (Suède).</p></br><p>Pour soumettre votre idée, remplissez le formulaire en ligne suivant : http://www.culturalfoundation.eu/idea-camp-call/</p>ivant : http://www.culturalfoundation.eu/idea-camp-call/</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>At the last meeting of the Franco<p>At the last meeting of the Francophone network for the commons, popular education approaches have been discussed several times. Working groups should be set up to pursue this logic, one in particular, around the idea of school or university common folk. This article is a contribution to the debate and a proposal to organize a large meeting of the actors involved in different practices of learning the commons with a political perspective. The article is in French only. You can also find a list of refences of actions at the end. </p></br><p>Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’<a href="http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia">école des Communs de Barcelone</a>, <a href="http://www.schoolofcommoning.com">celle de Londres</a>, ou l’<a href="http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite">université d’été</a> qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « <a href="http://bit.ly/1kPbTFK">A l’école des communs</a> » s’est déroulée à la fin de l’année 2012. </p></br><p>Ces initiatives prennent différentes formes. Certaines sont permanentes alors que d’autres sont des temps de rencontres ponctuels. Certaines allient auto formation et transmission de savoirs dans une perspective d’éducation populaire, d’autres veulent d ’emblée s’inscrire dans des cursus académiques. Pour les unes, une école des communs se doit d’être nomade et proactive dans son environnement socio politique. Pour les autres elles doivent plutôt s’ancrer dans les institutions d’enseignement. La place et les rôles respectifs du présentiel et du virtuel peuvent varier. </p></br><p>Les pédagogies appliquées sont plus ou moins ouvertes. Elles vont de la conférence, au format somme toute assez traditionnel (Londres), à un travail de construction de coalition locale d’activistes et de chercheurs (Barcelone ou Montréal).<br /></br>Finalement, une discussion sur la nature de ce que devrait être la pédagogie à l’ère des communs (peeragogie) s’est déroulée ces dernières semaines sur le forum de discussion Commoning (en anglais).</p></br><p>Ces initiatives incluent dans leurs objectifs de produire des documents de référence tels que par exemple les <a href="http://bit.ly/LtK064">interviews conférences de James Quilligan</a>, les interviews de <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Michel Bauwens</a> et <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Lionel Maurel</a> pour A l’école de communs ou la transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » par le groupe allemand (qui sera ensuite <a href="http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/">traduit en français par Savoircom1</a>). </p></br><p>La <a href="http://p2pfoundation.net/ECC2013">conférence de Berlin</a> de mai 2013 a été l’occasion de mutualiser ces expériences au cours de deux « side events » axés sur la « <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013">Culture et Communication des Communs </a>» et sur l’« <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013">Éducation des Communs</a> ». Une réflexion collective sur <a href="http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/">les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs</a> a été initiée à cette occasion. Dans ce contexte, une démarche ouverte d’éducation aux communs pour et par une coalition francophone pourrait enrichir l’offre existante et démultiplier sa puissance de transformation sociale et politique en systématisant ces démarches.</p></br><p>L’un des premiers enjeux que rencontre une démarche d’éducation populaire autour des communs aujourd’hui est certainement lié à l’étude et la stabilisation des catégories de définition des communs et du vocabulaire des communs. Elaborer des catégories des communs plus opérationnelles faciliterait la mise en réseau des commoneurs et la dissémination du paradigme des communs dans la société. Des initiatives existent sur ce terrain qu’il faut regarder de près et renforcer. <a href="http://movecommons.org">Move Commons</a> est une des plus avancées. Le site web propose d’attribuer un label à un projet selon des critères correspondant à la nature des communs (4 types) au mode de gouvernance de l’organisation ou de l’initiative concernée. Le formulaire permet alors de produire un badge, à la manière des licences Creative Commons qui pourra être inclus dans la page web du projet. Move Commons s’est développé dans l’écosystème des communs espagnols formé par le Medialab Prado et l’association Communes. Aujourd’hui, Bastien Guerry, l’un des initiateurs de Move commons, développe une deuxième version du site qui s’affranchit des catégories pour privilégier la qualification des initiatives sous la forme de tags. A travers la question des labels des communs, Move Commons interroge la possibilité et la pertinence de certification des pratiques et des communautés.</p></br><p>Le collectif Remix The Commons, composé de 5 organisations francophones (en France, au Maroc, au Sénégal, au Québec), s’attache à définir des catégories qui cette fois s’appliquent à des documents. Remix The Commons invite à documenter les pratiques et les enjeux des biens communs. Entre 2010 et 2013, le collectif Remix The Commons a notamment collecté auprès de commoneurs du monde entier, chercheurs ou activistes, leurs <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs/">définitions des biens communs</a> sous la forme de brèves capsules vidéos. Ces documents (et d’autres, actuellement le site en référence environ 260), sont classés en fonction d’une part des domaines d’action ou ressources mises en biens communs : l’eau, la connaissance, les infrastructures, …etc, et d’autre part, en fonction de l’agenda des luttes propres aux communautés et aux acteurs : le droit d’accès à l’eau potable, le libre accès à la connaissance, la neutralité des infrastructures telles que Internet, …etc. Le catalogue (et donc les catégories) de Remix The Commons est considéré comme une contribution (un commun) au mouvement des communs. Le principal artefact de ce catalogue est le <a href="http://remixthecommons.org">site web</a>.</p></br><p>Les vocabulaires (jeux de catégories) qui émergent de ces initiatives ne gagneraient-ils pas à être explicités collectivement afin de nourrir la culture commune des communs ? On a pu voir à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs">projet Biens Communs de Wikipédia</a> qu’il y a un vide à combler. Certaines définitions manquent lorsque d’autres sont tronquées ou le reflet d’un point de vue qui ne tient pas compte de la perspective des communs.</p></br><p>L’idée de glossaire des communs a fait l’objet des premières expérimentations autour de Ville en Biens Communs avec le <a href="http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/">groupe Encyclopétrie</a>. En partant de groupes de mots identifiés à la fois par Remix The Commons et dans le manifeste de Savoircom1, un dispositif de visualisation interactif a été expérimenté. Ce projet a le mérite d’ouvrir la réflexion sur l’objet lexique des communs et sur les conditions de production et d’interconnexion de glossaires des groupes, réseaux de commoneurs.</p></br><p>Mais en plus de la création / amélioration des définitions dans l’encyclopédie, il serait utile de mettre à contribution les outils de web sémantique tels que ceux développés sous le leadership de Wikimedia, pour définir et stabiliser des catégories qui seraient ainsi plus facilement partageables. Le partage de ces catégories permettraient de rendre interopérables certains projets, comme ceux cités, et probablement d’autres que nous n’identifions pas encore.</p></br><p>Un deuxième enjeu est certainement de mieux articuler transformations sociales et politiques.</p></br><p>A différentes échelles, locale, régionale, nationale (pour ne prendre que celles-là) des collectifs se saisissent de problématiques plus ou moins spécifiques, telles que l’alimentation, le transport, la santé, l’environnement, l’information et l’éducation, l’espace public, le travail, l’énergie et l’environnement, l’eau, … pour agir très concrètement sur le terrain. Dans bien des domaines, la capacité de ces initiatives à peser de manière significative aux moments et dans les espaces décisionnels, est restreinte et doit être développée. Il est évident que certains de ces champs sont aujourd’hui beaucoup mieux lotis que d’autres. La connaissance, l’informatique libre ou Internet par exemple sont défendus par des groupes qui ont su constituer une force de frappe auprès de la puissance publique et développer des dispositifs de création ou de protection des communs à grande échelle. Les causes liées aux communs ne se limitent pas aux domaines reconnus, et, même si tout n’est pas acquis sur ces terrains, loin s’en faut, accompagner le « passage à l’échelle » du politique dans d’autres domaines devrait faire partie des objectifs de la coalition des biens communs. L’expérience de ces mouvements plus influents montre qu’il sont d’autant plus puissants dans cette sphère, qu’ils savent rassembler des militants et développer des outils de coordination et réunir des compétences spécifiques ,notamment juridiques, à leur domaine d’action..</p></br><p>La mobilisation dépend en grande partie de la diffusion de la notion de communs dans la société. Dans une perspective d’éducation populaire, les modes de diffusion passent par une élaboration collective par les habitants des problématiques qu’ils partagent et sur lesquelles ils s’engagent (ou pas) dans la consolidation de liens sociaux ou symboliques qui fondent les communautés.</p></br><p>Les MOOC, sont une piste régulièrement invoquée, pour contribuer à la diffusion de la notion de communs. Ils pourraient faire l’objet de coopérations entre des acteurs de la formation issus de l’univers académique et du monde associatif qui se sont dédiés à la formation professionnelle. Le <a href="http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/">Master recherche Infocom</a> de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau et <a href="http://animacoop.net/">Animacoop</a> formation professionnelle à la coopération mise en place par Outils réseaux http://outils-reseaux.org/ et la ville de Brest, pourraient conduire ce type de démarche. La chaire dédiée aux communs, soutenue par le Crédit Coopératif, le CNAM, l’IAP organisateur d’une table ronde sur Web, associations et communs, et bien d’autres acteurs issus du secteur de la formation sont mobilisables.</p></br><p>Sous différentes formes, l’analyse de terrain, l’étude de cas, les recherches actions, des dispositifs qui sont conduits avec les personnes concernées, cette fois dans le but de peser sur la situation concrète, contribuent à (et s’appuient sur) l’élargissement des mobilisations. La <a href="http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun">fabrique du commun</a> du groupe Kom.post détourne le format habituel de la conférence pour créé un espace de partage des savoirs liés à une problématique partagée.<br /></br>Au Sénégal, les <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/">petits déjeuners des communs</a> organisent la rencontre des habitants et des artistes autour de problématiques inscrites dans l’espace local. La production des fiches d’expérience en vue de préparer de la <a href="http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html">rencontre de Guérande</a> organisée par L’Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) est un autre exemple de ces pratiques. Un travail de recherche action en cours d’élaboration au Sénégal à travers le projet <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique">Communs en Afrique</a> se situe dans une perspective très proche. Il vise à définir des processus participatifs et expérimentaux pour documenter la problématique des communs en lien avec les défis auxquels fait face le continent : l’alimentation, le transport, la Santé, l’environnement, l’information, l’éducation, et observer des processus de Biens Communs en Afrique.</p></br><p>Ce dernier projet fait appel à des <a href="https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">démarches de cartographie des communs</a> que nous avons commencé à explorer en nous appuyant sur <a href=" http://remixthecommons.infini.fr/">Chimère</a>, une application qui permet de classer et documenter des points d’intérêt sur un territoire. La cartographie participative permet non seulement la recension et la visualisation de ressources (éventuellement mises en communs), mais s’offre aussi comme un support de médiation au sein de la communauté sur les racines et le devenir des biens communs et pour la résolution des problématiques auxquelles elle fait face. Les démarches de cartographie sont déjà largement répandues pour outiller des groupes sociaux qui ont le désir de prendre en main leur destinée. On peut voir les actions qui font référence en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud, en Guinée, en associant la production de carte et le processus délibératif des communautés. Les formes de production collectives des cartes ont été renouvelées par l’avènement d’Open Street Map, puis par le développement des pratiques de visualisation et d’ouverture des données (Open data). La production par les collectifs de leur propres représentations, leur permet de redessiner les enjeux et leur stratégies à partir de leur propre vision, comme le montre clairement les expériences de cartographie radicale depuis plusieurs décennies (Nicolas Lambert <a href="http://neocarto.hypotheses.org/15">cartographie radicale</a>. Les initiatives lancées par <a href="https://www.academia.edu/3886909/Mapping_the_Urban_Commons._A_new_representation_system_for_cities_through_the_lenses_of_the_commons">hackitectura</a> de cartographies des communs des Villes d’Athènes et Istambul et en cours actuellement à Rio en sont un exemple remarquable. En outre, partager les classifications des communs, comme évoquées précédemment, permettrait de développer des démarches de recherche actions conjointes.</p></br><p>Cet embryon d’inventaire d’initiatives autour des définitions et de l’appropriation de la notion de communs ou de biens communs, est très bref. De toute évidence, il mériterait d’être étoffé. Aussi, n’hésitez pas à partager vos expériences et vos idées pour y contribuer.</p></br><p>Nous pourrions imaginer de faire se rencontrer et échanger les personnes intéressées par ces initiatives afin de favoriser l’émergence de collaborations. Nous y sommes intéressés. Cela pourrait être un des volets d’une rencontre, école des communs, ou quelque soit sont titre, qui pourrait se dérouler en 2014. L’expérience d’école des communs de Barcelone suit cette ligne. Dans une interview, <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona">Mayo Fuster</a> décrit le mode de fonctionnement de l’école des communs de Barcelone comme un espace de rencontre et de fécondation des projets. Chaque rencontre se déroule dans un espace correspondant à la problématique abordée. C’est une manière ouverte de faire réseau et coalition. De telles rencontres contribueraient à créer les conditions de la production de discours savants et politiques sur les communs à partir des causes et des pratiques que nous défendons.</p></br><p>Frédéric Sultan et Alain Ambrosi.</p></br><p>Références :</p></br><p>Ecole des Communs de Barcelone (http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia)<br /></br>Ecole des Communs de Londres (www.schoolofcommoning.com),<br /></br>Université d’été en Allemagne http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite.<br /></br>A l’école des communs Montréal http://bit.ly/1kPbTFK.<br /></br>University of the Commons San Francisco https://vimeo.com/65627856<br /></br>Interviews conférences de James Quilligan http://bit.ly/LtK064<br /></br>Conversations avec Michel Bauwens Lionel Maurel pour A l’école de communs https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs et https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs<br /></br>Transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » traduit en français par Savoircom1 http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/<br /></br>Conférence de Berlin de mai 2013 http://p2pfoundation.net/ECC2013<br /></br>Side event Culture et Communication des Communs: http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013<br /></br>Side event Éducation des Communs. » (http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013<br /></br>Réflexion collective sur les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/<br /></br>Move Commons (http://movecommons.org)<br /></br>Définitions des biens communs : https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs<br /></br>Catalogue Remix The Commons : http://remixthecommons.org<br /></br>Projet Biens Communs de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs<br /></br>Glossaire des communs : http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/.<br /></br>Master recherche Infocom de l’université Paris Ouest (Louise Merzeau) http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/<br /></br>Outils réseaux http://outils-reseaux.org/<br /></br>Animacoop : http://animacoop.net/<br /></br>La fabrique du commun http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun<br /></br>les petits déjeuners des communs (https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Expérience de cartographies / Remix The Commons : https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/<br /></br>Chimère : http://remixthecommons.infini.fr<br /></br>Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) à l’occasion de la rencontre de Guérande http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Interview Mayo Fuster : https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona</li>ela-de-los-comunes-de-barcelona</li>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>At the last meeting of the Franco<p>At the last meeting of the Francophone network for the commons, popular education approaches have been discussed several times. Working groups should be set up to pursue this logic, one in particular, around the idea of school or university common folk. This article is a contribution to the debate and a proposal to organize a large meeting of the actors involved in different practices of learning the commons with a political perspective. The article is in French only. You can also find a list of refences of actions at the end. </p></br><p>Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’<a href="http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia">école des Communs de Barcelone</a>, <a href="http://www.schoolofcommoning.com">celle de Londres</a>, ou l’<a href="http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite">université d’été</a> qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « <a href="http://bit.ly/1kPbTFK">A l’école des communs</a> » s’est déroulée à la fin de l’année 2012. </p></br><p>Ces initiatives prennent différentes formes. Certaines sont permanentes alors que d’autres sont des temps de rencontres ponctuels. Certaines allient auto formation et transmission de savoirs dans une perspective d’éducation populaire, d’autres veulent d ’emblée s’inscrire dans des cursus académiques. Pour les unes, une école des communs se doit d’être nomade et proactive dans son environnement socio politique. Pour les autres elles doivent plutôt s’ancrer dans les institutions d’enseignement. La place et les rôles respectifs du présentiel et du virtuel peuvent varier. </p></br><p>Les pédagogies appliquées sont plus ou moins ouvertes. Elles vont de la conférence, au format somme toute assez traditionnel (Londres), à un travail de construction de coalition locale d’activistes et de chercheurs (Barcelone ou Montréal).<br /></br>Finalement, une discussion sur la nature de ce que devrait être la pédagogie à l’ère des communs (peeragogie) s’est déroulée ces dernières semaines sur le forum de discussion Commoning (en anglais).</p></br><p>Ces initiatives incluent dans leurs objectifs de produire des documents de référence tels que par exemple les <a href="http://bit.ly/LtK064">interviews conférences de James Quilligan</a>, les interviews de <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Michel Bauwens</a> et <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Lionel Maurel</a> pour A l’école de communs ou la transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » par le groupe allemand (qui sera ensuite <a href="http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/">traduit en français par Savoircom1</a>). </p></br><p>La <a href="http://p2pfoundation.net/ECC2013">conférence de Berlin</a> de mai 2013 a été l’occasion de mutualiser ces expériences au cours de deux « side events » axés sur la « <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013">Culture et Communication des Communs </a>» et sur l’« <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013">Éducation des Communs</a> ». Une réflexion collective sur <a href="http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/">les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs</a> a été initiée à cette occasion. Dans ce contexte, une démarche ouverte d’éducation aux communs pour et par une coalition francophone pourrait enrichir l’offre existante et démultiplier sa puissance de transformation sociale et politique en systématisant ces démarches.</p></br><p>L’un des premiers enjeux que rencontre une démarche d’éducation populaire autour des communs aujourd’hui est certainement lié à l’étude et la stabilisation des catégories de définition des communs et du vocabulaire des communs. Elaborer des catégories des communs plus opérationnelles faciliterait la mise en réseau des commoneurs et la dissémination du paradigme des communs dans la société. Des initiatives existent sur ce terrain qu’il faut regarder de près et renforcer. <a href="http://movecommons.org">Move Commons</a> est une des plus avancées. Le site web propose d’attribuer un label à un projet selon des critères correspondant à la nature des communs (4 types) au mode de gouvernance de l’organisation ou de l’initiative concernée. Le formulaire permet alors de produire un badge, à la manière des licences Creative Commons qui pourra être inclus dans la page web du projet. Move Commons s’est développé dans l’écosystème des communs espagnols formé par le Medialab Prado et l’association Communes. Aujourd’hui, Bastien Guerry, l’un des initiateurs de Move commons, développe une deuxième version du site qui s’affranchit des catégories pour privilégier la qualification des initiatives sous la forme de tags. A travers la question des labels des communs, Move Commons interroge la possibilité et la pertinence de certification des pratiques et des communautés.</p></br><p>Le collectif Remix The Commons, composé de 5 organisations francophones (en France, au Maroc, au Sénégal, au Québec), s’attache à définir des catégories qui cette fois s’appliquent à des documents. Remix The Commons invite à documenter les pratiques et les enjeux des biens communs. Entre 2010 et 2013, le collectif Remix The Commons a notamment collecté auprès de commoneurs du monde entier, chercheurs ou activistes, leurs <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs/">définitions des biens communs</a> sous la forme de brèves capsules vidéos. Ces documents (et d’autres, actuellement le site en référence environ 260), sont classés en fonction d’une part des domaines d’action ou ressources mises en biens communs : l’eau, la connaissance, les infrastructures, …etc, et d’autre part, en fonction de l’agenda des luttes propres aux communautés et aux acteurs : le droit d’accès à l’eau potable, le libre accès à la connaissance, la neutralité des infrastructures telles que Internet, …etc. Le catalogue (et donc les catégories) de Remix The Commons est considéré comme une contribution (un commun) au mouvement des communs. Le principal artefact de ce catalogue est le <a href="http://remixthecommons.org">site web</a>.</p></br><p>Les vocabulaires (jeux de catégories) qui émergent de ces initiatives ne gagneraient-ils pas à être explicités collectivement afin de nourrir la culture commune des communs ? On a pu voir à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs">projet Biens Communs de Wikipédia</a> qu’il y a un vide à combler. Certaines définitions manquent lorsque d’autres sont tronquées ou le reflet d’un point de vue qui ne tient pas compte de la perspective des communs.</p></br><p>L’idée de glossaire des communs a fait l’objet des premières expérimentations autour de Ville en Biens Communs avec le <a href="http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/">groupe Encyclopétrie</a>. En partant de groupes de mots identifiés à la fois par Remix The Commons et dans le manifeste de Savoircom1, un dispositif de visualisation interactif a été expérimenté. Ce projet a le mérite d’ouvrir la réflexion sur l’objet lexique des communs et sur les conditions de production et d’interconnexion de glossaires des groupes, réseaux de commoneurs.</p></br><p>Mais en plus de la création / amélioration des définitions dans l’encyclopédie, il serait utile de mettre à contribution les outils de web sémantique tels que ceux développés sous le leadership de Wikimedia, pour définir et stabiliser des catégories qui seraient ainsi plus facilement partageables. Le partage de ces catégories permettraient de rendre interopérables certains projets, comme ceux cités, et probablement d’autres que nous n’identifions pas encore.</p></br><p>Un deuxième enjeu est certainement de mieux articuler transformations sociales et politiques.</p></br><p>A différentes échelles, locale, régionale, nationale (pour ne prendre que celles-là) des collectifs se saisissent de problématiques plus ou moins spécifiques, telles que l’alimentation, le transport, la santé, l’environnement, l’information et l’éducation, l’espace public, le travail, l’énergie et l’environnement, l’eau, … pour agir très concrètement sur le terrain. Dans bien des domaines, la capacité de ces initiatives à peser de manière significative aux moments et dans les espaces décisionnels, est restreinte et doit être développée. Il est évident que certains de ces champs sont aujourd’hui beaucoup mieux lotis que d’autres. La connaissance, l’informatique libre ou Internet par exemple sont défendus par des groupes qui ont su constituer une force de frappe auprès de la puissance publique et développer des dispositifs de création ou de protection des communs à grande échelle. Les causes liées aux communs ne se limitent pas aux domaines reconnus, et, même si tout n’est pas acquis sur ces terrains, loin s’en faut, accompagner le « passage à l’échelle » du politique dans d’autres domaines devrait faire partie des objectifs de la coalition des biens communs. L’expérience de ces mouvements plus influents montre qu’il sont d’autant plus puissants dans cette sphère, qu’ils savent rassembler des militants et développer des outils de coordination et réunir des compétences spécifiques ,notamment juridiques, à leur domaine d’action..</p></br><p>La mobilisation dépend en grande partie de la diffusion de la notion de communs dans la société. Dans une perspective d’éducation populaire, les modes de diffusion passent par une élaboration collective par les habitants des problématiques qu’ils partagent et sur lesquelles ils s’engagent (ou pas) dans la consolidation de liens sociaux ou symboliques qui fondent les communautés.</p></br><p>Les MOOC, sont une piste régulièrement invoquée, pour contribuer à la diffusion de la notion de communs. Ils pourraient faire l’objet de coopérations entre des acteurs de la formation issus de l’univers académique et du monde associatif qui se sont dédiés à la formation professionnelle. Le <a href="http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/">Master recherche Infocom</a> de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau et <a href="http://animacoop.net/">Animacoop</a> formation professionnelle à la coopération mise en place par Outils réseaux http://outils-reseaux.org/ et la ville de Brest, pourraient conduire ce type de démarche. La chaire dédiée aux communs, soutenue par le Crédit Coopératif, le CNAM, l’IAP organisateur d’une table ronde sur Web, associations et communs, et bien d’autres acteurs issus du secteur de la formation sont mobilisables.</p></br><p>Sous différentes formes, l’analyse de terrain, l’étude de cas, les recherches actions, des dispositifs qui sont conduits avec les personnes concernées, cette fois dans le but de peser sur la situation concrète, contribuent à (et s’appuient sur) l’élargissement des mobilisations. La <a href="http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun">fabrique du commun</a> du groupe Kom.post détourne le format habituel de la conférence pour créé un espace de partage des savoirs liés à une problématique partagée.<br /></br>Au Sénégal, les <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/">petits déjeuners des communs</a> organisent la rencontre des habitants et des artistes autour de problématiques inscrites dans l’espace local. La production des fiches d’expérience en vue de préparer de la <a href="http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html">rencontre de Guérande</a> organisée par L’Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) est un autre exemple de ces pratiques. Un travail de recherche action en cours d’élaboration au Sénégal à travers le projet <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique">Communs en Afrique</a> se situe dans une perspective très proche. Il vise à définir des processus participatifs et expérimentaux pour documenter la problématique des communs en lien avec les défis auxquels fait face le continent : l’alimentation, le transport, la Santé, l’environnement, l’information, l’éducation, et observer des processus de Biens Communs en Afrique.</p></br><p>Ce dernier projet fait appel à des <a href="https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">démarches de cartographie des communs</a> que nous avons commencé à explorer en nous appuyant sur <a href=" http://remixthecommons.infini.fr/">Chimère</a>, une application qui permet de classer et documenter des points d’intérêt sur un territoire. La cartographie participative permet non seulement la recension et la visualisation de ressources (éventuellement mises en communs), mais s’offre aussi comme un support de médiation au sein de la communauté sur les racines et le devenir des biens communs et pour la résolution des problématiques auxquelles elle fait face. Les démarches de cartographie sont déjà largement répandues pour outiller des groupes sociaux qui ont le désir de prendre en main leur destinée. On peut voir les actions qui font référence en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud, en Guinée, en associant la production de carte et le processus délibératif des communautés. Les formes de production collectives des cartes ont été renouvelées par l’avènement d’Open Street Map, puis par le développement des pratiques de visualisation et d’ouverture des données (Open data). La production par les collectifs de leur propres représentations, leur permet de redessiner les enjeux et leur stratégies à partir de leur propre vision, comme le montre clairement les expériences de cartographie radicale depuis plusieurs décennies (Nicolas Lambert <a href="http://neocarto.hypotheses.org/15">cartographie radicale</a>. Les initiatives lancées par <a href="https://www.academia.edu/3886909/Mapping_the_Urban_Commons._A_new_representation_system_for_cities_through_the_lenses_of_the_commons">hackitectura</a> de cartographies des communs des Villes d’Athènes et Istambul et en cours actuellement à Rio en sont un exemple remarquable. En outre, partager les classifications des communs, comme évoquées précédemment, permettrait de développer des démarches de recherche actions conjointes.</p></br><p>Cet embryon d’inventaire d’initiatives autour des définitions et de l’appropriation de la notion de communs ou de biens communs, est très bref. De toute évidence, il mériterait d’être étoffé. Aussi, n’hésitez pas à partager vos expériences et vos idées pour y contribuer.</p></br><p>Nous pourrions imaginer de faire se rencontrer et échanger les personnes intéressées par ces initiatives afin de favoriser l’émergence de collaborations. Nous y sommes intéressés. Cela pourrait être un des volets d’une rencontre, école des communs, ou quelque soit sont titre, qui pourrait se dérouler en 2014. L’expérience d’école des communs de Barcelone suit cette ligne. Dans une interview, <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona">Mayo Fuster</a> décrit le mode de fonctionnement de l’école des communs de Barcelone comme un espace de rencontre et de fécondation des projets. Chaque rencontre se déroule dans un espace correspondant à la problématique abordée. C’est une manière ouverte de faire réseau et coalition. De telles rencontres contribueraient à créer les conditions de la production de discours savants et politiques sur les communs à partir des causes et des pratiques que nous défendons.</p></br><p>Frédéric Sultan et Alain Ambrosi.</p></br><p>Références :</p></br><p>Ecole des Communs de Barcelone (http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia)<br /></br>Ecole des Communs de Londres (www.schoolofcommoning.com),<br /></br>Université d’été en Allemagne http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite.<br /></br>A l’école des communs Montréal http://bit.ly/1kPbTFK.<br /></br>University of the Commons San Francisco https://vimeo.com/65627856<br /></br>Interviews conférences de James Quilligan http://bit.ly/LtK064<br /></br>Conversations avec Michel Bauwens Lionel Maurel pour A l’école de communs https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs et https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs<br /></br>Transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » traduit en français par Savoircom1 http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/<br /></br>Conférence de Berlin de mai 2013 http://p2pfoundation.net/ECC2013<br /></br>Side event Culture et Communication des Communs: http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013<br /></br>Side event Éducation des Communs. » (http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013<br /></br>Réflexion collective sur les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/<br /></br>Move Commons (http://movecommons.org)<br /></br>Définitions des biens communs : https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs<br /></br>Catalogue Remix The Commons : http://remixthecommons.org<br /></br>Projet Biens Communs de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs<br /></br>Glossaire des communs : http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/.<br /></br>Master recherche Infocom de l’université Paris Ouest (Louise Merzeau) http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/<br /></br>Outils réseaux http://outils-reseaux.org/<br /></br>Animacoop : http://animacoop.net/<br /></br>La fabrique du commun http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun<br /></br>les petits déjeuners des communs (https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Expérience de cartographies / Remix The Commons : https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/<br /></br>Chimère : http://remixthecommons.infini.fr<br /></br>Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) à l’occasion de la rencontre de Guérande http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Interview Mayo Fuster : https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona</li>ela-de-los-comunes-de-barcelona</li>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Déclaration du prix Nobel en économie 2009. </p> <p>Elinor OstromX Nobel price</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Déclaration du prix Nobel en économie 2009. </p> <p>Elinor OstromX Nobel price</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>La Charte de la Forêt – <a hre<p>La Charte de la Forêt – <a href="http://www.nationalarchives.gov.uk/education/resources/magna-carta/charter-forest-1225-westminster/">Carta de Foresta</a> – publiée en 1217, est reconnue comme le premier acte officiel qui étend les protections et les droits essentielles de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Magna_Carta">Magna Carta</a> aux commoners anglais contre les abus de l’aristocratie. En vertu de cette charte, le peuple se voit garantir le droit l’accès aux ressources des forêts. L’impact de cette charte a été révolutionnaire. Elle est généralement considérée comme une des pierres angulaires de la Constitution Britannique et <a href="https://www.americanbar.org/groups/public_services/law_library_congress/charter_of_the_forest.html">inspiration de la Constitution Américaine</a>. Elle a permi de rendre de vastes étendues de terres aux paysans, de s’opposer au pillage des biens communs par la monarchie et l’aristocratie. Au 17ème siècle, elle inspire les Diggers et les Levellers et par la suite les protestations contre l’enclosure des terres par la bourgeoisie capitaliste. Mais elle sera abrogée en 1971, par un gouvernement conservateur, permettant ainsi la privatisation de ressources comme l’eau au bénéfice d’entreprises multinationales.</p></br><p>Aujourd’hui, les forêts demeurent des ressources essentielles pour l’habitat, la souveraineté alimentaire, et sont essentielles pour lutter contre les crises environnementales. Une <a href="http://charteroftheforest800.org/">campagne</a> de célébration de la Charte de la Forêt a commencé en Grande Bretagne au mois de Septembre et se poursuit en Novembre. La Lincoln Record Society a organisé une conférence internationale sur la Charte de la Forêt qui a débuté par un voyage en péniche sur la Tamise de Windsor à Runnymede, lieu de signature de la Magna Carta. Des experts ont présenté la Charte de la Forêt, son histoire et ses implications contemporaines. Les participants ont également pu voir l’un des exemplaires originaux et participer à une visite guidée de la Forêt de Sherwood que nous connaissons à travers l’histoire de Robin des Bois.</p></br><p>Aujourd’hui même, 7 novembre, se déroule un débat présidé par John McDonnell, Député et soutien de Jeremy Corbyn, les professeurs Peter Linebaugh et Guy Standing, et Julie Timbrell de <a href="https://thenewputneydebates.com/">New Putney Debates</a>. Ce débat fait parti d’un <a href="http://charteroftheforest800.org/november-2017/">programme </a> étalé sur une semaine qui appelle à la création d’un nouveau <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Domesday_Book">Domesday Book</a>, un recensement national des propriétaires terriens britanniques et l’identification des communs ainsi qu’à une nouvelle Charte des communs et des Chartes locales. Il s’agit d’interroger la notion de propriété foncière dans un pays où elle est l’une des plus concentrée des pays occidentaux et d’élaborer des propositions politiques, y compris à travers une taxe sur la propriété foncière, pour une meilleure répartition des droits et des responsabilités sur les terres,</p></br><p>Merci à Yves Otis de m’avoir signalé l’article <a href="https://www.nakedcapitalism.com/2017/11/youve-never-heard-charter-important-magna-carta.html">Why You’ve Never Heard of a Charter as Important as the Magna Carta </a></p></br><p>Transcription de la Charte de la Forêt : <a href="http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html">http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>La démarche des <a href="https<p>La démarche des <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Petit_d%C3%A9jeuner_en_commun_(Coll)">petits déjeuners en commun</a> à été lancée par le centre d’art sénégalais Kër Thiossane au Sénégal et l’organisation Communautique au Québec, dans le cadre du projet Remix Biens Communs.</p></br><p>Nés dans une dynamique de recherche à propos des définitions endogènes des biens communs, les petits déjeuners en commun constituent des occasions pour réfléchir ensemble à ce que signifient les biens communs à partir d’une approche artistique. Le but des ces rencontres célébrées aussi bien à Dakar, qu’à Montréal, est de non seulement de « comprendre », mais aussi de sentir la signification qui existe entre mon « je » et le « nous » d’une démarche collective. Une expérience sensible qui permet de bâtir des récits capables de redonner du sens au fait de vivre ensemble. Des récits qui maintiennent la communauté en mouvement pour donner du sens à sa propre existence et à sa propre lutte.</p></br><h2>Prémices Dakar</h2></br><p>A partir de janvier 2012, à Dakar, dans un contexte pré-électoral violent, en pleine remise en question de la constitution et de prise de conscience citoyenne dans tout le Sénégal, Kër Thiossane a commencé à explorer un chantier autour des biens communs, en organisant, à raison d’une fois par mois, un cycle de Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><p>Trois Petit-Déjeuner en-Commun ont été organisés entre janvier et avril 2012 sur le thème « Les biens communs dans les villes africaines » ; « Biens Communs et Espace » et « Langues et savoirs ».</p></br><p>Ces Petit-Déjeuner en-Commun ont été des temps de rencontres et d’échanges qui constituent en soi même une pratique de l’en-commun, où tout le monde participe, en raison d’une dynamique horizontale de partage de savoir.</p></br><p>Ils démarrent à chaque fois à partir d’un film réalisé par l’équipe de Kër Thiossane, sur un artiste et son questionnement sur un aspect des biens communs, dans la société sénégalaise.</p></br><p>Certains films et des extraits de petits déjeuners sont accessibles en ligne, sur le site web de Kër Thiossane, avec « une boite à outils » constituée d’ouvrages, de textes, d’interviews… que chacun est invité à enrichir par ses contributions via un wiki ou lors des Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><h2>Festival Afropixel</h2></br><p>Cette matière accumulée depuis le début de l’année 2012 et la réflexion amorcée auprès de la communauté artistique et des habitants, ont servi à préparer différentes activités (résidences, ateliers, performances…), le temps du Festival Afropixel sur le thème « Création, Culture et Savoirs en Communs », en mai 2012.</p></br><p>Parmi cette programmation riche et diversifiée, Kër Thiossane a rassemblé de grand penseurs et artistes africains pour réfléchir ensemble à la question de « La responsabilité artistique dans la construction de l’en-commun ».</p></br><p>Tous autour d’un verre de thé, Achille Mbembe, Simon Njami, Ken Bugul, Kan-Si, Felwine Sarr, Thiat et Ibrahima Wane ont participé, non pas à une rencontre entre experts, mais plutôt à un espace où l’expertise de chacun était mise au service de la pensée collective, qui s’est tissée au long de la discussion.</p></br><h2>Kédougou, jusqu’où tu es chez toi ?</h2></br><p>En 2013, les petits déjeuners en-commun, se poursuivent, en collaboration avec le collectif La Companyía (http://www.lacompanyia.org/). Il se délocalisent avec un premier petit déjeuner hors de Dakar, en mars, dans le cadre du festival la Nuit des étoiles, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou.</p></br><p>Prenant comme thématique le sujet central du festival, « Jusqu’où tu es chez toi ? » , nous avons cherché à enquêter sur les problématiques de la région de Kédougou liées aux biens communs. L’ouverture de la question Jusqu’où tu es chez toi ? a permis d’aborder des questions liées à la gestion des ressources naturelles dans une région frontalière riche en or et minérales, ainsi que des questions liées à l’appartenance et à la construction de communautés de vie.</p></br><h3>Futur développement</h3></br><p>Les Petits déjeuners en Communs et le festival Afropixel organisés jusqu’à présent ont suscité un grand intérêt, aussi bien de la part des artistes, des acteurs de la société civile que des citoyens, au Sénégal. Des graines ont été semées et une réelle prise de conscience de l’enjeu des Biens Communs, nous invite à poursuivre ces discussions de façon encore plus ouvertes, autour d’autres facettes des biens communs, dans le but toujours de rendre possible et d’élargir cet espace de réflexion collective.<br /></br>En 2013/2014, Kër Thiossane souhaite organiser à intervalles réguliers, d’autres petits déjeuners, en reconduisant d’avantage les expériences, hors de Dakar, en partenariat avec le réseau des radios communautaires du Sénégal.</p></br><p>Ces expériences continueront à être filmées, documentées et partagées avec Communautique à Montréal, et d’autres partenaires, acteurs des communs ailleurs dans le monde (Finlande, Colombie…). Les Vidéos et autres médias issus de ces petits déjeuners seront mis en ligne sur la plate-forme Remix Biens Communs.</p></br><h3>Collaborateurs/trices</h3></br><p>Marion Louisgrand Sylla (Ker Thiossane)<br /></br>Susana Moliner – Marta Vallejo Herrando ( La Companiya),</p></br><h3>Financement</h3></br><p>Le projet Petits déjeuners en-communs bénéficie du soutien financier du Fonds Francophone des inforoutes à travers le projet Remix Biens Communs.<br /></br>La réalisation des petits dej en Communs à Dakar a également pu se faire grâce à l’appui financier de Arts Collaboratory et de l’Organisation Internationale de la Francophonie à Kër Thiossane.</p></br><h3>Rôle de Remix Biens Communs</h3></br><p>Remix Biens Communs a contribué à l’émergence du projet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>jet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>La démarche des <a href="https<p>La démarche des <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Petit_d%C3%A9jeuner_en_commun_(Coll)">petits déjeuners en commun</a> à été lancée par le centre d’art sénégalais Kër Thiossane au Sénégal et l’organisation Communautique au Québec, dans le cadre du projet Remix Biens Communs.</p></br><p>Nés dans une dynamique de recherche à propos des définitions endogènes des biens communs, les petits déjeuners en commun constituent des occasions pour réfléchir ensemble à ce que signifient les biens communs à partir d’une approche artistique. Le but des ces rencontres célébrées aussi bien à Dakar, qu’à Montréal, est de non seulement de « comprendre », mais aussi de sentir la signification qui existe entre mon « je » et le « nous » d’une démarche collective. Une expérience sensible qui permet de bâtir des récits capables de redonner du sens au fait de vivre ensemble. Des récits qui maintiennent la communauté en mouvement pour donner du sens à sa propre existence et à sa propre lutte.</p></br><h2>Prémices Dakar</h2></br><p>A partir de janvier 2012, à Dakar, dans un contexte pré-électoral violent, en pleine remise en question de la constitution et de prise de conscience citoyenne dans tout le Sénégal, Kër Thiossane a commencé à explorer un chantier autour des biens communs, en organisant, à raison d’une fois par mois, un cycle de Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><p>Trois Petit-Déjeuner en-Commun ont été organisés entre janvier et avril 2012 sur le thème « Les biens communs dans les villes africaines » ; « Biens Communs et Espace » et « Langues et savoirs ».</p></br><p>Ces Petit-Déjeuner en-Commun ont été des temps de rencontres et d’échanges qui constituent en soi même une pratique de l’en-commun, où tout le monde participe, en raison d’une dynamique horizontale de partage de savoir.</p></br><p>Ils démarrent à chaque fois à partir d’un film réalisé par l’équipe de Kër Thiossane, sur un artiste et son questionnement sur un aspect des biens communs, dans la société sénégalaise.</p></br><p>Certains films et des extraits de petits déjeuners sont accessibles en ligne, sur le site web de Kër Thiossane, avec « une boite à outils » constituée d’ouvrages, de textes, d’interviews… que chacun est invité à enrichir par ses contributions via un wiki ou lors des Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><h2>Festival Afropixel</h2></br><p>Cette matière accumulée depuis le début de l’année 2012 et la réflexion amorcée auprès de la communauté artistique et des habitants, ont servi à préparer différentes activités (résidences, ateliers, performances…), le temps du Festival Afropixel sur le thème « Création, Culture et Savoirs en Communs », en mai 2012.</p></br><p>Parmi cette programmation riche et diversifiée, Kër Thiossane a rassemblé de grand penseurs et artistes africains pour réfléchir ensemble à la question de « La responsabilité artistique dans la construction de l’en-commun ».</p></br><p>Tous autour d’un verre de thé, Achille Mbembe, Simon Njami, Ken Bugul, Kan-Si, Felwine Sarr, Thiat et Ibrahima Wane ont participé, non pas à une rencontre entre experts, mais plutôt à un espace où l’expertise de chacun était mise au service de la pensée collective, qui s’est tissée au long de la discussion.</p></br><h2>Kédougou, jusqu’où tu es chez toi ?</h2></br><p>En 2013, les petits déjeuners en-commun, se poursuivent, en collaboration avec le collectif La Companyía (http://www.lacompanyia.org/). Il se délocalisent avec un premier petit déjeuner hors de Dakar, en mars, dans le cadre du festival la Nuit des étoiles, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou.</p></br><p>Prenant comme thématique le sujet central du festival, « Jusqu’où tu es chez toi ? » , nous avons cherché à enquêter sur les problématiques de la région de Kédougou liées aux biens communs. L’ouverture de la question Jusqu’où tu es chez toi ? a permis d’aborder des questions liées à la gestion des ressources naturelles dans une région frontalière riche en or et minérales, ainsi que des questions liées à l’appartenance et à la construction de communautés de vie.</p></br><h3>Futur développement</h3></br><p>Les Petits déjeuners en Communs et le festival Afropixel organisés jusqu’à présent ont suscité un grand intérêt, aussi bien de la part des artistes, des acteurs de la société civile que des citoyens, au Sénégal. Des graines ont été semées et une réelle prise de conscience de l’enjeu des Biens Communs, nous invite à poursuivre ces discussions de façon encore plus ouvertes, autour d’autres facettes des biens communs, dans le but toujours de rendre possible et d’élargir cet espace de réflexion collective.<br /></br>En 2013/2014, Kër Thiossane souhaite organiser à intervalles réguliers, d’autres petits déjeuners, en reconduisant d’avantage les expériences, hors de Dakar, en partenariat avec le réseau des radios communautaires du Sénégal.</p></br><p>Ces expériences continueront à être filmées, documentées et partagées avec Communautique à Montréal, et d’autres partenaires, acteurs des communs ailleurs dans le monde (Finlande, Colombie…). Les Vidéos et autres médias issus de ces petits déjeuners seront mis en ligne sur la plate-forme Remix Biens Communs.</p></br><h3>Collaborateurs/trices</h3></br><p>Marion Louisgrand Sylla (Ker Thiossane)<br /></br>Susana Moliner – Marta Vallejo Herrando ( La Companiya),</p></br><h3>Financement</h3></br><p>Le projet Petits déjeuners en-communs bénéficie du soutien financier du Fonds Francophone des inforoutes à travers le projet Remix Biens Communs.<br /></br>La réalisation des petits dej en Communs à Dakar a également pu se faire grâce à l’appui financier de Arts Collaboratory et de l’Organisation Internationale de la Francophonie à Kër Thiossane.</p></br><h3>Rôle de Remix Biens Communs</h3></br><p>Remix Biens Communs a contribué à l’émergence du projet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>jet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgr<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgrand et Marta Vallejo de Ker Thiossane, partenaire de Remix The Commons, ont organisé à Kédougou au Sénégal, un DEJEUNER EN COMMUN sur le thème de l’En-commun et du “vivre ensemble” autour de la question « Jusqu’où tu es chez toi ? ».</p></br><p><a title="Par gbaku (Flickr [1]) [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AKolaNutsKedougou.jpg"><img decoding="async" alt="KolaNutsKedougou" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/KolaNutsKedougou.jpg/400px-KolaNutsKedougou.jpg" width="400" /></a></p></br><p>Retrouvez une série de photos sur la<a href="http://www.ker-thiossane.org/spip.php?article147"> page web de Ker Thiossane</a>. Des émissions de radio ont été réalisées avec la radio communautaire. Enregistrement et des vidéos sont en cours de montage.</p></br><p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C3%A9dougou">Kédougou</a> se situe aux frontières du Sénégal, du Mali et de la Guinée. près du Parc national du Niokolo où vivent les derniers éléphants du Sénégal.</p></br><p>Le DEJEUNER EN COMMUN se passait dans le cadre du festival “La Nuit des Etoiles”, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou (CMC), dans le Jardin public de la commune, avec l’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgr<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgrand et Marta Vallejo de Ker Thiossane, partenaire de Remix The Commons, ont organisé à Kédougou au Sénégal, un DEJEUNER EN COMMUN sur le thème de l’En-commun et du “vivre ensemble” autour de la question « Jusqu’où tu es chez toi ? ».</p></br><p><a title="Par gbaku (Flickr [1]) [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AKolaNutsKedougou.jpg"><img decoding="async" alt="KolaNutsKedougou" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/KolaNutsKedougou.jpg/400px-KolaNutsKedougou.jpg" width="400" /></a></p></br><p>Retrouvez une série de photos sur la<a href="http://www.ker-thiossane.org/spip.php?article147"> page web de Ker Thiossane</a>. Des émissions de radio ont été réalisées avec la radio communautaire. Enregistrement et des vidéos sont en cours de montage.</p></br><p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C3%A9dougou">Kédougou</a> se situe aux frontières du Sénégal, du Mali et de la Guinée. près du Parc national du Niokolo où vivent les derniers éléphants du Sénégal.</p></br><p>Le DEJEUNER EN COMMUN se passait dans le cadre du festival “La Nuit des Etoiles”, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou (CMC), dans le Jardin public de la commune, avec l’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Le monde a besoin d’idées pour un<p>Le monde a besoin d’idées pour un avenir meilleur et durable, mais les idées ne suffisent pas. La plate-forme FuturePerfect est une encyclopédie virtuelle reprenant les initiatives de personnes, d’organisations et d’entreprises qui ont osé passer de la pensée à l’acte. Ces histoires visent à informer sur les modes de vie alternatifs et à inciter à l’engagement citoyen.</p></br><p>Les partenaires français de FuturePerfect, l’équipe allemande de FUTURZWEI, des militants et tout public intéressé se retrouveront pour débattre du rôle des médias dans une perspective de pratiques d’économie sociale et de modes de vie durables.</p></br><div class="row"></br><div class="span12 nurText"></br><div class="span12 nurText"></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class=" wp-image-4335 size-full aligncenter" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg" alt="futureperfect_visuel_web debzt 8 octobre 2015" width="337" height="803" /></a></p></br></div></br><p>Débat organisé dans le cadre de la Semaine des cultures étrangères organisée par le FICEP et en coopération avec le festival Temps des Communs</p></br><p>Avec la participation de :</p></br><ul></br><li><strong>Barnabé Binctin</strong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li></br><li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li></br><li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>et<strong> Hélène Legay</strong>, </i>fondateurs <i>SideWays</i></li></br><li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i>fondateur <i>On passe à l’acte</i></li></br></ul></br><p>Modéré par <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI et <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p></br></div></br><div class="span12 nurText">Goethe-Institut Paris</div></br><aside class="span6 artikelspalte nurText"></br><div class="teaserBox"></br><p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /></br>75116 Paris</p></br></div></br><p>Langue: En français et en allemand<br /></br>Entrée libre, inscription : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p></br></aside></br></div>gt;, <i>Remix the commons </i></p> </div> <div class="span12 nurText">Goethe-Institut Paris</div> <aside class="span6 artikelspalte nurText"> <div class="teaserBox"> <p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /> 75116 Paris</p> </div> <p>Langue: En français et en allemand<br /> Entrée libre, inscription : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p> </aside> </div>)
  • Chargement/Site  + (<p>Les récentes élections municipale<p>Les récentes élections municipales et de quelques unes des communautés autonomes (régions) bouleversent l’échiquier politique espagnol. Les victoires inattendues aux municipales de nouvelles coalitions citoyennes issues des mouvements associatifs et de petits partis de gauche combinées à l’ irruption décisive des nouveaux partis nationaux Podemos et Ciudadanos dans les communautés autonomes met en échec le bipartidisme (Parti Populaire/Parti Socialiste) dominant depuis la Transition  démocratique de 1975. Vainqueurs dans 7 grandes villes  du nord au sud du pays dont les trois plus importantes , Madrid, Barcelone et Valencia, ces coalitions appellent à une transition d’un autre type en bousculant les mentalités et la culture politique et en forçant, dans la plupart des cas, à gouverner en mode minoritaire c’est à dire à composer avec les différents partis. À noter ici que le jeune parti de gauche Podemos qui a fait une apparition fulgurante au niveau européen en 2014 et fait aujourd’hui une entrée remarquée dans les communautés autonomes ne présentait pas de candidats aux municipales mais participait ou, le plus souvent, appuyait les coalitions citoyennes dans plusieurs villes.</p></br><h2>Ré-inventer les communs urbains du XXIème siècle</h2></br><p>Les nouveaux venus dans l’espace politique municipal se réclament des Communs allant pour certains jusqu’à associer ce terme à leur sigle : Barcelona en Comù, Zaragoza en Comun. Une lecture tant des programmes que des processus d’élaboration de ceux-ci montrent que, loin d’un simple effet de mode, la référence aux communs, introduit un nouveau discours et un nouvel horizon politique mais surtout une nouvelle manière de faire de la politique . Les nouveaux élus sont issus des mouvements sociaux et font leurs premiers pas en politique active. Leurs « non-partis » ont, pour la plupart , au plus une année d’existence mais les associations où ils ont milité ont connu des mobilisations et des victoires locales significatives. À y regarder de plus près, la nouvelle culture politique qu’ils proposent est ancrée dans des traditions de luttes urbaines aujourd’hui revues et améliorées par les initiatives citoyennes issues de la crise de 2008, des indignados en 2011 et des différentes «  marées » ou mobilisations qui ont suivi dans les domaines du logement, de la santé, de l’éducation, de la culture et de l’écologie urbaine. Ces traditions d’autogestion et d’ « auto-gouvernement » aux racines le plus souvent libertaires et connues sous le nom de « municipalisme » ont été revisitées par les cultures et pratiques des mouvements anti-croissance, écologiste, altermondialiste et de culture libre dans la foulée et dans l’esprit des indignados de 2011 avec une maîtrise et une utilisation raisonnée et intelligente des nouvelles technologies et des médias audiovisuels.</p></br><p>Les défis qui attendent ce nouveau municipalisme sont immenses dans un pays où au lendemain même des élections du 24 mai deux rapports internationaux faisaient état, l’un (1), d’une augmentation exponentielle (de 9 à 18%) de la pauvreté depuis le début de la crise et l’autre (2), de l’augmentation des grandes fortunes (40%) pendant la même période. Pour rajouter à la morosité régnante et bien planter le décor, le FMI n’a pas manqué, quelques jours avant les investitures municipales, de féliciter le gouvernement espagnol pour ses résultats économiques « encourageants » tout en lui rappelant qu’il devait continuer ses mesures d’austérité en augmentant les impôts indirects, en coupant les dépenses de santé et d’éducation et en baissant les salaires. Fallait-il s’attendre à moins des chantres de l’austérité ?</p></br><h2>Un Bien Vivre dans la dignité restaurée</h2></br><p>Mais cela ne semble pas entamer la confiance des nouveaux titulaires des mairies qui ont mené campagne et bâti leur programme sur des politiques anti-austérité et mettent déjà en place, comme à Barcelone, les mesures de leur « plan de choc » sur le logement, l’alimentation, l’accès garanti et à moindre coût aux services de base, le transport et une allocation municipale. Ce plan auquel ils consacrent des budgets significatifs de façon jusque là inédite au niveau municipal, vise à contrer la « déshumanisation » des politiques d’austérité et « restaurer la dignité » des personnes les plus démunies .</p></br><p>Cependant, l’ambition affichée des nouvelles administrations va bien au delà de ces mesures d’urgence des premiers mois de leur mandat. Ils veulent faire de leurs villes des lieux d’expérimentation et de promotion d’un Bien Vivre urbain qui interpelle les politiques sociales et économiques autant que les compétences et les pratiques démocratiques au plan municipal mais aussi régional, national et international. Dans son discours inaugural à la mairie de Barcelone, Ada Colau a évoqué la création « d’un réseau des villes démocratiques d’Europe du sud ».</p></br><h2>Transparence et Participation</h2></br><p>Cette petite révolution dans la culture et la pratique politique se fait dans la transparence la plus totale, en se donnant un code d’éthique, en réduisant les salaires des élus et supprimant leurs divers avantages collatéraux (voitures de service, perdiems, etc.), et surtout, en misant sur l’intelligence collective et la participation effective des citoyens. Beaucoup de ceux-ci sont d’ailleurs d ‘ores et déjà partie prenante du programme de la municipalité pour y avoir contribué avant et pendant la campagne au cours des nombreuses assemblées de « voisins » dans les quartiers et des différents moments de « crowdsourcing » sur une plateforme virtuelle. Le programme très structuré qui en résulte reste ouvert et est une invitation à participer. La page web de Barcelona en Comù l’annonce d’emblée : «  Le programme que tu as devant les yeux est un programme En Commun et, comme tu pourras voir, cela suppose un changement très important par rapport aux programmes politiques traditionnels. (…) c’est un document qui prétend être utile au dialogue citoyen. (…) »(3)</p></br><p>Lors de l’acte inaugural Ada Colau affirmait qu’  « il est indispensable de créer une nouvelle forme de gouvernance » , rappelait qu’elle n’est que « l’une des milliers de voisines » , qu’elle compte « gouverner en obéissant » et que si son équipe ne fait pas ce qui est promis dans le programme :«  Mettez nous dehors!». Les milliers de personnes qui l’attendaient sur la Place Saint Jaume à la fin de son discours diffusé sur de grands écrans, l’ont accueillie avec le « Si se puede » (Oui, c’est possible) qui avait scandé toutes les assemblées au cours de la campagne. Dans une foule dense où elle avait du mal à avancer mais visiblement à l’aise au milieu de ses « voisins », compagnons et partisans, Ada a retrouvé les mots et la manière de la présidente et militante de la PAH (4). Et à cette multitude enthousiaste elle pouvait dire avec un grand sourire « ça va être dur de gouverner  mais nous ne sommes pas seuls » et appeler à participer et se responsabiliser. Elle concluait en parlant d’empathie<br /></br>et en invitant à organiser une manifestation de soutien aux travailleurs de la compagnie de téléphonie Movistar, présents dans la foule, dont elle avait appuyé la grève avant et pendant la campagne.</p></br><p>Le ton est donné et donne à penser qu’avec les communs c’est aussi les Indignés qui sont entrés à l’Hotel de Ville.</p></br><h2>Le réalisme des communs.</h2></br><p>Dans un article intitulé « L’heure est au réalisme » Josep Ramoneda, chroniqueur du quotidien barcelonais ARA, opposait les propositions de Barcelone en Commun aux derniers diktats du FMI en montrant que les « utopistes nihilistes » , termes souvent utilisés par les médias et le parti au pouvoir pour dénigrer les alternatives de gauche, sont plutôt du côté des tenants du néolobéralisme incapables de sortir de la crise et creusant les inégalités. Il concluait en disant : « Soyons réalistes, pensons au bien commun »(5) Commentaire assez surprenant dans ce journal en langue catalane plus connu pour son indépendentisme que son « commun-isme ». Commentaire qui laisse entendre que les communs ne sont pas seulement entrés dans les hôtels de ville mais aussi dans l’imaginaire collectif et le discours politique et qu’il faudra maintenant compter avec eux.</p></br><h2>Un laboratoire vivant qui invite au commoning</h2></br><p>Le mouvement émergeant des commoners et apprentis commoners du local à l’international devront prêter une attention particulière à ce véritable laboratoire vivant des communs urbains.</p></br><p>Il y a beaucoup à apprendre de ces communs en action sur la nature même des communs, le faire en commun (commoning) et la possible transition vers une société des communs? C’est aussi une occasion unique de pouvoir y contribuer de « pair à pair » en y apportant les compétences, expériences et expertises développées sous différentes latitudes et dans les différents contextes socio-culturels où se réinventent les communs depuis une dizaine d’années.</p></br><p><strong>Alain Ambrosi, Barcelone, 17 juin 2015</strong></p></br><p>(1) Rapport de l’OCDE mai 2015 <a href="http://www.oecd-ilibrary.org/employment/in-it-together-why-lne.ess-inequality-benefits-all_9789264235120-en">http://www.oecd-ilibrary.org/employment/in-it-together-why-lne.ess-inequality-benefits-all_9789264235120-en</a><br /></br>(2) Rapport réalisé par Capgemini et Royal Bank of Canada (RBC) Wealth Management. (El Pais du 17 juin 2015)<br /></br>(3) <a href="https://barcelonaencomu.cat">https://barcelonaencomu.cat</a><br /></br>(4) PAH Plateforme des affectés par l’hypothèque ( contre les expulsions) créée en 2009 à Barcelone et qui compte aujourd’hui 200 associations en Espagne.<br /></br>(5) ARA du 10 juin 2015</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Lors de la dernière rencontre du <p>Lors de la dernière rencontre du réseau francophone des biens communs, les démarches d’éducation populaire ont été évoquées à plusieurs reprises. Des groupes de travail doivent se mettre en place afin de poursuivre dans cette logique, dont un notamment, autour de l’idée d’école ou d’université populaire des communs.</p></br><p>Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’<a href="http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia">école des Communs de Barcelone</a>, <a href="http://www.schoolofcommoning.com">celle de Londres</a>, ou l’<a href="http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite">université d’été</a> qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « <a href="http://bit.ly/1kPbTFK">A l’école des communs</a> » s’est déroulée à la fin de l’année 2012.  </p></br><p>Ces initiatives prennent différentes formes. Certaines sont permanentes alors que d’autres sont des temps de rencontres ponctuels. Certaines allient auto formation et transmission de savoirs dans une perspective d’éducation populaire, d’autres veulent d ’emblée s’inscrire dans des cursus académiques. Pour les unes, une école des communs se doit d’être nomade et proactive dans son environnement socio politique. Pour les autres elles doivent plutôt s’ancrer dans les institutions d’enseignement. La place et les rôles respectifs du présentiel et du virtuel peuvent varier. </p></br><p>Les pédagogies appliquées sont plus ou moins ouvertes. Elles vont de la conférence, au format somme toute assez traditionnel (Londres), à un travail de construction de coalition locale d’activistes et de chercheurs (Barcelone ou Montréal).<br /></br>Finalement, une discussion sur la nature de ce que devrait être la pédagogie à l’ère des communs (peeragogie) s’est déroulée ces dernières semaines sur le forum de discussion Commoning (en anglais).</p></br><p>Ces initiatives incluent dans leurs objectifs de produire des documents de référence tels que par exemple les <a href="http://bit.ly/LtK064">interviews conférences de James Quilligan</a>, les interviews de <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Michel Bauwens</a> et <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Lionel Maurel</a> pour A l’école de communs ou la transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » par le groupe allemand (qui sera ensuite <a href="http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/">traduit en français par Savoircom1</a>). </p></br><p>La <a href="http://p2pfoundation.net/ECC2013">conférence de Berlin</a> de mai 2013 a été l’occasion de mutualiser ces expériences au cours de deux « side events » axés sur la « <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013">Culture et Communication des Communs </a>» et sur l’« <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013">Éducation des Communs</a> ». Une réflexion collective sur <a href="http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/">les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs</a> a été initiée à cette occasion. Dans ce contexte, une démarche ouverte d’éducation aux communs pour et par une coalition francophone pourrait enrichir l’offre existante et démultiplier sa puissance de transformation sociale et politique en systématisant ces démarches.</p></br><p>L’un des premiers enjeux que rencontre une démarche d’éducation populaire autour des communs aujourd’hui est certainement lié à l’étude et la stabilisation des catégories de définition des communs et du vocabulaire des communs. Elaborer des catégories des communs plus opérationnelles faciliterait la mise en réseau des commoneurs et la dissémination du paradigme des communs dans la société. Des initiatives existent sur ce terrain qu’il faut regarder de près et renforcer. <a href="http://movecommons.org">Move Commons</a> est une des plus avancées. Le site web propose d’attribuer un label à un projet selon des critères correspondant à la nature des communs (4 types) au mode de gouvernance de l’organisation ou de l’initiative concernée. Le formulaire permet alors de produire un badge, à la manière des licences Creative Commons qui pourra être inclus dans la page web du projet. Move Commons s’est développé dans l’écosystème des communs espagnols formé par le Medialab Prado et l’association Communes. Aujourd’hui, Bastien Guerry, l’un des initiateurs de Move commons, développe une deuxième version du site qui s’affranchit des catégories pour privilégier la qualification des initiatives sous la forme de tags. A travers la question des labels des communs, Move Commons interroge la possibilité et la pertinence de certification des pratiques et des communautés.</p></br><p>Le collectif Remix The Commons, composé de 5 organisations francophones (en France, au Maroc, au Sénégal, au Québec), s’attache à définir des catégories qui cette fois s’appliquent à des documents. Remix The Commons invite à documenter les pratiques et les enjeux des biens communs. Entre 2010 et 2013, le collectif Remix The Commons a notamment collecté auprès de commoneurs du monde entier, chercheurs ou activistes, leurs <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs/">définitions des biens communs</a> sous la forme de brèves capsules vidéos. Ces documents (et d’autres, actuellement le site en référence environ 260), sont classés en fonction d’une part des domaines d’action ou ressources mises en biens communs : l’eau, la connaissance, les infrastructures, …etc, et d’autre part, en fonction de l’agenda des luttes propres aux communautés et aux acteurs : le droit d’accès à l’eau potable, le libre accès à la connaissance, la neutralité des infrastructures telles que Internet, …etc. Le catalogue (et donc les catégories) de Remix The Commons est considéré comme une contribution (un commun) au mouvement des communs. Le principal artefact de ce catalogue est le <a href="http://remixthecommons.org">site web</a>.</p></br><p>Les vocabulaires (jeux de catégories) qui émergent de ces initiatives ne gagneraient-ils pas à être explicités collectivement afin de nourrir la culture commune des communs ? On a pu voir à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs">projet Biens Communs de Wikipédia</a> qu’il y a un vide à combler. Certaines définitions manquent lorsque d’autres sont tronquées ou le reflet d’un point de vue qui ne tient pas compte de la perspective des communs.</p></br><p>L’idée de glossaire des communs a fait l’objet des premières expérimentations autour de Ville en Biens Communs avec le <a href="http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/">groupe Encyclopétrie</a>. En partant de groupes de mots identifiés à la fois par Remix The Commons et dans le manifeste de Savoircom1, un dispositif de visualisation interactif a été expérimenté. Ce projet a le mérite d’ouvrir la réflexion sur l’objet lexique des communs et sur les conditions de production et d’interconnexion de glossaires des groupes, réseaux de commoneurs.</p></br><p>Mais en plus de la création / amélioration des définitions dans l’encyclopédie, il serait utile de mettre à contribution les outils de web sémantique tels que ceux développés sous le leadership de Wikimedia, pour définir et stabiliser des catégories qui seraient ainsi plus facilement partageables. Le partage de ces catégories permettraient de rendre interopérables certains projets, comme ceux cités, et probablement d’autres que nous n’identifions pas encore.</p></br><p>Un deuxième enjeu est certainement de mieux articuler transformations sociales et politiques.</p></br><p>A différentes échelles, locale, régionale, nationale (pour ne prendre que celles-là) des collectifs se saisissent de problématiques plus ou moins spécifiques, telles que l’alimentation, le transport, la santé, l’environnement, l’information et l’éducation, l’espace public, le travail, l’énergie et l’environnement, l’eau, … pour agir très concrètement sur le terrain. Dans bien des domaines, la capacité de ces initiatives à peser de manière significative aux moments et dans les espaces décisionnels, est restreinte et doit être développée. Il est évident que certains de ces champs sont aujourd’hui beaucoup mieux lotis que d’autres. La connaissance, l’informatique libre ou Internet par exemple sont défendus par des groupes qui ont su constituer une force de frappe auprès de la puissance publique et développer des dispositifs de création ou de protection des communs à grande échelle. Les causes liées aux communs ne se limitent pas aux domaines reconnus, et, même si tout n’est pas acquis sur ces terrains, loin s’en faut, accompagner le « passage à l’échelle » du politique dans d’autres domaines devrait faire partie des objectifs de la coalition des biens communs. L’expérience de ces mouvements plus influents montre qu’il sont d’autant plus puissants dans cette sphère, qu’ils savent rassembler des militants et développer des outils de coordination et réunir des compétences spécifiques ,notamment juridiques, à leur domaine d’action..</p></br><p>La mobilisation dépend en grande partie de la diffusion de la notion de communs dans la société. Dans une perspective d’éducation populaire, les modes de diffusion passent par une élaboration collective par les habitants des problématiques qu’ils partagent et sur lesquelles ils s’engagent (ou pas) dans la consolidation de liens sociaux ou symboliques qui fondent les communautés.</p></br><p>Les MOOC, sont une piste régulièrement invoquée, pour contribuer à la diffusion de la notion de communs. Ils pourraient faire l’objet de coopérations entre des acteurs de la formation issus de l’univers académique et du monde associatif qui se sont dédiés à la formation professionnelle. Le <a href="http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/">Master recherche Infocom</a> de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau et <a href="http://animacoop.net/">Animacoop</a> formation professionnelle à la coopération mise en place par Outils réseaux http://outils-reseaux.org/ et la ville de Brest, pourraient conduire ce type de démarche. La chaire dédiée aux communs, soutenue par le Crédit Coopératif, le CNAM, l’IAP organisateur d’une table ronde sur Web, associations et communs, et bien d’autres acteurs issus du secteur de la formation sont mobilisables.</p></br><p>Sous différentes formes, l’analyse de terrain, l’étude de cas, les recherches actions, des dispositifs qui sont conduits avec les personnes concernées, cette fois dans le but de peser sur la situation concrète, contribuent à (et s’appuient sur) l’élargissement des mobilisations. La <a href="http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun">fabrique du commun</a> du groupe Kom.post  détourne le format habituel de la conférence pour créé un espace de partage des savoirs liés à une problématique partagée.<br /></br>Au Sénégal, les <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/">petits déjeuners des communs</a> organisent la rencontre des habitants et des artistes autour de problématiques inscrites dans l’espace local. La production des fiches d’expérience en vue de préparer  de la <a href="http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html">rencontre de Guérande</a> organisée par L’Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) est un autre exemple de ces pratiques. Un travail de recherche action en cours d’élaboration au Sénégal à travers le projet <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique">Communs en Afrique</a> se situe dans une perspective très proche. Il vise à  définir des processus participatifs et expérimentaux pour documenter la problématique des communs en lien avec les défis auxquels fait face le continent : l’alimentation, le transport, la Santé, l’environnement, l’information, l’éducation, et observer des processus de Biens Communs en Afrique.</p></br><p>Ce dernier projet fait appel à des <a href="https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">démarches de cartographie des communs</a> que nous avons commencé à explorer  en nous appuyant sur <a href=" http://remixthecommons.infini.fr/">Chimère</a>, une application qui permet de classer et documenter des points d’intérêt sur un territoire. La cartographie participative permet non seulement la recension et la visualisation de ressources (éventuellement mises en communs), mais s’offre aussi comme un support de médiation au sein de la communauté sur les racines et le devenir des biens communs et pour la résolution des problématiques auxquelles elle fait face. Les démarches de cartographie sont déjà largement répandues pour outiller des groupes sociaux qui ont le désir de prendre en main leur destinée. On peut voir les actions qui font référence en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud, en Guinée, en associant la production de carte et le processus délibératif des communautés. Les formes de production collectives des cartes ont été renouvelées par l’avènement d’Open Street Map, puis par le développement des pratiques de visualisation et d’ouverture des données (Open data). La production par les collectifs de leur propres représentations, leur permet de redessiner les enjeux et leur stratégies à partir de leur propre vision, comme le montre clairement les expériences de cartographie radicale depuis plusieurs décennies (Nicolas Lambert <a href="http://neocarto.hypotheses.org/15">cartographie radicale</a>. Les initiatives lancées par <a href="https://www.academia.edu/3886909/Mapping_the_Urban_Commons._A_new_representation_system_for_cities_through_the_lenses_of_the_commons">hackitectura</a> de cartographies des communs des Villes d’Athènes et Istambul et en cours actuellement à Rio en sont un exemple remarquable. En outre, partager les classifications des communs, comme évoquées précédemment, permettrait de développer des démarches de recherche actions conjointes.</p></br><p>Cet embryon d’inventaire d’initiatives autour des définitions et de l’appropriation de la notion de communs ou de biens communs, est très bref. De toute évidence, il mériterait d’être étoffé. Aussi, n’hésitez pas à partager vos expériences et vos idées pour y contribuer.</p></br><p>Nous pourrions imaginer de faire se rencontrer et échanger les personnes intéressées par ces initiatives afin de favoriser l’émergence de collaborations. Nous y sommes intéressés. Cela pourrait être un des volets d’une rencontre, école des communs, ou quelque soit sont titre, qui pourrait se dérouler en 2014. L’expérience d’école des communs de Barcelone suit cette ligne. Dans une interview, <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona">Mayo Fuster</a> décrit le mode de fonctionnement de l’école des communs de Barcelone comme un espace de rencontre et de fécondation des projets. Chaque rencontre se déroule dans un espace correspondant à la problématique abordée. C’est une manière ouverte de faire réseau et coalition. De telles rencontres contribueraient à créer les conditions de la production de discours savants et politiques sur les communs à partir des causes et des pratiques que nous défendons.</p></br><p>Frédéric Sultan et Alain Ambrosi.</p></br><p>Références :</p></br><p>Ecole des Communs de Barcelone (http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia)<br /></br>Ecole des Communs de Londres (www.schoolofcommoning.com),<br /></br>Université d’été en Allemagne http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite.<br /></br>A l’école des communs Montréal http://bit.ly/1kPbTFK.  <br /></br>University of the Commons San Francisco https://vimeo.com/65627856<br /></br>Interviews conférences de James Quilligan  http://bit.ly/LtK064<br /></br>Conversations avec Michel Bauwens Lionel Maurel pour A l’école de communs https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs et https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs<br /></br>Transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » traduit en français par Savoircom1 http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/<br /></br>Conférence de Berlin de mai 2013 http://p2pfoundation.net/ECC2013<br /></br>Side event Culture et Communication des Communs: http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013<br /></br>Side event Éducation des Communs. » (http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013<br /></br>Réflexion collective sur les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/<br /></br>Move Commons (http://movecommons.org)<br /></br>Définitions des biens communs : https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs<br /></br>Catalogue Remix The Commons : http://remixthecommons.org<br /></br>Projet Biens Communs de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs<br /></br>Glossaire des communs : http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/.<br /></br>Master recherche Infocom de l’université Paris Ouest (Louise Merzeau) http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/<br /></br>Outils réseaux http://outils-reseaux.org/<br /></br>Animacoop : http://animacoop.net/<br /></br>La fabrique du commun http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun<br /></br>les petits déjeuners des communs (https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Expérience de cartographies / Remix The Commons : https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/<br /></br>Chimère : http://remixthecommons.infini.fr<br /></br>Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) à l’occasion de la rencontre de Guérande http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Interview Mayo Fuster : https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona</li>rcelona</li>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Lors de la dernière rencontre du <p>Lors de la dernière rencontre du réseau francophone des biens communs, les démarches d’éducation populaire ont été évoquées à plusieurs reprises. Des groupes de travail doivent se mettre en place afin de poursuivre dans cette logique, dont un notamment, autour de l’idée d’école ou d’université populaire des communs.</p></br><p>Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’<a href="http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia">école des Communs de Barcelone</a>, <a href="http://www.schoolofcommoning.com">celle de Londres</a>, ou l’<a href="http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite">université d’été</a> qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « <a href="http://bit.ly/1kPbTFK">A l’école des communs</a> » s’est déroulée à la fin de l’année 2012.  </p></br><p>Ces initiatives prennent différentes formes. Certaines sont permanentes alors que d’autres sont des temps de rencontres ponctuels. Certaines allient auto formation et transmission de savoirs dans une perspective d’éducation populaire, d’autres veulent d ’emblée s’inscrire dans des cursus académiques. Pour les unes, une école des communs se doit d’être nomade et proactive dans son environnement socio politique. Pour les autres elles doivent plutôt s’ancrer dans les institutions d’enseignement. La place et les rôles respectifs du présentiel et du virtuel peuvent varier. </p></br><p>Les pédagogies appliquées sont plus ou moins ouvertes. Elles vont de la conférence, au format somme toute assez traditionnel (Londres), à un travail de construction de coalition locale d’activistes et de chercheurs (Barcelone ou Montréal).<br /></br>Finalement, une discussion sur la nature de ce que devrait être la pédagogie à l’ère des communs (peeragogie) s’est déroulée ces dernières semaines sur le forum de discussion Commoning (en anglais).</p></br><p>Ces initiatives incluent dans leurs objectifs de produire des documents de référence tels que par exemple les <a href="http://bit.ly/LtK064">interviews conférences de James Quilligan</a>, les interviews de <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Michel Bauwens</a> et <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Lionel Maurel</a> pour A l’école de communs ou la transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » par le groupe allemand (qui sera ensuite <a href="http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/">traduit en français par Savoircom1</a>). </p></br><p>La <a href="http://p2pfoundation.net/ECC2013">conférence de Berlin</a> de mai 2013 a été l’occasion de mutualiser ces expériences au cours de deux « side events » axés sur la « <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013">Culture et Communication des Communs </a>» et sur l’« <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013">Éducation des Communs</a> ». Une réflexion collective sur <a href="http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/">les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs</a> a été initiée à cette occasion. Dans ce contexte, une démarche ouverte d’éducation aux communs pour et par une coalition francophone pourrait enrichir l’offre existante et démultiplier sa puissance de transformation sociale et politique en systématisant ces démarches.</p></br><p>L’un des premiers enjeux que rencontre une démarche d’éducation populaire autour des communs aujourd’hui est certainement lié à l’étude et la stabilisation des catégories de définition des communs et du vocabulaire des communs. Elaborer des catégories des communs plus opérationnelles faciliterait la mise en réseau des commoneurs et la dissémination du paradigme des communs dans la société. Des initiatives existent sur ce terrain qu’il faut regarder de près et renforcer. <a href="http://movecommons.org">Move Commons</a> est une des plus avancées. Le site web propose d’attribuer un label à un projet selon des critères correspondant à la nature des communs (4 types) au mode de gouvernance de l’organisation ou de l’initiative concernée. Le formulaire permet alors de produire un badge, à la manière des licences Creative Commons qui pourra être inclus dans la page web du projet. Move Commons s’est développé dans l’écosystème des communs espagnols formé par le Medialab Prado et l’association Communes. Aujourd’hui, Bastien Guerry, l’un des initiateurs de Move commons, développe une deuxième version du site qui s’affranchit des catégories pour privilégier la qualification des initiatives sous la forme de tags. A travers la question des labels des communs, Move Commons interroge la possibilité et la pertinence de certification des pratiques et des communautés.</p></br><p>Le collectif Remix The Commons, composé de 5 organisations francophones (en France, au Maroc, au Sénégal, au Québec), s’attache à définir des catégories qui cette fois s’appliquent à des documents. Remix The Commons invite à documenter les pratiques et les enjeux des biens communs. Entre 2010 et 2013, le collectif Remix The Commons a notamment collecté auprès de commoneurs du monde entier, chercheurs ou activistes, leurs <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs/">définitions des biens communs</a> sous la forme de brèves capsules vidéos. Ces documents (et d’autres, actuellement le site en référence environ 260), sont classés en fonction d’une part des domaines d’action ou ressources mises en biens communs : l’eau, la connaissance, les infrastructures, …etc, et d’autre part, en fonction de l’agenda des luttes propres aux communautés et aux acteurs : le droit d’accès à l’eau potable, le libre accès à la connaissance, la neutralité des infrastructures telles que Internet, …etc. Le catalogue (et donc les catégories) de Remix The Commons est considéré comme une contribution (un commun) au mouvement des communs. Le principal artefact de ce catalogue est le <a href="http://remixthecommons.org">site web</a>.</p></br><p>Les vocabulaires (jeux de catégories) qui émergent de ces initiatives ne gagneraient-ils pas à être explicités collectivement afin de nourrir la culture commune des communs ? On a pu voir à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs">projet Biens Communs de Wikipédia</a> qu’il y a un vide à combler. Certaines définitions manquent lorsque d’autres sont tronquées ou le reflet d’un point de vue qui ne tient pas compte de la perspective des communs.</p></br><p>L’idée de glossaire des communs a fait l’objet des premières expérimentations autour de Ville en Biens Communs avec le <a href="http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/">groupe Encyclopétrie</a>. En partant de groupes de mots identifiés à la fois par Remix The Commons et dans le manifeste de Savoircom1, un dispositif de visualisation interactif a été expérimenté. Ce projet a le mérite d’ouvrir la réflexion sur l’objet lexique des communs et sur les conditions de production et d’interconnexion de glossaires des groupes, réseaux de commoneurs.</p></br><p>Mais en plus de la création / amélioration des définitions dans l’encyclopédie, il serait utile de mettre à contribution les outils de web sémantique tels que ceux développés sous le leadership de Wikimedia, pour définir et stabiliser des catégories qui seraient ainsi plus facilement partageables. Le partage de ces catégories permettraient de rendre interopérables certains projets, comme ceux cités, et probablement d’autres que nous n’identifions pas encore.</p></br><p>Un deuxième enjeu est certainement de mieux articuler transformations sociales et politiques.</p></br><p>A différentes échelles, locale, régionale, nationale (pour ne prendre que celles-là) des collectifs se saisissent de problématiques plus ou moins spécifiques, telles que l’alimentation, le transport, la santé, l’environnement, l’information et l’éducation, l’espace public, le travail, l’énergie et l’environnement, l’eau, … pour agir très concrètement sur le terrain. Dans bien des domaines, la capacité de ces initiatives à peser de manière significative aux moments et dans les espaces décisionnels, est restreinte et doit être développée. Il est évident que certains de ces champs sont aujourd’hui beaucoup mieux lotis que d’autres. La connaissance, l’informatique libre ou Internet par exemple sont défendus par des groupes qui ont su constituer une force de frappe auprès de la puissance publique et développer des dispositifs de création ou de protection des communs à grande échelle. Les causes liées aux communs ne se limitent pas aux domaines reconnus, et, même si tout n’est pas acquis sur ces terrains, loin s’en faut, accompagner le « passage à l’échelle » du politique dans d’autres domaines devrait faire partie des objectifs de la coalition des biens communs. L’expérience de ces mouvements plus influents montre qu’il sont d’autant plus puissants dans cette sphère, qu’ils savent rassembler des militants et développer des outils de coordination et réunir des compétences spécifiques ,notamment juridiques, à leur domaine d’action..</p></br><p>La mobilisation dépend en grande partie de la diffusion de la notion de communs dans la société. Dans une perspective d’éducation populaire, les modes de diffusion passent par une élaboration collective par les habitants des problématiques qu’ils partagent et sur lesquelles ils s’engagent (ou pas) dans la consolidation de liens sociaux ou symboliques qui fondent les communautés.</p></br><p>Les MOOC, sont une piste régulièrement invoquée, pour contribuer à la diffusion de la notion de communs. Ils pourraient faire l’objet de coopérations entre des acteurs de la formation issus de l’univers académique et du monde associatif qui se sont dédiés à la formation professionnelle. Le <a href="http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/">Master recherche Infocom</a> de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau et <a href="http://animacoop.net/">Animacoop</a> formation professionnelle à la coopération mise en place par Outils réseaux http://outils-reseaux.org/ et la ville de Brest, pourraient conduire ce type de démarche. La chaire dédiée aux communs, soutenue par le Crédit Coopératif, le CNAM, l’IAP organisateur d’une table ronde sur Web, associations et communs, et bien d’autres acteurs issus du secteur de la formation sont mobilisables.</p></br><p>Sous différentes formes, l’analyse de terrain, l’étude de cas, les recherches actions, des dispositifs qui sont conduits avec les personnes concernées, cette fois dans le but de peser sur la situation concrète, contribuent à (et s’appuient sur) l’élargissement des mobilisations. La <a href="http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun">fabrique du commun</a> du groupe Kom.post  détourne le format habituel de la conférence pour créé un espace de partage des savoirs liés à une problématique partagée.<br /></br>Au Sénégal, les <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/">petits déjeuners des communs</a> organisent la rencontre des habitants et des artistes autour de problématiques inscrites dans l’espace local. La production des fiches d’expérience en vue de préparer  de la <a href="http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html">rencontre de Guérande</a> organisée par L’Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) est un autre exemple de ces pratiques. Un travail de recherche action en cours d’élaboration au Sénégal à travers le projet <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique">Communs en Afrique</a> se situe dans une perspective très proche. Il vise à  définir des processus participatifs et expérimentaux pour documenter la problématique des communs en lien avec les défis auxquels fait face le continent : l’alimentation, le transport, la Santé, l’environnement, l’information, l’éducation, et observer des processus de Biens Communs en Afrique.</p></br><p>Ce dernier projet fait appel à des <a href="https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">démarches de cartographie des communs</a> que nous avons commencé à explorer  en nous appuyant sur <a href=" http://remixthecommons.infini.fr/">Chimère</a>, une application qui permet de classer et documenter des points d’intérêt sur un territoire. La cartographie participative permet non seulement la recension et la visualisation de ressources (éventuellement mises en communs), mais s’offre aussi comme un support de médiation au sein de la communauté sur les racines et le devenir des biens communs et pour la résolution des problématiques auxquelles elle fait face. Les démarches de cartographie sont déjà largement répandues pour outiller des groupes sociaux qui ont le désir de prendre en main leur destinée. On peut voir les actions qui font référence en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud, en Guinée, en associant la production de carte et le processus délibératif des communautés. Les formes de production collectives des cartes ont été renouvelées par l’avènement d’Open Street Map, puis par le développement des pratiques de visualisation et d’ouverture des données (Open data). La production par les collectifs de leur propres représentations, leur permet de redessiner les enjeux et leur stratégies à partir de leur propre vision, comme le montre clairement les expériences de cartographie radicale depuis plusieurs décennies (Nicolas Lambert <a href="http://neocarto.hypotheses.org/15">cartographie radicale</a>. Les initiatives lancées par <a href="https://www.academia.edu/3886909/Mapping_the_Urban_Commons._A_new_representation_system_for_cities_through_the_lenses_of_the_commons">hackitectura</a> de cartographies des communs des Villes d’Athènes et Istambul et en cours actuellement à Rio en sont un exemple remarquable. En outre, partager les classifications des communs, comme évoquées précédemment, permettrait de développer des démarches de recherche actions conjointes.</p></br><p>Cet embryon d’inventaire d’initiatives autour des définitions et de l’appropriation de la notion de communs ou de biens communs, est très bref. De toute évidence, il mériterait d’être étoffé. Aussi, n’hésitez pas à partager vos expériences et vos idées pour y contribuer.</p></br><p>Nous pourrions imaginer de faire se rencontrer et échanger les personnes intéressées par ces initiatives afin de favoriser l’émergence de collaborations. Nous y sommes intéressés. Cela pourrait être un des volets d’une rencontre, école des communs, ou quelque soit sont titre, qui pourrait se dérouler en 2014. L’expérience d’école des communs de Barcelone suit cette ligne. Dans une interview, <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona">Mayo Fuster</a> décrit le mode de fonctionnement de l’école des communs de Barcelone comme un espace de rencontre et de fécondation des projets. Chaque rencontre se déroule dans un espace correspondant à la problématique abordée. C’est une manière ouverte de faire réseau et coalition. De telles rencontres contribueraient à créer les conditions de la production de discours savants et politiques sur les communs à partir des causes et des pratiques que nous défendons.</p></br><p>Frédéric Sultan et Alain Ambrosi.</p></br><p>Références :</p></br><p>Ecole des Communs de Barcelone (http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia)<br /></br>Ecole des Communs de Londres (www.schoolofcommoning.com),<br /></br>Université d’été en Allemagne http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite.<br /></br>A l’école des communs Montréal http://bit.ly/1kPbTFK.  <br /></br>University of the Commons San Francisco https://vimeo.com/65627856<br /></br>Interviews conférences de James Quilligan  http://bit.ly/LtK064<br /></br>Conversations avec Michel Bauwens Lionel Maurel pour A l’école de communs https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs et https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs<br /></br>Transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » traduit en français par Savoircom1 http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/<br /></br>Conférence de Berlin de mai 2013 http://p2pfoundation.net/ECC2013<br /></br>Side event Culture et Communication des Communs: http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013<br /></br>Side event Éducation des Communs. » (http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013<br /></br>Réflexion collective sur les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/<br /></br>Move Commons (http://movecommons.org)<br /></br>Définitions des biens communs : https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs<br /></br>Catalogue Remix The Commons : http://remixthecommons.org<br /></br>Projet Biens Communs de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs<br /></br>Glossaire des communs : http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/.<br /></br>Master recherche Infocom de l’université Paris Ouest (Louise Merzeau) http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/<br /></br>Outils réseaux http://outils-reseaux.org/<br /></br>Animacoop : http://animacoop.net/<br /></br>La fabrique du commun http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun<br /></br>les petits déjeuners des communs (https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Expérience de cartographies / Remix The Commons : https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/<br /></br>Chimère : http://remixthecommons.infini.fr<br /></br>Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) à l’occasion de la rencontre de Guérande http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Interview Mayo Fuster : https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona</li>rcelona</li>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Santiago Hoerth Moura de <a hr<p>Santiago Hoerth Moura de <a href="http://www.pillku.org/">Revista Pillku</a> a rencontré Alain Ambrosi à Mexico en novembre 2012 dans le cadre de la rencontre préparatoire à la <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">conférence Economics, Commons Conference</a>. Tous deux ont échangé sur les biens communs et le projet Remix Biens Communs. Santiago Hoerth Moura a publié l’interview suivante en espagnol.</p></br><h4></h4></br><h4></h4></br><h4>Entrevista con Alain Ambrosi</h4></br><h2>Remix the Commons es una plataforma de intercambio multimedia</h2></br><p>Alain Ambrosi es de Québec, la ciudad de Montreal en Canadá y trabaja para una organización que se llama COMMUNOTIC como investigador asociado, y específicamente para un proyecto que se llama Remix the Commons o Remezcla los comunes que es un proyecto internacional de plataforma en la web.</p></br><p><strong>Por Redacción Pillku</strong></p></br><p><strong>¿Cuál es tu experiencia de trabajo con los comunes?</strong></p></br><p>Mi experiencia de trabajo en los comunes empieza en la documentación de todo lo que se hace y lo que se dice sobre los comunes desde hace ya tres años. Empezando en el Foro Social de Belém en 2009, donde tuvimos el primer Encuentro Internacional Ciencia y Democracia, donde se habló de los commons. En este tiempo se hablaba de los bienes comunes, y la declaración final de este foro social mundial de Belém integró una declaración de recuperación de los Bienes Comunes. Desde este tiempo yo hice como siguiendo un poco las manifestaciones, conferencias, que se hacían sobre los comunes, hubo después la conferencia de Berlín organizado también por el Commons Strategies Group pero con la Fundación Heinrich Böll, era el primer encuentro donde la gente de los comunes materiales y de los comunes inmateriales se encontraron por primera vez digamos. Y fue en esta ocasión que hemos pensando y lanzado la idea de un proyecto que se llama Remix the Commons.</p></br><p><strong>Entonces contamos un poco en qué consiste Remix the Commons.</strong></p></br><p>Remix the Commons es una plataforma de intercambio de difusión, de producción, de documentos multimedia sobre el tema de los comunes. Es una plataforma socio-técnica, donde preferimos hablar más de lo socio que de lo técnico, y decir que es una plataforma que es un espacio de co-creación sobre los comunes. Entonces hemos empezado con entrevistas en todas estas reuniones, foros sociales, pero estamos integrando varios documentos sobre los comunes. Pero la plataforma no es solamente una cosa que va hacer sobre internet; es realmente un espacio de trabajo de co-creación, quiere decir que ya tenemos un montón de problemas que resolver, problemas técnicos que para nosotros es algo menor, pero a nivel jurídico legal porque vamos a hacer circular imágenes, videos, lo cual es un problema grande, y a nivel económico también, porque hay que sustentar este tipo de proyectos y ya tenemos varias ideas de trabajar a nivel de los comunes, porque nosotros nos consideramos com un bien común, quiero decir el proyecto Remix the Commons, queremos funcionar como un bien común, una comunidad de “partenarios” que van a decir las reglas propias, para ir adelante con el proyecto.</p></br><p>Entonces tenemos otras dimensiones muy importantes, como la gobernanza, como cuáles reglas vamos a poner y, también, otra dimensión que me parece muy importante que es la dimensión intercultural porque es muy difícil, por ejemplo que hemos visto desde el principio en Berlín: hace dos años tenemos una serie de entrevistas, de series que hablan de los comunes en chino o en otros idiomas, y se ve que el concepto mismo de commons corresponde a algo bien profundo en todas las culturas, y a veces hay diferencias, etc., y entonces es un desafío que me parece muy grande eso, el de la interculturalidad, las traducciones, etc.</p></br><p>Remix The Commons es un proyecto colaborativo sobre obras multimedia. Su objetivo es documentar e ilustrar las ideas y prácticas en torno a la cuestión del bien común en el proceso creativo. Para conocer más su trabajo visita: <a href="https://www.remixthecommons.org">https://www.remixthecommons.org</a></p></br><p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p>emixthecommons.org</a></p> <p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Santiago Hoerth Moura from <a <p>Santiago Hoerth Moura from <a href="http://www.pillku.org/">Revista Pillku</a> met Alain Ambrosi in Mexico City last November 2012 during the preparatory meeting for the <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">Economics, Commons Conference</a>. They have discussed about commons and about Remix the Commons project. Santiago Hoerth Moura has published the following interview in Spanish.</p></br><h4>Entrevista con Alain Ambrosi</h4></br><h2>Remix the Commons es una plataforma de intercambio multimedia</h2></br><p>Alain Ambrosi es de Québec, la ciudad de Montreal en Canadá y trabaja para una organización que se llama COMMUNOTIC como investigador asociado, y específicamente para un proyecto que se llama Remix the Commons o Remezcla los comunes que es un proyecto internacional de plataforma en la web.</p></br><p><strong>Por Redacción Pillku</strong></p></br><p><strong>¿Cuál es tu experiencia de trabajo con los comunes?</strong></p></br><p>Mi experiencia de trabajo en los comunes empieza en la documentación de todo lo que se hace y lo que se dice sobre los comunes desde hace ya tres años. Empezando en el Foro Social de Belém en 2009, donde tuvimos el primer Encuentro Internacional Ciencia y Democracia, donde se habló de los commons. En este tiempo se hablaba de los bienes comunes, y la declaración final de este foro social mundial de Belém integró una declaración de recuperación de los Bienes Comunes. Desde este tiempo yo hice como siguiendo un poco las manifestaciones, conferencias, que se hacían sobre los comunes, hubo después la conferencia de Berlín organizado también por el Commons Strategies Group pero con la Fundación Heinrich Böll, era el primer encuentro donde la gente de los comunes materiales y de los comunes inmateriales se encontraron por primera vez digamos. Y fue en esta ocasión que hemos pensando y lanzado la idea de un proyecto que se llama Remix the Commons.</p></br><p><strong>Entonces contamos un poco en qué consiste Remix the Commons.</strong></p></br><p>Remix the Commons es una plataforma de intercambio de difusión, de producción, de documentos multimedia sobre el tema de los comunes. Es una plataforma socio-técnica, donde preferimos hablar más de lo socio que de lo técnico, y decir que es una plataforma que es un espacio de co-creación sobre los comunes. Entonces hemos empezado con entrevistas en todas estas reuniones, foros sociales, pero estamos integrando varios documentos sobre los comunes. Pero la plataforma no es solamente una cosa que va hacer sobre internet; es realmente un espacio de trabajo de co-creación, quiere decir que ya tenemos un montón de problemas que resolver, problemas técnicos que para nosotros es algo menor, pero a nivel jurídico legal porque vamos a hacer circular imágenes, videos, lo cual es un problema grande, y a nivel económico también, porque hay que sustentar este tipo de proyectos y ya tenemos varias ideas de trabajar a nivel de los comunes, porque nosotros nos consideramos com un bien común, quiero decir el proyecto Remix the Commons, queremos funcionar como un bien común, una comunidad de “partenarios” que van a decir las reglas propias, para ir adelante con el proyecto.</p></br><p>Entonces tenemos otras dimensiones muy importantes, como la gobernanza, como cuáles reglas vamos a poner y, también, otra dimensión que me parece muy importante que es la dimensión intercultural porque es muy difícil, por ejemplo que hemos visto desde el principio en Berlín: hace dos años tenemos una serie de entrevistas, de series que hablan de los comunes en chino o en otros idiomas, y se ve que el concepto mismo de commons corresponde a algo bien profundo en todas las culturas, y a veces hay diferencias, etc., y entonces es un desafío que me parece muy grande eso, el de la interculturalidad, las traducciones, etc.</p></br><p>Remix The Commons es un proyecto colaborativo sobre obras multimedia. Su objetivo es documentar e ilustrar las ideas y prácticas en torno a la cuestión del bien común en el proceso creativo. Para conocer más su trabajo visita: <a href="https://www.remixthecommons.org">https://www.remixthecommons.org</a></p></br><p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p></a></p> <p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Santiago Hoerth Moura from <a <p>Santiago Hoerth Moura from <a href="http://www.pillku.org/">Revista Pillku</a> met Alain Ambrosi in Mexico City last November 2012 during the preparatory meeting for the <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">Economics, Commons Conference</a>. They have discussed about commons and about Remix the Commons project. Santiago Hoerth Moura has published the following interview in Spanish.</p></br><h4>Entrevista con Alain Ambrosi</h4></br><h2>Remix the Commons es una plataforma de intercambio multimedia</h2></br><p>Alain Ambrosi es de Québec, la ciudad de Montreal en Canadá y trabaja para una organización que se llama COMMUNOTIC como investigador asociado, y específicamente para un proyecto que se llama Remix the Commons o Remezcla los comunes que es un proyecto internacional de plataforma en la web.</p></br><p><strong>Por Redacción Pillku</strong></p></br><p><strong>¿Cuál es tu experiencia de trabajo con los comunes?</strong></p></br><p>Mi experiencia de trabajo en los comunes empieza en la documentación de todo lo que se hace y lo que se dice sobre los comunes desde hace ya tres años. Empezando en el Foro Social de Belém en 2009, donde tuvimos el primer Encuentro Internacional Ciencia y Democracia, donde se habló de los commons. En este tiempo se hablaba de los bienes comunes, y la declaración final de este foro social mundial de Belém integró una declaración de recuperación de los Bienes Comunes. Desde este tiempo yo hice como siguiendo un poco las manifestaciones, conferencias, que se hacían sobre los comunes, hubo después la conferencia de Berlín organizado también por el Commons Strategies Group pero con la Fundación Heinrich Böll, era el primer encuentro donde la gente de los comunes materiales y de los comunes inmateriales se encontraron por primera vez digamos. Y fue en esta ocasión que hemos pensando y lanzado la idea de un proyecto que se llama Remix the Commons.</p></br><p><strong>Entonces contamos un poco en qué consiste Remix the Commons.</strong></p></br><p>Remix the Commons es una plataforma de intercambio de difusión, de producción, de documentos multimedia sobre el tema de los comunes. Es una plataforma socio-técnica, donde preferimos hablar más de lo socio que de lo técnico, y decir que es una plataforma que es un espacio de co-creación sobre los comunes. Entonces hemos empezado con entrevistas en todas estas reuniones, foros sociales, pero estamos integrando varios documentos sobre los comunes. Pero la plataforma no es solamente una cosa que va hacer sobre internet; es realmente un espacio de trabajo de co-creación, quiere decir que ya tenemos un montón de problemas que resolver, problemas técnicos que para nosotros es algo menor, pero a nivel jurídico legal porque vamos a hacer circular imágenes, videos, lo cual es un problema grande, y a nivel económico también, porque hay que sustentar este tipo de proyectos y ya tenemos varias ideas de trabajar a nivel de los comunes, porque nosotros nos consideramos com un bien común, quiero decir el proyecto Remix the Commons, queremos funcionar como un bien común, una comunidad de “partenarios” que van a decir las reglas propias, para ir adelante con el proyecto.</p></br><p>Entonces tenemos otras dimensiones muy importantes, como la gobernanza, como cuáles reglas vamos a poner y, también, otra dimensión que me parece muy importante que es la dimensión intercultural porque es muy difícil, por ejemplo que hemos visto desde el principio en Berlín: hace dos años tenemos una serie de entrevistas, de series que hablan de los comunes en chino o en otros idiomas, y se ve que el concepto mismo de commons corresponde a algo bien profundo en todas las culturas, y a veces hay diferencias, etc., y entonces es un desafío que me parece muy grande eso, el de la interculturalidad, las traducciones, etc.</p></br><p>Remix The Commons es un proyecto colaborativo sobre obras multimedia. Su objetivo es documentar e ilustrar las ideas y prácticas en torno a la cuestión del bien común en el proceso creativo. Para conocer más su trabajo visita: <a href="https://www.remixthecommons.org">https://www.remixthecommons.org</a></p></br><p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p></a></p> <p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Spain’s recent municipal and regi<p>Spain’s recent municipal and regional elections have transformed the entire political scene. New citizen coalitions with roots in community groups allied with small progressive political parties won unexpected victories in several large cities. This, plus the fact that two new national political parties – Podemos and Ciudadanos – burst decisively onto the political stage in the regional elections, has blocked the bipartisan (PP-PSOE) system created with the 1975 democratic transition. Victorious in 7 major cities throughout the country, including the 3 largest ones (Madrid, Barcelona, Valencia), these coalitions open the door to a different sort of transition, questioning the dominant political culture and mentality, and in most cases putting in place minority governments, thus obliging various parties to negotiate joint platforms. It is interesting to note that Podemos, the young political party that made a surprise showing in the 2014 European elections and made strong gains on the regional level this year, decided not to present its own candidates in the municipal elections, but rather participated in or – more frequently – supported the new citizen coalitions in various cities.</p></br><h2>Reinventing Urban Commons for the XXIst Century</h2></br><p>These newcomers to the municipal political scene identifiy with the Commons, and in some cases even include the term in their names : Barcelona en Comù, Zaragoza en Comun… A perusal of their programmes and of the manner in which they were developed demonstrates that this is not simply an empty phrase, but the reference to the Commons introduces instead a new political discourse and horizon and, above all, a new way of ‘doing’ politics. The new candidates-elect come from different social movements and this is their first experience in electoral politics. Their ‘non-parties’ are in general less than a year old but the organisations they come from have held massive mobilisations and won significant local victories. On analysis, the new political culture they aim for is rooted in the tradition of urban struggle now revisited and improved on the basis of the citizen movements that originated in the 2008 financial crisis, the indignados of 2011, and the successive ‘waves’ (mareas) that followed in the housing, health, education, culture and urban ecology sectors. The tradition of self-management and ‘self-government’ often rooted in libertarianism and long known as ‘municipalism’ has been revisited by the culture and practices of the many anti-growth, ecological, alter-globalisation, and cultural movements inspired by the spirit of the Indignados of 2011 with an impressive mastery and intelligent use of new technologies and audiovisual media.</p></br><p>The challenges facing this new municipalism are enormous : the problems are illustrated by the findings of two international reports revealed immediately following the May 24 elections. The firsti underlined the explosion of the level of poverty since the beginning of the crisis (increase from 9% to 18%) while the secondii demonstrated an increase of 40% of the number of extremely rich during the same period. Adding to the general morosity by reiterating prevailing logic, the IMF seized the occasion, shortly prior to the investiture of the new municipal governments, to congratulate the Spanish government on its ‘encouraging’ economic results while publicly reminding it that it must continue its austerity measures by increasing indirect taxes, cutting health and education budgets still more and lowering wages. What else could be expected from the fans of austerity?</p></br><h2>The Re-dignified Good Life In Common</h2></br><p>But such dire pronouncements do not scathe the confidence of the new mayors whose campaigns were run and programmes built on an anti-austerity stance; they are already putting in place (Barcelona is a good example) some of the measures set out in their plan of attack for affordable housing, food, accessible public utilities and transportation, and a basic living allowance. They are dedicating an unprecedented quantity of resources for municipal governments to these measures in an explicit attempt to counter the ‘de-humanising’ effects of austerity policies and to ‘restore the dignity’ of the most vulnerable. But the declared intentions of the new municipal leaders go far beyond the emergency measures of the first few months of their term. They want to turn their cities into living experiments in promoting an urban Good Life that redefines economic and social policy and municipal responsabilities as well as democratic practices on the municipal but also the regional, national and international levels. In her inaugural speech as Mayor of Barcelona, Ada Colau called for the creation of a ‘network of democratic cities in Southern Europe’.</p></br><h2>Transparency and Participation</h2></br><p>This incipient revolution in political culture and practice is taking place with total transparency, with the creation of a code of ethics, cutting the salaries of the elected representatives and eliminating statutory perks (official cars, per diems, etc) and, above all, by wagering on the collective intelligence and active participation of local citizens. Indeed, many of them have already taken part in the municipal programme by contributing to its elaboration prior to and during the campaign in the many neighbourhood meetings and various ‘crowd-sourcing’ moments on virtual platforms. The resulting highly structured programme remains an open document and is in itself an invitation to participate. The web page of Barcelona en Comù boldly states : ‘The programme you have before you is a programme In Common and, as you can see, that requires a major change from traditional political programmes […] it’s a document that aims to be useful to dialogue amongst citizens.’ iii</p></br><p>During her inauguration ceremony, Ada Colau asserted that ‘it is indispensable to create a new form of governance’, reminding the crowd that she is but ‘one of thousands of neighbours’, that she plans to ‘govern by obeying’ and that if she and her team do not deliver on their programme promises ‘Kick us out!’. The thousands of people watching the ceremony on giant screens in Plaza Sant Jaume greeted her speech with shouts of ‘Yes we can!’ (Si se puede), echoing the slogans of the public meetings held throughout the campaign. In a crowd so dense that she could hardly make her way through, but clearly at ease surrounded by ‘neighbours’, comrades and partisans, Ada slipped into the discourse and manner of the ex-president and activist of the PAHiv. With her charming smile, she declared to the enthusiastic crowd that ‘governing will not be easy but we are not alone’ and called on them to show responsability and to actively participate. She concluded evoking the need for empathy and invited the crowd to organise a demonstration in support of the strking telephone workers of Movistar, present in the crowd, and whose struggle she has supported throughout the campaign. The tone has been set, and indicates that it is not only the Commons but also the spirit of the Indignados movement that has come to City Hall.</p></br><h2>The Realism of the Commons</h2></br><p>In an article titled ‘It’s time for realism’, Josep Ramoneda, columnist for the catalan daily Ara, compared the proposals of Barcelona en Comù to the latest demands of the IMF, demonstrating that the ‘nihilist utopias’ – a label often used by the media and the governing right wing PP party to denigrate progressive alternatives – are instead found in the proposals of the neoliberal hardliners, incapable as they have shown themselves to be of finding a solution to the economic crisis and deepening inequality. He concludes by affirming ‘Let’s be realistic, let us consider the common good’v – a somewhat astonishing comment in this newpaper reputed to be more interested in supporting independence than the Commons. A comment that also reveals that the Commons have come not only to Town Hall, but are emerging in the collective imagination and in political discourse.</p></br><h2>A Living Laboratory, an Invitation to Commoning</h2></br><p>The emerging glocal movement of commoners and their apprentices should observe closely what transpires in this living laboratory of the urban commons. There is a lot to learn from this commons in action about the nature of the commons, the process of commoning and the possible transition to a commons society. This is also a unique opportunity to contribute peer-to-peer with our own experiences and know-how, developed all over the globe in the many different socio-cultural contexts where the Commons are being reinvented in recent years.</p></br><p><strong>Alain Ambrosi, Barcelona, 17 June 2015</strong></p></br><p>1 OECD, May 2015 <a href="http://www.oecd-ilibrary.org/employment/in-it-together-why-lne.ess-inequality-benefits-all_9789264235120-en">http://www.oecd-ilibrary.org/employment/in-it-together-why-lne.ess-inequality-benefits-all_9789264235120-en</a><br /></br>2 Capgemini and Royal Bank of Canada (RBC) Wealth Management. Cited in El Pais 17 June 2015.<br /></br>3 <a href="https://barcelonaencomu.cat">https://barcelonaencomu.cat</a><br /></br>4 PAH : Plataforma des los afectados por la hipoteca – Platform of those affected by mortgage (ie, against expulsions) created in 2009 in Barcelona and which now counts some 200 member associations in Spain.<br /></br>5 Ara, 10 June 2015.</p>;/a><br /> 4 PAH : Plataforma des los afectados por la hipoteca – Platform of those affected by mortgage (ie, against expulsions) created in 2009 in Barcelona and which now counts some 200 member associations in Spain.<br /> 5 Ara, 10 June 2015.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>The Charter of the Forest – Carta<p>The Charter of the Forest – Carta de Foresta – published in 1217, is recognized as the first official act that extends the protections and essential rights of the Magna Carta to the English commoners against the abuses of the aristocracy. Under this charter, the people are guaranteed the right to access forest resources. The impact of this charter has been revolutionary. It is generally considered one of the cornerstones of the British Constitution and<a href="https://www.americanbar.org/groups/public_services/law_library_congress/charter_of_the_forest.html"> inspiration of the American Constitution</a> (2). It has made it possible to render vast expanses of land to the peasants, to oppose the plundering of the common goods by the monarchy and the aristocracy. In the 17th century, it has inspired the Diggers and Levellers and later protests against the enclosure of lands by the capitalist bourgeoisie. But it was repealed in 1971 by a conservative government, allowing the privatization of resources such as water for the benefit of multinational companies.</p></br><p>Today, forests remain essential resources for housing, food sovereignty, and are essential for fighting environmental crises. A <a href="http://charteroftheforest800.org/">campaign</a> to celebrate the Forest Charter began in Britain in September and continues in November. The Lincoln Record Society has organized an international conference on the Charter of the Forest that began with a houseboat trip on the River Thames from Windsor to Runnymede, the place where was signed the Magna Carta. Experts presented the Charter of the Forest, its history and its contemporary implications. Participants were also able to see one of the original copies of the Forest Charter and participated in a guided tour of the Forest of Sherwood that (in France) we know through Robin Hood story.</p></br><p>Today, there is a debate chaired by the Shadow Chancellor, John McDonnell MP, with Professors Peter Linebaugh and Guy Standing, and Julie Timbrell of <a href="https://thenewputneydebates.com/">New Putney Debates</a>. This debate is part of a week-long program (6) calling for the creation of a <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Domesday_Book">new Domesday Book</a>, a national census of UK landowners and the identification of the common goods as well as a new Commons Charter and Communities Charters. This is to question the notion of land ownership in a country where it is one of the most concentrated in the western countries, and to elaborate proposals, including a possible tax on land ownership, for a better distribution of rights and responsibilities to land.</p></br><p>Thanks to Yves Otis for reporting the article <a href="https://www.nakedcapitalism.com/2017/11/youve-never-heard-charter-important-magna-carta.html">Why You’ve Never Heard of a Charter as Important as the Magna Carta</a></p></br><p>Transcript of the Forest Charter: <a href="http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html">http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p> Forest Charter: <a href="http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html">http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Un ouvrage incontournable ! </<p>Un ouvrage incontournable ! </p></br><p>La publication du dernier livre de Peter Linebaugh. <a href="http://ift.tt/O62hZa">Stop, Thief!: The Commons, Enclosures, and Resistance</a> (PM Press) avec des chapitres sur Karl Marx, les Luddites, William Morris, Thomas Paine, les peuples autochtones, est prévue pour le 1er mars, mais il est déjà accessible en ibook … par ailleurs auteur de Magna Carta dont on peut trouver l’introduction dans <a href="http://ift.tt/AmSWqc">Libres Savoirs</a>. </p></br><p>A noter que 2015 sera le 800ième anniversaire de la signature de la Magna Carta en Grande Bretagne, une date à commémorer alors que se dérouleront la même année la COP 21 sur le climat, les négociations sur les OMD et que nous serons probablement à la fin de la négociation de l’accord transatlantique (TAFTA).</p>obablement à la fin de la négociation de l’accord transatlantique (TAFTA).</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Un ouvrage incontournable ! </<p>Un ouvrage incontournable ! </p></br><p>La publication du dernier livre de Peter Linebaugh. <a href="http://ift.tt/O62hZa">Stop, Thief!: The Commons, Enclosures, and Resistance</a> (PM Press) avec des chapitres sur Karl Marx, les Luddites, William Morris, Thomas Paine, les peuples autochtones, est prévue pour le 1er mars, mais il est déjà accessible en ibook … par ailleurs auteur de Magna Carta dont on peut trouver l’introduction dans <a href="http://ift.tt/AmSWqc">Libres Savoirs</a>. </p></br><p>A noter que 2015 sera le 800ième anniversaire de la signature de la Magna Carta en Grande Bretagne, une date à commémorer alors que se dérouleront la même année la COP 21 sur le climat, les négociations sur les OMD et que nous serons probablement à la fin de la négociation de l’accord transatlantique (TAFTA).</p>obablement à la fin de la négociation de l’accord transatlantique (TAFTA).</p>)
  • Chargement/Site  + (<ul> Pendant toute la durée du Forum<ul></br>Pendant toute la durée du Forum Social Mondial, soit du 9 au 14 août 2016, un Espace des Communs sera mis en place, voué à l’expérimentation, à l’échange et à la construction d’alternatives au modèle économique actuellement dominant, basées sur les communs. Cet espace se propose d’accueillir et de soutenir le processus de convergence stratégique des commoners et des mouvements sociaux tout au long du Forum. Il est ouvert à participation. Voici l’invitation à participer. </ul></br><h3 class="spip">Communs en action</h3></br><p>Les communs ont fait leur apparition dans l’espace des Forum Sociaux en 2009 à Bélem lorsque Chico Whitaker a lancé un «  appel pour la récupération des biens communs   » qui sera repris par les membres du Conseil International<br class="autobr" /> <a class="spip_out" href="http://bienscommuns.org/signature/appel/?a=appel" rel="external">http://bienscommuns.org/signature/appel/?a=appel</a>. Depuis cette date, les mouvements sociaux s’emparent de cette cause. A Dakar, au FSM 2011, Silke Helfrich témoigne de l’omniprésence du thème des communs au sein des ateliers et activités du Forum <a class="spip_out" href="http://commonsblog.wordpress.com/2011/02/15/wsf-dakar-shifting-from-the-logic-of-the-market-to-the-logic-of-the-commons/" rel="external">http://commonsblog.wordpress.com/2011/02/15/wsf-dakar-shifting-from-the-logic-of-the-market-to-the-logic-of-the-commons/</a>.</p></br><p>En 2012, le Sommet mondial des Peuples à Rio en fait un slogan central : «   pour la justice sociale et écologique, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des biens communs  » <a class="spip_out" href="http://rio20.net/en/propuestas/final-declaration-of-the-people%E2%80%99s-summit-in-rio-20" rel="external">http://rio20.net/en/propuestas/final-declaration-of-the-people%E2%80%99s-summit-in-rio-20</a>.</p></br><p>En 2012 encore, à Montréal, les communs sont sur les drapeaux de l’une des plus grandes manifestations du « Printemps érable » au Québec lors du jour de la Terre.</p></br><p>Depuis, les idées et les pratiques basées sur le P2P, le coopérativisme ouvert et les communs sont montées en puissance. Elles sont portées par les militants engagés dans de nombreux domaines : économie sociale et solidaire, économie numérique basée sur le P2P, lutte contre l’accaparement des terres, défense de l’eau comme bien commun, lutte contre la financiarisation du monde, contre les changements climatiques<br class="autobr" /> et bien d’autres encore. Elles se retrouvent au centre d’événements et de festivals qu’ils leur sont dédiés, comme Afropixel (Dakar, 2012), Pixelache Festival (Helsinki, 2014), L’Art de l’en-commun (Montréal, 2014), Festival international des communs (Chieri, Italie, 2015), Festival Temps des communs (Francophonie, 2015), CommonsFest (Athènes, 2015), Procomun (Barcelone, 2016) et bien d’autres encore.</p></br><p>De nouveaux espaces d’engagement civique appuyés sur les communs émergent enfin sous forme d’assemblées locales ou de laboratoires civiques. Les communs y jouent un rôle moteur pour penser et expérimenter le renouvellement de la démocratie. Les militants y partagent l’ambition de faire advenir des politiques basées sur les communs, la coopération des citoyens pour qu’un autre monde soit possible :</p></br><ul class="spip"></br><li>Pour que soient partagées des pratiques et constitués des alliances autour de la défense et création des communs</li></br><li>Pour que des politiques basées sur les communs émergent dans les villes, les régions et les pays</li></br><li>Pour faire converger les commoners et poursuivre le dialogue avec les autres mouvements alternatifs de la transition (décroissance, écologie politique, économie sociale et solidaire, etc.) autour de causes et de stratégies communes.</li></br></ul></br><h3 class="spip">Un Espace des communs autogéré et distribué</h3></br><p>L’Espace des Communs, qui sera ouvert pendant le Forum Social Mondial de Montréal sera à la disposition de toute personne ou organisme, associé de près ou de loin au mouvement des communs, qui souhaite organiser un atelier, une session de travail ou une activité de réseautage.</p></br><p>L’espace que nous proposons s’inscrit dans l’esprit des écoles des communs, en ayant pour but de documenter et de diffuser le savoir sur les Communs à partir du partage de nos expériences et nos apprentissages, de soutenir concrètement les projets de constitution, de réappropriation et de conservation des communs, existants ou en émergence, par l’entraide et l’engagement, et de développer la posture de « commoner » par le développement les compétences créatives et collaboratives des personnes.</p></br><p>L’Espace des Communs sera autogéré. Pas de programmation préalable, ni de thématiques imposées, mais bien un agenda ouvert et flexible permettant d’accueillir une variété d’activités et de sujets. Déjà quelques thèmes ont été proposés :<br class="autobr" /> Communs urbains Communs comme nouvelle sujet politique Coopérativisme ouvert et plateformes de coopération</p></br><p>L’Espace des Communs prendra appui sur le réseau des espaces de travail partagé (coworkings) de Montréal. Son quartier général sera situé dans les locaux d’ECTO, coworking coop [<a class="spip_url spip_out auto" href="http://www.ecto.coop" rel="nofollow external">www.ecto.coop</a>], au cœur du Montréal créatif. D’autres espaces de coworking (Salon 1861, Temps libre) et de rencontres interculturelles pourront accueillir des activités.</p></br><p>Le Forum social mondial est une occasion unique de rencontrer et de travailler avec des acteurs engagés du monde dans le développement des communs. Nous vous invitons à venir animer cet espace des Communs en soutenant sa réalisation, en organisant une activité ou en participant aux activités qui seront proposées. Vous pouvez le faire simplement en écrivant à l’un ou l’autre des signataires de ce message. Vous pouvez également vous abonner à la liste de diffusion que nous avons mise en place pour être tenu informé des développements du programme d’activités de l’Espace des communs :<br class="autobr" /> <a class="spip_out" href="http://lists.p2pfoundation.net/wws/review/wsf2016" rel="external">http://lists.p2pfoundation.net/wws/review/wsf2016</a></p></br><p>Au plaisir de vous rencontrer à Montréal !</p></br><ul class="spip"></br><li>Frédéric Sultan [fredericsultan@gmail.com]</li></br><li>Yves Otis [yves@percolab.com]</li></br><li>Kevin Flanagan [kevin@p2pfoundation.net] –</li></br><li><a class="spip_url spip_out auto" href="http://blog.p2pfoundation.net/" rel="nofollow external">http://blog.p2pfoundation.net/</a></li></br><li>Elisabetta Cangelosi [betta.cangelosi@gmail.com]</li></br><li>Alain Ambrosi [ambrosia@web.ca]</li></br><li>Abdou Salam Fall [asfall@refer.sn]</li></br><li>Monique Chartrand [direction@communautique.qc.ca]</li></br></ul></br><p>Une initiative de Gazibo, RemixtheCommons, Communautique, LARTES, Percolab et P2P Foundation, VECAM, soutenue par la Fondation pour le Progrès de l’Homme.</p>.net/</a></li> <li>Elisabetta Cangelosi [betta.cangelosi@gmail.com]</li> <li>Alain Ambrosi [ambrosia@web.ca]</li> <li>Abdou Salam Fall [asfall@refer.sn]</li> <li>Monique Chartrand [direction@communautique.qc.ca]</li> </ul> <p>Une initiative de Gazibo, RemixtheCommons, Communautique, LARTES, Percolab et P2P Foundation, VECAM, soutenue par la Fondation pour le Progrès de l’Homme.</p>)
  • Chargement/Site  + (<ul> We invite you to participate in<ul></br>We invite you to participate in the Commons Space which will be hosted at the the World Social Forum 2016 taking place from the 9th to the14th of August in Montreal.<br class="autobr" /> This is a space for experimentation, exchange and construction of commons based alternatives to the current economic model. This space will welcome and support the strategic process of convergence of commoners and social movements throughout the WSF. Here is the invitation.</br></ul></br><h3 class="spip">Commons…</h3></br><p>In 2009 at the Social Forum in Belem Chico Whitaker launched the Manifesto Reclaim the Commons which was adopted by members of the International Council of the WSF<br class="autobr" /> [<a class="spip_url spip_out auto" href="http://bienscommuns.org/signature/appel/index.php?a=du&c=nfg1de" rel="nofollow external">http://bienscommuns.org/signature/appel/index.php?a=du&c=nfg1de</a>]. Since then, social movements have adopted this cause. At the WSF in Dakar in 2011, Silke Helfrich reported on the increased visibility of workshops and activities sharing the theme of<br class="autobr" /> thecommons.[<a class="spip_url spip_out auto" href="http://commonsblog.wordpress.com/2011/02/15/wsf-dakar-shifting-from-the-logic-of-the-market-to-the-logic-of-the-commons/" rel="nofollow external">http://commonsblog.wordpress.com/2011/02/15/wsf-dakar-shifting-from-the-logic-of-the-market-to-the-logic-of-the-commons/</a>].</p></br><p>In 2012, the commons was the central slogan of the People’s Summit in Rio calling « for Social and Environmental Justice in defense of the commons, against the commodification of life ».[<a class="spip_url spip_out auto" href="http://rio20.net/en/propuestas/final-declaration-of-the-people%E2%80%99s-summit-in-rio-20/" rel="nofollow external">http://rio20.net/en/propuestas/final-declaration-of-the-people%E2%80%99s-summit-in-rio-20/</a>] Again in 2012 on International Earth Day in Montreal at one of the biggest rallies of the « Printemps érable » (Maple Spring) protestors carried signs, flags and banners calling for the protection of the commons from privatization.</p></br><p>Ideas and practices based on Commons, P2P, Open Cooperativism continue to grow and are being developed by activists in many areas : Social Solidarity Economy, Collaborative & Sharing Economy, resistance to enclosure such as land grabs, defending water as a commons,Struggles against financialization and Climate change to name but a few. Activists find each other at events and festivals dedicated to the commons, like Afropixel (Dakar, 2012), Pixelache Festival (Helsinki,, 2014), Art of Commoning (Montreal, 2014), International Festival of the Commons (Chieri, Italy, 2015), Festival Temps des communs (Francophonie, 2015), CommonsFest (Athens, 2015), Procomun (Barcelona, 2016), and many more.</p></br><p>With a shared ambition to make another world possible activists are working together to develop commons based policies that deepen citizen participation. In local assemblies and civic laboratories, new spaces for civic engagement based on the commons are emerging. Commons are playing a leading role in the development of new thinking essential to the renewal of democracy.</p></br><p>Sharing practices and building alliances for the defense and creation of the commons,<br class="autobr" /> Developing and sharing commons based policies for cities, regions and countries, Building a convergence of commoners through continued dialogue on shared causes and strategies with movements working on transition such as : Degrowth, Political Ecology, Social Solidarity Economy, etc.</p></br><h3 class="spip">Self organized and distributed Commons Space</h3></br><p>The Commons Space at the WSF in Montreal will be open for the duration of the forum to anyone or any organization that is concerned with the commons, and wants to organize a workshop or any activity.</p></br><p>We propose a space in the spirit of the School of the Commons which aims<br class="autobr" /> at :</p></br><ul class="spip"></br><li>documenting and disseminating knowledge on the Commons based on shared experiences and learning.</li></br><li>to concretely support the creation, reappropriation or conservation of existing and emerging commons through actions or projects based on mutual assistance and commitment.</li></br><li>to develop the practice of Commoning based on creative and collaborative skills and as a way of life.</li></br></ul></br><p>There will be an open and flexible schedule to accommodate a variety of activities and topics including both pre-programmed events and space for impromtu sessions. Most importantly we wish invite you to participate in the assemblies and convergence sessions.</p></br><p>The following topics have already been proposed :</p></br><ul class="spip"></br><li>Urban Commons/City as a Commons/Municipal Movements</li></br><li>The Common as a New Political Subject</li></br><li>Open/Platform Cooperativism</li></br></ul></br><p>The Commons Space will be open and distributed in Montréal, in collaboration with the coworking spaces in the city. Its headquarters will be located at ECTO, a coworking coop [<a class="spip_url spip_out auto" href="http://www.ecto.coop" rel="nofollow external">www.ecto.coop</a>] in the heart of creative Montreal. Other coworking spaces (Salon 1861, Temps libre) and inter-cultural places will host activities.</p></br><p>The WSF is a unique opportunity to connect and work with activists from all over the world North/South/East/West to progress the cause of the Commons. This is an open call for proposals and activities. We invite you and your organisation to participate in co-organizing and facilitating the Commons Space. You can express your interest in participating and submit proposals for workshops, presentation, arts and cultural interventions simply by writing to the signatories of this announcement. To participate in discussion and to keep informed as the program of activities develops you can sign up to our mailing list.</p></br><p><a class="spip_url spip_out auto" href="http://lists.p2pfoundation.net/wws/review/wsf2016" rel="nofollow external">http://lists.p2pfoundation.net/wws/review/wsf2016</a></p></br><p>Looking forward seeing you in MTL</p></br><ul class="spip"></br><li>Frédéric Sultan [fredericsultan@gmail.com]</li></br><li>Yves Otis [yves@percolab.com]</li></br><li>Kevin Flanagan [kevin@p2pfoundation.net] – <a class="spip_url spip_out auto" href="http://blog.p2pfoundation.net/" rel="nofollow external">http://blog.p2pfoundation.net/</a></li></br><li>Elisabetta Cangelosi [betta.cangelosi@gmail.com]</li></br><li>Alain Ambrosi [ambrosia@web.ca]</li></br><li>Abdou Salam Fall [asfall@refer.sn]</li></br><li>Monique Chartrand [direction@communautique.qc.ca]</li></br></ul></br><p>This is an initiative of Gazibo, Remix the Commons, Communautique,<br class="autobr" /> LARTES, percolab, P2P Foundation, VECAM, and supported by the Foundation<br class="autobr" /> for Human Progress.</p>l">http://blog.p2pfoundation.net/</a></li> <li>Elisabetta Cangelosi [betta.cangelosi@gmail.com]</li> <li>Alain Ambrosi [ambrosia@web.ca]</li> <li>Abdou Salam Fall [asfall@refer.sn]</li> <li>Monique Chartrand [direction@communautique.qc.ca]</li> </ul> <p>This is an initiative of Gazibo, Remix the Commons, Communautique,<br class="autobr" /> LARTES, percolab, P2P Foundation, VECAM, and supported by the Foundation<br class="autobr" /> for Human Progress.</p>)
  • Pénuries, montées d'eaux, canicules : comment s'adapter ?  + (Dans cet entretien Alexandre Magnan, co-auDans cet entretien Alexandre Magnan, co-auteur du groupe II du GIEC et chercheur senior en "adaptation au changement climatique" à l’IDDRI, nous parle du sixième rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le rapport non seulement constate l'aggravation des risques climatiques mais propose aussi des solutions possible pour s'adapter, absorber les crises futures et construire un avenir meilleur. futures et construire un avenir meilleur.)
  • Administration coopérative et communs à Grenoble  + (Le 28 mars 2022, le conseil municipal de Grenoble a délibéré et validé les principes d’une politique de démocratie plus contributive en s’appuyant sur la notion des communs, de la coopération et des exemples italiens des pactes de collaboration.)
  • Chartes de gouvernance au Sénégal  + (Nous reprenons ici le travail documentatioNous reprenons ici le travail documentation de l'élaboration de deux chartes de gouvernance réalisé par le LARTES IFAN en 2013 dans le cadre des démarches de préfiguration de Remix the commons. </br></br>L'une est la charte de bon voisinage d'une association d'ahabitants d'un quartier à Dakar, et l'autre est la charte de Gouvernance démocratique élaborée tout au long des Assises Nationales du Sénégal qui ont préparé les élections présidentielles au Sénégal en 2009.ctions présidentielles au Sénégal en 2009.)
  • Catalunya en Comú - Building a country in common(s)  + (Interview with Joan Subirats - Barcelona, April 20, 2017)
  • Construisons ensemble - Auto construction d'éoliennes  + ("Construisons Ensemble - Un travail collec"Construisons Ensemble - Un travail collectif d'auto-construction d'éolienne riche de sens" est le 4ème épisode de la web-série documentaire sur les alternatives (http://www.side-ways.netSideWays). En une semaine, un groupe de 10 personnes va construire deux éoliennes avec un formateur expérimenté. Tout en apprenant le travail du bois, du métal et de l'électricité, les membres vont découvrir une autre manière de travailler. découvrez le magazine multimédia : http://www.side-ways.net/episode4).</br></br>Le tournage a eu lieu lors du stage organisé à Henripont (Belgique) par Peter du 28 octobre au 2 novembre 2013. Mélanie et Aurélien, un jeune couple de Moselle, vivent dans une petite maison en bois. Pour des raisons pratiques et économiques, ils souhaitent devenir autonomes en électricité. Après de nombreuses recherches, ils se rendent compte que c'est plus compliqué qu'ils ne le pensent et qu'il faut éviter les nombreuses arnaques dans ce secteur. Ils décident alors de participer à un stage d'auto-construction d'éolienne avec l'association Tripalium.</br></br>'''Tripalium''' est une association fondée en 2007. Elle propose régulièrement des stages d'auto-construction d'éolienne ouverts à tous.''' Que l'on soit manuel ou non, tout le monde peut participer au stage et apprendre les différents métiers nécessaires à sa construction : travail du bois, du métal et de l'électricité.</br></br>Pendant un stage d'une semaine, une ou deux éoliennes sont fabriquées par le groupe. Elles sont alors tirées au sort parmi les participants qui souhaitent l'acheter. Le coût correspond alors au prix des matériaux bruts nécessaires à la construction. Mélanie et Aurélien participent au stage qui a lieu à Henripont, un petit village belge situé à une trentaine de kilomètres de Bruxelles.</br></br>Dans un habitat groupé très vivant, Peter commence à organiser des stages d'auto-construction de toutes sortes pour participer à la transmission de savoirs-faire variés. Après une brève présentation théorique, la dizaine de stagiaires aux profils et compétences très variés se met au travail avec une motivation perceptible. Il y a trois ateliers et tout le monde s'organise comme il le souhaite. Cela facilite les collaborations entre les participants et développe les échanges de savoirs. Toutes les indications sont présentes dans le guide d'auto-construction d'éolienne fourni par Tripalium dès de lundi matin. Ainsi, Jay Hudnall, le formateur, n'est qu'une personne parmi tant d'autres qui possède des connaissances spécifiques.</br></br>Cette organisation collaborative correspond bien à l'esprit de Tripalium et de Ti'éole, l'entreprise d'éolienne dont Jay est également le maître d'oeuvre. Lorsqu'il monte une éolienne chez un particulier, il demande à cette personne de participer au travail. Elle est ainsi plus autonome en cas de problème.</br></br>http://side-ways.net/episode4/#sthash.3F3QWeby.dpufde-ways.net/episode4/#sthash.3F3QWeby.dpuf)
  • Facilitatrice, protectrice, instituante, contributrice - la loi et les communs  + ('''Résumé par l'auteur :''' Après l’expér'''Résumé par l'auteur :'''</br></br>Après l’expérience déceptive de la loi numérique adoptée en France 2016, la question de la pertinence de l’outil législatif pour protéger et / où encourager les communs reste ouverte. Après un retour sur l’expérience vécue en 2015/2016 tout au long de la double consultation en ligne menée en amont de la loi et sur les résultats de cette consultation, nous nous interrogerons sur les entrées juridiques susceptibles d’être convoquées (droit d’auteur, droit du travail, loi ESS réformée...) pour solidifier les communs comme sur l’intérêt et le calendrier possible de cette mobilisation. Plus généralement, nous nous demanderons comment l’acteur public étatique ou territorial peut se positionner à l’égard des communs.peut se positionner à l’égard des communs.)
  • Chargement/Site  + (<blockquote> <div align="center"&<blockquote></br><div align="center">Edition française de Free Fair and Alive, The Insurgent Power Of The Commons est disponible en librairie à partir du 18 novembre 2022</div></br></blockquote></br><div align="center"><b>LE POUVOIR SUBVERSIF DES COMMUNS</b><br /></br>DAVID BOLLIER ET SILKE HELFRICH<br /></br>Traduction française coordonnée par Olivier Petitjean</div></br><p align="center"><i>Les communs ne se résument pas à des projets à petite échelle visant à améliorer la vie quotidienne. Ils sont une vision séminale pour réimaginer ensemble notre avenir et réinventer notre organisation sociale, notre économie, nos infrastructures, notre politique et le pouvoir de l’État lui-même.</i></p></br><p>Alors que le monde d’aujourd’hui est confronté aux risques de rupture climatique et de pénuries énergétiques, ce livre ose imaginer comment d’innombrables actes de partage peuvent construire une nouvelle culture et une économie politique révolutionnaire. Il ambitionne de conceptualiser les communs en tant que système social, dynamique et créatif, vivant de l’ingéniosité quotidienne et des valeurs coopératives.</p></br><p>Il développer un appareil théorique décrivant de manière fine et détaillée un ensemble de modèles de l’action en commun orienté vers ce qui est utile et équitable et de dessiner ainsi un terrain d’émancipation et de démocratie réelle.</p></br><p>En s’appuyant sur des exemples concrets de pratiques des communs à travers le monde, depuis les forêts communautaires de l’Inde et les communes urbaines d’Italie, jusqu’aux coopératives de plateformes sur internet et aux soins infirmiers de quartier aux Pays-Bas, David Bollier et Silke Helfrich démontrent que nous pouvons être des personnes libres et créatives et nous gouverner nous-mêmes grâce à des institutions justes et responsables.</p></br><h3>Les auteurs : David Bollier et Silke Helfrich</h3></br><p><strong>David Bollier</strong> est directeur du programme “Reinventing the Commons” au Schumacher Center for a New Economics et cofondateur du “Commons Strategies Group”. Auteur de La Renaissance des communs (ECLM, 2014), entre autres livres, il vit à Amherst, dans le Massachusetts, aux États-Unis.</p></br><p>Militante, universitaire et conférencière, <strong>Silke Helfrich</strong> a cofondé le “Commons Strategies Group” et le “Commons Institute”. Elle a été l’éditrice et la coautrice de plusieurs livres sur les communs et vivait à Neudenau, en Allemagne.</p></br><p><strong>Page web de l’éditeur :</strong></p></br><blockquote class="wp-embedded-content" data-secret="iI96aqajXR"><p><a href="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/">Le pouvoir subversif des communs</a></p></blockquote></br><p><iframe class="wp-embedded-content" sandbox="allow-scripts" security="restricted" style="position: absolute; clip: rect(1px, 1px, 1px, 1px);" title="« Le pouvoir subversif des communs » — ECLM" src="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/embed/#?secret=iI96aqajXR" data-secret="iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /></br><strong>Contact presse :</strong><br /></br>Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /></br>Partenariat de diffusion Remix the commons</p>"iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /> <strong>Contact presse :</strong><br /> Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /> Partenariat de diffusion Remix the commons</p>)
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  • Chargement/Site  + (<blockquote><p> Du 15 au 17 No<blockquote><p></br>Du 15 au 17 Novembre 2016, une Assemblée européenne des communs aura lieu à Bruxelles. Les commoners se réuniront, pour discuter, partager leur expérience, et réclamer une autre Europe. L’après-midi du 16, une réunion se déroulera au Parlement Européen, avec 150 d’entre eux, organisée en collaboration avec l’Intergroupe Parlementaire sur les biens communs et les services publics (dirigé par Marisa Matias, Dario Tamburrano, Ernesto Urtasun, Sergio Cofferati). Dans le même temps, d’autres événements et des assemblées locales auront lieu en dehors du Parlement, à Bruxelles et dans toute l’Europe.</p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2016/09/ECA-300x212.jpg" alt="eca" width="900" height="636" class="aligncenter size-medium wp-image-4561" /><br /></br>Author: TILL GENTZSCH</p></br><p><H1>Autour du paradigme des communs</H1></p></br><p>Le 26 Septembre, un groupe d’organismes sans but lucratif, de fondations et d’autres organisations de la société civile publient conjointement un «Appel pour une Assemblée européenne des communs ». Le document rédigé collectivement, qui continue de recueillir les signatures collectives et individuelles à travers toute l’Europe, sert d’appel dans le but de constituer un réseau de «commoners».</p></br><p>L’Assemblée cherche à unir les citoyens dans un élan de solidarité trans-local et trans-européen pour faire face aux défis actuels de l’Europe et relancer le processus politique pour le 21e siècle. Les biens communs peuvent être compris comme un paradigme de transition qui met l’accent sur la coopération dans la gestion des ressources, des connaissances, des outils et des espaces aussi divers que l’eau, Wikipedia, le crowdfunding, ou un jardin communautaire. Leur appel décrit les communs comme :</p></br><ol></br>… les initiatives locales de coopération partant des habitants, basées sur le réseau qui sont déjà soutenues par des millions de personnes à travers l’Europe et le monde. Ces initiatives créent des systèmes autogérés qui répondent à des besoins importants. Elles opèrent à l’extérieur des marchés dominants et des programmes traditionnels de l’Etat et expérimentent de nouvelles structures hybrides.</ol></br><p>La proposition d’Assemblée Européenne des Communs a émergé en mai 2016, initiée par une communauté pilote de 28 militants issus de 15 pays européens, équilibré sur le plan du genre, travaillant dans différents champs des biens communs. Ce groupe est rejoint chaque jour par de nouveaux militants qui insistent sur le fait que l’Assemblée Européenne des communs est inclusive et ouverte, de sorte qu’un mouvement européen large et fluide puisse formé une large alliance citoyenne et démocratique. Elle cherche à rendre visibles les actes de mise en commun des citoyens pour les citoyens, tout en favorisant l’interaction avec les politiques et les institutions aux niveaux national et européen.</p></br><p><H1>Prendre part à un large mouvement </H1><br /></br>L’adoption rapide des communs comme une alternative durable et une vision du monde sociale et holistique, est en partie l’expression d’un malaise face au système économique actuel injuste et aux carences démocratiques. Le mouvement des communes a explosé ces dernières années, suite à l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Ostrom en 2009 pour son travail sur la gestion des ressources communes. Il fusionne avec d’autres mouvements, comme les mouvements pour une économie de la solidarité et du partage, pour la production pairs à pairs, et pour la décroissance.</p></br><p>Michel Bauwens, figure de premier plan dans le mouvement peer-to-peer, qui fait partie de l’Assemblée Européenne des Communs (ECA), explique: <em>Partout dans le monde, un nouveau mouvement social émerge, qui conteste les présupposés « extractivites » de l’économie politique dominante, sème des formes co-construites d’une société durable et solidaire. Les commoners prennent la parole, par exemple, dans les assemblées des communs qui émergent dans les villes françaises et ailleurs. Le temps est venu pour une transformation du monde politique, à travers une Assemblée européenne des communs.</em></p></br><p>L’Appel inclue une invitation à participer à une rencontre ouverte à Bruxelles du 15 au 17 Novembre 2016 pour trois jours d’activités et de réflexion partagée sur la façon de protéger et de promouvoir les communs. Cette rencontre inclue une session officielle au Parlement européen, accueillie par l’Intergroupe parlementaire sur les biens communs et services publics, le 16 Novembre (le nombre de place est limité).</p></br><p>Vous pouvez lire et <a href="http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/">signer le texte intégral</a> de l’appel, également disponible en français, en espagnol, et bientôt dans d’autres langues européennes, sur le <a href="http://europeancommonsassembly.eu">site Web</a> de l’Assemblée Européenne des Communs (ECA). Cette signature (http://europeancommonsassembly.eu/sign-call/) peut être individuelle ou au nom d’organisations de la société civile. </p></br><p>Pour plus d’informations, visitez le site web <a href="http://europeancommonsassembly.eu/"> http://europeancommonsassembly.eu/ </a>ou suivez les mises à jour régulières via @CommonsAssembly sur Twitter.</p></br><p>Contact pour les médias: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu</p></br><p>Appel pour un processus d’assemblée européenne des communs :<br /></br><a href="http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/">http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/</a></p></br><p>Traduction de de l’article original publié sur : <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/</a></p> l’article original publié sur : <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>6 mois après l’<blockquote><p>6 mois après l’espace des communs au Forum Social Mondial, notre outil de documentation / jeu de carte sur les communs est prêt à circuler, animer des conversations et vous aider à faire avancer les communs près de chez vous !</p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/03/IMG_0071-1024x768-300x225.jpg" alt="IMG_0071-1024x768" width="800" height="600" class="aligncenter size-medium wp-image-4621" /></p></br><p>C@rtes en Commun est un jeu où 2 à 5 joueurs collaborant pour construire une société civile résiliente qui défend les communs contre les forces d’accaparement. Outre le plaisir de jouer, C@rtes en commun a été imaginé comme un moyen de documenter la présence des communs à l’Espace de communs, dispositif éphémère de rencontre au Forum Social Mondial à Montréal qui se déroulait en août 2016. Les cartes qui composent le jeu ont été conçues par les personnes présentes volontaires qui ont partagé leur vision et leur expérience des communs sur la base d’un design du jeu réalisé par Mathhieu Rhéaume et son équipe. Cette expérience permet de penser qu’il serait possible d’utiliser une même approche et ces outils méthodologiques pour documenter les communs dans d’autres contextes locaux, votre quartier, ou thématique comme les communs de la connaissance par exemple. Nous avons hâte de pouvoir mener de telles expériences ! </p></br><p>Pour en savoir plus sur le jeu, visitez le <a href="http://cartesencommun.cc/">site Internet</a>. Le jeu est publié à la demande par The Game Crafter aux USA pour le prix de 22,99 $US l’unité plus frais de port et de douane via : <a href="https://www.thegamecrafter.com/games/c-rtes-en-commun">https://www.thegamecrafter.com/</a> </p></br><p>Pour réduire les frais de port et douane pour les européens, nous lançons une commande groupée et nous espérons que cela ramènera le coût de chaque jeu livré en Europe à environ de 30/35 $US. </p></br><p>Si vous souhaitez participer à cette première commande groupée, <a href="https://goo.gl/forms/UdXsgNWxqklo4bJq2">remplissez le formulaire</a> avant le 18 mars à 20:00 GMT: </p></br><p>Vous devrez aussi versez une avance correspondant uniquement au prix du ou des jeux commandés. Le reste à payer (port et douane) vous sera demandé une fois la commande terminée, lorsque nous connaîtrons les coûts des frais postaux et de douane. </p></br><p>Ensuite, soyez patient ! La commande groupée sera initiée le 18 mars et arrivera à Paris au cours du mois d’avril. Dès leur arrivée à Paris, les jeux seront expédiés par la poste à leurs destinataires. </p>et arrivera à Paris au cours du mois d’avril. Dès leur arrivée à Paris, les jeux seront expédiés par la poste à leurs destinataires. </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>E<blockquote><p><strong>Entrevue avec Joan Subirats(1) par Alain Ambrosi Mai 2018 </strong></p></blockquote></br><blockquote><p>Joan Subirats est commissaire à la culture de la ville de Barcelone, dirigée par le groupe Barcelona en comu. Il est également professeur de sciences politiques à l’Universitat autonoma de Barcelona et fondateur de l’Institut sur la gouvernance et les politiques publiques (IGOP). Dans cette interview en anglais, il présente les enjeux de la politique culturelle pour la municipalité de Barcelone actuellement dirigée par Barcelona en Comù.</p></blockquote></br><figure style="width: 800px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full" src="https://s1.qwant.com/thumbr/0x380/b/4/cf4cf4f48af794bc54dc5384e88975c9e7cd020dbccf80dc35882a989230be/joan%20subirats.jpg?u=http%3A%2F%2Fwww.fepsu.es%2Fimage%2Fjoan%2520subirats.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1" alt="Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016" width="800" height="400" /><figcaption class="wp-caption-text">Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016</figcaption></figure></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your recent article in La Vanguardia(2), you set out a framework for a cultural policy, you refer to putting into practice the key community values that should underpin that policy… Maybe we could start there?</ul></br><p><strong>JS</strong>: For me, whereas in the 20th century the defining conflict was between freedom and equality – and this marked the tension between right and left throughout the 20th century because in a way this is the frame in which capitalism and the need for social protection evolved together with the commodification of life while at the same time the market called for freedom – ie: no rules, no submission. But the need for protection demanded equality. But in the 21st century there is rejection of the notion of protection linked to statism: Nancy Fraser published an article(3) in the New Left Review, it is a re-reading of Polanyi and she claims that this double movement between commodification and protection is still valid, but that the State-based protection typical of the 20th century, where equality is guaranteed by the State, clashes since the end of the 20th century with the growing importance of heterogeneity, diversity and personal autonomy. Therefore, if in order to obtain equality, we have to be dependent on what the State does, this is going to be a contradiction…. So we could translate those values that informed the definition of policies in the 20th century, in 21st century terms they would be the idea of freedom (or personal autonomy, the idea of empowerment, not subjection, non-dependence) and at the same time equality, but no longer simply equality of opportunities but also equality of condition because we have to compensate for what is not the same (equal) in society. If you say « equal opportunities », that everyone has access to cultural facilities, to libraries, you are disregarding the fact that the starting conditions of people are not the same, this is the great contribution of Amartya Sen, no? You have to compensate for unequal starting situations because otherwise you depoliticize inequality and consider that inequality is the result of people’s lack of effort to get out of poverty. So equality yes, but the approach is different. And we must incorporate the idea of diversity as a key element in the recognition of people and groups on the basis of their specific dignity. That seems easy to say, but in reality it is complicated, especially if you relate it to culture, because culture has to do with all these things: it has to do with the construction of your personality, it has to do with equal access to culture just as cultural rights and culture have to do with the recognition of different forms of knowledge and culture – canonical culture, high culture, popular culture, everyday culture, neighbourhood culture …<br /></br>So for me, a cultural policy should be framed within the triple focus of personal autonomy, equality and diversity. And this is contradictory, in part, with the cultural policies developed in the past, where there is usually confusion between equality and homogeneity. In other words, the left has tended to consider that equality meant the same thing for everyone and that is wrong, isn’t it?, because you are confusing equality with homogeneity. The opposite of equality is inequality, the opposite of homogeneity is diversity. So you have to work with equality and diversity as values that are not antagonistic, but can be complementary. And this is a challenge for public institutions because they do not like heterogeneity, they find it complicated because it is simpler to treat everyone the same, as the administrative law manual used to prescribe `indifferent efficiency’: it is a way of understanding inequality as indifference, right?</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your article you also talk about the opposition between investing in infrastructures versus creating spaces and environments that are attractive to creators and you put an emphasis on the generation of spaces. What is being done, what has been done, what could be done about this?</ul></br><p><strong>JS</strong> : In Barcelona we want to ensure that the city’s cultural policies do not imply producing culture itself, but rather to try to influence the values in the production processes that already exist, in the facilities, in the cultural and artistic infrastructures: the role of the city council, of the municipality, is not so much to produce culture as to contribute to the production of culture. Which is different, helping to produce culture…. Obviously, the city council will give priority to those initiatives that coincide with the values, with the normative approach that we promote. There are some exceptions, for example, the Grec festival in Barcelona(4) in July, or the Mercé(5), which is the Festa Mayor, where the city council does in fact subsidize the production of culture, so some productions are subsidised but generally what we have is a policy of aid to creators. What is being done is that 11 creative factories (fablabs) have been built, these are factories with collectives that manage them chosen through public tenders. There are now 3 factories of circus and visual arts, 2 factories of dance creation, one factory of more global creation housed at Fabra & Coats, 3 theatre factories and 2 visual arts and technology sites. So there are 11 factories of different sorts and there are plans to create others, for example in the field of feminist culture where we are in discussion with a very well consolidated group : normally all these creative factories have their management entrusted to collectives that already become highly consolidated in the process of creation and that need a space to ensure their continuity. Often the city council will cede municipal spaces to these collectives, sometimes through public competitions where the creators are asked to present their project for directing a factory. This is one aspect. Another aspect is what is called living culture, which is a programme for the promotion of cultural activities that arise from the community or from collectives in the form of cooperatives and this is a process of aid to collectives that are already functioning, or occasionally to highlight cultural activities and cultural dynamics that have existed for a long time but have not been dignified, that have not been valued, for example the Catalan rumba of the Gypsies, which is a very important movement in Barcelona that emerged from the gypsy community of El Raval, where there were some very famous artists like Peret. There we invested in creating a group to work on the historical memory of the rumba, looking for the roots of this movement, where it came from and why. Then some signposts were set up in streets where this took place, such as La Cera in El Raval, where there are two murals that symbolise the history of the Catalan rumba and the gypsy community in this area so that this type of thing is publicly visible. That is the key issue for culture: a recognition that there are many different cultures.</p></br><p>Then there is the area of civic centres: approximately 15% of the civic centres in the city are managed by civic entities as citizen heritage, and those civic centres also have cultural activities that they decide on, and the city council, the municipality helps them develop the ideas put forward by the entities that manage those centres.</p></br><p>So, if we put all those things together, we could talk about a culture of the urban commons. It is still early stages, this is still more of a concept than a reality, but the underlying idea is that in the end the density and the autonomous cultural-social fabric will be strong enough to be resilient to political changes. In other words, that you have helped to build cultural practices and communities that are strong and autonomous enough that they are not dependent on the political conjuncture. This would be ideal. A bit like the example I often cite about the housing cooperatives in Copenhagen, that there was 50% public housing in Copenhagen, and a right-wing government privatised 17% of that public housing, but it couldn’t touch the 33% of housing that was in the hands of co-operatives. Collective social capital has been more resilient than state assets: the latter is more vulnerable to changes in political majorities.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: You also speak of situated culture which I think is very important: setting it in time and space. Now Facebook has announced it is coming to Barcelona so the Barcelona brand is going to be a brand that includes Facebook and its allies. But your conception of a situated culture is more about a culture where social innovation, participation, popular creativity in the community are very important…</ul></br><p><strong>JS</strong> : Yes, it seems contradictory. In fact what you’re asking is the extent to which it makes sense to talk about situated culture in an increasingly globalized environment which is more and more dependent on global platforms. I believe that tension exists and conflict exists, this is undeniable, the city is a zone of conflict, therefore, the first thing we have to accept is that the city is a battleground between political alternatives with different cultural models. It is very difficult for a city council to set out univocal views of a cultural reality that is intrinsically plural. Talking about situated culture is an attempt to highlight the significance of the distinguishing factors that Barcelona possesses in its cultural production. This does not mean that this situated culture should be a strictly localist culture – a situated culture does not mean a culture that cuts off global links – it is a culture that relates to the global on the basis of its own specificity. What is most reprehensible from my point of view are cultural dynamics that have a global logic but that can just as well be here or anywhere else. And it’s true that the platforms generate this. An example: the other day the former minister of culture of Brazil, Lluca Ferreira, was here and talked about a program of living culture they developed, and they posted a photograph of some indigenous people where the man wore something that covered his pubic parts but the woman’s breasts were naked. So Facebook took the photograph off the site, and when the Minister called Facebook Brazil to say ‘what is going on?’, they told him that they didn’t have any duty towards the Brazilian government, that the only control over them was from a judge in San Francisco and that, therefore, if the judge in San Francisco forced them to put the photograph back, they would put it back, otherwise they wouldn’t have to listen to any minister from Brazil or anywhere else. In the end, there was a public movement of protest, and they put the photo back. The same thing happened here a few days ago, a group from a municipal theatre creation factory put up a poster with a man’s ass advertising a play by Virginia Wolff and Facebook took their entire account off the net – not just the photograph, they totally removed them from Facebook. And here too Facebook said that they are independent and that only the judge from San Francisco and so on. I believe that this is the opposite of situated culture because it is a global cultural logic, but at the same time it allows itself to be censored in Saudi Arabia, in China, that is to say it has different codes in each place. So to speak of situated culture means to speak of social transformation, of the relationship between culture and social transformation situated in the context in which you are working. But at the same time to have the will to dialogue with similar processes that exist in any other part of the world and that is the strength of a situated culture. And those processes of mutuality, of hybridization, that can happen when you have a Pakistani community here, you have a Filipino community, you have a Chinese community, you have a Gypsy community, you have an Italian community, you have an Argentinean community: they can be treated as typical folkloric elements in a theme park, or you can try to generate hybridization processes. Now at the Festival Grec this year there will be poetry in Urdu from the Pakistanis, there will be a Filipino theatre coming and a Filipino film fest at the Filmoteca – and this means mixing, situating, the cultural debate in the space where it is happening and trying to steep it in issues of cultural diversity. What I understand is that we need to strive for a local that is increasingly global, that this dialogue between the local and the global is very important.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: Returning to social innovation and popular creativity, social innovation is also a concept taken up pretty much everywhere: how is it understood here? Taking into account that in the world of the commons, Catalonia, and especially Barcelona, is very well known for its fablabs, which are also situated in this new era. How then do you understand social innovation and how do you see the relationship between education and social innovation?</ul></br><p><strong>JS</strong> : What I am trying to convey is that the traditional education system is doing little to prepare people and to enhance inclusive logics in our changing and transforming society, so in very broad lines I would say that if health and education were the basic redistributive policies of the 20th century, in the 21st century we must incorporate culture as a basic redistributive policy. Because before, the job market had very specific demands for the education sector: it knew very well what types of job profiles it needed because there was a very Taylorist logic to the world of work – what is the profile of a baker, of a plumber, of a miller? How many years you have to study for this kind of work. There is now a great deal of uncertainty about the future of the labour market, about how people will be able to work in the future and the key words that appear are innovation, creativity, entrepreneurship, flexibility, ability to understand a diverse world, teamwork , being open to new ideas: this has little to do with traditional educational profiles, but it has much to do with culture, with things that allow you to acquire that backpack of basic tools that will help you navigate in a much more uncertain environment. And for me, to find the right connection between culture and education is very important because it allows the educational system to constantly transform itself by taking advantage of the creative potential of an environment that is much more accessible now than before because of new technologies, and therefore to make the transition from a deductive system where there is a teacher who knows and tells people what they need to know – to an inductive system: how do we explore what we need to know in order to be able to act. And that more inductive, more experimental logic has to do with creativity whereas the traditional education system didn’t postulate creativity, it postulated your ability to learn what someone else had decided you needed to study. It’s art, it is culture that allows you to play in that field much more easily …</p></br><p><strong> Translated from Spanish by Nancy Thede.</strong></p></br><p>1 Joan Subirats is Commissioner for culture in the city government of Barcelona led by the group Barcelona en comu. He is also professor of political science at the Universitat<br /></br>autonoma de Barcelona and founder of the Institute on Governance and Public Policy.</p></br><p>2 « Salvara la cultura a las ciudades? », La Vanguardia (Barcelona), Culturals supplement, 12<br /></br>May 2018, pp. 20-21. https://www.lavanguardia.com/cultura/20180511/443518454074/cultura-ciudadesbarcelona-crisis.html</p></br><p>3 Nancy Fraser, « A Triple Movement », New Left Review 81, May-June 2013. Published in Spanish in Jean-Louis Laville and José Luis Coraggio (Eds.), La izquierda del<br /></br>siglo XXI. Ideas y diálogo Norte-Sur para un proyecto necesario Icaria, Madrid 2018.</p></br><p>4 Festival Grec, an annual multidisciplinary festival in Barcelona, now in its 42nd year. It is<br /></br>named for the Greek Theatre built for the 1929 Universal Exhibition in Barcelona:<br /></br>http://lameva.barcelona.cat/grec/en/.</p></br><p>5 Barcelona’s annual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>nnual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>E<blockquote><p><strong>Entrevue avec Joan Subirats(1) par Alain Ambrosi Mai 2018 </strong></p></blockquote></br><blockquote><p>Joan Subirats est commissaire à la culture de la ville de Barcelone, dirigée par le groupe Barcelona en comu. Il est également professeur de sciences politiques à l’Universitat autonoma de Barcelona et fondateur de l’Institut sur la gouvernance et les politiques publiques (IGOP). Dans cette interview en anglais, il présente les enjeux de la politique culturelle pour la municipalité de Barcelone actuellement dirigée par Barcelona en Comù.</p></blockquote></br><figure style="width: 800px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full" src="https://s1.qwant.com/thumbr/0x380/b/4/cf4cf4f48af794bc54dc5384e88975c9e7cd020dbccf80dc35882a989230be/joan%20subirats.jpg?u=http%3A%2F%2Fwww.fepsu.es%2Fimage%2Fjoan%2520subirats.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1" alt="Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016" width="800" height="400" /><figcaption class="wp-caption-text">Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016</figcaption></figure></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your recent article in La Vanguardia(2), you set out a framework for a cultural policy, you refer to putting into practice the key community values that should underpin that policy… Maybe we could start there?</ul></br><p><strong>JS</strong>: For me, whereas in the 20th century the defining conflict was between freedom and equality – and this marked the tension between right and left throughout the 20th century because in a way this is the frame in which capitalism and the need for social protection evolved together with the commodification of life while at the same time the market called for freedom – ie: no rules, no submission. But the need for protection demanded equality. But in the 21st century there is rejection of the notion of protection linked to statism: Nancy Fraser published an article(3) in the New Left Review, it is a re-reading of Polanyi and she claims that this double movement between commodification and protection is still valid, but that the State-based protection typical of the 20th century, where equality is guaranteed by the State, clashes since the end of the 20th century with the growing importance of heterogeneity, diversity and personal autonomy. Therefore, if in order to obtain equality, we have to be dependent on what the State does, this is going to be a contradiction…. So we could translate those values that informed the definition of policies in the 20th century, in 21st century terms they would be the idea of freedom (or personal autonomy, the idea of empowerment, not subjection, non-dependence) and at the same time equality, but no longer simply equality of opportunities but also equality of condition because we have to compensate for what is not the same (equal) in society. If you say « equal opportunities », that everyone has access to cultural facilities, to libraries, you are disregarding the fact that the starting conditions of people are not the same, this is the great contribution of Amartya Sen, no? You have to compensate for unequal starting situations because otherwise you depoliticize inequality and consider that inequality is the result of people’s lack of effort to get out of poverty. So equality yes, but the approach is different. And we must incorporate the idea of diversity as a key element in the recognition of people and groups on the basis of their specific dignity. That seems easy to say, but in reality it is complicated, especially if you relate it to culture, because culture has to do with all these things: it has to do with the construction of your personality, it has to do with equal access to culture just as cultural rights and culture have to do with the recognition of different forms of knowledge and culture – canonical culture, high culture, popular culture, everyday culture, neighbourhood culture …<br /></br>So for me, a cultural policy should be framed within the triple focus of personal autonomy, equality and diversity. And this is contradictory, in part, with the cultural policies developed in the past, where there is usually confusion between equality and homogeneity. In other words, the left has tended to consider that equality meant the same thing for everyone and that is wrong, isn’t it?, because you are confusing equality with homogeneity. The opposite of equality is inequality, the opposite of homogeneity is diversity. So you have to work with equality and diversity as values that are not antagonistic, but can be complementary. And this is a challenge for public institutions because they do not like heterogeneity, they find it complicated because it is simpler to treat everyone the same, as the administrative law manual used to prescribe `indifferent efficiency’: it is a way of understanding inequality as indifference, right?</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your article you also talk about the opposition between investing in infrastructures versus creating spaces and environments that are attractive to creators and you put an emphasis on the generation of spaces. What is being done, what has been done, what could be done about this?</ul></br><p><strong>JS</strong> : In Barcelona we want to ensure that the city’s cultural policies do not imply producing culture itself, but rather to try to influence the values in the production processes that already exist, in the facilities, in the cultural and artistic infrastructures: the role of the city council, of the municipality, is not so much to produce culture as to contribute to the production of culture. Which is different, helping to produce culture…. Obviously, the city council will give priority to those initiatives that coincide with the values, with the normative approach that we promote. There are some exceptions, for example, the Grec festival in Barcelona(4) in July, or the Mercé(5), which is the Festa Mayor, where the city council does in fact subsidize the production of culture, so some productions are subsidised but generally what we have is a policy of aid to creators. What is being done is that 11 creative factories (fablabs) have been built, these are factories with collectives that manage them chosen through public tenders. There are now 3 factories of circus and visual arts, 2 factories of dance creation, one factory of more global creation housed at Fabra & Coats, 3 theatre factories and 2 visual arts and technology sites. So there are 11 factories of different sorts and there are plans to create others, for example in the field of feminist culture where we are in discussion with a very well consolidated group : normally all these creative factories have their management entrusted to collectives that already become highly consolidated in the process of creation and that need a space to ensure their continuity. Often the city council will cede municipal spaces to these collectives, sometimes through public competitions where the creators are asked to present their project for directing a factory. This is one aspect. Another aspect is what is called living culture, which is a programme for the promotion of cultural activities that arise from the community or from collectives in the form of cooperatives and this is a process of aid to collectives that are already functioning, or occasionally to highlight cultural activities and cultural dynamics that have existed for a long time but have not been dignified, that have not been valued, for example the Catalan rumba of the Gypsies, which is a very important movement in Barcelona that emerged from the gypsy community of El Raval, where there were some very famous artists like Peret. There we invested in creating a group to work on the historical memory of the rumba, looking for the roots of this movement, where it came from and why. Then some signposts were set up in streets where this took place, such as La Cera in El Raval, where there are two murals that symbolise the history of the Catalan rumba and the gypsy community in this area so that this type of thing is publicly visible. That is the key issue for culture: a recognition that there are many different cultures.</p></br><p>Then there is the area of civic centres: approximately 15% of the civic centres in the city are managed by civic entities as citizen heritage, and those civic centres also have cultural activities that they decide on, and the city council, the municipality helps them develop the ideas put forward by the entities that manage those centres.</p></br><p>So, if we put all those things together, we could talk about a culture of the urban commons. It is still early stages, this is still more of a concept than a reality, but the underlying idea is that in the end the density and the autonomous cultural-social fabric will be strong enough to be resilient to political changes. In other words, that you have helped to build cultural practices and communities that are strong and autonomous enough that they are not dependent on the political conjuncture. This would be ideal. A bit like the example I often cite about the housing cooperatives in Copenhagen, that there was 50% public housing in Copenhagen, and a right-wing government privatised 17% of that public housing, but it couldn’t touch the 33% of housing that was in the hands of co-operatives. Collective social capital has been more resilient than state assets: the latter is more vulnerable to changes in political majorities.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: You also speak of situated culture which I think is very important: setting it in time and space. Now Facebook has announced it is coming to Barcelona so the Barcelona brand is going to be a brand that includes Facebook and its allies. But your conception of a situated culture is more about a culture where social innovation, participation, popular creativity in the community are very important…</ul></br><p><strong>JS</strong> : Yes, it seems contradictory. In fact what you’re asking is the extent to which it makes sense to talk about situated culture in an increasingly globalized environment which is more and more dependent on global platforms. I believe that tension exists and conflict exists, this is undeniable, the city is a zone of conflict, therefore, the first thing we have to accept is that the city is a battleground between political alternatives with different cultural models. It is very difficult for a city council to set out univocal views of a cultural reality that is intrinsically plural. Talking about situated culture is an attempt to highlight the significance of the distinguishing factors that Barcelona possesses in its cultural production. This does not mean that this situated culture should be a strictly localist culture – a situated culture does not mean a culture that cuts off global links – it is a culture that relates to the global on the basis of its own specificity. What is most reprehensible from my point of view are cultural dynamics that have a global logic but that can just as well be here or anywhere else. And it’s true that the platforms generate this. An example: the other day the former minister of culture of Brazil, Lluca Ferreira, was here and talked about a program of living culture they developed, and they posted a photograph of some indigenous people where the man wore something that covered his pubic parts but the woman’s breasts were naked. So Facebook took the photograph off the site, and when the Minister called Facebook Brazil to say ‘what is going on?’, they told him that they didn’t have any duty towards the Brazilian government, that the only control over them was from a judge in San Francisco and that, therefore, if the judge in San Francisco forced them to put the photograph back, they would put it back, otherwise they wouldn’t have to listen to any minister from Brazil or anywhere else. In the end, there was a public movement of protest, and they put the photo back. The same thing happened here a few days ago, a group from a municipal theatre creation factory put up a poster with a man’s ass advertising a play by Virginia Wolff and Facebook took their entire account off the net – not just the photograph, they totally removed them from Facebook. And here too Facebook said that they are independent and that only the judge from San Francisco and so on. I believe that this is the opposite of situated culture because it is a global cultural logic, but at the same time it allows itself to be censored in Saudi Arabia, in China, that is to say it has different codes in each place. So to speak of situated culture means to speak of social transformation, of the relationship between culture and social transformation situated in the context in which you are working. But at the same time to have the will to dialogue with similar processes that exist in any other part of the world and that is the strength of a situated culture. And those processes of mutuality, of hybridization, that can happen when you have a Pakistani community here, you have a Filipino community, you have a Chinese community, you have a Gypsy community, you have an Italian community, you have an Argentinean community: they can be treated as typical folkloric elements in a theme park, or you can try to generate hybridization processes. Now at the Festival Grec this year there will be poetry in Urdu from the Pakistanis, there will be a Filipino theatre coming and a Filipino film fest at the Filmoteca – and this means mixing, situating, the cultural debate in the space where it is happening and trying to steep it in issues of cultural diversity. What I understand is that we need to strive for a local that is increasingly global, that this dialogue between the local and the global is very important.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: Returning to social innovation and popular creativity, social innovation is also a concept taken up pretty much everywhere: how is it understood here? Taking into account that in the world of the commons, Catalonia, and especially Barcelona, is very well known for its fablabs, which are also situated in this new era. How then do you understand social innovation and how do you see the relationship between education and social innovation?</ul></br><p><strong>JS</strong> : What I am trying to convey is that the traditional education system is doing little to prepare people and to enhance inclusive logics in our changing and transforming society, so in very broad lines I would say that if health and education were the basic redistributive policies of the 20th century, in the 21st century we must incorporate culture as a basic redistributive policy. Because before, the job market had very specific demands for the education sector: it knew very well what types of job profiles it needed because there was a very Taylorist logic to the world of work – what is the profile of a baker, of a plumber, of a miller? How many years you have to study for this kind of work. There is now a great deal of uncertainty about the future of the labour market, about how people will be able to work in the future and the key words that appear are innovation, creativity, entrepreneurship, flexibility, ability to understand a diverse world, teamwork , being open to new ideas: this has little to do with traditional educational profiles, but it has much to do with culture, with things that allow you to acquire that backpack of basic tools that will help you navigate in a much more uncertain environment. And for me, to find the right connection between culture and education is very important because it allows the educational system to constantly transform itself by taking advantage of the creative potential of an environment that is much more accessible now than before because of new technologies, and therefore to make the transition from a deductive system where there is a teacher who knows and tells people what they need to know – to an inductive system: how do we explore what we need to know in order to be able to act. And that more inductive, more experimental logic has to do with creativity whereas the traditional education system didn’t postulate creativity, it postulated your ability to learn what someone else had decided you needed to study. It’s art, it is culture that allows you to play in that field much more easily …</p></br><p><strong> Translated from Spanish by Nancy Thede.</strong></p></br><p>1 Joan Subirats is Commissioner for culture in the city government of Barcelona led by the group Barcelona en comu. He is also professor of political science at the Universitat<br /></br>autonoma de Barcelona and founder of the Institute on Governance and Public Policy.</p></br><p>2 « Salvara la cultura a las ciudades? », La Vanguardia (Barcelona), Culturals supplement, 12<br /></br>May 2018, pp. 20-21. https://www.lavanguardia.com/cultura/20180511/443518454074/cultura-ciudadesbarcelona-crisis.html</p></br><p>3 Nancy Fraser, « A Triple Movement », New Left Review 81, May-June 2013. Published in Spanish in Jean-Louis Laville and José Luis Coraggio (Eds.), La izquierda del<br /></br>siglo XXI. Ideas y diálogo Norte-Sur para un proyecto necesario Icaria, Madrid 2018.</p></br><p>4 Festival Grec, an annual multidisciplinary festival in Barcelona, now in its 42nd year. It is<br /></br>named for the Greek Theatre built for the 1929 Universal Exhibition in Barcelona:<br /></br>http://lameva.barcelona.cat/grec/en/.</p></br><p>5 Barcelona’s annual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>nnual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>A must read ! &<blockquote><p>A must read !</br></p></blockquote></br><p>PM Press has published the last book of Peter Linebaugh: <a href=" http://ift.tt/O62hZa ">Stop, Thief: The Commons, Enclosures, and Resistance</a>. </p></br><p> with chapters on Karl Marx, the Luddites, William Morris, Thomas Paine, indigenous peoples, is scheduled for March 1, but it is already available in ibook also … author of Magna Carta which can be found in the introduction of<a href="http://ift.tt/AmSWqc"> Libres Savoirs </a>.</p></br><p>Note that 2015 will be the 800th anniversary of the signing of the Magna Carta in Britain. It is a date to commemorate in 2015, while the same year will take place the COP 21 climate negotiations, the MDGs and probably, at the same time will happen the end of the negotiation of the transatlantic agreement (TAFTA). </p>and probably, at the same time will happen the end of the negotiation of the transatlantic agreement (TAFTA). </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Alors que nous <blockquote><p>Alors que nous préparons une rencontre publique, le 16 septembre prochain à Paris, avec Michel Bauwens et Bernard Stiegler, sur les enjeux de la connaissance libre et de la transition écologique, sociale et économique, nous présentons ici, la traduction en français de l’interview conduite par Richard Poynder, de Michel Bauwens au sujet du projet FLOK Society. Cette interview a été publiée à la veille du sommet FLOK society à Quito, en mai 2014, sous le titre original : <a href="http://poynder.blogspot.co.uk/2014/05/working-for-phase-transition-to-open.html">Working for a phase transition to an open commons-based knowledge society: Interview with Michel Bauwens</a>. de Michel Bauwens présente le projet FLOK Society, les résultats escomptés en Équateur et plus généralement pour le mouvement P2P, sans occulter les difficultés qu’il a rencontré avec son équipe de recherche.</p></blockquote></br><p>Richard Poynder est un journaliste indépendant et blogueur passionné par le mouvement Open Access, la communication scientifique, la science ouverte, et les technologies de communication et la propriété intellectuelle. Son <a href="http://poynder.blogspot.co.uk">Blog </a> est une mine d’or pour toute personne qui s’intéresse à ce sujet.basée sur l’ouverture</p></br><p>L’interview de Michel Bauwens a été publiée sous Licence : CC BY NC ND. La traduction a été réalisé par Frédéric Sultan.</p></br><p><em>Mardi, 27 mai 2014</em></p></br><figure style="width: 400px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" src="http://i.vimeocdn.com/video/177863970_640.jpg" alt="" width="400" height="225" /><figcaption class="wp-caption-text">Michel Bauwens – Berlin 2012 Remix The Commons</figcaption></figure></br><p>Aujourd’hui, un <a href="http://cumbredelbuenconocer.ec/">sommet commence à Quito,</a> en Équateur qui discutera des façons dont le pays peut se transformer en une société de la connaissance ouverte basée sur les communs. L’équipe qui a élaboré ces propositions est dirigé par Michel Bauwens, fondateur de la <a href="http://p2pfoundation.net/">Fondation pour les alternatives Peer-to-Peer (P2P Foundation)</a>. Quel est le contexte de ce plan, et quelle est la probabilité que ses fruits apportent un réel changement ? C’est dans l’espoir de trouver une réponse à ces questions que j’ai récemment interviewé Michel Bauwens.</p></br><p>Internet a suscité l’émergence et la croissance des mouvements libres et ouverts, comme ceux des logiciels libres et open source, de la politique ouverte, du gouvernement ouvert, des données ouvertes, le journalisme citoyen, creative commons, la science ouverte, les ressources éducatives libres (REL), le libre accès etc.</p></br><p>Bien que ces mouvements se soient fixé des objectifs souvent assez limités (par exemple, libérer la littérature scientifique revue par un comité de lecture – e.g. “freeing the refereed literature”) certains théoriciens du réseau affirment que le phénomène qu’ils représentent a le potentiel non seulement de remplacer les pratiques fermées et propriétaires traditionnelles par des approches plus ouvertes et transparentes, mais aussi, de subordonner les intérêts commerciaux étroits à la satisfaction des besoins croissants des communautés et la société en général, et qu’en permettant aux citoyens ordinaires de collaborer ensemble d’une manière distribuée (et sans les organisations hiérarchiques traditionnelles) sur les grands projets, le réseau pourrait avoir un impact significatif sur la façon dont les sociétés et les économies s’organisent.</p></br><p>Dans son livre influent « The Wealth of Networks », par exemple, Yochai Benkler identifie et décrit une nouvelle forme de production qu’il voit émerger sur Internet – ce qu’il appelle «la production par les pairs basée sur les communs ». Ceci, dit-il, crée une nouvelle économie de l’information en réseau.</p></br><p>Ancien bibliothécaire et théoricien du réseau, le belge Michel Bauwens va jusqu’à dire qu’en permettant la collaboration de pair à pair (P2P), l’Internet a créé un nouveau modèle pour le développement de la société humaine. En plus de la production par les pairs, il m’a expliqué en 2006 que le réseau encourage également la création de propriété par les pairs (c’est à dire de propriété détenue en commun), et de la gouvernance par les pairs (gouvernance qui repose sur la société civile plutôt que sur la démocratie représentative).</p></br><p>En outre, ce qui est frappant avec la production par les pairs, c’est qu’elle émerge et fonctionne en dehors des structures traditionnelles du pouvoir et des systèmes de marché. Et quand ceux qui travaillent dans ce domaine cherchent un financement, ils délaissent le système bancaire traditionnel, pour de nouvelles pratiques de P2P comme le crowdfunding et le prêt social.</p></br><p>Lorsque j’ai demandé en 2006 à Michel Bauwens à quoi ce nouveau monde pourrait ressembler dans la pratique, il a répondu, «Je vois une civilisation de P2P qui devra être post-capitaliste, dans le sens où la survie de l’humanité ne peut pas coexister avec un système qui détruit la biosphère; mais il y aura néanmoins un marché en plein essor. Au cœur d’une telle société – où la production immatérielle est la forme primaire – la production de la valeur grâce à la production par les pairs non-réciproque, devrait probablement être soutenue par un revenu de base « .</p></br><h1>Irréaliste et utopique?</h1></br><p>Convaincu du potentiel du P2P, Bauwens a fondé la P2P Foundation (Fondation pour les alternatives Peer-to-Peer) en 2005 avec comme objectif: « la recherche, la documentation et la promotion des principes du pair-à-pair »</p></br><p>Les critiques rejettent les idées de Bauwens comme irréalistes et utopiques, et durant les huit ans écoulées depuis la première fois que je lui ai parlé, beaucoup de choses sont arrivées qui pourraient sembler venir en renfort des arguments des sceptiques. Plutôt que d’être discrédité par la crise financière de 2008, les marchés traditionnels et le néolibéralisme ont par exemple resserré leur emprise sur les sociétés, dans toutes les parties du monde.</p></br><p>Dans le même temps, le potentiel de démocratie et d’ouverture que Bauwens considère comme caractéristique du réseau, est mis en cause. Alors que les plates-formes de réseaux sociaux comme Facebook permettent le genre de partage et de collaboration que Bauwens définie comme le cœur d’une société de P2P, il y a par exemple un sentiment croissant que ces services sont en fait une nouvelle forme d’exploitation, notamment en raison de la valeur importante créée par les utilisateurs de ces services et monétisée non pas au bénéfice des utilisateurs eux-mêmes, mais pour celui exclusif des grandes sociétés qui en sont propriétaires.</p></br><p>Nous avons également vu une forte croissance dans le domaine des appareils mobiles propriétaires, et le déluge d’applications nécessaires à leur usage – un développement qui amène l’ancien rédacteur en chef de Wired, Chris Anderson à conclure que nous assistons à un mouvement dramatique qui nous entraine « de la grande ouverte du Web vers les plates-formes à demi fermées ». Et ce nouveau paradigme, a-t-il ajouté, « reflète le cours inévitable du capitalisme ».</p></br><p>En d’autres termes, plutôt que de mettre au défi ou de contourner le marché traditionnel et le néolibéralisme, le réseau semble destiné à être affecté par eux – un risque qu’un grand nombre considère confirmé par la récente déréglementation de la neutralité du net aux États-Unis.</p></br><p>Il semblerait également que certains des mouvements pour le libre et l’ouverture soient progressivement appropriés et / ou subvertis par des intérêts commerciaux (par exemple les mouvements pour l’accès libre et ouvert aux ressources pédagogiques).</p></br><p>Tout en admettant que la version capitaliste du P2P a commencé à émerger, Bauwens soutient que cela rend d’autant plus nécessaire de soutenir et de promouvoir des formes sociales de P2P. Et ici, il suggère des indices positifs, le nombre de mouvements libres et ouvertes continue de croître et le modèle P2P se répand à partir du monde de la «production immatérielle» pour englober la production matérielle – par exemple avec la conception ouverte (open design) et les mouvements de machines ouvertes (open hardware), un développement encouragé par l’utilisation croissante des imprimantes 3D (3D printers).</p></br><p>Bauwens souligne également une croissance de la mutualisation, et l’émergence de nouvelles pratiques basées sur le partage des ressources physiques et des équipements.</p></br><p>Fait intéressant, ces derniers développements sont souvent moins visibles que l’on pourrait s’y attendre, car une grande partie de ce qu’il se passe dans ce domaine semble avoir lieu hors de la vue des médias traditionnels dans l’hémisphère Nord.</p></br><p>Enfin, dit Bauwens, le mouvement de P2P, ou du commoning (comme certains préfèrent l’appeler), est de plus en plus politisé. Entre autres choses, on a vu l’émergence de nouveaux partis politiques comme les Partis Pirates.</p></br><p>Surtout, Bauwens estime que le succès à long terme du P2P est assuré parce que sa philosophie et ses pratiques sont beaucoup plus durables que le système basé sur le marché actuel. « Aujourd’hui, nous considérons la nature infinie et nous croyons que les ressources infinies devraient être raréfiées afin de protéger les acteurs monopolistiques», dit-il et « Demain, nous devrons considérer la nature comme une ressource finie, et nous devrons respecter l’abondance de la nature et de l’esprit humain. »</p></br><h1>De la périphérie au mainstream</h1></br><p>Et comme le besoin de durabilité devient de plus en plus évident, de plus en plus de gens se laisseront convaincre par ce que Bauwens a à dire. En effet, quel meilleur indice d’une reconnaissance du P2P que l’invitation l’année dernière par trois institutions gouvernementales équatoriennes, de Bauwens à diriger une équipe chargée d’apporter des <a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Pl">propositions pour la transition </a>du pays vers une société basée sur la connaissance libre et ouverte ?</p></br><p>L’organisation responsable du projet est la FLOK Society (Free, Libre, Open Knowledge Society). Lors de l’annonce du projet, David Bollier, en tant que «commoners», a expliqué, que l’équipe de Bauwens a été invité à examiner de nombreux thèmes interdépendants », dont l’éducation ouverte; l’innovation et la science ouverte; les activités de création (de sens et artistiques) »»; la conception ouverte en communs; la fabrication distribuée; l’agriculture durable; et la production industrielle ouverte ».</p></br><p>Bollier a ajouté: «Ce projet de recherche examinera également des cadres juridiques et institutionnels pour soutenir les capacités productives ouvertes; de nouveaux types d’infrastructures et des systèmes pour la vie privée, la sécurité, la propriété des données et des droits numériques techniques ouvertes; et les moyens de mutualiser les infrastructures physiques de la vie collective et de promouvoir la consommation collaborative.  »</p></br><p>En d’autres termes, dit Bollier, l’Equateur « n’a pas simplement assume – comme « le monde développé » le fait que plus d’iPhone et de fours à micro-ondes apportent la prospérité, la modernité et le bonheur. » Au contraire, il est à la recherche de solutions durables qui favorisent «l’égalité sociale et territoriale, la cohésion et l’intégration de la diversité. »</p></br><p>Le résultat, en Avril l’équipe de Bauwens a publié une série de propositions destinées à faire entrer l’Equateur dans ce qu’il appelle une économie de P2P civique durable. Et ces propositions seront discutées lors d’un sommet qui se tiendra cette semaine dans la capitale de l’Equateur (Quito).</p></br><p>« Comme vous pouvez le voir sur nos propositions, nous visons une transformation simultanée de la société civile, du marché et des pouvoirs publics», explique Bauwens. « Et nous le faisons sans inventer ou imposer des utopies, mais par l’extension des prototypes fonctionnels des commoners et les producteurs de pairs à pairs eux-mêmes. »</p></br><p>Mais Bauwens sait que Rome ne s’est pas construite en un jour, et il se rend compte qu’il a pris sur lui une tâche énorme, lourde de difficultés. Le processus d’élaboration des propositions a rencontré des défis considérables. Peu de temps après leur arrivée en Equateur, par exemple, on leur a dit que le financement du projet avait été annulé (financement qui a heureusement été rétabli plus tard). Et pour le moment, on ne sait même pas si une partie (ou la totalité) des propositions FLOK verra jamais le jour.</p></br><p>Bauwens est néanmoins optimiste. Quel que soit le résultat en Equateur, dit-il, une première tentative a été faite, et c’est important, pour créer un modèle de transition d’un État-nation du modèle dépassé d’aujourd’hui vers une société post-capitaliste de connaissance sociale.</p></br><p>« Ce que nous avons maintenant que nous n’avions pas avant, indépendamment de la mise en œuvre en Equateur, est le premier plan global des communs pour la transition, et plusieurs propositions législatives concrètes, » dit-il. «Elles sont loin d’être parfaites, mais elles seront une référence que d’autres localités, villes, (bio)régions et États pourront s’approprier et adapter à leurs contextes. »</p></br><p>Dans l’interview ci-dessous Bauwens présente le projet plus en détail, y compris l’arrière plan et les défis auxquels lui et le projet FLOK Society ont dû faire face.</p></br><h1>Début de l’interview</h1></br><p><strong>RP: La dernière fois que nous nous sommes parlé, en 2006, vous aviez présenté vos idées sur une société P2P (pair-à-pair), qui je crois, est désignée par David Bollier comme un « mode du commun » – le commoning. Brièvement, qu’avons nous appris depuis cette date, au sujet des opportunités et des défis que l’on rencontre en essayant de créer une société du P2P, et comment vos réflexions sur le P2P ont-elles changées / évoluées ?</strong></p></br><p>MB: À l’époque, la dynamique P2P étaient surtout visible dans le processus de «production immatérielle», c’est à dire dans les communautés qui ont créé des communs de la connaissance et du code. La tendance a depuis embrassé la production matérielle elle-même, grâce à la conception ouverte (open-design) qui est lié à la production de machines ouverte (open hardware).</p></br><p>Une autre tendance est la mutualisation des ressources physiques. Nous avons vu d’une part une explosion dans la mutualisation des espaces de travail ouverts (hackerspaces, fab-labs, co-travail) et l’explosion de l’économie dite du partage et de la consommation collaborative.</p></br><p>Ceci est bien sûr liée à l’émergence de pratiques et de technologies distribuées pour la finance (financement par la foule, prêt social – crowd-funding, social lending); et pour les machines elles-mêmes (l’impression en 3D et d’autres formes de production distribuées). D’où l’émergence et la croissance de la dynamique P2P est maintenant clairement liés à la « distribution de tout ».</p></br><p>Il n’existe pas aujourd’hui de lieu où nous allions, où les initiatives sociales en P2P ne se développent pas de manière exponentielle. Le P2P est maintenant un fait social.</p></br><p>Depuis la crise de 2008, nous percevons également beaucoup plus clairement la dimension politique et économique du P2P. Il y a maintenant clairement, à la fois un secteur capitaliste P2P (louer et travailler gratuitement est maintenant appelé partager, ce qui exerce une pression à la baisse sur les niveaux de revenu du travail) et un secteur social. Tout d’abord, la crise généralisée de notre système économique a poussé plus de personnes à la recherche de telles solutions de rechange pratiques. Deuxièmement, la plupart des dynamiques P2P sont clairement contrôlées par les forces économiques, c’est à dire la nouvelle « net-archie » (hiérarchie du réseau) des plates-formes.</p></br><p>Enfin, nous voyons la politisation croissante du P2P, avec l’émergence de Partis Pirates, des partis en réseau (Partido X en Espagne) etc.</p></br><p>Nous avons maintenant à décider plus clairement qu’auparavant, si nous voulons plus de production par des pairs autonomes, c’est à dire, s’assurer de la domination d’une logique sociale d’agrégation libre qui permet de générer des moyens de subsistance autogérés, ou, si nous sommes heureux avec un système dans lequel la création de valeur est contrôlée et exploitée par les propriétaires de plateformes et d’autres intermédiaires.</p></br><p>Le résultat de tout cela est que mes propres réflexions sont maintenant plus directement politiques. Nous avons élaboré des propositions concrètes et des stratégies pour créer des contre-économies basées sur le P2P qui soient dissociées de l’accumulation du capital, mais orientées vers l’accumulation de coopération et vers l’autonomie de la production des biens communs.</p></br><p><strong>RP: En effet, l’année dernière, on vous a demandé de diriger une équipe en vue de présenter des propositions pour « refonder l’économie de l’Équateur, en initiant une transition vers une société de la connaissance libre et ouverte ». Si je comprends bien, elle serait fondée sur les principes des réseaux ouverts, la production par les pairs et sur le « mode du commun » (commoning). Pouvez-vous dire quelque chose sur le projet et ce que vous espérez qu’il va en résulter ? Est-ce le gouvernement équatorien lui-même qui vous a fait cette commande, ou bien un organisme gouvernemental ou non gouvernemental en Equateur?</strong></p></br><p>MB: Le projet, appelé <a href="http://floksociety.org/">FLOK Society (floksociety.org</a>), a été commandité par trois institutions gouvernementales équatoriennes, à savoir le Ministère de coordination des connaissances et des talents humains ( Coordinating Ministry of Knowledge and Human Talent), la SENESCYT (Secretaría Nacional de Educación Superior, Ciencia, Tecnología e Innovación) et la IAEN (Instituto de Altos Estudios del Estado).</p></br><p>La légitimité et la logique du projet provient du <a href="http://www.unosd.org/content/documents/96National%20Plan%20for%20Good%20Living%20Ecuador.pdf">Plan national de l’Équateur,</a> qui est basée sur la notion de Bien Vivre (Buen Vivir), qui est une manière, non réductionniste, non-exclusive de regarder la vie économique et sociale, inspirée par les valeurs traditionnelles des peuples autochtones des Andes. Le but de FLOK est d’ajouter la « Bonne connaissance » (Buen Conocer) comme un catalyseur et facilitateur de bonne vie.</p></br><p>Le point important à souligner est qu’il est impossible pour les pays et les personnes qui sont encore sous la dépendance néo-coloniale d’évoluer vers des sociétés plus équitables, sans accès à la connaissance partageable. Et cette connaissance, exprimée dans divers communs, correspondent aux différents domaines de la vie sociale (éducation, science, agriculture, industrie), ne peut elle-même se développer sans que soit examinées à la fois les conditions matérielles et immatérielles qui permettront sa création et son expansion.</p></br><h1>Sommet FLOK</h1></br><p><strong>RP: Pour cela, vous avez élaboré un plan de transition. Cela comprend une série de propositions (disponible <a href="http://bollier.org/blog/ecuador%E2%80%99s-pathbreaking-plan-commons-based-peer-production-update">ici</a> ), et un rapport principal (<a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Plan">ici</a> ). Je suppose que votre plan peut être ou ne pas être pris en compte par l’Équateur. Quelle est la procédure pour le faire avancer, et êtes-vous optimiste sur le fait que l’Equateur se lancera dans la transition que vous envisagez?</strong></p></br><p>MB: Le plan de transition fournit un cadre permettant de passer d’une économie que nous appelons «cognitive», fondée sur le capitalisme net-archique (« netarchical ») (basé respectivement sur l’exploitation de rentes de la propriété intellectuelle ou de plates-formes de médias sociaux) à une «économie civique basée sur le P2P» mature.</p></br><p>La logique ici est que les formes économiques dominantes aujourd’hui se caractérisent par une crise de la valeur, la valeur extraite dans cette logique ne s’écoule pas vers les créateurs qui en sont à l’origine. L’idée est de passer à une économie dans laquelle cette boucle de rétroaction de la valeur est restaurée.</p></br><p>Donc, une quinzaine de nos propositions de politiques appliquent cette idée générale à des domaines spécifiques, et suggèrent comment les communs de la connaissance ouverte peuvent être créés et développés dans ces domaines particuliers. Nous avons publié ces propositions le 1er Avril sur co-ment, un logiciel open source qui permet aux gens de faire des commentaires sur les concepts, les phrases ou les paragraphes spécifiques.</p></br><p>Cette semaine (du 27 au 30 mai 2014), le sommet FLOK qui discute ces propositions sera crucial. Il rassemblera les institutions gouvernementales, les défenseurs des mouvements sociaux et des experts, à la fois en Équateur et à l’étranger.</p></br><p>L’idée est de consacrer trois jours à la recherche d’un consensus entre ces différents groupes, et puis d’essayer de parvenir à un accord avec les institutions gouvernementales capables de mettre en œuvre ces propositions. Il y aura donc deux filtres: le sommet lui-même, puis le suivi ultérieur, ce qui clairement confronte des intérêts différents.</p></br><p>Ce n’est pas un projet facile, sachant qu’il n’est possible de réaliser tout cela par décret.</p></br><p><strong>RP: Plus tôt cette année vous avez fait une<a href="http://bollier.org/blog/flok-society-vision-post-capitalist-economy"> série de vidéo</a>s pour discuter des questions découlant de ce que vous essayez de faire – qui consiste essentiellement à créer «une société post-capitaliste de la connaissance sociale» ou «une société de la connaissance ouverte basée sur les communs ». Dans une vidéo vous discutez de trois régimes différents de la valeur, et je note que vous parlez de ceux-ci dans votre dernière réponse – c’est à dire le capitalisme cognitif, le capitalisme net-archique et une économie civique du P2P. Pouvez-vous en dire un peu plus sur la façon dont ces trois régimes diffèrent et pourquoi à votre avis le régime en P2P est une meilleure approche que les deux autres?</strong></p></br><p>MB: Je définis le capitalisme cognitif comme un régime dans lequel la valeur est générée par une combinaison d’extraction de rente à travers le contrôle de la propriété intellectuelle et des réseaux de production mondiaux, et exprimée en termes de monétisation.</p></br><p>Ce que nous avons appris, c’est que la démocratisation des réseaux, qui fournit également de nouveaux moyens de production et de distribution de la valeur, signifie que ce type d’extraction de valeur est de plus en plus difficile à réaliser, et pour être maintenu nécessite soit la suppression de droits (ce qui érode sa légitimité), soit le sabotage technologique pur et simple (DRM). Ces deux stratégies ne sont pas viables à long terme.</p></br><p>Ce que nous avons aussi appris, c’est que le réseau a provoqué l’ émergence d’un nouveau modèle, adapté à l’âge du P2P, et que j’appelle le capitalisme net-archique, c’est à dire « la hiérarchie du réseau ». Dans ce modèle, nous voyons l’exploitation directe de la coopération humaine par le biais de plates-formes propriétaires qui à la fois permettent et exploitent la coopération humaine. Surtout, alors que leur valeur est dérivée de notre communication, notre partage et notre coopération (une plate-forme vide n’a pas de valeur), et de la valeur d’usage que nous sommes en train de créer de façon exponentielle (Google, Facebook ne produisent pas le contenu, c’est nous qui le faisons), la valeur de l’échange est exclusivement extraite par les propriétaires de ces plate-formes. Ce n’est pas viable, car il est facile de voir qu’un régime dans lequel les créateurs de la valeur ne reçoivent aucun revenu de leur création n’est pas viable à long terme et pose donc des problèmes pour le capitalisme. Après tout, qui va acheter des marchandises sans revenus?</p></br><p>Donc, la question clé est: comment pouvons-nous recréer la boucle de valeur entre la création, la distribution et le revenu? La réponse pour moi est la création d’une « économie civique P2P » mature, qui combine des communautés ouvertes contributives, les coalitions entrepreneuriales éthiques capables de créer des moyens de subsistance pour les « commoners », et des institutions « for-benefit » qui vont « rendre possible et renforcer les infrastructures de la coopération ».</p></br><p>Pensez au modèle de base de notre économie comme l’économie Linux au sens large, mais dans lequel les entreprises sont en fait dans les mains des créateurs de valeurs eux-mêmes. Imaginez ce modèle micro-économique à l’échelle macro de toute une société. La société civile devient une série de communs avec les citoyens en tant que contributeurs; le marché de l’actionnariat devient une place de marché éthique des parties prenantes; et l’État devient un État partenaire, qui «permet et autorise la production sociale» à travers la « communalisation » des services publics et des partenariats publics communs (PPC).</p></br><h1>Défis et méfiance</h1></br><p><strong>RP: Comme vous l’avez dit plus tôt, ce n’est pas un projet facile que vous avez entrepris en Equateur, en particulier parce que c’est une tentative d’intervenir au niveau d’un État-nation. Gordon Cook a dit du projet: « C’est avant même de s’être posé sur place que le projet s’est fracassé sur des obstacles pourtant anticipés » Pouvez-vous dire quelque chose au sujet de ces obstacles et la façon dont vous les avez surmontés?</strong></p></br><p>MB: Il est vrai que le projet a commencé sous des auspices assez négatives. Il est par exemple, devenu la victime de luttes de factions internes au sein du gouvernement, et son financement a même été annulé pour un temps après notre arrivée; les institutions n’ont pas payés nos salaires pendant près de trois mois, ce qui était un problème grave au regard des moyens financiers dont disposent les militants précaires qui composent l’équipe de recherche.</p></br><p>Toutefois, en mars (lorsque l’une des parties du différend a perdu, il s’agit du promoteur initial Carlos Prieto, recteur de l’IAEN), nous avons renouvelé l’engagement des deux autres institutions. Depuis le soutien politique s’est renforcé, et le sommet est sur le point de démarrer.</p></br><p>Quant à Gordon, il est devenu une victime de ce que nous allons appeler poliment, une série d’engagements mal interprétés sur le financement de sa participation, et il est tout à fait compréhensible qu’il soit devenu critique du processus.</p></br><p>La vérité est que le projet a été extrêmement contradictoire de différentes façons, mais c’est la réalité du monde politique partout, pas seulement en Equateur.</p></br><p>En effet, le gouvernement équatorien est lui-même engagé dans des politiques parfois contradictoires et la société civile considère qu’un grand nombre des premières idées du mouvement civique qui l’a porté au pouvoir ont été abandonnées. Ainsi, nos tentatives de participation plus large, ont été étouffées par la méfiance que de nombreux militants civiques ont vis à vis du gouvernement, et la sincérité de notre projet a été mise en doute.</p></br><p>En outre, les dynamiques sociales du P2P, qui bien sûr existent comme dans de nombreux autres pays, ne sont pas particulièrement développées dans des formes modernes supportées par le numérique en Equateur. Le fait qu’il n’a pas été possible à l’équipe dirigeante du projet de recherche de se connecter directement avec les dirigeants politiques afin de tester leur engagement réel n’a pas faciliter le projet. Cela a été extrêmement frustrant.</p></br><p>Sur le plan positif, nous avons été entièrement libres de mener nos recherches et de formuler nos propositions, et il est difficile de ne pas croire que le niveau de financement dont le projet a bénéficié ne reflète pas un certain degré d’engagement.</p></br><p>Ainsi, le sommet est sur la bonne voie, et nous avons reçu de nouveaux engagements. Il est clair, cependant, qu’il faudra juger sur pièces lors du sommet et de ses suites.</p></br><p>Quel que soit le résultat final, j’ai toujours été convaincu que la formulation du premier « Plan de Transition vers les communs » (que vos lecteurs trouveront ici) légitimé par un Etat-nation, place le mouvement P2P et des communs sur un niveau géopolitique supérieur. En tant que tel, il peut être considéré comme faisant partie de la maturation globale de l’approche P2P/communs, même si il s’avère ne pas fonctionner complètement en Équateur.</p></br><p><strong>RP: Je crois que l’une des questions qui a surgi en concevant les propositions FLOK est que les Equatoriens, qui vivent dans les zones rurales, craignent qu’un système basé sur le partage ne tend à mettre leurs savoirs traditionnels au service d’intérêts privés. Pouvez-vous dire quelque chose à propos de cette peur et comment vous croyez que votre plan peut répondre à ces préoccupations?</strong></p></br><p>MB: Comme vous le savez, les communautés traditionnelles ont souffert de la biopiraterie systématique au cours des dernières décennies, de la part des scientifiques occidentaux qui étudient leur connaissance de la botanique, extraient des résultats scientifiques brevetables, puis les commercialisent à l’Ouest.</p></br><p>L’usage de licences de partage total comme la GPL, permettent de protéger la connaissance comme un bien commun, mais permettraient encore la commercialisation complète sans le retour d’avantages matériels à l’Equateur. Donc, ce que nous proposons est une discussion sur un nouveau type de licence, que nous appelons Licence de réciprocité basée sur le commun (<a href="http://p2pfoundation.net/Peer_Production_License">Commons-Based Reciprocity Licensing</a>). Cette idée a d’abord été conçue par Dmytri Kleiner, un pionnier de la Peer Production Licence.</p></br><p>Ces licences seraient conçus pour une utilisation particulière, par exemple la recherche de la biodiversité dans une série de communautés traditionnelles. Elles permettent le partage non-commercial, l’utilisation commerciale par des entités à but non lucratif, et même s’adresse à des entités à but lucratif qui contribuent en retour. Surtout, elles créent une frontière vis à vis des acteurs à but lucratif qui ne contribuent pas en retour, et leur demande de payer.</p></br><p>Ce qui est essentiel ici, ce n’est pas seulement le flux financier potentiel, mais c’est d’introduire le principe de réciprocité dans le marché, créant ainsi une économie éthique. L’idée est que les communautés traditionnelles peuvent créer leurs propres véhicules (processus) éthiques, et créer une économie dont elles peuvent également bénéficier, et qui reste sous leur contrôle.</p></br><p>Ce concept commence à attirer l’attention des communautés de production ouvertes (open Hardware). Cependant, le débat en Equateur ne fait que commencer. Paradoxalement, les communautés traditionnelles sont aujourd’hui soit à la recherche de la protection de la propriété intellectuelle traditionnelle, qui ne fonctionne pas vraiment pour eux, soit pour des options de non-partage.</p></br><p>Donc nous avons vraiment besoin de développer des solutions éthiques intermédiaires pour ceux à qui elles peuvent être utiles, tout <em>en les mettant dans le siège du conducteur</em>, selon l’expression de Sheila Greer.</p></br><h1>Le renversement fondamental de notre civilisation</h1></br><p><strong>RP: Dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, où pratiquement tout le monde et tout semble être interconnecté et soumis aux règles du néolibéralisme et du marché, est-il vraiment possible pour un pays comme l’Equateur de partir dans une direction différente qui lui serait propre?</strong></p></br><p>MB: Une transition complète est en effet probablement une affaire mondiale, mais les micro-transitions doivent partir de la base, et un gouvernement progressiste qui serait en mesure de créer des politiques et des projets exemplaires montrerait le chemin.</p></br><p>L’Équateur, dans une situation néo-coloniale difficile, est soumis aux pressions du marché mondial et des groupes sociaux internes qui lui sont affiliés. Il y a des signes clairs que, depuis 2010, le gouvernement équatorien s’est éloigné des idées radicales originales exprimées dans la Constitution et le Plan national, comme nous l’avons entendu relaté par la plupart des mouvements civiques que nous avons rencontré.</p></br><p>Le passage à une économie sociale de la connaissance est d’une importance stratégique pour dé-colonialiser l’Equateur mais cela ne signifie pas que cela va effectivement se produire. Cependant, les forces progressistes n’ont pas complètement disparu des institutions gouvernementales.</p></br><p>Aujourd’hui, il est vraiment difficile de prédire quelle sera le résultat de ce projet. Mais comme je le dis, compte tenu de l’investissement que le gouvernement a fait dans le processus, nous croyons qu’il y aura des progrès. Mon opinion personnelle est que la combinaison de nos réalisations politiques et théoriques, et l’existence des documents de propositions politiques, signifie que même avec des progrès modestes dans les lois et sur le terrain, nous pouvons être certains que nous aurons fait une différence.</p></br><p>Le plus probable est que le résultat sur place se révélera être un mélange hybride d’acceptation et de refus de nos propositions, et très certainement la situation n’est pas encore suffisamment mature pour que soit acceptée la logique sous-jacente de notre Plan de Transition pour les Communs (Commons Transition Plan) dans sa totalité.</p></br><p>En d’autres termes, ce que nous pouvons espérer de mieux, c’est la publication et le dialogue sur le plan lui-même, et des actions concrètes, des cadres législatifs, et des projets pilotes. Cela aura pour effet de donner une vraie légitimité à notre approche et de placer les communs à un niveau géo-politique. Que pouvons-nous espérer de plus?</p></br><p>Personnellement, je crois que même si seulement 20% de nos propositions sont retenues pour l’action, nous pouvons considérer qu’il s’agit d’un succès relatif. C’est la première fois qu’une telle transition même partielle aura des effets à l’échelle d’une nation et, comme je le vois, cela donne une légitimité à un nouvel ensemble d’idées sur la transition sociétale. Donc, je crois que nous sommes dignes de notre engagement.</p></br><p>Nous devons accepter que les réalités du pouvoir politique soient incompatibles avec les attentes d’un processus propre pour un changement aussi fondamental de politique. Mais nous espérons que certaines propositions essentielles du projet feront une différence, à la fois pour les Equatoriens et pour tous ceux qui regardent le projet.</p></br><p>Pour l’avenir, toutefois, je dois dire que je m’interroge sérieusement sur l’idée d’essayer de « pirater une société » (“hack a society”) ce qui était la philosophie initiale du projet et des personnes qui nous ont embauchés. Vous ne pouvez pas pirater une société, car une société n’est pas un programme exécutable. Le changement politique a besoin d’une base sociale et politique, et celle-ci était très faible depuis le début dans cette affaire.</p></br><p>C’est pourquoi je crois que les projets futurs devraient d’abord se concentrer sur les niveaux inférieurs de l’organisation politique, comme les villes et les régions, où la politique est plus proche des besoins de la population. Cependant, l’Histoire est toujours pleine de surprises, et des paris audacieux peuvent donner des résultats. Donc FLOK peut encore surprendre les sceptiques.</p></br><p><strong>RP: Si l’Équateur adoptait votre plan (ou une partie substantielle de celui-ci), quelles seraient les conséquences à votre avis, pour l’Equateur, pour les autres pays, et pour les différents mouvements libres et ouverts? Et quelles seraient les conséquences si rien n’était retenu ?</strong></p></br><p>MB: Comme je le dis, à ce stade, dans le meilleur des cas, je vois seulement qu’il sera possible que se réalisent quelques avancées juridiques et des projets pilotes. Ceux-ci seraient importants, ce sont des graines pour l’Equateur, et cela donnerait une crédibilité supplémentaire à notre effort.</p></br><p>Je me rends compte que cela peut vous surprendre de me l’entendre dire, mais je ne pense pas que cela soit l’essentiel. Nous avons déjà des milliers de projets dans le monde qui sont engagés dans des formes de production par les pairs et de transitions vers communs, et cette tendance profonde ne va pas changer. Les efforts visant à changer la logique économique et social vont aller de l’avant avec ou sans l’Equateur.</p></br><p>Comme je l’ai mentionné, ce que nous avons maintenant que nous n’avions pas avant, indépendamment de la mise en œuvre en Equateur, est un premier plan global de transition basé sur les communs, et plusieurs propositions législatives concrètes. C’est loin d’être parfait, mais c’est une référence que d’autres, localités, villes, (bio)régions et États seront en mesure de prendre à leur compte et d’adapter.</p></br><p>Dans le même temps, nous devons poursuivre la transformation à la base et reconstruire des coalitions orientées vers les communs à tous les niveaux, local, régional, national et mondial. Cela prendra du temps, mais puisque la croissance infinie n’est pas possible dans une économie fini, un certain type de transition est inévitable. Espérons juste que ce sera pour le bénéfice des « commoners » et de la majorité de la population mondiale.</p></br><p>Ce dont nous avons besoin, c’est essentiellement de semer les graines de la nouvelle contre-économie, et le mouvement social qui peut la défendre, faciliter son emergence et la développer. Chaque expression politique et formulation de politique publique est un bonus.</p></br><p>Quant à la fin du jeu, vous avez bien deviné. Ce qui distingue l’effort de la Fondation P2P et de nombreux chercheurs FLOK, c’est que nous ne sommes pas seulement engagés dans une démarche pour l’ajout de certaines communs et de la dynamique de P2P le cadre capitaliste existant, mais que nous visons une « phase de transtion » profonde.</p></br><p>Travailler pour une société et une économie durable est absolument crucial pour l’avenir de l’humanité, et en même temps que nous respectons les libertés des gens de s’engager dans la dynamique de marché pour l’allocation des biens rivaux, on ne peut pas se permettre un système basé sur une croissance infinie et une rareté de l’ingénierie, ce qu’est en fait le capitalisme.</p></br><p>En d’autres termes, aujourd’hui, nous considérons la nature infinie et nous croyons que les ressources qui sont infinies devraient être rares, afin de protéger les acteurs monopolistiques; demain, nous devrons considérer la nature comme une ressource finie, et nous devrons respecter l’abondance de la nature et de l’esprit humain.</p></br><p>Aussi, notre but est-il de parvenir à ce renversement fondamental de notre civilisation, rien de moins. Comme vous pouvez le voir sur nos propositions, nous visons une transformation simultanée de la société civile, du marché et des pouvoirs publics. Et nous le faisons sans inventer ou imposer des utopies, mais par l’extension des prototypes fonctionnels des commoners et des producteurs en pair à pair eux-mêmes.</p></br><p><strong>RP: Merci pour cette conversation. Bonne chance pour le sommet.</strong></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ce post est la <blockquote><p>Ce post est la traduction de la présentation par David Bollier sur son <a href="http://bollier.org/blog/promise-%E2%80%9Copen-co-operativism%E2%80%9D">blog, </a>du rapport d’un atelier international de deux jours, sur le thème « Vers un Coopérativisme Ouvert, » qui s’est tenue en Août 2014 en Allemagne.</p></blockquote></br><p>Est-il possible d’imaginer une nouvelle sorte de synthèse ou de synergie entre le mouvcement émergent des communs et de la production entre pairs (P2P production) d’une part, et les éléments novateurs du mouvement de l’économie de coopération et de solidarité qui se développent de l’autre?</p></br><p>C’est la question qui animait un atelier de deux jours, « Vers un Coopérativisme Ouvert, » qui s’est tenue en Août 2014 et qui fait l’objet d’un nouveau rapport rédigé par l’expert du coopérativisme en Grande bretagne, Pat Conaty et moi-même. (Pat est membre de la New Economics Foundation et un associé de recherche des coopératives Royaume-Uni, et a assisté à l’atelier.)</p></br><p>L’atelier a été organisé parce que le mouvement des communs et de la production par les pairs partage une grande partie de leurs valeurs et de leurs approches avec les coopératives …. mais diffèrent aussi de manière profonde sur certains points. Les deux partagent la conviction profonde que la coopération sociale est une force économique et sociale constructive. Pourtant, ils tirent de leurs histoires, cultures, identités et aspirations, singulières des visions de l’avenir qui ne sont pas identiques. Il est très prometteur que ces deux mouvements cheminent plus étroitement ensemble, mais il ne faut pas ignorer les obstacles importants qui pourraient être rencontrés sur ce chemin.</p></br><p>L’atelier a exploré ce sujet, comme capturé par le sous-titre du rapport: «Une nouvelle économie sociale fondée sur les plates-formes ouvertes, des modèles coopératifs et les communs», organisée par le Commons Strategies Group à Berlin en Allemagne, le 27 Août et 28 2014. l’atelier a été soutenu par la Fondation Heinrich Böll, et la Fondation Charles Léopold Mayer.</p></br><p>Vous trouverez ci-dessous, l’introduction du rapport suivi par la table des matières. Vous pouvez télécharger une version PDF du rapport complet (28 pages) ici [http://bollier.org/open-co-operativism-report]. Le rapport complet est distribué sous licence Creative Commons Attribution-ShareAlike (BY-SA) licence 3.0, alors ne hésitez pas à le diffuser.</p></br><h1>Extrait de l’introduction</h1></br><p>Pour les personnes qui participent aux communs, à la production par les pairs ou aux coopératives, l’économie émergente présente un paradoxe frustrant du fait de l’énorme décalage entre culture coopérative d’une part et les formes d’organisation qui peuvent soutenir et faire avancer le grand bien-être de la société, d’autre part.</p></br><p>Les nouvelles formes de production par les pairs génèrent de nouvelles de ressources en communs, de la connaissance, du code et du design et des secteurs de production et de gouvernance socio-économico-techniques entièrement nouveaux. Ce mouvement tentaculaire, éclectique, basé sur le logiciel libre, la connaissance ouverte, la conception ouverte et production ouverte repose sur la collaboration et du partage, et aspire à devenir un secteur auto-suffisant et autonome des communs.</p></br><p>Malheureusement, parce que ces formats économiques sont généralement intégrées dans les économies capitalistes – dépendantes d’une conception fermée de la propriété intellectuelle, du modèle de financement du capital risque, de structures d’entreprises à but lucratif, et ainsi de suite – les nouveaux «modèles ouverts» sont généralement subordonnées aux marchés hyper-concurrentiel et rattrapés par la dynamique capitaliste. La revendication du potentiel libérateur de «l’économie de partage, et de la production par les pairs sur les plates-formes ouvertes pourrait se limiter à remplacer les formes plus classiques du capitalisme propriétaire par une forme hybride d’entreprise/communs qui captent divers communs pour finalement servir les intérêts du capital.</p></br><p>Pendant ce temps, le mouvement coopératif, dans de nombreuses parties du monde, fait face à ses propres défis, en rapport avec les technologies et l’économie politique contemporaines. Certaines grandes coopératives ont acquis une envergure mondiale, et agissent sur le marché avec les cultures organisationnelles et styles de gestion correspondant. Elles ne sont pas totalement à l’abri de menaces de privatisation. Leurs gestionnaires et dirigeant fonctionnent sans véritablement impliquer les membres de la coopérative qui, souvent, ne participent plus activement ou ne partagent plus la culture coopérative. De même, pour les petites coopératives, beaucoup ont été repoussées aux marges à la fois du marché et de la société par les grandes forces dominantes. Ainsi, sans solutions créatives, ces acteurs sont incapables de soutenir la concurrence sur les grands marchés, concentrés ou adopter les technologies de réseautage qui pourraient améliorer leurs capacités coopératives.</p></br><p>Pour ces raisons et d’autres, le mouvement coopératif, en dépit de son illustre histoire et des impressionnants modèles organisationnels et financiers, n’inspire plus l’imaginaire social populaire à l’image de l’élan des années 1890, 1920 ou 1970. Le pouvoir du capital mondial et des marchés, les technologies numériques et la culture consumériste ont fonctionnés de manière perverse pour freiner les ambitions de certaines composantes du mouvement coopératif. Cependant, ces dernières années ont vu un renouvellement de la confiance dans le secteur coopératif international. Les Nations Unies ont déclaré 2012 «Année internationale des coopératives», et dans la même année, l’Alliance coopérative internationale rajeunie, a adopté un plan ambitieux pour une «décennie de coopération » destiné à établir un leadership d’un modèle coopératif et écologique qui repose sur l’association plus étroite des parties-prenantes de l’entreprise. L’idée de l’open coopérativisme rencontre une attention croissante, comme on le voit dans le livre de Robin Murray, Coopération à l’ère de Google (Co-operation in the Age of Google), un thème qui fait écho au premier principe cardinal du mouvement coopératif, de l’adhésion « ouverte et inclusive».</p></br><p>Ces évolutions sont les bienvenues, car un affaiblissement des coopératives diminuerait le bien-être général de la société. Le grand public a de moins en moins d’alternatives face aux grandes sociétés prédatrices dont les comportements anti-sociaux sont souvent sanctionnés par les législateurs et les bureaucraties d’État. Bien que l ‘«économie sociale» gagne du terrain dans de nombreuses régions du monde et certains secteurs d’activité, ces avantages sont souvent tués dans l’oeuf ou maintenus dans des limites strictes. Le duopole marché / Etat, qui divise la responsabilité de la production et de la gouvernance, tout en poussant un agenda de croissance économique implacable et des politiques néolibérales, continue d’être largement incontrôlé.</p></br><p>Tout cela nous amène donc à la question: Est-il possible d’imaginer une nouvelle synthèse ou synergie entre le mouvement des communs produits entre pairs naissant d’une part, et les éléments toujours plus novateurs des mouvements de l’économie de la coopération et de la solidarité de l’autre? Les deux partagent la conviction profonde que la coopération sociale puise être une force économique et sociale constructive. Pourtant, ils tirent de leurs histoires, cultures, identités et aspirations, singulières des visions de l’avenir qui ne sont pas identiques. Il est très prometteur que ces deux mouvements cheminent plus étroitement ensemble, mais il ne faut pas ignorer les obstacles importants qui pourraient être rencontrés sur ce chemin.</p></br><h1>Explorer les possibilités d’un Open Coopérativisme</h1></br><p>Cet atelier a exploré la question suivante : Comment la coopération sociale dans la vie contemporaine peut-elle être structurée de façon à mieux servir les intérêts des coopérateurs / commoners et la société en général, dans une économie de techno/politique qui favorise actuellement l’appropriation de la plus-value par le capital privé ?</p></br><p>Les commoners ont tendance à aborder cette question à travers une perspective et une vision historique différentes de celle du mouvement coopératif. Cela résulte par exemple, du fait que les commoners ont tendance à occuper un espace à l’extérieur des marchés, alors que les coopératives sont généralement elles-mêmes des entités du marché. Les commoners ont tendance à avoir peu de ressources institutionnelles ou sources de revenus, mais plutôt à compter sur de puissants réseaux de collaboration basés sur des plates-formes ouvertes.</p></br><p>En revanche, les coopératives constituent aujourd’hui une partie importante de l’économie moderne. Il y a plus d’un milliard de coopérateurs dans 2,6 coopératives à travers le monde, et ils génèrent un revenu annuel estimé à 2,98 milliards de Dollar. A l’échelle des états, cette économie serait le cinquième plus grande économie dans le monde, après l’Allemagne. Pourtant, l’impact transformateur de ce pouvoir économique est plus faible que ce que sa taille suggère. Là où il y a une présence de coopérative forte, comme dans le secteur de la banque locale en Allemagne, le logement en Suède ou l’agriculture en Inde, les coopératives peuvent changer les effets du marché. Mais là où elles sont un minoritaires, en dehors de cas singuliers de coopératives particulièrement innovantes, de nombreuses coopératives se sont tout simplement adaptées aux pratiques et à l’éthique de l’économie capitaliste et à la politique de concurrence, plutôt que d lutter pour réinventer le modèles du « commonwealth coopératif» de notre temps. Leur influence sur la vie politique nationale n’est plus ce qu’elle a put être de par le passé, ni comme vecteur d’une vision progressiste et novatrice, ni comme axe d’amélioration du sort des citoyens ordinaires. Il y a plusieurs raisons à cela : l’échelle des anciennes entreprises coopératives, la distance entre les gestionnaires et les membres bénéficiaires, les termes passéistes de la législation existante sur les coopératives, et les affinités culturelles entre les «nouvelles coopératives» et le mouvement de l’économie sociale et solidaire.</p></br><p>Le but de cet atelier était d’explorer les possibilités d’efforts convergence entre les commoners et les coopérateurs, en particulier dans le rencontre du savoir-faire institutionnel et financier des coopératives avec la puissance explosive des technologies numériques et des réseaux ouverts. Pouvons-nous trouver de nouvelles façons de marier les éthiques participatives novatrices de la production par les pairs, à l’expérience historique et la sagesse du mouvement coopératif ? Quelles fructueuses convergences entre ces deux formes de coopération sociale pourrions-nous identifier et de cultiver? Quelles sont les possibilités pour la réalisation de nouvelles formes «d’accumulation de coopération », dans lequel les contributions des individus aux communs seraient couplés avec des services à valeur ajoutée qui génèrent des revenus et des moyens en nature pour les coopérateurs/commoners ?</p></br><p>Un projet de l’open coopératisme aborderait deux importantes questions non résolues : 1) le problème des moyens de subsistance d’une économie des communs numériques (comment l’économie peut-elle se renouveler et initier une logique sociale et économique différente, si tout le monde travaille sans rémunération); et 2) le défi des coopératives et de l’économie solidaire est de savoir tirer parti de l’énorme potentiel des nouvelles technologies de l’information et de la communication, tout en évitant la subordination à la logique et à la discipline du capital.</p></br><p>«L’accumulation coopérative» pourrait occuper un espace entre les communs, qui ont peu ou pas d’engagements sur les marchés, et les entreprises capitalistes, qui cherchent à extraire des bénéfices privés et accumuler du capital. Cette forme intermédiaire, ouverte de coopérativisme, pourrait constituer un nouveau secteur dans lequel les commoners pourraient gérer leurs ressources en communs, les allouer de façon équitable et durable, et gagner leur vie en tant que membres de coopératives – plus ou moins à l’extérieur des marchés capitalistes classiques. Ce que nous envisageons ici, est la création et la gouvernance de nouveaux types de marchés non capitalistes ou post-capitaliste qui réintègrent en leur sein les communautés sociales et les structures de responsabilisation.<b></b></p></br><p>La clé, bien sûr, est de savoir comment conceptualiser et mettre en œuvre cette convergence. Comme nous le verrons ci-dessous [dans le rapport], un certain nombre d’idées prometteuses ont été proposées, comme les entrepreneurs coopératifs co-producteurs de communs ; les coalitions d’entrepreneurs éthiques qui utiliseraient des licences de droit d’auteur pour créer des zones de production protégée du capital et les marchés traditionnels; et de nouveaux modèles de production locale distribuée reliés à des réseaux de connaissance partagée à l’échelle mondiale. D’autres idées intrigantes mais encore peu développées, telles que le rôle potentiel que la gouvernance coopérative pourrait jouer dans la production par les pairs basée sur les communs et, inversement, la façon dont l’auto-gouvernance largement expérimentée dans les secteurs numériques, pourraient être appliquée dans la coopérative et l’économie sociale et solidarité.<br /></br>Etant donné que ce rapport est le résultat d’un dialogue au sein de l’atelier, de nombreux points de vue différents sont représentés, de nombreuses idées suggérées sont incomplètes . Ce n’est donc pas un plan clair pour savoir comment aller de l’avant. Notre espoir, cependant, est que ce rapport stimulera utilement la recherche, le débat, l’innovation et une nouvelle convergence des mouvements.</p></br><p>Traduction : Frédéric Sultan</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Cet article est<blockquote><p>Cet article est la version longue d’une présentation faite à la rencontre <a class="Internet_20_link" href="http://www.ccic-cerisy.asso.fr/commun17.html"><span class="T10">« L’Alternative du Commun » de Cerisy</span></a><span class="T10"> début septembre 2017 sous le titre de « Glanage et grappillage en térritoires de commun(s) ». Il avait été écrit avant les attentats de Barcelone et Cambrils du mois d’août et bien sûr avant la répression politico-policière du gouvernement espagnol pour interdire le droit à décider des catalans lors du référendum du 1 er octobre. Nous résumons dans l’épilogue les prises de positions et les activités réalisées par la mairie de Barcelone et Barcelona en Comù pendant cette période.</span></p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-large wp-image-4818" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/10/Capture-d’écran-2017-10-12-à-17.02.50-1024x518.png" alt="Capture d’écran 2017-10-12 à 17.02.50" width="1024" height="518" /></p></br><p>Depuis que les statistiques de la météorologie existent il n’avait jamais fait aussi chaud à Barcelone un mois de juin  :14 jours consécutifs à plus de 35˚ C. Les changements climatiques bien sûr. Mais on ne peut s’empêcher de penser que l’arrivée massive de milliers de commoners et apprentis commoners de tous horizons dans un climat politique lui aussi surchauffé, y est pour quelque chose. En cette fin de printemps se sont succédées une série de réunions, séminaires et rencontres locales et internationales qui ont confirmé, comme on pouvait le prévoir depuis <a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2015/06/les-communs-entrent-a-lhotel-de-ville-1/">l’entrée de Barcelona en Comù à la mairie</a> en 2015, que <span class="T1">Barcelone est devenue la ville référence des communs, le laboratoire du nouveau municipalisme et la promotrice d’un nouveau cosmopolitisme.</span></p></br><p class="P9">Il est bon de dresser le décor.</p></br><p class="P9">Côté cour:</p></br><ul></br><li></br><p class="P30" style="margin-left: 0cm;">Un climat pré-référendaire qui, parce que le référendum est « illégal », met les relations Catalogne /Espagne sous tension et, parce qu’il est jugé par certains trop précipité, exacerbe chez les Catalans les divisions entre indépendantistes purs et durs, les simples souverainistes et les « espagnolistes ».</p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Barcelona en Comù vient de célébrer fin mai ses deux ans à la tête de la mairie de Barcelone., </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.barcelonaencomu.cat/es/post/el-cambio-en-hechos-2-anos-transformando-barcelona"><span class="T15">un bilan reconnu globalement positif</span></a><span class="T15"> pour un gouvernement municipal qui a toujours été minoritaire et qui a du composer avec les arcanes de l’institution. Les critiques ne manquent pas : </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.elcritic.cat/actualitat/que-opinen-els-moviments-socials-de-barcelona-dels-dos-primers-anys-de-mandat-dada-colau-15474"><span class="T15">critiques souvent constructives de la part des mouvements sociaux</span></a><span class="T15"> qui reprochent avant tout la lenteur de la mise en place des mesures annoncées; et critiques plus idéologiques que sur le bilan lui-même, de la part de l’opposition nationaliste de droite comme de gauche qui reproche à Barcelona en Comù de ne pas adhérer inconditionnellement à l’idée d’indépendance et fait obstacle à ses initiatives politiques. En tout cas, on ne peut reprocher à Barcelone son manque de transparence puisque la ville a été </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lavanguardia.com/local/barcelona/20170813/43545596067/el-ayuntamiento-de-barcelona-de-los-mas-transparentes-segun-tres-organismos-externos.html"><span class="T15">reconnue la plus transparente d’Espagne</span></a><span class="T15"> par des organismes indépendants. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Catalunya en Comù, qui se veut un nouvel « espace politique » catalan lancé fin avril par Barcelone en Comù sur la scène de la communauté autonome de </span><span class="T15">Catalogne, vient justement de confirmer </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgM2xCT0d3NTNXcGs/view"><span class="T15">sa position sur le « droit à décider »</span></a><span class="T15"> mais contre le référendum unilatéral. </span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">Côté jardin :</p></br><p class="P9">Les revendications des mouvements sociaux et organisations spontanées qui, en répétant chaque mois leurs manifestations de rue spectaculaires, donnent le ton d’une mobilisation citoyenne qui interpelle les institutions dans une dynamique que certains qualifient de « conflit et complicité ».</p></br><p class="P9">On ne s’étonnera pas que ces manifestations portent avant tout sur les questions du logement et du transport contre l’économie collaborative d’entreprise ou « capitalisme de plateforme »(UBER, Cabify, Airbnb et les promoteurs immobiliers spéculateurs locaux).</p></br><p class="P9">Début juin, des marches venant <span class="T2">de différents quartiers ont convergé vers le centre de Barcelone où plus de 3 000 personnes se sont massées devant des immeubles où les locataires étaient menacés d’expulsion. </span><span class="T6">Organisée par </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.llibertat.cat/2017/01/barcelona-no-esta-en-venda-37418"><span class="T6">« Barcelone n’est pas à vendre »</span></a><span class="T6"> une coalition qui regroupe une trentaine d’organisations citoyennes et syndicales dont la bien connue </span><a class="Internet_20_link" href="http://afectadosporlahipoteca.com/"><span class="T6">PAH</span></a><span class="T6">, la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.favb.cat/content/què-és-la-favb"><span class="T6">Fédération des voisins et voisines des quartiers</span></a><span class="T6">, la Fédération des assemblées pour un tourisme durable, le tout nouveau </span><a class="Internet_20_link" href="http://sindicatdellogateres.org/"><span class="T6">Syndicat des locataires</span></a><span class="T6"> et la CGT une des centrales syndicales historiques de Catalogne. </span>Fin juin, les chauffeurs de taxi paralysent la ville entière pendant 12 heures en bloquant même l’accès et les départs de transports en commun vers l’aéroport. À noter que ce genre de grèves des taxis sont coordonnées entre les grandes villes Madrid et Barcelona.</p></br><p class="P9">C’est donc dans ce « climat » que convergent par centaines dans les différentes rencontres de ce mois de juin des élus des villes invitées, des théoriciens des communs et autres commoners et apprentis commoners :</p></br><ul></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/programme/#10th-june"><span class="T16">Fearless Cities</span></a><span class="T15"> (Les villes sans peur) le premier sommet municipaliste international reçoit élu(e)s et activistes de 180 villes de 40 pays;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T16">Procomuns,</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T15">la deuxième édition de la rencontre</span></a><span class="T15"> qui réunit les principaux acteurs de l’ « écosystème public- communs » de la ville de Barcelone et qui fait depuis </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/policy/"><span class="T15">2016 des propositions et recommandations</span></a><span class="T15"> aux municipalités, aux états et à la communauté européenne sur l’implantation d’une culture et une économie des communs dans les villes;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T16">Comuna</span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">, l’école des communs</span></a><span class="T15"> initiait un cycle de débats sur les « Droits et défense des communs » en recevant Yochai Benkler en dialogue avec des responsables de la municipalité sur le thème « Économie</span><span class="T16">s</span><span class="T15"> des biens communs »;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">la municipalité de Barcelone organisait la rencontre </span><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">« </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">Démocratie</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">directe </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">» </span></a><span class="T15">qui coïncidait avec la consultation publique préalable au vote </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">des nouvelles </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">normes de participation citoyenne</span></a><span class="T15"> élaboré par le </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=2XgfqzojQv%20I"><span class="T15">Département de participation et démocratie active</span></a><span class="T15"> de la mairie. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Le</span><span class="T16"> MACBA</span><span class="T15"> (Musée d’Art contemporain de Barcelone) faisait le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.macba.cat/en/la-pesadilla-que-no-acaba-nunca-marina-garces-christian-laval"><span class="T15">lancement de la version espagnole de « Ce cauchemar qui n’en finit pas »</span></a><span class="T15"> le livre de Dardot et Laval sous forme de dialogue entre Christian Laval et Marina Garces, philosophe, auteure prolifique et activiste des communs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.ed-bellaterra.com/php/llibresInfo.php?idLlibre=731"><span class="T15">Son livre « Un monde commun » est paru en 2013</span></a><span class="T15"> et on lui doit, entre autres, depuis</span><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15"> « Hors des murs : </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15">philosophie de guerilla »</span></a><span class="T15">.</span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">En laissant le lecteur se référer aux différentes recensions et bilans de chacune de ces rencontres, je m’attacherai plus aux réflexions et propositions transversales glanées dans les unes et les autres. Elles reflètent, selon moi, l’état des lieux du mouvement des communs avec ses avancées et questionnements tant au plan théorique que dans ses applications sur le terrain.</p></br><p class="P9">J’ai relevé <span class="T1">11 réflexions/propositions</span> qui semblent faire consensus pour présider à la construction d’une société des communs. Les quatre premières sont de l’ordre du diagnostic et de la vision qui semblent être partagés par les commoners. Je développe un peu plus les propositions suivantes de mises en pratique en prenant l’exemple de Barcelone.</p></br><h4>1- Face au néolibéralisme triomphant, l’imaginaire politique de la gauche traditionnelle n’a rien à proposer si ce n’est un retour à l’État.</h4></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/videos-commons-bades-collaborative-economies-procomuns-2017/"><span class="T15">Yochai Benkler en fait le constat</span></a><span class="T15"> en </span><span class="T17">analysant</span><span class="T15"> les élections récentes aux États-Unis, en Angleterre et en France et en pointant les programmes de Sanders et de Corbyn. On pourra de notre côté y inclure la gauche dite populiste tant dans les pays d’Amérique latine (</span><span class="T24">Bolivie,</span><span class="T15"> Équateur, Venezuela) que dans certains pays d’Europe (l’Espagne de Podemos et la France de France insoumise). Cela rejoint l’analyse de Dardot et Laval sur la contribution de la gauche dans l’édification du </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html"><span class="T15">néolibéralisme en système</span></a><span class="T15"> (p177). </span></p></br><p class="P9">Le néolibéralisme renaîtrait donc une fois de plus de ses cendres par un néo-technocratisme ou, dans les termes de Benkler, un « technolibertarianisme » soustrait à tout contrôle démocratique. Il semblerait donc que le <span class="T1">TINA</span> (« There is no alternative ») de Margaret Thatcher reste encore bien vivant, que les parcs d’attractions du GAFA-world vont se multiplier et qu’ il nous faut prendre au sérieux la candidature de Zuckerberg président de Facebook à la pérsidence des États-Unis. On serait donc loin de se réveiller de <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html">« ce cauchemar qui n’en finit pas »</a>.</p></br><h4>2- Il existe cependant des quantités d’alternatives (There Are Plenty of Alternatives).</h4></br><p><span class="T25">Comme nouvel imaginaire, autant que par la diversité des acteurs, des motivations, des pratiques et des institutions qu’ils mettent en œuvre, l</span><span class="T16">es Communs sont « </span><span class="T22">la seule </span><span class="T22">alternative cohérente</span><span class="T16"> »</span><span class="T25">.</span><span class="T15"> C’est ce qu’affirme Yochai </span><span class="T25">Benkler qui</span><span class="T15"> rejoint par là aussi le diagnostic de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.bollier.org/blog/there-are-plenty-alternatives"><span class="T15">Bollier</span></a><span class="T15"> et </span><a class="Internet_20_link" href="http://patternsofcommoning.org/"><span class="T15">Helfrich</span></a><span class="T15"> . Ce même diagnostic se voit renforcé par Dardot et Laval </span><span class="T25">qui, en posant </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html"><span class="T25">le Commun </span></a><span class="T25">comme un </span><span class="T21">« principe politique »,</span><span class="T25"> affirment que le XXIème siècle sera celui des communs. </span></p></br><h4>3- Nous vivons le moment historique de la « transition » vers une société des communs, transition dans laquelle il faut refonder une démocratie radicale et bâtir une économie collaborative des communs.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Il faut pour cela inventer « une autre manière de faire de la politique » </span><span class="T13">qui doit tout à la fois occuper les institutions et favoriser l’auto-organisation et la participation des mouvements sociaux, des organisations et initiatives citoyennes. Ce nouveau</span> <span class="T10">partenariat public/communs</span><span class="T13"> permettra de </span><span class="T10">co-produire</span><span class="T13"> des politiques, de </span><span class="T10">transformer</span><span class="T13"> les institutions et créer les conditions pour que se mette en place une économie collaborative des communs.</span></p></br><h4>4- Tout est pourtant à inventer et, pour affronter la complexité et l’incertitude, le mouvement des communs doit miser sur sa diversité et expérimenter dès maintenant et dans la durée.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Pluralité, diversité, expérimentation, proximité et nouveau rapport au temps</span><span class="T26"> sont les mots clés de la transition vers une société des communs tant en économie que dans l’espace politique. </span></p></br><h4>5- Une démocratie radicale est à inventer et elle ne peut se faire ou du moins s’initier qu’au niveau local et en partant de la proximité</h4></br><p class="P14"><span class="T15">S’il faut refonder la démocratie ce n’est pas sur les ruines des institutions étatiques aujourd’hui néo-libéralisées. « </span><span class="T23">Il faut démocratiser ce qui est démocratisable</span><span class="T15"> » ressortait dans la conversation de Christian Laval et Marina Garces. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">La </span><span class="T23">proximité</span><span class="T15"> est au centre du paradigme des communs et d’une autre manière de faire de la politique. </span><span class="T23">Partir du local</span><span class="T15"> questionne l’approche historique des gauches qui préconise la conquête de l’état. Cette vision stratégique et sa mise en pratique ont une résonance politique toute particulière en Espagne où elle divise la « gauche de la gauche ». Au congrès fondateur de Podemos en 2014, Pablo Iglesias avait utilisé l’expression « Asaltar los cielos » (« À l’assaut des cieux ») pour signifier la volonté du nouveau parti de prendre le pouvoir à son plus niveau, celui de l’état national. Les partisans des communs et du </span><span class="T23">nouveau municipalisme des communs</span><span class="T15"> préfèrent dire </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">« Asaltar los suelos » (« À l’assaut des sols »</span></a><span class="T15">(p159) À l’assaut de chaque rue, place, territoire urbain … et au delà même des villes.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Élu de la ville de A Coruña, </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=5_preguntas_a_Iago_Martínez"><span class="T15">Iago Martinez nous parlait</span></a><span class="T15"> des « </span><span class="T23">tranchées de la proximité </span><span class="T15">» pour se défendre des assauts du néolibéralisme avec ses mesures d’austérité et son déficit démocratique et à partir desquelles reconquérir dignité et droits pour contribuer à la construction des communs.</span></p></br><h4>6- Le « nouveau municipalisme » ou « municipalime des communs » se propose de réinventer la démocratie en partant du local.</h4></br><p class="P14"><span class="T15">Hérité du municipalisme libertaire, c’est sous cette bannière que se sont regroupés les élus et activistes des Villes sans Peur. Appelé </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://politicalcritique.org/world/2017/from-citizen-platforms-to-fearless-cities-europes-new-municipalism/"><span class="T15">selon les contextes socio-historiques</span></a><span class="T15"> mutualisme, comunalisme, municipalisme, municipalisme libertaire, fédéralisme démocratique, le nouveau municipalisme a été théorisé et remis à l’ordre du jour par</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/une-societe-a-refaire"><span class="T15"> Murray Bookchin au milieu du XXème siècle</span></a><span class="T15"> qui crée </span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/au-dela-de-la-rarete"><span class="T23">l’écologie sociale</span></a><span class="T15">. « Il se fonde sur la tradition et les pratiques libertaires d’auto-gouvernement, de décentralisation, de fédéralisme, de coopération, de durabilité et d’équité. » (</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1513"><span class="T15">Territorios en democracia</span></a><span class="T15">, pp. 19 et 49).</span></p></br><p class="P9">Les témoignages des différents représentants des villes sans peur de toutes les latitudes ont montré la variété des traditions et pratiques d’auto-organisation dans des villes qui souvent, tout comme c’est le cas pour les « communs », faisaient du municipalisme sans lui en donner le nom.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Il était intéressant et émouvant d’entendre </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.t13.cl/noticia/politica/Jorge-Sharp-sorprende-y-se-convierte-en-el-nuevo-alcalde-de-Valparaiso"><span class="T15">Jorge Sharp</span></a><span class="T15">, issu du mouvement étudiant et récemment élu maire de Valparaiso au Chili se réclamer dans sa pratique municipaliste de </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Emilio_Recabarren"><span class="T15">Recabarren</span></a><span class="T15"> considéré comme l’un des pères du mouvement ouvrier chilien au début du XXème siècle. Tout aussi intéressants étaient les témoignages de la vivacité actuelle du municipalime </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/new-municipal-movements/"><span class="T15">aux États-Unis</span></a><span class="T15"> en </span><a class="Internet_20_link" href="https://euroalter.com/2017/new-municipalism-poland%20"><span class="T15">Pologne</span></a><span class="T15"> sans oublier bien sûr la </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">région de </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">Rojava</span></a><span class="T15"> déjà mieux connue.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon Ismael Blanco et Ricard Goma, </span><span class="T23">« </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1581"><span class="T23">Le municipalisme du bien commun</span></a><span class="T23"> veut explorer un nouveau champ d’interactions entre pratiques citoyennes et innovations institutionnelles, entre politiques publiques d’un nouveau type et les processus de base. C’est aussi un engagement à faire du local le cadre concret des processus sociopolitiques qui feront la transition [vers l’ère post-néolibérale] à partir des valeurs de démocratie, coopération, égalité, autonomie, écologie et solidarité ». </span></p></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15"> membres de Barcelona en Comù et organisatrices de la conférence, en précisent les différentes caractéristiques en se basant sur les récentes expériences espagnoles.</span></p></br><p class="P27">« Le municipalisme, tel que nous le comprenons, est défini par un ensemble de caractéristiques connexes.</p></br><p class="P27">Premièrement, par la construction d’une organisation politique distincte qui reflète la diversité du paysage politique local et répond aux problèmes et aux situations locales.</p></br><p class="P27">Deuxièmement, par des processus décisionnels ouverts et participatifs qui reflètent l’intelligence collective de la communauté.</p></br><p class="P27">Troisièmement, par une structure organisationnelle relativement horizontale (par exemple, fondée sur des assemblées de quartier) et qui guide le travail des élus.</p></br><p class="P27">Quatrièmement, par une tension créative entre les personnes à l’intérieur et à l’extérieur des institutions locales: le municipalisme comprend que la capacité d’action institutionnelle dépend de mouvements forts et organisés dans les rues qui font pression sur les dirigeants élus.</p></br><p class="P27">Enfin, le municipalisme cherche un rôle pour les institutions locales qui va au-delà de celui du plus bas échelon de l’échelle de gouvernement – il veut qu’elles deviennent des mécanismes d’auto-gouvernance. Compris de cette façon, le municipalisme n’est pas seulement une affaire des grandes villes. Le mouvement peut et joue un rôle important dans les petites villes, les districts, les quartiers et les zones rurales. »</p></br><p class="P9">Selon ces auteurs, le projet municipaliste a des ambitions qui dépassent le niveau local qui, même si il en est la pièce maitresse, ne constitue qu’une étape pour refonder la démocratie et construire la justice sociale et écologique au niveau global.</p></br><h4>7- Féminiser la politique : « Le XXIème siècle sera celui des femmes et des villes »</h4></br><p class="P9">C’est Ada Colau, maire de Barcelone, qui le dit lors d’une conversation très émouvante et instructive avec Manuela Carmena la maire de Madrid lors du lancement public de la rencontre Fearless Cities. Bien placée pour en parler, Ada Colau qui vient de donner naissance à son deuxième enfant il y a un peu plus d’un mois, a été suivie sur l’estrade de la Plaza dels Angels par des élues et activistes représentantes de villes en provenance de 40 pays dont une majorité de femmes : Rosario (Argentine), Belo-Horizonte (Brésil), Philadelphie (USA), Vancouver (Canada), Rojava (Kurdistan), Varsovie (Pologne), et près de 175 autres qui se déclarent villes sans peur et mettent en place cette autre manière de faire de la politique. L’actualité récente tend aussi à lui donner raison quand on voit les mobilisations des femmes contre Trump aux États-unis, celle des polonaises ou celles de Rojava du Kurdistan.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Mais si il est question de féminisme, il prend ici une tournure radicale. Comme on le débattra dans la suite de la rencontre, il s’agit avant tout de </span><span class="T23">féminisation de la politique qui, s</span><span class="T15">elon </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15">, </span><span class="T17">signifie trois choses </span><span class="T15">:</span></p></br><p class="P28"><span class="T7">« </span><span class="T14">D’abord, l’égalité de genre dans la représentation au sein des institutions et dans la participation à la chose publique. Ensuite, un engagement à développer des politiques publiques qui mettent en question les rôles de genre et visent à éliminer le patriarcat. Enfin, une manière différente de faire la politique, enracinée dans des valeurs et des pratiques qui priorisent la vie quotidienne, les relations sociales, le rôle de la communauté et le bien commun. »</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon ces auteures, la radicalité de cette féminisation questionne </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">autant le populisme </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">de gauche que le féminisme lui même</span></a><span class="T15">. (Le rôle et les valeurs attribués aux femmes serait, selon certains courants féministes, une construction sociale des hommes et fait donc partie des valeurs du patriarcat).</span></p></br><p class="P9">La féminisation de la politique est un nouveau mème qui est de plus en plus partagé et promu par les élus hommes et fait maintenant partie du vocabulaire des communs. Dans son intervention lors de l’inauguration des Villes sans peur, Ada Colau disait « Si nous féminisons la politique, nous allons tous et toutes y gagner ». Gerard Pisarello, le vice maire de Barcelone, ajoutait pour sa part <span class="T8">« Nous sommes fiers des femmes qui transforment la politique de nos villes. L’unique manière de les rendre viables et de repenser nos politiques à travers le regard des femmes ».</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Pisarello était l’un des panélistes de la plénière d’ouverture de la rencontre « Fearless Cities » qui avait pour thème « Nouveau municipalisme et féminisation de la politique » et dont </span><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/opening-plenary-municipalism-and-the-feminization-of-politics/"><span class="T15">le panel de quatre personnes était paritaire femmes/hommes</span></a><span class="T15">.</span></p></br><p class="P7">Dans la pratique cependant, la féminisation de la politique est loin d’être une réalité et semble être l’un des défis difficiles des communs.</p></br><p class="P14"><span class="T15">On sait qu’il y a encore du chemin à faire pour atteindre la parité qui est la première des revendications. Même dans les pays dits du nord démocratique, si je prends l’exemple du </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.csf.gouv.qc.ca/speciale/femmes-en-politique/"><span class="T15">Québec, la parité est loin d’être un acquis</span></a><span class="T15"> à tous les paliers de gouvernement. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Certains pourraient s’étonner que la nouvelle économie branchée de Silicon Valley et consorts fasse de la discrimination envers les femmes. C’est pourtant le cas si on en croit les dernières révélations faisant état de l’existence d’</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/07/le-genant-manifeste-antidiversite-d-un-employe-de-google_5169624_4408996.html?xtor=RSS-3208"><span class="T15">un manifeste anti-diversité</span></a><span class="T15"> chez Google.C’est aussi </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.susanjfowler.com/blog/2017/2/19/reflecting-on-one-very-strange-year-at-uber"><span class="T15">le cas d’Uber selon Susan Fowler</span></a><span class="T15"> qui y a exercé longtemps. Sans atteindre ces excès, </span><span class="T25">la difficulté du passage à l’échelle de la féminisation se note aussi dans les expériences les plus iconiques de communs</span><span class="T15">. C’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.wikimedia.org/2015/04/30/how-many-women-edit-wikipedia/"><span class="T15">Wikipedia qui le constate et le déplore </span></a><span class="T15">sans encore arriver à le corriger.</span></p></br><p class="P15"><span class="T15">L’économie sociale et solidaire n’y échappe pas non plus. Des études terrain de pratiques d’économie sociale et solidaire en milieu rural en Équateur démontrent aussi que, loin de féminiser les rapports et la manière de faire la politique, les modes d’organisation collaboratives dans le travail et les prises de décisions rajouteraient plutôt une troisième charge aux femmes</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosfron.org/wp-content/uploads/Dossieres-EsF-25-El-enfoque-de-género-en-la-ESS.pdf"><span class="T15"> selon une étude très documentée</span></a><span class="T15"> de Jhonny Jimenez : </span><span class="T23">« Ainsi apparaît une triple charge de travail pour les femmes : la première en relation avec les travaux de reproduction, la seconde avec les travaux de production et la troisième avec la participation dans les processus organisatifs et communautaires ». </span><span class="T15">Pour l’auteure, la féminisation de la politique consisterait aussi à construire de « </span><span class="T23">nouvelles formes de masculinité ». </span><span class="T17">À suivre.</span></p></br><h4>8- Co-construire un « écosystème public/communs » qui s’oppose au « bloc oligarchique néo-libéral » en instituant des passerelles, outils et méthodologies entre les différents acteurs sociaux pour permettre la co-production de politiques.</h4></br><p class="P9">Tel que défini par Dardot et Laval, ce bloc oligarchique <span class="T11">regroupe quatre composantes principales : les dirigeants des gouvernements et hauts cadres de l’administration, les propriétaires du capital et les propriétaires et managers des grandes corporations, les dirigeants des médias et, enfin, les universitaires. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Un écosystème public/communs inclurait les différents acteurs sociaux selon ce que Christian Iaione appelle en prenant l</span><a class="Internet_20_link" href="./../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/PDF%20-%20REGULATION%20ON%20COLLABORATION%20BETWEEN%20CITIZENS%20AND%20THE%20CITY%20FOR%20THE%20CARE%20AND%20REGENERATION%20OF%20URBAN%20COMMONS%20-%20bolognaregulation.pdf"><span class="T15">‘exemple devenu iconique de Bologne </span></a><span class="T15">une </span><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">quintuple hélice pour la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">gouvernance en commun des villes</span></a><span class="T15"> qui regroupe le public, le privé, les universités (et médias) (knowledge), les organisations de la société civile et les communs avec ses organisations, pratiques et institutions. L’important pour Iaione est de faire des communs un acteur à part entière.</span></p></br><p class="P20"><span class="T15">L’écosystème public/communs de Barcelone tel que présenté par Mayo Fuster suit ce modèle des cinq acteurs mais est plus précis dans l’institutionalisation de passerelles entre les différents acteurs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Spécial:Liste_des_fichiers"><span class="T15">Dans une entrevue à l’occasion de la rencontre Procomuns 2017</span></a><span class="T15">, Fuster parle d’un écosystème de co-création de politiques qui s’articule sur plusieurs niveaux :</span></p></br><ol></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/about-2/barcola/"><span class="T17">Barcola</span></a><span class="T17"> (Barcelona colabora) qui est un groupe de travail entre la mairie de Barcelone et 50 représentants d’entités de l’Économie du procomun (dans différents secteurs : technologie, levée de fonds, économie solidaire, etc) et quatre universités de Catalogne qui gèrent quatre projets de recherche financés par l’ Europe dont les finalités et méthodologies sont décidées par le groupe. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Procomuns</span></a><span class="T17"> une rencontre annuelle qui se définit comme </span><span class="T23">« un événement-action ». « Nous utilisons des méthodologies de co-création pour élaborer de nouvelles propositions de politiques publiques appropriées à la mise en place d’une économie collaborative des communs »</span><span class="T17">. Procomuns fait des propositions aux différents paliers de gouvernement et à la Commission Européenne sur les politiques urbaines et l’économie collaborative. Selon Fuster, Procomuns est aussi un « meetlab » ouvert de plateformes (« platform meetlab ») sur des thèmes et problématiques qui ont émergé au cours de l’année. C’est aussi l’occasion de créer et tester des outils et méthodologies qui facilitent le rapprochement et la collaboration entre les institutions et les nouveaux entrepreneurs des communs. Ce peut être des outils de localisation comme</span><a class="Internet_20_link" href="http://pamapam.org/ca"><span class="T17"> Pamapam </span></a><span class="T17">ou des </span><span class="T23">outils d’évaluation des pratiques d’économie collaborative</span><span class="T17"> comme l’ « </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Étoile d’évaluation de qualité des commun</span></a><span class="T17">s ». En 2016, Procomuns avait fait 120 propositions à l’administration de Barcelone ainsi que des </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/wp-content/uploads/2016/05/CommonsDeclarationPolicies_eng_v03.pdf"><span class="T17">recommandations à l’Europe.</span></a></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/?locale=es"><span class="T17">Decidim Barcelona</span></a><span class="T17"> une plateforme participative en ligne qui facilite le design </span><span class="T17">collaboratif de propositions et politiques avec les citoyens. L’année passée les les 120 propositions de Procomuns ont été discutées sur le site. À noter que la plateforme Decidim Barcelona est elle même l’objet d’un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/12/f/33"><span class="T17">re-design ouvert et permanent </span></a><span class="T17">invitant les partenaires et citoyens à préciser les thèmes et méthodologies des consultations. La réforme en cours des règlements de participation de la Ville (voir infra) utilisent cette plateforme.</span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><span class="T17">Une</span><span class="T23"> commission interdépartementale</span><span class="T17"> au sein de la mairie pour aider à articuler et coordonner les différents thèmes et enjeux de la politique urbaine : par ex. mobilité et transport, bibliothèques, emploi parce que, selon Fuster, « le thème de l’économie collaborative est très transversal et touche beaucoup de secteurs de l’administration ».</span></p></br><p class="P31" style="margin-left: 0cm;"><span class="Numbering_20_Symbols" style="display: block; float: left; min-width: 0cm;"><!-- --></span></p></br></li></br></ol></br><p class="P20"><span class="T17">D’autres initiatives qui contribuent à cet écosystème mériteraient aussi d’être citées comme la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.teixidora.net/wiki/···"><span class="T17">Teixedora</span></a><span class="T17"> (le métier à tisser) qui, encore en phase pilote, se veut un projet participatif pour partager la documentation et interconnecter les débats et thématiques qui se donnent sur différentes plateformes en créant pour ce faire des outils ett des méthodologies de travail. </span></p></br><h4>9- La construction d’<a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">une véritable économie collaborative des communs</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">féministe et écologique </span></a><span class="T16">s’oppose à la « nouvelle » économie de partage dite « collaborative » des grandes corporations du style Uber, Airbnb et consorts. </span></h4></br><p class="P14"> <span class="T25">Face au capitalisme des plateformes des GAFA s’érige un </span><a class="Internet_20_link" href="https://platform.coop/about/fr"><span class="T16">coopérativisme en plateformes</span></a><span class="T25"> qui se fonde sur l’économie pair à pair des communs (« Commons-based P2P Economy »).</span><span class="T15"> Le coopérativisme en plateformes est en train de constituer un </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.rosalux-nyc.org/wp-content/files_mf/scholz_platformcoop_5.9.2016.pdf"><span class="T15">écosystème coopératif</span></a><span class="T15"> qui contribue à inventer une économie circulaire des communs et à mettre en réseau les différents modèles économiques de communs. Pour plus de détails sur le modèle écosystémique et la relation avec l’état « partenaire », on se référera à </span><a class="Internet_20_link" href="http://dimmons.net/"><span class="T18">Dimmons</span></a><span class="T18">, membre barcelonais de la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.p2pvalue.eu/"><span class="T18">Plateforme P2P Value</span></a> <span class="T19">, </span><span class="T15">aux écrits de Trebor Sholz et Nathan Schneider tous deux très présents à Barcelone et, last but not least, à la P2P Foundation et aux principales thèses et propositions de de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.p2pfoundation.net/peer-to-peer-production-and-the-partner-state/2017/08/30?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+P2pFoundation+(P2P+Foundation)"><span class="T15">Michel Bauwens et Kostakis</span></a><span class="T15">.</span></p></br><h4>10- Créer les conditions pour que se développe une nouvelle culture des communs.</h4></br><p class="P4">Les valeurs et institutions du néo-libéralisme basés sur l’individualisme, la compétition et une démocratie qui, quand elle n’est pas simplement confisquée, est dénaturée par des formes édulcorées de consultation et de « participation » ont imprégné pendant des décennies les habitus individuels et collectifs.</p></br><p class="P4">Malgré son ancrage dans l’histoire sous toutes latitudes et malgré ses réalisations modernes souvent spectaculaires, le « faire ensemble » des communs qui se fonde sur le partage et la collaboration a encore du chemin à faire pour entrer dans les mentalités. La participation citoyenne dans la co-construction d’institutions et de politiques n’est pas évidente pour des citoyens habitués à attendre et exiger de l’état social qu’il réponde ou subvienne à ses besoins.</p></br><p class="P4">Dans une ville comme Barcelone, les valeurs du nouveau municipalisme se heurtent d’une part aux partisans (de droite comme de gauche) des vieilles politiques de l’état-providence et d’autre part à ceux qui prônent et pratiquent déjà dans les quartiers l’auto-gouvernement dans la tradition libertaire dont la ville a été un modèle au cours de l’histoire récente.</p></br><p class="P16"><span class="T23">La démocratie active</span><span class="T15"> que signifie la participation des citoyens au design et à la prise de décision de politiques est à construire. </span><span class="T23">« Sans participation directe et sans vécu de nouvelles formes de relations sociales, il n’y aura pas de changements sociaux déterminants et capables de perdurer »</span><span class="T15"> peut on lire dans </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">Rebeldias en comùn </span></a><span class="T15">sous la plume de Gonzales Reyes et Bellver (p205). </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.catarata.org/libro/mostrar/id/1174"><span class="T15">Joan Subirats</span></a><span class="T15"> de son côté fait appel « à ce que tout le monde se sente co-responsable de ce qui se passe dans la communauté » (p114).</span></p></br><p class="P4">Ces auteurs s’entendent avec de nombreux autres sur le fait que le « citoyen-commoner » se réalise comme sujet (se « subjective ») dans le faire en-commun et qu’il en est transformé en tant que personne. Comme le disent plusieurs auteurs, ce caractère transformateur de l’individu aux institutions fait que les communs sont « alteratifs » plutôt que simplement alternatifs .</p></br><p class="P5">C’est donc une <span class="T9">véritable révolution culturelle</span> que le municipalisme des communs doit entreprendre par l’institutionalisation progressive de pratiques de démocratie directe et de différents modes d’ éducation et auto-éducation. À Barcelone une diversité d’acteurs multiplient les initiatives.</p></br><p class="P19"><span class="T25">Au plan institutionnel</span><span class="T15">, le département de la participation et démocratie active de la mairie de Barcelone a mis en place un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5/steps"><span class="T15">processus participatif ouvert</span></a><span class="T15"> sur une durée de 18 mois pour poduire les nouvelles </span><a class="Internet_20_link" href="https://decidim-barcelona.s3.amazonaws.com/uploads/decidim/attachment/file/1491/RPC__12-04-2017-CONSOLIDAT_a_comissio_presidencia_190417.pdf"><span class="T15">« normes de participation citoyenne »</span></a><span class="T15"> qui seront soumises au vote du gouvernement municipal à la fin septembre 2017. La discussion du nouveau règlement partait des normes antérieures de la municipalité datant de 2002. Les nouvelles définitions et les nouveaux processus introduits traduisent les valeurs du nouveau municipalisme . </span><span class="T17">On notera par exemple celle de </span><span class="T23">coproduction</span><span class="T17"> qui vient s’ajouter à la définition révisée de </span><span class="T23">diagnostic participatif</span><span class="T17"> déjà pratiquée par les administrations sociales démocrates antérieures. La question et mécanismes des référendums populaires y trouve aussi un place importante. </span></p></br><p class="P9"><span class="T11">Dans une entrevue donnée à l’occasion </span>du séminaire « Participacion democratica » <span class="T11">Fernando Pindado commissaire à la participation et démocratie active à la mairie de Barcelone nous disait que la différence avec les normes antérieures est que « </span><span class="T8">nous avons essayé de faire correspondre les normes à la réalité sociale ……nous avons défini que le moteur de la participation n’est pas l’institution mais bien les initiatives </span><span class="T8">citoyennes »</span><span class="T11">. Pindado reconnait les difficultés de communication et d’application de ce nouveau règlement de 114 articles qui restera cependant ouvert à la discussion et propositions sur le site Decidim-Barcelona. </span></p></br><p class="P4">Sur le plan éducation/formation plusieurs instances institutionnelles créent des espaces d’apprentissage et partage de connaissances ouverts qui se veulent de véritables <span class="T8">écoles de communs</span>.</p></br><p class="P21"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/sites/default/files/flyerlacomuna-2016-2.pdf"><span class="T18">La Comuna</span></a><span class="T18">, impulsée par Barcelona en Commun se définit comme </span><span class="T21">« École du Commun, espace de reflexion, d’apprentissage et d’empowerment collectif. Une école qui veut débattre avec les citoyens sur le modèle de ville que nous voulons, sur les biens communs et les stratégies pour transformer Barcelone. Un espace pour proposer des outils aux personnes militant dans les quartiers qui veulent contribuer au mouvement municipaliste et à la défense des droits humains et sociaux. »</span><span class="T18"> Les responsables des différents départements de la mairie sont présents aux côtés de commoners et d’unversitaires dans les différents ateliers et espaces de débats. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">D’autres initiatives venant de la municipalité comme </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://municilab.cat/"><span class="T18">Municilab</span></a><span class="T18"> créent des ateliers de style laboratoires dans les districts en fonction de la dynamique initiée par les citoyens. De pareils laboratoires sont fréquents aussi à </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.urbanews.fr/2016/01/11/50396-laboratoires-citoyens-madrilenes-fabrique-communs-urbains/"><span class="T18">Madrid</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les universités offrent aussi des cours sur les communs comme c’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="http://barcelonagov.net/barcelonagov/"><span class="T18">Barcelona’gov</span></a><span class="T18"> un réseau de centres de recherche et de formation spécialisée sur les questions de gouvernance et de politiques publiques de Barcelone. </span><a class="Internet_20_link" href="http://platformcoop.newschool.edu/index.php/about/mission/"><span class="T18">Le consortium de la plateforme de cooperativ</span></a><span class="T18">isme a aussi comme composante une école des communs.</span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les avancées de la mairie de Barcelone dans la création de </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/escolesbressol/es/el-modelo-educativo-de-las-escoles-bressol-municipales"><span class="T18">réseaux de garderies municipales</span></a><span class="T18">; les réseaux citoyens de résistance aux lois sur l’éducation par </span><a class="Internet_20_link" href="https://xarxaescolesinsubmises.wordpress.com/acerca-de/"><span class="T18">le réseau d’écoles insoumises</span></a><span class="T18"> ; la floraison </span><a class="Internet_20_link" href="http://diarieducacio.cat/el-model-descoles-lliures-guanya-cada-cop-mes-pes/"><span class="T18">d’écoles libres</span></a><span class="T18"> ou </span><a class="Internet_20_link" href="https://cooperativa.cat/en/cooperative-public-system/6014-2/"><span class="T18">alternatives</span></a><span class="T18"> gérées par les citoyens, sont autant d’initiatives qui montrent que la question de l’éducation est considérée centrale pour bâtir une nouvelle culture des communs et qu’elle doit être posée en termes politiques pour contrer ce que Christian Laval appelle </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">« l’assaut du néolibéralisme à l’enseignement pub</span></a><a id="docTitle"></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">lic »</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P10"><span class="T13">Ces pratiques souvent inspirées par les diverses traditions d’éducation populaire autonome et éducation tout au long de la vie sont amenées à questionner le système d’enseignement. Il reste cependant que ces nouveaux modes d’éducation, si ils veulent correspondre aux valeurs et au paradigme des communs du </span><span class="T10">faire en-commun</span><span class="T13"> devraient revisiter le rapport entre l’Apprendre et de l’Agir en questionnant autant les acteurs et leur rôle que le contenu, la pédagogie, les temps, lieux et institutions des partages des savoirs.</span></p></br><p class="P17"><span class="T15">Signalons ici l’exemple du Québec où les objectifs et pratiques bien implantés de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.educationpopulaireautonome.org/qu-est-ce-que-l-epa"><span class="T15">l’éducation populaire autonome</span></a><span class="T15"> et ceux de l</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icea.qc.ca/site/"><span class="T15">‘éducation des adultes</span></a><span class="T15"> vont dans ce sens et rejoignent ainsi </span><a class="Internet_20_link" href="http://cdeacf.ca/organisation/conseil-international-deducation-adultes-icae"><span class="T15">les réseaux internationaux progressistes d’éducation populaire</span></a><span class="T15"> qui ont déjà une longue histoire et se démarquent de certaines approches institutionnelles comme le récent </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15">Manifesto for Adult Learning in the 21</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T27">th</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15"> Century</span></a><span class="T15"> européen. Venant des organisations citoyennes les rencontres sur </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2014/11/lart-de-len-commun/"><span class="T15">l’Art de l’en commun (« Art of Commoning »)</span></a><span class="T15"> utilisent des espaces et méthodologies participatives propres au « faire en-commun. » </span></p></br><h4>11 – Bâtir un nouveau cosmopolitisme des communs en fédérant les actions des différents commoners et institutions de communs.</h4></br><p class="P18"> <span class="T3">Les villes d’Espagne sont déjà regroupées au niveau national pour s’opposer à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.boe.es/boe/dias/2013/12%20"><span class="T3">Loi Montoro</span></a><span class="T3"> qui, au nom de l’austérité, reporte le poids du service de la dette nationale sur les villes en limitant leurs dépenses aux dépens, bien entendu, des services publics. Ce front municipaliste national a produit </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Manifeste-d-Oviedo"><span class="T3">Le manifeste d ‘Oviedo</span></a><span class="T3"> signé par 700 élus politiques dont 40 maires en octobre 2016 Début juin 2017, quelques jours avant la rencontre des </span><span class="T4">Villes sans peur </span><span class="T3">ce nouveau front municipaliste </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Espagne-A-Cadix-le-Reseau"><span class="T3">réunissait de nouveau à Cadix </span></a><span class="T3"> près de 77 municipalités.</span></p></br><p class="P20"><span class="T18">De leur côté les villes qui se réclament du nouveau municipalisme sont connectées et se concertent sur une base régulière à travers des rencontres </span><a class="Internet_20_link" href="http://mac3.uno/"><span class="T18">MAC </span></a><span class="T18">(Muncipalismo, Autogobierno y Contrapoder). La conférence des </span><span class="T21">Villes sans peur </span><span class="T18">du mois de juin était une nouvelle occasion de se rencontrer cette fois au plan trans-local et d’initier un réseau global. Selon les organisateurs de la rencontre en effet, </span><a class="Internet_20_link" href="https://medium.com/@BComuGlobal/le-municipalisme-sera-internationaliste-ou-ne-sera-pas-46838e13c5c6"><span class="T18">le nouveau municipalisme ne peut être qu’internationaliste</span></a><span class="T18"> et c’est avec l’ objectif avoué de </span><span class="T21">« construire des réseaux globaux de solidarité et d’espoir face à la haine,aux murs et frontières » </span><span class="T18">que s’est déroulée la rencontre.</span></p></br><p class="P4">C’est aussi sur cette note que Debbie Bookchin (la fille de Murray Bookchin) l’une des panélistes a conclu son intervention <span class="T8">«Si nous voulons sortir de la spirale de la mort que des décennies de néolibéralisme nous ont imposée… nous devons créer un réseau mondial de villes et de villages sans peur. Nous ne méritons rien de moins. »</span></p></br><p class="P22"><span class="T4">Les échanges se multiplient entre les villes « rebelles » ou « sans peur » au delà des frontières nationales. Des actions communes sont en cours sur </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">la question des réfugiés,</span></a><span class="T4"> de l’eau, du changement climatique, des transports, etc. sans passer par les structures étatiques nationales et allant le plus souvent à l’encontre de leurs politiques comme c’est le cas à Barcelone sur la question des réfugiés. </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">Le programme « de Ville à ville »</span></a><span class="T4"> mis sur pieds par le plan </span><span class="T5">« Barcelona,ville refuge »</span><span class="T4"> établit une coopération directe entre villes les plus directement touchées par l’afflux de réfugiés en transit que sont Athènes </span><span class="T4">et Lesbos en Grèce et Lampedusa en Italie. </span></p></br><p class="P22"><span class="T25">Il est important de noter ici que ce nouveau cosmopolitisme qui se met en place se démarque radicalement des projets cosmopolites qui ont émaillé l’histoire. La citoyenneté globale dont il est question n’est pas trans-</span><span class="T21">nationale</span><span class="T25"> et elle ne consiste pas non plus à créer de nouvelles institutions ou des réseaux mondiaux ou régionaux. Elle §n’est pas non plus basée sur les droits comme le propose par exemple le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-296.html"><span class="T25">cosmopolitanisme de David Held.</span></a></p></br><p class="P23">Ce nouveau cosmopolitisme relève du paradigme des communs et <span class="T8">se définit dans le « faire en-commun» par l’ échange et la fédération de pratiques.autant que d’actions et prises de position communes.</span> Ces actions en commun des villes réfèrent plutôt au concept de « citoyenneté politique non étatique et non nationale » prôné par <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Dardot et </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Laval </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">(pp567-568)</a></p></br><h4>En guise de conclusion: L’ère du communocène est-elle commencée?</h4></br><p class="P26"><span class="T18">Ce glanage de propostions des promoteurs et acteurs des communs réunis à Barcelone f</span><span class="T15">ait un portrait de l’ écosystème des communs </span><span class="T18">en date de juin 2017</span><span class="T15">. </span><span class="T17">Étant elle-même laboratoire et fabrique de communs où ces expérimentations et co-créations public-commun se vivent au jour le jour dans un sain et constant questionnement avec les mouvements sociaux, la municipalité de Barcelone, par sa présence active à toutes ces rencontres donnait le ton aux débats et discussions.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17">On ne peut qu’être impressionné par</span> <span class="T17">la richesse des échanges de savoirs et de pratiques aussi divers que les acteurs, leurs provenances et leurs motivations. On note aussi chez les commoners la conscience de vivre un processus continu d’experimentations et de créations instituantes visant à transformer en profondeur les institutions existantes et (ré)inventer un « vivre en-commun » qui va bien au delà d’un simple « vivre ensemble ». Nul ne prétend avoir de réponse à tout et surtout pas de réponse immédiate. Il s’agit plutôt d’ un prototypage permanent fait d’essais et erreurs qui s’inscrit dans la durée. On est loin du grand soir et de la prise du Palais d’hiver. </span></p></br><p class="P26"><span class="T17">Par contre, le premier sommet international du nouveau municipalisme en appelant à </span><span class="T20">la fédération des pratiques et des propositions d’actions communes </span><span class="T17">à partir du local évoque une vision stratégique pour un passage à l’échelle. Il préfigure aussi un nouveau cosmopolitisme des communs qui fait primer le trans-localisme sur l’inter-nationalisme. </span></p></br><p class="P2">Cet état des lieux nous fait mesurer l’évolution fulgurante des communs aux plans théorique et empirique dans les dix dernières années. Aux colloques d’universitaires et aux rencontres qui ont suivi entre théoriciens et praticiens organisées à Belem au cours du FSM de 2009 puis à Berlin par le Commons Strategy Group et la <a class="Internet_20_link" href="https://www.boell.de/en/2013/10/25/economics-and-commons-conference-report">Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013</a> puis à toutes les rencontres et autres « festivals » sur les communs, rares étaient ceux qui auraient pu prédire le passage de la « défense et récupération des biens communs » au « principe politique » qu’est devenu le commun et son entrée dans les institutions avec le projet de les transformer dans un horizon post-capitaliste.</p></br><p class="P26"><span class="T29">Ce portrait d’un « mouvement » qui propose rien de moins qu’une alternative systémique au néolibéralisme et au capitalisme reste bien évidemment incomplet.</span><span class="T15"> Les rencontres ne pouvaient rendre compte de l’immense production de connaissances et enquêtes terrains sur les pratiques de communs en chantier en Catalogne. On pense par exemple à l’importance cruciale du Mouvement de la Culture Libre et de la place et usage des nouvelles technologies dans la conception même puis les pratiques d’une « nouvelle manière de faire de la politique » et la « co-production de politiques publiques ». Comme le rappellent Mayo Fuster et Joan Subirats dans le chapitre conclusif de </span><a class="Internet_20_link" href="http://icariaeditorial.com/pdf_libros/procomun%20digital%20y%20cultura%20libre.pdf"><span class="T15">« Procomun digital et culture libre, Hacia un cambio de época? »</span></a><span class="T15"> (Les communs numériques et la culture libre, Vers un changement d’époque?), Barcelona en Commun est né dans la mouvance de la culture libre qui avait joué un rôle déterminant dans le 15M et ses suivis dans l’arène politique.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17"> On pense aussi aux questions et débats que Catalunya en Comù a introduits concernant le passage à l’échelle des communs sur la scène de la comunauté autonome catalane. De création trop récente (mai 2017) ces nouvelles propositonsi n’ont pas donné lieu à discussions. On pense ici en particulier à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T30">redéfinition de la souveraineté dans une logique de commun et sa nécessaire conjugaison au pluriel (alimentaire, énergétique, numérique, technologique, politique)</span></a><span class="T17"> developpée dans le chapitre 9 de son </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T17">Programme politique</span></a><span class="T17"> et que Joan Subirats résume ainsi : « Exactement, c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. … Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. »</span></p></br><p class="P26"><span class="T15">Finalement, cet état des lieux montre aussi les limites et angles morts du mouvement dont certains ont été identifiés comme on l’a vu pour la féminisation et comme on a pu le noter sur la dimension écologique peu présente dans des débats . On pourrait dire aussi que, dans l’enthousiasme du « faire en-commun », le mouvement des communs péche peut être par un excès de confiance et donne peu de priorité au nécessaire processus de convergence avec d’autres propositions alternatives. Comme nous le disait l’ancien membre du gouvernement Bolivien </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Les_communs_dans_l’espace_politique"><span class="T15">Pablo Solon dans une entrevue à l’occasion du dernier Forum Social Mondial</span></a><span class="T15">, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p></br><p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p></br><h3 class="P6">Épilogue :</h3></br><p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p></br><p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p> <p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p> <h3 class="P6">Épilogue :</h3> <p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p> <p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Cet article est<blockquote><p>Cet article est la version longue d’une présentation faite à la rencontre <a class="Internet_20_link" href="http://www.ccic-cerisy.asso.fr/commun17.html"><span class="T10">« L’Alternative du Commun » de Cerisy</span></a><span class="T10"> début septembre 2017 sous le titre de « Glanage et grappillage en térritoires de commun(s) ». Il avait été écrit avant les attentats de Barcelone et Cambrils du mois d’août et bien sûr avant la répression politico-policière du gouvernement espagnol pour interdire le droit à décider des catalans lors du référendum du 1 er octobre. Nous résumons dans l’épilogue les prises de positions et les activités réalisées par la mairie de Barcelone et Barcelona en Comù pendant cette période.</span></p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-large wp-image-4818" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/10/Capture-d’écran-2017-10-12-à-17.02.50-1024x518.png" alt="Capture d’écran 2017-10-12 à 17.02.50" width="1024" height="518" /></p></br><p>Depuis que les statistiques de la météorologie existent il n’avait jamais fait aussi chaud à Barcelone un mois de juin  :14 jours consécutifs à plus de 35˚ C. Les changements climatiques bien sûr. Mais on ne peut s’empêcher de penser que l’arrivée massive de milliers de commoners et apprentis commoners de tous horizons dans un climat politique lui aussi surchauffé, y est pour quelque chose. En cette fin de printemps se sont succédées une série de réunions, séminaires et rencontres locales et internationales qui ont confirmé, comme on pouvait le prévoir depuis <a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2015/06/les-communs-entrent-a-lhotel-de-ville-1/">l’entrée de Barcelona en Comù à la mairie</a> en 2015, que <span class="T1">Barcelone est devenue la ville référence des communs, le laboratoire du nouveau municipalisme et la promotrice d’un nouveau cosmopolitisme.</span></p></br><p class="P9">Il est bon de dresser le décor.</p></br><p class="P9">Côté cour:</p></br><ul></br><li></br><p class="P30" style="margin-left: 0cm;">Un climat pré-référendaire qui, parce que le référendum est « illégal », met les relations Catalogne /Espagne sous tension et, parce qu’il est jugé par certains trop précipité, exacerbe chez les Catalans les divisions entre indépendantistes purs et durs, les simples souverainistes et les « espagnolistes ».</p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Barcelona en Comù vient de célébrer fin mai ses deux ans à la tête de la mairie de Barcelone., </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.barcelonaencomu.cat/es/post/el-cambio-en-hechos-2-anos-transformando-barcelona"><span class="T15">un bilan reconnu globalement positif</span></a><span class="T15"> pour un gouvernement municipal qui a toujours été minoritaire et qui a du composer avec les arcanes de l’institution. Les critiques ne manquent pas : </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.elcritic.cat/actualitat/que-opinen-els-moviments-socials-de-barcelona-dels-dos-primers-anys-de-mandat-dada-colau-15474"><span class="T15">critiques souvent constructives de la part des mouvements sociaux</span></a><span class="T15"> qui reprochent avant tout la lenteur de la mise en place des mesures annoncées; et critiques plus idéologiques que sur le bilan lui-même, de la part de l’opposition nationaliste de droite comme de gauche qui reproche à Barcelona en Comù de ne pas adhérer inconditionnellement à l’idée d’indépendance et fait obstacle à ses initiatives politiques. En tout cas, on ne peut reprocher à Barcelone son manque de transparence puisque la ville a été </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lavanguardia.com/local/barcelona/20170813/43545596067/el-ayuntamiento-de-barcelona-de-los-mas-transparentes-segun-tres-organismos-externos.html"><span class="T15">reconnue la plus transparente d’Espagne</span></a><span class="T15"> par des organismes indépendants. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Catalunya en Comù, qui se veut un nouvel « espace politique » catalan lancé fin avril par Barcelone en Comù sur la scène de la communauté autonome de </span><span class="T15">Catalogne, vient justement de confirmer </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgM2xCT0d3NTNXcGs/view"><span class="T15">sa position sur le « droit à décider »</span></a><span class="T15"> mais contre le référendum unilatéral. </span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">Côté jardin :</p></br><p class="P9">Les revendications des mouvements sociaux et organisations spontanées qui, en répétant chaque mois leurs manifestations de rue spectaculaires, donnent le ton d’une mobilisation citoyenne qui interpelle les institutions dans une dynamique que certains qualifient de « conflit et complicité ».</p></br><p class="P9">On ne s’étonnera pas que ces manifestations portent avant tout sur les questions du logement et du transport contre l’économie collaborative d’entreprise ou « capitalisme de plateforme »(UBER, Cabify, Airbnb et les promoteurs immobiliers spéculateurs locaux).</p></br><p class="P9">Début juin, des marches venant <span class="T2">de différents quartiers ont convergé vers le centre de Barcelone où plus de 3 000 personnes se sont massées devant des immeubles où les locataires étaient menacés d’expulsion. </span><span class="T6">Organisée par </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.llibertat.cat/2017/01/barcelona-no-esta-en-venda-37418"><span class="T6">« Barcelone n’est pas à vendre »</span></a><span class="T6"> une coalition qui regroupe une trentaine d’organisations citoyennes et syndicales dont la bien connue </span><a class="Internet_20_link" href="http://afectadosporlahipoteca.com/"><span class="T6">PAH</span></a><span class="T6">, la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.favb.cat/content/què-és-la-favb"><span class="T6">Fédération des voisins et voisines des quartiers</span></a><span class="T6">, la Fédération des assemblées pour un tourisme durable, le tout nouveau </span><a class="Internet_20_link" href="http://sindicatdellogateres.org/"><span class="T6">Syndicat des locataires</span></a><span class="T6"> et la CGT une des centrales syndicales historiques de Catalogne. </span>Fin juin, les chauffeurs de taxi paralysent la ville entière pendant 12 heures en bloquant même l’accès et les départs de transports en commun vers l’aéroport. À noter que ce genre de grèves des taxis sont coordonnées entre les grandes villes Madrid et Barcelona.</p></br><p class="P9">C’est donc dans ce « climat » que convergent par centaines dans les différentes rencontres de ce mois de juin des élus des villes invitées, des théoriciens des communs et autres commoners et apprentis commoners :</p></br><ul></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/programme/#10th-june"><span class="T16">Fearless Cities</span></a><span class="T15"> (Les villes sans peur) le premier sommet municipaliste international reçoit élu(e)s et activistes de 180 villes de 40 pays;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T16">Procomuns,</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T15">la deuxième édition de la rencontre</span></a><span class="T15"> qui réunit les principaux acteurs de l’ « écosystème public- communs » de la ville de Barcelone et qui fait depuis </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/policy/"><span class="T15">2016 des propositions et recommandations</span></a><span class="T15"> aux municipalités, aux états et à la communauté européenne sur l’implantation d’une culture et une économie des communs dans les villes;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T16">Comuna</span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">, l’école des communs</span></a><span class="T15"> initiait un cycle de débats sur les « Droits et défense des communs » en recevant Yochai Benkler en dialogue avec des responsables de la municipalité sur le thème « Économie</span><span class="T16">s</span><span class="T15"> des biens communs »;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">la municipalité de Barcelone organisait la rencontre </span><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">« </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">Démocratie</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">directe </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">» </span></a><span class="T15">qui coïncidait avec la consultation publique préalable au vote </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">des nouvelles </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">normes de participation citoyenne</span></a><span class="T15"> élaboré par le </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=2XgfqzojQv%20I"><span class="T15">Département de participation et démocratie active</span></a><span class="T15"> de la mairie. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Le</span><span class="T16"> MACBA</span><span class="T15"> (Musée d’Art contemporain de Barcelone) faisait le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.macba.cat/en/la-pesadilla-que-no-acaba-nunca-marina-garces-christian-laval"><span class="T15">lancement de la version espagnole de « Ce cauchemar qui n’en finit pas »</span></a><span class="T15"> le livre de Dardot et Laval sous forme de dialogue entre Christian Laval et Marina Garces, philosophe, auteure prolifique et activiste des communs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.ed-bellaterra.com/php/llibresInfo.php?idLlibre=731"><span class="T15">Son livre « Un monde commun » est paru en 2013</span></a><span class="T15"> et on lui doit, entre autres, depuis</span><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15"> « Hors des murs : </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15">philosophie de guerilla »</span></a><span class="T15">.</span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">En laissant le lecteur se référer aux différentes recensions et bilans de chacune de ces rencontres, je m’attacherai plus aux réflexions et propositions transversales glanées dans les unes et les autres. Elles reflètent, selon moi, l’état des lieux du mouvement des communs avec ses avancées et questionnements tant au plan théorique que dans ses applications sur le terrain.</p></br><p class="P9">J’ai relevé <span class="T1">11 réflexions/propositions</span> qui semblent faire consensus pour présider à la construction d’une société des communs. Les quatre premières sont de l’ordre du diagnostic et de la vision qui semblent être partagés par les commoners. Je développe un peu plus les propositions suivantes de mises en pratique en prenant l’exemple de Barcelone.</p></br><h4>1- Face au néolibéralisme triomphant, l’imaginaire politique de la gauche traditionnelle n’a rien à proposer si ce n’est un retour à l’État.</h4></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/videos-commons-bades-collaborative-economies-procomuns-2017/"><span class="T15">Yochai Benkler en fait le constat</span></a><span class="T15"> en </span><span class="T17">analysant</span><span class="T15"> les élections récentes aux États-Unis, en Angleterre et en France et en pointant les programmes de Sanders et de Corbyn. On pourra de notre côté y inclure la gauche dite populiste tant dans les pays d’Amérique latine (</span><span class="T24">Bolivie,</span><span class="T15"> Équateur, Venezuela) que dans certains pays d’Europe (l’Espagne de Podemos et la France de France insoumise). Cela rejoint l’analyse de Dardot et Laval sur la contribution de la gauche dans l’édification du </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html"><span class="T15">néolibéralisme en système</span></a><span class="T15"> (p177). </span></p></br><p class="P9">Le néolibéralisme renaîtrait donc une fois de plus de ses cendres par un néo-technocratisme ou, dans les termes de Benkler, un « technolibertarianisme » soustrait à tout contrôle démocratique. Il semblerait donc que le <span class="T1">TINA</span> (« There is no alternative ») de Margaret Thatcher reste encore bien vivant, que les parcs d’attractions du GAFA-world vont se multiplier et qu’ il nous faut prendre au sérieux la candidature de Zuckerberg président de Facebook à la pérsidence des États-Unis. On serait donc loin de se réveiller de <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html">« ce cauchemar qui n’en finit pas »</a>.</p></br><h4>2- Il existe cependant des quantités d’alternatives (There Are Plenty of Alternatives).</h4></br><p><span class="T25">Comme nouvel imaginaire, autant que par la diversité des acteurs, des motivations, des pratiques et des institutions qu’ils mettent en œuvre, l</span><span class="T16">es Communs sont « </span><span class="T22">la seule </span><span class="T22">alternative cohérente</span><span class="T16"> »</span><span class="T25">.</span><span class="T15"> C’est ce qu’affirme Yochai </span><span class="T25">Benkler qui</span><span class="T15"> rejoint par là aussi le diagnostic de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.bollier.org/blog/there-are-plenty-alternatives"><span class="T15">Bollier</span></a><span class="T15"> et </span><a class="Internet_20_link" href="http://patternsofcommoning.org/"><span class="T15">Helfrich</span></a><span class="T15"> . Ce même diagnostic se voit renforcé par Dardot et Laval </span><span class="T25">qui, en posant </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html"><span class="T25">le Commun </span></a><span class="T25">comme un </span><span class="T21">« principe politique »,</span><span class="T25"> affirment que le XXIème siècle sera celui des communs. </span></p></br><h4>3- Nous vivons le moment historique de la « transition » vers une société des communs, transition dans laquelle il faut refonder une démocratie radicale et bâtir une économie collaborative des communs.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Il faut pour cela inventer « une autre manière de faire de la politique » </span><span class="T13">qui doit tout à la fois occuper les institutions et favoriser l’auto-organisation et la participation des mouvements sociaux, des organisations et initiatives citoyennes. Ce nouveau</span> <span class="T10">partenariat public/communs</span><span class="T13"> permettra de </span><span class="T10">co-produire</span><span class="T13"> des politiques, de </span><span class="T10">transformer</span><span class="T13"> les institutions et créer les conditions pour que se mette en place une économie collaborative des communs.</span></p></br><h4>4- Tout est pourtant à inventer et, pour affronter la complexité et l’incertitude, le mouvement des communs doit miser sur sa diversité et expérimenter dès maintenant et dans la durée.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Pluralité, diversité, expérimentation, proximité et nouveau rapport au temps</span><span class="T26"> sont les mots clés de la transition vers une société des communs tant en économie que dans l’espace politique. </span></p></br><h4>5- Une démocratie radicale est à inventer et elle ne peut se faire ou du moins s’initier qu’au niveau local et en partant de la proximité</h4></br><p class="P14"><span class="T15">S’il faut refonder la démocratie ce n’est pas sur les ruines des institutions étatiques aujourd’hui néo-libéralisées. « </span><span class="T23">Il faut démocratiser ce qui est démocratisable</span><span class="T15"> » ressortait dans la conversation de Christian Laval et Marina Garces. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">La </span><span class="T23">proximité</span><span class="T15"> est au centre du paradigme des communs et d’une autre manière de faire de la politique. </span><span class="T23">Partir du local</span><span class="T15"> questionne l’approche historique des gauches qui préconise la conquête de l’état. Cette vision stratégique et sa mise en pratique ont une résonance politique toute particulière en Espagne où elle divise la « gauche de la gauche ». Au congrès fondateur de Podemos en 2014, Pablo Iglesias avait utilisé l’expression « Asaltar los cielos » (« À l’assaut des cieux ») pour signifier la volonté du nouveau parti de prendre le pouvoir à son plus niveau, celui de l’état national. Les partisans des communs et du </span><span class="T23">nouveau municipalisme des communs</span><span class="T15"> préfèrent dire </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">« Asaltar los suelos » (« À l’assaut des sols »</span></a><span class="T15">(p159) À l’assaut de chaque rue, place, territoire urbain … et au delà même des villes.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Élu de la ville de A Coruña, </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=5_preguntas_a_Iago_Martínez"><span class="T15">Iago Martinez nous parlait</span></a><span class="T15"> des « </span><span class="T23">tranchées de la proximité </span><span class="T15">» pour se défendre des assauts du néolibéralisme avec ses mesures d’austérité et son déficit démocratique et à partir desquelles reconquérir dignité et droits pour contribuer à la construction des communs.</span></p></br><h4>6- Le « nouveau municipalisme » ou « municipalime des communs » se propose de réinventer la démocratie en partant du local.</h4></br><p class="P14"><span class="T15">Hérité du municipalisme libertaire, c’est sous cette bannière que se sont regroupés les élus et activistes des Villes sans Peur. Appelé </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://politicalcritique.org/world/2017/from-citizen-platforms-to-fearless-cities-europes-new-municipalism/"><span class="T15">selon les contextes socio-historiques</span></a><span class="T15"> mutualisme, comunalisme, municipalisme, municipalisme libertaire, fédéralisme démocratique, le nouveau municipalisme a été théorisé et remis à l’ordre du jour par</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/une-societe-a-refaire"><span class="T15"> Murray Bookchin au milieu du XXème siècle</span></a><span class="T15"> qui crée </span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/au-dela-de-la-rarete"><span class="T23">l’écologie sociale</span></a><span class="T15">. « Il se fonde sur la tradition et les pratiques libertaires d’auto-gouvernement, de décentralisation, de fédéralisme, de coopération, de durabilité et d’équité. » (</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1513"><span class="T15">Territorios en democracia</span></a><span class="T15">, pp. 19 et 49).</span></p></br><p class="P9">Les témoignages des différents représentants des villes sans peur de toutes les latitudes ont montré la variété des traditions et pratiques d’auto-organisation dans des villes qui souvent, tout comme c’est le cas pour les « communs », faisaient du municipalisme sans lui en donner le nom.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Il était intéressant et émouvant d’entendre </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.t13.cl/noticia/politica/Jorge-Sharp-sorprende-y-se-convierte-en-el-nuevo-alcalde-de-Valparaiso"><span class="T15">Jorge Sharp</span></a><span class="T15">, issu du mouvement étudiant et récemment élu maire de Valparaiso au Chili se réclamer dans sa pratique municipaliste de </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Emilio_Recabarren"><span class="T15">Recabarren</span></a><span class="T15"> considéré comme l’un des pères du mouvement ouvrier chilien au début du XXème siècle. Tout aussi intéressants étaient les témoignages de la vivacité actuelle du municipalime </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/new-municipal-movements/"><span class="T15">aux États-Unis</span></a><span class="T15"> en </span><a class="Internet_20_link" href="https://euroalter.com/2017/new-municipalism-poland%20"><span class="T15">Pologne</span></a><span class="T15"> sans oublier bien sûr la </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">région de </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">Rojava</span></a><span class="T15"> déjà mieux connue.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon Ismael Blanco et Ricard Goma, </span><span class="T23">« </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1581"><span class="T23">Le municipalisme du bien commun</span></a><span class="T23"> veut explorer un nouveau champ d’interactions entre pratiques citoyennes et innovations institutionnelles, entre politiques publiques d’un nouveau type et les processus de base. C’est aussi un engagement à faire du local le cadre concret des processus sociopolitiques qui feront la transition [vers l’ère post-néolibérale] à partir des valeurs de démocratie, coopération, égalité, autonomie, écologie et solidarité ». </span></p></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15"> membres de Barcelona en Comù et organisatrices de la conférence, en précisent les différentes caractéristiques en se basant sur les récentes expériences espagnoles.</span></p></br><p class="P27">« Le municipalisme, tel que nous le comprenons, est défini par un ensemble de caractéristiques connexes.</p></br><p class="P27">Premièrement, par la construction d’une organisation politique distincte qui reflète la diversité du paysage politique local et répond aux problèmes et aux situations locales.</p></br><p class="P27">Deuxièmement, par des processus décisionnels ouverts et participatifs qui reflètent l’intelligence collective de la communauté.</p></br><p class="P27">Troisièmement, par une structure organisationnelle relativement horizontale (par exemple, fondée sur des assemblées de quartier) et qui guide le travail des élus.</p></br><p class="P27">Quatrièmement, par une tension créative entre les personnes à l’intérieur et à l’extérieur des institutions locales: le municipalisme comprend que la capacité d’action institutionnelle dépend de mouvements forts et organisés dans les rues qui font pression sur les dirigeants élus.</p></br><p class="P27">Enfin, le municipalisme cherche un rôle pour les institutions locales qui va au-delà de celui du plus bas échelon de l’échelle de gouvernement – il veut qu’elles deviennent des mécanismes d’auto-gouvernance. Compris de cette façon, le municipalisme n’est pas seulement une affaire des grandes villes. Le mouvement peut et joue un rôle important dans les petites villes, les districts, les quartiers et les zones rurales. »</p></br><p class="P9">Selon ces auteurs, le projet municipaliste a des ambitions qui dépassent le niveau local qui, même si il en est la pièce maitresse, ne constitue qu’une étape pour refonder la démocratie et construire la justice sociale et écologique au niveau global.</p></br><h4>7- Féminiser la politique : « Le XXIème siècle sera celui des femmes et des villes »</h4></br><p class="P9">C’est Ada Colau, maire de Barcelone, qui le dit lors d’une conversation très émouvante et instructive avec Manuela Carmena la maire de Madrid lors du lancement public de la rencontre Fearless Cities. Bien placée pour en parler, Ada Colau qui vient de donner naissance à son deuxième enfant il y a un peu plus d’un mois, a été suivie sur l’estrade de la Plaza dels Angels par des élues et activistes représentantes de villes en provenance de 40 pays dont une majorité de femmes : Rosario (Argentine), Belo-Horizonte (Brésil), Philadelphie (USA), Vancouver (Canada), Rojava (Kurdistan), Varsovie (Pologne), et près de 175 autres qui se déclarent villes sans peur et mettent en place cette autre manière de faire de la politique. L’actualité récente tend aussi à lui donner raison quand on voit les mobilisations des femmes contre Trump aux États-unis, celle des polonaises ou celles de Rojava du Kurdistan.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Mais si il est question de féminisme, il prend ici une tournure radicale. Comme on le débattra dans la suite de la rencontre, il s’agit avant tout de </span><span class="T23">féminisation de la politique qui, s</span><span class="T15">elon </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15">, </span><span class="T17">signifie trois choses </span><span class="T15">:</span></p></br><p class="P28"><span class="T7">« </span><span class="T14">D’abord, l’égalité de genre dans la représentation au sein des institutions et dans la participation à la chose publique. Ensuite, un engagement à développer des politiques publiques qui mettent en question les rôles de genre et visent à éliminer le patriarcat. Enfin, une manière différente de faire la politique, enracinée dans des valeurs et des pratiques qui priorisent la vie quotidienne, les relations sociales, le rôle de la communauté et le bien commun. »</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon ces auteures, la radicalité de cette féminisation questionne </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">autant le populisme </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">de gauche que le féminisme lui même</span></a><span class="T15">. (Le rôle et les valeurs attribués aux femmes serait, selon certains courants féministes, une construction sociale des hommes et fait donc partie des valeurs du patriarcat).</span></p></br><p class="P9">La féminisation de la politique est un nouveau mème qui est de plus en plus partagé et promu par les élus hommes et fait maintenant partie du vocabulaire des communs. Dans son intervention lors de l’inauguration des Villes sans peur, Ada Colau disait « Si nous féminisons la politique, nous allons tous et toutes y gagner ». Gerard Pisarello, le vice maire de Barcelone, ajoutait pour sa part <span class="T8">« Nous sommes fiers des femmes qui transforment la politique de nos villes. L’unique manière de les rendre viables et de repenser nos politiques à travers le regard des femmes ».</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Pisarello était l’un des panélistes de la plénière d’ouverture de la rencontre « Fearless Cities » qui avait pour thème « Nouveau municipalisme et féminisation de la politique » et dont </span><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/opening-plenary-municipalism-and-the-feminization-of-politics/"><span class="T15">le panel de quatre personnes était paritaire femmes/hommes</span></a><span class="T15">.</span></p></br><p class="P7">Dans la pratique cependant, la féminisation de la politique est loin d’être une réalité et semble être l’un des défis difficiles des communs.</p></br><p class="P14"><span class="T15">On sait qu’il y a encore du chemin à faire pour atteindre la parité qui est la première des revendications. Même dans les pays dits du nord démocratique, si je prends l’exemple du </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.csf.gouv.qc.ca/speciale/femmes-en-politique/"><span class="T15">Québec, la parité est loin d’être un acquis</span></a><span class="T15"> à tous les paliers de gouvernement. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Certains pourraient s’étonner que la nouvelle économie branchée de Silicon Valley et consorts fasse de la discrimination envers les femmes. C’est pourtant le cas si on en croit les dernières révélations faisant état de l’existence d’</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/07/le-genant-manifeste-antidiversite-d-un-employe-de-google_5169624_4408996.html?xtor=RSS-3208"><span class="T15">un manifeste anti-diversité</span></a><span class="T15"> chez Google.C’est aussi </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.susanjfowler.com/blog/2017/2/19/reflecting-on-one-very-strange-year-at-uber"><span class="T15">le cas d’Uber selon Susan Fowler</span></a><span class="T15"> qui y a exercé longtemps. Sans atteindre ces excès, </span><span class="T25">la difficulté du passage à l’échelle de la féminisation se note aussi dans les expériences les plus iconiques de communs</span><span class="T15">. C’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.wikimedia.org/2015/04/30/how-many-women-edit-wikipedia/"><span class="T15">Wikipedia qui le constate et le déplore </span></a><span class="T15">sans encore arriver à le corriger.</span></p></br><p class="P15"><span class="T15">L’économie sociale et solidaire n’y échappe pas non plus. Des études terrain de pratiques d’économie sociale et solidaire en milieu rural en Équateur démontrent aussi que, loin de féminiser les rapports et la manière de faire la politique, les modes d’organisation collaboratives dans le travail et les prises de décisions rajouteraient plutôt une troisième charge aux femmes</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosfron.org/wp-content/uploads/Dossieres-EsF-25-El-enfoque-de-género-en-la-ESS.pdf"><span class="T15"> selon une étude très documentée</span></a><span class="T15"> de Jhonny Jimenez : </span><span class="T23">« Ainsi apparaît une triple charge de travail pour les femmes : la première en relation avec les travaux de reproduction, la seconde avec les travaux de production et la troisième avec la participation dans les processus organisatifs et communautaires ». </span><span class="T15">Pour l’auteure, la féminisation de la politique consisterait aussi à construire de « </span><span class="T23">nouvelles formes de masculinité ». </span><span class="T17">À suivre.</span></p></br><h4>8- Co-construire un « écosystème public/communs » qui s’oppose au « bloc oligarchique néo-libéral » en instituant des passerelles, outils et méthodologies entre les différents acteurs sociaux pour permettre la co-production de politiques.</h4></br><p class="P9">Tel que défini par Dardot et Laval, ce bloc oligarchique <span class="T11">regroupe quatre composantes principales : les dirigeants des gouvernements et hauts cadres de l’administration, les propriétaires du capital et les propriétaires et managers des grandes corporations, les dirigeants des médias et, enfin, les universitaires. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Un écosystème public/communs inclurait les différents acteurs sociaux selon ce que Christian Iaione appelle en prenant l</span><a class="Internet_20_link" href="./../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/PDF%20-%20REGULATION%20ON%20COLLABORATION%20BETWEEN%20CITIZENS%20AND%20THE%20CITY%20FOR%20THE%20CARE%20AND%20REGENERATION%20OF%20URBAN%20COMMONS%20-%20bolognaregulation.pdf"><span class="T15">‘exemple devenu iconique de Bologne </span></a><span class="T15">une </span><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">quintuple hélice pour la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">gouvernance en commun des villes</span></a><span class="T15"> qui regroupe le public, le privé, les universités (et médias) (knowledge), les organisations de la société civile et les communs avec ses organisations, pratiques et institutions. L’important pour Iaione est de faire des communs un acteur à part entière.</span></p></br><p class="P20"><span class="T15">L’écosystème public/communs de Barcelone tel que présenté par Mayo Fuster suit ce modèle des cinq acteurs mais est plus précis dans l’institutionalisation de passerelles entre les différents acteurs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Spécial:Liste_des_fichiers"><span class="T15">Dans une entrevue à l’occasion de la rencontre Procomuns 2017</span></a><span class="T15">, Fuster parle d’un écosystème de co-création de politiques qui s’articule sur plusieurs niveaux :</span></p></br><ol></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/about-2/barcola/"><span class="T17">Barcola</span></a><span class="T17"> (Barcelona colabora) qui est un groupe de travail entre la mairie de Barcelone et 50 représentants d’entités de l’Économie du procomun (dans différents secteurs : technologie, levée de fonds, économie solidaire, etc) et quatre universités de Catalogne qui gèrent quatre projets de recherche financés par l’ Europe dont les finalités et méthodologies sont décidées par le groupe. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Procomuns</span></a><span class="T17"> une rencontre annuelle qui se définit comme </span><span class="T23">« un événement-action ». « Nous utilisons des méthodologies de co-création pour élaborer de nouvelles propositions de politiques publiques appropriées à la mise en place d’une économie collaborative des communs »</span><span class="T17">. Procomuns fait des propositions aux différents paliers de gouvernement et à la Commission Européenne sur les politiques urbaines et l’économie collaborative. Selon Fuster, Procomuns est aussi un « meetlab » ouvert de plateformes (« platform meetlab ») sur des thèmes et problématiques qui ont émergé au cours de l’année. C’est aussi l’occasion de créer et tester des outils et méthodologies qui facilitent le rapprochement et la collaboration entre les institutions et les nouveaux entrepreneurs des communs. Ce peut être des outils de localisation comme</span><a class="Internet_20_link" href="http://pamapam.org/ca"><span class="T17"> Pamapam </span></a><span class="T17">ou des </span><span class="T23">outils d’évaluation des pratiques d’économie collaborative</span><span class="T17"> comme l’ « </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Étoile d’évaluation de qualité des commun</span></a><span class="T17">s ». En 2016, Procomuns avait fait 120 propositions à l’administration de Barcelone ainsi que des </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/wp-content/uploads/2016/05/CommonsDeclarationPolicies_eng_v03.pdf"><span class="T17">recommandations à l’Europe.</span></a></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/?locale=es"><span class="T17">Decidim Barcelona</span></a><span class="T17"> une plateforme participative en ligne qui facilite le design </span><span class="T17">collaboratif de propositions et politiques avec les citoyens. L’année passée les les 120 propositions de Procomuns ont été discutées sur le site. À noter que la plateforme Decidim Barcelona est elle même l’objet d’un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/12/f/33"><span class="T17">re-design ouvert et permanent </span></a><span class="T17">invitant les partenaires et citoyens à préciser les thèmes et méthodologies des consultations. La réforme en cours des règlements de participation de la Ville (voir infra) utilisent cette plateforme.</span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><span class="T17">Une</span><span class="T23"> commission interdépartementale</span><span class="T17"> au sein de la mairie pour aider à articuler et coordonner les différents thèmes et enjeux de la politique urbaine : par ex. mobilité et transport, bibliothèques, emploi parce que, selon Fuster, « le thème de l’économie collaborative est très transversal et touche beaucoup de secteurs de l’administration ».</span></p></br><p class="P31" style="margin-left: 0cm;"><span class="Numbering_20_Symbols" style="display: block; float: left; min-width: 0cm;"><!-- --></span></p></br></li></br></ol></br><p class="P20"><span class="T17">D’autres initiatives qui contribuent à cet écosystème mériteraient aussi d’être citées comme la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.teixidora.net/wiki/···"><span class="T17">Teixedora</span></a><span class="T17"> (le métier à tisser) qui, encore en phase pilote, se veut un projet participatif pour partager la documentation et interconnecter les débats et thématiques qui se donnent sur différentes plateformes en créant pour ce faire des outils ett des méthodologies de travail. </span></p></br><h4>9- La construction d’<a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">une véritable économie collaborative des communs</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">féministe et écologique </span></a><span class="T16">s’oppose à la « nouvelle » économie de partage dite « collaborative » des grandes corporations du style Uber, Airbnb et consorts. </span></h4></br><p class="P14"> <span class="T25">Face au capitalisme des plateformes des GAFA s’érige un </span><a class="Internet_20_link" href="https://platform.coop/about/fr"><span class="T16">coopérativisme en plateformes</span></a><span class="T25"> qui se fonde sur l’économie pair à pair des communs (« Commons-based P2P Economy »).</span><span class="T15"> Le coopérativisme en plateformes est en train de constituer un </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.rosalux-nyc.org/wp-content/files_mf/scholz_platformcoop_5.9.2016.pdf"><span class="T15">écosystème coopératif</span></a><span class="T15"> qui contribue à inventer une économie circulaire des communs et à mettre en réseau les différents modèles économiques de communs. Pour plus de détails sur le modèle écosystémique et la relation avec l’état « partenaire », on se référera à </span><a class="Internet_20_link" href="http://dimmons.net/"><span class="T18">Dimmons</span></a><span class="T18">, membre barcelonais de la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.p2pvalue.eu/"><span class="T18">Plateforme P2P Value</span></a> <span class="T19">, </span><span class="T15">aux écrits de Trebor Sholz et Nathan Schneider tous deux très présents à Barcelone et, last but not least, à la P2P Foundation et aux principales thèses et propositions de de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.p2pfoundation.net/peer-to-peer-production-and-the-partner-state/2017/08/30?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+P2pFoundation+(P2P+Foundation)"><span class="T15">Michel Bauwens et Kostakis</span></a><span class="T15">.</span></p></br><h4>10- Créer les conditions pour que se développe une nouvelle culture des communs.</h4></br><p class="P4">Les valeurs et institutions du néo-libéralisme basés sur l’individualisme, la compétition et une démocratie qui, quand elle n’est pas simplement confisquée, est dénaturée par des formes édulcorées de consultation et de « participation » ont imprégné pendant des décennies les habitus individuels et collectifs.</p></br><p class="P4">Malgré son ancrage dans l’histoire sous toutes latitudes et malgré ses réalisations modernes souvent spectaculaires, le « faire ensemble » des communs qui se fonde sur le partage et la collaboration a encore du chemin à faire pour entrer dans les mentalités. La participation citoyenne dans la co-construction d’institutions et de politiques n’est pas évidente pour des citoyens habitués à attendre et exiger de l’état social qu’il réponde ou subvienne à ses besoins.</p></br><p class="P4">Dans une ville comme Barcelone, les valeurs du nouveau municipalisme se heurtent d’une part aux partisans (de droite comme de gauche) des vieilles politiques de l’état-providence et d’autre part à ceux qui prônent et pratiquent déjà dans les quartiers l’auto-gouvernement dans la tradition libertaire dont la ville a été un modèle au cours de l’histoire récente.</p></br><p class="P16"><span class="T23">La démocratie active</span><span class="T15"> que signifie la participation des citoyens au design et à la prise de décision de politiques est à construire. </span><span class="T23">« Sans participation directe et sans vécu de nouvelles formes de relations sociales, il n’y aura pas de changements sociaux déterminants et capables de perdurer »</span><span class="T15"> peut on lire dans </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">Rebeldias en comùn </span></a><span class="T15">sous la plume de Gonzales Reyes et Bellver (p205). </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.catarata.org/libro/mostrar/id/1174"><span class="T15">Joan Subirats</span></a><span class="T15"> de son côté fait appel « à ce que tout le monde se sente co-responsable de ce qui se passe dans la communauté » (p114).</span></p></br><p class="P4">Ces auteurs s’entendent avec de nombreux autres sur le fait que le « citoyen-commoner » se réalise comme sujet (se « subjective ») dans le faire en-commun et qu’il en est transformé en tant que personne. Comme le disent plusieurs auteurs, ce caractère transformateur de l’individu aux institutions fait que les communs sont « alteratifs » plutôt que simplement alternatifs .</p></br><p class="P5">C’est donc une <span class="T9">véritable révolution culturelle</span> que le municipalisme des communs doit entreprendre par l’institutionalisation progressive de pratiques de démocratie directe et de différents modes d’ éducation et auto-éducation. À Barcelone une diversité d’acteurs multiplient les initiatives.</p></br><p class="P19"><span class="T25">Au plan institutionnel</span><span class="T15">, le département de la participation et démocratie active de la mairie de Barcelone a mis en place un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5/steps"><span class="T15">processus participatif ouvert</span></a><span class="T15"> sur une durée de 18 mois pour poduire les nouvelles </span><a class="Internet_20_link" href="https://decidim-barcelona.s3.amazonaws.com/uploads/decidim/attachment/file/1491/RPC__12-04-2017-CONSOLIDAT_a_comissio_presidencia_190417.pdf"><span class="T15">« normes de participation citoyenne »</span></a><span class="T15"> qui seront soumises au vote du gouvernement municipal à la fin septembre 2017. La discussion du nouveau règlement partait des normes antérieures de la municipalité datant de 2002. Les nouvelles définitions et les nouveaux processus introduits traduisent les valeurs du nouveau municipalisme . </span><span class="T17">On notera par exemple celle de </span><span class="T23">coproduction</span><span class="T17"> qui vient s’ajouter à la définition révisée de </span><span class="T23">diagnostic participatif</span><span class="T17"> déjà pratiquée par les administrations sociales démocrates antérieures. La question et mécanismes des référendums populaires y trouve aussi un place importante. </span></p></br><p class="P9"><span class="T11">Dans une entrevue donnée à l’occasion </span>du séminaire « Participacion democratica » <span class="T11">Fernando Pindado commissaire à la participation et démocratie active à la mairie de Barcelone nous disait que la différence avec les normes antérieures est que « </span><span class="T8">nous avons essayé de faire correspondre les normes à la réalité sociale ……nous avons défini que le moteur de la participation n’est pas l’institution mais bien les initiatives </span><span class="T8">citoyennes »</span><span class="T11">. Pindado reconnait les difficultés de communication et d’application de ce nouveau règlement de 114 articles qui restera cependant ouvert à la discussion et propositions sur le site Decidim-Barcelona. </span></p></br><p class="P4">Sur le plan éducation/formation plusieurs instances institutionnelles créent des espaces d’apprentissage et partage de connaissances ouverts qui se veulent de véritables <span class="T8">écoles de communs</span>.</p></br><p class="P21"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/sites/default/files/flyerlacomuna-2016-2.pdf"><span class="T18">La Comuna</span></a><span class="T18">, impulsée par Barcelona en Commun se définit comme </span><span class="T21">« École du Commun, espace de reflexion, d’apprentissage et d’empowerment collectif. Une école qui veut débattre avec les citoyens sur le modèle de ville que nous voulons, sur les biens communs et les stratégies pour transformer Barcelone. Un espace pour proposer des outils aux personnes militant dans les quartiers qui veulent contribuer au mouvement municipaliste et à la défense des droits humains et sociaux. »</span><span class="T18"> Les responsables des différents départements de la mairie sont présents aux côtés de commoners et d’unversitaires dans les différents ateliers et espaces de débats. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">D’autres initiatives venant de la municipalité comme </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://municilab.cat/"><span class="T18">Municilab</span></a><span class="T18"> créent des ateliers de style laboratoires dans les districts en fonction de la dynamique initiée par les citoyens. De pareils laboratoires sont fréquents aussi à </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.urbanews.fr/2016/01/11/50396-laboratoires-citoyens-madrilenes-fabrique-communs-urbains/"><span class="T18">Madrid</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les universités offrent aussi des cours sur les communs comme c’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="http://barcelonagov.net/barcelonagov/"><span class="T18">Barcelona’gov</span></a><span class="T18"> un réseau de centres de recherche et de formation spécialisée sur les questions de gouvernance et de politiques publiques de Barcelone. </span><a class="Internet_20_link" href="http://platformcoop.newschool.edu/index.php/about/mission/"><span class="T18">Le consortium de la plateforme de cooperativ</span></a><span class="T18">isme a aussi comme composante une école des communs.</span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les avancées de la mairie de Barcelone dans la création de </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/escolesbressol/es/el-modelo-educativo-de-las-escoles-bressol-municipales"><span class="T18">réseaux de garderies municipales</span></a><span class="T18">; les réseaux citoyens de résistance aux lois sur l’éducation par </span><a class="Internet_20_link" href="https://xarxaescolesinsubmises.wordpress.com/acerca-de/"><span class="T18">le réseau d’écoles insoumises</span></a><span class="T18"> ; la floraison </span><a class="Internet_20_link" href="http://diarieducacio.cat/el-model-descoles-lliures-guanya-cada-cop-mes-pes/"><span class="T18">d’écoles libres</span></a><span class="T18"> ou </span><a class="Internet_20_link" href="https://cooperativa.cat/en/cooperative-public-system/6014-2/"><span class="T18">alternatives</span></a><span class="T18"> gérées par les citoyens, sont autant d’initiatives qui montrent que la question de l’éducation est considérée centrale pour bâtir une nouvelle culture des communs et qu’elle doit être posée en termes politiques pour contrer ce que Christian Laval appelle </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">« l’assaut du néolibéralisme à l’enseignement pub</span></a><a id="docTitle"></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">lic »</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P10"><span class="T13">Ces pratiques souvent inspirées par les diverses traditions d’éducation populaire autonome et éducation tout au long de la vie sont amenées à questionner le système d’enseignement. Il reste cependant que ces nouveaux modes d’éducation, si ils veulent correspondre aux valeurs et au paradigme des communs du </span><span class="T10">faire en-commun</span><span class="T13"> devraient revisiter le rapport entre l’Apprendre et de l’Agir en questionnant autant les acteurs et leur rôle que le contenu, la pédagogie, les temps, lieux et institutions des partages des savoirs.</span></p></br><p class="P17"><span class="T15">Signalons ici l’exemple du Québec où les objectifs et pratiques bien implantés de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.educationpopulaireautonome.org/qu-est-ce-que-l-epa"><span class="T15">l’éducation populaire autonome</span></a><span class="T15"> et ceux de l</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icea.qc.ca/site/"><span class="T15">‘éducation des adultes</span></a><span class="T15"> vont dans ce sens et rejoignent ainsi </span><a class="Internet_20_link" href="http://cdeacf.ca/organisation/conseil-international-deducation-adultes-icae"><span class="T15">les réseaux internationaux progressistes d’éducation populaire</span></a><span class="T15"> qui ont déjà une longue histoire et se démarquent de certaines approches institutionnelles comme le récent </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15">Manifesto for Adult Learning in the 21</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T27">th</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15"> Century</span></a><span class="T15"> européen. Venant des organisations citoyennes les rencontres sur </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2014/11/lart-de-len-commun/"><span class="T15">l’Art de l’en commun (« Art of Commoning »)</span></a><span class="T15"> utilisent des espaces et méthodologies participatives propres au « faire en-commun. » </span></p></br><h4>11 – Bâtir un nouveau cosmopolitisme des communs en fédérant les actions des différents commoners et institutions de communs.</h4></br><p class="P18"> <span class="T3">Les villes d’Espagne sont déjà regroupées au niveau national pour s’opposer à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.boe.es/boe/dias/2013/12%20"><span class="T3">Loi Montoro</span></a><span class="T3"> qui, au nom de l’austérité, reporte le poids du service de la dette nationale sur les villes en limitant leurs dépenses aux dépens, bien entendu, des services publics. Ce front municipaliste national a produit </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Manifeste-d-Oviedo"><span class="T3">Le manifeste d ‘Oviedo</span></a><span class="T3"> signé par 700 élus politiques dont 40 maires en octobre 2016 Début juin 2017, quelques jours avant la rencontre des </span><span class="T4">Villes sans peur </span><span class="T3">ce nouveau front municipaliste </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Espagne-A-Cadix-le-Reseau"><span class="T3">réunissait de nouveau à Cadix </span></a><span class="T3"> près de 77 municipalités.</span></p></br><p class="P20"><span class="T18">De leur côté les villes qui se réclament du nouveau municipalisme sont connectées et se concertent sur une base régulière à travers des rencontres </span><a class="Internet_20_link" href="http://mac3.uno/"><span class="T18">MAC </span></a><span class="T18">(Muncipalismo, Autogobierno y Contrapoder). La conférence des </span><span class="T21">Villes sans peur </span><span class="T18">du mois de juin était une nouvelle occasion de se rencontrer cette fois au plan trans-local et d’initier un réseau global. Selon les organisateurs de la rencontre en effet, </span><a class="Internet_20_link" href="https://medium.com/@BComuGlobal/le-municipalisme-sera-internationaliste-ou-ne-sera-pas-46838e13c5c6"><span class="T18">le nouveau municipalisme ne peut être qu’internationaliste</span></a><span class="T18"> et c’est avec l’ objectif avoué de </span><span class="T21">« construire des réseaux globaux de solidarité et d’espoir face à la haine,aux murs et frontières » </span><span class="T18">que s’est déroulée la rencontre.</span></p></br><p class="P4">C’est aussi sur cette note que Debbie Bookchin (la fille de Murray Bookchin) l’une des panélistes a conclu son intervention <span class="T8">«Si nous voulons sortir de la spirale de la mort que des décennies de néolibéralisme nous ont imposée… nous devons créer un réseau mondial de villes et de villages sans peur. Nous ne méritons rien de moins. »</span></p></br><p class="P22"><span class="T4">Les échanges se multiplient entre les villes « rebelles » ou « sans peur » au delà des frontières nationales. Des actions communes sont en cours sur </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">la question des réfugiés,</span></a><span class="T4"> de l’eau, du changement climatique, des transports, etc. sans passer par les structures étatiques nationales et allant le plus souvent à l’encontre de leurs politiques comme c’est le cas à Barcelone sur la question des réfugiés. </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">Le programme « de Ville à ville »</span></a><span class="T4"> mis sur pieds par le plan </span><span class="T5">« Barcelona,ville refuge »</span><span class="T4"> établit une coopération directe entre villes les plus directement touchées par l’afflux de réfugiés en transit que sont Athènes </span><span class="T4">et Lesbos en Grèce et Lampedusa en Italie. </span></p></br><p class="P22"><span class="T25">Il est important de noter ici que ce nouveau cosmopolitisme qui se met en place se démarque radicalement des projets cosmopolites qui ont émaillé l’histoire. La citoyenneté globale dont il est question n’est pas trans-</span><span class="T21">nationale</span><span class="T25"> et elle ne consiste pas non plus à créer de nouvelles institutions ou des réseaux mondiaux ou régionaux. Elle §n’est pas non plus basée sur les droits comme le propose par exemple le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-296.html"><span class="T25">cosmopolitanisme de David Held.</span></a></p></br><p class="P23">Ce nouveau cosmopolitisme relève du paradigme des communs et <span class="T8">se définit dans le « faire en-commun» par l’ échange et la fédération de pratiques.autant que d’actions et prises de position communes.</span> Ces actions en commun des villes réfèrent plutôt au concept de « citoyenneté politique non étatique et non nationale » prôné par <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Dardot et </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Laval </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">(pp567-568)</a></p></br><h4>En guise de conclusion: L’ère du communocène est-elle commencée?</h4></br><p class="P26"><span class="T18">Ce glanage de propostions des promoteurs et acteurs des communs réunis à Barcelone f</span><span class="T15">ait un portrait de l’ écosystème des communs </span><span class="T18">en date de juin 2017</span><span class="T15">. </span><span class="T17">Étant elle-même laboratoire et fabrique de communs où ces expérimentations et co-créations public-commun se vivent au jour le jour dans un sain et constant questionnement avec les mouvements sociaux, la municipalité de Barcelone, par sa présence active à toutes ces rencontres donnait le ton aux débats et discussions.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17">On ne peut qu’être impressionné par</span> <span class="T17">la richesse des échanges de savoirs et de pratiques aussi divers que les acteurs, leurs provenances et leurs motivations. On note aussi chez les commoners la conscience de vivre un processus continu d’experimentations et de créations instituantes visant à transformer en profondeur les institutions existantes et (ré)inventer un « vivre en-commun » qui va bien au delà d’un simple « vivre ensemble ». Nul ne prétend avoir de réponse à tout et surtout pas de réponse immédiate. Il s’agit plutôt d’ un prototypage permanent fait d’essais et erreurs qui s’inscrit dans la durée. On est loin du grand soir et de la prise du Palais d’hiver. </span></p></br><p class="P26"><span class="T17">Par contre, le premier sommet international du nouveau municipalisme en appelant à </span><span class="T20">la fédération des pratiques et des propositions d’actions communes </span><span class="T17">à partir du local évoque une vision stratégique pour un passage à l’échelle. Il préfigure aussi un nouveau cosmopolitisme des communs qui fait primer le trans-localisme sur l’inter-nationalisme. </span></p></br><p class="P2">Cet état des lieux nous fait mesurer l’évolution fulgurante des communs aux plans théorique et empirique dans les dix dernières années. Aux colloques d’universitaires et aux rencontres qui ont suivi entre théoriciens et praticiens organisées à Belem au cours du FSM de 2009 puis à Berlin par le Commons Strategy Group et la <a class="Internet_20_link" href="https://www.boell.de/en/2013/10/25/economics-and-commons-conference-report">Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013</a> puis à toutes les rencontres et autres « festivals » sur les communs, rares étaient ceux qui auraient pu prédire le passage de la « défense et récupération des biens communs » au « principe politique » qu’est devenu le commun et son entrée dans les institutions avec le projet de les transformer dans un horizon post-capitaliste.</p></br><p class="P26"><span class="T29">Ce portrait d’un « mouvement » qui propose rien de moins qu’une alternative systémique au néolibéralisme et au capitalisme reste bien évidemment incomplet.</span><span class="T15"> Les rencontres ne pouvaient rendre compte de l’immense production de connaissances et enquêtes terrains sur les pratiques de communs en chantier en Catalogne. On pense par exemple à l’importance cruciale du Mouvement de la Culture Libre et de la place et usage des nouvelles technologies dans la conception même puis les pratiques d’une « nouvelle manière de faire de la politique » et la « co-production de politiques publiques ». Comme le rappellent Mayo Fuster et Joan Subirats dans le chapitre conclusif de </span><a class="Internet_20_link" href="http://icariaeditorial.com/pdf_libros/procomun%20digital%20y%20cultura%20libre.pdf"><span class="T15">« Procomun digital et culture libre, Hacia un cambio de época? »</span></a><span class="T15"> (Les communs numériques et la culture libre, Vers un changement d’époque?), Barcelona en Commun est né dans la mouvance de la culture libre qui avait joué un rôle déterminant dans le 15M et ses suivis dans l’arène politique.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17"> On pense aussi aux questions et débats que Catalunya en Comù a introduits concernant le passage à l’échelle des communs sur la scène de la comunauté autonome catalane. De création trop récente (mai 2017) ces nouvelles propositonsi n’ont pas donné lieu à discussions. On pense ici en particulier à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T30">redéfinition de la souveraineté dans une logique de commun et sa nécessaire conjugaison au pluriel (alimentaire, énergétique, numérique, technologique, politique)</span></a><span class="T17"> developpée dans le chapitre 9 de son </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T17">Programme politique</span></a><span class="T17"> et que Joan Subirats résume ainsi : « Exactement, c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. … Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. »</span></p></br><p class="P26"><span class="T15">Finalement, cet état des lieux montre aussi les limites et angles morts du mouvement dont certains ont été identifiés comme on l’a vu pour la féminisation et comme on a pu le noter sur la dimension écologique peu présente dans des débats . On pourrait dire aussi que, dans l’enthousiasme du « faire en-commun », le mouvement des communs péche peut être par un excès de confiance et donne peu de priorité au nécessaire processus de convergence avec d’autres propositions alternatives. Comme nous le disait l’ancien membre du gouvernement Bolivien </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Les_communs_dans_l’espace_politique"><span class="T15">Pablo Solon dans une entrevue à l’occasion du dernier Forum Social Mondial</span></a><span class="T15">, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p></br><p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p></br><h3 class="P6">Épilogue :</h3></br><p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p></br><p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p> <p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p> <h3 class="P6">Épilogue :</h3> <p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p> <p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Comment traduir<blockquote><p>Comment traduire les communs en processus de transformation systématique de la société ? L’équateur lance une initiative qui vise à faire se rencontrer les hackers et les communautés indigènes autour du partage de la connaissance.</p></blockquote></br><p>Traduction de l’<a href="http://floksociety.org/2013/09/18/michel-bauwens-arriba-al-ecuador/">article original : Michel Bauwens arriba al Ecuador</a>.</p></br><p>FLOK Society souhaite la bienvenue à Michel Bauwens en Equateur. Michel Bauwens, l’un des fondateurs de la Fondation P2P, est arrivé à Quito le 17 septembre pour participer au projet de réinvention fondamentale de l’Equateur. Bauwens dirigera une équipe de recherche qui se propose de déclencher un processus participatif mondial avec une mise en œuvre immédiate en Equateur. Le processus vise à retourner aux racines de l’économie équatorienne, pour déclencher une transition vers une société de la connaissance libre et ouverte.</p></br><p>Au cours du premier semestre de 2014, Michel Bauwens participera à la mise en place d’un réseau mondial de chercheurs sur la transition. La Fondation P2P est un réseau mondial de chercheurs qui documente le passage à des pratiques ouvertes, participatives et basées sur les communs dans tous les domaines de l’activité humaine, et plus particulièrement dans celui de la connaissance et du code ouvert, et le passage à la coopération en matière de conception ouverte, de production ouverte, de science ouverte, de gouvernement ouvert, d’agriculture ouverte et production ouverte qui ont un fort potentiel d’amélioration des processus agricoles et industriels durables.</p></br><p>L’Equateur est le premier pays à s’engager dans la création d’une société basée sur la connaissance ouverte comme biens communs. Afin de réaliser la transition vers un « bien savoir », ou une société de «bonne connaissance» <a href="http://plan2009.senplades.gob.ec/web/en" rel="nofollow">http://plan2009.senplades.gob.ec/web/en</a>, qui est une extension de la stratégie officielle pour une société basée sur le « buen vivir ». L’Institut d’études avancées (IAEN sigle espagnol ) à Quito, Équateur, dirigé par le recteur Carlos Prieto, a lancé un processus stratégique, appelé Project Society FLOK, qui vise à organiser une conférence internationale en Mars 2014 et produire 10 documents stratégiques proposant des politiques de transition vers une société de la bonne connaissance, qui sera présenté aux citoyens équatoriens à travers des processus participatifs intensifs, semblables à ceux qui ont eu lieu lors de la rédaction de la nouvelle Constitution et les plans nationaux ambitieux, qui fixent les orientations de la politique du gouvernement.</p></br><p>Alors que le Buen Vivir vise à remplacer l’accumulation aveugle de la croissance économique par une forme de croissance qui profite directement au bien-être du peuple équatorien. Buen Saber vise à créer des communs de la connaissance ouvert qui faciliteront une telle transition. FLOK signifie « Free Libre and Open Knowledge ». Pour établir ces nouvelles orientations et documents, IAEN s’est mis en lien avec le mouvement international hacker et logiciels libres, mais aussi avec ses extensions à travers les nombreuses initiatives pairs à pairs qui ont pour objectif de constituer un corps de connaissance pour la production physique dans l’agriculture et l’industrie.</p></br><p>La base de connaissances de la Fondation P2P met également l’accent sur la documentation des nouvelles politiques et des cadres juridiques mis en place par les villes ouvertes au partage, telles que Séoul, San Francisco, et Naples, et les régions telles que Bordeaux, Open Commons Region de Linz, en Autriche, au Soudan du Sud, le Cabineto Digital de Rio del Sur, et plus encore. La base de données de 22.000 initiatives sur les communs à travers le monde a été vu près de 25 millions de fois et attire 25.000 chercheurs, activistes, utilisateurs et des lecteurs chaque jour. Michel Bauwens est également l’auteur d’une synthése de l’économie collaborative, l’expert externe pour l’Académie pontificale des sciences sociales, un membre du Forum Hangwang à Chengdu qui étudie la viabilité industrielle, et s’est engagé dans un projet de recherche de l’Université Leuphana sur la démocratie liquide numérique. En tant que membre fondateur et partenaire du Commons Strategies Group, il a co-organisé deux réunions mondiales sur les biens communs, la dernière en mai 2013 à Berlin a été dédiée au domaine émergent de l’Économie basée sur les communs.</p></br><p>En Mars 2013, la Fondation P2P a organisé un « wikisprint hispanique mondiale» , avec l’aide de l’activiste ispano-brésilien Bernardo Gutierrez, au cours de laquelle plus de 500 participants individuels et collectifs, dans plus de 60 villes et 23 pays, ont cartographié les initiatives P2P, de partage et de biens communs dans leur région et les zones d’activités , permettant l’interconnexion d’un réseau de militants et d’universitaires latino-américains.</p></br><p>IAEN estime que la collaboration entre les communautés hacktivistes, la Société FLOK et les réseaux mondiaux et hispaniques actifs dans la construction des biens communs ouverts sera essentielle pour créer une synergie avec les acteurs locaux de la société équatorienne, et aidera à atteindre le but que le pays s’est donné.</p></br><p>Traduction de l’article <a href="http://floksociety.org/en/2013/09/18/michel-bauwens-arriba-al-ecuador/">Michel Bauwens arrives in Ecuador</a> par F. Sultan</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>From the 15th-1<blockquote><p>From the 15th-17th of November 2016 a European Commons Assembly will take place in Brussels. The commoners will convene, discuss, showcase, and reclaim Europe. On the afternoon of the 16th, around 150 will partcipate in a meeting in the European Parliament, organized in cooperation with the EP intergroup on Common Goods and Public Services (Led by Marisa Matias, Dario Tamburrano, Ernesto Urtasun, Sergio Cofferati). A variety of other events (and local assemblies) will take place outside Parliament, both in Brussels and across Europe.</br></p></blockquote></br><p><H1>Networking, unity and policy around the commons paradigm </H1></p></br><p>On September 26, a group of nonprofits, foundations, and other civil society organizations jointly publish a “Call for a European Commons Assembly” (https://europeancommonsassembly.eu/#section1). The collectively drafted document, which continues to garner signatures from groups and individuals around Europe, serves as a declaration of purpose for a distributed network of “commoners.”<br /></br><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2016/09/ECA-300x212.jpg" alt="eca" width="900" height="636" class="aligncenter size-medium wp-image-4561" /><br /></br>Author: TILL GENTZSCH</p></br><p>The Assembly seeks to unite citizens in trans-local and trans-european solidarity to overcome Europe’s current challenges and reinvigorate the political process for the 21st century. The commons can be understood as a bridging paradigm that stresses cooperation in management of resources, knowledge, tools, and spaces as diverse as water, Wikipedia, a crowdfund, or a community garden. Their Call describes commoning as:</p></br><ul></br>…the network-based cooperation and localized bottom-up initiatives already sustained by millions of people around Europe and the world. These initiatives create self-managed systems that satisfy important needs, and often work outside of dominant markets and traditional state programmes while pioneering new hybrid structures.</ul></br><p> The Assembly emerged in May from a diverse, gender balanced pilot community of 28 activists from 15 European countries, working in different domains of the commons. New people are joining the Assembly every week, and ECA is inclusive and open for others to join, so that a broad and resilient European movement can coalesce. It seeks to visibilize acts of commoning by citizens for citizens, while promoting interaction with policy and institutions at both the national and European levels. </p></br><p><H1>Part of a broader movement</H1><br /></br>The rapid embrace of commons as an alternative holistic, sustainable and social worldview is in part an expression of unease with the unjust current economic system and democratic deficiencies. The commons movement has exploded in recent years, following the award of the Nobel Prize in Economics to Elinor Ostrom in 2009 for her work on managing common resources. It has also seen overlap with other movements, such as the Social and Solidarity and Sharing Economy movements, peer to peer production, and Degrowth.</p></br><p>Michel Bauwens, part of the ECA who is also a prominent figure in the peer-to-peer movement, explains: <em>All over the world, a new social movement is emerging, which is challenging the ‘extractive’ premises of the mainstream political economy and which is co-constructing the seed forms of a sustainable and solidary society. Commoners are also getting a voice, for example through the Assemblies of the Commons that are emerging in French cities and elsewhere. The time is ripe for a shoutout to the political world, through a European Assembly of the Commons.</em></p></br><p>The Call includes an open invitation to Brussels from November 15 to 17, 2016 for three days of activities and shared reflection on how to protect and promote the commons. It will include an official session in the European Parliament, hosted by the Intergroup on Common Goods and Public Services, on November 16 (limited capacity). </p></br><p>You can read and sign the full text of the Call, also available in French, Spanish, and soon other European languages, on the <a href="http://europeancommonsassembly.eu">ECA website</a>. There is an <a href="http://europeancommonsassembly.eu/sign-call/">option to sign</a> as an individual or an organization.</p></br><p>For more information, visit <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/ </a> or follow @CommonsAssembly on Twitter for regular updates.</p></br><p><strong>Media Contact: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu<br /></br></strong><br /></br>Keywords: Commons, European, Citizens, Parliament, Participatory Democracy, Civil Society</p>/ </a> or follow @CommonsAssembly on Twitter for regular updates.</p> <p><strong>Media Contact: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu<br /> </strong><br /> Keywords: Commons, European, Citizens, Parliament, Participatory Democracy, Civil Society</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Les 6, 7 et 8 n<blockquote><p>Les 6, 7 et 8 novembre, l’Art de l’en-commun, un événement de la communauté Art of Hosting Montréal, a vu 70 personnes se rencontrer pour explorer les biens communs et le commoning, et développer une culture à partir de la posture de commoner. Les deux premiers jours se sont déroulés dans les magnifiques locaux-jardins de l’Espace pour la Vie partenaire de l’événement. Le troisième jour, les participants se sont répartis dans différents tiers-lieux porteurs de projets de communs à travers la ville de Montréal.</p></blockquote></br><h2>Au croisement de Art of Hosting et du commoning</h2></br><p>Art of Hosting, ou l’<a href="http://www.aohmontreal.org/art-of-hosting-2">Art d’Accueillir des Conversations qui comptent</a> pour faire émerger la capacité d’auto-organisation et la sagesse collective des groupes, part de l’hypothèse que les gens mettent leur énergie et leurs compétences au service de ce qui compte le plus pour eux, au travail comme dans la vie. Cette pratique recouvre un ensemble de processus de conversation puissants, qui invitent les personnes à s’engager et à prendre en charge les défis qu’elles rencontrent. Pour en savoir plus, je vous invite aussi à voir l’<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=reflections-on-art-of-hosting-and-the-commons">interview</a> de Toke Moeller, l’un des fondateurs de ce mouvement, réalisée à Montréal, à l’occasion de Ville en biens communs 2013.</p></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141107_162027.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="alignleft size-medium wp-image-4035" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141107_162027-300x168.jpg" alt="20141107_162027" width="300" height="168" /></a> Tout au long de ces trois jours, cette pratique a été mise au service d’une découverte approfondie des biens communs, de la posture du commoner et du commoning. Le premier jour a permis de poser les piliers de ces pratiques à travers des conversations entre les invités et les participants. La première d’entre elle consistait à demander aux invités étrangers, « experts » des communs, de raconter en se placant au centre d’un cercle, les défis qu’ils rencontrent lorsqu’ils doivent parler des biens communs. S’en suivait une ronde au cours de laquelle chaque personne qui le souhaitait pouvait prendre place au centre du cercle pour dialoguer avec l’expert. Une autre conversation visait à partager des piliers du commoning dans un temps de co-apprentissage.</p></br><p>Le lendemain, c’est autour d’une histoire de biens communs que la conversation s’est poursuivie. Chaque personne dans le cercle est<br /></br>invitée à écouter l’histoire avec une grille de lecture particulière afin que le groupe dans son ensemble se donne une capacité de réflexion et d’analyse collective démultipliée. Après ces explorations, les participants sont invités à élaborer un ensemble de questions fortes sur les biens communs et l’en-commun. Toutes ces questions seront collectées sous formes de capsules vidéos grâce à l’installation de <em>Com-fessional</em> proposée par Remix The Commons. Ces questions ouvrent la voie à des suites possibles pour l’Art de l’en-commun.</p></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141109_054124.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="alignleft size-medium wp-image-4034" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141109_054124-300x168.jpg" alt="20141109_054124" width="300" height="168" /></a> Le troisième jour de rencontre a été consacré à contribuer à des communs vivants ou en projet : 14 initiatives ont été proposées par leurs initiateurs dans différents tiers-lieux de Montréal. Les participants avaient été invités à constituer une « banque de temps » volontairement dédié aux biens communs au moment de leur inscription. Une partie de ce temps à donc été dépensé lors de cette journée. Ce qu’il en reste pourra être mis au service des biens communs dans le futur proche. Avec Alain Ambrosi, nous avons invité les participants à prendre part au projet de « l’école des communs ». Nous avons commencé par partager l’histoire des écoles des communs telle que nous la connaissons. Nous avons présenté la chronologie des événements qui s’y rapportent depuis quelques années, ainsi que la diversité des pratiques qui s’y rattachent : festival, rencontres, ateliers, université d’été, plateforme de documentation des communs et du commoning, exploration et développement d’un vocabulaire des communs. Dans un deuxième temps, nous avons approfondies les visions de l’école des communs dans une conversation ouverte et alimentée par la <a href="https://dl.dropboxusercontent.com/u/2832349/Synth%C3%A8se%20%C3%A9cole%20des%20communs%20Montr%C3%A9al%202013.odt">synthèse du premier cercle d’Aprentissage sur l’école des communs</a> qui s’était déroulé à Montréal en 2013. Enfin, nous avons répondu à la question : « de quoi avons-nous besoin pour faire ensemble l’école des communs ? » Au cours de cet atelier, une vingtaine de personnes se sont engagées et ont proposé de dédier volontairement un quota d’heures à ce projet. Il y aura donc là aussi des suites. La journée s’est terminée par la célébration de notre rencontre des communs et l’art de l’en-commun, une fête conviviale ouverte aux personnes qui n’avaient pas pu rejoindre les trois jours.</p></br><h2>Mais qui fait la vaisselle ?</h2></br><p>Au cours de cette rencontre, le collectif organisateur a constamment cherché à rendre chaque moment vécu de la rencontre cohérent avec la posture du commoner et la culture du partage propre aux biens communs. Il a fait montre d’un souci de prendre en compte les personnes pour ce qu’elle sont, en recherchant pour chacun les meilleures conditions pour qu’il ou elle puisse découvrir, s’exprimer et partager son expérience et sa connaissance.</p></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141107_190821-e1415896747655.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="alignleft size-medium wp-image-4044" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141107_190821-e1415896747655-210x300.jpg" alt="20141107_190821" width="210" height="300" /></a>Cela a été par exemple le cas pour les repas pris ensemble. Pour le premier jour, il a été fait appel à un traiteur bio et végétarien de très grande qualité afin de s’assurer de satisfaire les besoins de chacun. L’accent a été mis sur la convivialité et l’accueil des participants. Ce repas a été un régal et personne n’a pu résister à leur brownies ! Le deuxième jour, les participants ont été invités à préparer ce qui leur ferait plaisir de partager et à apporter de quoi manger pour 2 personnes. Une tablée magnifique, longue de 70 convivesn, a été dressée à l’heure du déjeuner et chacun a pu déguster les mets de son choix. Enfin le troisième jour, le repas (pour la soirée de célébration) a été cuisiné en commun et servi à table dans une agréable ambiance festive.</p></br><p>Le matin du troisième jours, la tâche de faire la vaisselle qui avait été partagée spontanément, a fait l’objet d’une discussion lors d’un atelier sur les « patterns » du commoning animé par Silke Helfrich. Cette tâche – faire la vaisselle – loin d’être anodine, a permis de mettre en exergue les conditions du commoning et d’alimenter une réflexion sur les rôles de chacun dans les processus de partage et la (re)connaissance des enjeux de pouvoir dans le commoning. Finalement, comme nous avions encore l’opportunité d’expérimenter sur ce point, notre réflexion collective a donné lieu à la création d’un jeu autour du partage des tâches de vaisselle de la dernière soirée de la rencontre.</p></br><h2>La récolte</h2></br><p>Ce jeu, tout comme les capsules vidéos du Com-fessional fera partie de la récolte de la rencontre. Tout au long de ces trois jours, le collectif a eu le souci constant de récolter et d’inviter chacun à partager, images, son, textes, notes pour en faire une richesse collective dans laquelle chacun pourra puiser pour la suite.</p></br><p>A la veille de la <a href="https://dl.dropboxusercontent.com/u/2832349/EcoledescommunsParisProgr20141014.pdf">rencontre sur l’école des communs</a> qui se déroule à Paris cette fin de semaine, la capacité à mettre en cohérence des pratiques avec des valeurs portées par les commoners jusque dans les tâches les plus humbles et anodines, celles qui se déroulent précisément dans les communs, l’arrière cour et la cuisine, permet de penser que l’Art de l’en-commun sera une graine féconde et libératrice dans le jardin de la pédagogie des communs.</p></br><p>David Bollier qui y participait avec Silke Hefrich, Alain Ambrosi et moi même, a fait une <a href="http://bollier.org/blog/art-commoning">recension de cette rencontre sur son blog</a>.</p></br><p><em>Merci à tous pour cette belle rencontre.</em></p>/p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Pour que l’appr<blockquote><p>Pour que l’appropriation sociale des biens communs soit émancipatrice, elle doit être ancrée dans un contexte géographico-socio-historique, partir des pratiques, traditions et réflexions locales passées ou contemporaines, tout en tenant compte des apports extérieurs et en étant ouverte à l’hybridation.</p></blockquote></br><p><a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Itin%C3%A9raires_en_Biens_Communs">Itinéraires en biens communs</a> est un outil interactif qui vise à permettre aux participants du projet remix biens communs de contribuer de manière créative à la définition et l’appropriation des concepts et des pratiques des Communs.</p></br><h2>Définition</h2></br><p>On parle de « bien commun » chaque fois qu’une communauté de personnes est unie par le même désir de prendre en charge une ressource dont elle hérite ou qu’elle crée et qu’elle s’auto-organise de manière démocratique, conviviale et responsable pour en assurer l’accès , l’usage et la pérennité dans l’intérêt général et le souci du ‘bien vivre’ ensemble et du bien vivre des générations à venir.</p></br><p>Cette définition est le fruit d’un remix de lectures, conférences, conversations et réflexions faites sur le sujet en partant d’une expérience personnelle, d’un contexte socio-culturel et finalement, d’un désir de communiquer et de contribuer à la culture en mouvement des biens communs.</p></br><p>A partir de cette définition, chacun peut suivre son chemin au long d’un texte, « <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Itin%C3%A9raires_en_Biens_Communs#Le_bien_commun_est_sur_toutes_les_l.C3.A8vres">Les communs sont sur toutes les lèvres</a>« , dont chaque étape, sous la forme d’un hyperlien renvoie à des ressources directement utilisables par les participants. Itinéraire en biens communs est un lieu de d’échange dans lequel les participants peuvent enrichir la définition des Communs.</p></br><h2>Tracés</h2></br><p>Itinéraire en biens communs est une invitation à l’initiation par l’exploration de cette définition sous différents angles thématiques en fonction du contexte ou des rencontres interculturelles de co-création. On propose de faire l’inventaire et une typologie des différentes formes de biens communs matériels et immatériels. Les ressources, identifiées par une icône, se situent sur plusieurs niveaux allant de l’usage le plus simple (ou du plus accessible) au plus compliqué. Le texte est une ressource en même temps qu’un terrain de jeu.</p></br><p>On constate alors que ces biens communs réfèrent à un système de valeurs qui correspond à une même lecture critique de la réalité et à des pratiques sociétales (sociales, économiques, culturelles) qui sont attestées dans l’histoire ancienne autant que de nos jours.</p></br><h2>Futur développement</h2></br><p>Traduit en trois langues, le texte « Les communs sont sur toutes les lèvres » sera proposé comme trame pour une démarche de co-création collaborative d’oeuvres multimédia dans les réseaux des radios communautaires.</p></br><h2>Collaborateurs/trices</h2></br><p>Alain Ambrosi, auteur du texte et de la définition, et l’équipe de Communautique.</p></br><h2>Financement</h2></br><p>Itinéraire en biens communs est un projet basé sur la contribution volontaire.</p></br><h2>Rôle de Remix Biens Communs</h2></br><p>Itinéraire en biens communs s’inspire de Remix Biens Communs, et mobilise les outils de communication de la plateforme.</p></br><p><a title="Par Tesseract2 (Travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons" href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AEarthRender.png"><img decoding="async" alt="EarthRender" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f5/EarthRender.png/400px-EarthRender.png" width="400" /></a></p>rthRender" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f5/EarthRender.png/400px-EarthRender.png" width="400" /></a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Remix Biens Com<blockquote><p>Remix Biens Communs est invité à présenter une sélection de vidéos sur le thème Biens communs de la connaissance à la BNF le 18 novembre prochain !</p></blockquote></br><p>Peuple et Culture et la BnF, proposent de consacrer leur troisième rendez-vous aux biens communs de la connaissance le 18 novembre 2013 avec la lecture collective du livre collectif <em>Libres savoirs, les biens communs de la connaissance</em> et la projection d’entretiens vidéos sélectionnés dans le catalogue interculturel, libre et collaboratif Remix The Commons. Cette journée permettra d’explorer les enjeux de la production collective, du partage et de la diffusion des connaissances en Biens Communs.</p></br><p>Elle se déroule à la Bibliothèque nationale de France, Entrée Ouest, Quai François Mauriac, Paris XIII.</p></br><p>Métro Quai de la Gare ou Bibliothèque François Mitterrand.</p></br><p>Pour toute précision, n’hésitez pas à contacter Adrien Thoreau ou Alexane à l’Union Peuple et Culture, 01 49 29 42 80 – 09 50 06 42 80<br /></br><strong><br /></br>La liste des documents projetés : </strong></p></br><ul></br><li>1’30 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=define-the-commons-i">Définir le Bien Commun I</a></li></br><li>3’45 » <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=sk">Sansy Kaba Diakité, L’Harmattan Guinée</a></li></br><li>08’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=le-mouvement-des-biens-communs">La science au secours de la démocratie – Le mouvement des biens communs</a></li></br><li>2’26 La science vassalisée 1 – Privatisation et concentration du savoir humain</li></br><li>10’00 Jean-Claude Guédon (Université de Montréal – Québec) : <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=jcg1">Petite histoire du mouvement vers l’accès libre – La science est une grande conversation</a> Partie 1</li></br><li>6’39 La science au secours de la démocratie – l’expérience Indienne</li></br><li>1’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=definir-les-communs-abdourahmane-seck">Définir les communs – Abdourahmane Seck</a></li></br><li>19’00<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=sciences-et-democratie-la-lecon-du-tapajos"> « la leçon du Tapajos »</a></li></br><li>7’00 <a href=" https://www.remixthecommons.org/?fiche=science-et-democratie-la-science-autrement">Science et démocratie : La science autrement Forum Mondial Sciences et Démocratie à Bélem janvier 2009</a></li></br><li>10’56 : <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=the-commons-meet-social-movements-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li></br><li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li></br></ul>communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li> <li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li> </ul>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Remix the Commo<blockquote><p>Remix the Commons is invited to present a selection of videos on the subject of common property knowledge to the BNF on November 18.</p></blockquote></br><p>Peuple et Culture and the National Library of France (BNF), will devoting their third workshop to the knowledge commons the 18 of November 2013, with a collective reading of the book <em>Libres savoirs, les biens communs de la connaissance </ em> and the show of video interviews selected in our catalog Remix the Commons. It aims at explore the issues of collective production, sharing and dissemination of knowledge as commons .</em></p></br><p>It takes place at the National Library of France , West Entrance , Quai François Mauriac , Paris XIII.</p></br><p>Metro : Quai de la Gare or Bibliothèque François Mitterrand.</p></br><p>For further information, please contact Adrien Thoreau or Alexane the Peuple et Culture Union , 01 49 29 42 80 – 09 50 06 42 80</p></br><p><strong><br /></br>List document presented: </strong></p></br><ul></br><li>1’30 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=define-the-commons-i">Définir le Bien Commun I</a></li></br><li>3’45 » <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=sk">Sansy Kaba Diakité, L’Harmattan Guinée</a></li></br><li>08’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=le-mouvement-des-biens-communs">La science au secours de la démocratie – Le mouvement des biens communs</a></li></br><li>2’26 La science vassalisée 1 – Privatisation et concentration du savoir humain</li></br><li>10’00 Jean-Claude Guédon (Université de Montréal – Québec) : <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=jcg1">Petite histoire du mouvement vers l’accès libre – La science est une grande conversation</a> Partie 1</li></br><li>6’39 La science au secours de la démocratie – l’expérience Indienne</li></br><li>1’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=definir-les-communs-abdourahmane-seck">Définir les communs – Abdourahmane Seck</a></li></br><li>19’00<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=sciences-et-democratie-la-lecon-du-tapajos"> « la leçon du Tapajos »</a></li></br><li>7’00 <a href=" https://www.remixthecommons.org/?fiche=science-et-democratie-la-science-autrement">Science et démocratie : La science autrement Forum Mondial Sciences et Démocratie à Bélem janvier 2009</a></li></br><li>10’56 : <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=the-commons-meet-social-movements-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li></br><li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li></br></ul>ents-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li> <li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li> </ul>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ritimo, Remix t<blockquote><p>Ritimo, Remix the Commons et le comité éditoral <i class="moz-txt-slash"><span class="moz-txt-tag">/</span>ad hoc<span class="moz-txt-tag">/</span></i> ont le plaisir de vous annoncer la prochaine parution, le 28 avril 2022, du nouveau numéro de la collection Passerelle « Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance ».</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6746 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png" alt="Visuel Soirée Passerelle n°23" width="395" height="331" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-607x509.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-768x644.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234.png 940w" sizes="(max-width: 395px) 100vw, 395px" /></p></br><p>À l’occasion de cette parution, vous êtes cordialement invité·e à la <strong>présentation publique du numéro, le jeudi 28 avril à 18h30 dans le salon d’honneur du CNAM.</strong></p></br><p>Lors de la présentation, nous compterons sur l’intervention d’Odile Lakomski-Laguerre  Université de Picardie Jules Verne), Olivier Laviolette (ex-scop Z), Benoît Borrits (chercheur indépendant), Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam France) et Isabelle Chambost (CNAM-Lirsa, membre du comité éditorial), pour présenter différents éléments abordés par ce numéro.</p></blockquote></br><h4>Date et horaires : Jeudi 28 avril – 18h30-21h</h4></br><h4>Lieu : Salon d’honneur du CNAM – 2 rue Conté (métro Arts et Métiers)<br /></br>Premier étage (Métro : Ligne 3 ou 11 Arts et Métiers)</h4></br><p>Pour plus d’information :* <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une">https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une</a></p></br><p>Depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent ? Et à quelles conditions ? Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs.</p></br><p>Tout d’abord, à quoi ressemblerait une finance gérée en commun ? Qu’est-ce que serait une « monnaie en commun », comment pourrait-on gérer la (les) dette(s) en commun ? Que compterait-on dans une comptabilité pour les communs, et quels effets concrets cela aurait-il sur les échanges économiques ? En changeant les termes du débat, en jouant sur les échelles et les niveaux d’acteurs, de précieuses pistes émergent pour initier (ou accélérer) un changement radical dans nos économies. Ce numéro pose ensuite la question du financement des communs. Depuis les Banques de développement communautaires brésiliennes jusqu’aux modèles de pérennisation de « l’entreprise en commun », en passant par les partenariats public-communs, comment changer d’échelle pour assurer l’expansion du « faire-en-commun » ?</p></br><p>Cette publication se veut dès lors une contribution à la rénovation de nos conceptions sur le système économique et financier à l’aune de la transformation la plus radicale : celle de l’auto-gouvernement de notre monde en commun.</p></br><p>Tous les numéros de la collection Passerelle sont téléchargeables gratuitement sur le site de la <strong>Coredem</strong> : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.coredem.info">www.coredem.info</a> <a class="moz-txt-link-rfc2396E" href="http://www.coredem.info/"><http://www.coredem.info/></a></p></br><p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>o/></a></p> <p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ritimo, Remix t<blockquote><p>Ritimo, Remix the Commons et le comité éditoral <i class="moz-txt-slash"><span class="moz-txt-tag">/</span>ad hoc<span class="moz-txt-tag">/</span></i> ont le plaisir de vous annoncer la prochaine parution, le 28 avril 2022, du nouveau numéro de la collection Passerelle « Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance ».</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6746 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png" alt="Visuel Soirée Passerelle n°23" width="395" height="331" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-607x509.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-768x644.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234.png 940w" sizes="(max-width: 395px) 100vw, 395px" /></p></br><p>À l’occasion de cette parution, vous êtes cordialement invité·e à la <strong>présentation publique du numéro, le jeudi 28 avril à 18h30 dans le salon d’honneur du CNAM.</strong></p></br><p>Lors de la présentation, nous compterons sur l’intervention d’Odile Lakomski-Laguerre  Université de Picardie Jules Verne), Olivier Laviolette (ex-scop Z), Benoît Borrits (chercheur indépendant), Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam France) et Isabelle Chambost (CNAM-Lirsa, membre du comité éditorial), pour présenter différents éléments abordés par ce numéro.</p></blockquote></br><h4>Date et horaires : Jeudi 28 avril – 18h30-21h</h4></br><h4>Lieu : Salon d’honneur du CNAM – 2 rue Conté (métro Arts et Métiers)<br /></br>Premier étage (Métro : Ligne 3 ou 11 Arts et Métiers)</h4></br><p>Pour plus d’information :* <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une">https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une</a></p></br><p>Depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent ? Et à quelles conditions ? Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs.</p></br><p>Tout d’abord, à quoi ressemblerait une finance gérée en commun ? Qu’est-ce que serait une « monnaie en commun », comment pourrait-on gérer la (les) dette(s) en commun ? Que compterait-on dans une comptabilité pour les communs, et quels effets concrets cela aurait-il sur les échanges économiques ? En changeant les termes du débat, en jouant sur les échelles et les niveaux d’acteurs, de précieuses pistes émergent pour initier (ou accélérer) un changement radical dans nos économies. Ce numéro pose ensuite la question du financement des communs. Depuis les Banques de développement communautaires brésiliennes jusqu’aux modèles de pérennisation de « l’entreprise en commun », en passant par les partenariats public-communs, comment changer d’échelle pour assurer l’expansion du « faire-en-commun » ?</p></br><p>Cette publication se veut dès lors une contribution à la rénovation de nos conceptions sur le système économique et financier à l’aune de la transformation la plus radicale : celle de l’auto-gouvernement de notre monde en commun.</p></br><p>Tous les numéros de la collection Passerelle sont téléchargeables gratuitement sur le site de la <strong>Coredem</strong> : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.coredem.info">www.coredem.info</a> <a class="moz-txt-link-rfc2396E" href="http://www.coredem.info/"><http://www.coredem.info/></a></p></br><p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>o/></a></p> <p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ritimo, Remix t<blockquote><p>Ritimo, Remix the Commons et le comité éditoral <i class="moz-txt-slash"><span class="moz-txt-tag">/</span>ad hoc<span class="moz-txt-tag">/</span></i> ont le plaisir de vous annoncer la prochaine parution, le 28 avril 2022, du nouveau numéro de la collection Passerelle « Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance ».</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6746 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png" alt="Visuel Soirée Passerelle n°23" width="395" height="331" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-607x509.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-768x644.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234.png 940w" sizes="(max-width: 395px) 100vw, 395px" /></p></br><p>À l’occasion de cette parution, vous êtes cordialement invité·e à la <strong>présentation publique du numéro, le jeudi 28 avril à 18h30 dans le salon d’honneur du CNAM.</strong></p></br><p>Lors de la présentation, nous compterons sur l’intervention d’Odile Lakomski-Laguerre  Université de Picardie Jules Verne), Olivier Laviolette (ex-scop Z), Benoît Borrits (chercheur indépendant), Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam France) et Isabelle Chambost (CNAM-Lirsa, membre du comité éditorial), pour présenter différents éléments abordés par ce numéro.</p></blockquote></br><h4>Date et horaires : Jeudi 28 avril – 18h30-21h</h4></br><h4>Lieu : Salon d’honneur du CNAM – 2 rue Conté (métro Arts et Métiers)<br /></br>Premier étage (Métro : Ligne 3 ou 11 Arts et Métiers)</h4></br><p>Pour plus d’information :* <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une">https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une</a></p></br><p>Depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent ? Et à quelles conditions ? Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs.</p></br><p>Tout d’abord, à quoi ressemblerait une finance gérée en commun ? Qu’est-ce que serait une « monnaie en commun », comment pourrait-on gérer la (les) dette(s) en commun ? Que compterait-on dans une comptabilité pour les communs, et quels effets concrets cela aurait-il sur les échanges économiques ? En changeant les termes du débat, en jouant sur les échelles et les niveaux d’acteurs, de précieuses pistes émergent pour initier (ou accélérer) un changement radical dans nos économies. Ce numéro pose ensuite la question du financement des communs. Depuis les Banques de développement communautaires brésiliennes jusqu’aux modèles de pérennisation de « l’entreprise en commun », en passant par les partenariats public-communs, comment changer d’échelle pour assurer l’expansion du « faire-en-commun » ?</p></br><p>Cette publication se veut dès lors une contribution à la rénovation de nos conceptions sur le système économique et financier à l’aune de la transformation la plus radicale : celle de l’auto-gouvernement de notre monde en commun.</p></br><p>Tous les numéros de la collection Passerelle sont téléchargeables gratuitement sur le site de la <strong>Coredem</strong> : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.coredem.info">www.coredem.info</a> <a class="moz-txt-link-rfc2396E" href="http://www.coredem.info/"><http://www.coredem.info/></a></p></br><p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>o/></a></p> <p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ritimo, Remix t<blockquote><p>Ritimo, Remix the Commons et le comité éditoral <i class="moz-txt-slash"><span class="moz-txt-tag">/</span>ad hoc<span class="moz-txt-tag">/</span></i> ont le plaisir de vous annoncer la prochaine parution, le 28 avril 2022, du nouveau numéro de la collection Passerelle « Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance ».</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6746 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png" alt="Visuel Soirée Passerelle n°23" width="395" height="331" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-607x509.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-768x644.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234.png 940w" sizes="(max-width: 395px) 100vw, 395px" /></p></br><p>À l’occasion de cette parution, vous êtes cordialement invité·e à la <strong>présentation publique du numéro, le jeudi 28 avril à 18h30 dans le salon d’honneur du CNAM.</strong></p></br><p>Lors de la présentation, nous compterons sur l’intervention d’Odile Lakomski-Laguerre  Université de Picardie Jules Verne), Olivier Laviolette (ex-scop Z), Benoît Borrits (chercheur indépendant), Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam France) et Isabelle Chambost (CNAM-Lirsa, membre du comité éditorial), pour présenter différents éléments abordés par ce numéro.</p></blockquote></br><h4>Date et horaires : Jeudi 28 avril – 18h30-21h</h4></br><h4>Lieu : Salon d’honneur du CNAM – 2 rue Conté (métro Arts et Métiers)<br /></br>Premier étage (Métro : Ligne 3 ou 11 Arts et Métiers)</h4></br><p>Pour plus d’information :* <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une">https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une</a></p></br><p>Depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent ? Et à quelles conditions ? Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs.</p></br><p>Tout d’abord, à quoi ressemblerait une finance gérée en commun ? Qu’est-ce que serait une « monnaie en commun », comment pourrait-on gérer la (les) dette(s) en commun ? Que compterait-on dans une comptabilité pour les communs, et quels effets concrets cela aurait-il sur les échanges économiques ? En changeant les termes du débat, en jouant sur les échelles et les niveaux d’acteurs, de précieuses pistes émergent pour initier (ou accélérer) un changement radical dans nos économies. Ce numéro pose ensuite la question du financement des communs. Depuis les Banques de développement communautaires brésiliennes jusqu’aux modèles de pérennisation de « l’entreprise en commun », en passant par les partenariats public-communs, comment changer d’échelle pour assurer l’expansion du « faire-en-commun » ?</p></br><p>Cette publication se veut dès lors une contribution à la rénovation de nos conceptions sur le système économique et financier à l’aune de la transformation la plus radicale : celle de l’auto-gouvernement de notre monde en commun.</p></br><p>Tous les numéros de la collection Passerelle sont téléchargeables gratuitement sur le site de la <strong>Coredem</strong> : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.coredem.info">www.coredem.info</a> <a class="moz-txt-link-rfc2396E" href="http://www.coredem.info/"><http://www.coredem.info/></a></p></br><p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>o/></a></p> <p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Un CommonsCamp <blockquote><p>Un CommonsCamp aura lieu à Grenoble (France) du 22 au 26 août, lors de l’<a href="https://ue2018.org/">Université d’été des mouvements sociaux français</a>.</p></blockquote></br><figure style="width: 275px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full" src="https://wiki.remixthecommons.org/images/thumb/Flyer_CommonsCamp_VF.1-1.jpg/723px-Flyer_CommonsCamp_VF.1-1.jpg" alt="CommonsCamp programme" width="275" height="390" /><figcaption class="wp-caption-text">CommonsCamp programme</figcaption></figure></br><p>Rassemblement ouvert et auto-organisé, cet événement est structuré en 3 modules: COMMUNS, MUNICIPALISME et DROITS À LA VILLE et CARTOGRAPHIE et SYNERGY, deux réunions dédiés à la fabrication d’outils numériques pour les commoners. Le CommonsCamp se terminera par un atelier destiné à identifier les suites possibles ou les prochaines étapes.<br /></br>Deux expositions seront organisées lors de l’événement: « <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Expo_sur_les_communs">Les communs</a> » et « <a href="https://www.facebook.com/events/1651602484889455/">Les voies de la démocratie</a>« .</p></br><p>Ce CommonsCamp se concentrera sur le partage des connaissances et des compétences pratiques déployées dans le domaine des communs urbains. Il vise à stimuler l’émergence et la réalisation de projets concrets et de collaborations futures entre les commoners.</p></br><p>Pour plus d’informations, jetez un oeil au programme: en <a href="https://hackmd.lescommuns.org/s/ryZjgnXZm#">ANGLAIS</a><br /></br>ou bien en <a href="https://hackmd.lescommuns.org/s/SyLhb9ff7">FRANÇAIS</a>, à la liste des <a href="https://hackmd.lescommuns.org/s/By5srebX7#">contributeurs / participants</a>.</p></br><p>Toutes les informations (programme, préparation, contributeurs, actions, budget sont accessibles <a href="https://frama.link/commonscamp2018-sommaire">en ligne</a>.</p></br><p>Le CommonsCAmp bénéficie d’une interprétation en FR et EN lors des réunions plénières. Pour les autres activités, les organisateurs et le facilitateur feront en sorte que tout le monde soit en mesure de participer (ex: interprétation en chuchotant).</p></br><p>La documentation (prise de notes, photos, audio / vidéo) sera un effort collectif, chacun étant invité à contribuer à notre récolte collective de connaissances. Un groupe de bénévoles assistera quotidiennement à la récolte et à la publication du contenu sur le Web.</p></br><p>Vous pouvez déjà commencer à contribuer en envoyant des messages à cette liste, en<br /></br>éditant un pad ou en envoyant des demandes ou du matériel à Mélanie Pinet <pinet.melanie75@gmail.com> ou FrédéricSultan: fredericsultan@gmail.com.</p></br><p>Bel été à tous !</p>buer en envoyant des messages à cette liste, en<br /> éditant un pad ou en envoyant des demandes ou du matériel à Mélanie Pinet <pinet.melanie75@gmail.com> ou FrédéricSultan: fredericsultan@gmail.com.</p> <p>Bel été à tous !</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Une rencontre p<blockquote><p>Une rencontre publique avec Bernard Stiegler et Michel Bauwens le 16 septembre 2014 de 18:00 à 20:30 au Centre Pompidou à Paris. </p></br><p><strong>Attention changement de salle ! La rencontre se déroule dans la Petite Salle du Centre Pompidou.</strong></p></br><p>Les <a href="https://www.eventbrite.fr/e/inscription-rencontre-publique-avec-bernard-stiegler-et-michel-bauwens-1885113425?ref=elink" target="_blank" style="color:#3BE8DC" rel="noopener noreferrer">inscriptions</a> sont clauses. Il ne reste plus de place disponible pour cette rencontre. </p></br></blockquote></br><p>Face aux crises économique, sociale et écologique, nous sommes nombreux à penser qu’il faut créer les conditions de la transition d’un monde industriel productiviste vers une économie fondée sur le partage de la connaissance en biens communs et sur des modes de productions collaboratifs et contributifs. L’enjeu est d’abord de forger de nouveaux concepts pour comprendre les effets de l’automatisation et de la pénétration du numérique dans tous les aspects de la vie. Il s’agit également de repenser l’intérêt général et la solidarité comme des horizons possibles. </p></br><p>Pour cela, les pouvoirs publics locaux et nationaux, l’Université et la société civile organisée, doivent inventer ensemble, dans les territoires de vie, des alternatives à l’individualisme propriétaire et aux modes de gouvernance fondés sur le duopole Etat/marché. </p></br><p>C’est en tout cas l’hypothèse qui a été faite en Équateur. Ce pays a organisé une vaste étude pour tenter de mettre au clair la construction d’une société en transition appuyée sur les communs. Plusieurs chercheurs et spécialistes internationaux ont été mobilisés, dont Michel Bauwens et Bernard Stiegler. </p></br><p>Quel est le rôle de l’État, des collectivités locales et des territoires dans la transformation de l’économie vers une production des biens et services fondés sur les principes des biens communs ? Quels instruments juridiques et économiques faut-il inventer ? quelles alliances entre les acteurs engagés dans des formes alternatives de l’économie et des innovations sociales ? Comment aller au delà des niches développées avec succès dans certains secteurs – comme l’économie numérique – et permettre un passage à l’échelle vers des modes de production des biens et services fondés sur les principes des biens communs ?</p></br><p><a href="http://ouishare.net/">Ouishare</a>, <a href="www.savoirscom1.info/">Savoirscom1</a> et <a href="www.vecam.org/">VECAM</a> vous invitent à aborder ces questions avec Michel Bauwens et Bernard Stiegler au cours d’une rencontre publique qui se déroulera le 16 septembre 2014 de 18:00 à 20:30 dans la Salle Triangle du Centre Pompidou, à Paris.</p></br><figure style="width: 400px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" alt="" src="http://i.vimeocdn.com/video/177863970_640.jpg" width="400" height="225" /><figcaption class="wp-caption-text">Michel Bauwens – Berlin 2012 Remix The Commons – Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0</figcaption></figure></br><p>Michel Bauwens est un théoricien de la coopération P2P (de pair à pair), leader de la <a href="http://p2pfoundation.net">P2P Foundation</a>, qu’il a créée en 2005 avec comme objectif: « la recherche, la documentation et la promotion des principes du pair-à-pair ». Il présentera le projet <a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Main_Page">FLOK Society</a> qu’il a dirigé en Équateur tout au long du premier semestre 2014. Cette initiative est née de la volonté du gouvernement équatorien d’élaborer un plan de transition global vers une société basée sur le bien vivre (buen vivir), inscrit dans la constitution du pays. Michel Bauwens, avec une équipe internationale de chercheurs et d’activistes, a élaboré des modèles de production et des instruments juridiques, basés sur la collaboration de pair à pair et le partage de la connaissance en biens communs et proposé une matrice et des politiques dont le gouvernement peut s’inspirer pour une application concrète en Équateur.<br /></br><figure id="attachment_3924" aria-describedby="caption-attachment-3924" style="width: 398px" class="wp-caption alignleft"><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/07/Stiegler-2_dans_les_années_2000.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/07/Stiegler-2_dans_les_années_2000.jpg" alt="By Joseph.paris — Wikimedia commons. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons " width="398" height="225" class="size-full wp-image-3924" /></a><figcaption id="caption-attachment-3924" class="wp-caption-text">Bernard Stiegler par Joseph.paris — Wikimedia commons. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons</figcaption></figure>Bernard Stiegler est philosophe, fondateur et président du groupe de réflexion philosophique <a href="http://arsindustrialis.org">Ars industrialis</a> créé en 2005. Il dirige depuis 2006 l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) qu’il a créé au sein du Centre Georges-Pompidou. L’IRI organise chaque année les Entretiens du Nouveau Monde Industriel (ENMI) consacrés à l’exploration des mutations des pratiques culturelles permises par les technologies numériques. Bernard Stiegler inscrit ses travaux dans le champ des digital studies. Pour lui, le numérique qui transforme radicalement notre façon de penser, de parler, de nous représenter le monde, fait apparaître une “organologie des savoirs” pour laquelle il faut définir de nouveaux concepts, théoriser et conceptualiser les pratiques sociales et culturelles et les technologies qui leurs sont associées. L’IRI est aussi engagé dans un projet de coopération avec le ministère de l’enseignement supérieur de l’Équateur qui vise à refonder l’université dans ce pays. </p></br><p>Cette rencontre est organisée avec le soutien de la Fondation Pour le Progrès de l’Homme.</p>sité dans ce pays. </p> <p>Cette rencontre est organisée avec le soutien de la Fondation Pour le Progrès de l’Homme.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Une session de <blockquote><p>Une session de <a href="http://mappingthecommons.net/">mapping the commons</a> se déroulera à Rio du 18 to 26 october 2013 coordonnée par <a href="http://hackitectura.net/">Pablo de Soto</a> en collaboration avec <a href="http://www.bernardogutierrez.es/">Bernardo Gutiérrez</a> et le soutien de MediaLab (Madrid).</br></p></blockquote></br><p><iframe loading="lazy" width="400" height="225" src="//www.youtube.com/embed/Nrtbi9gbuWw?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Mapping the commons est un projet développé par Pablo de Soto. Cette initiative vise à produire avec les habitants, les activistes dans le territoire, des cartographies vivantes, composées de courtes vidéos documentaires et de vidéoposts. La démarche proposée prend la forme d’un intense atelier de plusieurs jours avec des étudiants en communication et des activistes pour rechercher les communs, les définir et rendre visible sur le territoire en produisant les médias qui constitueront la carte.</p></br><p>Pablo de Soto a initié cette approche autour des biens communs urbains d’<a href="http://mappingthecommons.net/map-of-istanbul-commons/">istambul</a> et <a href="http://mappingthecommons.net/map-of-athens-commons/">Athènes</a>, On peut voir en particulier qu’un travail avait été conduit sur <a href="http://mappingthecommons.net/taksim-square/">Taksim Square</a>, dont la privatisation a été l’un des points de départ de la contestation en Turquie cette année. La cartographie est un outil stratégique. Mais la recherche des biens communs est un processus de cartographie de l’espace urbains qui doit se comprendre, bien sur « ainsi que le proposent Deleuze et Guattari, et l’ont utilisé de nombreux artistes et activistes durant la dernière décade, comme une <a href="http://cartografiaciudadana.net/athenscommons/auto.php">performance</a> qui peut devenir réflexion, travail artistique, ou action de transformation sociale » (Pablo Soto).</p></br><p>Le 20 mars 2013 un wikisprint a été réalisé à Barcelone utilisant les mêmes principes et méthodologie. Sous le titre de « Global P2P », il s’agissait de cartographier les pratiques de Communs et de P2P en Amérique latine et en Europe du sud. Voir en anglais <a href=" http://codigoabiertocc.wordpress.com/2013/08/07/globalp2p-the-wind-that-shook-the-net/">#GlobalP2P, the wind that shook the net</a>. </p></br><p>Rio, prochaine étape de Mapping the commons, est l’une des villes qui vient de vivre, comme le reste du Brésil, des mobilisations sociales et politiques intenses contre des festivités internationales à venir qui tendent à <a href="http://scinfolex.wordpress.com/?s=olympique">privatiser l’espace public</a>. Beaucoup considèrent que ces mobilisations, leurs revendications et leurs modes d’organisation relèvent du paradigme des Communs. Voir les analyses sur le sujet de Bernardo Guttierez dans <a href="http://codigoabiertocc.wordpress.com/2013/05/23/globalp2p-el-viento-que-desordeno-las-redes/">globalp2p el viento que desordeno las redes</a> et d’Alexandre Mendes dans <a href="http://uninomade.net/tenda/a-atualidade-de-uma-democracia-das-mobilizacoes-e-do-comum/"> A atualidade de uma democracia das mobilizacoes e do comum/</a></p></br><p>Pour aller plus loin, lire l’article <a href="http://www.academia.edu/2637017/Mapping_the_Commons_Workshop">Mapping the Commons Workshop: Athens and Istanbul</a>, Pablo De Soto, Daphne Dragona, Aslıhan Şenel, Demitri Delinikolas, José Pérez de Lama</p>"http://www.academia.edu/2637017/Mapping_the_Commons_Workshop">Mapping the Commons Workshop: Athens and Istanbul</a>, Pablo De Soto, Daphne Dragona, Aslıhan Şenel, Demitri Delinikolas, José Pérez de Lama</p>)
  • Chargement/Site  + (<div class="mx_EventTile mx_EventTile_1<div class="mx_EventTile mx_EventTile_12hr mx_EventTile_continuation" tabindex="-1" aria-atomic="true"></br><div class="mx_EventTile_line"></br><figure id="attachment_6635" aria-describedby="caption-attachment-6635" style="width: 342px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6635 " src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-342x222.jpg" alt="La révolution des communs et le droit" width="342" height="222" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-342x222.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-607x395.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-768x499.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-1536x999.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240.jpg 1958w" sizes="(max-width: 342px) 100vw, 342px" /><figcaption id="caption-attachment-6635" class="wp-caption-text">La révolution des communs et le droit</figcaption></figure></br></div></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Étienne Le Roy est l’un des pères de l’anthropologie du droit, dont le creuset a été la connaissance des formes de partage de la terre dans les cultures africaines. </span></span><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Dans cet ouvrage il nous propose de mettre ce savoir au service d’une compréhension des communs émergents dans nos sociétés modernes. Déroulant le fil de la juridicité des communs, l’auteur nous amène à distinguer les néo-communs, ceux qui sont produits par la société capitaliste elle-même, pour en comprendre toute la complexité et dégager les implications autant politiques et juridiques que scientifiques, de leur émergence. </span></span></p></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Ouvrage posthume, La révolution des communs et le droit nous transmet toute l’énergie que son auteur n’a cessé de puiser dans le dialogue interculturel et la conviction que le pluralisme normatif nous apporte des outils pour nous projeter dans la postmodernité.</span></span></p></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Publié en collaboration par les <a href="https://www.editionscienceetbiencommun.org/la-revolution-des-communs-et-le-droit/" target="_blank" rel="noopener">Éditions Science et Bien Commun</a> </span></span><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">et Remix the Commons.</span></span></p></br><div class="mx_MessageActionBar" role="toolbar" aria-label="Actions de message" aria-live="off"></br><div class="mx_AccessibleButton mx_MessageActionBar_maskButton mx_MessageActionBar_replyButton" tabindex="-1" role="button" aria-label="Répondre"></br><div>Pour accéder au <a href="https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/communsdroit/" target="_blank" rel="noopener">livre en version html, cliquez ici</a>.<br /></br>Pour télécharger le <a href="https://doi.org/10.5281/zenodo.5730710" target="_blank" rel="noopener">PDF, cliquez ici</a>.</div></br><div>La version papier est à prix libre avec contribution aux frais de port (5,91€ pour un envoi en France métropolitaine et sur consultation pour l’Europe et le reste du monde). Rendez vous sur <a href="https://opencollective.com/la-revolution-des-communs#category-ABOUT">Open Collective</a>.</div></br></div></br><div class="mx_AccessibleButton mx_MessageActionBar_maskButton mx_MessageActionBar_optionsButton" tabindex="-1" role="button" aria-haspopup="true" aria-expanded="false" aria-label="Options"></br><div></div></br></div></br></div></br></div></br><div class="mx_EventTile mx_EventTile_12hr mx_EventTile_continuation" tabindex="-1" aria-atomic="true"></br><p class="mx_EventTile_line"><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Si vous souhaitez réaliser une recension de l’ouvrage, vous pouvez nous contacter en envoyant un courriel à <a href="mailto:info@remixthecommons.org">info@remixthecommons.org</a><br /></br></span></span></p></br></div>="true"> <p class="mx_EventTile_line"><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Si vous souhaitez réaliser une recension de l’ouvrage, vous pouvez nous contacter en envoyant un courriel à <a href="mailto:info@remixthecommons.org">info@remixthecommons.org</a><br /> </span></span></p> </div>)
  • Chargement/Site  + (<div class="mx_EventTile mx_EventTile_1<div class="mx_EventTile mx_EventTile_12hr mx_EventTile_continuation" tabindex="-1" aria-atomic="true"></br><div class="mx_EventTile_line"></br><figure id="attachment_6635" aria-describedby="caption-attachment-6635" style="width: 342px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6635 " src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-342x222.jpg" alt="La révolution des communs et le droit" width="342" height="222" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-342x222.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-607x395.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-768x499.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240-1536x999.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/11/IMG_20211110_162559509-scaled-e1638039020240.jpg 1958w" sizes="(max-width: 342px) 100vw, 342px" /><figcaption id="caption-attachment-6635" class="wp-caption-text">La révolution des communs et le droit</figcaption></figure></br></div></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Étienne Le Roy est l’un des pères de l’anthropologie du droit, dont le creuset a été la connaissance des formes de partage de la terre dans les cultures africaines. </span></span><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Dans cet ouvrage il nous propose de mettre ce savoir au service d’une compréhension des communs émergents dans nos sociétés modernes. Déroulant le fil de la juridicité des communs, l’auteur nous amène à distinguer les néo-communs, ceux qui sont produits par la société capitaliste elle-même, pour en comprendre toute la complexité et dégager les implications autant politiques et juridiques que scientifiques, de leur émergence. </span></span></p></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Ouvrage posthume, La révolution des communs et le droit nous transmet toute l’énergie que son auteur n’a cessé de puiser dans le dialogue interculturel et la conviction que le pluralisme normatif nous apporte des outils pour nous projeter dans la postmodernité.</span></span></p></br><p><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Publié en collaboration par les <a href="https://www.editionscienceetbiencommun.org/la-revolution-des-communs-et-le-droit/" target="_blank" rel="noopener">Éditions Science et Bien Commun</a> </span></span><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">et Remix the Commons.</span></span></p></br><div class="mx_MessageActionBar" role="toolbar" aria-label="Actions de message" aria-live="off"></br><div class="mx_AccessibleButton mx_MessageActionBar_maskButton mx_MessageActionBar_replyButton" tabindex="-1" role="button" aria-label="Répondre"></br><div>Pour accéder au <a href="https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/communsdroit/" target="_blank" rel="noopener">livre en version html, cliquez ici</a>.<br /></br>Pour télécharger le <a href="https://doi.org/10.5281/zenodo.5730710" target="_blank" rel="noopener">PDF, cliquez ici</a>.</div></br><div>La version papier est à prix libre avec contribution aux frais de port (5,91€ pour un envoi en France métropolitaine et sur consultation pour l’Europe et le reste du monde). Rendez vous sur <a href="https://opencollective.com/la-revolution-des-communs#category-ABOUT">Open Collective</a>.</div></br></div></br><div class="mx_AccessibleButton mx_MessageActionBar_maskButton mx_MessageActionBar_optionsButton" tabindex="-1" role="button" aria-haspopup="true" aria-expanded="false" aria-label="Options"></br><div></div></br></div></br></div></br></div></br><div class="mx_EventTile mx_EventTile_12hr mx_EventTile_continuation" tabindex="-1" aria-atomic="true"></br><p class="mx_EventTile_line"><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Si vous souhaitez réaliser une recension de l’ouvrage, vous pouvez nous contacter en envoyant un courriel à <a href="mailto:info@remixthecommons.org">info@remixthecommons.org</a><br /></br></span></span></p></br></div>="true"> <p class="mx_EventTile_line"><span class="mx_MTextBody mx_EventTile_content"><span class="mx_EventTile_body" dir="auto">Si vous souhaitez réaliser une recension de l’ouvrage, vous pouvez nous contacter en envoyant un courriel à <a href="mailto:info@remixthecommons.org">info@remixthecommons.org</a><br /> </span></span></p> </div>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Entrevue avec Joan Subirats. Bar<h2>Entrevue avec Joan Subirats. Barcelone, 20 avril 2017</h2></br><p><strong>A. Ambrosi et N. Thede<br /></br></strong></p></br><blockquote><p>Alors que le gouvernement pro-indépendantiste de Catalogne a créé une crise politique en Espagne en se proposant d’appeler à un référendum d’ici la fin de l’année 2017 qu’il soit reconnu ou pas par le gouvernement central, “ Catalogne en commun” se définit comme un nouvel « espace politique » de la gauche catalane au niveau autonomique. Initié sous le nom d’« Un pays en commun » par Barcelona en Comú un peu moins d’un an après son élection à la mairie de Barcelone, le projet a été lancé à la fin octobre 2016 après approbation des instances. Il proposait un court manifeste qui explicitait la nécessité de créer ce nouvel espace et mettait en discussion un « ideario politico » (‘projet’ politique) de plus de 100 pages selon un échéancier de 5 mois qui devait aboutir à l’assemblée constituante de l’entité le 8 avril.</p></br><p>Le nouveau sujet politique déclare d’emblée être « une formation de gauche et catalaniste avec l’ambition de gouverner qui prétend transformer les structures économiques, politiques et sociales de l’actuel système néo-libéral ». Ce qui fait son originalité dans le panorama politique de la gauche de Catalogne et d’Espagne est sa détermination à pratiquer « une nouvelle manière de faire de la politique, la politique du commun où les personnes et la communauté sont les protagonistes.». Pour ce faire, il se fait fort de son expérience toute récente de gouvernement municipal.</p></br><p>Et pour ceux qui ne voient son émergence que dans le seul contexte référendaire, il affirme : « Le changement de modèle économique, social, environnemental et politique du nouvel espace politique que nous proposons est un changement systémique, profond et révolutionnaire. »</p></br><p>Nous avons interviewé Joan Subirats quelques jours après l’Assemblée constituante. Joan est un universitaire connu tant par ses publications que son engagement politique. Spécialiste des politiques publiques et des questions urbaines, il a publié récemment sur les Communs et sur le nouveau municipalisme. Il est l’un des artisans de Barcelona en Comú et vient d’être élu au comité de coordination de ce qui, depuis le 20 mai, porte le nom de« Catalunya en Comú »</p></blockquote></br><h2>La genèse d’un nouvel espace politique</h2></br><p><strong>N.T : Peut-être pourrions-nous commencer par la trajectoire de l’émergence de cette nouvelle initiative. On parle beaucoup du 15M mais il semble que cela remonte plus loin et qu’il y a eu différents courants qui ont contribué à cette émergence.</strong></p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-full wp-image-4740" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/06/Joan_Subirats_2013_cropped.jpg" alt="Joan_Subirats_2013_(cropped)" width="423" height="526" /><br /></br><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AJoan_Subirats_2013_(cropped).jpg">By Directa (youtube) [CC BY 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/3.0)], via Wikimedia Commons</a></p></br><p>JS : Partons de “Guanyem”<sup id="cite_ref-1" class="reference"><a href="#cite_note-1">[1]</a></sup> qui est à l’origine de Barcelona en Comú. Les premières réunions ont lieu en février mars de 2014 pour préparer les élections de 2015. À peu près au même moment, Podemos décide de se présenter aux élections du parlement européen qui auront lieu au mois de mai 2014. Guanyem se réunit pour préparer les élections municipales de 2015.<br /></br>Si on remonte un peu plus en arrière que se passe-t-il? Il y a une phase très intense de mobilisations contre l’austérité qui va de 2011 à 2013. Les chiffres du ministère de l’intérieur d’Espagne sur le nombre de manifestations sont spectaculaires. Jamais on n’avait vu autant de mobilisations que celles de ces années. Mais à partir de la moitié de 2013 on sent qu’il y a une limite à la mobilisation sociale qui, à partir du moment où le Parti Populaire a la majorité absolue, n’arrive plus à faire bouger les choses. Apparaît alors au sein des mouvements sociaux la question s’il convient ou pas de faire le saut vers les institutions.</p></br><p>Podemos l’envisage dans le meilleur scénario possible qui est celui des élections au parlement européen puisque ces élections se font par circonscription unique pour toute l’Espagne et le niveau de proportionnalité est très élevé. Avec peu de votes on obtient une forte représentation : sur les 60 députés Podemos avec 1 million de votes, a eu 5 députés. En plus ce sont élections où les gens votent avec beaucoup plus de liberté parce qu’il semble qu’il ne se joue rien d’important, le parlement européen est loin. Ce sont de bonnes élections pour tester l’électorat.<br /></br>Au contraire ici à Barcelone on a décidé de faire des élections un enjeu central parce qu’il y avait une logique municipaliste.</p></br><p>Cela nous situe avant le cycle électoral qui commence en 2014 avec le parlement européen, se continue avec les élections municipales de 2015 où à Madrid, Barcelone, Saragosse, Pamplona, c’est à dire quatre des 5 plus grandes villes, gagneront des alternatives qui ne sont ni du Parti Populaire, ni du Parti Socialiste, c’est-à-dire, les deux grands partis qui avaient dominé la scène politique depuis le retour à la démocratie en 1977. Ensuite, avec les élections dans les autonomies<sup id="cite_ref-2" class="reference"><a href="#cite_note-2">[2]</a></sup> commence un nouveau cycle politique dans lequel nous sommes.</p></br><p>Si nous allons encore plus loin en arrière et nous situons en 2011. Il y a des cartes qui montrent clairement que là où il y a eu le plus de mobilisations pendant le 15M sont apparues des candidatures municipalistes, citoyennes, etc.<br /></br>Autant Podemos que les candidats municipalistes se réfèrent tous au 15 M comme le moment fondateur. Mais comme vous le savez le 15 M n’est pas un mouvement, c’est un événement. Il y a une blague qui circule ici de l’étranger qui arrive et demande «Est-ce que je peux parler avec le 15M?» Non, parce qu’il il n’existe pas, il n’a pas de direction. Mais tout le monde lui donne beaucoup d’importance parce qu’il a profondément marqué la politique espagnole depuis. Mais qu’y avait-il avant le 15M?</p></br><p>Il y a en gros quatre grandes traditions qui se sont rejointes dans le 15M. Un tradition plus ancienne qui est celle des anti-globalistes qui est un mouvement intéressant d’où sortent la plupart des dirigeants politiques actuels et qui avait des formes de mobilisations différentes des formes traditionnelles.<br /></br>L’autre mouvement tout aussi important est le “Free Culture Forum”, mouvement de culture libre lié à l’apparition d’internet qui à Barcelone a été très puissant avec des personnes comme Simona Levi ou Gala Pin qui est maintenant une des commissaires à la mairie. C’est important de savoir que la culture digitale des réseaux est là depuis le début dans le processus, chose qui n’a pas été le cas partout.</p></br><p>Le troisième mouvement qui est essentiel est la Plateforme des personnes affectées par l’hypothèque (PAH). Il es né en 2009 et avait été précédé par « V de Vivienda (logement)» (S’inspirant du titre du film « V de vendetta ») avec déjà Ada Colau et d’autres qui tentaient de démontrer que les jeunes étaient exclus de l’émancipation sociale parce qu’ils n’avaient pas accès au logement. Le slogan qui s’utilisait alors était : « Tu ne vas pas avoir de maison dans ta putain de vie !». Les formes de mobilisation étaient aussi très nouvelles. Par exemple ils ont occupés les magasins IKEA en se couchant dans les lits au moment où la publicité était « IKEA : la république indépendante de ta maison ». C’était très jeune, alternatif, style casseur. Mais en 2009 quand se crée la PAH c’est complètement différent parce que les cibles sont alors les immigrants et les personnes qui perdaient leur maison à cause de la crise. Le slogan était : « Ce n’est pas une crise c’est une arnaque!». C’est un mouvement très important parce que c’est celui qui fait la connexion pas seulement avec les jeunes mais avec un type de population plus ouvrière, traditionnelle et d’immigrants. Au moment du 15M ici sur la place de Catalogne l’unique grande pancarte autour de laquelle on voyait des personnes différentes de la moyenne était celle de la PAH.</p></br><p>Et le quatrième mouvement qui était le plus propre au 15M est «la jeunesse sans futur ». Organisés principalement à Madrid, ce sont des jeunes avec un profil typique de la classe moyenne en études supérieures à l’université qui se sont soudainement rendu compte qu’ils ne trouveraient pas d’emplois, qu’il n’était pas vrai que leurs diplômes leur ouvriraient les portes, qu’ils étaient dans un état précaire .</p></br><p>Donc, ce sont ces quatre principaux courants qui sont dans le 15M. Mais bien évidemment ce qui a fait le «clic» et le plus surprenant de ce moment a été que ces 4 grandes tendances – qui n’étaient pas si importantes – ont été rapidement dépassées par le succès du mouvement qu’ils ont commencé quand de nouvelles personnes qui ont compris ce que signifiait cet événement se sont spontanément associées. C’est ce qui a vraiment créé le phénomène 15M. Il ne s’agissait pas seulement de ces groupes initiaux comme ça été le cas de «Nuit debout» à Paris, où les gens occupaient la place mais sans qu’on ait jamais senti que les leaders étaient dépassés par le mouvement.</p></br><p>Ainsi, lorsque les places sont évacuées, la consigne est «Allons dans les quartiers!». Tout à coup, dans les quartiers de Barcelone et de Madrid, des assemblées ont été organisées où les anciennes associations de quartier qui étaient devenues obsolètes avec une faible capacité de mobilisation et dont les membres étaient plus âgés (ma génération) rencontraient de nouveaux venus qui ont apporté de nouveaux thèmes de discussion comme l’écologie, l’énergie, le transport en bicyclettes, les coopératives, l’eau et mille choses différentes et qui ont créé de nouveaux espaces dans les quartiers où personne n’avait jamais pensé à se rencontrer et où les habitants ont recommencé à se réunir.</p></br><p>Je pense que cela explique la ré-émergence du municipalisme qui a suivi: les gens commencent à voir la ville comme un lieu où les changements sociaux divers des nombreuses mobilisations qui se déroulent isolément de manière parallèle et n’ont pas d’espace commun peuvent être articulés à l’échelle du territoire : L’eau en tant que bien commun, la transition énergétique, le transport durable, la santé publique, les espaces publics, l’éducation infantile … Tout à coup, il y avait quelque chose qui rassemblait les gens pour discuter de la ville, de quelle ville nous voulons. David Harvey mentionne dans un article que la ville est en fait l’usine de notre temps. C’est-à-dire que nous n’avons plus d’usines et la ville est le nouvel espace où les conflits apparaissent et où la vie quotidienne devient politisée : des problèmes comme les soins, la nourriture, la scolarité, les transports, les coûts énergétiques. C’est un nouvel espace pour articuler ces questions, une articulation qui n’avait pas été précédemment envisagée.</p></br><p>Je pense donc que là est la connexion: le 15-M comme un moment de débordement, la fin d’un cycle de mobilisation. Rappelez-vous qu’il y a eu une pétition qui a recueilli plus d’un million et demi de signatures pour modifier la législation sur les prêts hypothécaires, qu’Ada Colau a présenté au Congrès national où elle a accusé les députés du PP d’assassins à cause de ce qu’ils faisaient. Cette mobilisation n’a eu aucun effet dans la loi. Un député du PP a alors déclaré “Si ces gens-là veulent changer les lois, qu’ils se fassent élire.” Donc les gens ont commencé à penser ‘D’accord, si c’est comme ça on va se faire élire!’</p></br><p>C’est le début du changement de cycle de 2014. Et les 4 mêmes mouvements du 15M étaient présents dans les réunions pour créer Guanyem et plus tard Barcelona en Comú, surtout ceux de la PAH. Il y avait aussi la participation d’un certain nombre d’intellectuels progressistes universitaires et autres et des militants de mouvements sur l’eau, le transport, l’énergie et autres. C’était le noyau de départ ici à Barcelone – à Madrid c’était différent, la génération Podemos y avait une logique distincte.</p></br><p>Ici nous voulions créer un mouvement de la base vers le haut et éviter une logique de coalition de partis: c’était très clair des le départ. Nous ne voulions pas reconstruire la gauche sur la base d’ententes entre les partis. Dans le cas de Podemos c’était distinct: la leur était une logique coup de poing, ils voulaient créer un groupe très puissant avec beaucoup d’idées dans un court laps de temps pour créer une machine de guerre électorale qui pourrait mener “l’assaut des cieux”<sup id="cite_ref-3" class="reference"><a href="#cite_note-3">[3]</a></sup> et prendre le pouvoir. Ici, au contraire, nous envisagions un processus plus long de construction d’un mouvement citoyen qui imposerait ses conditions aux partis. On commencerait au niveau des municipalités et après, on verrait.</p></br><p>Guanyem a été lancé en juin 2014, onze mois avant les élections municipales de 2015, et on a proposé un programme minimal en 4 points disant:<br /></br>1) “On veut reprendre la ville”, elle est en train d’être enlevée des mains des citoyens; des gens d’affaires viennent et parlent de ‘business-friendly’, de ‘ville globale’ de reconstruire le port pour accueillir des yachts. Ils exproprient la ville, nous en avons perdu le contrôle;<br /></br>2) On est dans une situation d’urgence sociale et beaucoup de problèmes ne reçoivent pas de réponse;<br /></br>3) Nous voulons que les citoyens aient la capacité de décider sur ce qui se passe dans la ville, donc une co-production des politiques, une participation plus intense des citoyens dans les élections municipales;<br /></br>4) Nous voulons moraliser la politique: ici, les points principaux sont la non-répétition des mandats, des limites aux salaires des élus, des mesures contre la corruption, pour la transparence, etc.</p></br><p>On a donc présenté cette plateforme en juin 2014 et nous avons décidé que nous nous donnerions un délai jusqu’en septembre pour recueillir 30,000 signatures en appui à ce manifeste et, si on réussissait, nous présenterions des candidats aux élections municipales. En un mois nous avons recueilli les 30000 signatures! En plus de recueillir les signatures en personne et en ligne, nous avons organisé des assemblées de quartier pour présenter le manifeste; on a tenu 30 ou 40 de ces assemblées où on a dit “On a pensé à telles et telles priorités, à cette manière de fonctionner, etc. qu’en dites-vous?” Bref, en septembre 2014, nous avons décidé d’aller de l’avant. Une fois prise la décision de présenter une liste électorale, nous avons commencé à discuter avec les partis. Mais là on était en position de force avec 30000 personnes qui nous appuyaient et la dynamique dans les quartiers. En décembre 2014 nous nous sommes mis d’accord avec les partis pour créer Barcelona en Comú. On voulait qu’il porte le nom de Guanyem mais quelqu’un d’autre avait déjà enregistré ce nom, donc on a eu beaucoup de discussion sur un nouveau nom, il y a eu plusieurs propositions: “Revolucion democratica”, “Primavera democratica” (Printemps démocratique), l’idée des communs a semblé intéressante et je l’ai poussée car elle faisait le lien avec le mouvement des communs, avec l’idée d’un “Public” qui n’est pas limité à l’institutionnel. C’était là un aspect clef. C’était important aussi que lors des élections municipales antérieures en 2011 seulement 52% des gens avaient voté, l’abstention était plus élevée dans les quartiers pauvres que dans les quartiers nantis. On a calculé qu’une augmentation de la participation de 10% dans les quartiers pauvres affectés par la crise nous permettrait de gagner. C’est ce qu’on a visé et c’est ce qui est arrivé. En 2015, le taux de participation a été de 63%, mais dans les quartiers pauvres la participation a augmenté de 40%. Dans les quartiers riches, le même nombre a voté qu’en 2011. Ainsi, notre pari n’était pas impossible. Dès le départ, notre objectif était de gagner. Nous n’avions pas construit cette machine pour être l’opposition, nous voulions gouverner. Le résultat a été serré, puisque nous avons gagné 11 des 41 sièges, mais nous étions la liste la plus avec le plus de votes et nous avons été élus. L’espace existait donc.</p></br><p>Dès la création de Guanyem en juin 2014, d’autres mouvements similaires apparaissaient un peu partout en Espagne sous le nom de Guanyem ou En commun : en Galicie, en Andalousie, à Valencia, Saragosse, Madrid. L’un de nos grands avantages à Barcelone est le fait que nous avions Ada Colau, parce qu’il est essentiel d’avoir un dirigeant incontesté qui est en mesure de réunir tous les morceaux du mouvement: les écologistes, les travailleurs de la santé, de l’éducation…Elle avait indiscutablement cette capacité d’articulation et sa seule présence explique beaucoup de choses. À Madrid ils ont trouvé Manuela Carmena, excellent symbole anti-franquiste avec un parcours judiciaire important, elle est très populaire mais elle n’a pas ce contact avec les mouvements et maintenant ils ont beaucoup plus de problèmes de coordination politique qu’ici.</p></br><h2>Un sujet politique nouveau dans la nouvelle ère politique</h2></br><p><strong>AA: Catalunya en comú se veut un nouvel espace politique de gauche, mais l’histoire récente de la Catalogne foisonne de ce type de coalitions. On pense notamment au PSUC<sup id="cite_ref-4" class="reference"><a href="#cite_note-4">[4]</a></sup> en 1936, mais il y en a eu beaucoup d’autres depuis. Qu’a de différent cette initiative?<br /></br></strong><br /></br>JS: Si on élargit la perspective et regardons plus globalement, je pense que ce qui justifie l’idée qu’il s’agit d’un nouvel espace politique est le fait que le moment est nouveau. Nous sommes dans une nouvelle ère. Il est donc très important de comprendre que si ce nouveau moment politique reproduit les modèles et les paradigmes conceptuels de l’ancienne gauche et du fordisme de la fin du XXe siècle, nous n’aurons pas progressé du tout. La crise de la social-démocratie est aussi une crise d’une manière de comprendre la transformation sociale avec des clefs qui n’existent plus. En conséquence, la mesure du succès de ce nouvel espace politique n’est pas tant dans quelle mesure elle peut rassembler diverses forces politiques, mais plutôt sa capacité à comprendre ce nouveau scénario dans lequel nous nous trouvons. Un scénario où la transformation numérique change tout, où nous ne savons plus ce qu’est le «travail», où l’hétérogénéité et la diversité sociales apparaissent comme des facteurs non pas de complexité mais de valeur positive, où la structure des générations ne fonctionne plus comme avant, où tout est en transformation. Nous ne pouvons plus continuer à appliquer des schémas qui sont des «concepts zombies», mort-vivants, comme le disait Ulrich Beck. Nous forçons la marche avec nos sacs à dos bourrés de concepts du vingtième siècle, en les appliquant à des réalités qui n’ont plus rien à voir avec eux. Il est facile de voir les défauts des concepts anciens et traditionnels, mais il est très difficile d’en construire de nouveaux parce que nous ne savons pas vraiment ce qui va se passer ni où nous nous dirigeons. Le débat en France entre Valls et Hamon est un exemple. Selon un résumé dans Le Monde, Valls a soutenu qu’il serait possible de revenir à une situation de plein emploi et Hamon a dit que c’était impossible, qu’il faut aller vers une allocation universelle de base. En fin de compte, Hamon est plus proche de la vérité que Valls, mais Hamon n’est pas capable de l’expliquer de manière crédible. Et c’est en effet très difficile de l’expliquer de manière crédible. Ici, quand nous parlons des communs et d’une sphère publique non institutionnelle, nous revendiquons plus de présence de l’administration publique alors que cela ne serait probablement pas nécessaire. Mais comme nous n’avons pas une idée claire de comment construire du nouveau, nous agissons toujours comme des esclaves de l’ancien. C’est là où je pense que le concept du commun, du coopératif, du collaboratif, les idées nouvelles concernant l’économie numérique sont plus difficiles à structurer parce que nous sommes également conscients que le capitalisme n’est plus seulement industriel ou même financier mais qu’il est maintenant numérique et il contrôle tous les réseaux de transmission de données et du même coup les données elles-mêmes, qui sont probablement la richesse du futur. Donc, bien sûr, nous pouvons faire des choses vraiment intéressantes à Barcelone mais en face il y a GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) qui a ses propres logiques et cela complique les choses.</p></br><p>Pour ce nouveau sujet politique que nous voulons créer, il est évident que nous avons besoin de quelque chose de nouveau mais ce qui n’est pas si évident sont les concepts dont nous avons besoin pour créer ce nouveau sujet. Donc, si vous regardez les documents publiés par “Catalunya en Comú”, c’est ce que vous verrez: un langage différent, une autre façon d’utiliser les concepts, mais en même temps une trace de l’héritage de la gauche traditionnelle.</p></br><p>Le journal «Nous Horizons»ii vient de publier un nouveau numéro spécial sur «La politique en commun» qui rassemble beaucoup de ces éléments<sup id="cite_ref-5" class="reference"><a href="#cite_note-5">[5]</a></sup>. L’impression que certains d’entre nous avaient dans l’assemblée l’autre jour à Vall d’Hebron (l’assemblée de fondation du mouvement) était que les anciennes façons continuent à nous plomber, qu’il y a beaucoup de difficulté à générer une dynamique innovante.</p></br><p><strong>NT: C’était clair dans la composition du public.<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui bien sûr parce que les gens de Podemos n’y étaient pas. Ils ne sont venus pour diverses raisons: probablement parce que beaucoup n’étaient pas d’accord avec Albano-Dante<sup id="cite_ref-6" class="reference"><a href="#cite_note-6">[6]</a></sup> mais ils ont vu aussi qu’il y avait beaucoup de problèmes et donc ils ont préféré ne pas venir. C’est le genre de public qui non seulement remplit les salles mais en modifie également la dynamique et comme les organisations qui prédominaient (Iniciativa o EUIA) étaient d’un type plus traditionnel, il y avait dans cette assemblée probablement plus d’ancien que de nouveau. C’est un peu inévitable et ce que nous devons faire maintenant, c’est de voir si nous pouvons changer cette dynamique.</p></br><p><strong>AA: Quand on lit l’ «Ideario politico» (le projet politique de Catalunya en Comú), c’est une sorte de leçon d’économie politique et de philosophie politique mais aussi un vaste programme. La gauche n’a jamais présenté ce type de programme que ce soit en Catalogne, en Espagne ou même probablement à l’échelle internationale. Comment voyez-vous la contribution de ces propositions dans l’écosystème du mouvement des communs? Il y a eu des expériences des communs qui ne portaient pas ce label, comme en Amérique latine par exemple …<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, en Catalogne, le mouvement anarcho-sindicaliste …</p></br><p><strong>AA: Bien sûr, mais plus récemment, l’idée de ‘Buen Vivir’ …<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, mais en Amérique latine, tout tourne autour de l’État. Ici, nous essayons de ne pas être centrés sur l’État. Nous essayons d’éviter l’idée que la seule transformation possible dépend de l’Etat.</p></br><p><strong>AA: Mais dans l’ «Ideario», beaucoup des propositions sont consacrées aux services publics, ce qui implique une certaine forme d’État. Dans le vocabulaire des communs, il y a le concept d’«État-partenaire» qui n’apparaît pas dans l’Ideario …<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, il y a une nuance: la résilience de la nouvelle politique dépend davantage de la capacité de créer des espaces collectifs – publics, collectifs, communs – musclés que de l’occupation des institutions. Mais sans l’occupation des institutions, il est très difficile de construire ces espaces. L’exemple qui me vient à l’esprit est celui de Copenhague. Ce sont les coopératives des travailleurs des syndicats qui ont construit les grandes coopératives d’habitation aujourd’hui existantes et plus tard, le gouvernement municipal, lorsque la gauche était au pouvoir, a construit beaucoup de logements publics. Quand un gouvernement de droite est arrivé au pouvoir, il a privatisé tout le logement public, mais il ne pouvait pas privatiser les coopératives. Donc, en fin de compte, les choses strictement étatiques sont plus vulnérables que lorsque vous créez une force collective. Donc, si nous sommes en mesure de bénéficier de ces espaces afin de construire du «muscle collectif» en utilisant notre présence dans les institutions, cela finira par être plus résilient, plus stable au fil du temps que si nous mettons tous nos œufs dans le panier de l’Etat. Ainsi, le gouvernement de la ville de Barcelone a des centres sociaux civiques qui sont de propriété municipale, mais ce qui est important c’est de réussir à faire en sorte que ces centres soient contrôlés par la communauté, que chaque communauté les approprie et que, même si la propriété est officiellement de la municipalité, ils soient gérés dans un processus communautaire. Donc, vous devez construire dans la communauté un processus d’appropriation des institutions qui finit par être plus fort que si tout dépendait de l’État. Comment le gouvernement de la ville peut utiliser ce que nous appelons maintenant le patrimoine citoyen, ses propriétés, maisons, bâtiments et peut les céder pendant une certaine période afin de construire des espaces collectifs. Par exemple, 8 sites de construction qui appartiennent à la municipalité ont été mis aux enchères aux baux de 100 ans pour les organismes communautaires pour construire des coopératives d’habitation. Cela ne retire pas la propriété de la sphère publique et, en même temps, ça génère de la force collective. Mais un certain secteur de la gauche politique ici, la CUP, critique cela comme une privatisation de l’espace public. Ils pensent que Barcelona en Comú devrait construire plutôt des logements publics appartenant à l’État. C’est une grande différence. Et les gens sont conscients de cela, mais en même temps, il y a des doutes quant à savoir si cela a du sens, s’il y a une force suffisante au sein de la communauté pour que cela fonctionne. La critique la plus courante que nous entendons est du style «vous avez une idée du public, du collectif, du commun, qui implique des capacités qui ne sont présentes que dans les classes moyennes qui ont la connaissance, la capacité organisationnelle, etc.” C’est donc une vision très élitiste du collectif parce que cela suppose que les secteurs populaires, sans le soutien de l’Etat, ne pourront pas le faire. Bien, nous allons essayer d’y voir afin ça puisse fonctionner, mais nous ne voulons pas continuer à convertir le “public” en “étatique”.</p></br><p>Nancy Fraser a écrit un article sur le triple mouvement à partir du travail de Polanyi sur le «double mouvement» dans la Grande Transformation, le mouvement vers la marchandisation et le mouvement opposé qu’il génère de protection. Polanyi parle de la confrontation de ces 2 mouvements au début du XXe siècle, et l’Etat – sous sa forme soviétique ou sous sa forme fasciste – est une réponse protectionniste de la société qui exige une protection face à l’incertitude, à la fragilité engendrée par le double mouvement. Nancy Fraser dit que tout cela est vrai, mais nous ne sommes plus au 20ème siècle, nous sommes au 21ème siècle et des facteurs comme l’émancipation individuelle, la diversité, le féminisme sont tous très importants – nous ne devrions donc pas prôner un mouvement protectionniste qui restera patriarcal et hiérarchique. Nous avons besoin d’un mouvement de protection qui génère de l’autonomie. Et là réside ce que je pense être l’une des clés du mouvement des communs. L’idée de pouvoir se protéger – donc, une capacité de réaction contre la dynamique des attaques du marché – sans perdre la force de la diversité, de l’émancipation personnelle, du féminisme, du non hiérarchique, du non patriarcal – l’idée que quelqu’un décide pour moi ce qu’il faut faire et comment je serai protégé. Permettez-moi de m’auto-protéger, permettez-moi d’être un protagoniste de cette protection. Et cela est contradictoire avec la tradition centrée sur l’État.</p></br><h2>Économie des communs, participation et co-production de politiques</h2></br><p><strong>AA: Le premier thème de l’«Ideario» est l’économie. Vous êtes un économiste. Comment se traduit le programme économique en termes de communs? On discute beaucoup actuellement sur le «coopérativisme ouvert» mais ce que vous dites au sujet du mouvement coopératif ici, est qu’il est très fort mais pas suffisant … </strong></p></br><p>JS: Sous certains aspects, non. Par exemple, la ville voulait ouvrir un nouveau contrat pour les communications (téléphone, internet) qui sont aujourd’hui avec de grandes entreprises comme Telefonica, Movistar, Vodafone, Orange, etc.. Il existe une coopérative appelée «Som Connexion» (Nous sommes connexion) et une autre «Som Energia» (Nous sommes énergie), beaucoup plus grande qui compte 40 000 membres. Ce serait fantastique que la ville leur donne le contrat d’énergie ou de communication, mais elles ne sont pas capables de gérer cela en ce moment. Si elles le prenaient, nous aurions tous de grands problèmes: connexions défectueuses, manque de puissance électrique – parce qu’elles grandissent c’est sûr, mais elles n’ont pas encore le «muscle», la capacité qu’il faut pour cela.</p></br><p>Nous devons donc continuer à investir dans ce domaine, il ne se résoudra pas de lui-même.</p></br><p>D’autre part, dans d’autres domaines, nous avons des coopératives très fortes comme les services à domicile pour les personnes âgées, ou encore Abacus, une coopérative de distribution de livres qui compte 800 000 membres et il en existe d’autres. Mais en général, plus la coopérative est forte, moins elle est politisée. Elles ont tendance à se transformer en grandes entreprises de services. Mais aujourd’hui, elles comprennent que peut-être il serait de leur intérêt d’avoir une vision différente. Il y a eu un mouvement très politisé dans les coopératives de base qui est à l’opposé de la tendance entrepreneuriale des grandes coopératives. Nous sommes donc en ce moment dans la situation où, avec une tradition coopérative très forte, il existe des coopératives très grandes et très puissantes et il y a aussi des projets plus petits, plus politiques, mais qui n’ont pas encore suffisamment de muscle.</p></br><p><strong>AA: Lorsqu’on regarde la participation, la coproduction des politiques, c’est aussi une question de culture, une culture de coproduction qui n’existe pas. Dans les quartiers, oui, il y a une tendance à revigorer la participation, mais quand on parle aux gens dans les comités au niveau local, ils disent: « Bien sûr, les gens viennent aux réunions, mais parce qu’ils veulent un arbre planté ici … » et ils n’ont pas cette vision du ‘faire ensemble’. Tout d’abord, il doit y avoir une sorte de révolution culturelle ?<br /></br></strong><br /></br>JS: Il y a des endroits où il y a eu une tradition communautaire plus forte qui seraient plus à même de s’y engager. Certains quartiers comme Roquetes, par exemple, ou Barceloneta ou Sants, ont des traditions associatives très fortes. Si vous allez à Roquetes à la réunion du plan communautaire, tout le monde y est: les personnes du centre de services médicaux primaires, les médecins, les écoles, la police locale, les travailleurs sociaux. Ils tiennent des réunions toutes les 2 semaines, ils savent tout ce qui se passe dans le quartier et ils se concertent sur des problèmes : «nous avons détecté ce cas, comment pouvons-nous y faire face? etc.” . Le tissu communautaire dans ces quartiers fonctionne très bien. Alors la question est: que peut-on ajouter à ce tissu afin qu’il puisse aller un peu plus loin?”</p></br><p>Ailleurs, dans d’autres quartiers comme Ciutat Meridiana, en 5 ans, 50% de la population a changé et il est très difficile de créer une communauté là où le niveau d’expulsions de logements et de changement est si élevé. Dans Sants, à Ca Batlló, il y a une expérience très intéressante où les gens veulent créer un quartier coopératif et il y a toute une polémique parce qu’ils veulent créer une école publique sans utiliser de fonds publics mais avec l’argent des participants eux-mêmes. La tradition coopérative à Sants est très anarchiste, libertaire et ils font la promotion de l’idée d’une école publique ouverte à tous, mais sans utiliser des fonds publics. Elle aurait sa propre philosophie éducative, et n’aurait pas à se soumettre à la discipline éducative. Des groupes dédiés à l’éducation partagée sont apparus dans différents quartiers où il n’y a pas d’école maternelle pour les enfants de 0 à 3 ans ou certains préfèrent ne pas emmener les enfants dans les écoles préscolaires publiques parce qu’ils les trouvent trop rigides, alors ils préfèrent s’organiser entre parents pour générer des solutions. Alors, quel devrait être le rôle du gouvernement de la ville à l’égard de ces initiatives? Devrait-il les faciliter ou non? Il y a un débat sur la façon de positionner la municipalité par rapport à ces initiatives qui sont intéressantes, mais lorsque, au sein de Barcelona en Comú ou Catalunya en Comú, la personne responsable de ces questions adhère à une perspective syndicale plus traditionnelle et dit « Ça n’a pas de sens, ce qu’il faut faire c’est créer des écoles publiques avec des enseignants qui sont des fonctionnaires publics. Ces expériences sont bonnes pour les zones gentrifiées”. Et ces gens ont en partie raison.</p></br><p>Nous sommes donc dans ce genre de situation un peu ambivalente. Nous sommes conscients que nous devons aller au-delà d’une approche axée sur l’État, mais en même temps, nous devons être conscients que si nous ne renforçons pas le rôle institutionnel, les fragilités sociales sont très aiguës.</p></br><h2>Les communs et les questions de souveraineté, inter-dépendance et “droit à décider”.</h2></br><p><strong>AA: Une autre question très débattue est celle de la souveraineté. La manière dont elle est présentée dans l’Ideario est critiquée à droite comme à gauche à la fois par ceux qui veulent une Espagne unifiée et par ceux qui veulent l’indépendance catalane. Pour beaucoup, la souveraineté est une façon déguisée de parler de l’indépendance. Mais la façon dont elle est présentée dans l’Ideario est plus complexe, liée à l’autonomie.<br /></br></strong><br /></br>JS: Exactement: c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. L’idée est un peu comme ce que j’ai dit plus tôt sur la ville, que nous voulons reprendre la ville. Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement: souveraineté dans le sens de la capacité de décider sur ce qui nous affecte. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. Et cela a des effets évidents à tous les niveaux. Par exemple, nous essayons de développer une carte de transit qui serait valable pour toutes les formes de transport en commun – comme l’Oyster à Londres et beaucoup d’autres villes en ont – une carte électronique que vous pouvez utiliser pour le train, le métro, le bus. La première chose que le gouvernement de la ville de Barcelone a fait était de poser la question «Qui sera le propriétaire des données? » C’est une question de souveraineté. L’entité qui contrôle les données sur qui se déplace et comment dans la métropole de Barcelone, possédera un stock incroyable d’informations d’une valeur commerciale évidente. Est-ce que cela appartient à la société qui incorpore la technologie? Ou les données appartiendront-elles à la municipalité et la municipalité fera d’elles ce dont elle a besoin? Actuellement, on est en train d’installer des compteurs d’électricité numériques et des compteurs d’eau numériques: mais à qui appartiennent les données? Parce que ce sont des concessions publiques, des concessions aux entreprises afin qu’elles fournissent un service public mais qui possède les données? C’est un enjeu central.</p></br><p>Et la question de la souveraineté est présente dans de nombreux autres domaines comme la souveraineté alimentaire par exemple. Nous voulons veiller à ce que, à l’avenir, Barcelone soit moins dépendante de l’extérieur pour ses besoins alimentaires, dans la mesure du possible. Donc, vous devez travailler pour obtenir des produits alimentaires locaux, contrôler les produits qui entrent – et cela implique une souveraineté alimentaire, cela implique de discuter de tout cela. Donc, sans dire que la souveraineté de la Catalogne n’est pas importante, nous devons discuter des autres souverainetés. Parce que, supposons que nous atteignons la souveraineté de la Catalogne en tant qu’État indépendant, mais nous sommes encore très dépendants dans tous les autres domaines. Nous devons faire face à cela. Je ne crois pas que c’est une façon d’éviter le problème, c’est un moyen de rendre la question plus complexe, de comprendre qu’aujourd’hui, la notion westphalienne de souveraineté de l’Etat n’a plus beaucoup de sens. Je pense que nous sommes tous d’accord là-dessus. Nous sommes très interdépendants, alors, comment choisissons-nous nos interdépendances? Cela devrait être la véritable souveraineté: ne pas vouloir être indépendant parce que c’est impossible, mais plutôt comment mieux choisir les interdépendances afin qu’elles aient du sens pour le bien public.</p></br><p><strong>AA: Parlant d’interdépendance, vient la question de l’internationalisme. Barcelona en Comú y met beaucoup l’accent en disant : «Il n’y a pas de municipalisme sans internationalisme». Dans son discours inaugural en 2015, Ada Colau a déclaré vouloir construire un mouvement des Villes de la Méditerranée. Depuis l’approche s’est précisée et élargie avec la participation de Barcelone dans les principales conférences internationales des villes. Quelle est, d’après vous, l’importance de cet internationalisme dans l’écosystème des communs?<br /></br></strong><br /></br>JS: Il y a 2 aspects clés pour moi. Tout d’abord, les villes sont clairement l’espace politique et de convergence sociale le plus global qui existe. En apparence, lorsque nous parlons de villes, nous parlons de quelque chose de local, mais les villes sont en réalité très globalisées. Benjamin Barber a écrit un livre sur «Pourquoi les maires devraient gouverner le monde». Et il a donné ce qui me semble très bon un exemple: si le maire de Montréal rencontre Ada et le maire de Nairobi et le maire de Santiago du Chili et le maire de Hong Kong, après 5 minutes ensemble, ils parleront des mêmes choses. Parce que les problèmes des villes sont très semblables d’un endroit à l’autre malgré les différences d’échelle. Des questions d’énergie, de transport, d’eau, de services, de nourriture … Si nous essayons d’imaginer cette même réunion entre les chefs d’État de ces mêmes pays, la complexité des systèmes politiques, les traditions culturelles, les modèles constitutionnels, etc., font qu’il sera beaucoup plus complexe d’arriver à une approche commune. Cela ne signifie pas que les villes sont les acteurs qui vont résoudre le changement climatique, mais certainement le fait que Oslo, Copenhague, Amsterdam, Barcelone et Paris conviennent qu’en 2025 il n’y aura plus de voitures diesel circulant aura plus d’impact qu’une réunion des chefs d’État. Avec AirBnB, Barcelone est en constante confrontation, la ville a leur a mis une amende de 600 000 euros, mais Barcelone seule ne peut pas combattre AirBnB. Mais New York, Paris, Londres, Amsterdam et Barcelone sont parvenus à un accord pour négocier conjointement avec AirBnb et, ensemble, ces cinq villes peuvent le faire. C’est beaucoup plus un problème des villes que des États. Et AirBnB utilise le numérique pour occuper des espaces peu normés. C’est ce qui arrive aussi avec Uber, Deliveroo et d’autres plateformes de l’économie dite «collaborative» mais qui est plutôt une économie extractive: ils utilisent les vides réglementaires. Les personnes qui travaillent pour Uber ou Deliveroo ne sont pas des employés, ce sont des entrepreneurs indépendants mais qui travaillent dans des conditions du 19ème siècle. S’attaquer à ce problème à partir de la ville peut produire de nouvelles solutions.</p></br><p>Je pense que lorsque nous avons décidé en 2014-2015 de tenter de travailler au niveau municipal à Barcelone, nous savions que Barcelone n’est pas n’importe quelle ville: Barcelone avait déjà une présence internationale importante et nous voulions utiliser cela pour exercer une influence internationale sur les enjeux urbains dans le monde entier. Ada Colau a participé à la conférence d’Habitat à Quito en octobre 2016, et avant cela à la réunion des autorités locales à Bogota, elle est maintenant co-présidente de l’Union mondiale des municipalités. Il y a donc un investissement qui n’a pas débuté avec nous, il a commencé dans la période où Maragall<sup id="cite_ref-7" class="reference"><a href="#cite_note-7">[7]</a></sup> était maire, un investissement très élevé de participation de Barcelone dans cette sphère internationale des villes. Cela renforce Barcelone dans ses confrontations avec l’Etat et avec l’entreprise privée aussi. Cela joue un rôle important. Il existe une commission internationale au sein de Barcelone en Comú qui travaille constamment avec d’autres villes dans le monde: ils sont allés en France, ils ont un lien étroit avec Grenoble et vont à une réunion des villes françaises en septembre pour discuter d’une collaboration potentielle, ils vont souvent en Italie, ils sont allés à Belgrade, en Pologne. Ils organisent au mois de juin la réunion Fearless cities (Villes sans peur) avec la présence de plusieurs maires européens et d’ailleurs au monde.</p></br><p>La dimension globale est donc très présente, et au niveau de l’Espagne aussi. Le problème est qu’il y a des interférences politiques. Par exemple à Madrid, le regroupement municipal “Ahora Madrid” est très divisé à l’interne, alors parfois vous vous adressez à un groupe et les autres n’aiment pas ça. Nous avons de très bonnes relations avec la Galicie: La Coruña et Santiago de Compostela, également avec Valencia, mais Valencia a sa propre dynamique. Saragosse. Chaque ville a sa propre dynamique, il est parfois compliqué d’établir des relations suivies.</p></br><p><strong>AA: Qu’en est-il de Cadix?<br /></br></strong><br /></br>JS: Bien sûr, Cadix fait également partie de cette tendance, mais le groupe fait partie de la faction anticapitaliste de Podemos. Il y a toujours des nuances.</p></br><p><strong>NT: Vous aviez mentionné 2 points concernant l’internationalisme …<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, d’abord, il y avait la perspective mondiale générale sur les villes et la seconde est l’intérêt concret et propre de Barcelone. La première est plus globale, c’est-à-dire que n’importe quelle ville dans le monde a aujourd’hui beaucoup plus de possibilités si elle veut jouer un rôle stratégique mondial et, si elle veut renforcer sa position, elle doit fonctionner au niveau mondial.<br /></br>Dans le cas de Barcelone, il y a aussi une volonté qui est traditionnelle, parce qu’elle a commencé avec Maragall. Il faut se rappeler qu’ici à Barcelone il y a 10 districts, et pendant la guerre des Balkans, Maragall a créé le District 11, qui était Sarajevo: les techniciens de la ville sont allés travailler à Sarajevo et, encore aujourd’hui, il y a des techniciens municipaux qui se rendent régulièrement à Gaza ou à La Havane pour y travailler. En d’autres termes, il y a un engagement internationaliste clairement établi dans la municipalité. En outre, le siège de l’“Union mondiale des gouvernements locaux” est à Barcelone. Le siège international de “Educating Cities” est à Barcelone. Il y a donc toujours eu une volonté d’être présent sur la scène internationale depuis Maragall, Cela se poursuit aujourd’hui mais avec une nouvelle orientation politique. Peut-être il y avait avant l’idée d’exporter le modèle de Barcelone, de ‘vendre’ la “marque Barcelone” mais ce n’est plus le cas. Il y a une organisation très intense à l’échelle mondiale, si Ada acceptait toutes les invitations qu’elle recevait, elle serait probablement tout le temps en voyage.</p></br><p><strong>AA: Pour revenir à la question de la souveraineté versus l’indépendance et du droit à décider, comment cela se joue-t-il dans la conjoncture politique catalane et espagnole actuelle ?<br /></br></strong><br /></br>JS: La question de l’indépendance est très complexe avec des positions différentes. Je pense qu’il y a un accord général sur 3 points :<br /></br>1. La Catalogne a son propre démos et donc est un sujet politique qui doit être reconnu,<br /></br>2. il doit pouvoir décider comment s’articuler avec les autres sujets politiques dans l’Espagne et en Europe, il doit avoir le droit, la capacité de décider;<br /></br>3. cela nécessite la construction d’un État propre.</p></br><p>C’est sur le quatrième point que nous ne sommes pas d’accord: cet État doit-il être indépendant ou être, d’une manière ou autre, allié, confédéré avec le reste de la péninsule ibérique, avec l’Espagne, le Portugal ou avec l’Europe ?</p></br><p>Mais les 3 points initiaux sont suffisamment importants et c’est pourquoi Un Pais en Comú et Barcelona en Comú font partie du large espace souverainiste en Catalogne. Cependant, ils ne font pas une partie de l’espace indépendantiste. Malgré le fait que, selon moi, environ 30 à 40% des membres sont indépendantistes et le reste ne le sont pas. C’est un enjeu qui nous divise. Mais ce que nous essayons de faire, c’est de mener ce débat sur la base de nos propres critères, pas sur ceux d’autres mouvements. Les critères des autres sont « vous êtes indépendantiste ou pas ». Nos critères à nous sont: oui, nous sommes souverainistes, nous discutons des souverainetés et nous verrons. Puisque nous sommes d’accord sur ce qui est le plus important (c’est-à-dire – un sujet politique autonome, le droit à décider, un état autonome), discutons comment nous pouvons nous coordonner. En plus, nous avons des relations fraternelles avec 4 millions de personnes dans le reste de l’Espagne qui sont d’accord avec nous sur les 3 premiers critères. Donc, la question clé serait probablement: la Catalogne veut-elle se séparer du reste de l’Espagne ou de cette Espagne? La réponse standard serait «Nous n’avons jamais connu d’autre. Nous avons toujours vu la même Espagne, donc il n’y a pas d’autre Espagne ». Donc, le débat que nous pouvons avoir est sur «Oui, une autre Espagne est possible». Un peu comme le débat sur quitter ou non l’Europe: voulons-nous quitter l’Europe ou quitter cette Europe? Mais une autre Europe est-elle possible ou non?</p></br><h2>Les défis d’un passage à l’échelle</h2></br><p><strong>NT: Je suis frappée par le fait que chaque fois que nous nous référons à l’initiative d’Catalunya en Comú , vous répondez en donnant l’exemple de ce qui se passe à Barcelone: voyez-vous Barcelone comme modèle pour Catalunya en Comú? </strong></p></br><p>JS: Cela nous plairait mais c’est très difficile. Non, je ne pense pas que c’est le modèle. Il y a même une petite crainte au sein de Barcelona en Comú que cette nouvelle initiative politique peut avoir des conséquences négatives pour Barcelona en Comú. L’expérience de Barcelona en Comú a très bien fonctionné: au sein de BeC, les partis politiques continuent à exister (Podemos, Iniciativa, EUIA, Guanyem)<sup id="cite_ref-8" class="reference"><a href="#cite_note-8">[8]</a></sup> et tous conviennent qu’il faut construire ce sujet politique, car il est clair que les villes développent des rôles de plus en plus importants mais leurs capacités de décider continuent d’être très limitées et, surtout, leurs ressources sont très limitées. Il y a une phrase d’un ancien maire de Vitoria dans le Pays basque qui dit: « Là où mes capacités finissent, mes responsabilités commencent ». Il y a un déséquilibre entre les capacités et les responsabilités, entre ce que les villes pourraient faire et ce qu’elles peuvent réellement faire (Villes-refuge et mille autres choses)</p></br><p>Ainsi, à l’intérieur de Barcelona en Comú, on comprend l’intérêt de créer Catalunya en Comú pour avoir une influence sur d’autres paliers de gouvernement. Nous avions présenté des candidats aux élections en Espagne avec “En Comú Podem” parce qu’être représentés à Madrid est également important. Mais bien sûr que parfois, cette expansion peut nous faire perdre l’aspect le plus original, à savoir l’accent mis sur le municipalisme, la capacité de créer ces espaces. Il y a une certaine tension. Et évidemment, lorsque vous allez à l’extérieur de Barcelone en Catalogne, les réalités locales et territoriales sont très différentes. Vous ne contrôlez plus le type de personnes qui se joignent et vous pouvez avoir des surprises bonnes et mauvaises. Il y a donc des doutes, c’est une crise de croissance. Vous devez grandir, mais comment cela affectera-t-il ce que nous avons construit jusqu’ici, nos façons de travailler etc. ?</p></br><p>Si je me réfère toujours à Barcelona en Comú c’est parce que nous existons depuis plus longtemps, nous avons une sorte de «tradition» dans la façon dont nous travaillons. Et quand on voit l’assemblée de fondation de Catalunya en Comú on se pose des questions : Combien de temps allons-nous pouvoir maintenir la fraîcheur, éviter de tomber dans les vices traditionnels des partis politiques? Xavi (Domenech) est un très bon candidat, il a ce que j’appelle un ADN de Guanyem, mais il n’est pas évident que nous pouvons y arriver. Voilà où est le doute.</p></br><p><strong>NT: Comment évaluez-vous les résultats de l’assemblée de fondation de Catalunya en Comú? Êtes-vous content de ce qui en est sorti?<br /></br></strong><br /></br>JS: Oui, je suis satisfait, même si je ne pense pas que les résultats ont été optimaux. Mais nous sommes coincés par un calendrier politique que nous ne contrôlons pas. Il est très probable qu’il y aura des élections cette année en Catalogne. Alors, aurait-il été préférable de reproduire le modèle Barcelona en Comú: prendre plus de temps et travailler plus à la base, organiser des assemblées sur tout le territoire (nous en avons tenu environ 70 ou 80, mais il aurait été préférable d’en faire beaucoup d’autres); faire les choses plus lentement et regarder autour, construire des liens avec les mouvements locaux, les mêmes qu’à Barcelone mais au niveau de la Catalogne (énergie, eau, etc.); reconstruire le même processus ? Mais c’est évident qu’ils vont appeler des élections ou un référendum en 2 jours. Ce qui est clair, c’est que nous ne voulons pas créer un rejeton politique comme l’a été «Catalunya si que es pot » (Oui, Catalogne est possible)<sup id="cite_ref-9" class="reference"><a href="#cite_note-9">[9]</a></sup> qui était une coalition de partis et qui n’a pas marché. C’est pour cela que le processus – malgré le fait que, je pense, il était bien conçu – n’est pas optimal. Alors je dirais que, dans le cadre des possibles, cela a été accompli avec une beaucoup de dignité.</p></br><p><strong>NT: Et en ce qui concerne le processus délibératif utilisé pour arriver au document final?<br /></br></strong><br /></br>JS: Dans le fond, la même chose: cela aurait pu être mieux fait, avec des débats plus profonds dans chaque domaine, cela a été fait très rapidement, beaucoup d’enjeux abordés dans une courte période de temps. La tâche était très complexe et je pense que le résultat est digne. Nous avons essayé d’éviter le jargon et les paramètres standardisés, pour en faire un produit différent. Alors maintenant, nous verrons. Hier, l’exécutif s’est réuni pour la première fois et le 13 mai on aura la première réunion du groupe de coordination de 120 personnes<sup id="cite_ref-10" class="reference"><a href="#cite_note-10">[10]</a></sup>. Nous devrons donc voir comment tout cela démarre. Je ne suis pas convaincu que tout sera fonctionnel à temps pour les élections catalanes. Pour moi, la date importante est le mois de mai 2019 qui sont les prochaines élections municipales. Ensuite, nous verrons si cela a vraiment pris forme et si nous pouvons avoir une présence significative sur l’ensemble du territoire. Cette vision territoriale est très importante pour éviter une construction par en haut. L’enjeu central en Catalogne est de le faire avec dignité et de ne pas se laisser piéger dans cette logique dualiste de l’indépendance ou non et être capable de rassembler une force sociale qui choisisse cette option.</p></br><p>NOTES</p></br><ol class="references"></br><li id="cite_note-1"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-1">↑</a></span> <span class="reference-text">Guanyem ( « Gagnons! ») est le premier nom donné en 2014 à la coalition qui se présentera aux municipales de 2015. Il deviendra « Barcelone en commun » parce que le nom avait été enregistré par un tiers.</span></li></br><li id="cite_note-2"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-2">↑</a></span> <span class="reference-text">Les élections autonomiques sont les élections des 17 Communautés autonomes d’Espagne créées par la constitution de 1978.</span></li></br><li id="cite_note-3"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-3">↑</a></span> <span class="reference-text">« Asalto a los cielos » est l’expression utilisée par Pablo Iglesias lors du congrès de fondation de Podemos en 2014 pour affirmer son option d’entrer dans les institutions.</span></li></br><li id="cite_note-4"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-4">↑</a></span> <span class="reference-text">Le Parti socialiste unifié de Catalogne ou PSUC Créé en 1936, il regroupe autour du Parti communiste les principaux partis de la gauche catalane. il est dissous en 1987.</span></li></br><li id="cite_note-5"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-5">↑</a></span> <span class="reference-text">« La Politica de Comù » in Nous horitzons (Nouveaux horizons) no 215 , 2017. À l’origine sous le nom d’ « Horitzons » la revue est créée en 1960 dans la clandestinité et publiée en catalan à l’étranger par des intellectuels liés au PSUC. Éditée en Catalogne depuis 1972 la revue s’est ouverte récemment à d’autres courants</span></li></br><li id="cite_note-6"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-6">↑</a></span> <span class="reference-text">Albano Dante Fachin député au parlement catalan est le chef de Podem (l’aile catalane du parti Podemos). Il s’est opposé à la participation de son parti à l’Assemblée fondatrice d’un Pais en Comù ce qui a créé une crise dans les rangs de Podemos tant au niveau catalan que national. Le chef du parti Pablo Iglesias ne l’a pas désavoué mais a délégué son principal lieutenant Pablo Echenique à l’assemblée.</span></li></br><li id="cite_note-7"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-7">↑</a></span> <span class="reference-text">Pasqual Maragall, membre puis président du Parti Socialiste Catalan, est devenu maire de Barcelone avec le soutien des élus du Parti Socialiste Unifié de Catalogne (PSUC). Il restera à ce poste pendant près de 15 ans sans jamais disposer d’une majorité au conseil municipal. Il deviendra ensuite président de la Generalitat de Catalogne</span></li></br><li id="cite_note-8"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-8">↑</a></span> <span class="reference-text">« Iniciativa pour la Catalogne-Verts » est un regroupement qui date de 1995 de Iniciativa pour la Catalogne, lui même une coalition de 1987 de partis de gauche autour du nouveau parti communiste catalan , avec Les verts . EUIA (Gauche unie et alternative) est le référent catalan de Izquierda Unida (Gauche Unie) d’obédience communiste.</span></li></br><li id="cite_note-9"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-9">↑</a></span> <span class="reference-text">Catalunya Sí que es Pot (CSQP, « Catalogne Oui c’est Possible » est une coalition de gauche créée pour les élections autonomiques de l’automne 2015. Barcelona en Comù, elle-même une coalition au niveau municipal, avait été élue en mai 2015 mais avait renoncé à se présenter au niveau autonomique.</span></li></br><li id="cite_note-10"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-10">↑</a></span> <span class="reference-text">Sans surprise, Xavier Domenech membre de l’éxécutif de Barcelona en comù, député au parlement espagnol sous les couleurs de En comu-podem et artisan du projet Un pais en Comu préside la Commission éxécutive et Ada Colau, l’actuelle mairesse de Barcelone préside la coordination . Après une consultation et un appel au vote de 5 jours les membres ont choisi le nouveau nom de l’entité préférant « Catalunya en Comù» à «En Comù podem » . Ce choix est très significatif au plan politique et symbolique puisque, en se distinguant de “En comu podem” qui était le nom de la coalition intégérée par Podemos qui a envoyé 14 députés au parlement espagnol en décembre 2015, il renforce l’aile « Barcelona en Comù » face aux partisans de Podemos dans le nouvel espace.</span></li></br></ol>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Entrevue avec Ugo Mattei. Chieri<h2>Entrevue avec Ugo Mattei. Chieri, 14 juillet 2015</h2></br><p><strong>Auteur : Irene Favero</strong><br /></br><strong>Traduction de Camille Le Crosnier</strong></p></br><p>Cette interview a été réalisée sous la forme d’une promenade, partant de la mairie de Chieri, point central du Festival International des Communs, jusqu’à Ex Tabasso, une friche industrielle de 3000m2, située en centre ville, récupérée pour y instituer un espace en-commun.</p></br><p><a href="https://wiki.remixthecommons.org/images/Ugo_Mattei_-_Biennale_Democrazia_2013.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-medium" src="https://wiki.remixthecommons.org/images/Ugo_Mattei_-_Biennale_Democrazia_2013.jpg" width="512" height="700" /></a></p></br><p> </p></br><h3><span id="Histoire_d.27un_festival" class="mw-headline">Histoire d’un festival</span></h3></br><p>Ce festival est une tentative de travail sur l’alphabétisation des peuples par rapport aux biens communs. Dans un processus révolutionnaire il est nécessaire de ne pas retomber dans les erreurs du passé. Jusqu’à présent tous les processus révolutionnaires ont fini par retomber dans les mêmes mécanismes de pouvoir en se limitant à changer les personnes qui détiennent ces pouvoirs.</p></br><p>J’ai consacré presque toute ma carrière scientifique et académique à essayer de former des générations et des groupes de personnes qui pourront devenir des leaders une fois la révolution faite, sans retomber dans les erreurs du passé.</p></br><p>La fondation de l’IUC1 n’avait pas comme but de faire la révolution, puisqu’elle viendra de toute façon, mais de me préoccuper de ce qui viendra après. Pendant un certain temps j’ai pensé que cela pouvait se réaliser uniquement grâce aux élites, que l’on pourrait imaginer la construction d’une avant-garde. À partir de 2010-2011 environ, de la période de la première organisation du référendum, j’ai réalisé que les élites sont trop facilement corruptibles et qu’au contraire les masses ne peuvent pas être corrompues, sinon par des processus extrêmement complexes.</p></br><p>J’ai donc pensé que les biens communs devaient devenir une grammaire de masse, que l’on doive arriver d’abord à une fertilisation intellectuelle des personnes, pour leur faire comprendre ce que sont les biens communs, les risques que l’on encourt si on ne s’en préoccupe pas, la joie que l’on ressent à s’en occuper, en bref toutes ces expériences qui rendent la vie digne d’être vécue non pas comme une expérience de masturbation solipsiste mais comme une expérience plus sociale, politique. J’ai donc réfléchi à la façon de contaminer le plus de personnes possible. C’est ce que j’ai essayé de faire à Naples, avec l’idée d’alphabétisation écologique. J’avais introduit, dans le statut de l’Azienda Spéciale ABC (Acqua Bene Comune) de Naples, un chapitre consacré à cette question : investir dans la construction d’une conscience écologique dans les écoles etc. Et je l’ai fait en partie, mais ensuite l’expérience napolitaine s’est arrêtée, d’une façon plutôt dramatique d’ailleurs, et puis je me suis retrouvé avec cette opportunité.</p></br><h3><span id="Contexte_politique_de_Chieri" class="mw-headline">Contexte politique de Chieri</span></h3></br><p>Je n’aurais jamais imaginé participer à une élection administrative et encore moins vouloir devenir maire de Chieri. J’y ai une maison de vacances, mais je n’avais jamais fréquenté l’environnement politique de cette ville. Puis, un groupe de camarades m’ont dit « Ici, c’est l’ennui total, ils sont tous pareils, le Parti démocrate (centre gauche) est comme le PDL (centre droite)… », donc j’ai dit « Si vous voulez utiliser mon nom pour les menacer d’une candidature, allez-y », et ces camarades ont répandu la rumeur selon laquelle j’aurais voulu me porter candidat aux élections locales. Le Parti démocrate, surestimant mes possibilités de gagner l’élection, du fait de ma présence dans le contexte politique national, a proposé de faire un accord politique plutôt que de me laisser participer. Et dans cet accord j’ai négocié un certain nombre de points.</p></br><p>Le premier étant le refus de la construction du Périphérique Est, qui était un grand chantier qui devait se faire, voulu par le Parti démocrate, et ils ont finalement accepté malgré des désaccords importants. Le deuxième était la création d’un règlement pour le gouvernement des biens communs sur lequel j’aurais eu la main, donc différent et plus avancé que celui de Bologne et des autres plus subsidiaires, et qui puisse fonctionner d’une autre façon. Le troisième point était l’organisation d’un festival international des biens communs.</p></br><p>C’était donc un accord d’un an, un accord politique que j’ai respecté. Et nous avons donc organisé le festival avec les camarades : Freddy, Roberta, Ettore, Michele Spanò, les camarades de l’IUC, et toutes les personnes qui ont collaboré.</p></br><p>J’ai vu le festival comme un moyen de faire repartir en Italie le discours sur les biens communs après le référendum sur « l’Acqua bene commune », en remettant les communs au centre de la discussion, avec une dimension nationale et même internationale et pas seulement purement locale. L’idée était de sensibiliser cette population locale qui en a bien besoin : Chieri est une petite ville riche, petite-bourgeoise, très catholique, qui a donc un véritable besoin de pensée critique. Mais il y a aussi une dimension nationale, on voulait essayer de voir combien de personnes ayant participé aux luttes pour les biens communs ces dernières années voulaient y prendre part, et elles sont nombreuses. Il s’agissait d’ouvrir de nouveaux scénarios de dialogue international. L’équilibre entre le monde académique et les activistes en ce qui concerne les communs</p></br><p>Deux choses importantes se sont passées ici. La première étant celle de la réflexion politique : il y a eu un rapprochement en Italie entre les praticiens des biens communs « gentils », donc Rodotà et le monde issu de la commission sur les biens communs (les biens communs libéraux si on peux les appeler ainsi), et les praticiens des biens communs « méchants », les « méchants maîtres », Negri, EuroNomade etc… Et cette recomposition a eu lieu, c’est à dire que nous avons parlé un langage commun, nous nous sommes mis ensemble autour de la table, nous avons repris des conversations qui étaient en suspend depuis longtemps. C’était un point important. À cela s’est ajouté un fait nouveau très important, que l’on comprendra mieux avec le temps : le passage, dans la doctrine catholique relative aux biens communs, de la vision transcendante à la vision immanente. C’est l’un des sujets de discussion que l’on a fait avancer.</p></br><p>Il existe un acte constitutionnel (je prends le point de vue du juriste que je suis) du plus ancien système juridique occidental, celui de l’église catholique, qui a mis dans sa constitution le devoir pour plus d’un milliard de personnes de traiter les biens communs immanents, ceux de la terre, avec une attitude de soin et de protection. Avec une composition de ce type, on est face à une composition constituante. Remettre en jeu, contre le néolibéralisme et contre la pensée unique, une masse très vaste et hétérogène mais réunie autour d’un processus de résistance, cela a une importance énorme. Et cela a fonctionné comme cadre théorique.</p></br><p>Pour ce qui est de la participation citoyenne, il y a eu beaucoup de monde, il y a eu quelques articles dans les journaux, on en a parlé… Bien sûr, nombre de ces séminaires n’étaient pas simples, mais ils ont représenté un moment de discussion et beaucoup de personnes ont participé. Lors des conférences matinales, qui étaient pensées comme des moments d’étude, hier, vendredi matin, il y avait 150-160 personnes engagées dans les trois séminaires, ce matin, samedi, une centaine. Cela signifie qu’environ 250 personnes ont pensé aux communs avec un niveau technique plutôt avancé. Et puis on a parlé de beaucoup d’autres choses aussi, dont l’« Area Tabasso bene comune ».</p></br><p>C’est clair qu’il faut trouver des équilibres, mais on fait ce qu’on peut, c’était une première édition et on verra dans le futur. La suite</p></br><p>Dans l’idéologie de la modernité je refuse l’idée de l’obligation de résultat, l’important c’est le processus. Cette idée du résultat est un peu phallique, ce qui m’intéresse c’est le processus qui conduit au résultat. Ce festival est une partie d’un chemin, qui m’occupe complètement et qui occupe d’autres personnes aussi, qui est le chemin qui doit conduire à l’incendie du grand tas de bois mouillé qu’est le capitalisme, qui peut être incendié mais en s’y prenant de différentes façons. Si tu essayes d’incendier un tas de bois mouillé à partir d’un seul endroit tu n’y arriveras jamais, si tu t’y mets de différents endroits tu y arrives. Comme on ne sait pas quel pourrait être l’endroit le plus adapté, moi, de façon peut-être désordonnée, j’essaye à chaque fois que je peux et d’où je peux. Si chacun fait de même, ensemble, on construit un chemin d’émancipation, et cela serait très beau à mon avis.</p></br><h3><span id="La_dimension_internationale" class="mw-headline">La dimension internationale</span></h3></br><p>Il a été très important d’avoir avec nous le réseau francophone, les camarades des Balkans, des gens comme Bollier, très actif aux Etats Unis, des personnes venues de l’Allemagne, etc… Et pas que des activistes, par exemple des personnes de la European Cultural Foundation qui ont aussi soutenu ce festival et ont été, comme d’habitude, très éclairés. Donc il y a eu des premiers pas. Bien sûr, s’il fallait organiser des états généraux des communs en Europe on pourrait les faire mais il faudrait des ressources, un lieu un peu plus central que Chieri. On pourrait imaginer les mettre en place, mais pour le moment on a fait ce qu’on était en mesure de faire dans ce contexte.</p></br><h3><span id="Que_peut_apporter_Chieri_dans_un_contexte_international_?"></span><span id="Que_peut_apporter_Chieri_dans_un_contexte_international_.3F" class="mw-headline">Que peut apporter Chieri dans un contexte international ?</span></h3></br><p>Chieri, dans ce processus, amène une pratique et une expérimentation, le dépassement d’une fermeture culturelle et intellectuelle plutôt forte qui était là et que l’on a essayé de faire sauter avec ce festival. La politique de la représentativité n’a pas encore été comprise : je perdrai probablement mon poste de maire adjoint suite à ce festival, malgré le succès, à cause des polémiques… mais ça a donné des résultats. Ça a démontré que, dans n’importe quel contexte, il est possible de faire passer la discussion sur les biens communs. Je pense qu’à Chieri aujourd’hui beaucoup de personnes savent ce que sont les biens communs, ou en tout cas en ont entendu parler.</p></br><p>À chaque action correspond une réaction. Il y a des réactions qu’il vaut la peine de contraster et d’autres non. Je ne sais pas si ça en vaut la peine ici, ça dépend des capacités évolutives d’un chemin politique. Chacun n’a qu’une vie, je mène une lutte politique qui n’est pas locale, c’est une lutte politique pour les communs. Ici comme à Naples, qui sont les deux expériences d’administrateur public que j’ai eues, j’ai laissé une marque culturelle, beaucoup de monde a changé sa façon de voir les organisations hiérarchico-administratives suite au passage des biens communs et du travail que l’on a mené dans ces contextes. Et puis est-ce que ça vaut la peine de résister ? Ça dépend, peut-être que si on résistait on pourrait rester, mais ça dépend pour quoi faire. C’est un match politique ouvert. Nous referons sans doute le festival, ici ou ailleurs, à un moment ou un autre. Dans combien de temps ? On verra, on est libre. Si la formule a marché ça on le comprendra après…</p></br><h3><span id="Ex_Tabasso,_friche_et_charte_des_communs"></span><span id="Ex_Tabasso.2C_friche_et_charte_des_communs" class="mw-headline">Ex Tabasso, friche et charte des communs</span></h3></br><p>Cet endroit est une ancienne filature de coton qui a du fermer suite à la mondialisation, du jour au lendemain. L’endroit a été abandonné puis racheté par la mairie dans une opération visionnaire et en dépensant un peu de sous. La mairie a essayé ensuite d’en faire un project financing, elle voulait le transformer en un lieu avec un cinéma, un supermarché et des parkings, en le détruisant et le reconstruisant. Heureusement, le project financing a échoué à cause de la crise, et maintenant se pose la question de ce qu’on peut en faire. Par exemple, au cours de cette première année de mon mandat électoral, j’ai constaté que l’Area Tabasso avait de fait été déclarée bien commun par la population de Chieri, avec des pratiques, un comité qui s’est mis en place, des discussions… C’est un lieu important dans l’imaginaire des gens du coin… et si tu y penses ça ne peux être qu’ainsi pour les citoyens de Chieri. C’est une construction de 33000m2, énorme, très belle, on pourrait y faire beaucoup de choses, une partie de leur vie est liée à ce lieu, c’est leur histoire, le textile est très lié aux conditions de cette ville, donc c’est un endroit idéal…</p></br><p>Je dois dire (en parlant en tant que camarade et non en tant que maire-adjoint) que dans la plupart des autres contextes ce lieu aurait déjà été occupé. Ça aurait été une belle occasion d’occuper un lieu en ayant une administration qui parle de biens communs, on aurait pu voir quelle était la dynamique réelle sous-jacente et quelle part j’aurais pu jouer dans ce sens. Si on pense à une autre expérience comme celle du Colorificio (ancienne usine de peinture) à Pise, c’est une zone plus petite et moins belle que celle-ci, elle a été occupée en très peu de temps et a commencé à revivre. Ici, depuis un an que l’on en parle, aujourd’hui, pour un grand nombre d’habitants de Chieri, c’est la première fois qu’ils ont eu l’intérêt de venir voir et qu’ils sont rentrés, grâce à l’organisation de cette promenade. Cela démontre le type de tissu social existant à Chieri.</p></br><p>Ce festival a ouvert cet espace aux citoyens. Il a ré-ouvert aussi le Bastione della mina où se tiennent ce soir des performances, il y en a une magnifique où l’on va voir les étoiles tous ensemble. C’est un lieu magnifique, public, fermé depuis des années, personne n’y rentrait plus et nous l’avons ré-ouvert pour le festival. On a fait un pacte de partage avec un de mes amis qui s’est occupé de l’ouvrir, qui l’a nettoyé et remis aux normes. La population de Chieri sait maintenant qu’il y a un parc là, qu’elle ne connaissait pas avant. C’est un endroit émouvant de beauté. Chieri n’est pas une belle ville, elle a des côtés très beaux dans un tissu urbain qui a été transformé brutalement par un développement très extractif, il y a des grands immeubles très moches juste à côté de belles constructions du moyen âge. Ce Bastione est une forteresse médiévale qui défendait la ville, et il y a un parc magnifique à l’intérieur. La cour de la mairie, où nous avons fait l’ouverture du festival, est normalement le parking où se garent les employés et c’est un endroit très beau, et la partie devant la mairie c’est normalement l’endroit où on fait la queue pour payer les amendes…</p></br><h3><span id="Le_règlement_:_un_moyen_pour_étudier_un_projet_pour_l’Area_Tabasso"></span><span id="Le_r.C3.A8glement_:_un_moyen_pour_.C3.A9tudier_un_projet_pour_l.E2.80.99Area_Tabasso" class="mw-headline">Le règlement : un moyen pour étudier un projet pour l’Area Tabasso</span></h3></br><p>Le règlement prévoit déjà un avis pour la constitution d’une entité que l’on souhaite voir devenir l’entité de référence pour cet endroit. Si je restais maire-adjoint je soignerais en particulier l’interprétation du règlement, il y a toujours un risque que les règlements soient appliqués d’une façon détournée… Mais si on arrivait à mettre en place une entité autonome, partagée, avec des processus délibératifs de type démocratique, inclusive et non-verticale, cette entité deviendrait la titulaire de l’Area Tabasso et déciderait de ce qui se passe ici, ce qui est quelque chose d’énorme qui ne s’est jamais produit auparavant. Évidemment, il est très difficile de mettre en place cette entité, nous avons mis à disposition un espace public où un groupe de personnes se rencontre tous les mardis, c’est toujours un peu les mêmes mais ce sont eux qui ont organisé tout ça. L’idée est de commencer en transformant le lieu en un espace ouvert, une sorte de place couverte, en faisant les travaux minimum nécessaires pour garantir la sécurité du lieu et que ce soit peu coûteux. Ça serait un endroit où l’on puisse mettre 700 chaises et une scène pour faire des spectacles, y faire du skate, du parkour, du sport, ce qu’on veut… Ici il fait très froid l’hiver, donc avoir un endroit couvert comme celui-ci peut être utile.</p></br><h3><span id="Ne_pas_perdre_de_vue_la_dimension_festive_des_biens_communs" class="mw-headline">Ne pas perdre de vue la dimension festive des biens communs</span></h3></br><p>As-tu jamais essayé de récolter des cerises ? C’est un travail chiant. Au temps des biens communs les paysans récoltaient les cerises tous ensemble, en un jour, en faisant la fête des cerises. Donc, une même activité qui faite tout seul devient l’un des travaux les plus aliénants et ennuyeux qui existent, si faite dans un cadre festif devient une belle chose. On récolte les cerises tous ensemble, on moissonne tous ensemble, et ça devient un travail qui se transforme grâce à la dimension festive. La dimension festive pour les communs est fondamentale parce que tu peux faire la révolution avec le visage triste, tu peux essayer d’être révolutionnaire d’une façon sérieuse ou pensive, ou tu peux faire une révolution en riant. Et l’une des choses que l’on a appris c’est qu’on ne fait pas de révolution si on ne s’amuse pas. Donc oui, la dimension festive est incroyablement importante.</p></br><p>Ici il y aura la place couverte, si on la fait, de là bas jusqu’ici. Et ici c’est un théâtre naturel, il n’y aurait qu’à creuser là, ici tu mets les gradins, là-bas tu mets les écrans, et c’est un théâtre. Avec très peu tu peux imaginer de mettre une structure en bois et en faire une vraie salle de théâtre, dont on a un besoin dramatique dans cette petite ville.</p></br><p>Ça, ça appartient à tous les habitants de Chieri. Du fait de l’avoir ouvert, les gens maintenant se disent « ça c’est à nous ! à notre communauté, on peut construire de la cohésion, en travaillant dur et en investissant de l’argent dedans, mais en ayant un projet commun ». Et le processus pour définir cette vision commune devient un processus démocratique. Ce qui m’intéresserait, mais je ne sais pas si je vais y arriver, c’est de prendre tout ça et de le faire devenir un bien commun d’un point de vue juridique. Que ça ne soit plus public, que ça ne dépende plus de qui a gagné l’élection municipale, que ça ne dépende plus du fait qu’il y ait un maire praticien des biens communs, un maire du Parti démocrate ou un maire du PDL, mais que ça devienne un bien commun pour toujours, que ça devienne une fondation dans l’intérêt des générations futures, que ça devienne un Community Land Trust, que ça devienne une structure juridique différente, nouvelle, complètement autonome par rapport à la machine politique.</p></br><p>Le règlement permet de faire des pas dans ce sens. Évidemment il faut aussi une volonté politique, qui ne sera jamais accordée si le mouvement ne devient pas suffisamment fort autour de tout ça. Les luttes pour l’émancipation ne peuvent jamais être imposées d’en haut. Si socialement, dans cette petite ville, dans cette population, il y a une envie de lutter afin que ce lieu devienne une expérimentation au niveau international, les conditions sont déjà là pour pouvoir le faire et nous les avons construites également d’un point de vue juridique. Si cette volonté politique de la base n’est pas là, il y aura une volonté politique d’en haut, mais je doute fortement qu’elle accepte de se priver d’un bien d’une aussi grande valeur.</p></br><h3><span id="Quelles_convergences_entre_loi_et_pratiques_autour_des_communs_?"></span><span id="Quelles_convergences_entre_loi_et_pratiques_autour_des_communs_.3F" class="mw-headline">Quelles convergences entre loi et pratiques autour des communs ?</span></h3></br><p>En ce qui concerne le contexte de Chieri, jusqu’ici la partie légale est en avance par rapport à la partie sociale, qui n’est pas encore là. Il y a du mouvement autour de ça, je ne sais pas si c’est un mouvement structurellement relevant des communs, ni quels intérêts il y a derrière, mais c’est un processus, donc on verra bien. Ce que je sais c’est qu’il y a du scepticisme du côté électoral, donc on verra, c’est une bataille politique. Mais la partie légale est prête : on peut maintenant suivre un chemin légal pour arriver à ce que l’Area Tabasso soit un bien commun pour toujours. C’est déjà en place, on va voir si on peut remplir ce cadre légal. La loi est juste un contenant, tout dépend de ce que tu mets dedans.</p></br><p>D’une façon plus générale : la relation entre loi et mouvements sociaux est extrêmement compliquée. Je ne suis qu’un juriste, pas un philosophe, donc je ne sais pas vraiment comment faire abstraction de ça. Je me considère comme la preuve vivante du fait qu’on peut être juriste et praticien des biens communs en même temps. Tu peux être juriste et raisonner dans le cadre mental de la loi, qui se développe d’une façon très traditionnelle : s’il faut aller aux tribunaux, je vais aux tribunaux… Mais en même temps j’essaie d’être aux côtés des personnes qui essayent de se battre pour quelque chose et de prendre part à ces luttes, et de comprendre que la loi est là pour les citoyens et essayer de l’interpréter, donc je crois que c’est possible…</p></br><p>Nous avons une classe de juristes qui est prête à travailler dans ce sens, ils ne sont pas nombreux mais ça sera sans doute le cas pour les plus jeunes. Et quelques autres fous plus âgés… même plus âgés que moi !</p></br><p> </p>les citoyens et essayer de l’interpréter, donc je crois que c’est possible…</p> <p>Nous avons une classe de juristes qui est prête à travailler dans ce sens, ils ne sont pas nombreux mais ça sera sans doute le cas pour les plus jeunes. Et quelques autres fous plus âgés… même plus âgés que moi !</p> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Interview with Joan Subirats – B<h2>Interview with Joan Subirats – Barcelona, April 20, 2017</h2></br><p><strong>Alain Ambrosi and Nancy Thede </strong></p></br><blockquote><p><i>The pro-independence government of Catalonia recently sparked a political crisis in Spain by proposing to call a referendum on independence by the end of 2017 with or without the approval of the central government. In contrast, « Catalonia in common » defines itself as an innovative political space of the Catalan left. Initiated by Barcelona in Comú a little less than a year after its election to city hall, the initiave was launched in October 2016. A short manifesto explained its raison-d’être and presented an « ideario politico » (a political project) of some 100 pages for broad discussion over 5 months which culminated in a constituent assembly last April 8.</i></p></br><p><i>This new political subject defines itself as « a left-wing Catalan organisation that aims to govern and to transform the economic, political and social structures of the present neo-liberal system. » Its originality in the political panorama of Catalonia and of Spain is its engagement with « a new way of doing politics, a politics of the commons where grassroots people and communities are the protagonists. » In response to those who see its emergence only in the context of the impending referendum, it affirms: « We propose a profound systemic, revolutionary change in our economic, social, environmental and political model. » </i></p></br><p><i>We interviewed Joan Subirats a few days after the Constituent Assembly of Catalunya en Comú took place. Joan is an academic renowned for his publications and his political engagement. A specialist in public policy and urban issues, he has published widely on the Commons and on the new municipalism. He is one of the artisans of Barcelona in Comú and has just been elected to the coordinating body of the new space named recently « Catalunya en comú ».</i></p></blockquote></br><h3>The Genesis of a New Political Subject</h3></br><p><b>NT —</b> Tell us about the trajectory of the development of this new initiative: a lot of people link it to the 15-M, but I imagine that it was more complex than that and started long before.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-full wp-image-4740" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/06/Joan_Subirats_2013_cropped.jpg" alt="Joan_Subirats_2013_(cropped)" width="423" height="526" /><br /></br><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AJoan_Subirats_2013_(cropped).jpg">By Directa (youtube) [CC BY 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/3.0)], via Wikimedia Commons</a></p></br><p><b>JS —</b> At the outset there was Guanyem, which was in fact the beginning of Barcelona en Comú: the first meetings were in February-March 2014. Who was involved? this is quite simultaneous with the decision by Podemos to compete in the European Parliament elections in May 2014. Podemos organises in February 2014; Guanyem begins organising in February- March 2014 to compete in the municipal elections of May 2015.</p></br><p>Going farther back, there is a phase of intense social mobilisation against austerity policies between 2011 and 2013. If we look at the statistics of the Ministry of the Interior on the number of demonstrations, it is impressive, there were never as many demonstrations as during that period, but after mid-2013 they start to taper off. There is a feeling that there are limits and that demonstrations can’t obtain the desired changes in a situation where the right-wing Popular Party (PP) holds an absolute majority. So the debate emerges within the social movements as to whether it’s a good idea to attempt to move into the institutions.</p></br><p>Podemos chooses the most accessible scenario, that of the European elections, because these elections have a single circonscription, so all of Spain is a single riding, with a very high level of proportionality, so with few votes you get high representation because there are 60-some seats, so with one million votes they obtained 5 seats. And people vote more freely in these elections because apparently the stakes are not very high, so they are elections that are good for testing strategies. In contrast, here in Barcelona, we chose the municipal elections as the central target because here there is a long history of municipalism.</p></br><p>So this sets the stage for the period that began in 2014 with Guanyem and Podemos and the European elections and in May 2015 with the municipal elections where in 4 of the 5 major cities – Barcelona, Madrid, Valencia and Zaragoza – alternative coalitions win that are not linked to either of the two major political parties (PP and the Socialist Party – PSOE) that have dominated the national political scene since the return to democracy in 1977. And in the autonomous elections<sup id="cite_ref-1" class="reference"><a href="#cite_note-1">[1]</a></sup>, a new political cycle also begins, in which we still are. If we go farther back, to 2011 – there are a couple of maps that show the correlation between the occupation of plazas in the 15-M with the number of alternative citizen canadidacies at the municipal level.</p></br><p>So Podemos and all the alternative citizen coalitions all refer to the 15M as their founding moment. But the 15M is not a movement, it was a moment, an event. You must have heard the joke about the stranger who arrives and wants to talk to the 15M – but there is no 15M, it has no spokespersons and no address. But everyone considers it very important because it transformed the political scene in its wake . But what was there before the 15M?</p></br><p>There were basically 4 major trends that converged in the 15-M :<br /></br>First the anti-globalisation movement, the oldest one, very interesting because a large number of the new political leaders have come out of it, with forms of political mobilisation different from the traditional ones.</p></br><p>Then there was the « Free Culture Forum » linked to issues regarding internet which was very important here in Barcelona – with Simona Levy and Gala Pin, who is now a municipal councillor – that is important because here digital culture, network culture, was present from the very beginning, something that didn’t occur in other places.</p></br><p>The third movement was the PAH (Platform for People Affected by Mortgages) which emerges in 2009 and had precedents with Ada Colau and others who organised « V for vivienda » (like the film « V for vendetta », but in this case vivienda – housing), an attempt to demonstrate that young people were excluded from social emancipation because they didn’t have access to housing. Their slogan was « you’ll never have a house in your whole f’king life ». And the forms of mobilisation were also very new, for example, they occupied IKEA because at that time IKEA’s advertising slogan was « the independent republic of your home », so they occupied it and slept in the beds there. So this was more youthful, alternative, more of a rupture, but then in 2009 with the creation of the PAH they started to try to connect with the immigrant sector and people who were losing their houses because of the mortgage hype, it was very important because it’s the movement that tries to connect with sectors outside of youth: the poor, immigrants, working class… with the slogan ‘this is not a crisis, it’s a sting’. So the PAH is very important because it’s the movement that connects with sectors of the population outside of youth: workers, immigrants, the elderly… For example, here in Plaza Catalunya in 2011 the only major poster rallying people who weren’t youth was that of the PAH.</p></br><p>And the fourth movement – the most ‘authentic’ 15M one – was that of the « Youth without future ». People who organised mainly in Madrid, typical middle-class university sector with post-grad studies, who suddenly realised that they wouldn’t find jobs, that it wasn’t true that their diplomas would open doors for them, they were in a precarious situation.</p></br><p>So those were the four major currents that converged in the basis of the 15M. But what made it ‘click’ was not just those 4 trends, but the fact that huge numbers of other people recognised the moment and converged on the plazas and overwhelmed the movements that started it. The most surprising thing about the moment was that those 4 movements – that were not all that important – were rapidly overwhelmed by success of the movement they started and new people who spontaneously joined. That was what really created the phenomenon, because if it had been just those 4 movements, if it had been like ‘Nuit debout’ in Paris where people occupied the plaza but without the sensation that people had steamrollered the leaders. So, when the plazas are evacuated, the idea becomes ‘Let’s go to the neighbourhoods’. So all of a sudden, in the neighbourhoods of Barcelona and Madrid, assemblies were organised where there was a mixture of the old neighbourhood associations that were no longer very active and whose members were older (my generation) and new people who brought new issues like ecology, energy, bicycle transport, cooperatives, water and a thousand different things and who created new spaces of articulation where people who had never thought that they would meet in the neighbourhoods began to converge.</p></br><p>I think this explains the re-emergence of municipalism that followed: people begin to see the city as a place where diverse social changes can be articulated on a territorial basis: many mobilisations are taking place in isolation, in a parallel manner and don’t have a common meeting-point. Water as a common good, energy transition, sustainable transport, public health, public space, infant education… All of a sudden there was something that brought people together which was to discuss the city, the city we want – David Harvey mentions in an article that the modern-day factory is the city. That is, we no longer have factories, the city is now the space where conflicts appear and where daily life becomes politicised: issues like care, food, schooling, transport, energy costs – and this creates a new space for articulating these issues that hadn’t been previously envisaged.</p></br><p>So I think this is the connection : 15-M as a moment of overwhelming, the end of a cycle of mobilisation – remember that there had been a petition of a million and a half signatures to change the mortgage legislation, that Ada Colau presented in the national Congress, where she accused the PP deputies of being assassins because of what they were doing – but that mobilisation had no effect in the law. A PP deputy declared ‘If these people want to change things, then they should get elected’. So people started thinking ‘OK, if that’s the way it is, then let’s get ourselves elected’. This is the initial change of cycle in 2014. So the 4 movements were present in the meetings of Guanyem and BComun, as well as some progressive intellectuals and people from other issue areas like water, transport, energy etc. That was the initial nucleus here in Barcelona – in Madrid it was different. There the Podemos generation had a different logic. Here, from the beginning, we wanted to create a movement from the bottom up and to avoid a logic of coalition of political parties, this was very clear from the outset. We didn’t want to reconstruct the left on the basis of an agreement amongst parties. We wanted to build a citizen movement that could impose its own conditions on the parties. In the case of Podemos it was different: it was a logic of a strike from above – they wanted to create a strong close-knit group with a lot of ideas in a very short period and as a result an electoral war machine that can assault the heavens and take power. Here, on the other hand, we foresaw a longer process of construction of a movement where we would start with the municipalities and after that, we’ll see.</p></br><p>So Guanyem was created in June 2014, 11 months prior to the municipal elections, with a minimal program in 4 points:</p></br><ol></br><li>we said, we want to take back the city, it’s is being taken away from the citizens, people come here to talk about a ‘business-friendly global city’ and they are taking it away from the citizens, we have lost the capacity to control it, as the first point;</li></br><li>there is a social emergency where many problems don’t get a response;</li></br><li>we want people to be able to have decision-making capacity in what happens in the city, so co-production of policy, more intense citizen participation in municipal decisions;</li></br><li>moralisation of politics. Here the main points are non-repetition of mandates, limits on salaries of elected officials, anti-corruption and transparency measures, etc.</li></br></ol></br><p>So we presented this in June 2014 and we decided that we would give ourselves until September to collect 30,000 signatures in support of the manifesto and if we succeeded, we would present candidates in the municipal elections. In one month we managed to get the 30,000 signatures! Besides getting the signatures on internet and in person, we held a lot of meetings in the neighbourhoods to present the manifesto – we held about 30 or 40 meetings like that, some of them small, some more massive, where we went to the neighbourhoods and we said « We thought of this, what do you think? We thought of these priorities, etc’. » So, in September of 2014 we decided to go ahead; once we decided that we would present a slate, we began to discuss with the parties – but with the strength of all that support of 30,000 people backing us at the grassroots, so our negotiating strength with respect to the parties was very different. In Dec 2014 we agreed with the parties to create Barcelona en Comun – we wanted to call it Guanyem but someone else had already registered the name, so there was a lot of discussion about a new name, there were various proposals: Revolucion democratica, primaria democratica, the term Comu – it seemed interesting because it connected with the Commons movement, the idea of the public which is not restricted to the institutional and that was key. It was also important that in the previous municipal elections in 2011 only 52% of people had voted, in the poorer neighbourhoods a higher number of people abstained and that it was in the wealthier neighbourhoods where a larger proportion of people had voted. So we wanted to raise participation by 10% in the poor neighbourhoods more affected by the crisis and we thought that would allow us to win. And that was what happened. In 2015, 63% voted, but in the poor areas 40% more people voted. In the rich areas, the same people voted as before.</p></br><p>So it was not impossible to think we could win. And from the beginning the idea was to win. We did not build this machine in order to participate, we built it in order to win. We didn’t want to be the opposition, we wanted to govern. And as a result, it was close, because we won 11 of 41 seats, but got the most votes so we head the municipal council, the space existed. From the moment Guanyem was created in June 2014, other similar movements began to be created all over Spain – in Galicia, in Andalucia, in Valencia, Zaragoza, Madrid… One of the advantages we have in Barcelona is that we have Ada Colau, which is a huge advantage, because a key thing is to have an uncontested leader who can articulate all the segments of the movement – ecologists, health workers, education professionals…. If you don’t have that it’s very difficult, and also the sole presence of Ada Colau explains many things. In Madrid they found Manuela Carmena, who is great as an anti-franquista symbol, with her judicial expertise, very popular but who didn’t have that tradition of articulating movements, and as a result now they are having a lot more problems of political coordination than here.</p></br><h3>A New Political Subject for a New Political Era</h3></br><p><b>AA —</b> So now Catalunya en comu defines itself as a new political space on the left for the whole of Catalonia. But in recent Catalan history that’s nothing really new: there have been numerous political coalitions on the left, such as the PSUC<sup id="cite_ref-2" class="reference"><a href="#cite_note-2">[2]</a></sup> in 1936 followed by many others. So what is different about this initiative?</p></br><p><b>JS —</b> If we open up our perspective and look at things more globally, I think that what justifies the idea that this is a new political space is the fact that the moment is new, we’re in a new phase so it’s very important to understand that if this new political moment reproduces the models and the conceptual paradigms of the old left and of the Fordism of the end of the 20th century, we won’t have moved ahead at all. The crisis of social democracy is also a crisis of a way of understanding social transformation with codes that no longer exist. As a result the measure of success of this new political space is not so much in to what extent it can bring together diverse political forces, but rather its capacity to understand this new scenario we find ourselves in – a scenario where digital transformation is changing everything, where we no longer know what ‘labour’ is, where heterogeneity and social diversity appear as factors not of complexity but of values, where the structure of age no longer functions as it used to – where everything is in transformation, so we can no longer continue to apply ideas – to use a phrase coined by Ulrich Beck – ‘zombie concepts’, living dead, no?, we forge ahead with our backpacks full of 20th-century concepts, applying them to realities that no longer have anything to do with them. It’s easy to see the defects of the old, traditional concepts, but it’s very difficult to construct new ones because we don’t really know what is happening nor where we are headed. The example of the debate in France between Valls and Hamon – at least, I read the summary in Le Monde, where Valls maintained that it would be possible to come back to a situation of full employment and Hamon said that is impossible, that it’s necessary to work towards the universal basic income; in the end, Hamon is closer to the truth than Valls, but Hamon isn’t capable of explaining it in a credible way – and it is very difficult to explain it in a credible way.</p></br><p>Here, we are working at one and the same time on the Commons and the non-institutional public sphere, we are demanding greater presence of the public administration when probably it wouldn’t really be necessary, but since we don’t have a clear idea of how to construct this new thing, we are still acting sort of like slaves of the old. So that’s where I think the concept of the Commons, of the cooperative, the collaborative, new ideas regarding the digital economy, are more difficult to structure, because we’re also conscious that capitalism is no longer only industrial or financial but now it’s digital capitalism, and it controls all the networks of data transmission and at the same time the data themselves, probably the wealth of the future. So, sure we can do really interesting things in Barcelona, out of Barcelona en Comun, but we have GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon and Microsoft), and GAFAM has its own logics and that complicates things. So we have to create a new political subject – and it’s obvious that we need something new – but what isn’t so obvious is what are the concepts we need to create this new subject. So if you look at the documents published by Un Pais en Comu<sup id="cite_ref-3" class="reference"><a href="#cite_note-3">[3]</a></sup> that’s what you’ll see: a bit of different language, a different way of using concepts, but at the same time a trace of the heritage of the traditional left. The journal ‘Nous Horitzons’ has just published a new issue on ‘Politics in Common’<sup id="cite_ref-4" class="reference"><a href="#cite_note-4">[4]</a></sup> which brings together a lot of these elements. The impression that some of us had in the assembly the other day in Vall d’Hebron (the inaugural assembly of the movement) was that the old ways were still weighing us down, that there was a difficulty to generate an innovative dynamic.</p></br><p><b>NT —</b> That was clear in the composition of the audience.</p></br><p><b>JS —</b> Yes, well, the Podemos people weren’t there, of course… they didn’t come for various reasons, because probably not everybody was in agreement with Albano-Dante<sup id="cite_ref-5" class="reference"><a href="#cite_note-5">[5]</a></sup> but they saw there was a lot of disagreement and so they preferred not to come, and that’s a type of public that, as well as filling the hall, also changes the type of dynamic – so it was more the traditional-style organisations that were there (Iniciativa or EUIA<sup id="cite_ref-6" class="reference"><a href="#cite_note-6">[6]</a></sup>), there was more of the old than the new probably. Perhaps that’s inevitable, but what we have to do now is to see if we can change that dynamic.</p></br><p><b>AA —</b> When one reads the ‘Ideario politico’ (the political project of Un Pais en Comu) it’s a sort of lesson in political economy, political philosophy as well, but also a vast programme, and the left has never put forward this type of Commons-inspired programme before, be it in Catalunya or in Spain or probably internationally. How do you see its contribution in the context of the Commons ecosystem? There have been experiences of the Commons without the Commons label, as in Latin America …</p></br><p><b>JS —</b> Yes, in Catalunya the anarcho-sindicalist movement…</p></br><p><b>AA —</b> Of course, but more recently, the idea of ‘Buen Vivir’ …</p></br><p><b>JS —</b> Yes, but when you go to Latin America and you talk about that, it all revolves around the State. But here, we try not to be state-centric. We are trying to avoid the idea that the only possible transformation needs to depend on the State.</p></br><p><b>AA —</b> But in the ‘Ideario’ a lot of discussion is devoted to public services as well, this implies that the State has to exist. And in the Commons vocabulary there is the concept of the ‘partner-state’, but it doesn’t appear in the Ideario…</p></br><p><b>JS —</b> Yes, there’s a margin there: the resilience of the new politics depends more on the capacity to create ‘muscled’ collective spaces – public, collective, common – than on the occupation of the institutions. But without the occupation of the institutions, it’s very difficult to construct those spaces. The example that comes to mind for me is from Copenhagen: there it was the cooperatives of the workers’ unions that built the big housing coops that exist now; also, the municipal government when the left was in power built a lot of public housing; then when a right-wing government came to power, it privatised all the public housing but it couldn’t privatise the cooperatives. So in the end, things that are strictly state-based are more vulnerable than when you build collective strength. So if we are able to benefit from these spaces in order to build ‘collective muscle’, using our presence in the institutions, this will end up being more resilient, more stable over time than if we put all our eggs in the State basket. So the Barcelona city government has civic social centres that are municipal property, but what is important is to succeed in ensuring that these centres are controlled by the community, that each community make them its own despite the fact that the property is officially that of the municipality, but they must be managed through a process of community management. So you need to build in the community a process of appropriation of institutions that ends up being stronger than if it were all in the hands of the State.</p></br><p>Now we are discussing citizen heritage, how the city government can use its property – houses, buildings – and it can cede them for a certain period in order to construct collective spaces. For example, 8 building sites that belong to the municipality have been put up for auction on 100-year leases for community organisations to build housing cooperatives. This doesn’t take property away from the public sphere and at the same time it generates collective strength. But a certain sector of the political left here, the CUP, criticises this as privatisation of public space. They think Barcelona en Comun should build public housing instead, state-owned housing. That’s a big difference. And people are aware of that, but at the same time there are doubts about whether this makes sense, whether there is sufficient strength within the community so that this can work. Or, for example, the most common criticism is that “you have an idea of the public, the collective, the Commons, that implies capacities in the community that are only present in the middle classes that have the knowledge, the organisational capacity… so it’s a very elitist vision of the collective because the popular sectors, without the backing of the State, won’t be able to do this. » Well, we’re going to try to combine things so it can work, but we don’t want to keep converting the public into the ‘state’.</p></br><p>Nancy Fraser wrote an article on the triple movement – looking at Polanyi’s work on the ‘double movement’ in the Great Transformation, that is the movement towards mercantilisation, and the opposite movement it stimulated towards protection. Polanyi talks about the confrontation of these 2 movements in the early 20th century, and the State – in its soviet form or in its fascist form – as a protectionist response of society which demands protection when faced with the uncertainty, the fragility the double movement engenders. Nancy Fraser says that all that is true, but we’re no longer in the 20th century, we’re in the 21st century where factors like individual emancipation, diversity, feminism are all very important – so we shouldn’t be in favour of a protectionist movement that continues to be patriarchal and hierarchical. We need a movement for protection that generates autonomy – and there resides what I think is one of the keys of the Commons movement. The idea of being able to get protection – so, a capacity of reaction against the dynamics of the market attacks – without losing the strength of diversity, of personal emancipation, of feminism, the non-hierarchical, the non-patriarchal, the idea that somebody decide for me what I need to do and how I will be protected. Let me self-protect myself too, let me be a protagonist too of this protection. And this is contradictory with the state-centric tradition.</p></br><h3>A Commons Economy, Participation and Co-production of Policy</h3></br><p><b>AA —</b> The first theme of the ‘Ideario’ is the economy – you are an economist, amongst other things – how do you see this proposal in terms of the Commons? For example, there is a lot of discussion now about ‘open cooperativism’, etc. What you were saying about the cooperative movement here, that it is very strong but not sufficient…</p></br><p><b>JS —</b> In some aspects no. For example, the city wanted to open a new contract for communications (telephone, internet) – now there are the big companies Telefonica, Movistar, Vodafone, Orange, etc: there’s a cooperative called ‘Som Connexion’ (We are connection)- or ‘Som Energia’ (We are energy) that’s a lot bigger – it has 40,000 members – but these cooperatives, it would be fantastic if the city were to give them the contract for energy or for communication, but they aren’t capable of managing that at the moment. So if they take it, we’d all have big problems: faulty connections, lack of electrical power – because they’re growing for sure but they don’t yet have the ‘muscle’, the capacity they need to take this on.</p></br><p>So we have to continue investing in this, it’s not going to take care of itself. On the other hand, in other areas, like home services for the elderly, we do have very strong cooperatives, Abacus for example is a cooperative for book distribution that has 800 000 members, so that is a coop that’s very powerful, and there are others. But in general, the more powerful the coop, the less politicised it is – they tend to transform themselves into big service companies. But now they are understanding that perhaps it would be in their interest to have a different vision; there has been a very politicised movement in the grassroots level coops that is contradictory with the entrepreneurial trend in the big coops. So we’re in this process right now: yes, there are very big, very strong coops and there are also smaller, more political ones but they don’t have sufficient muscle yet.</p></br><p><b>AA —</b> When we look at issues of participation, co-production of policy and such, it is also a question of culture, a culture of co-production that doesn’t exist. In the neighbourhoods, yes there is a trend to revamping participation, but when we talk to people in the local-level committees they say ‘Sure, people come to the meetings, but because they want a tree planted here…’ and they don’t have that vision of co-creation. So first there has to be a sort of cultural revolution ?</p></br><p><b>JS —</b> There are places where there has been a stronger community tradition that could well converge with this. Some neighbourhoods like Roquetes for example, Barceloneta or Sants, have very strong associational traditions. If you go to Roquetes to the meeting of the community plan, everybody is there: the people from the primary medical services centre, the doctors, the schools are there, the local police, the social workers – and they hold meetings every 2 weeks and they know everything that goes on in the area, and they transfer cases amongst themselves: “we detected this case, how do we deal with it?” etc. The community fabric in those neighbourhoods functions really well. So what can you add to that fabric so that it can go a bit further? On the other hand, in other neighbourhoods like Ciutat Meridiana, in 5 years 50% of the population has changed, so it’s very difficult to create community where the level of expulsion or change is so high. In Sants, in Ca Batlló, there was a very interesting experience where people want to create a cooperative neighbourhood – it’s a bit polemical – they want to create a public school without using public funds, instead using money from the participants themselves, because the coop tradition in Sants is very anarchist, libertarian – so they promote the idea of a public school, open to all, but not using public funds. And it would have its own educational philosophy, that wouldn’t have to submit to standard educational discipline. And groups have appeared in different neighbourhoods dedicated to shared child-raising where there are no pre-schools for children between 0 and 3 years, or people prefer not to take the kids to public pre-schools because they find them too rigid, so they prefer generating relationships amongst parents. So what should the role of the city government be with respect to such initiatives? Should it facilitate or not? There’s a debate about how to position the municipality with respect to these initiatives that are interesting but then when, inside Barcelona en Comú or Catalunya en Comú, the person who is in charge of these issues comes with a more traditional union perspective and says “This is crazy, what we need to do is to create public schools with teachers who are professional civil servants. These experiments are fine for gentrified zones, but in reality…’” And they are partly right. So we’re in that sort of situation, which is a bit ambivalent. We’re conscious that we need to go beyond a state-centric approach, but at the same time we need to be very conscious that if we don’t reinforce the institutional role, the social fragilities are very acute.</p></br><h3>The Commons and Issues of Sovereignty, Interdependence and the « Right to Decide »</h3></br><p><b>AA —</b> Another high-profile issue is that of sovereignty. The way it’s presented in the Ideario is criticised both by those who want a unified Spain and by those who want Catalan independence. Sovereignty is simply another word for independence in the view of many people. But the way it’s presented in the Ideario is more complex and comprehensive, linked to autonomy at every level …</p></br><p><b>JS —</b> Exactly: it’s plural, in lower case and plural: sovereignties. The idea is a bit like what I said earlier about the city, that we want to take back the city. We want to recover the collective capacity to decide over what affects us. So it’s fine to talk about the sovereignty of Catalonia, but we also need to talk about digital sovereignty, water sovereignty, energy sovereignty, housing sovereignty – sovereignty in the sense of the capacity to decide over that which affects us. So we don’t have to wait until we have sovereignty over Catalonia in order to grapple with all this. And this has obvious effects: for example, something we are trying to develop here: a transit card that would be valid on all forms of public transit – like the “Oyster” in London, and many other cities have them – an electronic card that you can use for the train, the metro, the bus: the first thing the Barcelona city government did on this was to ask the question “Who will own the data? “. That’s sovereignty. The entity that controls the data on who moves and how in metropolitan Barcelona has an incredible stock of information with a clear commercial value. So will it belong to the company that incorporates the technology? or will the data belong to the municipality and the municipality will do with it what it needs? At the moment, they are installing digital electricity metres and digital water metres: but to whom do the data belong? because these are public concessions, concessions to enterprises in order that they provide a public service – so who owns the data?</p></br><p>This is a central issue. And it is raised in many other aspects, like food sovereignty. So, we want to ensure that in the future Barcelona be less dependent on the exterior for its food needs, as far as possible. So you need to work to obtain local foodstuffs, control over the products that enter – and that implies food sovereignty, it implies discussing all this. So, without saying that the sovereignty of Catalonia isn’t important, we need to discuss the other sovereignties. Because, suppose we attain the sovereignty of Catalonia as an independent state, but we are still highly dependent in all the other areas. We need to confront this. I don’t think it’s a way of avoiding the issue, it’s a way of making it more complex, of understanding that today the Westphalian concept of State sovereignty no longer makes much sense. I think we all agree on that. We are very interdependent, so how do we choose our interdependencies? That would be real sovereignty, not to be independent because that’s impossible, but rather how to better choose your interdependencies so that they have a more public content.</p></br><p><b>AA —</b> Talking of interdependence, there is the issue as well of internationalism. Barcelona en Comú puts a lot of emphasis on that, saying ‘There is no municipalism without internationalism’ etc. From the very outset of her mandate, Ada Colau in 2015 in her inaugural speech as mayor said that ‘we will work to build a movement of cities of the Mediterranean’, and as time goes on the approach is becoming clearer, for example with the participation of Colau and the vice-mayor Gerardo Pisarello in the major international city conferences. What do you see as the importance of this internationalism within the Commons ecosystem?</p></br><p><b>JS —</b> There are 2 key aspects for me. First, cities are clearly the most global political space and zone of social convergence that exists. Apparently when we talk about cities we’re talking about something local, but cities are actually very globalised. Benjamin Barber wrote a book about ‘Why Mayors should govern the world’. And he set out an example I think is very good: if the mayor of Montreal meets with Ada and the mayor of Nairobi and the mayor of Santiago de Chile and the mayor of say Hong-Kong, after 5 minutes together they’ll all be talking about the same things. Because the problems of cities are very similar from one place to another despite their different sizes. Questions of energy, transport, water, services, food… If we try to imagine that same meeting between Heads of State, the complexity of the political systems, cultural traditions, constitutional models and all will mean that the challenge of coming to a common understanding will be much more complex. That doesn’t mean that cities are the actors that will resolve climate change, but certainly the fact that Oslo, Copenhagen, Amsterdam, Barcelona and Paris agree that in 2025 there will no longer be cars circulating that use diesel will have more impact than a meeting of Heads of State. With AirBnB Barcelona is in constant confrontation, the city has fined them 600 000 euros, but Barcelona on its own can’t combat AirBnB. But New York, Paris, London, Amsterdam and Barcelona have come to an agreement to negotiate jointly with AirBnb: those 5 cities together can negotiate with them. But it isn’t the problem for States, it’s much more a problem for cities than for States. And AirBnB uses digital change to enter spaces where there is a lack of precision – it’s what happens too with Uber, Deliveroo and other platforms of so-called ‘collaborative economy’, which is really extractive economy, but which use the reglamentary voids. The people who work for Uber or Deliveroo aren’t employees, they are independent entrepreneurs but they work in 19th century conditions. Tackling this problem from the level of the city can produce new solutions.</p></br><p>I think when we decided in 2014-2015 to attempt to work at the municipal level in Barcelona, we were aware that Barcelona isn’t just any city: Barcelona has an international presence and we wanted to use Barcelona’s international character to exert an influence on urban issues worldwide. Ada Colau participated in the Habitat conference in Quito in October 2016, before that in the meeting of local authorities in Bogota, she is now co-president of the World Union of Municipalities. So there’s an investment that didn’t start just with us but that started in the period when Maragall<sup id="cite_ref-7" class="reference"><a href="#cite_note-7">[7]</a></sup> was mayor, a very high investment by Barcelona in participating in this international sphere of cities. This reinforces Barcelona in its confrontations with the State and with private enterprise as well. It plays an important role. There is an international commission within Barcelona en Comú, they are constantly working with other world cities – they have been in France, they have a strong link with Grenoble and will be going to a meeting of French cities in September to talk about potential collaboration, they often go to Italy, they’ve gone to Belgrade, to Poland. In June they’re organising a meeting of Fearless Cities, with the participation of many mayors from major cities in Europe and around the world.<br /></br>So there is a very clear vision of the global aspect. So the global dimension is very present, and at the level of Spain as well. The problem there is that there is political interference, for example in Madrid, which is very important as a city, but within the municipal group “Ahora Madrid” they’re very internally divided, so sometimes you speak to one and the others don’t like it. We have really good relations with Galicia: A Coruña and Santiago de Compostela, also with Valencia, but Valencia also has its own dynamic. Zaragoza. Each city has its own dynamic, so sometimes it’s complicated to establish on-going relations.</p></br><p><b>AA —</b> What about Cadiz?</p></br><p><b>JS —</b> Of course, Cadiz is also part of this trend, but the group there is part of the Podemos anti-capitalist faction, so there are nuances.</p></br><p><b>NT —</b> You mentioned 2 points regarding internationalism…</p></br><p><b>JS —</b> Yes, first there was the general global perspective on cities and the second is Barcelona’s own concrete interest. So the first is more global, that is, any city in the world today has many more possibilities if it looks at its strategic global role and if it wants to strengthen its position, it has to work on the global level. In the case of Barcelona specifically, there is also a will that’s partly traditional, because it was begun by Maragall, you have to remember that here in Barcelona there are 10 districts, and during the war of the Balkans, Maragall created District 11, which was Sarajevo: city technicians went to Sarajevo to work with them, and still today there are municipal technicians who travel regularly to Gaza to work there, or with La Havana – in other words there’s a clearly established internationalist stance in the municipality. Also, the headquarters of the World Union of Local Governments is in Barcelona. The international headquarters of Educating Cities is in Barcelona, so there has constantly been a will to be present on the international scene since Maragall, and now this is continuing but with a new orientation as well. Perhaps there used to be the idea of exporting the Barcelona model, branding Barcelona, but that is no longer the case.<br /></br>There’s very intense organisation globally, probably if Ada accepted all the invitations she receives, she’d be travelling all the time.</p></br><p><b>AA —</b> Coming back to the issue of sovereignty vs independence and “the right to decide”, how does this play out?</p></br><p><b>JS —</b> The issue of independence is internally very complex with different positions. I think there is a general agreement on 3 things, ie:</p></br><ol></br><li>Catalonia has its own demos and therefore is a political subject which must be recognised,</li></br><li>it has to be able to decide how to articulate itself with the other political subjects in Spain and in Europe, it has to have the right, the capacity to decide;</li></br><li>this requires the construction of a State of its own.</li></br></ol></br><p>It is on the fourth point that we are not in agreement: whether that State should be independent or whether it should be in some way linked, allied, confederated with the rest of the Iberian Peninsula or with Europe. These 3 initial points are sufficiently important and they are the basis for the fact that Catalunya en Comú or Barcelona en Comú is part of the broad sovereigntist space in Catalonia. What it isn’t part of is the independentist space in Catalonia. Despite the fact that I would say some 30-40% of the members are pro-independence, but the rest not. And that is an issue which divides us. But what we are trying to do is to work out this debate on the basis of our own criteria, not on those of other movements. The criteria of the others are ‘you are independentist or you are not independentist’. Our own criteria are: yes, we are sovereigntists, we discuss sovereignties and we’ll see. Since we agree on what is the most important (that is – an autonomous political subject, the right to decide, an autonomous State), let’s discuss how we can articulate. We have fraternal relations with 4 million people in the rest of Spain who agree with us on the first 3 criteria. So the key question probably would be: Does Catalonia want to separate from the rest of Spain or from this Spain? The standard response would be “We have never known any other. We’ve always seen the same Spain, so there is no other Spain”. So the debate we can have is over “Yes, another Spain is possible”. Sort of like the debate right now over whether to leave Europe: do we want to leave Europe of leave this Europe? But is another Europe possible or not?</p></br><h3>The Challenges of Scale</h3></br><p><b>NT —</b> I am struck by the fact that every time we refer to the initiative of Catalunya en Comú, you respond by giving the example of what’s happening in Barcelona: do you see Barcelona as the model for Un Pais en Comú?</p></br><p><b>JS —</b> No, it’s not that it’s the model, there is even some reticence within Barcelona en Comú that this new political initiative may have negative consequences for Barcelona en Comú. The Barcelona in Comú experiment has worked really well: within BeC political parties continue to exist (Podemos, Iniciativa, EUIA, Guanyem) and all agree that it’s necessary to create this subject, because it’s clear – there’s a phrase by a former mayor of Vitoria in the Basque country who said “Where my capacities end, my responsibilities begin” – that is, clearly, cities are developing roles that are more and more important, but their capacities continue to be very limited and especially their resources are very limited – so there’s an imbalance between capacities and responsibilities. Between what cities could potentially do and what they really can do. Refuge-cities – a thousand things. So within Barcelona en Comú there is an understanding of the interest of creating Catalunya en Comú in order to have influence in other levels of government. And to present candidates in elections in Spain with En Comú Podem because to be represented in Madrid is also important. But of course, sometimes this expansion can make us lose the most original aspect, that is the emphasis on municipalism, in the capacity to create these spaces – so there’s a certain tension. And obviously, when you go outside Barcelona in Catalonia, the local and territorial realities are very different, you find… you no longer control what kind of people are joining and so you can end up with surprises – good and bad ones – so there are some doubts, some growing pains. You have to grow, but how will that affect what we have so far? our ways of working and all that… I always refer to Barcelona en Comú because we have existed for longer, we have a sort of ‘tradition’ in the way we work, and on the contrary, the other day we held the founding assembly of Catalunya en Comú and – where are we headed? how long will we be able to maintain the freshness, avoid falling into the traditional vices of political parties? Xavi (Domenech) is a very good candidate, he has what I call a Guanyem DNA, but it’s not evident that we can pull this through. That’s the doubt.</p></br><p><b>NT —</b> How do you assess the results of the founding assembly of Catalunya en Comú? Are you happy with what came out of it?</p></br><p><b>JS —</b> Yes, I’m satisfied, although I don’t think the results were optimal, but we are squeezed by a political calendar that we don’t control. It’s very probable that there will be elections this year in Catalonia, so if that happens… what would have been preferable? To reproduce the Barcelona en Comú model, take more time and work more from the bottom up, hold meetings throughout the territory – we did hold about 70 or 80, but a lot more would have been better – do things more slowly and look around, build links with local movements, the same ones as in Barcelona but on the level of Catalonia – energy, water, etc: reconstruct the same process. But sure, they’re going to call elections or a referendum in 2 days. What is clear is that we can’t do the same thing as with ‘Catalunya si que es pot’<sup id="cite_ref-8" class="reference"><a href="#cite_note-8">[8]</a></sup>, which was a coalition but it didn’t work. So all this has meant that the process – despite the fact that I think it has been carried out well, is not optimal: within the realm of the possible, I think it was done with great dignity.</p></br><p><b>NT —</b> And with respect to the deliberative process that was used to arrive at the final document?</p></br><p><b>JS —</b> Basically the same thing: it could have been done better, with deeper debates in each area, it was done very quickly, a lot of issues in a short period of time. The task was very complex, and I think the result is worthy. We tried to avoid standardised jargon and parameters, to make it a bit different. So now we’ll see – yesterday the Executive met for the first time, and on May 13 will be the first meeting of the coordinating group of 120 people<sup id="cite_ref-9" class="reference"><a href="#cite_note-9">[9]</a></sup>. So we’ll have to see how this all is gotten underway. I am not convinced that it will all be functional in time for the Catalan elections, for me the key date is May 2019 which are the next municipal elections. Then we’ll see if this has really jelled and if we can have a significant presence throughout the territory. This territorial vision is very important in order to avoid a top-down construction. The key thing in Catalonia is to do it with dignity and not to become entrapped in this dual logic of independence or not, to be capable of bringing together a social force that is in that position.</p></br><div class="" style="font-size: .8em;"></br><p>NOTES</p></br><ol class="references"></br><li id="cite_note-1"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-1">↑</a></span> <span class="reference-text">Autonomous elections are those held in the 17 Autonomous Communities of Spain created by the 1978 Constitution. Catalunya is one of them.</span></li></br><li id="cite_note-2"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-2">↑</a></span> <span class="reference-text">The Unified Socialist Party of Catalonia or PSUC: Founded in 1936, it allied the main parties of the Catalan left around the Communist Party. It was dissolved in 1987.</span></li></br><li id="cite_note-3"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-3">↑</a></span> <span class="reference-text">« A country in common ». The process, carried out in a transparent and well-documented manner, began with a negotiation with certain left-wing parties and movements, and encouraged discussion and new proposals at popular assemblies throughout the region and in online discussion open to the public. More than 3,000 people participated in 70 assemblies and more than 1,700 proposals and amendments were made online with the webpage registering nearly 130,000 hits. The Assembly discussed and voted on the various amendments and agreed on a transitional structure composed of a coordinating body of 120 members and an executive committee of 33 members, each with a one-year mandate to propose an ethical code, statutes, an organizational structure and political options in the unfolding conjuncture. </span></li></br><li id="cite_note-4"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-4">↑</a></span> <span class="reference-text">« La Politica de Comù » in Nous horitzons (New Horizons) No. 215, 2017. Originally titled Horitzons, the magazine was founded in 1960 in clandestinity and published in Catalan abroad by intellectuals linked to the PSUC. It has been published in Catalonia since 1972. It recently opened its pages to other progressive political tendencies. </span></li></br><li id="cite_note-5"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-5">↑</a></span> <span class="reference-text">Albano Dante Fachin, member of the Catalan parliament, is the head of Podem (the Catalan wing of the Podemos party). He opposed the participation of his party in the constituent assembly of Un Pais en Comù thus creating a crisis in the ranks of Podemos at both the Catalan and national levels. Party leader Pablo Iglesias did not disown him, but delegated his national second-in-command Pablo Echenique to represent him in the assembly. </span></li></br><li id="cite_note-6"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-6">↑</a></span> <span class="reference-text">Coalitions of the Catalan left since the transition period of the 1970s have been numerous and complex for the uninitiated. « Iniciativa for Catalonia Verts » dates from 1995 and was composed of the Green party with Iniciativa for Catalonia, itself a 1987 coalition of the left parties around the PSUC and the former Catalan Communist Party. EUIA (United and Alternative Left) is another coalition in 1998 which includes the first two and all the small parties of the radical left. EUIA is the Catalan branch of Izquierda Unida (United Left) the new name of the Spanish Communist Party. </span></li></br><li id="cite_note-7"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-7">↑</a></span> <span class="reference-text">Pasqual Maragall, member and later president of the Catalan Socialist Party, became mayor of Barcelona in 1982 with the support of the elected members of the Unified Socialist Party of Catalonia (PSUC). He remained in this position for almost 15 years without ever having a majority in the municipal council. He then became President of the Catalan government in 2003.</span></li></br><li id="cite_note-8"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-8">↑</a></span> <span class="reference-text">Catalunya Sí que es Pot (CSQP, « Yes Catalonia Is Possible ») is a left-wing coalition created in view of the Catalan elections in the autumn of 2015. Barcelona en Comù, itself a municipal coalition, was elected in May 2015 but decided not to run in the autonomous elections. </span></li></br><li id="cite_note-9"><span class="mw-cite-backlink"><a href="#cite_ref-9">↑</a></span> <span class="reference-text">The election result was no surprise: ‘A country in common’ founder Xavier Domenech will preside the Executive Committee and Ada Colau, the current mayor of Barcelona, is president of the coordinating body. The membership, via an internet vote, chose on May 20 a new name preferring « Catalunya en Comù » to « En Comú podem », thus distinguishing itself from the 2015 Catalan coalition with Podemos, also called « En comu podem » and signalling a reinforcement of the « Barcelona en Comù » wing with respect to the supporters of Podemos in the new entity. The rejection of the earlier name ‘Un Pais en Comu’ may also denote a desire to distance itself from a pro-independence stance.</span></li></br></ol></br></div>i> </ol> </div>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Rendez-vous avec nos imaginaires<h2>Rendez-vous avec nos imaginaires !</h2></br></br></br></br><blockquote class="wp-block-quote"><p>L’Assemblée des communs est une rencontre  nationale pour mettre les communs à l’agenda, partager les expériences et les relier, débattre, se doter d’outils et de stratégies pour la reconnaissance des communs. Elle se déroule à Marseille du 12 au 14 Novembre 2021</p></blockquote></br></br></br></br><figure class="wp-block-image size-large"><img decoding="async" loading="lazy" width="607" height="752" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-607x752.png" alt="" class="wp-image-6605" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-607x752.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-342x424.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-768x951.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-1240x1536.png 1240w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-1654x2048.png 1654w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /></figure></br></br></br></br><p>Depuis les élections municipales de 2020 en France, les concepts de commun, communs, bien communs, ont été fortement mobilisés dans le discours public et électoral, quoique de manière floue. L’en-commun y apparaît comme une voie alternative entre l’Etat et le Marché, un moyen de renouveler l’action publique par l’initiative citoyenne. Cet intérêt nouveau des collectivités et de l’administration publique actualise pour les acteurs que nous sommes la nécessité de faire en-<br>tendre notre propre voix.</p></br></br></br></br><p>A l’échelle locale, les assemblées des communs s’inscrivent dans la perspective dessinée par le réseau francophone des communs initié par VECAM en 2012 pour relier les réalités urbaines émergentes aux communs alliant connaissance et numérique.</p></br></br></br></br><p>L’assemblée des communs de Lille se constitue lors des Roumics, un événement autour des communs organisé dans le cadre du festival « Temps des communs » en octobre 2015.La même année l’association La Plateforme organise à Marseille une quinzaine « Marseille en Communs » qui regroupe plusieurs acteurs et actrices venu.e.s de Marseille et d’ailleurs.</p></br></br></br></br><p>L’assemblée des communs de Grenoble (ACG) est créée en mars 2017 lors de la Biennale des Villes en Transition, par la convergence entre plusieurs initiatives dont la commission des communs de Nuit Debout Grenoble, la ville de Grenoble, Alpes Solidaires, Alternatiba, le Cairn, Terre de Liens, Planning, l’Atelier Populaire d’Urbanisme…</p></br></br></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="alignnone wp-image-6590 size-large" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-607x332.jpg" alt="" width="607" height="332" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-607x332.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-342x187.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-768x420.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-1536x841.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-2048x1121.jpg 2048w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /></p></br><p>A l’échelle translocale, le collectif Remix the commons organise depuis 2012 (Ker Thiossane, festival Afropixel) des rencontres autour des communs dans la francophonie et en Europe, bientôt baptisées « Commons camp » (Grenoble 2018 et Marseille 2020).</p></br><p>Dans le même temps, conscient que, des Nuits debout aux gilets jaunes, du squat à la ZAD comme au tiers-lieu, il se passe des choses du côté des pratiques spatiales, le centre de ressources Artfactories/autresparts, co-fondateur et cheville ouvrière de la CNLII (coordination nationale des lieux intermédiaires et indépendants), impulse une réflexion sur les liens entre communs et pratiques d’occupation d’espaces. Elle aboutit à la tenue en 2018, du 3è forum des lieux intermédiaires et indépendants, aux Ateliers du vent, à Rennes sous l’intitulé « faire commun(S), comment faire ? ». Les lieux intermédiaires s’y déterminent comme communs culturels, spatiaux et transformationnels.</p></br><p>Mais c’est à la faveur du commons camp de Marseille que naît l’idée d’une assemblée des communs, à l’échelle nationale. Les 17, 18 et 19 janvier 2020, à l’initiative de Remix the commons et Artfactories/autres-parts se rassemblent plus de 350 personnes venues tant de Marseille que du reste du monde (Italie, Espagne, Québec, Angleterre, Croatie…).</p></br><p>Les italiens y témoignent de la création toute récente d’une assemblée des communs italienne. En effet, en Italie, le mouvement des beni comuni, après avoir ouvert la voie juridique pour les communs, a vu naître en 2018, une assemblée nationale des communs qui a permis aux différentes expériences menées dans tous le pays de se fédérer et de devenir le creuset d’innovations politiques pour défendre les droits humains et une nouvelle rationalité démocratique.</p></br><p>A l’issue du commons camp se constitue à Marseille un laboratoire d’entraide juridique rassemblant des acteurs, chercheurs et juristes italiens, espagnols et français, dans la perspective de développer les outils et les stratégies juridico-politiques des communs à travers une approche translocale.<br />Entre le Laboratoire d’entraide juridique, Remix the commons, et Art-factories/Autresparts, l’idée d’une assemblée des communs à l’échelle<br />nationale a fait son chemin.</p></br><p>Nous en prenons aujourd’hui l’initiative.</p>Laboratoire d’entraide juridique, Remix the commons, et Art-factories/Autresparts, l’idée d’une assemblée des communs à l’échelle<br />nationale a fait son chemin.</p> <p>Nous en prenons aujourd’hui l’initiative.</p>)
  • Chargement/Site  + (<h2>Rendez-vous avec nos imaginaires<h2>Rendez-vous avec nos imaginaires !</h2></br></br></br></br><blockquote class="wp-block-quote"><p>L’Assemblée des communs est une rencontre  nationale pour mettre les communs à l’agenda, partager les expériences et les relier, débattre, se doter d’outils et de stratégies pour la reconnaissance des communs. Elle se déroule à Marseille du 12 au 14 Novembre 2021</p></blockquote></br></br></br></br><figure class="wp-block-image size-large"><img decoding="async" loading="lazy" width="607" height="752" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-607x752.png" alt="" class="wp-image-6605" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-607x752.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-342x424.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-768x951.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-1240x1536.png 1240w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/flyer-adc2021_image-1-1654x2048.png 1654w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /></figure></br></br></br></br><p>Depuis les élections municipales de 2020 en France, les concepts de commun, communs, bien communs, ont été fortement mobilisés dans le discours public et électoral, quoique de manière floue. L’en-commun y apparaît comme une voie alternative entre l’Etat et le Marché, un moyen de renouveler l’action publique par l’initiative citoyenne. Cet intérêt nouveau des collectivités et de l’administration publique actualise pour les acteurs que nous sommes la nécessité de faire en-<br>tendre notre propre voix.</p></br></br></br></br><p>A l’échelle locale, les assemblées des communs s’inscrivent dans la perspective dessinée par le réseau francophone des communs initié par VECAM en 2012 pour relier les réalités urbaines émergentes aux communs alliant connaissance et numérique.</p></br></br></br></br><p>L’assemblée des communs de Lille se constitue lors des Roumics, un événement autour des communs organisé dans le cadre du festival « Temps des communs » en octobre 2015.La même année l’association La Plateforme organise à Marseille une quinzaine « Marseille en Communs » qui regroupe plusieurs acteurs et actrices venu.e.s de Marseille et d’ailleurs.</p></br></br></br></br><p>L’assemblée des communs de Grenoble (ACG) est créée en mars 2017 lors de la Biennale des Villes en Transition, par la convergence entre plusieurs initiatives dont la commission des communs de Nuit Debout Grenoble, la ville de Grenoble, Alpes Solidaires, Alternatiba, le Cairn, Terre de Liens, Planning, l’Atelier Populaire d’Urbanisme…</p></br></br></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="alignnone wp-image-6590 size-large" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-607x332.jpg" alt="" width="607" height="332" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-607x332.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-342x187.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-768x420.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-1536x841.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/IMG_20200117_143658614-1-scaled-e1633428620129-2048x1121.jpg 2048w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /></p></br><p>A l’échelle translocale, le collectif Remix the commons organise depuis 2012 (Ker Thiossane, festival Afropixel) des rencontres autour des communs dans la francophonie et en Europe, bientôt baptisées « Commons camp » (Grenoble 2018 et Marseille 2020).</p></br><p>Dans le même temps, conscient que, des Nuits debout aux gilets jaunes, du squat à la ZAD comme au tiers-lieu, il se passe des choses du côté des pratiques spatiales, le centre de ressources Artfactories/autresparts, co-fondateur et cheville ouvrière de la CNLII (coordination nationale des lieux intermédiaires et indépendants), impulse une réflexion sur les liens entre communs et pratiques d’occupation d’espaces. Elle aboutit à la tenue en 2018, du 3è forum des lieux intermédiaires et indépendants, aux Ateliers du vent, à Rennes sous l’intitulé « faire commun(S), comment faire ? ». Les lieux intermédiaires s’y déterminent comme communs culturels, spatiaux et transformationnels.</p></br><p>Mais c’est à la faveur du commons camp de Marseille que naît l’idée d’une assemblée des communs, à l’échelle nationale. Les 17, 18 et 19 janvier 2020, à l’initiative de Remix the commons et Artfactories/autres-parts se rassemblent plus de 350 personnes venues tant de Marseille que du reste du monde (Italie, Espagne, Québec, Angleterre, Croatie…).</p></br><p>Les italiens y témoignent de la création toute récente d’une assemblée des communs italienne. En effet, en Italie, le mouvement des beni comuni, après avoir ouvert la voie juridique pour les communs, a vu naître en 2018, une assemblée nationale des communs qui a permis aux différentes expériences menées dans tous le pays de se fédérer et de devenir le creuset d’innovations politiques pour défendre les droits humains et une nouvelle rationalité démocratique.</p></br><p>A l’issue du commons camp se constitue à Marseille un laboratoire d’entraide juridique rassemblant des acteurs, chercheurs et juristes italiens, espagnols et français, dans la perspective de développer les outils et les stratégies juridico-politiques des communs à travers une approche translocale.<br />Entre le Laboratoire d’entraide juridique, Remix the commons, et Art-factories/Autresparts, l’idée d’une assemblée des communs à l’échelle<br />nationale a fait son chemin.</p></br><p>Nous en prenons aujourd’hui l’initiative.</p>Laboratoire d’entraide juridique, Remix the commons, et Art-factories/Autresparts, l’idée d’une assemblée des communs à l’échelle<br />nationale a fait son chemin.</p> <p>Nous en prenons aujourd’hui l’initiative.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><a href="https://aoc.media/opi<p><a href="https://aoc.media/opinion/2021/03/14/de-loccupation-des-lieux-culturels-a-lassemblee-des-communs" target="_blank" rel="noopener">Tribune de Frédéric Sultan et Michel Bauwens publiée par AOC le 14 mars 2021</a></p></br><blockquote><p>L’occupation des théâtres et des lieux culturels depuis le mois de février 2021 n’est pas seulement motivée par l’urgence de sauver une activité en péril économique. C’est aussi la revendication d’un usage de l’espace public, du droit d’expression et de création et de la reconnaissance que la culture est un commun, socle de notre société.</p></blockquote></br><p>Les communs sont plus que l’addition, par ailleurs indispensables, d’initiatives de partage et d’entre-aide et que l’ingénierie juridico-économique qui leur permet de se déployer. Ils sont l’expression d’un large élan de la société pour la démocratie et la participation active qui rencontre les mobilisations féministe, anti-raciste, décolonialiste, et écologiste actuelles, afin que nous prenions soin de la vie et l’épanouissement de chacune et chacun et de l’état la planète Terre.<br /></br>Transformer cet horizon en un nouveau pacte social et écologique ne se fera pas sans la production d’une base culturelle et politique solide, un récit à même de contrer le risque d’une récupération et d’une dilution dans la grande lessiveuse à idées qu’est devenu le capitalisme financiarisé à tendance autoritaire. C’est à relever ce défi que nos organisations travaillent avec acharnement.</p></br><h2>Renouveler l’engagement par les communs</h2></br><p>Les communs recouvrent toutes sortes d’actions qui consistent, pour les personnes concernées, à s’auto-organiser, coopérer et co-produire les gestes de solidarité dont elles ont besoin pour bien vivre et dessiner un avenir meilleur pour les générations futures. Les communs sont le moteur encore largement invisible d’une société solidaire, basée sur la coopération et la mutualisation des ressources. En quelques décennies, la coopération de pair à pair (P2P) a profondément renouvelé les relations entre usagers et producteurs, dans des domaines aussi divers que la recherche, l’éducation, les services, la culture, l’alimentation, la mobilité, la production industrielle ou la santé. La perspective des communs témoigne de la volonté que le partage soit juste.</p></br><p>Les communs sont porteurs d’une alternative politique, et ne sauraient être réduits à leur seule dimension d’ingénierie juridico-économique. Jardins partagés, lieux de fabrication, épiceries solidaires, coopératives d’énergie, encyclopédies libres, … sont autant d’espaces d’engagement que l’on reconnaît comme des communs de par leur destination : combler un besoin socialisé par la coopération plutôt que par la compétition. Mais leurs membres y revendiquent aussi de vivre l’expérience des communs, et de voir reconnue leur valeur dans notre culture. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est parce qu’un travail de fond conduit au sein de collectifs agissants a mis en lumière une nouvelle manière d’agir collectivement, d’agir en-commun, comme commoners.</p></br><p>Tout comme les engagements écologiste, ou féministe par exemples, celui de commoner s’incarne à la fois dans l’exercice d’un rôle pratique dans des dispositifs sociaux singuliers, et dans une orientation de la citoyenneté. L’engagement du ou de la commoner se constitue à partir de ses communautés d’appartenance. Celles-ci le relient à son territoire, à des pratiques sociales ou des modes de vie singuliers, que le droit peine encore souvent à reconnaître. La protection et le soin apportés à ces communautés et aux ressources vitales pour leur renouvellement, et l’auto-organisation participent des pratiques d’émancipation. L’adhésion au projet de société qu’emporte le mouvement des communs se fonde en même temps sur le souci de préserver les domaines de l’inappropriable et empêcher la transformation de l’homme et de la nature en marchandise.</p></br><p>La culture des communs transforme aujourd’hui jusqu’aux mouvements sociaux et politiques, l’éducation populaire et la participation citoyenne. Rien de tel que d’observer les modes d’organisation des militants fondés sur les assemblées ouvertes, la gouvernance collégiale, les élections sans candidats, les outils et les principes de fédération, pour se rendre compte de l’impact des communs dans le domaine politique. Le mouvement néo-municipaliste, couronné de succès dans plusieurs villes européennes ces dernières années, a su s’appuyer sur cette culture politique. Il faudra savoir s’appuyer sur cette expérience pour élargir son horizon d’action sans sous-estimer l’effort d’inventivité que cela représente.</p></br><figure id="attachment_6666" aria-describedby="caption-attachment-6666" style="width: 607px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6666 size-large" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-607x341.jpg" alt="Les communs à l'ère de l'anthropocène - Fish-Bowl animation Bernard Brunet" width="607" height="341" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-607x341.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-342x192.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-768x432.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-1536x864.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-2048x1152.jpg 2048w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-1920x1080.jpg 1920w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /><figcaption id="caption-attachment-6666" class="wp-caption-text">Assemblée des communs – Frédéric Sultan – CC.BC.SA.2021</figcaption></figure></br><h2>Renouveler les alliances</h2></br><p>Face à l’accélération des dynamiques néo-libérales, le mouvement des communs offre un espace pour recomposer des alliances entre les acteurs sociaux. La puissance des communs est de faire savoir, tant par la force de l’expérience vécue, que par les valeurs défendues, que l’action publique ne saurait être le monopole de la puissance publique et l’économie celui du secteur privé. Revendiquer une part d’autonomie dans l’action publique est devenu une urgence à l’heure où l’État est mis au service d’une quasi toute puissante idéologie néo-libérale. La généralisation de la financiarisation, le New public management et la techno-bureaucratisation, dont on a vu se révéler au grand jour les effets dans le domaine de la santé à chaque étape de la crise COVID19, sont à l’œuvre dans toutes les sphères de l’action publique.</p></br><p>Cette revendication est portée de longue date par le mouvement associationniste qui a vécu au cours des dernières décennies une marche forcée vers la marchandisation. Celle-ci est caractérisée par une baisse massive des ressources et une montée en puissance des logiques d’appel d’offre au détriment de celles des subventions, et aujourd’hui l’arrivée des Social Impact Bonds. Ces mécanismes financiers visent à enfermer celles et ceux qui traitent des questions sociales dans la logique du marché capitaliste. Depuis le début des années 2000, RGPP et MAP (Révision Générale des Politiques Publiques et Modernisation de l’action publique) ont transformé les associations en délégataire de service public et créé une dépendance à la fois financière, stratégique et politique aux pouvoirs publics. A cela s’ajoute parfois l’ambivalence d’acteurs, qui ont baigné dans la culture du faire, et sont guidés par un appel à agir et à l’efficacité dans l’action publique, qui à leurs yeux, relègue à l’arrière-plan les conséquences de la privatisation du domaine du social et de l’écologie. Le champ du numérique et bientôt des lieux de l’innovation sociale : tiers lieux, lieux culturels alternatifs, espaces dédiés au social, à l’éducation populaire… etc, secteurs d’activités émergent du P2P et des communs, sont nombreux à passer rapidement d’un projet de transformation de la société à de simples services marchands.</p></br><p>Pour lutter contre ces phénomènes, plusieurs visions se côtoient. L’une consiste à reconquérir des services publics pour les administrer comme des communs, c’est à dire avec une participation plus importante des citoyens. Elle s’appuie sur l’expérience historique de l’État social du siècle passé et défend le renforcement de la représentation des usagers. Elle passe par la réforme de la culture du service public, la transformation des agents et des institutions, et pour certains par l’administration publique des communs. L’expérience montre que les mécanismes de représentation peinent à éviter le risque d’une amplification de l’asymétrie du pouvoir entre l’administration et les usagers, renforcée aujourd’hui par la numérisation des services publics. Cette perspective offre néanmoins une possibilité de partenariats entre les communs et la puissance publique, si cette dernière se dote d’une éthique de la participation citoyenne renouvelée.<br /></br>Une autre vision passe par la mise en place d’espaces d’autonomie à même d’établir des interactions avec les acteurs de la puissance publique et du marché (ou au contraire de s’en isoler) et de transformer leurs règles en faisant émerger d’autres pratiques et d’autres normes. Cette approche remet en cause l’hégémonie des représentants élus sur la production des règles de droit. Dans les communs, les acteurs font la preuve de leur capacité à produire des règles qui montrent leur utilité pour eux-mêmes, mais aussi au bénéfice de la société dans son ensemble. Ils revendiquent la reconnaissance d’une pluralité des sources du droit. Plus généralement, dans cette perspective, les communs revendiquent d’être reconnus comme des acteurs à part entière de la sphère publique plutôt que subordonnés à la puissance publique, et s’organisent sous forme d’assemblées, de collectifs, qui peuvent produire et mettre en œuvre des propositions nouvelles.</p></br><h2>Renouveler notre culture juridique</h2></br><p>Si on veut éviter que les communs ne soient finalement l’objet d’une prédation ou d’instrumentalisation, sinon organisée par les tenants d’un État néolibéral, au moins consentie par des commoners qui en sont largement dépendants, ces configurations emportent avec elles deux conséquences.</p></br><p>D’abord, il s’agit de construire les infrastructures collectives, libres et souveraines des communs à l’opposé de la « start-upisation » de la nation. Cet enjeu se traduit aussi bien dans le domaine des idées que celui d’une ingénierie socio-technique. Théorie de la valeur contributive et du pair-à-pair, reconnaissance de la contribution à l’intérêt général, ne peuvent se résumer à la rémunération des commoners et à la marchandisation de leur activité, mais oblige à imaginer une économie dans laquelle nous sommes tous des commoners en devenir ! Les outils juridiques, les logiciels, les outils sémantiques, les lieux et autres outils de transition ouverts sont les chantiers de recherche et d’expérimentation actuels. De nombreux acteurs y travaillent avec une variété d’approches, qu’il faut préserver afin de nourrir les dimensions épistémologiques, phénoménologiques et politiques des communs.</p></br><p>La souveraineté des communs questionne le droit et appelle une autre culture juridique. Le droit des communs résulte des règles et des gestes de l’engagement mutuel plutôt que des lois nationales et universelles. Pour exister dans la société contemporaine, et pouvoir la transformer, les commoners doivent accepter d’articuler leurs mécanismes juridiques (et leurs souverainetés) avec ceux de la démocratie, qui constitue l’espace où se mesure la compatibilité des communs avec l’intérêt général. Ce que les communs nous disent du droit, c’est qu’il n’est pas réductible à la loi, et que le domaine juridique doit être appréhendé comme un terrain de luttes et de créativité. L’usage créatif du droit consiste à chaque fois que cela est possible, à faire reconnaître les communs comme l’une des formes de mise en œuvre concrète des principes, qui sinon restent trop souvent lettres mortes, des droits civils et sociaux (DESC), de l’égalité, de la fonction sociale de la propriété, des droits à la participation et de la possibilité de voir la gestion des services essentiels attribuée aux travailleurs et usagers en coopération. Cette leçon, nous l’avons apprise de l’expérience du réseau national des biens communs italiens.</p></br><h2>Reconnaissance et politique des communs</h2></br><p>Pour cette lutte créative, nous appelons les commoners et leurs collectifs à se réunir en Assemblée des communs afin de construire des alliances, répondre à leurs besoins par l’auto-organisation et interpeller l’État et les institutions. Rares sont aujourd’hui les politiques en mesure de penser la société avec un autre vocabulaire que celui de la propriété individuelle, qui se décline d’abord en droit d’entreprendre. C’est précisément pour cela qu’il nous faut continuer à élaborer le vocabulaire des communs, à le faire émerger et permettre son appropriation. Sa valeur tient à son lien étroit avec l’action collective, en ce qu’il permet d’en coconstruire le sens. La reconnaissance des communs ne pourra être que le résultat des conditions que les contributeurs et contributrices à ces actions sauront faire valoir ensemble. Il ne s’agit pas seulement de se voir labellisé par un ministère ou une agence de l’État, mais bien d’éprouver et de légitimer les mécanismes juridiques et économiques, les cultures de la solidarité et de la coopération, une éthique et une loyauté dans la politique, qui permettent la préservation et l’expansion des communs.</p></br><p>FS MB 14/03/2021</p>smes juridiques et économiques, les cultures de la solidarité et de la coopération, une éthique et une loyauté dans la politique, qui permettent la préservation et l’expansion des communs.</p> <p>FS MB 14/03/2021</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><a href="https://aoc.media/opi<p><a href="https://aoc.media/opinion/2021/03/14/de-loccupation-des-lieux-culturels-a-lassemblee-des-communs" target="_blank" rel="noopener">Tribune de Frédéric Sultan et Michel Bauwens publiée par AOC le 14 mars 2021</a></p></br><blockquote><p>L’occupation des théâtres et des lieux culturels depuis le mois de février 2021 n’est pas seulement motivée par l’urgence de sauver une activité en péril économique. C’est aussi la revendication d’un usage de l’espace public, du droit d’expression et de création et de la reconnaissance que la culture est un commun, socle de notre société.</p></blockquote></br><p>Les communs sont plus que l’addition, par ailleurs indispensables, d’initiatives de partage et d’entre-aide et que l’ingénierie juridico-économique qui leur permet de se déployer. Ils sont l’expression d’un large élan de la société pour la démocratie et la participation active qui rencontre les mobilisations féministe, anti-raciste, décolonialiste, et écologiste actuelles, afin que nous prenions soin de la vie et l’épanouissement de chacune et chacun et de l’état la planète Terre.<br /></br>Transformer cet horizon en un nouveau pacte social et écologique ne se fera pas sans la production d’une base culturelle et politique solide, un récit à même de contrer le risque d’une récupération et d’une dilution dans la grande lessiveuse à idées qu’est devenu le capitalisme financiarisé à tendance autoritaire. C’est à relever ce défi que nos organisations travaillent avec acharnement.</p></br><h2>Renouveler l’engagement par les communs</h2></br><p>Les communs recouvrent toutes sortes d’actions qui consistent, pour les personnes concernées, à s’auto-organiser, coopérer et co-produire les gestes de solidarité dont elles ont besoin pour bien vivre et dessiner un avenir meilleur pour les générations futures. Les communs sont le moteur encore largement invisible d’une société solidaire, basée sur la coopération et la mutualisation des ressources. En quelques décennies, la coopération de pair à pair (P2P) a profondément renouvelé les relations entre usagers et producteurs, dans des domaines aussi divers que la recherche, l’éducation, les services, la culture, l’alimentation, la mobilité, la production industrielle ou la santé. La perspective des communs témoigne de la volonté que le partage soit juste.</p></br><p>Les communs sont porteurs d’une alternative politique, et ne sauraient être réduits à leur seule dimension d’ingénierie juridico-économique. Jardins partagés, lieux de fabrication, épiceries solidaires, coopératives d’énergie, encyclopédies libres, … sont autant d’espaces d’engagement que l’on reconnaît comme des communs de par leur destination : combler un besoin socialisé par la coopération plutôt que par la compétition. Mais leurs membres y revendiquent aussi de vivre l’expérience des communs, et de voir reconnue leur valeur dans notre culture. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est parce qu’un travail de fond conduit au sein de collectifs agissants a mis en lumière une nouvelle manière d’agir collectivement, d’agir en-commun, comme commoners.</p></br><p>Tout comme les engagements écologiste, ou féministe par exemples, celui de commoner s’incarne à la fois dans l’exercice d’un rôle pratique dans des dispositifs sociaux singuliers, et dans une orientation de la citoyenneté. L’engagement du ou de la commoner se constitue à partir de ses communautés d’appartenance. Celles-ci le relient à son territoire, à des pratiques sociales ou des modes de vie singuliers, que le droit peine encore souvent à reconnaître. La protection et le soin apportés à ces communautés et aux ressources vitales pour leur renouvellement, et l’auto-organisation participent des pratiques d’émancipation. L’adhésion au projet de société qu’emporte le mouvement des communs se fonde en même temps sur le souci de préserver les domaines de l’inappropriable et empêcher la transformation de l’homme et de la nature en marchandise.</p></br><p>La culture des communs transforme aujourd’hui jusqu’aux mouvements sociaux et politiques, l’éducation populaire et la participation citoyenne. Rien de tel que d’observer les modes d’organisation des militants fondés sur les assemblées ouvertes, la gouvernance collégiale, les élections sans candidats, les outils et les principes de fédération, pour se rendre compte de l’impact des communs dans le domaine politique. Le mouvement néo-municipaliste, couronné de succès dans plusieurs villes européennes ces dernières années, a su s’appuyer sur cette culture politique. Il faudra savoir s’appuyer sur cette expérience pour élargir son horizon d’action sans sous-estimer l’effort d’inventivité que cela représente.</p></br><figure id="attachment_6666" aria-describedby="caption-attachment-6666" style="width: 607px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6666 size-large" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-607x341.jpg" alt="Les communs à l'ère de l'anthropocène - Fish-Bowl animation Bernard Brunet" width="607" height="341" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-607x341.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-342x192.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-768x432.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-1536x864.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-2048x1152.jpg 2048w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/03/IMG_20211112_183031393-1-1920x1080.jpg 1920w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /><figcaption id="caption-attachment-6666" class="wp-caption-text">Assemblée des communs – Frédéric Sultan – CC.BC.SA.2021</figcaption></figure></br><h2>Renouveler les alliances</h2></br><p>Face à l’accélération des dynamiques néo-libérales, le mouvement des communs offre un espace pour recomposer des alliances entre les acteurs sociaux. La puissance des communs est de faire savoir, tant par la force de l’expérience vécue, que par les valeurs défendues, que l’action publique ne saurait être le monopole de la puissance publique et l’économie celui du secteur privé. Revendiquer une part d’autonomie dans l’action publique est devenu une urgence à l’heure où l’État est mis au service d’une quasi toute puissante idéologie néo-libérale. La généralisation de la financiarisation, le New public management et la techno-bureaucratisation, dont on a vu se révéler au grand jour les effets dans le domaine de la santé à chaque étape de la crise COVID19, sont à l’œuvre dans toutes les sphères de l’action publique.</p></br><p>Cette revendication est portée de longue date par le mouvement associationniste qui a vécu au cours des dernières décennies une marche forcée vers la marchandisation. Celle-ci est caractérisée par une baisse massive des ressources et une montée en puissance des logiques d’appel d’offre au détriment de celles des subventions, et aujourd’hui l’arrivée des Social Impact Bonds. Ces mécanismes financiers visent à enfermer celles et ceux qui traitent des questions sociales dans la logique du marché capitaliste. Depuis le début des années 2000, RGPP et MAP (Révision Générale des Politiques Publiques et Modernisation de l’action publique) ont transformé les associations en délégataire de service public et créé une dépendance à la fois financière, stratégique et politique aux pouvoirs publics. A cela s’ajoute parfois l’ambivalence d’acteurs, qui ont baigné dans la culture du faire, et sont guidés par un appel à agir et à l’efficacité dans l’action publique, qui à leurs yeux, relègue à l’arrière-plan les conséquences de la privatisation du domaine du social et de l’écologie. Le champ du numérique et bientôt des lieux de l’innovation sociale : tiers lieux, lieux culturels alternatifs, espaces dédiés au social, à l’éducation populaire… etc, secteurs d’activités émergent du P2P et des communs, sont nombreux à passer rapidement d’un projet de transformation de la société à de simples services marchands.</p></br><p>Pour lutter contre ces phénomènes, plusieurs visions se côtoient. L’une consiste à reconquérir des services publics pour les administrer comme des communs, c’est à dire avec une participation plus importante des citoyens. Elle s’appuie sur l’expérience historique de l’État social du siècle passé et défend le renforcement de la représentation des usagers. Elle passe par la réforme de la culture du service public, la transformation des agents et des institutions, et pour certains par l’administration publique des communs. L’expérience montre que les mécanismes de représentation peinent à éviter le risque d’une amplification de l’asymétrie du pouvoir entre l’administration et les usagers, renforcée aujourd’hui par la numérisation des services publics. Cette perspective offre néanmoins une possibilité de partenariats entre les communs et la puissance publique, si cette dernière se dote d’une éthique de la participation citoyenne renouvelée.<br /></br>Une autre vision passe par la mise en place d’espaces d’autonomie à même d’établir des interactions avec les acteurs de la puissance publique et du marché (ou au contraire de s’en isoler) et de transformer leurs règles en faisant émerger d’autres pratiques et d’autres normes. Cette approche remet en cause l’hégémonie des représentants élus sur la production des règles de droit. Dans les communs, les acteurs font la preuve de leur capacité à produire des règles qui montrent leur utilité pour eux-mêmes, mais aussi au bénéfice de la société dans son ensemble. Ils revendiquent la reconnaissance d’une pluralité des sources du droit. Plus généralement, dans cette perspective, les communs revendiquent d’être reconnus comme des acteurs à part entière de la sphère publique plutôt que subordonnés à la puissance publique, et s’organisent sous forme d’assemblées, de collectifs, qui peuvent produire et mettre en œuvre des propositions nouvelles.</p></br><h2>Renouveler notre culture juridique</h2></br><p>Si on veut éviter que les communs ne soient finalement l’objet d’une prédation ou d’instrumentalisation, sinon organisée par les tenants d’un État néolibéral, au moins consentie par des commoners qui en sont largement dépendants, ces configurations emportent avec elles deux conséquences.</p></br><p>D’abord, il s’agit de construire les infrastructures collectives, libres et souveraines des communs à l’opposé de la « start-upisation » de la nation. Cet enjeu se traduit aussi bien dans le domaine des idées que celui d’une ingénierie socio-technique. Théorie de la valeur contributive et du pair-à-pair, reconnaissance de la contribution à l’intérêt général, ne peuvent se résumer à la rémunération des commoners et à la marchandisation de leur activité, mais oblige à imaginer une économie dans laquelle nous sommes tous des commoners en devenir ! Les outils juridiques, les logiciels, les outils sémantiques, les lieux et autres outils de transition ouverts sont les chantiers de recherche et d’expérimentation actuels. De nombreux acteurs y travaillent avec une variété d’approches, qu’il faut préserver afin de nourrir les dimensions épistémologiques, phénoménologiques et politiques des communs.</p></br><p>La souveraineté des communs questionne le droit et appelle une autre culture juridique. Le droit des communs résulte des règles et des gestes de l’engagement mutuel plutôt que des lois nationales et universelles. Pour exister dans la société contemporaine, et pouvoir la transformer, les commoners doivent accepter d’articuler leurs mécanismes juridiques (et leurs souverainetés) avec ceux de la démocratie, qui constitue l’espace où se mesure la compatibilité des communs avec l’intérêt général. Ce que les communs nous disent du droit, c’est qu’il n’est pas réductible à la loi, et que le domaine juridique doit être appréhendé comme un terrain de luttes et de créativité. L’usage créatif du droit consiste à chaque fois que cela est possible, à faire reconnaître les communs comme l’une des formes de mise en œuvre concrète des principes, qui sinon restent trop souvent lettres mortes, des droits civils et sociaux (DESC), de l’égalité, de la fonction sociale de la propriété, des droits à la participation et de la possibilité de voir la gestion des services essentiels attribuée aux travailleurs et usagers en coopération. Cette leçon, nous l’avons apprise de l’expérience du réseau national des biens communs italiens.</p></br><h2>Reconnaissance et politique des communs</h2></br><p>Pour cette lutte créative, nous appelons les commoners et leurs collectifs à se réunir en Assemblée des communs afin de construire des alliances, répondre à leurs besoins par l’auto-organisation et interpeller l’État et les institutions. Rares sont aujourd’hui les politiques en mesure de penser la société avec un autre vocabulaire que celui de la propriété individuelle, qui se décline d’abord en droit d’entreprendre. C’est précisément pour cela qu’il nous faut continuer à élaborer le vocabulaire des communs, à le faire émerger et permettre son appropriation. Sa valeur tient à son lien étroit avec l’action collective, en ce qu’il permet d’en coconstruire le sens. La reconnaissance des communs ne pourra être que le résultat des conditions que les contributeurs et contributrices à ces actions sauront faire valoir ensemble. Il ne s’agit pas seulement de se voir labellisé par un ministère ou une agence de l’État, mais bien d’éprouver et de légitimer les mécanismes juridiques et économiques, les cultures de la solidarité et de la coopération, une éthique et une loyauté dans la politique, qui permettent la préservation et l’expansion des communs.</p></br><p>FS MB 14/03/2021</p>smes juridiques et économiques, les cultures de la solidarité et de la coopération, une éthique et une loyauté dans la politique, qui permettent la préservation et l’expansion des communs.</p> <p>FS MB 14/03/2021</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><iframe loading="lazy" src="//<p><iframe loading="lazy" src="//www.youtube.com/embed/iFGHar3m_rw" width="400" height="225" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Pour Étienne Le Roy, l’anthropologie est la science de l’homme parce que fondamentalement science de l’autre. « J’ai souvent commenté cette observation de Jean-Jacques Rousseau dans son ‘Essai sur l’origine des langues’, que cite Claude Lévi-Strauss: ‘Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi; mais pour étudier l’homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin; il faut d’abord observer les différences pour découvrir les propriétés.’ Au sens de Jean-Jacques Rousseau, découvrir les propriétés, c’est mettre à jour les attributs de l’homme, les critères qui en fondent l’humanité dans leur plus grande généralité. Mais on ne pourra s’empêcher, dans un ouvrage consacré à l’appropriation de la terre et, pour une part, au régime de ‘propriété’ foncière, d’user de l’ambivalence de la dernière phrase (observer les différences pour découvrir les propriétés) et ainsi justifier un point de vue qui use d’un regard sur l’autre pour découvrir le sens que les hommes donnent, généralement mais aussi spécifiquement, au cas par cas, aux rapports de propriété. »</p></br><p>Étienne Le Roy « Le choix d’une démarche anthropologique pour traiter des régimes d’appropriation des terres et des ressources m’a conduit à plusieurs options de méthode et, en particulier, a obligé le lecteur à entrer dans l’étude du droit de propriété par la prise de conscience que cette forme juridique ne fait que traduire procéduralement une représentation du monde, de l’homme et de la nature originale et profondément liée à l’expérience de la modernité en Occident. Pour répondre à la vocation de l’anthropologie de réunir une connaissance valable pour l’ensemble du développement humain, il convenait de traiter analogiquement les autres civilisations et chercher derrière les réponses coutumières ou rituelles les représentations de l’espace qu’elles véhiculaient. »</p></br><p>Dans cette interview réalisée à Paris le 4 mars 2014, Étienne Le Roy, tout en présentant ses travaux sur les régimes d’appropriation foncière synthétisés dans son ouvrage ‘La terre de l’autre », nous introduit au coeur de l’anthropologie du droit francophone qu’il a participé à fondée et éveille notre curiosité de commoner sensible aux mécanismes juridiques et à ce qui les fait advenir dans la société d’interroger autrement, et dans le partage avec d’autres, le monde dans lequel nous vivons.</p></br><p>« L’autre n’est pas un vide à remplir. C’est une plénitude à découvrir. » Christoph Eberhard</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><iframe loading="lazy" title="<p><iframe loading="lazy" title="Sacred Economics with Charles Eisenstein - A Short Film" width="880" height="495" src="https://www.youtube.com/embed/EEZkQv25uEs?start=7&feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Publié le 1er mars 2012</p></br><p>Directed by Ian MacKenzie <a href="http://ianmack.com">http://ianmack.com</a><br /></br>Produced by Velcrow Ripper, Gregg Hill, Ian MacKenzie</p></br><p>Lire le livre <a href="http://sacred-economics.com">http://sacred-economics.com</a></p></br><p>Sous-titrage <a href="http://tinyurl.com/6qm37p9">http://tinyurl.com/6qm37p9</a></p></br><p>Sacred économics retrace l’histoire de l’argent de l’économie du don au capitalisme moderne, révélant comment le système monétaire a contribué à l’aliénation, par la concurrence et la rareté, et par la destruction de la communauté, et la nécessité d’une croissance sans fin.</p></br><p>Aujourd’hui, ces tendances ont atteint leur paroxysme – mais dans le sillage de la crise, on peut trouver de belles occasions de faire la transition vers une façon plus interactive, écologique et durable d’être.</p></br><p>Ce court métrage contient quelques visuels de Occupy Love <a href="http://occupylove.org">http://occupylove.org</a></p></br><p><strong>CREDITS COMPLETS</strong></p></br><p>Directed & Edited by Ian MacKenzie<br /></br>Producers: Ian MacKenzie, Velcrow Ripper, Gregg Hill<br /></br>Cinematography: Velcrow Ripper, Ian MacKenzie<br /></br>Animation: Adam Giangregorio, Brian Duffy<br /></br>Music: Chris Zabriskie<br /></br>Additional footage: Steven Simonetti, Pond 5, Youtube<br /></br>Stills: Kris Krug, NASA<br /></br>Special thanks: Charles Eisenstein, Stella Osorojos, Hart Traveller, Clara Roberts-Oss, Line 21 Media</p> Chris Zabriskie<br /> Additional footage: Steven Simonetti, Pond 5, Youtube<br /> Stills: Kris Krug, NASA<br /> Special thanks: Charles Eisenstein, Stella Osorojos, Hart Traveller, Clara Roberts-Oss, Line 21 Media</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><span id="result_box" class=""<p><span id="result_box" class="" lang="en"><span class="hps">The</span> <span class="hps">world needs</span> <span class="hps">ideas for a better</span> <span class="hps">and sustainable future</span>, <span class="hps">but the ideas</span> <span class="hps">are not enough.</span> <span class="hps">The</span> <span class="hps">Futureperfect</span> <span class="hps">platform is</span> <span class="hps">a virtual</span> <span class="hps">encyclopedia</span> <span class="hps">of</span> <span class="hps">people</span> <span class="hps">taking</span> <span class="hps">initiatives</span><span class="">, organizations</span> <span class="hps">and businesses</span> <span class="hps">who</span> <span class="hps">move from</span> <span class="hps">thinking</span> <span class="hps">to action.</span> Sharing these<span class="hps"> stories</span> <span class="hps">aims to</span> <span class="hps">inform about</span> <span class="hps">alternative lifestyles</span> <span class="hps">and</span> <span class="hps">to</span> <span class="hps">encourage</span> <span class="hps">civic engagement</span>.</span></p></br><p><span class="hps">The</span> <span class="hps">French</span> <span class="hps">partners of</span> <span class="hps">Futureperfect</span>, the <span class="hps">German</span> <span class="hps">team of FUTURZWEI</span>, activists <span class="hps">and all</span> <span class="hps">interested public</span> <span class="hps">will meet to</span> <span class="hps">discuss</span> <span class="hps">the role of media</span> <span class="hps">in the developpement of</span> <span class="hps">social economy</span> <span class="hps">practices and</span> <span class="hps">sustainable lifestyles</span>.</p></br><div class="row"></br><div class="span12 nurText"></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-4335 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg" alt="futureperfect_visuel_web debzt 8 octobre 2015" width="337" height="803" /></a></p></br><p><span class="hps">Debate</span> <span class="hps">part of la Semaine des cultures étrangères</span> <span class="hps">held by the</span> <span class="hps">FICEP</span> <span class="hps">and</span> <span class="hps">in cooperation with the<a href="http://tempsdescommuns.org"> Festival Temps des communs</a></span>.</p></br><ul></br><li><strong>Barnabé Binctin</strong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li></br><li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li></br><li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>and<strong> Hélène Legay</strong>,</i> <i>SideWays</i></li></br><li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i><i>On passe à l’acte</i></li></br></ul></br><p>Moderated by <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI and <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p></br></div></br><div class="span12 nurText"> Goethe-Institut Paris</div></br><aside class="span6 artikelspalte nurText"></br><div class="teaserBox"></br><p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /></br>75116 Paris</p></br></div></br><p>Langage : En français et en allemand<br /></br>Free entry, registration : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p></br></aside></br></div>ong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li> <li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li> <li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>and<strong> Hélène Legay</strong>,</i> <i>SideWays</i></li> <li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i><i>On passe à l’acte</i></li> </ul> <p>Moderated by <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI and <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p> </div> <div class="span12 nurText"> Goethe-Institut Paris</div> <aside class="span6 artikelspalte nurText"> <div class="teaserBox"> <p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /> 75116 Paris</p> </div> <p>Langage : En français et en allemand<br /> Free entry, registration : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p> </aside> </div>)
  • Chargement/Site  + (<p><strong>Le 21 mars de 17:00<p><strong>Le 21 mars de 17:00 à 20:00, Venez, REMIXER LES BIENS COMMUNS, à la Fondation Charles Léopold Mayer, (38 rue Saint-Sabin – Paris). </strong></p></br><p>Le 21 mars, profitant d’une session de travail du réseau en France, nous vous proposons un moment de dialogue convivial et de partage des initiatives culturelles et médiatiques sur les biens communs avec <a href="http://www.communautique.qc.ca/">Communautique</a>, Le <a href="http://www.forumalternatives.org/">Forum Marocain des Alternatives Solidaires</a>, <a href="http://www.ker-thiossane.org/">Ker Thiossane,</a> le <a href="http://www.lartes-ifan.gouv.sn/">LARTES</a> et <a href="http://vecam.org">VECAM</a>,.</p></br><p>Nous vous invitons à partager vos initiatives au même titre que celles du réseau Remix the Commons : la mosaïque et les chapitres de la collection multimédia, et de ses membres : les Petits déjeuners en-communs, À l’école des communs à Montréal, la Réparation Communautaire pour la transition dans la justice au Maroc, Afropixel, festival d’arts numériques sur les biens communs, les Chartes de gouvernance démocratique au Sénégal…</p></br><p>Nous vous proposerons également de participer à la préparation d’une démarche de curation des médias sur les thèmes de la conférence : <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">ECONOMICS AND THE COMMON(S): FROM SEED FORM TO CORE PARADIGM</a>, qui se déroule à Berlin du 22 au 24 mai.</p></br><p>Enfin, de 19:00 à 20:00, nous vous proposerons de profiter de la présence de membres du réseau francophone des biens communs venus de Montréal, Dakar et Rabat pour faire un tour d’horizon des initiatives en cours et un point sur le fonctionnement collectif.</p></br><p>Merci de confirmer votre participation en vous inscrivant sur le <a href="http://framadate.org/4jhn4ulkq7okavf9 ">sondage Framadate</a>.</p> <p>Merci de confirmer votre participation en vous inscrivant sur le <a href="http://framadate.org/4jhn4ulkq7okavf9 ">sondage Framadate</a>.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Appel à contributions</p> &<p>Appel à contributions</p></br><p><a title="Auteur inconnuUnknown author, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Silke_Helfrich,_Autorin,_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg"><img decoding="async" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fd/Silke_Helfrich%2C_Autorin%2C_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg/1024px-Silke_Helfrich%2C_Autorin%2C_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg" alt="Silke Helfrich, Autorin, Forscherin und Aktivistin zu Gemeingütern und Commons" width="1024" /></a><br /></br>Silke Helfrich est décédée le matin du 10 novembre 2021dans un accident de montagne au Liechtenstein, alors qu’elle participait à une rencontre dans les Alpes. Elle a été la leader incontestée du mouvement des communs depuis 2009 lorsqu’elle a initié l’une des premières rencontres internationales sur les communs à Crotorf en Allemagne. Celle-ci a permis la rencontre de chercheur·se·s de nombreuses disciplines et de militant·e·s des communs, contribuant à faire advenir une nouvelle culture politique basée sur l’expérience à la fois ancestrale et moderne des communs.</p></br><blockquote><p>les communs sortent de la sphère de l’économie pour devenir un vocabulaire de l’action collective orientée vers la transition.</p></blockquote></br><p>Crottorf 2009, c’est à l’occasion de ce séminaire, qui rassemble un panel idéal d’universitaires et de militant·e·s des communs, que sera publié le <a href="http://1https://www2.world-governance.org/IMG/pdf_009._Bollier_Crottorf_-_The_Future_of_the_Commons.pdf)">Manifeste The Future of the Commons</a> et imaginées les deux conférences internationales sur les communs qui seront organisées à Berlin au siège de la Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013. Chacune d’elles rassemble près de 300 militant·e·s, universitaires, activistes et personnalités politiques venus du monde entier. Ensemble, elles marqueront un tournant pour le mouvement des communs, qui va s’épanouir, touchants tous les domaines de la vie personnelle et sociale, culturelle, économique, morale et politique, de la connaissance et du vivant. Ces conférences inscrivent les communs au coeur du projet de transition socio-écologique.</p></br><p>Pour Silke Helfrich, l’intention du mouvement des communs, qui se cristallisent au cours de ces rencontres, ne se limite pas simplement à étudier les biens communs en tant que ressources économiques ou nouvelle forme de propriétés. Elle vise à développer les communs comme un nouveau paradigme, une vision du monde qui pourrait servir à transformer profondément le système capitaliste. C’est une démarche qui s’attache à créer les conditions pour revisiter la nature même de la politique, de la culture, du droit, de l’éthique et des conceptions modernes de la vie elle-même.</p></br><p>L’impulsion donnée par le travail d’animation de Silke Helfrich touche un panel très large et varié de militant·e·s et de chercheur·se·s tels que Massimo De Angelis, Stefan Meretz, Peter Linebaugh, Silvia Federici, George Caffentzis, Michel Bauwens, Wolfgang Sachs, etc. Cette variété concerne autant les disciplines de recherche que les champs et les contextes d’actions et d’engagement qui balaient l’ensemble du spectre des sciences sociales et sciences du vivant et des mouvements sociaux mondiaux. Forte de cette dynamique, Silke Helfrich et, avec elle, les militants du mouvement des communs développent des actions qui visent à approfondir la connaissance des communs au service de la transition sociale et économique.</p></br><p>Dans le même temps, avec David Bollier et Michael Bauwens, Silke Helfrich fonde le Commons Strategies Group (CSG). (Michel Bauwens quitte le CSG en 2018), un espace de recherche et d’appel à mobilisation pour les communs à même de développer et faire circuler le discours sur les communs. Trois livres naîtront de cette collaboration. C’est d’abord les anthologies «The Wealth of the Commons » (2012) et « Patterns of Commoning » (2015). Ces ouvrages collectifs mettent en lumière les caractères des communs dans une perspective holistique et transdisciplinaire. Ces deux anthologies ont permis de présenter la diversité des communs contemporains afin de montrer qu’ils ne sont ni une relique de l’époque médiévale, ni une forme économique archaïque persistante dans le Sud global. Les communs qui y sont décrits apparaîssent comme un ensemble tout à fait contemporain et robuste d’alternatives au système marché/État.</p></br><blockquote><p>la notion de commoning comme une dimension vivante des processus d’engagement collectif</p></blockquote></br><p>Ces livres contribuent à faire connaître la notion de commoning comme une dimension vivante des processus d’engagement collectif. Cette notion va progressivement faire évoluer le discours sur les communs, passant d’une approche souvent naturaliste, principalement économique, à un processus social, culturel et politique qui croise et se nourrit des savoirs situés des acteurs et la revendication des droits sociaux, culturels et économiques portée par les mouvements sociaux (paysans, numérique, droit à la ville, féminisme, décolonial, décroissance, l’économie sociale, etc.). L’impact de ce travail est difficile de mesurer notamment du fait que le mouvement des communs ne s’est pas structuré autour d’un plaidoyer politique unifié, mais comme une culture politique renouvelée.</p></br><p>Le troisième ouvrage, « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » (2019) est une démarche ambitieuse de conceptualisation des communs en tant que système social. Il développe une synthèse théorique qui permet de décrire plus précisément la diversité empirique des communs. Inspiré par les travaux de Christopher Alexander sur le langage des formes et modèles d’action (« pattern language »), les auteurs de cet ouvrage, David Bollier et Silke Helfrich cherchent à expliquer les communs comme une forme sociale intemporelle qui échappe à l’ontologie de l’individualisme et de l’économie de marché moderne. Silke Helfrich et David Bollier rendent possible une lecture des communs comme réalités (en Italie, les militants juristes parlent de réalités sociales) qui ne peuvent être exprimées par l’épistémologie des droits de propriété ou par la « rationalité » du marché et de l’individualisme. Pour se faire, ils développent la « Triade de la mise en commun » et la notion de « propriété relationnelle », et décrivent de manière fine et détaillé un ensemble de modèles de l’action en commun : les patterns de commoning, dont ils établissent une première liste.</p></br><blockquote><p>développer les études pratiques sur les patterns de commoning avec les acteurs des mouvements sociaux dans différents pays</p></blockquote></br><p>Silke Helfrich poursuivra ce travail après la publication « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » avec la volonté de le diffuser le plus largement possible auprès des acteurs engagés dans la transition sociale et environnementale. Pour cela, polyglotte, elle s’est engagée dans la traduction en plusieurs langues (allemande, espagnol, grecque, français) de l’ouvrage. Elle a aussi commencer à développer les études pratiques sur les patterns de commoning avec les acteurs des mouvements sociaux dans différents pays et contextes linguistiques afin d’affiner et enrichir le corpus initial.</p></br><p>En France, la traduction de « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » est engagée. La publication est prévue pour l’automne 2022 par les Éditions ECLM. À l’occasion de cette traduction, un chantier de traduction-adaptation autour des patterns de commoning s’est aussi engagé. Celui-ci vise à explorer les formulations possibles en français des nouveaux concepts et modèles proposés dans l’ouvrage et à enrichir le corpus d’illustration des patterns déjà identifiés dans l’ouvrage puis dans les travaux de recherche menés dans divers pays. Ces travaux sont déjà mobilisés par exemple par les démarches d’École des communs, qui visent à instituer des réseaux de partage de connaissance dans des domaines comme l’alimentation ou la gouvernance, (Paris, Montreuil Toulouse, Marseille , … etc). Free, Fair and Alive aide à structurer un vocabulaire et une grammaire de l’action collective basée sur la matrice des communs, c’est à dire qui ne se définit plus à partir de la dichotomie public/privé, individuel/collectif, mais dans une approche holistique. Enfin, ces démarches invitent à revisiter la relation des communs et des commoners avec la recherche.</p></br><p>C’est pourquoi nous proposons de rendre un hommage à Silke Helfrich en permettant le partage et la poursuite de ses travaux. D’une part, il est important de rendre visible et accessible l’héritage laissé par Silke au mouvement des communs, d’autre part il est indispensable de créer les conditions de la poursuite de son travail par celles et ceux qui le souhaitent.</p></br><p>Si vous souhaitez contribuer à cette démarche, faites vous connaître en envoyant un message à info@remixthecommons.org</p>er les conditions de la poursuite de son travail par celles et ceux qui le souhaitent.</p> <p>Si vous souhaitez contribuer à cette démarche, faites vous connaître en envoyant un message à info@remixthecommons.org</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Appel à idées !</p> <p&g<p>Appel à idées !</p></br><p>Soumettez une idée qui encourage l’Europe en laquelle nous croyons : une Europe fondée sur la solidarité et l’ouverture, façonné et nourrie par le peuple.</p></br><p>Nous vivons et travaillons dans un environnement de plus en plus complexe. À travers l’Europe et ses pays voisins, un nombre croissant de personnes sont confrontées quotidiennement à la discrimination et à l’exclusion, que ce soit sur un plan économique, politique ou culturel. </p></br><p>Un tel phénomène a pour conséquence une fragmentation croissante des sociétés, une montée de l’extrémisme et une division toujours plus grande entre les peuples, mais aussi entres les individus et les institutions qui les gouvernent.</p></br><p>Les mouvements migratoires, la méfiance envers les institutions traditionnelles et l’écart grandissant entre l’idée d’une Europe démocratique et la réalité d’un continent divisé sont parmi les plus grands défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. </p></br><p>Ces défis ne sont pas nouveaux, mais ils ont atteint un degré qui affecte directement les systèmes et les politiques existantes, tant au niveau national qu’au niveau européen.<br /></br>La troisième édition de l’Idea Camp portée par l’European Cultural Foundation (ECF) et intitulée « Communautés en mouvement », s’attachera à mettre en lumière les mouvements de résistance qui s’attachent à contrer des pratiques anti-démocratiques. </p></br><p>Organisé en collaboration avec Platoniq, l’Idea Camp aura lieu du 1er au 3 Mars 2017 en Espagne et réunira 50 participants dont les idées novatrices démontrent la ferme volonté d’encourager l’imagination politique, favoriser la construction de liens et contribuer au développement d’une société fondée sur le principe de justice sociale. Basé sur des valeurs de partage, d’inclusion et d’ouverture, l’Idea Camp offre aux participants une occasion unique de rencontrer des pairs venus de toute l’Europe et de ses pays voisins, dont les pratiques sont porteuses devisions différentes.<br /></br>Suite à l’appel à idées, 50 participants sont sélectionnés sur critères. ECF couvrira, pour la durée de l’Idea Camp, les frais de déplacement et de séjour en Espagne d’un représentant pour chaque idée.<br /></br>Après l’Idea Camp, les participants seront invités à soumettre une proposition concrète de recherche ou d’implémentation de leur idée. 25 propositions seront retenues et recevront une bourse de recherche et développement d’un montant maximum de 10.000 €. </p></br><p>Initié en 2014, l’Idea Camp est organisé dans le cadre de « Connected Action for the Commons », un programme d’action et de recherche développé par ECF en collaboration avec six organisation culturelles implantées dans toute l’Europe: Culture 2 Commons (Croatie), Les Têtes de l’Art (France), KrytykaPolityczna (Pologne), Oberliht (Moldavie), Platoniq – Goteo (Espagne) et Subtopia (Suède).</p></br><p>Pour soumettre votre idée, remplissez le formulaire en ligne suivant : http://www.culturalfoundation.eu/idea-camp-call/</p>ivant : http://www.culturalfoundation.eu/idea-camp-call/</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>At the last meeting of the Franco<p>At the last meeting of the Francophone network for the commons, popular education approaches have been discussed several times. Working groups should be set up to pursue this logic, one in particular, around the idea of school or university common folk. This article is a contribution to the debate and a proposal to organize a large meeting of the actors involved in different practices of learning the commons with a political perspective. The article is in French only. You can also find a list of refences of actions at the end. </p></br><p>Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’<a href="http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia">école des Communs de Barcelone</a>, <a href="http://www.schoolofcommoning.com">celle de Londres</a>, ou l’<a href="http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite">université d’été</a> qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « <a href="http://bit.ly/1kPbTFK">A l’école des communs</a> » s’est déroulée à la fin de l’année 2012. </p></br><p>Ces initiatives prennent différentes formes. Certaines sont permanentes alors que d’autres sont des temps de rencontres ponctuels. Certaines allient auto formation et transmission de savoirs dans une perspective d’éducation populaire, d’autres veulent d ’emblée s’inscrire dans des cursus académiques. Pour les unes, une école des communs se doit d’être nomade et proactive dans son environnement socio politique. Pour les autres elles doivent plutôt s’ancrer dans les institutions d’enseignement. La place et les rôles respectifs du présentiel et du virtuel peuvent varier. </p></br><p>Les pédagogies appliquées sont plus ou moins ouvertes. Elles vont de la conférence, au format somme toute assez traditionnel (Londres), à un travail de construction de coalition locale d’activistes et de chercheurs (Barcelone ou Montréal).<br /></br>Finalement, une discussion sur la nature de ce que devrait être la pédagogie à l’ère des communs (peeragogie) s’est déroulée ces dernières semaines sur le forum de discussion Commoning (en anglais).</p></br><p>Ces initiatives incluent dans leurs objectifs de produire des documents de référence tels que par exemple les <a href="http://bit.ly/LtK064">interviews conférences de James Quilligan</a>, les interviews de <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Michel Bauwens</a> et <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Lionel Maurel</a> pour A l’école de communs ou la transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » par le groupe allemand (qui sera ensuite <a href="http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/">traduit en français par Savoircom1</a>). </p></br><p>La <a href="http://p2pfoundation.net/ECC2013">conférence de Berlin</a> de mai 2013 a été l’occasion de mutualiser ces expériences au cours de deux « side events » axés sur la « <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013">Culture et Communication des Communs </a>» et sur l’« <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013">Éducation des Communs</a> ». Une réflexion collective sur <a href="http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/">les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs</a> a été initiée à cette occasion. Dans ce contexte, une démarche ouverte d’éducation aux communs pour et par une coalition francophone pourrait enrichir l’offre existante et démultiplier sa puissance de transformation sociale et politique en systématisant ces démarches.</p></br><p>L’un des premiers enjeux que rencontre une démarche d’éducation populaire autour des communs aujourd’hui est certainement lié à l’étude et la stabilisation des catégories de définition des communs et du vocabulaire des communs. Elaborer des catégories des communs plus opérationnelles faciliterait la mise en réseau des commoneurs et la dissémination du paradigme des communs dans la société. Des initiatives existent sur ce terrain qu’il faut regarder de près et renforcer. <a href="http://movecommons.org">Move Commons</a> est une des plus avancées. Le site web propose d’attribuer un label à un projet selon des critères correspondant à la nature des communs (4 types) au mode de gouvernance de l’organisation ou de l’initiative concernée. Le formulaire permet alors de produire un badge, à la manière des licences Creative Commons qui pourra être inclus dans la page web du projet. Move Commons s’est développé dans l’écosystème des communs espagnols formé par le Medialab Prado et l’association Communes. Aujourd’hui, Bastien Guerry, l’un des initiateurs de Move commons, développe une deuxième version du site qui s’affranchit des catégories pour privilégier la qualification des initiatives sous la forme de tags. A travers la question des labels des communs, Move Commons interroge la possibilité et la pertinence de certification des pratiques et des communautés.</p></br><p>Le collectif Remix The Commons, composé de 5 organisations francophones (en France, au Maroc, au Sénégal, au Québec), s’attache à définir des catégories qui cette fois s’appliquent à des documents. Remix The Commons invite à documenter les pratiques et les enjeux des biens communs. Entre 2010 et 2013, le collectif Remix The Commons a notamment collecté auprès de commoneurs du monde entier, chercheurs ou activistes, leurs <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs/">définitions des biens communs</a> sous la forme de brèves capsules vidéos. Ces documents (et d’autres, actuellement le site en référence environ 260), sont classés en fonction d’une part des domaines d’action ou ressources mises en biens communs : l’eau, la connaissance, les infrastructures, …etc, et d’autre part, en fonction de l’agenda des luttes propres aux communautés et aux acteurs : le droit d’accès à l’eau potable, le libre accès à la connaissance, la neutralité des infrastructures telles que Internet, …etc. Le catalogue (et donc les catégories) de Remix The Commons est considéré comme une contribution (un commun) au mouvement des communs. Le principal artefact de ce catalogue est le <a href="http://remixthecommons.org">site web</a>.</p></br><p>Les vocabulaires (jeux de catégories) qui émergent de ces initiatives ne gagneraient-ils pas à être explicités collectivement afin de nourrir la culture commune des communs ? On a pu voir à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs">projet Biens Communs de Wikipédia</a> qu’il y a un vide à combler. Certaines définitions manquent lorsque d’autres sont tronquées ou le reflet d’un point de vue qui ne tient pas compte de la perspective des communs.</p></br><p>L’idée de glossaire des communs a fait l’objet des premières expérimentations autour de Ville en Biens Communs avec le <a href="http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/">groupe Encyclopétrie</a>. En partant de groupes de mots identifiés à la fois par Remix The Commons et dans le manifeste de Savoircom1, un dispositif de visualisation interactif a été expérimenté. Ce projet a le mérite d’ouvrir la réflexion sur l’objet lexique des communs et sur les conditions de production et d’interconnexion de glossaires des groupes, réseaux de commoneurs.</p></br><p>Mais en plus de la création / amélioration des définitions dans l’encyclopédie, il serait utile de mettre à contribution les outils de web sémantique tels que ceux développés sous le leadership de Wikimedia, pour définir et stabiliser des catégories qui seraient ainsi plus facilement partageables. Le partage de ces catégories permettraient de rendre interopérables certains projets, comme ceux cités, et probablement d’autres que nous n’identifions pas encore.</p></br><p>Un deuxième enjeu est certainement de mieux articuler transformations sociales et politiques.</p></br><p>A différentes échelles, locale, régionale, nationale (pour ne prendre que celles-là) des collectifs se saisissent de problématiques plus ou moins spécifiques, telles que l’alimentation, le transport, la santé, l’environnement, l’information et l’éducation, l’espace public, le travail, l’énergie et l’environnement, l’eau, … pour agir très concrètement sur le terrain. Dans bien des domaines, la capacité de ces initiatives à peser de manière significative aux moments et dans les espaces décisionnels, est restreinte et doit être développée. Il est évident que certains de ces champs sont aujourd’hui beaucoup mieux lotis que d’autres. La connaissance, l’informatique libre ou Internet par exemple sont défendus par des groupes qui ont su constituer une force de frappe auprès de la puissance publique et développer des dispositifs de création ou de protection des communs à grande échelle. Les causes liées aux communs ne se limitent pas aux domaines reconnus, et, même si tout n’est pas acquis sur ces terrains, loin s’en faut, accompagner le « passage à l’échelle » du politique dans d’autres domaines devrait faire partie des objectifs de la coalition des biens communs. L’expérience de ces mouvements plus influents montre qu’il sont d’autant plus puissants dans cette sphère, qu’ils savent rassembler des militants et développer des outils de coordination et réunir des compétences spécifiques ,notamment juridiques, à leur domaine d’action..</p></br><p>La mobilisation dépend en grande partie de la diffusion de la notion de communs dans la société. Dans une perspective d’éducation populaire, les modes de diffusion passent par une élaboration collective par les habitants des problématiques qu’ils partagent et sur lesquelles ils s’engagent (ou pas) dans la consolidation de liens sociaux ou symboliques qui fondent les communautés.</p></br><p>Les MOOC, sont une piste régulièrement invoquée, pour contribuer à la diffusion de la notion de communs. Ils pourraient faire l’objet de coopérations entre des acteurs de la formation issus de l’univers académique et du monde associatif qui se sont dédiés à la formation professionnelle. Le <a href="http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/">Master recherche Infocom</a> de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau et <a href="http://animacoop.net/">Animacoop</a> formation professionnelle à la coopération mise en place par Outils réseaux http://outils-reseaux.org/ et la ville de Brest, pourraient conduire ce type de démarche. La chaire dédiée aux communs, soutenue par le Crédit Coopératif, le CNAM, l’IAP organisateur d’une table ronde sur Web, associations et communs, et bien d’autres acteurs issus du secteur de la formation sont mobilisables.</p></br><p>Sous différentes formes, l’analyse de terrain, l’étude de cas, les recherches actions, des dispositifs qui sont conduits avec les personnes concernées, cette fois dans le but de peser sur la situation concrète, contribuent à (et s’appuient sur) l’élargissement des mobilisations. La <a href="http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun">fabrique du commun</a> du groupe Kom.post détourne le format habituel de la conférence pour créé un espace de partage des savoirs liés à une problématique partagée.<br /></br>Au Sénégal, les <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/">petits déjeuners des communs</a> organisent la rencontre des habitants et des artistes autour de problématiques inscrites dans l’espace local. La production des fiches d’expérience en vue de préparer de la <a href="http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html">rencontre de Guérande</a> organisée par L’Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) est un autre exemple de ces pratiques. Un travail de recherche action en cours d’élaboration au Sénégal à travers le projet <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique">Communs en Afrique</a> se situe dans une perspective très proche. Il vise à définir des processus participatifs et expérimentaux pour documenter la problématique des communs en lien avec les défis auxquels fait face le continent : l’alimentation, le transport, la Santé, l’environnement, l’information, l’éducation, et observer des processus de Biens Communs en Afrique.</p></br><p>Ce dernier projet fait appel à des <a href="https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">démarches de cartographie des communs</a> que nous avons commencé à explorer en nous appuyant sur <a href=" http://remixthecommons.infini.fr/">Chimère</a>, une application qui permet de classer et documenter des points d’intérêt sur un territoire. La cartographie participative permet non seulement la recension et la visualisation de ressources (éventuellement mises en communs), mais s’offre aussi comme un support de médiation au sein de la communauté sur les racines et le devenir des biens communs et pour la résolution des problématiques auxquelles elle fait face. Les démarches de cartographie sont déjà largement répandues pour outiller des groupes sociaux qui ont le désir de prendre en main leur destinée. On peut voir les actions qui font référence en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud, en Guinée, en associant la production de carte et le processus délibératif des communautés. Les formes de production collectives des cartes ont été renouvelées par l’avènement d’Open Street Map, puis par le développement des pratiques de visualisation et d’ouverture des données (Open data). La production par les collectifs de leur propres représentations, leur permet de redessiner les enjeux et leur stratégies à partir de leur propre vision, comme le montre clairement les expériences de cartographie radicale depuis plusieurs décennies (Nicolas Lambert <a href="http://neocarto.hypotheses.org/15">cartographie radicale</a>. Les initiatives lancées par <a href="https://www.academia.edu/3886909/Mapping_the_Urban_Commons._A_new_representation_system_for_cities_through_the_lenses_of_the_commons">hackitectura</a> de cartographies des communs des Villes d’Athènes et Istambul et en cours actuellement à Rio en sont un exemple remarquable. En outre, partager les classifications des communs, comme évoquées précédemment, permettrait de développer des démarches de recherche actions conjointes.</p></br><p>Cet embryon d’inventaire d’initiatives autour des définitions et de l’appropriation de la notion de communs ou de biens communs, est très bref. De toute évidence, il mériterait d’être étoffé. Aussi, n’hésitez pas à partager vos expériences et vos idées pour y contribuer.</p></br><p>Nous pourrions imaginer de faire se rencontrer et échanger les personnes intéressées par ces initiatives afin de favoriser l’émergence de collaborations. Nous y sommes intéressés. Cela pourrait être un des volets d’une rencontre, école des communs, ou quelque soit sont titre, qui pourrait se dérouler en 2014. L’expérience d’école des communs de Barcelone suit cette ligne. Dans une interview, <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona">Mayo Fuster</a> décrit le mode de fonctionnement de l’école des communs de Barcelone comme un espace de rencontre et de fécondation des projets. Chaque rencontre se déroule dans un espace correspondant à la problématique abordée. C’est une manière ouverte de faire réseau et coalition. De telles rencontres contribueraient à créer les conditions de la production de discours savants et politiques sur les communs à partir des causes et des pratiques que nous défendons.</p></br><p>Frédéric Sultan et Alain Ambrosi.</p></br><p>Références :</p></br><p>Ecole des Communs de Barcelone (http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia)<br /></br>Ecole des Communs de Londres (www.schoolofcommoning.com),<br /></br>Université d’été en Allemagne http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite.<br /></br>A l’école des communs Montréal http://bit.ly/1kPbTFK.<br /></br>University of the Commons San Francisco https://vimeo.com/65627856<br /></br>Interviews conférences de James Quilligan http://bit.ly/LtK064<br /></br>Conversations avec Michel Bauwens Lionel Maurel pour A l’école de communs https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs et https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs<br /></br>Transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » traduit en français par Savoircom1 http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/<br /></br>Conférence de Berlin de mai 2013 http://p2pfoundation.net/ECC2013<br /></br>Side event Culture et Communication des Communs: http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013<br /></br>Side event Éducation des Communs. » (http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013<br /></br>Réflexion collective sur les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/<br /></br>Move Commons (http://movecommons.org)<br /></br>Définitions des biens communs : https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs<br /></br>Catalogue Remix The Commons : http://remixthecommons.org<br /></br>Projet Biens Communs de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs<br /></br>Glossaire des communs : http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/.<br /></br>Master recherche Infocom de l’université Paris Ouest (Louise Merzeau) http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/<br /></br>Outils réseaux http://outils-reseaux.org/<br /></br>Animacoop : http://animacoop.net/<br /></br>La fabrique du commun http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun<br /></br>les petits déjeuners des communs (https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Expérience de cartographies / Remix The Commons : https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/<br /></br>Chimère : http://remixthecommons.infini.fr<br /></br>Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) à l’occasion de la rencontre de Guérande http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Interview Mayo Fuster : https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona</li>ela-de-los-comunes-de-barcelona</li>)
  • Chargement/Site  + (<p>Déclaration du prix Nobel en économie 2009. </p> <p>Elinor OstromX Nobel price</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>La Charte de la Forêt – <a hre<p>La Charte de la Forêt – <a href="http://www.nationalarchives.gov.uk/education/resources/magna-carta/charter-forest-1225-westminster/">Carta de Foresta</a> – publiée en 1217, est reconnue comme le premier acte officiel qui étend les protections et les droits essentielles de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Magna_Carta">Magna Carta</a> aux commoners anglais contre les abus de l’aristocratie. En vertu de cette charte, le peuple se voit garantir le droit l’accès aux ressources des forêts. L’impact de cette charte a été révolutionnaire. Elle est généralement considérée comme une des pierres angulaires de la Constitution Britannique et <a href="https://www.americanbar.org/groups/public_services/law_library_congress/charter_of_the_forest.html">inspiration de la Constitution Américaine</a>. Elle a permi de rendre de vastes étendues de terres aux paysans, de s’opposer au pillage des biens communs par la monarchie et l’aristocratie. Au 17ème siècle, elle inspire les Diggers et les Levellers et par la suite les protestations contre l’enclosure des terres par la bourgeoisie capitaliste. Mais elle sera abrogée en 1971, par un gouvernement conservateur, permettant ainsi la privatisation de ressources comme l’eau au bénéfice d’entreprises multinationales.</p></br><p>Aujourd’hui, les forêts demeurent des ressources essentielles pour l’habitat, la souveraineté alimentaire, et sont essentielles pour lutter contre les crises environnementales. Une <a href="http://charteroftheforest800.org/">campagne</a> de célébration de la Charte de la Forêt a commencé en Grande Bretagne au mois de Septembre et se poursuit en Novembre. La Lincoln Record Society a organisé une conférence internationale sur la Charte de la Forêt qui a débuté par un voyage en péniche sur la Tamise de Windsor à Runnymede, lieu de signature de la Magna Carta. Des experts ont présenté la Charte de la Forêt, son histoire et ses implications contemporaines. Les participants ont également pu voir l’un des exemplaires originaux et participer à une visite guidée de la Forêt de Sherwood que nous connaissons à travers l’histoire de Robin des Bois.</p></br><p>Aujourd’hui même, 7 novembre, se déroule un débat présidé par John McDonnell, Député et soutien de Jeremy Corbyn, les professeurs Peter Linebaugh et Guy Standing, et Julie Timbrell de <a href="https://thenewputneydebates.com/">New Putney Debates</a>. Ce débat fait parti d’un <a href="http://charteroftheforest800.org/november-2017/">programme </a> étalé sur une semaine qui appelle à la création d’un nouveau <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Domesday_Book">Domesday Book</a>, un recensement national des propriétaires terriens britanniques et l’identification des communs ainsi qu’à une nouvelle Charte des communs et des Chartes locales. Il s’agit d’interroger la notion de propriété foncière dans un pays où elle est l’une des plus concentrée des pays occidentaux et d’élaborer des propositions politiques, y compris à travers une taxe sur la propriété foncière, pour une meilleure répartition des droits et des responsabilités sur les terres,</p></br><p>Merci à Yves Otis de m’avoir signalé l’article <a href="https://www.nakedcapitalism.com/2017/11/youve-never-heard-charter-important-magna-carta.html">Why You’ve Never Heard of a Charter as Important as the Magna Carta </a></p></br><p>Transcription de la Charte de la Forêt : <a href="http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html">http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>La Charte de la Forêt – <a hre<p>La Charte de la Forêt – <a href="http://www.nationalarchives.gov.uk/education/resources/magna-carta/charter-forest-1225-westminster/">Carta de Foresta</a> – publiée en 1217, est reconnue comme le premier acte officiel qui étend les protections et les droits essentielles de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Magna_Carta">Magna Carta</a> aux commoners anglais contre les abus de l’aristocratie. En vertu de cette charte, le peuple se voit garantir le droit l’accès aux ressources des forêts. L’impact de cette charte a été révolutionnaire. Elle est généralement considérée comme une des pierres angulaires de la Constitution Britannique et <a href="https://www.americanbar.org/groups/public_services/law_library_congress/charter_of_the_forest.html">inspiration de la Constitution Américaine</a>. Elle a permi de rendre de vastes étendues de terres aux paysans, de s’opposer au pillage des biens communs par la monarchie et l’aristocratie. Au 17ème siècle, elle inspire les Diggers et les Levellers et par la suite les protestations contre l’enclosure des terres par la bourgeoisie capitaliste. Mais elle sera abrogée en 1971, par un gouvernement conservateur, permettant ainsi la privatisation de ressources comme l’eau au bénéfice d’entreprises multinationales.</p></br><p>Aujourd’hui, les forêts demeurent des ressources essentielles pour l’habitat, la souveraineté alimentaire, et sont essentielles pour lutter contre les crises environnementales. Une <a href="http://charteroftheforest800.org/">campagne</a> de célébration de la Charte de la Forêt a commencé en Grande Bretagne au mois de Septembre et se poursuit en Novembre. La Lincoln Record Society a organisé une conférence internationale sur la Charte de la Forêt qui a débuté par un voyage en péniche sur la Tamise de Windsor à Runnymede, lieu de signature de la Magna Carta. Des experts ont présenté la Charte de la Forêt, son histoire et ses implications contemporaines. Les participants ont également pu voir l’un des exemplaires originaux et participer à une visite guidée de la Forêt de Sherwood que nous connaissons à travers l’histoire de Robin des Bois.</p></br><p>Aujourd’hui même, 7 novembre, se déroule un débat présidé par John McDonnell, Député et soutien de Jeremy Corbyn, les professeurs Peter Linebaugh et Guy Standing, et Julie Timbrell de <a href="https://thenewputneydebates.com/">New Putney Debates</a>. Ce débat fait parti d’un <a href="http://charteroftheforest800.org/november-2017/">programme </a> étalé sur une semaine qui appelle à la création d’un nouveau <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Domesday_Book">Domesday Book</a>, un recensement national des propriétaires terriens britanniques et l’identification des communs ainsi qu’à une nouvelle Charte des communs et des Chartes locales. Il s’agit d’interroger la notion de propriété foncière dans un pays où elle est l’une des plus concentrée des pays occidentaux et d’élaborer des propositions politiques, y compris à travers une taxe sur la propriété foncière, pour une meilleure répartition des droits et des responsabilités sur les terres,</p></br><p>Merci à Yves Otis de m’avoir signalé l’article <a href="https://www.nakedcapitalism.com/2017/11/youve-never-heard-charter-important-magna-carta.html">Why You’ve Never Heard of a Charter as Important as the Magna Carta </a></p></br><p>Transcription de la Charte de la Forêt : <a href="http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html">http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>La démarche des <a href="https<p>La démarche des <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Petit_d%C3%A9jeuner_en_commun_(Coll)">petits déjeuners en commun</a> à été lancée par le centre d’art sénégalais Kër Thiossane au Sénégal et l’organisation Communautique au Québec, dans le cadre du projet Remix Biens Communs.</p></br><p>Nés dans une dynamique de recherche à propos des définitions endogènes des biens communs, les petits déjeuners en commun constituent des occasions pour réfléchir ensemble à ce que signifient les biens communs à partir d’une approche artistique. Le but des ces rencontres célébrées aussi bien à Dakar, qu’à Montréal, est de non seulement de « comprendre », mais aussi de sentir la signification qui existe entre mon « je » et le « nous » d’une démarche collective. Une expérience sensible qui permet de bâtir des récits capables de redonner du sens au fait de vivre ensemble. Des récits qui maintiennent la communauté en mouvement pour donner du sens à sa propre existence et à sa propre lutte.</p></br><h2>Prémices Dakar</h2></br><p>A partir de janvier 2012, à Dakar, dans un contexte pré-électoral violent, en pleine remise en question de la constitution et de prise de conscience citoyenne dans tout le Sénégal, Kër Thiossane a commencé à explorer un chantier autour des biens communs, en organisant, à raison d’une fois par mois, un cycle de Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><p>Trois Petit-Déjeuner en-Commun ont été organisés entre janvier et avril 2012 sur le thème « Les biens communs dans les villes africaines » ; « Biens Communs et Espace » et « Langues et savoirs ».</p></br><p>Ces Petit-Déjeuner en-Commun ont été des temps de rencontres et d’échanges qui constituent en soi même une pratique de l’en-commun, où tout le monde participe, en raison d’une dynamique horizontale de partage de savoir.</p></br><p>Ils démarrent à chaque fois à partir d’un film réalisé par l’équipe de Kër Thiossane, sur un artiste et son questionnement sur un aspect des biens communs, dans la société sénégalaise.</p></br><p>Certains films et des extraits de petits déjeuners sont accessibles en ligne, sur le site web de Kër Thiossane, avec « une boite à outils » constituée d’ouvrages, de textes, d’interviews… que chacun est invité à enrichir par ses contributions via un wiki ou lors des Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><h2>Festival Afropixel</h2></br><p>Cette matière accumulée depuis le début de l’année 2012 et la réflexion amorcée auprès de la communauté artistique et des habitants, ont servi à préparer différentes activités (résidences, ateliers, performances…), le temps du Festival Afropixel sur le thème « Création, Culture et Savoirs en Communs », en mai 2012.</p></br><p>Parmi cette programmation riche et diversifiée, Kër Thiossane a rassemblé de grand penseurs et artistes africains pour réfléchir ensemble à la question de « La responsabilité artistique dans la construction de l’en-commun ».</p></br><p>Tous autour d’un verre de thé, Achille Mbembe, Simon Njami, Ken Bugul, Kan-Si, Felwine Sarr, Thiat et Ibrahima Wane ont participé, non pas à une rencontre entre experts, mais plutôt à un espace où l’expertise de chacun était mise au service de la pensée collective, qui s’est tissée au long de la discussion.</p></br><h2>Kédougou, jusqu’où tu es chez toi ?</h2></br><p>En 2013, les petits déjeuners en-commun, se poursuivent, en collaboration avec le collectif La Companyía (http://www.lacompanyia.org/). Il se délocalisent avec un premier petit déjeuner hors de Dakar, en mars, dans le cadre du festival la Nuit des étoiles, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou.</p></br><p>Prenant comme thématique le sujet central du festival, « Jusqu’où tu es chez toi ? » , nous avons cherché à enquêter sur les problématiques de la région de Kédougou liées aux biens communs. L’ouverture de la question Jusqu’où tu es chez toi ? a permis d’aborder des questions liées à la gestion des ressources naturelles dans une région frontalière riche en or et minérales, ainsi que des questions liées à l’appartenance et à la construction de communautés de vie.</p></br><h3>Futur développement</h3></br><p>Les Petits déjeuners en Communs et le festival Afropixel organisés jusqu’à présent ont suscité un grand intérêt, aussi bien de la part des artistes, des acteurs de la société civile que des citoyens, au Sénégal. Des graines ont été semées et une réelle prise de conscience de l’enjeu des Biens Communs, nous invite à poursuivre ces discussions de façon encore plus ouvertes, autour d’autres facettes des biens communs, dans le but toujours de rendre possible et d’élargir cet espace de réflexion collective.<br /></br>En 2013/2014, Kër Thiossane souhaite organiser à intervalles réguliers, d’autres petits déjeuners, en reconduisant d’avantage les expériences, hors de Dakar, en partenariat avec le réseau des radios communautaires du Sénégal.</p></br><p>Ces expériences continueront à être filmées, documentées et partagées avec Communautique à Montréal, et d’autres partenaires, acteurs des communs ailleurs dans le monde (Finlande, Colombie…). Les Vidéos et autres médias issus de ces petits déjeuners seront mis en ligne sur la plate-forme Remix Biens Communs.</p></br><h3>Collaborateurs/trices</h3></br><p>Marion Louisgrand Sylla (Ker Thiossane)<br /></br>Susana Moliner – Marta Vallejo Herrando ( La Companiya),</p></br><h3>Financement</h3></br><p>Le projet Petits déjeuners en-communs bénéficie du soutien financier du Fonds Francophone des inforoutes à travers le projet Remix Biens Communs.<br /></br>La réalisation des petits dej en Communs à Dakar a également pu se faire grâce à l’appui financier de Arts Collaboratory et de l’Organisation Internationale de la Francophonie à Kër Thiossane.</p></br><h3>Rôle de Remix Biens Communs</h3></br><p>Remix Biens Communs a contribué à l’émergence du projet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>jet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>)