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Une liste de toutes les pages qui ont la propriété « Description » avec la valeur « Entrevue de Peter Linebaugh, Professeur d'hitoire à l'université de Toledo et auteur de "The Magna Carta Manifesto: Liberties and Commons for All" enregistrée le 14 mars 2009. ». Puisqu’il n’y a que quelques résultats, les valeurs proches sont également affichées.

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  • Chargement/Site  + (<p>At the last meeting of the Franco<p>At the last meeting of the Francophone network for the commons, popular education approaches have been discussed several times. Working groups should be set up to pursue this logic, one in particular, around the idea of school or university common folk. This article is a contribution to the debate and a proposal to organize a large meeting of the actors involved in different practices of learning the commons with a political perspective. The article is in French only. You can also find a list of refences of actions at the end. </p></br><p>Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’<a href="http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia">école des Communs de Barcelone</a>, <a href="http://www.schoolofcommoning.com">celle de Londres</a>, ou l’<a href="http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite">université d’été</a> qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « <a href="http://bit.ly/1kPbTFK">A l’école des communs</a> » s’est déroulée à la fin de l’année 2012. </p></br><p>Ces initiatives prennent différentes formes. Certaines sont permanentes alors que d’autres sont des temps de rencontres ponctuels. Certaines allient auto formation et transmission de savoirs dans une perspective d’éducation populaire, d’autres veulent d ’emblée s’inscrire dans des cursus académiques. Pour les unes, une école des communs se doit d’être nomade et proactive dans son environnement socio politique. Pour les autres elles doivent plutôt s’ancrer dans les institutions d’enseignement. La place et les rôles respectifs du présentiel et du virtuel peuvent varier. </p></br><p>Les pédagogies appliquées sont plus ou moins ouvertes. Elles vont de la conférence, au format somme toute assez traditionnel (Londres), à un travail de construction de coalition locale d’activistes et de chercheurs (Barcelone ou Montréal).<br /></br>Finalement, une discussion sur la nature de ce que devrait être la pédagogie à l’ère des communs (peeragogie) s’est déroulée ces dernières semaines sur le forum de discussion Commoning (en anglais).</p></br><p>Ces initiatives incluent dans leurs objectifs de produire des documents de référence tels que par exemple les <a href="http://bit.ly/LtK064">interviews conférences de James Quilligan</a>, les interviews de <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Michel Bauwens</a> et <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Lionel Maurel</a> pour A l’école de communs ou la transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » par le groupe allemand (qui sera ensuite <a href="http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/">traduit en français par Savoircom1</a>). </p></br><p>La <a href="http://p2pfoundation.net/ECC2013">conférence de Berlin</a> de mai 2013 a été l’occasion de mutualiser ces expériences au cours de deux « side events » axés sur la « <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013">Culture et Communication des Communs </a>» et sur l’« <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013">Éducation des Communs</a> ». Une réflexion collective sur <a href="http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/">les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs</a> a été initiée à cette occasion. Dans ce contexte, une démarche ouverte d’éducation aux communs pour et par une coalition francophone pourrait enrichir l’offre existante et démultiplier sa puissance de transformation sociale et politique en systématisant ces démarches.</p></br><p>L’un des premiers enjeux que rencontre une démarche d’éducation populaire autour des communs aujourd’hui est certainement lié à l’étude et la stabilisation des catégories de définition des communs et du vocabulaire des communs. Elaborer des catégories des communs plus opérationnelles faciliterait la mise en réseau des commoneurs et la dissémination du paradigme des communs dans la société. Des initiatives existent sur ce terrain qu’il faut regarder de près et renforcer. <a href="http://movecommons.org">Move Commons</a> est une des plus avancées. Le site web propose d’attribuer un label à un projet selon des critères correspondant à la nature des communs (4 types) au mode de gouvernance de l’organisation ou de l’initiative concernée. Le formulaire permet alors de produire un badge, à la manière des licences Creative Commons qui pourra être inclus dans la page web du projet. Move Commons s’est développé dans l’écosystème des communs espagnols formé par le Medialab Prado et l’association Communes. Aujourd’hui, Bastien Guerry, l’un des initiateurs de Move commons, développe une deuxième version du site qui s’affranchit des catégories pour privilégier la qualification des initiatives sous la forme de tags. A travers la question des labels des communs, Move Commons interroge la possibilité et la pertinence de certification des pratiques et des communautés.</p></br><p>Le collectif Remix The Commons, composé de 5 organisations francophones (en France, au Maroc, au Sénégal, au Québec), s’attache à définir des catégories qui cette fois s’appliquent à des documents. Remix The Commons invite à documenter les pratiques et les enjeux des biens communs. Entre 2010 et 2013, le collectif Remix The Commons a notamment collecté auprès de commoneurs du monde entier, chercheurs ou activistes, leurs <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs/">définitions des biens communs</a> sous la forme de brèves capsules vidéos. Ces documents (et d’autres, actuellement le site en référence environ 260), sont classés en fonction d’une part des domaines d’action ou ressources mises en biens communs : l’eau, la connaissance, les infrastructures, …etc, et d’autre part, en fonction de l’agenda des luttes propres aux communautés et aux acteurs : le droit d’accès à l’eau potable, le libre accès à la connaissance, la neutralité des infrastructures telles que Internet, …etc. Le catalogue (et donc les catégories) de Remix The Commons est considéré comme une contribution (un commun) au mouvement des communs. Le principal artefact de ce catalogue est le <a href="http://remixthecommons.org">site web</a>.</p></br><p>Les vocabulaires (jeux de catégories) qui émergent de ces initiatives ne gagneraient-ils pas à être explicités collectivement afin de nourrir la culture commune des communs ? On a pu voir à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs">projet Biens Communs de Wikipédia</a> qu’il y a un vide à combler. Certaines définitions manquent lorsque d’autres sont tronquées ou le reflet d’un point de vue qui ne tient pas compte de la perspective des communs.</p></br><p>L’idée de glossaire des communs a fait l’objet des premières expérimentations autour de Ville en Biens Communs avec le <a href="http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/">groupe Encyclopétrie</a>. En partant de groupes de mots identifiés à la fois par Remix The Commons et dans le manifeste de Savoircom1, un dispositif de visualisation interactif a été expérimenté. Ce projet a le mérite d’ouvrir la réflexion sur l’objet lexique des communs et sur les conditions de production et d’interconnexion de glossaires des groupes, réseaux de commoneurs.</p></br><p>Mais en plus de la création / amélioration des définitions dans l’encyclopédie, il serait utile de mettre à contribution les outils de web sémantique tels que ceux développés sous le leadership de Wikimedia, pour définir et stabiliser des catégories qui seraient ainsi plus facilement partageables. Le partage de ces catégories permettraient de rendre interopérables certains projets, comme ceux cités, et probablement d’autres que nous n’identifions pas encore.</p></br><p>Un deuxième enjeu est certainement de mieux articuler transformations sociales et politiques.</p></br><p>A différentes échelles, locale, régionale, nationale (pour ne prendre que celles-là) des collectifs se saisissent de problématiques plus ou moins spécifiques, telles que l’alimentation, le transport, la santé, l’environnement, l’information et l’éducation, l’espace public, le travail, l’énergie et l’environnement, l’eau, … pour agir très concrètement sur le terrain. Dans bien des domaines, la capacité de ces initiatives à peser de manière significative aux moments et dans les espaces décisionnels, est restreinte et doit être développée. Il est évident que certains de ces champs sont aujourd’hui beaucoup mieux lotis que d’autres. La connaissance, l’informatique libre ou Internet par exemple sont défendus par des groupes qui ont su constituer une force de frappe auprès de la puissance publique et développer des dispositifs de création ou de protection des communs à grande échelle. Les causes liées aux communs ne se limitent pas aux domaines reconnus, et, même si tout n’est pas acquis sur ces terrains, loin s’en faut, accompagner le « passage à l’échelle » du politique dans d’autres domaines devrait faire partie des objectifs de la coalition des biens communs. L’expérience de ces mouvements plus influents montre qu’il sont d’autant plus puissants dans cette sphère, qu’ils savent rassembler des militants et développer des outils de coordination et réunir des compétences spécifiques ,notamment juridiques, à leur domaine d’action..</p></br><p>La mobilisation dépend en grande partie de la diffusion de la notion de communs dans la société. Dans une perspective d’éducation populaire, les modes de diffusion passent par une élaboration collective par les habitants des problématiques qu’ils partagent et sur lesquelles ils s’engagent (ou pas) dans la consolidation de liens sociaux ou symboliques qui fondent les communautés.</p></br><p>Les MOOC, sont une piste régulièrement invoquée, pour contribuer à la diffusion de la notion de communs. Ils pourraient faire l’objet de coopérations entre des acteurs de la formation issus de l’univers académique et du monde associatif qui se sont dédiés à la formation professionnelle. Le <a href="http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/">Master recherche Infocom</a> de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau et <a href="http://animacoop.net/">Animacoop</a> formation professionnelle à la coopération mise en place par Outils réseaux http://outils-reseaux.org/ et la ville de Brest, pourraient conduire ce type de démarche. La chaire dédiée aux communs, soutenue par le Crédit Coopératif, le CNAM, l’IAP organisateur d’une table ronde sur Web, associations et communs, et bien d’autres acteurs issus du secteur de la formation sont mobilisables.</p></br><p>Sous différentes formes, l’analyse de terrain, l’étude de cas, les recherches actions, des dispositifs qui sont conduits avec les personnes concernées, cette fois dans le but de peser sur la situation concrète, contribuent à (et s’appuient sur) l’élargissement des mobilisations. La <a href="http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun">fabrique du commun</a> du groupe Kom.post détourne le format habituel de la conférence pour créé un espace de partage des savoirs liés à une problématique partagée.<br /></br>Au Sénégal, les <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/">petits déjeuners des communs</a> organisent la rencontre des habitants et des artistes autour de problématiques inscrites dans l’espace local. La production des fiches d’expérience en vue de préparer de la <a href="http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html">rencontre de Guérande</a> organisée par L’Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) est un autre exemple de ces pratiques. Un travail de recherche action en cours d’élaboration au Sénégal à travers le projet <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique">Communs en Afrique</a> se situe dans une perspective très proche. Il vise à définir des processus participatifs et expérimentaux pour documenter la problématique des communs en lien avec les défis auxquels fait face le continent : l’alimentation, le transport, la Santé, l’environnement, l’information, l’éducation, et observer des processus de Biens Communs en Afrique.</p></br><p>Ce dernier projet fait appel à des <a href="https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">démarches de cartographie des communs</a> que nous avons commencé à explorer en nous appuyant sur <a href=" http://remixthecommons.infini.fr/">Chimère</a>, une application qui permet de classer et documenter des points d’intérêt sur un territoire. La cartographie participative permet non seulement la recension et la visualisation de ressources (éventuellement mises en communs), mais s’offre aussi comme un support de médiation au sein de la communauté sur les racines et le devenir des biens communs et pour la résolution des problématiques auxquelles elle fait face. Les démarches de cartographie sont déjà largement répandues pour outiller des groupes sociaux qui ont le désir de prendre en main leur destinée. On peut voir les actions qui font référence en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud, en Guinée, en associant la production de carte et le processus délibératif des communautés. Les formes de production collectives des cartes ont été renouvelées par l’avènement d’Open Street Map, puis par le développement des pratiques de visualisation et d’ouverture des données (Open data). La production par les collectifs de leur propres représentations, leur permet de redessiner les enjeux et leur stratégies à partir de leur propre vision, comme le montre clairement les expériences de cartographie radicale depuis plusieurs décennies (Nicolas Lambert <a href="http://neocarto.hypotheses.org/15">cartographie radicale</a>. Les initiatives lancées par <a href="https://www.academia.edu/3886909/Mapping_the_Urban_Commons._A_new_representation_system_for_cities_through_the_lenses_of_the_commons">hackitectura</a> de cartographies des communs des Villes d’Athènes et Istambul et en cours actuellement à Rio en sont un exemple remarquable. En outre, partager les classifications des communs, comme évoquées précédemment, permettrait de développer des démarches de recherche actions conjointes.</p></br><p>Cet embryon d’inventaire d’initiatives autour des définitions et de l’appropriation de la notion de communs ou de biens communs, est très bref. De toute évidence, il mériterait d’être étoffé. Aussi, n’hésitez pas à partager vos expériences et vos idées pour y contribuer.</p></br><p>Nous pourrions imaginer de faire se rencontrer et échanger les personnes intéressées par ces initiatives afin de favoriser l’émergence de collaborations. Nous y sommes intéressés. Cela pourrait être un des volets d’une rencontre, école des communs, ou quelque soit sont titre, qui pourrait se dérouler en 2014. L’expérience d’école des communs de Barcelone suit cette ligne. Dans une interview, <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona">Mayo Fuster</a> décrit le mode de fonctionnement de l’école des communs de Barcelone comme un espace de rencontre et de fécondation des projets. Chaque rencontre se déroule dans un espace correspondant à la problématique abordée. C’est une manière ouverte de faire réseau et coalition. De telles rencontres contribueraient à créer les conditions de la production de discours savants et politiques sur les communs à partir des causes et des pratiques que nous défendons.</p></br><p>Frédéric Sultan et Alain Ambrosi.</p></br><p>Références :</p></br><p>Ecole des Communs de Barcelone (http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia)<br /></br>Ecole des Communs de Londres (www.schoolofcommoning.com),<br /></br>Université d’été en Allemagne http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite.<br /></br>A l’école des communs Montréal http://bit.ly/1kPbTFK.<br /></br>University of the Commons San Francisco https://vimeo.com/65627856<br /></br>Interviews conférences de James Quilligan http://bit.ly/LtK064<br /></br>Conversations avec Michel Bauwens Lionel Maurel pour A l’école de communs https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs et https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs<br /></br>Transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » traduit en français par Savoircom1 http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/<br /></br>Conférence de Berlin de mai 2013 http://p2pfoundation.net/ECC2013<br /></br>Side event Culture et Communication des Communs: http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013<br /></br>Side event Éducation des Communs. » (http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013<br /></br>Réflexion collective sur les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/<br /></br>Move Commons (http://movecommons.org)<br /></br>Définitions des biens communs : https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs<br /></br>Catalogue Remix The Commons : http://remixthecommons.org<br /></br>Projet Biens Communs de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs<br /></br>Glossaire des communs : http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/.<br /></br>Master recherche Infocom de l’université Paris Ouest (Louise Merzeau) http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/<br /></br>Outils réseaux http://outils-reseaux.org/<br /></br>Animacoop : http://animacoop.net/<br /></br>La fabrique du commun http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun<br /></br>les petits déjeuners des communs (https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Expérience de cartographies / Remix The Commons : https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/<br /></br>Chimère : http://remixthecommons.infini.fr<br /></br>Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) à l’occasion de la rencontre de Guérande http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Interview Mayo Fuster : https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona</li>ela-de-los-comunes-de-barcelona</li>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Déclaration du prix Nobel en économie 2009. </p> <p>Elinor OstromX Nobel price</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Déclaration du prix Nobel en économie 2009. </p> <p>Elinor OstromX Nobel price</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>La Charte de la Forêt – <a hre<p>La Charte de la Forêt – <a href="http://www.nationalarchives.gov.uk/education/resources/magna-carta/charter-forest-1225-westminster/">Carta de Foresta</a> – publiée en 1217, est reconnue comme le premier acte officiel qui étend les protections et les droits essentielles de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Magna_Carta">Magna Carta</a> aux commoners anglais contre les abus de l’aristocratie. En vertu de cette charte, le peuple se voit garantir le droit l’accès aux ressources des forêts. L’impact de cette charte a été révolutionnaire. Elle est généralement considérée comme une des pierres angulaires de la Constitution Britannique et <a href="https://www.americanbar.org/groups/public_services/law_library_congress/charter_of_the_forest.html">inspiration de la Constitution Américaine</a>. Elle a permi de rendre de vastes étendues de terres aux paysans, de s’opposer au pillage des biens communs par la monarchie et l’aristocratie. Au 17ème siècle, elle inspire les Diggers et les Levellers et par la suite les protestations contre l’enclosure des terres par la bourgeoisie capitaliste. Mais elle sera abrogée en 1971, par un gouvernement conservateur, permettant ainsi la privatisation de ressources comme l’eau au bénéfice d’entreprises multinationales.</p></br><p>Aujourd’hui, les forêts demeurent des ressources essentielles pour l’habitat, la souveraineté alimentaire, et sont essentielles pour lutter contre les crises environnementales. Une <a href="http://charteroftheforest800.org/">campagne</a> de célébration de la Charte de la Forêt a commencé en Grande Bretagne au mois de Septembre et se poursuit en Novembre. La Lincoln Record Society a organisé une conférence internationale sur la Charte de la Forêt qui a débuté par un voyage en péniche sur la Tamise de Windsor à Runnymede, lieu de signature de la Magna Carta. Des experts ont présenté la Charte de la Forêt, son histoire et ses implications contemporaines. Les participants ont également pu voir l’un des exemplaires originaux et participer à une visite guidée de la Forêt de Sherwood que nous connaissons à travers l’histoire de Robin des Bois.</p></br><p>Aujourd’hui même, 7 novembre, se déroule un débat présidé par John McDonnell, Député et soutien de Jeremy Corbyn, les professeurs Peter Linebaugh et Guy Standing, et Julie Timbrell de <a href="https://thenewputneydebates.com/">New Putney Debates</a>. Ce débat fait parti d’un <a href="http://charteroftheforest800.org/november-2017/">programme </a> étalé sur une semaine qui appelle à la création d’un nouveau <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Domesday_Book">Domesday Book</a>, un recensement national des propriétaires terriens britanniques et l’identification des communs ainsi qu’à une nouvelle Charte des communs et des Chartes locales. Il s’agit d’interroger la notion de propriété foncière dans un pays où elle est l’une des plus concentrée des pays occidentaux et d’élaborer des propositions politiques, y compris à travers une taxe sur la propriété foncière, pour une meilleure répartition des droits et des responsabilités sur les terres,</p></br><p>Merci à Yves Otis de m’avoir signalé l’article <a href="https://www.nakedcapitalism.com/2017/11/youve-never-heard-charter-important-magna-carta.html">Why You’ve Never Heard of a Charter as Important as the Magna Carta </a></p></br><p>Transcription de la Charte de la Forêt : <a href="http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html">http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>La démarche des <a href="https<p>La démarche des <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Petit_d%C3%A9jeuner_en_commun_(Coll)">petits déjeuners en commun</a> à été lancée par le centre d’art sénégalais Kër Thiossane au Sénégal et l’organisation Communautique au Québec, dans le cadre du projet Remix Biens Communs.</p></br><p>Nés dans une dynamique de recherche à propos des définitions endogènes des biens communs, les petits déjeuners en commun constituent des occasions pour réfléchir ensemble à ce que signifient les biens communs à partir d’une approche artistique. Le but des ces rencontres célébrées aussi bien à Dakar, qu’à Montréal, est de non seulement de « comprendre », mais aussi de sentir la signification qui existe entre mon « je » et le « nous » d’une démarche collective. Une expérience sensible qui permet de bâtir des récits capables de redonner du sens au fait de vivre ensemble. Des récits qui maintiennent la communauté en mouvement pour donner du sens à sa propre existence et à sa propre lutte.</p></br><h2>Prémices Dakar</h2></br><p>A partir de janvier 2012, à Dakar, dans un contexte pré-électoral violent, en pleine remise en question de la constitution et de prise de conscience citoyenne dans tout le Sénégal, Kër Thiossane a commencé à explorer un chantier autour des biens communs, en organisant, à raison d’une fois par mois, un cycle de Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><p>Trois Petit-Déjeuner en-Commun ont été organisés entre janvier et avril 2012 sur le thème « Les biens communs dans les villes africaines » ; « Biens Communs et Espace » et « Langues et savoirs ».</p></br><p>Ces Petit-Déjeuner en-Commun ont été des temps de rencontres et d’échanges qui constituent en soi même une pratique de l’en-commun, où tout le monde participe, en raison d’une dynamique horizontale de partage de savoir.</p></br><p>Ils démarrent à chaque fois à partir d’un film réalisé par l’équipe de Kër Thiossane, sur un artiste et son questionnement sur un aspect des biens communs, dans la société sénégalaise.</p></br><p>Certains films et des extraits de petits déjeuners sont accessibles en ligne, sur le site web de Kër Thiossane, avec « une boite à outils » constituée d’ouvrages, de textes, d’interviews… que chacun est invité à enrichir par ses contributions via un wiki ou lors des Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><h2>Festival Afropixel</h2></br><p>Cette matière accumulée depuis le début de l’année 2012 et la réflexion amorcée auprès de la communauté artistique et des habitants, ont servi à préparer différentes activités (résidences, ateliers, performances…), le temps du Festival Afropixel sur le thème « Création, Culture et Savoirs en Communs », en mai 2012.</p></br><p>Parmi cette programmation riche et diversifiée, Kër Thiossane a rassemblé de grand penseurs et artistes africains pour réfléchir ensemble à la question de « La responsabilité artistique dans la construction de l’en-commun ».</p></br><p>Tous autour d’un verre de thé, Achille Mbembe, Simon Njami, Ken Bugul, Kan-Si, Felwine Sarr, Thiat et Ibrahima Wane ont participé, non pas à une rencontre entre experts, mais plutôt à un espace où l’expertise de chacun était mise au service de la pensée collective, qui s’est tissée au long de la discussion.</p></br><h2>Kédougou, jusqu’où tu es chez toi ?</h2></br><p>En 2013, les petits déjeuners en-commun, se poursuivent, en collaboration avec le collectif La Companyía (http://www.lacompanyia.org/). Il se délocalisent avec un premier petit déjeuner hors de Dakar, en mars, dans le cadre du festival la Nuit des étoiles, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou.</p></br><p>Prenant comme thématique le sujet central du festival, « Jusqu’où tu es chez toi ? » , nous avons cherché à enquêter sur les problématiques de la région de Kédougou liées aux biens communs. L’ouverture de la question Jusqu’où tu es chez toi ? a permis d’aborder des questions liées à la gestion des ressources naturelles dans une région frontalière riche en or et minérales, ainsi que des questions liées à l’appartenance et à la construction de communautés de vie.</p></br><h3>Futur développement</h3></br><p>Les Petits déjeuners en Communs et le festival Afropixel organisés jusqu’à présent ont suscité un grand intérêt, aussi bien de la part des artistes, des acteurs de la société civile que des citoyens, au Sénégal. Des graines ont été semées et une réelle prise de conscience de l’enjeu des Biens Communs, nous invite à poursuivre ces discussions de façon encore plus ouvertes, autour d’autres facettes des biens communs, dans le but toujours de rendre possible et d’élargir cet espace de réflexion collective.<br /></br>En 2013/2014, Kër Thiossane souhaite organiser à intervalles réguliers, d’autres petits déjeuners, en reconduisant d’avantage les expériences, hors de Dakar, en partenariat avec le réseau des radios communautaires du Sénégal.</p></br><p>Ces expériences continueront à être filmées, documentées et partagées avec Communautique à Montréal, et d’autres partenaires, acteurs des communs ailleurs dans le monde (Finlande, Colombie…). Les Vidéos et autres médias issus de ces petits déjeuners seront mis en ligne sur la plate-forme Remix Biens Communs.</p></br><h3>Collaborateurs/trices</h3></br><p>Marion Louisgrand Sylla (Ker Thiossane)<br /></br>Susana Moliner – Marta Vallejo Herrando ( La Companiya),</p></br><h3>Financement</h3></br><p>Le projet Petits déjeuners en-communs bénéficie du soutien financier du Fonds Francophone des inforoutes à travers le projet Remix Biens Communs.<br /></br>La réalisation des petits dej en Communs à Dakar a également pu se faire grâce à l’appui financier de Arts Collaboratory et de l’Organisation Internationale de la Francophonie à Kër Thiossane.</p></br><h3>Rôle de Remix Biens Communs</h3></br><p>Remix Biens Communs a contribué à l’émergence du projet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>jet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>La démarche des <a href="https<p>La démarche des <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Petit_d%C3%A9jeuner_en_commun_(Coll)">petits déjeuners en commun</a> à été lancée par le centre d’art sénégalais Kër Thiossane au Sénégal et l’organisation Communautique au Québec, dans le cadre du projet Remix Biens Communs.</p></br><p>Nés dans une dynamique de recherche à propos des définitions endogènes des biens communs, les petits déjeuners en commun constituent des occasions pour réfléchir ensemble à ce que signifient les biens communs à partir d’une approche artistique. Le but des ces rencontres célébrées aussi bien à Dakar, qu’à Montréal, est de non seulement de « comprendre », mais aussi de sentir la signification qui existe entre mon « je » et le « nous » d’une démarche collective. Une expérience sensible qui permet de bâtir des récits capables de redonner du sens au fait de vivre ensemble. Des récits qui maintiennent la communauté en mouvement pour donner du sens à sa propre existence et à sa propre lutte.</p></br><h2>Prémices Dakar</h2></br><p>A partir de janvier 2012, à Dakar, dans un contexte pré-électoral violent, en pleine remise en question de la constitution et de prise de conscience citoyenne dans tout le Sénégal, Kër Thiossane a commencé à explorer un chantier autour des biens communs, en organisant, à raison d’une fois par mois, un cycle de Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><p>Trois Petit-Déjeuner en-Commun ont été organisés entre janvier et avril 2012 sur le thème « Les biens communs dans les villes africaines » ; « Biens Communs et Espace » et « Langues et savoirs ».</p></br><p>Ces Petit-Déjeuner en-Commun ont été des temps de rencontres et d’échanges qui constituent en soi même une pratique de l’en-commun, où tout le monde participe, en raison d’une dynamique horizontale de partage de savoir.</p></br><p>Ils démarrent à chaque fois à partir d’un film réalisé par l’équipe de Kër Thiossane, sur un artiste et son questionnement sur un aspect des biens communs, dans la société sénégalaise.</p></br><p>Certains films et des extraits de petits déjeuners sont accessibles en ligne, sur le site web de Kër Thiossane, avec « une boite à outils » constituée d’ouvrages, de textes, d’interviews… que chacun est invité à enrichir par ses contributions via un wiki ou lors des Petit-Déjeuner en-Commun.</p></br><h2>Festival Afropixel</h2></br><p>Cette matière accumulée depuis le début de l’année 2012 et la réflexion amorcée auprès de la communauté artistique et des habitants, ont servi à préparer différentes activités (résidences, ateliers, performances…), le temps du Festival Afropixel sur le thème « Création, Culture et Savoirs en Communs », en mai 2012.</p></br><p>Parmi cette programmation riche et diversifiée, Kër Thiossane a rassemblé de grand penseurs et artistes africains pour réfléchir ensemble à la question de « La responsabilité artistique dans la construction de l’en-commun ».</p></br><p>Tous autour d’un verre de thé, Achille Mbembe, Simon Njami, Ken Bugul, Kan-Si, Felwine Sarr, Thiat et Ibrahima Wane ont participé, non pas à une rencontre entre experts, mais plutôt à un espace où l’expertise de chacun était mise au service de la pensée collective, qui s’est tissée au long de la discussion.</p></br><h2>Kédougou, jusqu’où tu es chez toi ?</h2></br><p>En 2013, les petits déjeuners en-commun, se poursuivent, en collaboration avec le collectif La Companyía (http://www.lacompanyia.org/). Il se délocalisent avec un premier petit déjeuner hors de Dakar, en mars, dans le cadre du festival la Nuit des étoiles, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou.</p></br><p>Prenant comme thématique le sujet central du festival, « Jusqu’où tu es chez toi ? » , nous avons cherché à enquêter sur les problématiques de la région de Kédougou liées aux biens communs. L’ouverture de la question Jusqu’où tu es chez toi ? a permis d’aborder des questions liées à la gestion des ressources naturelles dans une région frontalière riche en or et minérales, ainsi que des questions liées à l’appartenance et à la construction de communautés de vie.</p></br><h3>Futur développement</h3></br><p>Les Petits déjeuners en Communs et le festival Afropixel organisés jusqu’à présent ont suscité un grand intérêt, aussi bien de la part des artistes, des acteurs de la société civile que des citoyens, au Sénégal. Des graines ont été semées et une réelle prise de conscience de l’enjeu des Biens Communs, nous invite à poursuivre ces discussions de façon encore plus ouvertes, autour d’autres facettes des biens communs, dans le but toujours de rendre possible et d’élargir cet espace de réflexion collective.<br /></br>En 2013/2014, Kër Thiossane souhaite organiser à intervalles réguliers, d’autres petits déjeuners, en reconduisant d’avantage les expériences, hors de Dakar, en partenariat avec le réseau des radios communautaires du Sénégal.</p></br><p>Ces expériences continueront à être filmées, documentées et partagées avec Communautique à Montréal, et d’autres partenaires, acteurs des communs ailleurs dans le monde (Finlande, Colombie…). Les Vidéos et autres médias issus de ces petits déjeuners seront mis en ligne sur la plate-forme Remix Biens Communs.</p></br><h3>Collaborateurs/trices</h3></br><p>Marion Louisgrand Sylla (Ker Thiossane)<br /></br>Susana Moliner – Marta Vallejo Herrando ( La Companiya),</p></br><h3>Financement</h3></br><p>Le projet Petits déjeuners en-communs bénéficie du soutien financier du Fonds Francophone des inforoutes à travers le projet Remix Biens Communs.<br /></br>La réalisation des petits dej en Communs à Dakar a également pu se faire grâce à l’appui financier de Arts Collaboratory et de l’Organisation Internationale de la Francophonie à Kër Thiossane.</p></br><h3>Rôle de Remix Biens Communs</h3></br><p>Remix Biens Communs a contribué à l’émergence du projet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>jet et à sa connaissance dans le milieu des commoners. Remix Biens Communs soutient la formalisation de la démarche et le déploiement d’un réseau de pratiques similaires.</p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgr<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgrand et Marta Vallejo de Ker Thiossane, partenaire de Remix The Commons, ont organisé à Kédougou au Sénégal, un DEJEUNER EN COMMUN sur le thème de l’En-commun et du “vivre ensemble” autour de la question « Jusqu’où tu es chez toi ? ».</p></br><p><a title="Par gbaku (Flickr [1]) [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AKolaNutsKedougou.jpg"><img decoding="async" alt="KolaNutsKedougou" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/KolaNutsKedougou.jpg/400px-KolaNutsKedougou.jpg" width="400" /></a></p></br><p>Retrouvez une série de photos sur la<a href="http://www.ker-thiossane.org/spip.php?article147"> page web de Ker Thiossane</a>. Des émissions de radio ont été réalisées avec la radio communautaire. Enregistrement et des vidéos sont en cours de montage.</p></br><p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C3%A9dougou">Kédougou</a> se situe aux frontières du Sénégal, du Mali et de la Guinée. près du Parc national du Niokolo où vivent les derniers éléphants du Sénégal.</p></br><p>Le DEJEUNER EN COMMUN se passait dans le cadre du festival “La Nuit des Etoiles”, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou (CMC), dans le Jardin public de la commune, avec l’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgr<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgrand et Marta Vallejo de Ker Thiossane, partenaire de Remix The Commons, ont organisé à Kédougou au Sénégal, un DEJEUNER EN COMMUN sur le thème de l’En-commun et du “vivre ensemble” autour de la question « Jusqu’où tu es chez toi ? ».</p></br><p><a title="Par gbaku (Flickr [1]) [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AKolaNutsKedougou.jpg"><img decoding="async" alt="KolaNutsKedougou" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/KolaNutsKedougou.jpg/400px-KolaNutsKedougou.jpg" width="400" /></a></p></br><p>Retrouvez une série de photos sur la<a href="http://www.ker-thiossane.org/spip.php?article147"> page web de Ker Thiossane</a>. Des émissions de radio ont été réalisées avec la radio communautaire. Enregistrement et des vidéos sont en cours de montage.</p></br><p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C3%A9dougou">Kédougou</a> se situe aux frontières du Sénégal, du Mali et de la Guinée. près du Parc national du Niokolo où vivent les derniers éléphants du Sénégal.</p></br><p>Le DEJEUNER EN COMMUN se passait dans le cadre du festival “La Nuit des Etoiles”, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou (CMC), dans le Jardin public de la commune, avec l’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Le monde a besoin d’idées pour un<p>Le monde a besoin d’idées pour un avenir meilleur et durable, mais les idées ne suffisent pas. La plate-forme FuturePerfect est une encyclopédie virtuelle reprenant les initiatives de personnes, d’organisations et d’entreprises qui ont osé passer de la pensée à l’acte. Ces histoires visent à informer sur les modes de vie alternatifs et à inciter à l’engagement citoyen.</p></br><p>Les partenaires français de FuturePerfect, l’équipe allemande de FUTURZWEI, des militants et tout public intéressé se retrouveront pour débattre du rôle des médias dans une perspective de pratiques d’économie sociale et de modes de vie durables.</p></br><div class="row"></br><div class="span12 nurText"></br><div class="span12 nurText"></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class=" wp-image-4335 size-full aligncenter" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg" alt="futureperfect_visuel_web debzt 8 octobre 2015" width="337" height="803" /></a></p></br></div></br><p>Débat organisé dans le cadre de la Semaine des cultures étrangères organisée par le FICEP et en coopération avec le festival Temps des Communs</p></br><p>Avec la participation de :</p></br><ul></br><li><strong>Barnabé Binctin</strong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li></br><li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li></br><li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>et<strong> Hélène Legay</strong>, </i>fondateurs <i>SideWays</i></li></br><li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i>fondateur <i>On passe à l’acte</i></li></br></ul></br><p>Modéré par <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI et <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p></br></div></br><div class="span12 nurText">Goethe-Institut Paris</div></br><aside class="span6 artikelspalte nurText"></br><div class="teaserBox"></br><p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /></br>75116 Paris</p></br></div></br><p>Langue: En français et en allemand<br /></br>Entrée libre, inscription : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p></br></aside></br></div>gt;, <i>Remix the commons </i></p> </div> <div class="span12 nurText">Goethe-Institut Paris</div> <aside class="span6 artikelspalte nurText"> <div class="teaserBox"> <p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /> 75116 Paris</p> </div> <p>Langue: En français et en allemand<br /> Entrée libre, inscription : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p> </aside> </div>)
  • Chargement/Site  + (<p>Les récentes élections municipale<p>Les récentes élections municipales et de quelques unes des communautés autonomes (régions) bouleversent l’échiquier politique espagnol. Les victoires inattendues aux municipales de nouvelles coalitions citoyennes issues des mouvements associatifs et de petits partis de gauche combinées à l’ irruption décisive des nouveaux partis nationaux Podemos et Ciudadanos dans les communautés autonomes met en échec le bipartidisme (Parti Populaire/Parti Socialiste) dominant depuis la Transition  démocratique de 1975. Vainqueurs dans 7 grandes villes  du nord au sud du pays dont les trois plus importantes , Madrid, Barcelone et Valencia, ces coalitions appellent à une transition d’un autre type en bousculant les mentalités et la culture politique et en forçant, dans la plupart des cas, à gouverner en mode minoritaire c’est à dire à composer avec les différents partis. À noter ici que le jeune parti de gauche Podemos qui a fait une apparition fulgurante au niveau européen en 2014 et fait aujourd’hui une entrée remarquée dans les communautés autonomes ne présentait pas de candidats aux municipales mais participait ou, le plus souvent, appuyait les coalitions citoyennes dans plusieurs villes.</p></br><h2>Ré-inventer les communs urbains du XXIème siècle</h2></br><p>Les nouveaux venus dans l’espace politique municipal se réclament des Communs allant pour certains jusqu’à associer ce terme à leur sigle : Barcelona en Comù, Zaragoza en Comun. Une lecture tant des programmes que des processus d’élaboration de ceux-ci montrent que, loin d’un simple effet de mode, la référence aux communs, introduit un nouveau discours et un nouvel horizon politique mais surtout une nouvelle manière de faire de la politique . Les nouveaux élus sont issus des mouvements sociaux et font leurs premiers pas en politique active. Leurs « non-partis » ont, pour la plupart , au plus une année d’existence mais les associations où ils ont milité ont connu des mobilisations et des victoires locales significatives. À y regarder de plus près, la nouvelle culture politique qu’ils proposent est ancrée dans des traditions de luttes urbaines aujourd’hui revues et améliorées par les initiatives citoyennes issues de la crise de 2008, des indignados en 2011 et des différentes «  marées » ou mobilisations qui ont suivi dans les domaines du logement, de la santé, de l’éducation, de la culture et de l’écologie urbaine. Ces traditions d’autogestion et d’ « auto-gouvernement » aux racines le plus souvent libertaires et connues sous le nom de « municipalisme » ont été revisitées par les cultures et pratiques des mouvements anti-croissance, écologiste, altermondialiste et de culture libre dans la foulée et dans l’esprit des indignados de 2011 avec une maîtrise et une utilisation raisonnée et intelligente des nouvelles technologies et des médias audiovisuels.</p></br><p>Les défis qui attendent ce nouveau municipalisme sont immenses dans un pays où au lendemain même des élections du 24 mai deux rapports internationaux faisaient état, l’un (1), d’une augmentation exponentielle (de 9 à 18%) de la pauvreté depuis le début de la crise et l’autre (2), de l’augmentation des grandes fortunes (40%) pendant la même période. Pour rajouter à la morosité régnante et bien planter le décor, le FMI n’a pas manqué, quelques jours avant les investitures municipales, de féliciter le gouvernement espagnol pour ses résultats économiques « encourageants » tout en lui rappelant qu’il devait continuer ses mesures d’austérité en augmentant les impôts indirects, en coupant les dépenses de santé et d’éducation et en baissant les salaires. Fallait-il s’attendre à moins des chantres de l’austérité ?</p></br><h2>Un Bien Vivre dans la dignité restaurée</h2></br><p>Mais cela ne semble pas entamer la confiance des nouveaux titulaires des mairies qui ont mené campagne et bâti leur programme sur des politiques anti-austérité et mettent déjà en place, comme à Barcelone, les mesures de leur « plan de choc » sur le logement, l’alimentation, l’accès garanti et à moindre coût aux services de base, le transport et une allocation municipale. Ce plan auquel ils consacrent des budgets significatifs de façon jusque là inédite au niveau municipal, vise à contrer la « déshumanisation » des politiques d’austérité et « restaurer la dignité » des personnes les plus démunies .</p></br><p>Cependant, l’ambition affichée des nouvelles administrations va bien au delà de ces mesures d’urgence des premiers mois de leur mandat. Ils veulent faire de leurs villes des lieux d’expérimentation et de promotion d’un Bien Vivre urbain qui interpelle les politiques sociales et économiques autant que les compétences et les pratiques démocratiques au plan municipal mais aussi régional, national et international. Dans son discours inaugural à la mairie de Barcelone, Ada Colau a évoqué la création « d’un réseau des villes démocratiques d’Europe du sud ».</p></br><h2>Transparence et Participation</h2></br><p>Cette petite révolution dans la culture et la pratique politique se fait dans la transparence la plus totale, en se donnant un code d’éthique, en réduisant les salaires des élus et supprimant leurs divers avantages collatéraux (voitures de service, perdiems, etc.), et surtout, en misant sur l’intelligence collective et la participation effective des citoyens. Beaucoup de ceux-ci sont d’ailleurs d ‘ores et déjà partie prenante du programme de la municipalité pour y avoir contribué avant et pendant la campagne au cours des nombreuses assemblées de « voisins » dans les quartiers et des différents moments de « crowdsourcing » sur une plateforme virtuelle. Le programme très structuré qui en résulte reste ouvert et est une invitation à participer. La page web de Barcelona en Comù l’annonce d’emblée : «  Le programme que tu as devant les yeux est un programme En Commun et, comme tu pourras voir, cela suppose un changement très important par rapport aux programmes politiques traditionnels. (…) c’est un document qui prétend être utile au dialogue citoyen. (…) »(3)</p></br><p>Lors de l’acte inaugural Ada Colau affirmait qu’  « il est indispensable de créer une nouvelle forme de gouvernance » , rappelait qu’elle n’est que « l’une des milliers de voisines » , qu’elle compte « gouverner en obéissant » et que si son équipe ne fait pas ce qui est promis dans le programme :«  Mettez nous dehors!». Les milliers de personnes qui l’attendaient sur la Place Saint Jaume à la fin de son discours diffusé sur de grands écrans, l’ont accueillie avec le « Si se puede » (Oui, c’est possible) qui avait scandé toutes les assemblées au cours de la campagne. Dans une foule dense où elle avait du mal à avancer mais visiblement à l’aise au milieu de ses « voisins », compagnons et partisans, Ada a retrouvé les mots et la manière de la présidente et militante de la PAH (4). Et à cette multitude enthousiaste elle pouvait dire avec un grand sourire « ça va être dur de gouverner  mais nous ne sommes pas seuls » et appeler à participer et se responsabiliser. Elle concluait en parlant d’empathie<br /></br>et en invitant à organiser une manifestation de soutien aux travailleurs de la compagnie de téléphonie Movistar, présents dans la foule, dont elle avait appuyé la grève avant et pendant la campagne.</p></br><p>Le ton est donné et donne à penser qu’avec les communs c’est aussi les Indignés qui sont entrés à l’Hotel de Ville.</p></br><h2>Le réalisme des communs.</h2></br><p>Dans un article intitulé « L’heure est au réalisme » Josep Ramoneda, chroniqueur du quotidien barcelonais ARA, opposait les propositions de Barcelone en Commun aux derniers diktats du FMI en montrant que les « utopistes nihilistes » , termes souvent utilisés par les médias et le parti au pouvoir pour dénigrer les alternatives de gauche, sont plutôt du côté des tenants du néolobéralisme incapables de sortir de la crise et creusant les inégalités. Il concluait en disant : « Soyons réalistes, pensons au bien commun »(5) Commentaire assez surprenant dans ce journal en langue catalane plus connu pour son indépendentisme que son « commun-isme ». Commentaire qui laisse entendre que les communs ne sont pas seulement entrés dans les hôtels de ville mais aussi dans l’imaginaire collectif et le discours politique et qu’il faudra maintenant compter avec eux.</p></br><h2>Un laboratoire vivant qui invite au commoning</h2></br><p>Le mouvement émergeant des commoners et apprentis commoners du local à l’international devront prêter une attention particulière à ce véritable laboratoire vivant des communs urbains.</p></br><p>Il y a beaucoup à apprendre de ces communs en action sur la nature même des communs, le faire en commun (commoning) et la possible transition vers une société des communs? C’est aussi une occasion unique de pouvoir y contribuer de « pair à pair » en y apportant les compétences, expériences et expertises développées sous différentes latitudes et dans les différents contextes socio-culturels où se réinventent les communs depuis une dizaine d’années.</p></br><p><strong>Alain Ambrosi, Barcelone, 17 juin 2015</strong></p></br><p>(1) Rapport de l’OCDE mai 2015 <a href="http://www.oecd-ilibrary.org/employment/in-it-together-why-lne.ess-inequality-benefits-all_9789264235120-en">http://www.oecd-ilibrary.org/employment/in-it-together-why-lne.ess-inequality-benefits-all_9789264235120-en</a><br /></br>(2) Rapport réalisé par Capgemini et Royal Bank of Canada (RBC) Wealth Management. (El Pais du 17 juin 2015)<br /></br>(3) <a href="https://barcelonaencomu.cat">https://barcelonaencomu.cat</a><br /></br>(4) PAH Plateforme des affectés par l’hypothèque ( contre les expulsions) créée en 2009 à Barcelone et qui compte aujourd’hui 200 associations en Espagne.<br /></br>(5) ARA du 10 juin 2015</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Lors de la dernière rencontre du <p>Lors de la dernière rencontre du réseau francophone des biens communs, les démarches d’éducation populaire ont été évoquées à plusieurs reprises. Des groupes de travail doivent se mettre en place afin de poursuivre dans cette logique, dont un notamment, autour de l’idée d’école ou d’université populaire des communs.</p></br><p>Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’<a href="http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia">école des Communs de Barcelone</a>, <a href="http://www.schoolofcommoning.com">celle de Londres</a>, ou l’<a href="http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite">université d’été</a> qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « <a href="http://bit.ly/1kPbTFK">A l’école des communs</a> » s’est déroulée à la fin de l’année 2012.  </p></br><p>Ces initiatives prennent différentes formes. Certaines sont permanentes alors que d’autres sont des temps de rencontres ponctuels. Certaines allient auto formation et transmission de savoirs dans une perspective d’éducation populaire, d’autres veulent d ’emblée s’inscrire dans des cursus académiques. Pour les unes, une école des communs se doit d’être nomade et proactive dans son environnement socio politique. Pour les autres elles doivent plutôt s’ancrer dans les institutions d’enseignement. La place et les rôles respectifs du présentiel et du virtuel peuvent varier. </p></br><p>Les pédagogies appliquées sont plus ou moins ouvertes. Elles vont de la conférence, au format somme toute assez traditionnel (Londres), à un travail de construction de coalition locale d’activistes et de chercheurs (Barcelone ou Montréal).<br /></br>Finalement, une discussion sur la nature de ce que devrait être la pédagogie à l’ère des communs (peeragogie) s’est déroulée ces dernières semaines sur le forum de discussion Commoning (en anglais).</p></br><p>Ces initiatives incluent dans leurs objectifs de produire des documents de référence tels que par exemple les <a href="http://bit.ly/LtK064">interviews conférences de James Quilligan</a>, les interviews de <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Michel Bauwens</a> et <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Lionel Maurel</a> pour A l’école de communs ou la transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » par le groupe allemand (qui sera ensuite <a href="http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/">traduit en français par Savoircom1</a>). </p></br><p>La <a href="http://p2pfoundation.net/ECC2013">conférence de Berlin</a> de mai 2013 a été l’occasion de mutualiser ces expériences au cours de deux « side events » axés sur la « <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013">Culture et Communication des Communs </a>» et sur l’« <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013">Éducation des Communs</a> ». Une réflexion collective sur <a href="http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/">les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs</a> a été initiée à cette occasion. Dans ce contexte, une démarche ouverte d’éducation aux communs pour et par une coalition francophone pourrait enrichir l’offre existante et démultiplier sa puissance de transformation sociale et politique en systématisant ces démarches.</p></br><p>L’un des premiers enjeux que rencontre une démarche d’éducation populaire autour des communs aujourd’hui est certainement lié à l’étude et la stabilisation des catégories de définition des communs et du vocabulaire des communs. Elaborer des catégories des communs plus opérationnelles faciliterait la mise en réseau des commoneurs et la dissémination du paradigme des communs dans la société. Des initiatives existent sur ce terrain qu’il faut regarder de près et renforcer. <a href="http://movecommons.org">Move Commons</a> est une des plus avancées. Le site web propose d’attribuer un label à un projet selon des critères correspondant à la nature des communs (4 types) au mode de gouvernance de l’organisation ou de l’initiative concernée. Le formulaire permet alors de produire un badge, à la manière des licences Creative Commons qui pourra être inclus dans la page web du projet. Move Commons s’est développé dans l’écosystème des communs espagnols formé par le Medialab Prado et l’association Communes. Aujourd’hui, Bastien Guerry, l’un des initiateurs de Move commons, développe une deuxième version du site qui s’affranchit des catégories pour privilégier la qualification des initiatives sous la forme de tags. A travers la question des labels des communs, Move Commons interroge la possibilité et la pertinence de certification des pratiques et des communautés.</p></br><p>Le collectif Remix The Commons, composé de 5 organisations francophones (en France, au Maroc, au Sénégal, au Québec), s’attache à définir des catégories qui cette fois s’appliquent à des documents. Remix The Commons invite à documenter les pratiques et les enjeux des biens communs. Entre 2010 et 2013, le collectif Remix The Commons a notamment collecté auprès de commoneurs du monde entier, chercheurs ou activistes, leurs <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs/">définitions des biens communs</a> sous la forme de brèves capsules vidéos. Ces documents (et d’autres, actuellement le site en référence environ 260), sont classés en fonction d’une part des domaines d’action ou ressources mises en biens communs : l’eau, la connaissance, les infrastructures, …etc, et d’autre part, en fonction de l’agenda des luttes propres aux communautés et aux acteurs : le droit d’accès à l’eau potable, le libre accès à la connaissance, la neutralité des infrastructures telles que Internet, …etc. Le catalogue (et donc les catégories) de Remix The Commons est considéré comme une contribution (un commun) au mouvement des communs. Le principal artefact de ce catalogue est le <a href="http://remixthecommons.org">site web</a>.</p></br><p>Les vocabulaires (jeux de catégories) qui émergent de ces initiatives ne gagneraient-ils pas à être explicités collectivement afin de nourrir la culture commune des communs ? On a pu voir à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs">projet Biens Communs de Wikipédia</a> qu’il y a un vide à combler. Certaines définitions manquent lorsque d’autres sont tronquées ou le reflet d’un point de vue qui ne tient pas compte de la perspective des communs.</p></br><p>L’idée de glossaire des communs a fait l’objet des premières expérimentations autour de Ville en Biens Communs avec le <a href="http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/">groupe Encyclopétrie</a>. En partant de groupes de mots identifiés à la fois par Remix The Commons et dans le manifeste de Savoircom1, un dispositif de visualisation interactif a été expérimenté. Ce projet a le mérite d’ouvrir la réflexion sur l’objet lexique des communs et sur les conditions de production et d’interconnexion de glossaires des groupes, réseaux de commoneurs.</p></br><p>Mais en plus de la création / amélioration des définitions dans l’encyclopédie, il serait utile de mettre à contribution les outils de web sémantique tels que ceux développés sous le leadership de Wikimedia, pour définir et stabiliser des catégories qui seraient ainsi plus facilement partageables. Le partage de ces catégories permettraient de rendre interopérables certains projets, comme ceux cités, et probablement d’autres que nous n’identifions pas encore.</p></br><p>Un deuxième enjeu est certainement de mieux articuler transformations sociales et politiques.</p></br><p>A différentes échelles, locale, régionale, nationale (pour ne prendre que celles-là) des collectifs se saisissent de problématiques plus ou moins spécifiques, telles que l’alimentation, le transport, la santé, l’environnement, l’information et l’éducation, l’espace public, le travail, l’énergie et l’environnement, l’eau, … pour agir très concrètement sur le terrain. Dans bien des domaines, la capacité de ces initiatives à peser de manière significative aux moments et dans les espaces décisionnels, est restreinte et doit être développée. Il est évident que certains de ces champs sont aujourd’hui beaucoup mieux lotis que d’autres. La connaissance, l’informatique libre ou Internet par exemple sont défendus par des groupes qui ont su constituer une force de frappe auprès de la puissance publique et développer des dispositifs de création ou de protection des communs à grande échelle. Les causes liées aux communs ne se limitent pas aux domaines reconnus, et, même si tout n’est pas acquis sur ces terrains, loin s’en faut, accompagner le « passage à l’échelle » du politique dans d’autres domaines devrait faire partie des objectifs de la coalition des biens communs. L’expérience de ces mouvements plus influents montre qu’il sont d’autant plus puissants dans cette sphère, qu’ils savent rassembler des militants et développer des outils de coordination et réunir des compétences spécifiques ,notamment juridiques, à leur domaine d’action..</p></br><p>La mobilisation dépend en grande partie de la diffusion de la notion de communs dans la société. Dans une perspective d’éducation populaire, les modes de diffusion passent par une élaboration collective par les habitants des problématiques qu’ils partagent et sur lesquelles ils s’engagent (ou pas) dans la consolidation de liens sociaux ou symboliques qui fondent les communautés.</p></br><p>Les MOOC, sont une piste régulièrement invoquée, pour contribuer à la diffusion de la notion de communs. Ils pourraient faire l’objet de coopérations entre des acteurs de la formation issus de l’univers académique et du monde associatif qui se sont dédiés à la formation professionnelle. Le <a href="http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/">Master recherche Infocom</a> de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau et <a href="http://animacoop.net/">Animacoop</a> formation professionnelle à la coopération mise en place par Outils réseaux http://outils-reseaux.org/ et la ville de Brest, pourraient conduire ce type de démarche. La chaire dédiée aux communs, soutenue par le Crédit Coopératif, le CNAM, l’IAP organisateur d’une table ronde sur Web, associations et communs, et bien d’autres acteurs issus du secteur de la formation sont mobilisables.</p></br><p>Sous différentes formes, l’analyse de terrain, l’étude de cas, les recherches actions, des dispositifs qui sont conduits avec les personnes concernées, cette fois dans le but de peser sur la situation concrète, contribuent à (et s’appuient sur) l’élargissement des mobilisations. La <a href="http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun">fabrique du commun</a> du groupe Kom.post  détourne le format habituel de la conférence pour créé un espace de partage des savoirs liés à une problématique partagée.<br /></br>Au Sénégal, les <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/">petits déjeuners des communs</a> organisent la rencontre des habitants et des artistes autour de problématiques inscrites dans l’espace local. La production des fiches d’expérience en vue de préparer  de la <a href="http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html">rencontre de Guérande</a> organisée par L’Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) est un autre exemple de ces pratiques. Un travail de recherche action en cours d’élaboration au Sénégal à travers le projet <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique">Communs en Afrique</a> se situe dans une perspective très proche. Il vise à  définir des processus participatifs et expérimentaux pour documenter la problématique des communs en lien avec les défis auxquels fait face le continent : l’alimentation, le transport, la Santé, l’environnement, l’information, l’éducation, et observer des processus de Biens Communs en Afrique.</p></br><p>Ce dernier projet fait appel à des <a href="https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">démarches de cartographie des communs</a> que nous avons commencé à explorer  en nous appuyant sur <a href=" http://remixthecommons.infini.fr/">Chimère</a>, une application qui permet de classer et documenter des points d’intérêt sur un territoire. La cartographie participative permet non seulement la recension et la visualisation de ressources (éventuellement mises en communs), mais s’offre aussi comme un support de médiation au sein de la communauté sur les racines et le devenir des biens communs et pour la résolution des problématiques auxquelles elle fait face. Les démarches de cartographie sont déjà largement répandues pour outiller des groupes sociaux qui ont le désir de prendre en main leur destinée. On peut voir les actions qui font référence en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud, en Guinée, en associant la production de carte et le processus délibératif des communautés. Les formes de production collectives des cartes ont été renouvelées par l’avènement d’Open Street Map, puis par le développement des pratiques de visualisation et d’ouverture des données (Open data). La production par les collectifs de leur propres représentations, leur permet de redessiner les enjeux et leur stratégies à partir de leur propre vision, comme le montre clairement les expériences de cartographie radicale depuis plusieurs décennies (Nicolas Lambert <a href="http://neocarto.hypotheses.org/15">cartographie radicale</a>. Les initiatives lancées par <a href="https://www.academia.edu/3886909/Mapping_the_Urban_Commons._A_new_representation_system_for_cities_through_the_lenses_of_the_commons">hackitectura</a> de cartographies des communs des Villes d’Athènes et Istambul et en cours actuellement à Rio en sont un exemple remarquable. En outre, partager les classifications des communs, comme évoquées précédemment, permettrait de développer des démarches de recherche actions conjointes.</p></br><p>Cet embryon d’inventaire d’initiatives autour des définitions et de l’appropriation de la notion de communs ou de biens communs, est très bref. De toute évidence, il mériterait d’être étoffé. Aussi, n’hésitez pas à partager vos expériences et vos idées pour y contribuer.</p></br><p>Nous pourrions imaginer de faire se rencontrer et échanger les personnes intéressées par ces initiatives afin de favoriser l’émergence de collaborations. Nous y sommes intéressés. Cela pourrait être un des volets d’une rencontre, école des communs, ou quelque soit sont titre, qui pourrait se dérouler en 2014. L’expérience d’école des communs de Barcelone suit cette ligne. Dans une interview, <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona">Mayo Fuster</a> décrit le mode de fonctionnement de l’école des communs de Barcelone comme un espace de rencontre et de fécondation des projets. Chaque rencontre se déroule dans un espace correspondant à la problématique abordée. C’est une manière ouverte de faire réseau et coalition. De telles rencontres contribueraient à créer les conditions de la production de discours savants et politiques sur les communs à partir des causes et des pratiques que nous défendons.</p></br><p>Frédéric Sultan et Alain Ambrosi.</p></br><p>Références :</p></br><p>Ecole des Communs de Barcelone (http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia)<br /></br>Ecole des Communs de Londres (www.schoolofcommoning.com),<br /></br>Université d’été en Allemagne http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite.<br /></br>A l’école des communs Montréal http://bit.ly/1kPbTFK.  <br /></br>University of the Commons San Francisco https://vimeo.com/65627856<br /></br>Interviews conférences de James Quilligan  http://bit.ly/LtK064<br /></br>Conversations avec Michel Bauwens Lionel Maurel pour A l’école de communs https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs et https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs<br /></br>Transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » traduit en français par Savoircom1 http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/<br /></br>Conférence de Berlin de mai 2013 http://p2pfoundation.net/ECC2013<br /></br>Side event Culture et Communication des Communs: http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013<br /></br>Side event Éducation des Communs. » (http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013<br /></br>Réflexion collective sur les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/<br /></br>Move Commons (http://movecommons.org)<br /></br>Définitions des biens communs : https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs<br /></br>Catalogue Remix The Commons : http://remixthecommons.org<br /></br>Projet Biens Communs de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs<br /></br>Glossaire des communs : http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/.<br /></br>Master recherche Infocom de l’université Paris Ouest (Louise Merzeau) http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/<br /></br>Outils réseaux http://outils-reseaux.org/<br /></br>Animacoop : http://animacoop.net/<br /></br>La fabrique du commun http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun<br /></br>les petits déjeuners des communs (https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Expérience de cartographies / Remix The Commons : https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/<br /></br>Chimère : http://remixthecommons.infini.fr<br /></br>Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) à l’occasion de la rencontre de Guérande http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Interview Mayo Fuster : https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona</li>rcelona</li>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Lors de la dernière rencontre du <p>Lors de la dernière rencontre du réseau francophone des biens communs, les démarches d’éducation populaire ont été évoquées à plusieurs reprises. Des groupes de travail doivent se mettre en place afin de poursuivre dans cette logique, dont un notamment, autour de l’idée d’école ou d’université populaire des communs.</p></br><p>Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’<a href="http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia">école des Communs de Barcelone</a>, <a href="http://www.schoolofcommoning.com">celle de Londres</a>, ou l’<a href="http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite">université d’été</a> qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « <a href="http://bit.ly/1kPbTFK">A l’école des communs</a> » s’est déroulée à la fin de l’année 2012.  </p></br><p>Ces initiatives prennent différentes formes. Certaines sont permanentes alors que d’autres sont des temps de rencontres ponctuels. Certaines allient auto formation et transmission de savoirs dans une perspective d’éducation populaire, d’autres veulent d ’emblée s’inscrire dans des cursus académiques. Pour les unes, une école des communs se doit d’être nomade et proactive dans son environnement socio politique. Pour les autres elles doivent plutôt s’ancrer dans les institutions d’enseignement. La place et les rôles respectifs du présentiel et du virtuel peuvent varier. </p></br><p>Les pédagogies appliquées sont plus ou moins ouvertes. Elles vont de la conférence, au format somme toute assez traditionnel (Londres), à un travail de construction de coalition locale d’activistes et de chercheurs (Barcelone ou Montréal).<br /></br>Finalement, une discussion sur la nature de ce que devrait être la pédagogie à l’ère des communs (peeragogie) s’est déroulée ces dernières semaines sur le forum de discussion Commoning (en anglais).</p></br><p>Ces initiatives incluent dans leurs objectifs de produire des documents de référence tels que par exemple les <a href="http://bit.ly/LtK064">interviews conférences de James Quilligan</a>, les interviews de <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Michel Bauwens</a> et <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs">Lionel Maurel</a> pour A l’école de communs ou la transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » par le groupe allemand (qui sera ensuite <a href="http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/">traduit en français par Savoircom1</a>). </p></br><p>La <a href="http://p2pfoundation.net/ECC2013">conférence de Berlin</a> de mai 2013 a été l’occasion de mutualiser ces expériences au cours de deux « side events » axés sur la « <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013">Culture et Communication des Communs </a>» et sur l’« <a href="http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013">Éducation des Communs</a> ». Une réflexion collective sur <a href="http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/">les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs</a> a été initiée à cette occasion. Dans ce contexte, une démarche ouverte d’éducation aux communs pour et par une coalition francophone pourrait enrichir l’offre existante et démultiplier sa puissance de transformation sociale et politique en systématisant ces démarches.</p></br><p>L’un des premiers enjeux que rencontre une démarche d’éducation populaire autour des communs aujourd’hui est certainement lié à l’étude et la stabilisation des catégories de définition des communs et du vocabulaire des communs. Elaborer des catégories des communs plus opérationnelles faciliterait la mise en réseau des commoneurs et la dissémination du paradigme des communs dans la société. Des initiatives existent sur ce terrain qu’il faut regarder de près et renforcer. <a href="http://movecommons.org">Move Commons</a> est une des plus avancées. Le site web propose d’attribuer un label à un projet selon des critères correspondant à la nature des communs (4 types) au mode de gouvernance de l’organisation ou de l’initiative concernée. Le formulaire permet alors de produire un badge, à la manière des licences Creative Commons qui pourra être inclus dans la page web du projet. Move Commons s’est développé dans l’écosystème des communs espagnols formé par le Medialab Prado et l’association Communes. Aujourd’hui, Bastien Guerry, l’un des initiateurs de Move commons, développe une deuxième version du site qui s’affranchit des catégories pour privilégier la qualification des initiatives sous la forme de tags. A travers la question des labels des communs, Move Commons interroge la possibilité et la pertinence de certification des pratiques et des communautés.</p></br><p>Le collectif Remix The Commons, composé de 5 organisations francophones (en France, au Maroc, au Sénégal, au Québec), s’attache à définir des catégories qui cette fois s’appliquent à des documents. Remix The Commons invite à documenter les pratiques et les enjeux des biens communs. Entre 2010 et 2013, le collectif Remix The Commons a notamment collecté auprès de commoneurs du monde entier, chercheurs ou activistes, leurs <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs/">définitions des biens communs</a> sous la forme de brèves capsules vidéos. Ces documents (et d’autres, actuellement le site en référence environ 260), sont classés en fonction d’une part des domaines d’action ou ressources mises en biens communs : l’eau, la connaissance, les infrastructures, …etc, et d’autre part, en fonction de l’agenda des luttes propres aux communautés et aux acteurs : le droit d’accès à l’eau potable, le libre accès à la connaissance, la neutralité des infrastructures telles que Internet, …etc. Le catalogue (et donc les catégories) de Remix The Commons est considéré comme une contribution (un commun) au mouvement des communs. Le principal artefact de ce catalogue est le <a href="http://remixthecommons.org">site web</a>.</p></br><p>Les vocabulaires (jeux de catégories) qui émergent de ces initiatives ne gagneraient-ils pas à être explicités collectivement afin de nourrir la culture commune des communs ? On a pu voir à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs">projet Biens Communs de Wikipédia</a> qu’il y a un vide à combler. Certaines définitions manquent lorsque d’autres sont tronquées ou le reflet d’un point de vue qui ne tient pas compte de la perspective des communs.</p></br><p>L’idée de glossaire des communs a fait l’objet des premières expérimentations autour de Ville en Biens Communs avec le <a href="http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/">groupe Encyclopétrie</a>. En partant de groupes de mots identifiés à la fois par Remix The Commons et dans le manifeste de Savoircom1, un dispositif de visualisation interactif a été expérimenté. Ce projet a le mérite d’ouvrir la réflexion sur l’objet lexique des communs et sur les conditions de production et d’interconnexion de glossaires des groupes, réseaux de commoneurs.</p></br><p>Mais en plus de la création / amélioration des définitions dans l’encyclopédie, il serait utile de mettre à contribution les outils de web sémantique tels que ceux développés sous le leadership de Wikimedia, pour définir et stabiliser des catégories qui seraient ainsi plus facilement partageables. Le partage de ces catégories permettraient de rendre interopérables certains projets, comme ceux cités, et probablement d’autres que nous n’identifions pas encore.</p></br><p>Un deuxième enjeu est certainement de mieux articuler transformations sociales et politiques.</p></br><p>A différentes échelles, locale, régionale, nationale (pour ne prendre que celles-là) des collectifs se saisissent de problématiques plus ou moins spécifiques, telles que l’alimentation, le transport, la santé, l’environnement, l’information et l’éducation, l’espace public, le travail, l’énergie et l’environnement, l’eau, … pour agir très concrètement sur le terrain. Dans bien des domaines, la capacité de ces initiatives à peser de manière significative aux moments et dans les espaces décisionnels, est restreinte et doit être développée. Il est évident que certains de ces champs sont aujourd’hui beaucoup mieux lotis que d’autres. La connaissance, l’informatique libre ou Internet par exemple sont défendus par des groupes qui ont su constituer une force de frappe auprès de la puissance publique et développer des dispositifs de création ou de protection des communs à grande échelle. Les causes liées aux communs ne se limitent pas aux domaines reconnus, et, même si tout n’est pas acquis sur ces terrains, loin s’en faut, accompagner le « passage à l’échelle » du politique dans d’autres domaines devrait faire partie des objectifs de la coalition des biens communs. L’expérience de ces mouvements plus influents montre qu’il sont d’autant plus puissants dans cette sphère, qu’ils savent rassembler des militants et développer des outils de coordination et réunir des compétences spécifiques ,notamment juridiques, à leur domaine d’action..</p></br><p>La mobilisation dépend en grande partie de la diffusion de la notion de communs dans la société. Dans une perspective d’éducation populaire, les modes de diffusion passent par une élaboration collective par les habitants des problématiques qu’ils partagent et sur lesquelles ils s’engagent (ou pas) dans la consolidation de liens sociaux ou symboliques qui fondent les communautés.</p></br><p>Les MOOC, sont une piste régulièrement invoquée, pour contribuer à la diffusion de la notion de communs. Ils pourraient faire l’objet de coopérations entre des acteurs de la formation issus de l’univers académique et du monde associatif qui se sont dédiés à la formation professionnelle. Le <a href="http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/">Master recherche Infocom</a> de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau et <a href="http://animacoop.net/">Animacoop</a> formation professionnelle à la coopération mise en place par Outils réseaux http://outils-reseaux.org/ et la ville de Brest, pourraient conduire ce type de démarche. La chaire dédiée aux communs, soutenue par le Crédit Coopératif, le CNAM, l’IAP organisateur d’une table ronde sur Web, associations et communs, et bien d’autres acteurs issus du secteur de la formation sont mobilisables.</p></br><p>Sous différentes formes, l’analyse de terrain, l’étude de cas, les recherches actions, des dispositifs qui sont conduits avec les personnes concernées, cette fois dans le but de peser sur la situation concrète, contribuent à (et s’appuient sur) l’élargissement des mobilisations. La <a href="http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun">fabrique du commun</a> du groupe Kom.post  détourne le format habituel de la conférence pour créé un espace de partage des savoirs liés à une problématique partagée.<br /></br>Au Sénégal, les <a href="https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/">petits déjeuners des communs</a> organisent la rencontre des habitants et des artistes autour de problématiques inscrites dans l’espace local. La production des fiches d’expérience en vue de préparer  de la <a href="http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html">rencontre de Guérande</a> organisée par L’Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) est un autre exemple de ces pratiques. Un travail de recherche action en cours d’élaboration au Sénégal à travers le projet <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique">Communs en Afrique</a> se situe dans une perspective très proche. Il vise à  définir des processus participatifs et expérimentaux pour documenter la problématique des communs en lien avec les défis auxquels fait face le continent : l’alimentation, le transport, la Santé, l’environnement, l’information, l’éducation, et observer des processus de Biens Communs en Afrique.</p></br><p>Ce dernier projet fait appel à des <a href="https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/">démarches de cartographie des communs</a> que nous avons commencé à explorer  en nous appuyant sur <a href=" http://remixthecommons.infini.fr/">Chimère</a>, une application qui permet de classer et documenter des points d’intérêt sur un territoire. La cartographie participative permet non seulement la recension et la visualisation de ressources (éventuellement mises en communs), mais s’offre aussi comme un support de médiation au sein de la communauté sur les racines et le devenir des biens communs et pour la résolution des problématiques auxquelles elle fait face. Les démarches de cartographie sont déjà largement répandues pour outiller des groupes sociaux qui ont le désir de prendre en main leur destinée. On peut voir les actions qui font référence en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud, en Guinée, en associant la production de carte et le processus délibératif des communautés. Les formes de production collectives des cartes ont été renouvelées par l’avènement d’Open Street Map, puis par le développement des pratiques de visualisation et d’ouverture des données (Open data). La production par les collectifs de leur propres représentations, leur permet de redessiner les enjeux et leur stratégies à partir de leur propre vision, comme le montre clairement les expériences de cartographie radicale depuis plusieurs décennies (Nicolas Lambert <a href="http://neocarto.hypotheses.org/15">cartographie radicale</a>. Les initiatives lancées par <a href="https://www.academia.edu/3886909/Mapping_the_Urban_Commons._A_new_representation_system_for_cities_through_the_lenses_of_the_commons">hackitectura</a> de cartographies des communs des Villes d’Athènes et Istambul et en cours actuellement à Rio en sont un exemple remarquable. En outre, partager les classifications des communs, comme évoquées précédemment, permettrait de développer des démarches de recherche actions conjointes.</p></br><p>Cet embryon d’inventaire d’initiatives autour des définitions et de l’appropriation de la notion de communs ou de biens communs, est très bref. De toute évidence, il mériterait d’être étoffé. Aussi, n’hésitez pas à partager vos expériences et vos idées pour y contribuer.</p></br><p>Nous pourrions imaginer de faire se rencontrer et échanger les personnes intéressées par ces initiatives afin de favoriser l’émergence de collaborations. Nous y sommes intéressés. Cela pourrait être un des volets d’une rencontre, école des communs, ou quelque soit sont titre, qui pourrait se dérouler en 2014. L’expérience d’école des communs de Barcelone suit cette ligne. Dans une interview, <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona">Mayo Fuster</a> décrit le mode de fonctionnement de l’école des communs de Barcelone comme un espace de rencontre et de fécondation des projets. Chaque rencontre se déroule dans un espace correspondant à la problématique abordée. C’est une manière ouverte de faire réseau et coalition. De telles rencontres contribueraient à créer les conditions de la production de discours savants et politiques sur les communs à partir des causes et des pratiques que nous défendons.</p></br><p>Frédéric Sultan et Alain Ambrosi.</p></br><p>Références :</p></br><p>Ecole des Communs de Barcelone (http://p2pfoundation.net/School_of_the_Commons_-_Catalonia)<br /></br>Ecole des Communs de Londres (www.schoolofcommoning.com),<br /></br>Université d’été en Allemagne http://web03.webcoach.at/w16/commons/index.php/Hauptseite.<br /></br>A l’école des communs Montréal http://bit.ly/1kPbTFK.  <br /></br>University of the Commons San Francisco https://vimeo.com/65627856<br /></br>Interviews conférences de James Quilligan  http://bit.ly/LtK064<br /></br>Conversations avec Michel Bauwens Lionel Maurel pour A l’école de communs https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-premiere-conversation-sur-leco-nomie-des-communs et https://www.remixthecommons.org/?fiche=a-lecole-des-communs-deuxieme-conversation-sur-leco-nomie-des-communs<br /></br>Transposition des principes définis par E. Ostrom dans un « langage activiste » traduit en français par Savoircom1 http://www.savoirscom1.info/2012/11/03/huit-points-de-reference-pour-la-mise-en-commun-des-biens-2/<br /></br>Conférence de Berlin de mai 2013 http://p2pfoundation.net/ECC2013<br /></br>Side event Culture et Communication des Communs: http://p2pfoundation.net/Commons_Culture_Communications_-_2013<br /></br>Side event Éducation des Communs. » (http://p2pfoundation.net/Commons_Education_Commons_-_2013<br /></br>Réflexion collective sur les modes d’animation d’assemblées et de conférences sur les communs http://www.percolab.com/2014/01/hosting-the-commons/<br /></br>Move Commons (http://movecommons.org)<br /></br>Définitions des biens communs : https://www.remixthecommons.org/projet/definir-les-biens-communs<br /></br>Catalogue Remix The Commons : http://remixthecommons.org<br /></br>Projet Biens Communs de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Biens_communs<br /></br>Glossaire des communs : http://www.encyclopetrie.org/experiment/glossaire-biens-communs/.<br /></br>Master recherche Infocom de l’université Paris Ouest (Louise Merzeau) http://master-recherche-infocom.u-paris10.fr/<br /></br>Outils réseaux http://outils-reseaux.org/<br /></br>Animacoop : http://animacoop.net/<br /></br>La fabrique du commun http://about.kompost.me/filter/fabrique%20du%20commun<br /></br>les petits déjeuners des communs (https://www.remixthecommons.org/projet/petits-dejeuners-en-commun/<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Expérience de cartographies / Remix The Commons : https://www.remixthecommons.org/2013/12/definir-les-communs-sur-une-carte/<br /></br>Chimère : http://remixthecommons.infini.fr<br /></br>Université Internationale Terre Citoyenne (UITC), l’Association des Peuples de Montagnes du Monde (APMM) et l’Alliance Internationale Terre Citoyenne (AITC) à l’occasion de la rencontre de Guérande http://www.terre-citoyenne.org/des-initiatives/guerande-2013/le-magazine-de-guerande.html<br /></br>projet Communs en Afrique http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Communs_en_Afrique<br /></br>Nicolas Lambert cartographie radicale http://neocarto.hypotheses.org/15).<br /></br>Interview Mayo Fuster : https://www.remixthecommons.org/?fiche=la-escuela-de-los-comunes-de-barcelona</li>rcelona</li>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Santiago Hoerth Moura de <a hr<p>Santiago Hoerth Moura de <a href="http://www.pillku.org/">Revista Pillku</a> a rencontré Alain Ambrosi à Mexico en novembre 2012 dans le cadre de la rencontre préparatoire à la <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">conférence Economics, Commons Conference</a>. Tous deux ont échangé sur les biens communs et le projet Remix Biens Communs. Santiago Hoerth Moura a publié l’interview suivante en espagnol.</p></br><h4></h4></br><h4></h4></br><h4>Entrevista con Alain Ambrosi</h4></br><h2>Remix the Commons es una plataforma de intercambio multimedia</h2></br><p>Alain Ambrosi es de Québec, la ciudad de Montreal en Canadá y trabaja para una organización que se llama COMMUNOTIC como investigador asociado, y específicamente para un proyecto que se llama Remix the Commons o Remezcla los comunes que es un proyecto internacional de plataforma en la web.</p></br><p><strong>Por Redacción Pillku</strong></p></br><p><strong>¿Cuál es tu experiencia de trabajo con los comunes?</strong></p></br><p>Mi experiencia de trabajo en los comunes empieza en la documentación de todo lo que se hace y lo que se dice sobre los comunes desde hace ya tres años. Empezando en el Foro Social de Belém en 2009, donde tuvimos el primer Encuentro Internacional Ciencia y Democracia, donde se habló de los commons. En este tiempo se hablaba de los bienes comunes, y la declaración final de este foro social mundial de Belém integró una declaración de recuperación de los Bienes Comunes. Desde este tiempo yo hice como siguiendo un poco las manifestaciones, conferencias, que se hacían sobre los comunes, hubo después la conferencia de Berlín organizado también por el Commons Strategies Group pero con la Fundación Heinrich Böll, era el primer encuentro donde la gente de los comunes materiales y de los comunes inmateriales se encontraron por primera vez digamos. Y fue en esta ocasión que hemos pensando y lanzado la idea de un proyecto que se llama Remix the Commons.</p></br><p><strong>Entonces contamos un poco en qué consiste Remix the Commons.</strong></p></br><p>Remix the Commons es una plataforma de intercambio de difusión, de producción, de documentos multimedia sobre el tema de los comunes. Es una plataforma socio-técnica, donde preferimos hablar más de lo socio que de lo técnico, y decir que es una plataforma que es un espacio de co-creación sobre los comunes. Entonces hemos empezado con entrevistas en todas estas reuniones, foros sociales, pero estamos integrando varios documentos sobre los comunes. Pero la plataforma no es solamente una cosa que va hacer sobre internet; es realmente un espacio de trabajo de co-creación, quiere decir que ya tenemos un montón de problemas que resolver, problemas técnicos que para nosotros es algo menor, pero a nivel jurídico legal porque vamos a hacer circular imágenes, videos, lo cual es un problema grande, y a nivel económico también, porque hay que sustentar este tipo de proyectos y ya tenemos varias ideas de trabajar a nivel de los comunes, porque nosotros nos consideramos com un bien común, quiero decir el proyecto Remix the Commons, queremos funcionar como un bien común, una comunidad de “partenarios” que van a decir las reglas propias, para ir adelante con el proyecto.</p></br><p>Entonces tenemos otras dimensiones muy importantes, como la gobernanza, como cuáles reglas vamos a poner y, también, otra dimensión que me parece muy importante que es la dimensión intercultural porque es muy difícil, por ejemplo que hemos visto desde el principio en Berlín: hace dos años tenemos una serie de entrevistas, de series que hablan de los comunes en chino o en otros idiomas, y se ve que el concepto mismo de commons corresponde a algo bien profundo en todas las culturas, y a veces hay diferencias, etc., y entonces es un desafío que me parece muy grande eso, el de la interculturalidad, las traducciones, etc.</p></br><p>Remix The Commons es un proyecto colaborativo sobre obras multimedia. Su objetivo es documentar e ilustrar las ideas y prácticas en torno a la cuestión del bien común en el proceso creativo. Para conocer más su trabajo visita: <a href="https://www.remixthecommons.org">https://www.remixthecommons.org</a></p></br><p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p>emixthecommons.org</a></p> <p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Santiago Hoerth Moura from <a <p>Santiago Hoerth Moura from <a href="http://www.pillku.org/">Revista Pillku</a> met Alain Ambrosi in Mexico City last November 2012 during the preparatory meeting for the <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">Economics, Commons Conference</a>. They have discussed about commons and about Remix the Commons project. Santiago Hoerth Moura has published the following interview in Spanish.</p></br><h4>Entrevista con Alain Ambrosi</h4></br><h2>Remix the Commons es una plataforma de intercambio multimedia</h2></br><p>Alain Ambrosi es de Québec, la ciudad de Montreal en Canadá y trabaja para una organización que se llama COMMUNOTIC como investigador asociado, y específicamente para un proyecto que se llama Remix the Commons o Remezcla los comunes que es un proyecto internacional de plataforma en la web.</p></br><p><strong>Por Redacción Pillku</strong></p></br><p><strong>¿Cuál es tu experiencia de trabajo con los comunes?</strong></p></br><p>Mi experiencia de trabajo en los comunes empieza en la documentación de todo lo que se hace y lo que se dice sobre los comunes desde hace ya tres años. Empezando en el Foro Social de Belém en 2009, donde tuvimos el primer Encuentro Internacional Ciencia y Democracia, donde se habló de los commons. En este tiempo se hablaba de los bienes comunes, y la declaración final de este foro social mundial de Belém integró una declaración de recuperación de los Bienes Comunes. Desde este tiempo yo hice como siguiendo un poco las manifestaciones, conferencias, que se hacían sobre los comunes, hubo después la conferencia de Berlín organizado también por el Commons Strategies Group pero con la Fundación Heinrich Böll, era el primer encuentro donde la gente de los comunes materiales y de los comunes inmateriales se encontraron por primera vez digamos. Y fue en esta ocasión que hemos pensando y lanzado la idea de un proyecto que se llama Remix the Commons.</p></br><p><strong>Entonces contamos un poco en qué consiste Remix the Commons.</strong></p></br><p>Remix the Commons es una plataforma de intercambio de difusión, de producción, de documentos multimedia sobre el tema de los comunes. Es una plataforma socio-técnica, donde preferimos hablar más de lo socio que de lo técnico, y decir que es una plataforma que es un espacio de co-creación sobre los comunes. Entonces hemos empezado con entrevistas en todas estas reuniones, foros sociales, pero estamos integrando varios documentos sobre los comunes. Pero la plataforma no es solamente una cosa que va hacer sobre internet; es realmente un espacio de trabajo de co-creación, quiere decir que ya tenemos un montón de problemas que resolver, problemas técnicos que para nosotros es algo menor, pero a nivel jurídico legal porque vamos a hacer circular imágenes, videos, lo cual es un problema grande, y a nivel económico también, porque hay que sustentar este tipo de proyectos y ya tenemos varias ideas de trabajar a nivel de los comunes, porque nosotros nos consideramos com un bien común, quiero decir el proyecto Remix the Commons, queremos funcionar como un bien común, una comunidad de “partenarios” que van a decir las reglas propias, para ir adelante con el proyecto.</p></br><p>Entonces tenemos otras dimensiones muy importantes, como la gobernanza, como cuáles reglas vamos a poner y, también, otra dimensión que me parece muy importante que es la dimensión intercultural porque es muy difícil, por ejemplo que hemos visto desde el principio en Berlín: hace dos años tenemos una serie de entrevistas, de series que hablan de los comunes en chino o en otros idiomas, y se ve que el concepto mismo de commons corresponde a algo bien profundo en todas las culturas, y a veces hay diferencias, etc., y entonces es un desafío que me parece muy grande eso, el de la interculturalidad, las traducciones, etc.</p></br><p>Remix The Commons es un proyecto colaborativo sobre obras multimedia. Su objetivo es documentar e ilustrar las ideas y prácticas en torno a la cuestión del bien común en el proceso creativo. Para conocer más su trabajo visita: <a href="https://www.remixthecommons.org">https://www.remixthecommons.org</a></p></br><p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p></a></p> <p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Santiago Hoerth Moura from <a <p>Santiago Hoerth Moura from <a href="http://www.pillku.org/">Revista Pillku</a> met Alain Ambrosi in Mexico City last November 2012 during the preparatory meeting for the <a href="http://p2pfoundation.net/Overview_of_the_Economics_of_the_Commons_Conference">Economics, Commons Conference</a>. They have discussed about commons and about Remix the Commons project. Santiago Hoerth Moura has published the following interview in Spanish.</p></br><h4>Entrevista con Alain Ambrosi</h4></br><h2>Remix the Commons es una plataforma de intercambio multimedia</h2></br><p>Alain Ambrosi es de Québec, la ciudad de Montreal en Canadá y trabaja para una organización que se llama COMMUNOTIC como investigador asociado, y específicamente para un proyecto que se llama Remix the Commons o Remezcla los comunes que es un proyecto internacional de plataforma en la web.</p></br><p><strong>Por Redacción Pillku</strong></p></br><p><strong>¿Cuál es tu experiencia de trabajo con los comunes?</strong></p></br><p>Mi experiencia de trabajo en los comunes empieza en la documentación de todo lo que se hace y lo que se dice sobre los comunes desde hace ya tres años. Empezando en el Foro Social de Belém en 2009, donde tuvimos el primer Encuentro Internacional Ciencia y Democracia, donde se habló de los commons. En este tiempo se hablaba de los bienes comunes, y la declaración final de este foro social mundial de Belém integró una declaración de recuperación de los Bienes Comunes. Desde este tiempo yo hice como siguiendo un poco las manifestaciones, conferencias, que se hacían sobre los comunes, hubo después la conferencia de Berlín organizado también por el Commons Strategies Group pero con la Fundación Heinrich Böll, era el primer encuentro donde la gente de los comunes materiales y de los comunes inmateriales se encontraron por primera vez digamos. Y fue en esta ocasión que hemos pensando y lanzado la idea de un proyecto que se llama Remix the Commons.</p></br><p><strong>Entonces contamos un poco en qué consiste Remix the Commons.</strong></p></br><p>Remix the Commons es una plataforma de intercambio de difusión, de producción, de documentos multimedia sobre el tema de los comunes. Es una plataforma socio-técnica, donde preferimos hablar más de lo socio que de lo técnico, y decir que es una plataforma que es un espacio de co-creación sobre los comunes. Entonces hemos empezado con entrevistas en todas estas reuniones, foros sociales, pero estamos integrando varios documentos sobre los comunes. Pero la plataforma no es solamente una cosa que va hacer sobre internet; es realmente un espacio de trabajo de co-creación, quiere decir que ya tenemos un montón de problemas que resolver, problemas técnicos que para nosotros es algo menor, pero a nivel jurídico legal porque vamos a hacer circular imágenes, videos, lo cual es un problema grande, y a nivel económico también, porque hay que sustentar este tipo de proyectos y ya tenemos varias ideas de trabajar a nivel de los comunes, porque nosotros nos consideramos com un bien común, quiero decir el proyecto Remix the Commons, queremos funcionar como un bien común, una comunidad de “partenarios” que van a decir las reglas propias, para ir adelante con el proyecto.</p></br><p>Entonces tenemos otras dimensiones muy importantes, como la gobernanza, como cuáles reglas vamos a poner y, también, otra dimensión que me parece muy importante que es la dimensión intercultural porque es muy difícil, por ejemplo que hemos visto desde el principio en Berlín: hace dos años tenemos una serie de entrevistas, de series que hablan de los comunes en chino o en otros idiomas, y se ve que el concepto mismo de commons corresponde a algo bien profundo en todas las culturas, y a veces hay diferencias, etc., y entonces es un desafío que me parece muy grande eso, el de la interculturalidad, las traducciones, etc.</p></br><p>Remix The Commons es un proyecto colaborativo sobre obras multimedia. Su objetivo es documentar e ilustrar las ideas y prácticas en torno a la cuestión del bien común en el proceso creativo. Para conocer más su trabajo visita: <a href="https://www.remixthecommons.org">https://www.remixthecommons.org</a></p></br><p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p></a></p> <p>via<a href="http://www.pillku.org/article/remix-the-commons-es-una-plataforma-de-intercambio/">Remix the commons es una plataforma de intercambio multimedia | Revista Pillku, amantes de la libertad | Cultura Libre.</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Spain’s recent municipal and regi<p>Spain’s recent municipal and regional elections have transformed the entire political scene. New citizen coalitions with roots in community groups allied with small progressive political parties won unexpected victories in several large cities. This, plus the fact that two new national political parties – Podemos and Ciudadanos – burst decisively onto the political stage in the regional elections, has blocked the bipartisan (PP-PSOE) system created with the 1975 democratic transition. Victorious in 7 major cities throughout the country, including the 3 largest ones (Madrid, Barcelona, Valencia), these coalitions open the door to a different sort of transition, questioning the dominant political culture and mentality, and in most cases putting in place minority governments, thus obliging various parties to negotiate joint platforms. It is interesting to note that Podemos, the young political party that made a surprise showing in the 2014 European elections and made strong gains on the regional level this year, decided not to present its own candidates in the municipal elections, but rather participated in or – more frequently – supported the new citizen coalitions in various cities.</p></br><h2>Reinventing Urban Commons for the XXIst Century</h2></br><p>These newcomers to the municipal political scene identifiy with the Commons, and in some cases even include the term in their names : Barcelona en Comù, Zaragoza en Comun… A perusal of their programmes and of the manner in which they were developed demonstrates that this is not simply an empty phrase, but the reference to the Commons introduces instead a new political discourse and horizon and, above all, a new way of ‘doing’ politics. The new candidates-elect come from different social movements and this is their first experience in electoral politics. Their ‘non-parties’ are in general less than a year old but the organisations they come from have held massive mobilisations and won significant local victories. On analysis, the new political culture they aim for is rooted in the tradition of urban struggle now revisited and improved on the basis of the citizen movements that originated in the 2008 financial crisis, the indignados of 2011, and the successive ‘waves’ (mareas) that followed in the housing, health, education, culture and urban ecology sectors. The tradition of self-management and ‘self-government’ often rooted in libertarianism and long known as ‘municipalism’ has been revisited by the culture and practices of the many anti-growth, ecological, alter-globalisation, and cultural movements inspired by the spirit of the Indignados of 2011 with an impressive mastery and intelligent use of new technologies and audiovisual media.</p></br><p>The challenges facing this new municipalism are enormous : the problems are illustrated by the findings of two international reports revealed immediately following the May 24 elections. The firsti underlined the explosion of the level of poverty since the beginning of the crisis (increase from 9% to 18%) while the secondii demonstrated an increase of 40% of the number of extremely rich during the same period. Adding to the general morosity by reiterating prevailing logic, the IMF seized the occasion, shortly prior to the investiture of the new municipal governments, to congratulate the Spanish government on its ‘encouraging’ economic results while publicly reminding it that it must continue its austerity measures by increasing indirect taxes, cutting health and education budgets still more and lowering wages. What else could be expected from the fans of austerity?</p></br><h2>The Re-dignified Good Life In Common</h2></br><p>But such dire pronouncements do not scathe the confidence of the new mayors whose campaigns were run and programmes built on an anti-austerity stance; they are already putting in place (Barcelona is a good example) some of the measures set out in their plan of attack for affordable housing, food, accessible public utilities and transportation, and a basic living allowance. They are dedicating an unprecedented quantity of resources for municipal governments to these measures in an explicit attempt to counter the ‘de-humanising’ effects of austerity policies and to ‘restore the dignity’ of the most vulnerable. But the declared intentions of the new municipal leaders go far beyond the emergency measures of the first few months of their term. They want to turn their cities into living experiments in promoting an urban Good Life that redefines economic and social policy and municipal responsabilities as well as democratic practices on the municipal but also the regional, national and international levels. In her inaugural speech as Mayor of Barcelona, Ada Colau called for the creation of a ‘network of democratic cities in Southern Europe’.</p></br><h2>Transparency and Participation</h2></br><p>This incipient revolution in political culture and practice is taking place with total transparency, with the creation of a code of ethics, cutting the salaries of the elected representatives and eliminating statutory perks (official cars, per diems, etc) and, above all, by wagering on the collective intelligence and active participation of local citizens. Indeed, many of them have already taken part in the municipal programme by contributing to its elaboration prior to and during the campaign in the many neighbourhood meetings and various ‘crowd-sourcing’ moments on virtual platforms. The resulting highly structured programme remains an open document and is in itself an invitation to participate. The web page of Barcelona en Comù boldly states : ‘The programme you have before you is a programme In Common and, as you can see, that requires a major change from traditional political programmes […] it’s a document that aims to be useful to dialogue amongst citizens.’ iii</p></br><p>During her inauguration ceremony, Ada Colau asserted that ‘it is indispensable to create a new form of governance’, reminding the crowd that she is but ‘one of thousands of neighbours’, that she plans to ‘govern by obeying’ and that if she and her team do not deliver on their programme promises ‘Kick us out!’. The thousands of people watching the ceremony on giant screens in Plaza Sant Jaume greeted her speech with shouts of ‘Yes we can!’ (Si se puede), echoing the slogans of the public meetings held throughout the campaign. In a crowd so dense that she could hardly make her way through, but clearly at ease surrounded by ‘neighbours’, comrades and partisans, Ada slipped into the discourse and manner of the ex-president and activist of the PAHiv. With her charming smile, she declared to the enthusiastic crowd that ‘governing will not be easy but we are not alone’ and called on them to show responsability and to actively participate. She concluded evoking the need for empathy and invited the crowd to organise a demonstration in support of the strking telephone workers of Movistar, present in the crowd, and whose struggle she has supported throughout the campaign. The tone has been set, and indicates that it is not only the Commons but also the spirit of the Indignados movement that has come to City Hall.</p></br><h2>The Realism of the Commons</h2></br><p>In an article titled ‘It’s time for realism’, Josep Ramoneda, columnist for the catalan daily Ara, compared the proposals of Barcelona en Comù to the latest demands of the IMF, demonstrating that the ‘nihilist utopias’ – a label often used by the media and the governing right wing PP party to denigrate progressive alternatives – are instead found in the proposals of the neoliberal hardliners, incapable as they have shown themselves to be of finding a solution to the economic crisis and deepening inequality. He concludes by affirming ‘Let’s be realistic, let us consider the common good’v – a somewhat astonishing comment in this newpaper reputed to be more interested in supporting independence than the Commons. A comment that also reveals that the Commons have come not only to Town Hall, but are emerging in the collective imagination and in political discourse.</p></br><h2>A Living Laboratory, an Invitation to Commoning</h2></br><p>The emerging glocal movement of commoners and their apprentices should observe closely what transpires in this living laboratory of the urban commons. There is a lot to learn from this commons in action about the nature of the commons, the process of commoning and the possible transition to a commons society. This is also a unique opportunity to contribute peer-to-peer with our own experiences and know-how, developed all over the globe in the many different socio-cultural contexts where the Commons are being reinvented in recent years.</p></br><p><strong>Alain Ambrosi, Barcelona, 17 June 2015</strong></p></br><p>1 OECD, May 2015 <a href="http://www.oecd-ilibrary.org/employment/in-it-together-why-lne.ess-inequality-benefits-all_9789264235120-en">http://www.oecd-ilibrary.org/employment/in-it-together-why-lne.ess-inequality-benefits-all_9789264235120-en</a><br /></br>2 Capgemini and Royal Bank of Canada (RBC) Wealth Management. Cited in El Pais 17 June 2015.<br /></br>3 <a href="https://barcelonaencomu.cat">https://barcelonaencomu.cat</a><br /></br>4 PAH : Plataforma des los afectados por la hipoteca – Platform of those affected by mortgage (ie, against expulsions) created in 2009 in Barcelona and which now counts some 200 member associations in Spain.<br /></br>5 Ara, 10 June 2015.</p>;/a><br /> 4 PAH : Plataforma des los afectados por la hipoteca – Platform of those affected by mortgage (ie, against expulsions) created in 2009 in Barcelona and which now counts some 200 member associations in Spain.<br /> 5 Ara, 10 June 2015.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>The Charter of the Forest – Carta<p>The Charter of the Forest – Carta de Foresta – published in 1217, is recognized as the first official act that extends the protections and essential rights of the Magna Carta to the English commoners against the abuses of the aristocracy. Under this charter, the people are guaranteed the right to access forest resources. The impact of this charter has been revolutionary. It is generally considered one of the cornerstones of the British Constitution and<a href="https://www.americanbar.org/groups/public_services/law_library_congress/charter_of_the_forest.html"> inspiration of the American Constitution</a> (2). It has made it possible to render vast expanses of land to the peasants, to oppose the plundering of the common goods by the monarchy and the aristocracy. In the 17th century, it has inspired the Diggers and Levellers and later protests against the enclosure of lands by the capitalist bourgeoisie. But it was repealed in 1971 by a conservative government, allowing the privatization of resources such as water for the benefit of multinational companies.</p></br><p>Today, forests remain essential resources for housing, food sovereignty, and are essential for fighting environmental crises. A <a href="http://charteroftheforest800.org/">campaign</a> to celebrate the Forest Charter began in Britain in September and continues in November. The Lincoln Record Society has organized an international conference on the Charter of the Forest that began with a houseboat trip on the River Thames from Windsor to Runnymede, the place where was signed the Magna Carta. Experts presented the Charter of the Forest, its history and its contemporary implications. Participants were also able to see one of the original copies of the Forest Charter and participated in a guided tour of the Forest of Sherwood that (in France) we know through Robin Hood story.</p></br><p>Today, there is a debate chaired by the Shadow Chancellor, John McDonnell MP, with Professors Peter Linebaugh and Guy Standing, and Julie Timbrell of <a href="https://thenewputneydebates.com/">New Putney Debates</a>. This debate is part of a week-long program (6) calling for the creation of a <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Domesday_Book">new Domesday Book</a>, a national census of UK landowners and the identification of the common goods as well as a new Commons Charter and Communities Charters. This is to question the notion of land ownership in a country where it is one of the most concentrated in the western countries, and to elaborate proposals, including a possible tax on land ownership, for a better distribution of rights and responsibilities to land.</p></br><p>Thanks to Yves Otis for reporting the article <a href="https://www.nakedcapitalism.com/2017/11/youve-never-heard-charter-important-magna-carta.html">Why You’ve Never Heard of a Charter as Important as the Magna Carta</a></p></br><p>Transcript of the Forest Charter: <a href="http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html">http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p> Forest Charter: <a href="http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html">http://www.constitution.org/eng/charter_forest.html</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Un ouvrage incontournable ! </<p>Un ouvrage incontournable ! </p></br><p>La publication du dernier livre de Peter Linebaugh. <a href="http://ift.tt/O62hZa">Stop, Thief!: The Commons, Enclosures, and Resistance</a> (PM Press) avec des chapitres sur Karl Marx, les Luddites, William Morris, Thomas Paine, les peuples autochtones, est prévue pour le 1er mars, mais il est déjà accessible en ibook … par ailleurs auteur de Magna Carta dont on peut trouver l’introduction dans <a href="http://ift.tt/AmSWqc">Libres Savoirs</a>. </p></br><p>A noter que 2015 sera le 800ième anniversaire de la signature de la Magna Carta en Grande Bretagne, une date à commémorer alors que se dérouleront la même année la COP 21 sur le climat, les négociations sur les OMD et que nous serons probablement à la fin de la négociation de l’accord transatlantique (TAFTA).</p>obablement à la fin de la négociation de l’accord transatlantique (TAFTA).</p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Un ouvrage incontournable ! </<p>Un ouvrage incontournable ! </p></br><p>La publication du dernier livre de Peter Linebaugh. <a href="http://ift.tt/O62hZa">Stop, Thief!: The Commons, Enclosures, and Resistance</a> (PM Press) avec des chapitres sur Karl Marx, les Luddites, William Morris, Thomas Paine, les peuples autochtones, est prévue pour le 1er mars, mais il est déjà accessible en ibook … par ailleurs auteur de Magna Carta dont on peut trouver l’introduction dans <a href="http://ift.tt/AmSWqc">Libres Savoirs</a>. </p></br><p>A noter que 2015 sera le 800ième anniversaire de la signature de la Magna Carta en Grande Bretagne, une date à commémorer alors que se dérouleront la même année la COP 21 sur le climat, les négociations sur les OMD et que nous serons probablement à la fin de la négociation de l’accord transatlantique (TAFTA).</p>obablement à la fin de la négociation de l’accord transatlantique (TAFTA).</p>)
  • Chargement/Site  + (<ul> Pendant toute la durée du Forum<ul></br>Pendant toute la durée du Forum Social Mondial, soit du 9 au 14 août 2016, un Espace des Communs sera mis en place, voué à l’expérimentation, à l’échange et à la construction d’alternatives au modèle économique actuellement dominant, basées sur les communs. Cet espace se propose d’accueillir et de soutenir le processus de convergence stratégique des commoners et des mouvements sociaux tout au long du Forum. Il est ouvert à participation. Voici l’invitation à participer. </ul></br><h3 class="spip">Communs en action</h3></br><p>Les communs ont fait leur apparition dans l’espace des Forum Sociaux en 2009 à Bélem lorsque Chico Whitaker a lancé un «  appel pour la récupération des biens communs   » qui sera repris par les membres du Conseil International<br class="autobr" /> <a class="spip_out" href="http://bienscommuns.org/signature/appel/?a=appel" rel="external">http://bienscommuns.org/signature/appel/?a=appel</a>. Depuis cette date, les mouvements sociaux s’emparent de cette cause. A Dakar, au FSM 2011, Silke Helfrich témoigne de l’omniprésence du thème des communs au sein des ateliers et activités du Forum <a class="spip_out" href="http://commonsblog.wordpress.com/2011/02/15/wsf-dakar-shifting-from-the-logic-of-the-market-to-the-logic-of-the-commons/" rel="external">http://commonsblog.wordpress.com/2011/02/15/wsf-dakar-shifting-from-the-logic-of-the-market-to-the-logic-of-the-commons/</a>.</p></br><p>En 2012, le Sommet mondial des Peuples à Rio en fait un slogan central : «   pour la justice sociale et écologique, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des biens communs  » <a class="spip_out" href="http://rio20.net/en/propuestas/final-declaration-of-the-people%E2%80%99s-summit-in-rio-20" rel="external">http://rio20.net/en/propuestas/final-declaration-of-the-people%E2%80%99s-summit-in-rio-20</a>.</p></br><p>En 2012 encore, à Montréal, les communs sont sur les drapeaux de l’une des plus grandes manifestations du « Printemps érable » au Québec lors du jour de la Terre.</p></br><p>Depuis, les idées et les pratiques basées sur le P2P, le coopérativisme ouvert et les communs sont montées en puissance. Elles sont portées par les militants engagés dans de nombreux domaines : économie sociale et solidaire, économie numérique basée sur le P2P, lutte contre l’accaparement des terres, défense de l’eau comme bien commun, lutte contre la financiarisation du monde, contre les changements climatiques<br class="autobr" /> et bien d’autres encore. Elles se retrouvent au centre d’événements et de festivals qu’ils leur sont dédiés, comme Afropixel (Dakar, 2012), Pixelache Festival (Helsinki, 2014), L’Art de l’en-commun (Montréal, 2014), Festival international des communs (Chieri, Italie, 2015), Festival Temps des communs (Francophonie, 2015), CommonsFest (Athènes, 2015), Procomun (Barcelone, 2016) et bien d’autres encore.</p></br><p>De nouveaux espaces d’engagement civique appuyés sur les communs émergent enfin sous forme d’assemblées locales ou de laboratoires civiques. Les communs y jouent un rôle moteur pour penser et expérimenter le renouvellement de la démocratie. Les militants y partagent l’ambition de faire advenir des politiques basées sur les communs, la coopération des citoyens pour qu’un autre monde soit possible :</p></br><ul class="spip"></br><li>Pour que soient partagées des pratiques et constitués des alliances autour de la défense et création des communs</li></br><li>Pour que des politiques basées sur les communs émergent dans les villes, les régions et les pays</li></br><li>Pour faire converger les commoners et poursuivre le dialogue avec les autres mouvements alternatifs de la transition (décroissance, écologie politique, économie sociale et solidaire, etc.) autour de causes et de stratégies communes.</li></br></ul></br><h3 class="spip">Un Espace des communs autogéré et distribué</h3></br><p>L’Espace des Communs, qui sera ouvert pendant le Forum Social Mondial de Montréal sera à la disposition de toute personne ou organisme, associé de près ou de loin au mouvement des communs, qui souhaite organiser un atelier, une session de travail ou une activité de réseautage.</p></br><p>L’espace que nous proposons s’inscrit dans l’esprit des écoles des communs, en ayant pour but de documenter et de diffuser le savoir sur les Communs à partir du partage de nos expériences et nos apprentissages, de soutenir concrètement les projets de constitution, de réappropriation et de conservation des communs, existants ou en émergence, par l’entraide et l’engagement, et de développer la posture de « commoner » par le développement les compétences créatives et collaboratives des personnes.</p></br><p>L’Espace des Communs sera autogéré. Pas de programmation préalable, ni de thématiques imposées, mais bien un agenda ouvert et flexible permettant d’accueillir une variété d’activités et de sujets. Déjà quelques thèmes ont été proposés :<br class="autobr" /> Communs urbains Communs comme nouvelle sujet politique Coopérativisme ouvert et plateformes de coopération</p></br><p>L’Espace des Communs prendra appui sur le réseau des espaces de travail partagé (coworkings) de Montréal. Son quartier général sera situé dans les locaux d’ECTO, coworking coop [<a class="spip_url spip_out auto" href="http://www.ecto.coop" rel="nofollow external">www.ecto.coop</a>], au cœur du Montréal créatif. D’autres espaces de coworking (Salon 1861, Temps libre) et de rencontres interculturelles pourront accueillir des activités.</p></br><p>Le Forum social mondial est une occasion unique de rencontrer et de travailler avec des acteurs engagés du monde dans le développement des communs. Nous vous invitons à venir animer cet espace des Communs en soutenant sa réalisation, en organisant une activité ou en participant aux activités qui seront proposées. Vous pouvez le faire simplement en écrivant à l’un ou l’autre des signataires de ce message. Vous pouvez également vous abonner à la liste de diffusion que nous avons mise en place pour être tenu informé des développements du programme d’activités de l’Espace des communs :<br class="autobr" /> <a class="spip_out" href="http://lists.p2pfoundation.net/wws/review/wsf2016" rel="external">http://lists.p2pfoundation.net/wws/review/wsf2016</a></p></br><p>Au plaisir de vous rencontrer à Montréal !</p></br><ul class="spip"></br><li>Frédéric Sultan [fredericsultan@gmail.com]</li></br><li>Yves Otis [yves@percolab.com]</li></br><li>Kevin Flanagan [kevin@p2pfoundation.net] –</li></br><li><a class="spip_url spip_out auto" href="http://blog.p2pfoundation.net/" rel="nofollow external">http://blog.p2pfoundation.net/</a></li></br><li>Elisabetta Cangelosi [betta.cangelosi@gmail.com]</li></br><li>Alain Ambrosi [ambrosia@web.ca]</li></br><li>Abdou Salam Fall [asfall@refer.sn]</li></br><li>Monique Chartrand [direction@communautique.qc.ca]</li></br></ul></br><p>Une initiative de Gazibo, RemixtheCommons, Communautique, LARTES, Percolab et P2P Foundation, VECAM, soutenue par la Fondation pour le Progrès de l’Homme.</p>.net/</a></li> <li>Elisabetta Cangelosi [betta.cangelosi@gmail.com]</li> <li>Alain Ambrosi [ambrosia@web.ca]</li> <li>Abdou Salam Fall [asfall@refer.sn]</li> <li>Monique Chartrand [direction@communautique.qc.ca]</li> </ul> <p>Une initiative de Gazibo, RemixtheCommons, Communautique, LARTES, Percolab et P2P Foundation, VECAM, soutenue par la Fondation pour le Progrès de l’Homme.</p>)
  • Chargement/Site  + (<ul> We invite you to participate in<ul></br>We invite you to participate in the Commons Space which will be hosted at the the World Social Forum 2016 taking place from the 9th to the14th of August in Montreal.<br class="autobr" /> This is a space for experimentation, exchange and construction of commons based alternatives to the current economic model. This space will welcome and support the strategic process of convergence of commoners and social movements throughout the WSF. Here is the invitation.</br></ul></br><h3 class="spip">Commons…</h3></br><p>In 2009 at the Social Forum in Belem Chico Whitaker launched the Manifesto Reclaim the Commons which was adopted by members of the International Council of the WSF<br class="autobr" /> [<a class="spip_url spip_out auto" href="http://bienscommuns.org/signature/appel/index.php?a=du&c=nfg1de" rel="nofollow external">http://bienscommuns.org/signature/appel/index.php?a=du&c=nfg1de</a>]. Since then, social movements have adopted this cause. At the WSF in Dakar in 2011, Silke Helfrich reported on the increased visibility of workshops and activities sharing the theme of<br class="autobr" /> thecommons.[<a class="spip_url spip_out auto" href="http://commonsblog.wordpress.com/2011/02/15/wsf-dakar-shifting-from-the-logic-of-the-market-to-the-logic-of-the-commons/" rel="nofollow external">http://commonsblog.wordpress.com/2011/02/15/wsf-dakar-shifting-from-the-logic-of-the-market-to-the-logic-of-the-commons/</a>].</p></br><p>In 2012, the commons was the central slogan of the People’s Summit in Rio calling « for Social and Environmental Justice in defense of the commons, against the commodification of life ».[<a class="spip_url spip_out auto" href="http://rio20.net/en/propuestas/final-declaration-of-the-people%E2%80%99s-summit-in-rio-20/" rel="nofollow external">http://rio20.net/en/propuestas/final-declaration-of-the-people%E2%80%99s-summit-in-rio-20/</a>] Again in 2012 on International Earth Day in Montreal at one of the biggest rallies of the « Printemps érable » (Maple Spring) protestors carried signs, flags and banners calling for the protection of the commons from privatization.</p></br><p>Ideas and practices based on Commons, P2P, Open Cooperativism continue to grow and are being developed by activists in many areas : Social Solidarity Economy, Collaborative & Sharing Economy, resistance to enclosure such as land grabs, defending water as a commons,Struggles against financialization and Climate change to name but a few. Activists find each other at events and festivals dedicated to the commons, like Afropixel (Dakar, 2012), Pixelache Festival (Helsinki,, 2014), Art of Commoning (Montreal, 2014), International Festival of the Commons (Chieri, Italy, 2015), Festival Temps des communs (Francophonie, 2015), CommonsFest (Athens, 2015), Procomun (Barcelona, 2016), and many more.</p></br><p>With a shared ambition to make another world possible activists are working together to develop commons based policies that deepen citizen participation. In local assemblies and civic laboratories, new spaces for civic engagement based on the commons are emerging. Commons are playing a leading role in the development of new thinking essential to the renewal of democracy.</p></br><p>Sharing practices and building alliances for the defense and creation of the commons,<br class="autobr" /> Developing and sharing commons based policies for cities, regions and countries, Building a convergence of commoners through continued dialogue on shared causes and strategies with movements working on transition such as : Degrowth, Political Ecology, Social Solidarity Economy, etc.</p></br><h3 class="spip">Self organized and distributed Commons Space</h3></br><p>The Commons Space at the WSF in Montreal will be open for the duration of the forum to anyone or any organization that is concerned with the commons, and wants to organize a workshop or any activity.</p></br><p>We propose a space in the spirit of the School of the Commons which aims<br class="autobr" /> at :</p></br><ul class="spip"></br><li>documenting and disseminating knowledge on the Commons based on shared experiences and learning.</li></br><li>to concretely support the creation, reappropriation or conservation of existing and emerging commons through actions or projects based on mutual assistance and commitment.</li></br><li>to develop the practice of Commoning based on creative and collaborative skills and as a way of life.</li></br></ul></br><p>There will be an open and flexible schedule to accommodate a variety of activities and topics including both pre-programmed events and space for impromtu sessions. Most importantly we wish invite you to participate in the assemblies and convergence sessions.</p></br><p>The following topics have already been proposed :</p></br><ul class="spip"></br><li>Urban Commons/City as a Commons/Municipal Movements</li></br><li>The Common as a New Political Subject</li></br><li>Open/Platform Cooperativism</li></br></ul></br><p>The Commons Space will be open and distributed in Montréal, in collaboration with the coworking spaces in the city. Its headquarters will be located at ECTO, a coworking coop [<a class="spip_url spip_out auto" href="http://www.ecto.coop" rel="nofollow external">www.ecto.coop</a>] in the heart of creative Montreal. Other coworking spaces (Salon 1861, Temps libre) and inter-cultural places will host activities.</p></br><p>The WSF is a unique opportunity to connect and work with activists from all over the world North/South/East/West to progress the cause of the Commons. This is an open call for proposals and activities. We invite you and your organisation to participate in co-organizing and facilitating the Commons Space. You can express your interest in participating and submit proposals for workshops, presentation, arts and cultural interventions simply by writing to the signatories of this announcement. To participate in discussion and to keep informed as the program of activities develops you can sign up to our mailing list.</p></br><p><a class="spip_url spip_out auto" href="http://lists.p2pfoundation.net/wws/review/wsf2016" rel="nofollow external">http://lists.p2pfoundation.net/wws/review/wsf2016</a></p></br><p>Looking forward seeing you in MTL</p></br><ul class="spip"></br><li>Frédéric Sultan [fredericsultan@gmail.com]</li></br><li>Yves Otis [yves@percolab.com]</li></br><li>Kevin Flanagan [kevin@p2pfoundation.net] – <a class="spip_url spip_out auto" href="http://blog.p2pfoundation.net/" rel="nofollow external">http://blog.p2pfoundation.net/</a></li></br><li>Elisabetta Cangelosi [betta.cangelosi@gmail.com]</li></br><li>Alain Ambrosi [ambrosia@web.ca]</li></br><li>Abdou Salam Fall [asfall@refer.sn]</li></br><li>Monique Chartrand [direction@communautique.qc.ca]</li></br></ul></br><p>This is an initiative of Gazibo, Remix the Commons, Communautique,<br class="autobr" /> LARTES, percolab, P2P Foundation, VECAM, and supported by the Foundation<br class="autobr" /> for Human Progress.</p>l">http://blog.p2pfoundation.net/</a></li> <li>Elisabetta Cangelosi [betta.cangelosi@gmail.com]</li> <li>Alain Ambrosi [ambrosia@web.ca]</li> <li>Abdou Salam Fall [asfall@refer.sn]</li> <li>Monique Chartrand [direction@communautique.qc.ca]</li> </ul> <p>This is an initiative of Gazibo, Remix the Commons, Communautique,<br class="autobr" /> LARTES, percolab, P2P Foundation, VECAM, and supported by the Foundation<br class="autobr" /> for Human Progress.</p>)
  • Pénuries, montées d'eaux, canicules : comment s'adapter ?  + (Dans cet entretien Alexandre Magnan, co-auDans cet entretien Alexandre Magnan, co-auteur du groupe II du GIEC et chercheur senior en "adaptation au changement climatique" à l’IDDRI, nous parle du sixième rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le rapport non seulement constate l'aggravation des risques climatiques mais propose aussi des solutions possible pour s'adapter, absorber les crises futures et construire un avenir meilleur. futures et construire un avenir meilleur.)
  • Administration coopérative et communs à Grenoble  + (Le 28 mars 2022, le conseil municipal de Grenoble a délibéré et validé les principes d’une politique de démocratie plus contributive en s’appuyant sur la notion des communs, de la coopération et des exemples italiens des pactes de collaboration.)
  • Chartes de gouvernance au Sénégal  + (Nous reprenons ici le travail documentatioNous reprenons ici le travail documentation de l'élaboration de deux chartes de gouvernance réalisé par le LARTES IFAN en 2013 dans le cadre des démarches de préfiguration de Remix the commons. </br></br>L'une est la charte de bon voisinage d'une association d'ahabitants d'un quartier à Dakar, et l'autre est la charte de Gouvernance démocratique élaborée tout au long des Assises Nationales du Sénégal qui ont préparé les élections présidentielles au Sénégal en 2009.ctions présidentielles au Sénégal en 2009.)
  • Catalunya en Comú - Building a country in common(s)  + (Interview with Joan Subirats - Barcelona, April 20, 2017)
  • Construisons ensemble - Auto construction d'éoliennes  + ("Construisons Ensemble - Un travail collec"Construisons Ensemble - Un travail collectif d'auto-construction d'éolienne riche de sens" est le 4ème épisode de la web-série documentaire sur les alternatives (http://www.side-ways.netSideWays). En une semaine, un groupe de 10 personnes va construire deux éoliennes avec un formateur expérimenté. Tout en apprenant le travail du bois, du métal et de l'électricité, les membres vont découvrir une autre manière de travailler. découvrez le magazine multimédia : http://www.side-ways.net/episode4).</br></br>Le tournage a eu lieu lors du stage organisé à Henripont (Belgique) par Peter du 28 octobre au 2 novembre 2013. Mélanie et Aurélien, un jeune couple de Moselle, vivent dans une petite maison en bois. Pour des raisons pratiques et économiques, ils souhaitent devenir autonomes en électricité. Après de nombreuses recherches, ils se rendent compte que c'est plus compliqué qu'ils ne le pensent et qu'il faut éviter les nombreuses arnaques dans ce secteur. Ils décident alors de participer à un stage d'auto-construction d'éolienne avec l'association Tripalium.</br></br>'''Tripalium''' est une association fondée en 2007. Elle propose régulièrement des stages d'auto-construction d'éolienne ouverts à tous.''' Que l'on soit manuel ou non, tout le monde peut participer au stage et apprendre les différents métiers nécessaires à sa construction : travail du bois, du métal et de l'électricité.</br></br>Pendant un stage d'une semaine, une ou deux éoliennes sont fabriquées par le groupe. Elles sont alors tirées au sort parmi les participants qui souhaitent l'acheter. Le coût correspond alors au prix des matériaux bruts nécessaires à la construction. Mélanie et Aurélien participent au stage qui a lieu à Henripont, un petit village belge situé à une trentaine de kilomètres de Bruxelles.</br></br>Dans un habitat groupé très vivant, Peter commence à organiser des stages d'auto-construction de toutes sortes pour participer à la transmission de savoirs-faire variés. Après une brève présentation théorique, la dizaine de stagiaires aux profils et compétences très variés se met au travail avec une motivation perceptible. Il y a trois ateliers et tout le monde s'organise comme il le souhaite. Cela facilite les collaborations entre les participants et développe les échanges de savoirs. Toutes les indications sont présentes dans le guide d'auto-construction d'éolienne fourni par Tripalium dès de lundi matin. Ainsi, Jay Hudnall, le formateur, n'est qu'une personne parmi tant d'autres qui possède des connaissances spécifiques.</br></br>Cette organisation collaborative correspond bien à l'esprit de Tripalium et de Ti'éole, l'entreprise d'éolienne dont Jay est également le maître d'oeuvre. Lorsqu'il monte une éolienne chez un particulier, il demande à cette personne de participer au travail. Elle est ainsi plus autonome en cas de problème.</br></br>http://side-ways.net/episode4/#sthash.3F3QWeby.dpufde-ways.net/episode4/#sthash.3F3QWeby.dpuf)
  • Facilitatrice, protectrice, instituante, contributrice - la loi et les communs  + ('''Résumé par l'auteur :''' Après l’expér'''Résumé par l'auteur :'''</br></br>Après l’expérience déceptive de la loi numérique adoptée en France 2016, la question de la pertinence de l’outil législatif pour protéger et / où encourager les communs reste ouverte. Après un retour sur l’expérience vécue en 2015/2016 tout au long de la double consultation en ligne menée en amont de la loi et sur les résultats de cette consultation, nous nous interrogerons sur les entrées juridiques susceptibles d’être convoquées (droit d’auteur, droit du travail, loi ESS réformée...) pour solidifier les communs comme sur l’intérêt et le calendrier possible de cette mobilisation. Plus généralement, nous nous demanderons comment l’acteur public étatique ou territorial peut se positionner à l’égard des communs.peut se positionner à l’égard des communs.)
  • Chargement/Site  + (<blockquote> <div align="center"&<blockquote></br><div align="center">Edition française de Free Fair and Alive, The Insurgent Power Of The Commons est disponible en librairie à partir du 18 novembre 2022</div></br></blockquote></br><div align="center"><b>LE POUVOIR SUBVERSIF DES COMMUNS</b><br /></br>DAVID BOLLIER ET SILKE HELFRICH<br /></br>Traduction française coordonnée par Olivier Petitjean</div></br><p align="center"><i>Les communs ne se résument pas à des projets à petite échelle visant à améliorer la vie quotidienne. Ils sont une vision séminale pour réimaginer ensemble notre avenir et réinventer notre organisation sociale, notre économie, nos infrastructures, notre politique et le pouvoir de l’État lui-même.</i></p></br><p>Alors que le monde d’aujourd’hui est confronté aux risques de rupture climatique et de pénuries énergétiques, ce livre ose imaginer comment d’innombrables actes de partage peuvent construire une nouvelle culture et une économie politique révolutionnaire. Il ambitionne de conceptualiser les communs en tant que système social, dynamique et créatif, vivant de l’ingéniosité quotidienne et des valeurs coopératives.</p></br><p>Il développer un appareil théorique décrivant de manière fine et détaillée un ensemble de modèles de l’action en commun orienté vers ce qui est utile et équitable et de dessiner ainsi un terrain d’émancipation et de démocratie réelle.</p></br><p>En s’appuyant sur des exemples concrets de pratiques des communs à travers le monde, depuis les forêts communautaires de l’Inde et les communes urbaines d’Italie, jusqu’aux coopératives de plateformes sur internet et aux soins infirmiers de quartier aux Pays-Bas, David Bollier et Silke Helfrich démontrent que nous pouvons être des personnes libres et créatives et nous gouverner nous-mêmes grâce à des institutions justes et responsables.</p></br><h3>Les auteurs : David Bollier et Silke Helfrich</h3></br><p><strong>David Bollier</strong> est directeur du programme “Reinventing the Commons” au Schumacher Center for a New Economics et cofondateur du “Commons Strategies Group”. Auteur de La Renaissance des communs (ECLM, 2014), entre autres livres, il vit à Amherst, dans le Massachusetts, aux États-Unis.</p></br><p>Militante, universitaire et conférencière, <strong>Silke Helfrich</strong> a cofondé le “Commons Strategies Group” et le “Commons Institute”. Elle a été l’éditrice et la coautrice de plusieurs livres sur les communs et vivait à Neudenau, en Allemagne.</p></br><p><strong>Page web de l’éditeur :</strong></p></br><blockquote class="wp-embedded-content" data-secret="iI96aqajXR"><p><a href="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/">Le pouvoir subversif des communs</a></p></blockquote></br><p><iframe class="wp-embedded-content" sandbox="allow-scripts" security="restricted" style="position: absolute; clip: rect(1px, 1px, 1px, 1px);" title="« Le pouvoir subversif des communs » — ECLM" src="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/embed/#?secret=iI96aqajXR" data-secret="iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /></br><strong>Contact presse :</strong><br /></br>Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /></br>Partenariat de diffusion Remix the commons</p>"iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /> <strong>Contact presse :</strong><br /> Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /> Partenariat de diffusion Remix the commons</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote> <div align="center"&<blockquote></br><div align="center">Edition française de Free Fair and Alive, The Insurgent Power Of The Commons est disponible en librairie à partir du 18 novembre 2022</div></br></blockquote></br><div align="center"><b>LE POUVOIR SUBVERSIF DES COMMUNS</b><br /></br>DAVID BOLLIER ET SILKE HELFRICH<br /></br>Traduction française coordonnée par Olivier Petitjean</div></br><p align="center"><i>Les communs ne se résument pas à des projets à petite échelle visant à améliorer la vie quotidienne. Ils sont une vision séminale pour réimaginer ensemble notre avenir et réinventer notre organisation sociale, notre économie, nos infrastructures, notre politique et le pouvoir de l’État lui-même.</i></p></br><p>Alors que le monde d’aujourd’hui est confronté aux risques de rupture climatique et de pénuries énergétiques, ce livre ose imaginer comment d’innombrables actes de partage peuvent construire une nouvelle culture et une économie politique révolutionnaire. Il ambitionne de conceptualiser les communs en tant que système social, dynamique et créatif, vivant de l’ingéniosité quotidienne et des valeurs coopératives.</p></br><p>Il développer un appareil théorique décrivant de manière fine et détaillée un ensemble de modèles de l’action en commun orienté vers ce qui est utile et équitable et de dessiner ainsi un terrain d’émancipation et de démocratie réelle.</p></br><p>En s’appuyant sur des exemples concrets de pratiques des communs à travers le monde, depuis les forêts communautaires de l’Inde et les communes urbaines d’Italie, jusqu’aux coopératives de plateformes sur internet et aux soins infirmiers de quartier aux Pays-Bas, David Bollier et Silke Helfrich démontrent que nous pouvons être des personnes libres et créatives et nous gouverner nous-mêmes grâce à des institutions justes et responsables.</p></br><h3>Les auteurs : David Bollier et Silke Helfrich</h3></br><p><strong>David Bollier</strong> est directeur du programme “Reinventing the Commons” au Schumacher Center for a New Economics et cofondateur du “Commons Strategies Group”. Auteur de La Renaissance des communs (ECLM, 2014), entre autres livres, il vit à Amherst, dans le Massachusetts, aux États-Unis.</p></br><p>Militante, universitaire et conférencière, <strong>Silke Helfrich</strong> a cofondé le “Commons Strategies Group” et le “Commons Institute”. Elle a été l’éditrice et la coautrice de plusieurs livres sur les communs et vivait à Neudenau, en Allemagne.</p></br><p><strong>Page web de l’éditeur :</strong></p></br><blockquote class="wp-embedded-content" data-secret="iI96aqajXR"><p><a href="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/">Le pouvoir subversif des communs</a></p></blockquote></br><p><iframe class="wp-embedded-content" sandbox="allow-scripts" security="restricted" style="position: absolute; clip: rect(1px, 1px, 1px, 1px);" title="« Le pouvoir subversif des communs » — ECLM" src="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/embed/#?secret=iI96aqajXR" data-secret="iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /></br><strong>Contact presse :</strong><br /></br>Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /></br>Partenariat de diffusion Remix the commons</p>"iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /> <strong>Contact presse :</strong><br /> Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /> Partenariat de diffusion Remix the commons</p>)
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  • Chargement/Site  + (<blockquote><p> Du 15 au 17 No<blockquote><p></br>Du 15 au 17 Novembre 2016, une Assemblée européenne des communs aura lieu à Bruxelles. Les commoners se réuniront, pour discuter, partager leur expérience, et réclamer une autre Europe. L’après-midi du 16, une réunion se déroulera au Parlement Européen, avec 150 d’entre eux, organisée en collaboration avec l’Intergroupe Parlementaire sur les biens communs et les services publics (dirigé par Marisa Matias, Dario Tamburrano, Ernesto Urtasun, Sergio Cofferati). Dans le même temps, d’autres événements et des assemblées locales auront lieu en dehors du Parlement, à Bruxelles et dans toute l’Europe.</p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2016/09/ECA-300x212.jpg" alt="eca" width="900" height="636" class="aligncenter size-medium wp-image-4561" /><br /></br>Author: TILL GENTZSCH</p></br><p><H1>Autour du paradigme des communs</H1></p></br><p>Le 26 Septembre, un groupe d’organismes sans but lucratif, de fondations et d’autres organisations de la société civile publient conjointement un «Appel pour une Assemblée européenne des communs ». Le document rédigé collectivement, qui continue de recueillir les signatures collectives et individuelles à travers toute l’Europe, sert d’appel dans le but de constituer un réseau de «commoners».</p></br><p>L’Assemblée cherche à unir les citoyens dans un élan de solidarité trans-local et trans-européen pour faire face aux défis actuels de l’Europe et relancer le processus politique pour le 21e siècle. Les biens communs peuvent être compris comme un paradigme de transition qui met l’accent sur la coopération dans la gestion des ressources, des connaissances, des outils et des espaces aussi divers que l’eau, Wikipedia, le crowdfunding, ou un jardin communautaire. Leur appel décrit les communs comme :</p></br><ol></br>… les initiatives locales de coopération partant des habitants, basées sur le réseau qui sont déjà soutenues par des millions de personnes à travers l’Europe et le monde. Ces initiatives créent des systèmes autogérés qui répondent à des besoins importants. Elles opèrent à l’extérieur des marchés dominants et des programmes traditionnels de l’Etat et expérimentent de nouvelles structures hybrides.</ol></br><p>La proposition d’Assemblée Européenne des Communs a émergé en mai 2016, initiée par une communauté pilote de 28 militants issus de 15 pays européens, équilibré sur le plan du genre, travaillant dans différents champs des biens communs. Ce groupe est rejoint chaque jour par de nouveaux militants qui insistent sur le fait que l’Assemblée Européenne des communs est inclusive et ouverte, de sorte qu’un mouvement européen large et fluide puisse formé une large alliance citoyenne et démocratique. Elle cherche à rendre visibles les actes de mise en commun des citoyens pour les citoyens, tout en favorisant l’interaction avec les politiques et les institutions aux niveaux national et européen.</p></br><p><H1>Prendre part à un large mouvement </H1><br /></br>L’adoption rapide des communs comme une alternative durable et une vision du monde sociale et holistique, est en partie l’expression d’un malaise face au système économique actuel injuste et aux carences démocratiques. Le mouvement des communes a explosé ces dernières années, suite à l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Ostrom en 2009 pour son travail sur la gestion des ressources communes. Il fusionne avec d’autres mouvements, comme les mouvements pour une économie de la solidarité et du partage, pour la production pairs à pairs, et pour la décroissance.</p></br><p>Michel Bauwens, figure de premier plan dans le mouvement peer-to-peer, qui fait partie de l’Assemblée Européenne des Communs (ECA), explique: <em>Partout dans le monde, un nouveau mouvement social émerge, qui conteste les présupposés « extractivites » de l’économie politique dominante, sème des formes co-construites d’une société durable et solidaire. Les commoners prennent la parole, par exemple, dans les assemblées des communs qui émergent dans les villes françaises et ailleurs. Le temps est venu pour une transformation du monde politique, à travers une Assemblée européenne des communs.</em></p></br><p>L’Appel inclue une invitation à participer à une rencontre ouverte à Bruxelles du 15 au 17 Novembre 2016 pour trois jours d’activités et de réflexion partagée sur la façon de protéger et de promouvoir les communs. Cette rencontre inclue une session officielle au Parlement européen, accueillie par l’Intergroupe parlementaire sur les biens communs et services publics, le 16 Novembre (le nombre de place est limité).</p></br><p>Vous pouvez lire et <a href="http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/">signer le texte intégral</a> de l’appel, également disponible en français, en espagnol, et bientôt dans d’autres langues européennes, sur le <a href="http://europeancommonsassembly.eu">site Web</a> de l’Assemblée Européenne des Communs (ECA). Cette signature (http://europeancommonsassembly.eu/sign-call/) peut être individuelle ou au nom d’organisations de la société civile. </p></br><p>Pour plus d’informations, visitez le site web <a href="http://europeancommonsassembly.eu/"> http://europeancommonsassembly.eu/ </a>ou suivez les mises à jour régulières via @CommonsAssembly sur Twitter.</p></br><p>Contact pour les médias: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu</p></br><p>Appel pour un processus d’assemblée européenne des communs :<br /></br><a href="http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/">http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/</a></p></br><p>Traduction de de l’article original publié sur : <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/</a></p> l’article original publié sur : <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>6 mois après l’<blockquote><p>6 mois après l’espace des communs au Forum Social Mondial, notre outil de documentation / jeu de carte sur les communs est prêt à circuler, animer des conversations et vous aider à faire avancer les communs près de chez vous !</p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/03/IMG_0071-1024x768-300x225.jpg" alt="IMG_0071-1024x768" width="800" height="600" class="aligncenter size-medium wp-image-4621" /></p></br><p>C@rtes en Commun est un jeu où 2 à 5 joueurs collaborant pour construire une société civile résiliente qui défend les communs contre les forces d’accaparement. Outre le plaisir de jouer, C@rtes en commun a été imaginé comme un moyen de documenter la présence des communs à l’Espace de communs, dispositif éphémère de rencontre au Forum Social Mondial à Montréal qui se déroulait en août 2016. Les cartes qui composent le jeu ont été conçues par les personnes présentes volontaires qui ont partagé leur vision et leur expérience des communs sur la base d’un design du jeu réalisé par Mathhieu Rhéaume et son équipe. Cette expérience permet de penser qu’il serait possible d’utiliser une même approche et ces outils méthodologiques pour documenter les communs dans d’autres contextes locaux, votre quartier, ou thématique comme les communs de la connaissance par exemple. Nous avons hâte de pouvoir mener de telles expériences ! </p></br><p>Pour en savoir plus sur le jeu, visitez le <a href="http://cartesencommun.cc/">site Internet</a>. Le jeu est publié à la demande par The Game Crafter aux USA pour le prix de 22,99 $US l’unité plus frais de port et de douane via : <a href="https://www.thegamecrafter.com/games/c-rtes-en-commun">https://www.thegamecrafter.com/</a> </p></br><p>Pour réduire les frais de port et douane pour les européens, nous lançons une commande groupée et nous espérons que cela ramènera le coût de chaque jeu livré en Europe à environ de 30/35 $US. </p></br><p>Si vous souhaitez participer à cette première commande groupée, <a href="https://goo.gl/forms/UdXsgNWxqklo4bJq2">remplissez le formulaire</a> avant le 18 mars à 20:00 GMT: </p></br><p>Vous devrez aussi versez une avance correspondant uniquement au prix du ou des jeux commandés. Le reste à payer (port et douane) vous sera demandé une fois la commande terminée, lorsque nous connaîtrons les coûts des frais postaux et de douane. </p></br><p>Ensuite, soyez patient ! La commande groupée sera initiée le 18 mars et arrivera à Paris au cours du mois d’avril. Dès leur arrivée à Paris, les jeux seront expédiés par la poste à leurs destinataires. </p>et arrivera à Paris au cours du mois d’avril. Dès leur arrivée à Paris, les jeux seront expédiés par la poste à leurs destinataires. </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>E<blockquote><p><strong>Entrevue avec Joan Subirats(1) par Alain Ambrosi Mai 2018 </strong></p></blockquote></br><blockquote><p>Joan Subirats est commissaire à la culture de la ville de Barcelone, dirigée par le groupe Barcelona en comu. Il est également professeur de sciences politiques à l’Universitat autonoma de Barcelona et fondateur de l’Institut sur la gouvernance et les politiques publiques (IGOP). Dans cette interview en anglais, il présente les enjeux de la politique culturelle pour la municipalité de Barcelone actuellement dirigée par Barcelona en Comù.</p></blockquote></br><figure style="width: 800px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full" src="https://s1.qwant.com/thumbr/0x380/b/4/cf4cf4f48af794bc54dc5384e88975c9e7cd020dbccf80dc35882a989230be/joan%20subirats.jpg?u=http%3A%2F%2Fwww.fepsu.es%2Fimage%2Fjoan%2520subirats.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1" alt="Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016" width="800" height="400" /><figcaption class="wp-caption-text">Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016</figcaption></figure></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your recent article in La Vanguardia(2), you set out a framework for a cultural policy, you refer to putting into practice the key community values that should underpin that policy… Maybe we could start there?</ul></br><p><strong>JS</strong>: For me, whereas in the 20th century the defining conflict was between freedom and equality – and this marked the tension between right and left throughout the 20th century because in a way this is the frame in which capitalism and the need for social protection evolved together with the commodification of life while at the same time the market called for freedom – ie: no rules, no submission. But the need for protection demanded equality. But in the 21st century there is rejection of the notion of protection linked to statism: Nancy Fraser published an article(3) in the New Left Review, it is a re-reading of Polanyi and she claims that this double movement between commodification and protection is still valid, but that the State-based protection typical of the 20th century, where equality is guaranteed by the State, clashes since the end of the 20th century with the growing importance of heterogeneity, diversity and personal autonomy. Therefore, if in order to obtain equality, we have to be dependent on what the State does, this is going to be a contradiction…. So we could translate those values that informed the definition of policies in the 20th century, in 21st century terms they would be the idea of freedom (or personal autonomy, the idea of empowerment, not subjection, non-dependence) and at the same time equality, but no longer simply equality of opportunities but also equality of condition because we have to compensate for what is not the same (equal) in society. If you say « equal opportunities », that everyone has access to cultural facilities, to libraries, you are disregarding the fact that the starting conditions of people are not the same, this is the great contribution of Amartya Sen, no? You have to compensate for unequal starting situations because otherwise you depoliticize inequality and consider that inequality is the result of people’s lack of effort to get out of poverty. So equality yes, but the approach is different. And we must incorporate the idea of diversity as a key element in the recognition of people and groups on the basis of their specific dignity. That seems easy to say, but in reality it is complicated, especially if you relate it to culture, because culture has to do with all these things: it has to do with the construction of your personality, it has to do with equal access to culture just as cultural rights and culture have to do with the recognition of different forms of knowledge and culture – canonical culture, high culture, popular culture, everyday culture, neighbourhood culture …<br /></br>So for me, a cultural policy should be framed within the triple focus of personal autonomy, equality and diversity. And this is contradictory, in part, with the cultural policies developed in the past, where there is usually confusion between equality and homogeneity. In other words, the left has tended to consider that equality meant the same thing for everyone and that is wrong, isn’t it?, because you are confusing equality with homogeneity. The opposite of equality is inequality, the opposite of homogeneity is diversity. So you have to work with equality and diversity as values that are not antagonistic, but can be complementary. And this is a challenge for public institutions because they do not like heterogeneity, they find it complicated because it is simpler to treat everyone the same, as the administrative law manual used to prescribe `indifferent efficiency’: it is a way of understanding inequality as indifference, right?</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your article you also talk about the opposition between investing in infrastructures versus creating spaces and environments that are attractive to creators and you put an emphasis on the generation of spaces. What is being done, what has been done, what could be done about this?</ul></br><p><strong>JS</strong> : In Barcelona we want to ensure that the city’s cultural policies do not imply producing culture itself, but rather to try to influence the values in the production processes that already exist, in the facilities, in the cultural and artistic infrastructures: the role of the city council, of the municipality, is not so much to produce culture as to contribute to the production of culture. Which is different, helping to produce culture…. Obviously, the city council will give priority to those initiatives that coincide with the values, with the normative approach that we promote. There are some exceptions, for example, the Grec festival in Barcelona(4) in July, or the Mercé(5), which is the Festa Mayor, where the city council does in fact subsidize the production of culture, so some productions are subsidised but generally what we have is a policy of aid to creators. What is being done is that 11 creative factories (fablabs) have been built, these are factories with collectives that manage them chosen through public tenders. There are now 3 factories of circus and visual arts, 2 factories of dance creation, one factory of more global creation housed at Fabra & Coats, 3 theatre factories and 2 visual arts and technology sites. So there are 11 factories of different sorts and there are plans to create others, for example in the field of feminist culture where we are in discussion with a very well consolidated group : normally all these creative factories have their management entrusted to collectives that already become highly consolidated in the process of creation and that need a space to ensure their continuity. Often the city council will cede municipal spaces to these collectives, sometimes through public competitions where the creators are asked to present their project for directing a factory. This is one aspect. Another aspect is what is called living culture, which is a programme for the promotion of cultural activities that arise from the community or from collectives in the form of cooperatives and this is a process of aid to collectives that are already functioning, or occasionally to highlight cultural activities and cultural dynamics that have existed for a long time but have not been dignified, that have not been valued, for example the Catalan rumba of the Gypsies, which is a very important movement in Barcelona that emerged from the gypsy community of El Raval, where there were some very famous artists like Peret. There we invested in creating a group to work on the historical memory of the rumba, looking for the roots of this movement, where it came from and why. Then some signposts were set up in streets where this took place, such as La Cera in El Raval, where there are two murals that symbolise the history of the Catalan rumba and the gypsy community in this area so that this type of thing is publicly visible. That is the key issue for culture: a recognition that there are many different cultures.</p></br><p>Then there is the area of civic centres: approximately 15% of the civic centres in the city are managed by civic entities as citizen heritage, and those civic centres also have cultural activities that they decide on, and the city council, the municipality helps them develop the ideas put forward by the entities that manage those centres.</p></br><p>So, if we put all those things together, we could talk about a culture of the urban commons. It is still early stages, this is still more of a concept than a reality, but the underlying idea is that in the end the density and the autonomous cultural-social fabric will be strong enough to be resilient to political changes. In other words, that you have helped to build cultural practices and communities that are strong and autonomous enough that they are not dependent on the political conjuncture. This would be ideal. A bit like the example I often cite about the housing cooperatives in Copenhagen, that there was 50% public housing in Copenhagen, and a right-wing government privatised 17% of that public housing, but it couldn’t touch the 33% of housing that was in the hands of co-operatives. Collective social capital has been more resilient than state assets: the latter is more vulnerable to changes in political majorities.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: You also speak of situated culture which I think is very important: setting it in time and space. Now Facebook has announced it is coming to Barcelona so the Barcelona brand is going to be a brand that includes Facebook and its allies. But your conception of a situated culture is more about a culture where social innovation, participation, popular creativity in the community are very important…</ul></br><p><strong>JS</strong> : Yes, it seems contradictory. In fact what you’re asking is the extent to which it makes sense to talk about situated culture in an increasingly globalized environment which is more and more dependent on global platforms. I believe that tension exists and conflict exists, this is undeniable, the city is a zone of conflict, therefore, the first thing we have to accept is that the city is a battleground between political alternatives with different cultural models. It is very difficult for a city council to set out univocal views of a cultural reality that is intrinsically plural. Talking about situated culture is an attempt to highlight the significance of the distinguishing factors that Barcelona possesses in its cultural production. This does not mean that this situated culture should be a strictly localist culture – a situated culture does not mean a culture that cuts off global links – it is a culture that relates to the global on the basis of its own specificity. What is most reprehensible from my point of view are cultural dynamics that have a global logic but that can just as well be here or anywhere else. And it’s true that the platforms generate this. An example: the other day the former minister of culture of Brazil, Lluca Ferreira, was here and talked about a program of living culture they developed, and they posted a photograph of some indigenous people where the man wore something that covered his pubic parts but the woman’s breasts were naked. So Facebook took the photograph off the site, and when the Minister called Facebook Brazil to say ‘what is going on?’, they told him that they didn’t have any duty towards the Brazilian government, that the only control over them was from a judge in San Francisco and that, therefore, if the judge in San Francisco forced them to put the photograph back, they would put it back, otherwise they wouldn’t have to listen to any minister from Brazil or anywhere else. In the end, there was a public movement of protest, and they put the photo back. The same thing happened here a few days ago, a group from a municipal theatre creation factory put up a poster with a man’s ass advertising a play by Virginia Wolff and Facebook took their entire account off the net – not just the photograph, they totally removed them from Facebook. And here too Facebook said that they are independent and that only the judge from San Francisco and so on. I believe that this is the opposite of situated culture because it is a global cultural logic, but at the same time it allows itself to be censored in Saudi Arabia, in China, that is to say it has different codes in each place. So to speak of situated culture means to speak of social transformation, of the relationship between culture and social transformation situated in the context in which you are working. But at the same time to have the will to dialogue with similar processes that exist in any other part of the world and that is the strength of a situated culture. And those processes of mutuality, of hybridization, that can happen when you have a Pakistani community here, you have a Filipino community, you have a Chinese community, you have a Gypsy community, you have an Italian community, you have an Argentinean community: they can be treated as typical folkloric elements in a theme park, or you can try to generate hybridization processes. Now at the Festival Grec this year there will be poetry in Urdu from the Pakistanis, there will be a Filipino theatre coming and a Filipino film fest at the Filmoteca – and this means mixing, situating, the cultural debate in the space where it is happening and trying to steep it in issues of cultural diversity. What I understand is that we need to strive for a local that is increasingly global, that this dialogue between the local and the global is very important.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: Returning to social innovation and popular creativity, social innovation is also a concept taken up pretty much everywhere: how is it understood here? Taking into account that in the world of the commons, Catalonia, and especially Barcelona, is very well known for its fablabs, which are also situated in this new era. How then do you understand social innovation and how do you see the relationship between education and social innovation?</ul></br><p><strong>JS</strong> : What I am trying to convey is that the traditional education system is doing little to prepare people and to enhance inclusive logics in our changing and transforming society, so in very broad lines I would say that if health and education were the basic redistributive policies of the 20th century, in the 21st century we must incorporate culture as a basic redistributive policy. Because before, the job market had very specific demands for the education sector: it knew very well what types of job profiles it needed because there was a very Taylorist logic to the world of work – what is the profile of a baker, of a plumber, of a miller? How many years you have to study for this kind of work. There is now a great deal of uncertainty about the future of the labour market, about how people will be able to work in the future and the key words that appear are innovation, creativity, entrepreneurship, flexibility, ability to understand a diverse world, teamwork , being open to new ideas: this has little to do with traditional educational profiles, but it has much to do with culture, with things that allow you to acquire that backpack of basic tools that will help you navigate in a much more uncertain environment. And for me, to find the right connection between culture and education is very important because it allows the educational system to constantly transform itself by taking advantage of the creative potential of an environment that is much more accessible now than before because of new technologies, and therefore to make the transition from a deductive system where there is a teacher who knows and tells people what they need to know – to an inductive system: how do we explore what we need to know in order to be able to act. And that more inductive, more experimental logic has to do with creativity whereas the traditional education system didn’t postulate creativity, it postulated your ability to learn what someone else had decided you needed to study. It’s art, it is culture that allows you to play in that field much more easily …</p></br><p><strong> Translated from Spanish by Nancy Thede.</strong></p></br><p>1 Joan Subirats is Commissioner for culture in the city government of Barcelona led by the group Barcelona en comu. He is also professor of political science at the Universitat<br /></br>autonoma de Barcelona and founder of the Institute on Governance and Public Policy.</p></br><p>2 « Salvara la cultura a las ciudades? », La Vanguardia (Barcelona), Culturals supplement, 12<br /></br>May 2018, pp. 20-21. https://www.lavanguardia.com/cultura/20180511/443518454074/cultura-ciudadesbarcelona-crisis.html</p></br><p>3 Nancy Fraser, « A Triple Movement », New Left Review 81, May-June 2013. Published in Spanish in Jean-Louis Laville and José Luis Coraggio (Eds.), La izquierda del<br /></br>siglo XXI. Ideas y diálogo Norte-Sur para un proyecto necesario Icaria, Madrid 2018.</p></br><p>4 Festival Grec, an annual multidisciplinary festival in Barcelona, now in its 42nd year. It is<br /></br>named for the Greek Theatre built for the 1929 Universal Exhibition in Barcelona:<br /></br>http://lameva.barcelona.cat/grec/en/.</p></br><p>5 Barcelona’s annual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>nnual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>E<blockquote><p><strong>Entrevue avec Joan Subirats(1) par Alain Ambrosi Mai 2018 </strong></p></blockquote></br><blockquote><p>Joan Subirats est commissaire à la culture de la ville de Barcelone, dirigée par le groupe Barcelona en comu. Il est également professeur de sciences politiques à l’Universitat autonoma de Barcelona et fondateur de l’Institut sur la gouvernance et les politiques publiques (IGOP). Dans cette interview en anglais, il présente les enjeux de la politique culturelle pour la municipalité de Barcelone actuellement dirigée par Barcelona en Comù.</p></blockquote></br><figure style="width: 800px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full" src="https://s1.qwant.com/thumbr/0x380/b/4/cf4cf4f48af794bc54dc5384e88975c9e7cd020dbccf80dc35882a989230be/joan%20subirats.jpg?u=http%3A%2F%2Fwww.fepsu.es%2Fimage%2Fjoan%2520subirats.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1" alt="Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016" width="800" height="400" /><figcaption class="wp-caption-text">Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016</figcaption></figure></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your recent article in La Vanguardia(2), you set out a framework for a cultural policy, you refer to putting into practice the key community values that should underpin that policy… Maybe we could start there?</ul></br><p><strong>JS</strong>: For me, whereas in the 20th century the defining conflict was between freedom and equality – and this marked the tension between right and left throughout the 20th century because in a way this is the frame in which capitalism and the need for social protection evolved together with the commodification of life while at the same time the market called for freedom – ie: no rules, no submission. But the need for protection demanded equality. But in the 21st century there is rejection of the notion of protection linked to statism: Nancy Fraser published an article(3) in the New Left Review, it is a re-reading of Polanyi and she claims that this double movement between commodification and protection is still valid, but that the State-based protection typical of the 20th century, where equality is guaranteed by the State, clashes since the end of the 20th century with the growing importance of heterogeneity, diversity and personal autonomy. Therefore, if in order to obtain equality, we have to be dependent on what the State does, this is going to be a contradiction…. So we could translate those values that informed the definition of policies in the 20th century, in 21st century terms they would be the idea of freedom (or personal autonomy, the idea of empowerment, not subjection, non-dependence) and at the same time equality, but no longer simply equality of opportunities but also equality of condition because we have to compensate for what is not the same (equal) in society. If you say « equal opportunities », that everyone has access to cultural facilities, to libraries, you are disregarding the fact that the starting conditions of people are not the same, this is the great contribution of Amartya Sen, no? You have to compensate for unequal starting situations because otherwise you depoliticize inequality and consider that inequality is the result of people’s lack of effort to get out of poverty. So equality yes, but the approach is different. And we must incorporate the idea of diversity as a key element in the recognition of people and groups on the basis of their specific dignity. That seems easy to say, but in reality it is complicated, especially if you relate it to culture, because culture has to do with all these things: it has to do with the construction of your personality, it has to do with equal access to culture just as cultural rights and culture have to do with the recognition of different forms of knowledge and culture – canonical culture, high culture, popular culture, everyday culture, neighbourhood culture …<br /></br>So for me, a cultural policy should be framed within the triple focus of personal autonomy, equality and diversity. And this is contradictory, in part, with the cultural policies developed in the past, where there is usually confusion between equality and homogeneity. In other words, the left has tended to consider that equality meant the same thing for everyone and that is wrong, isn’t it?, because you are confusing equality with homogeneity. The opposite of equality is inequality, the opposite of homogeneity is diversity. So you have to work with equality and diversity as values that are not antagonistic, but can be complementary. And this is a challenge for public institutions because they do not like heterogeneity, they find it complicated because it is simpler to treat everyone the same, as the administrative law manual used to prescribe `indifferent efficiency’: it is a way of understanding inequality as indifference, right?</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your article you also talk about the opposition between investing in infrastructures versus creating spaces and environments that are attractive to creators and you put an emphasis on the generation of spaces. What is being done, what has been done, what could be done about this?</ul></br><p><strong>JS</strong> : In Barcelona we want to ensure that the city’s cultural policies do not imply producing culture itself, but rather to try to influence the values in the production processes that already exist, in the facilities, in the cultural and artistic infrastructures: the role of the city council, of the municipality, is not so much to produce culture as to contribute to the production of culture. Which is different, helping to produce culture…. Obviously, the city council will give priority to those initiatives that coincide with the values, with the normative approach that we promote. There are some exceptions, for example, the Grec festival in Barcelona(4) in July, or the Mercé(5), which is the Festa Mayor, where the city council does in fact subsidize the production of culture, so some productions are subsidised but generally what we have is a policy of aid to creators. What is being done is that 11 creative factories (fablabs) have been built, these are factories with collectives that manage them chosen through public tenders. There are now 3 factories of circus and visual arts, 2 factories of dance creation, one factory of more global creation housed at Fabra & Coats, 3 theatre factories and 2 visual arts and technology sites. So there are 11 factories of different sorts and there are plans to create others, for example in the field of feminist culture where we are in discussion with a very well consolidated group : normally all these creative factories have their management entrusted to collectives that already become highly consolidated in the process of creation and that need a space to ensure their continuity. Often the city council will cede municipal spaces to these collectives, sometimes through public competitions where the creators are asked to present their project for directing a factory. This is one aspect. Another aspect is what is called living culture, which is a programme for the promotion of cultural activities that arise from the community or from collectives in the form of cooperatives and this is a process of aid to collectives that are already functioning, or occasionally to highlight cultural activities and cultural dynamics that have existed for a long time but have not been dignified, that have not been valued, for example the Catalan rumba of the Gypsies, which is a very important movement in Barcelona that emerged from the gypsy community of El Raval, where there were some very famous artists like Peret. There we invested in creating a group to work on the historical memory of the rumba, looking for the roots of this movement, where it came from and why. Then some signposts were set up in streets where this took place, such as La Cera in El Raval, where there are two murals that symbolise the history of the Catalan rumba and the gypsy community in this area so that this type of thing is publicly visible. That is the key issue for culture: a recognition that there are many different cultures.</p></br><p>Then there is the area of civic centres: approximately 15% of the civic centres in the city are managed by civic entities as citizen heritage, and those civic centres also have cultural activities that they decide on, and the city council, the municipality helps them develop the ideas put forward by the entities that manage those centres.</p></br><p>So, if we put all those things together, we could talk about a culture of the urban commons. It is still early stages, this is still more of a concept than a reality, but the underlying idea is that in the end the density and the autonomous cultural-social fabric will be strong enough to be resilient to political changes. In other words, that you have helped to build cultural practices and communities that are strong and autonomous enough that they are not dependent on the political conjuncture. This would be ideal. A bit like the example I often cite about the housing cooperatives in Copenhagen, that there was 50% public housing in Copenhagen, and a right-wing government privatised 17% of that public housing, but it couldn’t touch the 33% of housing that was in the hands of co-operatives. Collective social capital has been more resilient than state assets: the latter is more vulnerable to changes in political majorities.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: You also speak of situated culture which I think is very important: setting it in time and space. Now Facebook has announced it is coming to Barcelona so the Barcelona brand is going to be a brand that includes Facebook and its allies. But your conception of a situated culture is more about a culture where social innovation, participation, popular creativity in the community are very important…</ul></br><p><strong>JS</strong> : Yes, it seems contradictory. In fact what you’re asking is the extent to which it makes sense to talk about situated culture in an increasingly globalized environment which is more and more dependent on global platforms. I believe that tension exists and conflict exists, this is undeniable, the city is a zone of conflict, therefore, the first thing we have to accept is that the city is a battleground between political alternatives with different cultural models. It is very difficult for a city council to set out univocal views of a cultural reality that is intrinsically plural. Talking about situated culture is an attempt to highlight the significance of the distinguishing factors that Barcelona possesses in its cultural production. This does not mean that this situated culture should be a strictly localist culture – a situated culture does not mean a culture that cuts off global links – it is a culture that relates to the global on the basis of its own specificity. What is most reprehensible from my point of view are cultural dynamics that have a global logic but that can just as well be here or anywhere else. And it’s true that the platforms generate this. An example: the other day the former minister of culture of Brazil, Lluca Ferreira, was here and talked about a program of living culture they developed, and they posted a photograph of some indigenous people where the man wore something that covered his pubic parts but the woman’s breasts were naked. So Facebook took the photograph off the site, and when the Minister called Facebook Brazil to say ‘what is going on?’, they told him that they didn’t have any duty towards the Brazilian government, that the only control over them was from a judge in San Francisco and that, therefore, if the judge in San Francisco forced them to put the photograph back, they would put it back, otherwise they wouldn’t have to listen to any minister from Brazil or anywhere else. In the end, there was a public movement of protest, and they put the photo back. The same thing happened here a few days ago, a group from a municipal theatre creation factory put up a poster with a man’s ass advertising a play by Virginia Wolff and Facebook took their entire account off the net – not just the photograph, they totally removed them from Facebook. And here too Facebook said that they are independent and that only the judge from San Francisco and so on. I believe that this is the opposite of situated culture because it is a global cultural logic, but at the same time it allows itself to be censored in Saudi Arabia, in China, that is to say it has different codes in each place. So to speak of situated culture means to speak of social transformation, of the relationship between culture and social transformation situated in the context in which you are working. But at the same time to have the will to dialogue with similar processes that exist in any other part of the world and that is the strength of a situated culture. And those processes of mutuality, of hybridization, that can happen when you have a Pakistani community here, you have a Filipino community, you have a Chinese community, you have a Gypsy community, you have an Italian community, you have an Argentinean community: they can be treated as typical folkloric elements in a theme park, or you can try to generate hybridization processes. Now at the Festival Grec this year there will be poetry in Urdu from the Pakistanis, there will be a Filipino theatre coming and a Filipino film fest at the Filmoteca – and this means mixing, situating, the cultural debate in the space where it is happening and trying to steep it in issues of cultural diversity. What I understand is that we need to strive for a local that is increasingly global, that this dialogue between the local and the global is very important.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: Returning to social innovation and popular creativity, social innovation is also a concept taken up pretty much everywhere: how is it understood here? Taking into account that in the world of the commons, Catalonia, and especially Barcelona, is very well known for its fablabs, which are also situated in this new era. How then do you understand social innovation and how do you see the relationship between education and social innovation?</ul></br><p><strong>JS</strong> : What I am trying to convey is that the traditional education system is doing little to prepare people and to enhance inclusive logics in our changing and transforming society, so in very broad lines I would say that if health and education were the basic redistributive policies of the 20th century, in the 21st century we must incorporate culture as a basic redistributive policy. Because before, the job market had very specific demands for the education sector: it knew very well what types of job profiles it needed because there was a very Taylorist logic to the world of work – what is the profile of a baker, of a plumber, of a miller? How many years you have to study for this kind of work. There is now a great deal of uncertainty about the future of the labour market, about how people will be able to work in the future and the key words that appear are innovation, creativity, entrepreneurship, flexibility, ability to understand a diverse world, teamwork , being open to new ideas: this has little to do with traditional educational profiles, but it has much to do with culture, with things that allow you to acquire that backpack of basic tools that will help you navigate in a much more uncertain environment. And for me, to find the right connection between culture and education is very important because it allows the educational system to constantly transform itself by taking advantage of the creative potential of an environment that is much more accessible now than before because of new technologies, and therefore to make the transition from a deductive system where there is a teacher who knows and tells people what they need to know – to an inductive system: how do we explore what we need to know in order to be able to act. And that more inductive, more experimental logic has to do with creativity whereas the traditional education system didn’t postulate creativity, it postulated your ability to learn what someone else had decided you needed to study. It’s art, it is culture that allows you to play in that field much more easily …</p></br><p><strong> Translated from Spanish by Nancy Thede.</strong></p></br><p>1 Joan Subirats is Commissioner for culture in the city government of Barcelona led by the group Barcelona en comu. He is also professor of political science at the Universitat<br /></br>autonoma de Barcelona and founder of the Institute on Governance and Public Policy.</p></br><p>2 « Salvara la cultura a las ciudades? », La Vanguardia (Barcelona), Culturals supplement, 12<br /></br>May 2018, pp. 20-21. https://www.lavanguardia.com/cultura/20180511/443518454074/cultura-ciudadesbarcelona-crisis.html</p></br><p>3 Nancy Fraser, « A Triple Movement », New Left Review 81, May-June 2013. Published in Spanish in Jean-Louis Laville and José Luis Coraggio (Eds.), La izquierda del<br /></br>siglo XXI. Ideas y diálogo Norte-Sur para un proyecto necesario Icaria, Madrid 2018.</p></br><p>4 Festival Grec, an annual multidisciplinary festival in Barcelona, now in its 42nd year. It is<br /></br>named for the Greek Theatre built for the 1929 Universal Exhibition in Barcelona:<br /></br>http://lameva.barcelona.cat/grec/en/.</p></br><p>5 Barcelona’s annual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>nnual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>A must read ! &<blockquote><p>A must read !</br></p></blockquote></br><p>PM Press has published the last book of Peter Linebaugh: <a href=" http://ift.tt/O62hZa ">Stop, Thief: The Commons, Enclosures, and Resistance</a>. </p></br><p> with chapters on Karl Marx, the Luddites, William Morris, Thomas Paine, indigenous peoples, is scheduled for March 1, but it is already available in ibook also … author of Magna Carta which can be found in the introduction of<a href="http://ift.tt/AmSWqc"> Libres Savoirs </a>.</p></br><p>Note that 2015 will be the 800th anniversary of the signing of the Magna Carta in Britain. It is a date to commemorate in 2015, while the same year will take place the COP 21 climate negotiations, the MDGs and probably, at the same time will happen the end of the negotiation of the transatlantic agreement (TAFTA). </p>and probably, at the same time will happen the end of the negotiation of the transatlantic agreement (TAFTA). </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Alors que nous <blockquote><p>Alors que nous préparons une rencontre publique, le 16 septembre prochain à Paris, avec Michel Bauwens et Bernard Stiegler, sur les enjeux de la connaissance libre et de la transition écologique, sociale et économique, nous présentons ici, la traduction en français de l’interview conduite par Richard Poynder, de Michel Bauwens au sujet du projet FLOK Society. Cette interview a été publiée à la veille du sommet FLOK society à Quito, en mai 2014, sous le titre original : <a href="http://poynder.blogspot.co.uk/2014/05/working-for-phase-transition-to-open.html">Working for a phase transition to an open commons-based knowledge society: Interview with Michel Bauwens</a>. de Michel Bauwens présente le projet FLOK Society, les résultats escomptés en Équateur et plus généralement pour le mouvement P2P, sans occulter les difficultés qu’il a rencontré avec son équipe de recherche.</p></blockquote></br><p>Richard Poynder est un journaliste indépendant et blogueur passionné par le mouvement Open Access, la communication scientifique, la science ouverte, et les technologies de communication et la propriété intellectuelle. Son <a href="http://poynder.blogspot.co.uk">Blog </a> est une mine d’or pour toute personne qui s’intéresse à ce sujet.basée sur l’ouverture</p></br><p>L’interview de Michel Bauwens a été publiée sous Licence : CC BY NC ND. La traduction a été réalisé par Frédéric Sultan.</p></br><p><em>Mardi, 27 mai 2014</em></p></br><figure style="width: 400px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" src="http://i.vimeocdn.com/video/177863970_640.jpg" alt="" width="400" height="225" /><figcaption class="wp-caption-text">Michel Bauwens – Berlin 2012 Remix The Commons</figcaption></figure></br><p>Aujourd’hui, un <a href="http://cumbredelbuenconocer.ec/">sommet commence à Quito,</a> en Équateur qui discutera des façons dont le pays peut se transformer en une société de la connaissance ouverte basée sur les communs. L’équipe qui a élaboré ces propositions est dirigé par Michel Bauwens, fondateur de la <a href="http://p2pfoundation.net/">Fondation pour les alternatives Peer-to-Peer (P2P Foundation)</a>. Quel est le contexte de ce plan, et quelle est la probabilité que ses fruits apportent un réel changement ? C’est dans l’espoir de trouver une réponse à ces questions que j’ai récemment interviewé Michel Bauwens.</p></br><p>Internet a suscité l’émergence et la croissance des mouvements libres et ouverts, comme ceux des logiciels libres et open source, de la politique ouverte, du gouvernement ouvert, des données ouvertes, le journalisme citoyen, creative commons, la science ouverte, les ressources éducatives libres (REL), le libre accès etc.</p></br><p>Bien que ces mouvements se soient fixé des objectifs souvent assez limités (par exemple, libérer la littérature scientifique revue par un comité de lecture – e.g. “freeing the refereed literature”) certains théoriciens du réseau affirment que le phénomène qu’ils représentent a le potentiel non seulement de remplacer les pratiques fermées et propriétaires traditionnelles par des approches plus ouvertes et transparentes, mais aussi, de subordonner les intérêts commerciaux étroits à la satisfaction des besoins croissants des communautés et la société en général, et qu’en permettant aux citoyens ordinaires de collaborer ensemble d’une manière distribuée (et sans les organisations hiérarchiques traditionnelles) sur les grands projets, le réseau pourrait avoir un impact significatif sur la façon dont les sociétés et les économies s’organisent.</p></br><p>Dans son livre influent « The Wealth of Networks », par exemple, Yochai Benkler identifie et décrit une nouvelle forme de production qu’il voit émerger sur Internet – ce qu’il appelle «la production par les pairs basée sur les communs ». Ceci, dit-il, crée une nouvelle économie de l’information en réseau.</p></br><p>Ancien bibliothécaire et théoricien du réseau, le belge Michel Bauwens va jusqu’à dire qu’en permettant la collaboration de pair à pair (P2P), l’Internet a créé un nouveau modèle pour le développement de la société humaine. En plus de la production par les pairs, il m’a expliqué en 2006 que le réseau encourage également la création de propriété par les pairs (c’est à dire de propriété détenue en commun), et de la gouvernance par les pairs (gouvernance qui repose sur la société civile plutôt que sur la démocratie représentative).</p></br><p>En outre, ce qui est frappant avec la production par les pairs, c’est qu’elle émerge et fonctionne en dehors des structures traditionnelles du pouvoir et des systèmes de marché. Et quand ceux qui travaillent dans ce domaine cherchent un financement, ils délaissent le système bancaire traditionnel, pour de nouvelles pratiques de P2P comme le crowdfunding et le prêt social.</p></br><p>Lorsque j’ai demandé en 2006 à Michel Bauwens à quoi ce nouveau monde pourrait ressembler dans la pratique, il a répondu, «Je vois une civilisation de P2P qui devra être post-capitaliste, dans le sens où la survie de l’humanité ne peut pas coexister avec un système qui détruit la biosphère; mais il y aura néanmoins un marché en plein essor. Au cœur d’une telle société – où la production immatérielle est la forme primaire – la production de la valeur grâce à la production par les pairs non-réciproque, devrait probablement être soutenue par un revenu de base « .</p></br><h1>Irréaliste et utopique?</h1></br><p>Convaincu du potentiel du P2P, Bauwens a fondé la P2P Foundation (Fondation pour les alternatives Peer-to-Peer) en 2005 avec comme objectif: « la recherche, la documentation et la promotion des principes du pair-à-pair »</p></br><p>Les critiques rejettent les idées de Bauwens comme irréalistes et utopiques, et durant les huit ans écoulées depuis la première fois que je lui ai parlé, beaucoup de choses sont arrivées qui pourraient sembler venir en renfort des arguments des sceptiques. Plutôt que d’être discrédité par la crise financière de 2008, les marchés traditionnels et le néolibéralisme ont par exemple resserré leur emprise sur les sociétés, dans toutes les parties du monde.</p></br><p>Dans le même temps, le potentiel de démocratie et d’ouverture que Bauwens considère comme caractéristique du réseau, est mis en cause. Alors que les plates-formes de réseaux sociaux comme Facebook permettent le genre de partage et de collaboration que Bauwens définie comme le cœur d’une société de P2P, il y a par exemple un sentiment croissant que ces services sont en fait une nouvelle forme d’exploitation, notamment en raison de la valeur importante créée par les utilisateurs de ces services et monétisée non pas au bénéfice des utilisateurs eux-mêmes, mais pour celui exclusif des grandes sociétés qui en sont propriétaires.</p></br><p>Nous avons également vu une forte croissance dans le domaine des appareils mobiles propriétaires, et le déluge d’applications nécessaires à leur usage – un développement qui amène l’ancien rédacteur en chef de Wired, Chris Anderson à conclure que nous assistons à un mouvement dramatique qui nous entraine « de la grande ouverte du Web vers les plates-formes à demi fermées ». Et ce nouveau paradigme, a-t-il ajouté, « reflète le cours inévitable du capitalisme ».</p></br><p>En d’autres termes, plutôt que de mettre au défi ou de contourner le marché traditionnel et le néolibéralisme, le réseau semble destiné à être affecté par eux – un risque qu’un grand nombre considère confirmé par la récente déréglementation de la neutralité du net aux États-Unis.</p></br><p>Il semblerait également que certains des mouvements pour le libre et l’ouverture soient progressivement appropriés et / ou subvertis par des intérêts commerciaux (par exemple les mouvements pour l’accès libre et ouvert aux ressources pédagogiques).</p></br><p>Tout en admettant que la version capitaliste du P2P a commencé à émerger, Bauwens soutient que cela rend d’autant plus nécessaire de soutenir et de promouvoir des formes sociales de P2P. Et ici, il suggère des indices positifs, le nombre de mouvements libres et ouvertes continue de croître et le modèle P2P se répand à partir du monde de la «production immatérielle» pour englober la production matérielle – par exemple avec la conception ouverte (open design) et les mouvements de machines ouvertes (open hardware), un développement encouragé par l’utilisation croissante des imprimantes 3D (3D printers).</p></br><p>Bauwens souligne également une croissance de la mutualisation, et l’émergence de nouvelles pratiques basées sur le partage des ressources physiques et des équipements.</p></br><p>Fait intéressant, ces derniers développements sont souvent moins visibles que l’on pourrait s’y attendre, car une grande partie de ce qu’il se passe dans ce domaine semble avoir lieu hors de la vue des médias traditionnels dans l’hémisphère Nord.</p></br><p>Enfin, dit Bauwens, le mouvement de P2P, ou du commoning (comme certains préfèrent l’appeler), est de plus en plus politisé. Entre autres choses, on a vu l’émergence de nouveaux partis politiques comme les Partis Pirates.</p></br><p>Surtout, Bauwens estime que le succès à long terme du P2P est assuré parce que sa philosophie et ses pratiques sont beaucoup plus durables que le système basé sur le marché actuel. « Aujourd’hui, nous considérons la nature infinie et nous croyons que les ressources infinies devraient être raréfiées afin de protéger les acteurs monopolistiques», dit-il et « Demain, nous devrons considérer la nature comme une ressource finie, et nous devrons respecter l’abondance de la nature et de l’esprit humain. »</p></br><h1>De la périphérie au mainstream</h1></br><p>Et comme le besoin de durabilité devient de plus en plus évident, de plus en plus de gens se laisseront convaincre par ce que Bauwens a à dire. En effet, quel meilleur indice d’une reconnaissance du P2P que l’invitation l’année dernière par trois institutions gouvernementales équatoriennes, de Bauwens à diriger une équipe chargée d’apporter des <a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Pl">propositions pour la transition </a>du pays vers une société basée sur la connaissance libre et ouverte ?</p></br><p>L’organisation responsable du projet est la FLOK Society (Free, Libre, Open Knowledge Society). Lors de l’annonce du projet, David Bollier, en tant que «commoners», a expliqué, que l’équipe de Bauwens a été invité à examiner de nombreux thèmes interdépendants », dont l’éducation ouverte; l’innovation et la science ouverte; les activités de création (de sens et artistiques) »»; la conception ouverte en communs; la fabrication distribuée; l’agriculture durable; et la production industrielle ouverte ».</p></br><p>Bollier a ajouté: «Ce projet de recherche examinera également des cadres juridiques et institutionnels pour soutenir les capacités productives ouvertes; de nouveaux types d’infrastructures et des systèmes pour la vie privée, la sécurité, la propriété des données et des droits numériques techniques ouvertes; et les moyens de mutualiser les infrastructures physiques de la vie collective et de promouvoir la consommation collaborative.  »</p></br><p>En d’autres termes, dit Bollier, l’Equateur « n’a pas simplement assume – comme « le monde développé » le fait que plus d’iPhone et de fours à micro-ondes apportent la prospérité, la modernité et le bonheur. » Au contraire, il est à la recherche de solutions durables qui favorisent «l’égalité sociale et territoriale, la cohésion et l’intégration de la diversité. »</p></br><p>Le résultat, en Avril l’équipe de Bauwens a publié une série de propositions destinées à faire entrer l’Equateur dans ce qu’il appelle une économie de P2P civique durable. Et ces propositions seront discutées lors d’un sommet qui se tiendra cette semaine dans la capitale de l’Equateur (Quito).</p></br><p>« Comme vous pouvez le voir sur nos propositions, nous visons une transformation simultanée de la société civile, du marché et des pouvoirs publics», explique Bauwens. « Et nous le faisons sans inventer ou imposer des utopies, mais par l’extension des prototypes fonctionnels des commoners et les producteurs de pairs à pairs eux-mêmes. »</p></br><p>Mais Bauwens sait que Rome ne s’est pas construite en un jour, et il se rend compte qu’il a pris sur lui une tâche énorme, lourde de difficultés. Le processus d’élaboration des propositions a rencontré des défis considérables. Peu de temps après leur arrivée en Equateur, par exemple, on leur a dit que le financement du projet avait été annulé (financement qui a heureusement été rétabli plus tard). Et pour le moment, on ne sait même pas si une partie (ou la totalité) des propositions FLOK verra jamais le jour.</p></br><p>Bauwens est néanmoins optimiste. Quel que soit le résultat en Equateur, dit-il, une première tentative a été faite, et c’est important, pour créer un modèle de transition d’un État-nation du modèle dépassé d’aujourd’hui vers une société post-capitaliste de connaissance sociale.</p></br><p>« Ce que nous avons maintenant que nous n’avions pas avant, indépendamment de la mise en œuvre en Equateur, est le premier plan global des communs pour la transition, et plusieurs propositions législatives concrètes, » dit-il. «Elles sont loin d’être parfaites, mais elles seront une référence que d’autres localités, villes, (bio)régions et États pourront s’approprier et adapter à leurs contextes. »</p></br><p>Dans l’interview ci-dessous Bauwens présente le projet plus en détail, y compris l’arrière plan et les défis auxquels lui et le projet FLOK Society ont dû faire face.</p></br><h1>Début de l’interview</h1></br><p><strong>RP: La dernière fois que nous nous sommes parlé, en 2006, vous aviez présenté vos idées sur une société P2P (pair-à-pair), qui je crois, est désignée par David Bollier comme un « mode du commun » – le commoning. Brièvement, qu’avons nous appris depuis cette date, au sujet des opportunités et des défis que l’on rencontre en essayant de créer une société du P2P, et comment vos réflexions sur le P2P ont-elles changées / évoluées ?</strong></p></br><p>MB: À l’époque, la dynamique P2P étaient surtout visible dans le processus de «production immatérielle», c’est à dire dans les communautés qui ont créé des communs de la connaissance et du code. La tendance a depuis embrassé la production matérielle elle-même, grâce à la conception ouverte (open-design) qui est lié à la production de machines ouverte (open hardware).</p></br><p>Une autre tendance est la mutualisation des ressources physiques. Nous avons vu d’une part une explosion dans la mutualisation des espaces de travail ouverts (hackerspaces, fab-labs, co-travail) et l’explosion de l’économie dite du partage et de la consommation collaborative.</p></br><p>Ceci est bien sûr liée à l’émergence de pratiques et de technologies distribuées pour la finance (financement par la foule, prêt social – crowd-funding, social lending); et pour les machines elles-mêmes (l’impression en 3D et d’autres formes de production distribuées). D’où l’émergence et la croissance de la dynamique P2P est maintenant clairement liés à la « distribution de tout ».</p></br><p>Il n’existe pas aujourd’hui de lieu où nous allions, où les initiatives sociales en P2P ne se développent pas de manière exponentielle. Le P2P est maintenant un fait social.</p></br><p>Depuis la crise de 2008, nous percevons également beaucoup plus clairement la dimension politique et économique du P2P. Il y a maintenant clairement, à la fois un secteur capitaliste P2P (louer et travailler gratuitement est maintenant appelé partager, ce qui exerce une pression à la baisse sur les niveaux de revenu du travail) et un secteur social. Tout d’abord, la crise généralisée de notre système économique a poussé plus de personnes à la recherche de telles solutions de rechange pratiques. Deuxièmement, la plupart des dynamiques P2P sont clairement contrôlées par les forces économiques, c’est à dire la nouvelle « net-archie » (hiérarchie du réseau) des plates-formes.</p></br><p>Enfin, nous voyons la politisation croissante du P2P, avec l’émergence de Partis Pirates, des partis en réseau (Partido X en Espagne) etc.</p></br><p>Nous avons maintenant à décider plus clairement qu’auparavant, si nous voulons plus de production par des pairs autonomes, c’est à dire, s’assurer de la domination d’une logique sociale d’agrégation libre qui permet de générer des moyens de subsistance autogérés, ou, si nous sommes heureux avec un système dans lequel la création de valeur est contrôlée et exploitée par les propriétaires de plateformes et d’autres intermédiaires.</p></br><p>Le résultat de tout cela est que mes propres réflexions sont maintenant plus directement politiques. Nous avons élaboré des propositions concrètes et des stratégies pour créer des contre-économies basées sur le P2P qui soient dissociées de l’accumulation du capital, mais orientées vers l’accumulation de coopération et vers l’autonomie de la production des biens communs.</p></br><p><strong>RP: En effet, l’année dernière, on vous a demandé de diriger une équipe en vue de présenter des propositions pour « refonder l’économie de l’Équateur, en initiant une transition vers une société de la connaissance libre et ouverte ». Si je comprends bien, elle serait fondée sur les principes des réseaux ouverts, la production par les pairs et sur le « mode du commun » (commoning). Pouvez-vous dire quelque chose sur le projet et ce que vous espérez qu’il va en résulter ? Est-ce le gouvernement équatorien lui-même qui vous a fait cette commande, ou bien un organisme gouvernemental ou non gouvernemental en Equateur?</strong></p></br><p>MB: Le projet, appelé <a href="http://floksociety.org/">FLOK Society (floksociety.org</a>), a été commandité par trois institutions gouvernementales équatoriennes, à savoir le Ministère de coordination des connaissances et des talents humains ( Coordinating Ministry of Knowledge and Human Talent), la SENESCYT (Secretaría Nacional de Educación Superior, Ciencia, Tecnología e Innovación) et la IAEN (Instituto de Altos Estudios del Estado).</p></br><p>La légitimité et la logique du projet provient du <a href="http://www.unosd.org/content/documents/96National%20Plan%20for%20Good%20Living%20Ecuador.pdf">Plan national de l’Équateur,</a> qui est basée sur la notion de Bien Vivre (Buen Vivir), qui est une manière, non réductionniste, non-exclusive de regarder la vie économique et sociale, inspirée par les valeurs traditionnelles des peuples autochtones des Andes. Le but de FLOK est d’ajouter la « Bonne connaissance » (Buen Conocer) comme un catalyseur et facilitateur de bonne vie.</p></br><p>Le point important à souligner est qu’il est impossible pour les pays et les personnes qui sont encore sous la dépendance néo-coloniale d’évoluer vers des sociétés plus équitables, sans accès à la connaissance partageable. Et cette connaissance, exprimée dans divers communs, correspondent aux différents domaines de la vie sociale (éducation, science, agriculture, industrie), ne peut elle-même se développer sans que soit examinées à la fois les conditions matérielles et immatérielles qui permettront sa création et son expansion.</p></br><h1>Sommet FLOK</h1></br><p><strong>RP: Pour cela, vous avez élaboré un plan de transition. Cela comprend une série de propositions (disponible <a href="http://bollier.org/blog/ecuador%E2%80%99s-pathbreaking-plan-commons-based-peer-production-update">ici</a> ), et un rapport principal (<a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Plan">ici</a> ). Je suppose que votre plan peut être ou ne pas être pris en compte par l’Équateur. Quelle est la procédure pour le faire avancer, et êtes-vous optimiste sur le fait que l’Equateur se lancera dans la transition que vous envisagez?</strong></p></br><p>MB: Le plan de transition fournit un cadre permettant de passer d’une économie que nous appelons «cognitive», fondée sur le capitalisme net-archique (« netarchical ») (basé respectivement sur l’exploitation de rentes de la propriété intellectuelle ou de plates-formes de médias sociaux) à une «économie civique basée sur le P2P» mature.</p></br><p>La logique ici est que les formes économiques dominantes aujourd’hui se caractérisent par une crise de la valeur, la valeur extraite dans cette logique ne s’écoule pas vers les créateurs qui en sont à l’origine. L’idée est de passer à une économie dans laquelle cette boucle de rétroaction de la valeur est restaurée.</p></br><p>Donc, une quinzaine de nos propositions de politiques appliquent cette idée générale à des domaines spécifiques, et suggèrent comment les communs de la connaissance ouverte peuvent être créés et développés dans ces domaines particuliers. Nous avons publié ces propositions le 1er Avril sur co-ment, un logiciel open source qui permet aux gens de faire des commentaires sur les concepts, les phrases ou les paragraphes spécifiques.</p></br><p>Cette semaine (du 27 au 30 mai 2014), le sommet FLOK qui discute ces propositions sera crucial. Il rassemblera les institutions gouvernementales, les défenseurs des mouvements sociaux et des experts, à la fois en Équateur et à l’étranger.</p></br><p>L’idée est de consacrer trois jours à la recherche d’un consensus entre ces différents groupes, et puis d’essayer de parvenir à un accord avec les institutions gouvernementales capables de mettre en œuvre ces propositions. Il y aura donc deux filtres: le sommet lui-même, puis le suivi ultérieur, ce qui clairement confronte des intérêts différents.</p></br><p>Ce n’est pas un projet facile, sachant qu’il n’est possible de réaliser tout cela par décret.</p></br><p><strong>RP: Plus tôt cette année vous avez fait une<a href="http://bollier.org/blog/flok-society-vision-post-capitalist-economy"> série de vidéo</a>s pour discuter des questions découlant de ce que vous essayez de faire – qui consiste essentiellement à créer «une société post-capitaliste de la connaissance sociale» ou «une société de la connaissance ouverte basée sur les communs ». Dans une vidéo vous discutez de trois régimes différents de la valeur, et je note que vous parlez de ceux-ci dans votre dernière réponse – c’est à dire le capitalisme cognitif, le capitalisme net-archique et une économie civique du P2P. Pouvez-vous en dire un peu plus sur la façon dont ces trois régimes diffèrent et pourquoi à votre avis le régime en P2P est une meilleure approche que les deux autres?</strong></p></br><p>MB: Je définis le capitalisme cognitif comme un régime dans lequel la valeur est générée par une combinaison d’extraction de rente à travers le contrôle de la propriété intellectuelle et des réseaux de production mondiaux, et exprimée en termes de monétisation.</p></br><p>Ce que nous avons appris, c’est que la démocratisation des réseaux, qui fournit également de nouveaux moyens de production et de distribution de la valeur, signifie que ce type d’extraction de valeur est de plus en plus difficile à réaliser, et pour être maintenu nécessite soit la suppression de droits (ce qui érode sa légitimité), soit le sabotage technologique pur et simple (DRM). Ces deux stratégies ne sont pas viables à long terme.</p></br><p>Ce que nous avons aussi appris, c’est que le réseau a provoqué l’ émergence d’un nouveau modèle, adapté à l’âge du P2P, et que j’appelle le capitalisme net-archique, c’est à dire « la hiérarchie du réseau ». Dans ce modèle, nous voyons l’exploitation directe de la coopération humaine par le biais de plates-formes propriétaires qui à la fois permettent et exploitent la coopération humaine. Surtout, alors que leur valeur est dérivée de notre communication, notre partage et notre coopération (une plate-forme vide n’a pas de valeur), et de la valeur d’usage que nous sommes en train de créer de façon exponentielle (Google, Facebook ne produisent pas le contenu, c’est nous qui le faisons), la valeur de l’échange est exclusivement extraite par les propriétaires de ces plate-formes. Ce n’est pas viable, car il est facile de voir qu’un régime dans lequel les créateurs de la valeur ne reçoivent aucun revenu de leur création n’est pas viable à long terme et pose donc des problèmes pour le capitalisme. Après tout, qui va acheter des marchandises sans revenus?</p></br><p>Donc, la question clé est: comment pouvons-nous recréer la boucle de valeur entre la création, la distribution et le revenu? La réponse pour moi est la création d’une « économie civique P2P » mature, qui combine des communautés ouvertes contributives, les coalitions entrepreneuriales éthiques capables de créer des moyens de subsistance pour les « commoners », et des institutions « for-benefit » qui vont « rendre possible et renforcer les infrastructures de la coopération ».</p></br><p>Pensez au modèle de base de notre économie comme l’économie Linux au sens large, mais dans lequel les entreprises sont en fait dans les mains des créateurs de valeurs eux-mêmes. Imaginez ce modèle micro-économique à l’échelle macro de toute une société. La société civile devient une série de communs avec les citoyens en tant que contributeurs; le marché de l’actionnariat devient une place de marché éthique des parties prenantes; et l’État devient un État partenaire, qui «permet et autorise la production sociale» à travers la « communalisation » des services publics et des partenariats publics communs (PPC).</p></br><h1>Défis et méfiance</h1></br><p><strong>RP: Comme vous l’avez dit plus tôt, ce n’est pas un projet facile que vous avez entrepris en Equateur, en particulier parce que c’est une tentative d’intervenir au niveau d’un État-nation. Gordon Cook a dit du projet: « C’est avant même de s’être posé sur place que le projet s’est fracassé sur des obstacles pourtant anticipés » Pouvez-vous dire quelque chose au sujet de ces obstacles et la façon dont vous les avez surmontés?</strong></p></br><p>MB: Il est vrai que le projet a commencé sous des auspices assez négatives. Il est par exemple, devenu la victime de luttes de factions internes au sein du gouvernement, et son financement a même été annulé pour un temps après notre arrivée; les institutions n’ont pas payés nos salaires pendant près de trois mois, ce qui était un problème grave au regard des moyens financiers dont disposent les militants précaires qui composent l’équipe de recherche.</p></br><p>Toutefois, en mars (lorsque l’une des parties du différend a perdu, il s’agit du promoteur initial Carlos Prieto, recteur de l’IAEN), nous avons renouvelé l’engagement des deux autres institutions. Depuis le soutien politique s’est renforcé, et le sommet est sur le point de démarrer.</p></br><p>Quant à Gordon, il est devenu une victime de ce que nous allons appeler poliment, une série d’engagements mal interprétés sur le financement de sa participation, et il est tout à fait compréhensible qu’il soit devenu critique du processus.</p></br><p>La vérité est que le projet a été extrêmement contradictoire de différentes façons, mais c’est la réalité du monde politique partout, pas seulement en Equateur.</p></br><p>En effet, le gouvernement équatorien est lui-même engagé dans des politiques parfois contradictoires et la société civile considère qu’un grand nombre des premières idées du mouvement civique qui l’a porté au pouvoir ont été abandonnées. Ainsi, nos tentatives de participation plus large, ont été étouffées par la méfiance que de nombreux militants civiques ont vis à vis du gouvernement, et la sincérité de notre projet a été mise en doute.</p></br><p>En outre, les dynamiques sociales du P2P, qui bien sûr existent comme dans de nombreux autres pays, ne sont pas particulièrement développées dans des formes modernes supportées par le numérique en Equateur. Le fait qu’il n’a pas été possible à l’équipe dirigeante du projet de recherche de se connecter directement avec les dirigeants politiques afin de tester leur engagement réel n’a pas faciliter le projet. Cela a été extrêmement frustrant.</p></br><p>Sur le plan positif, nous avons été entièrement libres de mener nos recherches et de formuler nos propositions, et il est difficile de ne pas croire que le niveau de financement dont le projet a bénéficié ne reflète pas un certain degré d’engagement.</p></br><p>Ainsi, le sommet est sur la bonne voie, et nous avons reçu de nouveaux engagements. Il est clair, cependant, qu’il faudra juger sur pièces lors du sommet et de ses suites.</p></br><p>Quel que soit le résultat final, j’ai toujours été convaincu que la formulation du premier « Plan de Transition vers les communs » (que vos lecteurs trouveront ici) légitimé par un Etat-nation, place le mouvement P2P et des communs sur un niveau géopolitique supérieur. En tant que tel, il peut être considéré comme faisant partie de la maturation globale de l’approche P2P/communs, même si il s’avère ne pas fonctionner complètement en Équateur.</p></br><p><strong>RP: Je crois que l’une des questions qui a surgi en concevant les propositions FLOK est que les Equatoriens, qui vivent dans les zones rurales, craignent qu’un système basé sur le partage ne tend à mettre leurs savoirs traditionnels au service d’intérêts privés. Pouvez-vous dire quelque chose à propos de cette peur et comment vous croyez que votre plan peut répondre à ces préoccupations?</strong></p></br><p>MB: Comme vous le savez, les communautés traditionnelles ont souffert de la biopiraterie systématique au cours des dernières décennies, de la part des scientifiques occidentaux qui étudient leur connaissance de la botanique, extraient des résultats scientifiques brevetables, puis les commercialisent à l’Ouest.</p></br><p>L’usage de licences de partage total comme la GPL, permettent de protéger la connaissance comme un bien commun, mais permettraient encore la commercialisation complète sans le retour d’avantages matériels à l’Equateur. Donc, ce que nous proposons est une discussion sur un nouveau type de licence, que nous appelons Licence de réciprocité basée sur le commun (<a href="http://p2pfoundation.net/Peer_Production_License">Commons-Based Reciprocity Licensing</a>). Cette idée a d’abord été conçue par Dmytri Kleiner, un pionnier de la Peer Production Licence.</p></br><p>Ces licences seraient conçus pour une utilisation particulière, par exemple la recherche de la biodiversité dans une série de communautés traditionnelles. Elles permettent le partage non-commercial, l’utilisation commerciale par des entités à but non lucratif, et même s’adresse à des entités à but lucratif qui contribuent en retour. Surtout, elles créent une frontière vis à vis des acteurs à but lucratif qui ne contribuent pas en retour, et leur demande de payer.</p></br><p>Ce qui est essentiel ici, ce n’est pas seulement le flux financier potentiel, mais c’est d’introduire le principe de réciprocité dans le marché, créant ainsi une économie éthique. L’idée est que les communautés traditionnelles peuvent créer leurs propres véhicules (processus) éthiques, et créer une économie dont elles peuvent également bénéficier, et qui reste sous leur contrôle.</p></br><p>Ce concept commence à attirer l’attention des communautés de production ouvertes (open Hardware). Cependant, le débat en Equateur ne fait que commencer. Paradoxalement, les communautés traditionnelles sont aujourd’hui soit à la recherche de la protection de la propriété intellectuelle traditionnelle, qui ne fonctionne pas vraiment pour eux, soit pour des options de non-partage.</p></br><p>Donc nous avons vraiment besoin de développer des solutions éthiques intermédiaires pour ceux à qui elles peuvent être utiles, tout <em>en les mettant dans le siège du conducteur</em>, selon l’expression de Sheila Greer.</p></br><h1>Le renversement fondamental de notre civilisation</h1></br><p><strong>RP: Dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, où pratiquement tout le monde et tout semble être interconnecté et soumis aux règles du néolibéralisme et du marché, est-il vraiment possible pour un pays comme l’Equateur de partir dans une direction différente qui lui serait propre?</strong></p></br><p>MB: Une transition complète est en effet probablement une affaire mondiale, mais les micro-transitions doivent partir de la base, et un gouvernement progressiste qui serait en mesure de créer des politiques et des projets exemplaires montrerait le chemin.</p></br><p>L’Équateur, dans une situation néo-coloniale difficile, est soumis aux pressions du marché mondial et des groupes sociaux internes qui lui sont affiliés. Il y a des signes clairs que, depuis 2010, le gouvernement équatorien s’est éloigné des idées radicales originales exprimées dans la Constitution et le Plan national, comme nous l’avons entendu relaté par la plupart des mouvements civiques que nous avons rencontré.</p></br><p>Le passage à une économie sociale de la connaissance est d’une importance stratégique pour dé-colonialiser l’Equateur mais cela ne signifie pas que cela va effectivement se produire. Cependant, les forces progressistes n’ont pas complètement disparu des institutions gouvernementales.</p></br><p>Aujourd’hui, il est vraiment difficile de prédire quelle sera le résultat de ce projet. Mais comme je le dis, compte tenu de l’investissement que le gouvernement a fait dans le processus, nous croyons qu’il y aura des progrès. Mon opinion personnelle est que la combinaison de nos réalisations politiques et théoriques, et l’existence des documents de propositions politiques, signifie que même avec des progrès modestes dans les lois et sur le terrain, nous pouvons être certains que nous aurons fait une différence.</p></br><p>Le plus probable est que le résultat sur place se révélera être un mélange hybride d’acceptation et de refus de nos propositions, et très certainement la situation n’est pas encore suffisamment mature pour que soit acceptée la logique sous-jacente de notre Plan de Transition pour les Communs (Commons Transition Plan) dans sa totalité.</p></br><p>En d’autres termes, ce que nous pouvons espérer de mieux, c’est la publication et le dialogue sur le plan lui-même, et des actions concrètes, des cadres législatifs, et des projets pilotes. Cela aura pour effet de donner une vraie légitimité à notre approche et de placer les communs à un niveau géo-politique. Que pouvons-nous espérer de plus?</p></br><p>Personnellement, je crois que même si seulement 20% de nos propositions sont retenues pour l’action, nous pouvons considérer qu’il s’agit d’un succès relatif. C’est la première fois qu’une telle transition même partielle aura des effets à l’échelle d’une nation et, comme je le vois, cela donne une légitimité à un nouvel ensemble d’idées sur la transition sociétale. Donc, je crois que nous sommes dignes de notre engagement.</p></br><p>Nous devons accepter que les réalités du pouvoir politique soient incompatibles avec les attentes d’un processus propre pour un changement aussi fondamental de politique. Mais nous espérons que certaines propositions essentielles du projet feront une différence, à la fois pour les Equatoriens et pour tous ceux qui regardent le projet.</p></br><p>Pour l’avenir, toutefois, je dois dire que je m’interroge sérieusement sur l’idée d’essayer de « pirater une société » (“hack a society”) ce qui était la philosophie initiale du projet et des personnes qui nous ont embauchés. Vous ne pouvez pas pirater une société, car une société n’est pas un programme exécutable. Le changement politique a besoin d’une base sociale et politique, et celle-ci était très faible depuis le début dans cette affaire.</p></br><p>C’est pourquoi je crois que les projets futurs devraient d’abord se concentrer sur les niveaux inférieurs de l’organisation politique, comme les villes et les régions, où la politique est plus proche des besoins de la population. Cependant, l’Histoire est toujours pleine de surprises, et des paris audacieux peuvent donner des résultats. Donc FLOK peut encore surprendre les sceptiques.</p></br><p><strong>RP: Si l’Équateur adoptait votre plan (ou une partie substantielle de celui-ci), quelles seraient les conséquences à votre avis, pour l’Equateur, pour les autres pays, et pour les différents mouvements libres et ouverts? Et quelles seraient les conséquences si rien n’était retenu ?</strong></p></br><p>MB: Comme je le dis, à ce stade, dans le meilleur des cas, je vois seulement qu’il sera possible que se réalisent quelques avancées juridiques et des projets pilotes. Ceux-ci seraient importants, ce sont des graines pour l’Equateur, et cela donnerait une crédibilité supplémentaire à notre effort.</p></br><p>Je me rends compte que cela peut vous surprendre de me l’entendre dire, mais je ne pense pas que cela soit l’essentiel. Nous avons déjà des milliers de projets dans le monde qui sont engagés dans des formes de production par les pairs et de transitions vers communs, et cette tendance profonde ne va pas changer. Les efforts visant à changer la logique économique et social vont aller de l’avant avec ou sans l’Equateur.</p></br><p>Comme je l’ai mentionné, ce que nous avons maintenant que nous n’avions pas avant, indépendamment de la mise en œuvre en Equateur, est un premier plan global de transition basé sur les communs, et plusieurs propositions législatives concrètes. C’est loin d’être parfait, mais c’est une référence que d’autres, localités, villes, (bio)régions et États seront en mesure de prendre à leur compte et d’adapter.</p></br><p>Dans le même temps, nous devons poursuivre la transformation à la base et reconstruire des coalitions orientées vers les communs à tous les niveaux, local, régional, national et mondial. Cela prendra du temps, mais puisque la croissance infinie n’est pas possible dans une économie fini, un certain type de transition est inévitable. Espérons juste que ce sera pour le bénéfice des « commoners » et de la majorité de la population mondiale.</p></br><p>Ce dont nous avons besoin, c’est essentiellement de semer les graines de la nouvelle contre-économie, et le mouvement social qui peut la défendre, faciliter son emergence et la développer. Chaque expression politique et formulation de politique publique est un bonus.</p></br><p>Quant à la fin du jeu, vous avez bien deviné. Ce qui distingue l’effort de la Fondation P2P et de nombreux chercheurs FLOK, c’est que nous ne sommes pas seulement engagés dans une démarche pour l’ajout de certaines communs et de la dynamique de P2P le cadre capitaliste existant, mais que nous visons une « phase de transtion » profonde.</p></br><p>Travailler pour une société et une économie durable est absolument crucial pour l’avenir de l’humanité, et en même temps que nous respectons les libertés des gens de s’engager dans la dynamique de marché pour l’allocation des biens rivaux, on ne peut pas se permettre un système basé sur une croissance infinie et une rareté de l’ingénierie, ce qu’est en fait le capitalisme.</p></br><p>En d’autres termes, aujourd’hui, nous considérons la nature infinie et nous croyons que les ressources qui sont infinies devraient être rares, afin de protéger les acteurs monopolistiques; demain, nous devrons considérer la nature comme une ressource finie, et nous devrons respecter l’abondance de la nature et de l’esprit humain.</p></br><p>Aussi, notre but est-il de parvenir à ce renversement fondamental de notre civilisation, rien de moins. Comme vous pouvez le voir sur nos propositions, nous visons une transformation simultanée de la société civile, du marché et des pouvoirs publics. Et nous le faisons sans inventer ou imposer des utopies, mais par l’extension des prototypes fonctionnels des commoners et des producteurs en pair à pair eux-mêmes.</p></br><p><strong>RP: Merci pour cette conversation. Bonne chance pour le sommet.</strong></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ce post est la <blockquote><p>Ce post est la traduction de la présentation par David Bollier sur son <a href="http://bollier.org/blog/promise-%E2%80%9Copen-co-operativism%E2%80%9D">blog, </a>du rapport d’un atelier international de deux jours, sur le thème « Vers un Coopérativisme Ouvert, » qui s’est tenue en Août 2014 en Allemagne.</p></blockquote></br><p>Est-il possible d’imaginer une nouvelle sorte de synthèse ou de synergie entre le mouvcement émergent des communs et de la production entre pairs (P2P production) d’une part, et les éléments novateurs du mouvement de l’économie de coopération et de solidarité qui se développent de l’autre?</p></br><p>C’est la question qui animait un atelier de deux jours, « Vers un Coopérativisme Ouvert, » qui s’est tenue en Août 2014 et qui fait l’objet d’un nouveau rapport rédigé par l’expert du coopérativisme en Grande bretagne, Pat Conaty et moi-même. (Pat est membre de la New Economics Foundation et un associé de recherche des coopératives Royaume-Uni, et a assisté à l’atelier.)</p></br><p>L’atelier a été organisé parce que le mouvement des communs et de la production par les pairs partage une grande partie de leurs valeurs et de leurs approches avec les coopératives …. mais diffèrent aussi de manière profonde sur certains points. Les deux partagent la conviction profonde que la coopération sociale est une force économique et sociale constructive. Pourtant, ils tirent de leurs histoires, cultures, identités et aspirations, singulières des visions de l’avenir qui ne sont pas identiques. Il est très prometteur que ces deux mouvements cheminent plus étroitement ensemble, mais il ne faut pas ignorer les obstacles importants qui pourraient être rencontrés sur ce chemin.</p></br><p>L’atelier a exploré ce sujet, comme capturé par le sous-titre du rapport: «Une nouvelle économie sociale fondée sur les plates-formes ouvertes, des modèles coopératifs et les communs», organisée par le Commons Strategies Group à Berlin en Allemagne, le 27 Août et 28 2014. l’atelier a été soutenu par la Fondation Heinrich Böll, et la Fondation Charles Léopold Mayer.</p></br><p>Vous trouverez ci-dessous, l’introduction du rapport suivi par la table des matières. Vous pouvez télécharger une version PDF du rapport complet (28 pages) ici [http://bollier.org/open-co-operativism-report]. Le rapport complet est distribué sous licence Creative Commons Attribution-ShareAlike (BY-SA) licence 3.0, alors ne hésitez pas à le diffuser.</p></br><h1>Extrait de l’introduction</h1></br><p>Pour les personnes qui participent aux communs, à la production par les pairs ou aux coopératives, l’économie émergente présente un paradoxe frustrant du fait de l’énorme décalage entre culture coopérative d’une part et les formes d’organisation qui peuvent soutenir et faire avancer le grand bien-être de la société, d’autre part.</p></br><p>Les nouvelles formes de production par les pairs génèrent de nouvelles de ressources en communs, de la connaissance, du code et du design et des secteurs de production et de gouvernance socio-économico-techniques entièrement nouveaux. Ce mouvement tentaculaire, éclectique, basé sur le logiciel libre, la connaissance ouverte, la conception ouverte et production ouverte repose sur la collaboration et du partage, et aspire à devenir un secteur auto-suffisant et autonome des communs.</p></br><p>Malheureusement, parce que ces formats économiques sont généralement intégrées dans les économies capitalistes – dépendantes d’une conception fermée de la propriété intellectuelle, du modèle de financement du capital risque, de structures d’entreprises à but lucratif, et ainsi de suite – les nouveaux «modèles ouverts» sont généralement subordonnées aux marchés hyper-concurrentiel et rattrapés par la dynamique capitaliste. La revendication du potentiel libérateur de «l’économie de partage, et de la production par les pairs sur les plates-formes ouvertes pourrait se limiter à remplacer les formes plus classiques du capitalisme propriétaire par une forme hybride d’entreprise/communs qui captent divers communs pour finalement servir les intérêts du capital.</p></br><p>Pendant ce temps, le mouvement coopératif, dans de nombreuses parties du monde, fait face à ses propres défis, en rapport avec les technologies et l’économie politique contemporaines. Certaines grandes coopératives ont acquis une envergure mondiale, et agissent sur le marché avec les cultures organisationnelles et styles de gestion correspondant. Elles ne sont pas totalement à l’abri de menaces de privatisation. Leurs gestionnaires et dirigeant fonctionnent sans véritablement impliquer les membres de la coopérative qui, souvent, ne participent plus activement ou ne partagent plus la culture coopérative. De même, pour les petites coopératives, beaucoup ont été repoussées aux marges à la fois du marché et de la société par les grandes forces dominantes. Ainsi, sans solutions créatives, ces acteurs sont incapables de soutenir la concurrence sur les grands marchés, concentrés ou adopter les technologies de réseautage qui pourraient améliorer leurs capacités coopératives.</p></br><p>Pour ces raisons et d’autres, le mouvement coopératif, en dépit de son illustre histoire et des impressionnants modèles organisationnels et financiers, n’inspire plus l’imaginaire social populaire à l’image de l’élan des années 1890, 1920 ou 1970. Le pouvoir du capital mondial et des marchés, les technologies numériques et la culture consumériste ont fonctionnés de manière perverse pour freiner les ambitions de certaines composantes du mouvement coopératif. Cependant, ces dernières années ont vu un renouvellement de la confiance dans le secteur coopératif international. Les Nations Unies ont déclaré 2012 «Année internationale des coopératives», et dans la même année, l’Alliance coopérative internationale rajeunie, a adopté un plan ambitieux pour une «décennie de coopération » destiné à établir un leadership d’un modèle coopératif et écologique qui repose sur l’association plus étroite des parties-prenantes de l’entreprise. L’idée de l’open coopérativisme rencontre une attention croissante, comme on le voit dans le livre de Robin Murray, Coopération à l’ère de Google (Co-operation in the Age of Google), un thème qui fait écho au premier principe cardinal du mouvement coopératif, de l’adhésion « ouverte et inclusive».</p></br><p>Ces évolutions sont les bienvenues, car un affaiblissement des coopératives diminuerait le bien-être général de la société. Le grand public a de moins en moins d’alternatives face aux grandes sociétés prédatrices dont les comportements anti-sociaux sont souvent sanctionnés par les législateurs et les bureaucraties d’État. Bien que l ‘«économie sociale» gagne du terrain dans de nombreuses régions du monde et certains secteurs d’activité, ces avantages sont souvent tués dans l’oeuf ou maintenus dans des limites strictes. Le duopole marché / Etat, qui divise la responsabilité de la production et de la gouvernance, tout en poussant un agenda de croissance économique implacable et des politiques néolibérales, continue d’être largement incontrôlé.</p></br><p>Tout cela nous amène donc à la question: Est-il possible d’imaginer une nouvelle synthèse ou synergie entre le mouvement des communs produits entre pairs naissant d’une part, et les éléments toujours plus novateurs des mouvements de l’économie de la coopération et de la solidarité de l’autre? Les deux partagent la conviction profonde que la coopération sociale puise être une force économique et sociale constructive. Pourtant, ils tirent de leurs histoires, cultures, identités et aspirations, singulières des visions de l’avenir qui ne sont pas identiques. Il est très prometteur que ces deux mouvements cheminent plus étroitement ensemble, mais il ne faut pas ignorer les obstacles importants qui pourraient être rencontrés sur ce chemin.</p></br><h1>Explorer les possibilités d’un Open Coopérativisme</h1></br><p>Cet atelier a exploré la question suivante : Comment la coopération sociale dans la vie contemporaine peut-elle être structurée de façon à mieux servir les intérêts des coopérateurs / commoners et la société en général, dans une économie de techno/politique qui favorise actuellement l’appropriation de la plus-value par le capital privé ?</p></br><p>Les commoners ont tendance à aborder cette question à travers une perspective et une vision historique différentes de celle du mouvement coopératif. Cela résulte par exemple, du fait que les commoners ont tendance à occuper un espace à l’extérieur des marchés, alors que les coopératives sont généralement elles-mêmes des entités du marché. Les commoners ont tendance à avoir peu de ressources institutionnelles ou sources de revenus, mais plutôt à compter sur de puissants réseaux de collaboration basés sur des plates-formes ouvertes.</p></br><p>En revanche, les coopératives constituent aujourd’hui une partie importante de l’économie moderne. Il y a plus d’un milliard de coopérateurs dans 2,6 coopératives à travers le monde, et ils génèrent un revenu annuel estimé à 2,98 milliards de Dollar. A l’échelle des états, cette économie serait le cinquième plus grande économie dans le monde, après l’Allemagne. Pourtant, l’impact transformateur de ce pouvoir économique est plus faible que ce que sa taille suggère. Là où il y a une présence de coopérative forte, comme dans le secteur de la banque locale en Allemagne, le logement en Suède ou l’agriculture en Inde, les coopératives peuvent changer les effets du marché. Mais là où elles sont un minoritaires, en dehors de cas singuliers de coopératives particulièrement innovantes, de nombreuses coopératives se sont tout simplement adaptées aux pratiques et à l’éthique de l’économie capitaliste et à la politique de concurrence, plutôt que d lutter pour réinventer le modèles du « commonwealth coopératif» de notre temps. Leur influence sur la vie politique nationale n’est plus ce qu’elle a put être de par le passé, ni comme vecteur d’une vision progressiste et novatrice, ni comme axe d’amélioration du sort des citoyens ordinaires. Il y a plusieurs raisons à cela : l’échelle des anciennes entreprises coopératives, la distance entre les gestionnaires et les membres bénéficiaires, les termes passéistes de la législation existante sur les coopératives, et les affinités culturelles entre les «nouvelles coopératives» et le mouvement de l’économie sociale et solidaire.</p></br><p>Le but de cet atelier était d’explorer les possibilités d’efforts convergence entre les commoners et les coopérateurs, en particulier dans le rencontre du savoir-faire institutionnel et financier des coopératives avec la puissance explosive des technologies numériques et des réseaux ouverts. Pouvons-nous trouver de nouvelles façons de marier les éthiques participatives novatrices de la production par les pairs, à l’expérience historique et la sagesse du mouvement coopératif ? Quelles fructueuses convergences entre ces deux formes de coopération sociale pourrions-nous identifier et de cultiver? Quelles sont les possibilités pour la réalisation de nouvelles formes «d’accumulation de coopération », dans lequel les contributions des individus aux communs seraient couplés avec des services à valeur ajoutée qui génèrent des revenus et des moyens en nature pour les coopérateurs/commoners ?</p></br><p>Un projet de l’open coopératisme aborderait deux importantes questions non résolues : 1) le problème des moyens de subsistance d’une économie des communs numériques (comment l’économie peut-elle se renouveler et initier une logique sociale et économique différente, si tout le monde travaille sans rémunération); et 2) le défi des coopératives et de l’économie solidaire est de savoir tirer parti de l’énorme potentiel des nouvelles technologies de l’information et de la communication, tout en évitant la subordination à la logique et à la discipline du capital.</p></br><p>«L’accumulation coopérative» pourrait occuper un espace entre les communs, qui ont peu ou pas d’engagements sur les marchés, et les entreprises capitalistes, qui cherchent à extraire des bénéfices privés et accumuler du capital. Cette forme intermédiaire, ouverte de coopérativisme, pourrait constituer un nouveau secteur dans lequel les commoners pourraient gérer leurs ressources en communs, les allouer de façon équitable et durable, et gagner leur vie en tant que membres de coopératives – plus ou moins à l’extérieur des marchés capitalistes classiques. Ce que nous envisageons ici, est la création et la gouvernance de nouveaux types de marchés non capitalistes ou post-capitaliste qui réintègrent en leur sein les communautés sociales et les structures de responsabilisation.<b></b></p></br><p>La clé, bien sûr, est de savoir comment conceptualiser et mettre en œuvre cette convergence. Comme nous le verrons ci-dessous [dans le rapport], un certain nombre d’idées prometteuses ont été proposées, comme les entrepreneurs coopératifs co-producteurs de communs ; les coalitions d’entrepreneurs éthiques qui utiliseraient des licences de droit d’auteur pour créer des zones de production protégée du capital et les marchés traditionnels; et de nouveaux modèles de production locale distribuée reliés à des réseaux de connaissance partagée à l’échelle mondiale. D’autres idées intrigantes mais encore peu développées, telles que le rôle potentiel que la gouvernance coopérative pourrait jouer dans la production par les pairs basée sur les communs et, inversement, la façon dont l’auto-gouvernance largement expérimentée dans les secteurs numériques, pourraient être appliquée dans la coopérative et l’économie sociale et solidarité.<br /></br>Etant donné que ce rapport est le résultat d’un dialogue au sein de l’atelier, de nombreux points de vue différents sont représentés, de nombreuses idées suggérées sont incomplètes . Ce n’est donc pas un plan clair pour savoir comment aller de l’avant. Notre espoir, cependant, est que ce rapport stimulera utilement la recherche, le débat, l’innovation et une nouvelle convergence des mouvements.</p></br><p>Traduction : Frédéric Sultan</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Cet article est<blockquote><p>Cet article est la version longue d’une présentation faite à la rencontre <a class="Internet_20_link" href="http://www.ccic-cerisy.asso.fr/commun17.html"><span class="T10">« L’Alternative du Commun » de Cerisy</span></a><span class="T10"> début septembre 2017 sous le titre de « Glanage et grappillage en térritoires de commun(s) ». Il avait été écrit avant les attentats de Barcelone et Cambrils du mois d’août et bien sûr avant la répression politico-policière du gouvernement espagnol pour interdire le droit à décider des catalans lors du référendum du 1 er octobre. Nous résumons dans l’épilogue les prises de positions et les activités réalisées par la mairie de Barcelone et Barcelona en Comù pendant cette période.</span></p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-large wp-image-4818" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/10/Capture-d’écran-2017-10-12-à-17.02.50-1024x518.png" alt="Capture d’écran 2017-10-12 à 17.02.50" width="1024" height="518" /></p></br><p>Depuis que les statistiques de la météorologie existent il n’avait jamais fait aussi chaud à Barcelone un mois de juin  :14 jours consécutifs à plus de 35˚ C. Les changements climatiques bien sûr. Mais on ne peut s’empêcher de penser que l’arrivée massive de milliers de commoners et apprentis commoners de tous horizons dans un climat politique lui aussi surchauffé, y est pour quelque chose. En cette fin de printemps se sont succédées une série de réunions, séminaires et rencontres locales et internationales qui ont confirmé, comme on pouvait le prévoir depuis <a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2015/06/les-communs-entrent-a-lhotel-de-ville-1/">l’entrée de Barcelona en Comù à la mairie</a> en 2015, que <span class="T1">Barcelone est devenue la ville référence des communs, le laboratoire du nouveau municipalisme et la promotrice d’un nouveau cosmopolitisme.</span></p></br><p class="P9">Il est bon de dresser le décor.</p></br><p class="P9">Côté cour:</p></br><ul></br><li></br><p class="P30" style="margin-left: 0cm;">Un climat pré-référendaire qui, parce que le référendum est « illégal », met les relations Catalogne /Espagne sous tension et, parce qu’il est jugé par certains trop précipité, exacerbe chez les Catalans les divisions entre indépendantistes purs et durs, les simples souverainistes et les « espagnolistes ».</p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Barcelona en Comù vient de célébrer fin mai ses deux ans à la tête de la mairie de Barcelone., </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.barcelonaencomu.cat/es/post/el-cambio-en-hechos-2-anos-transformando-barcelona"><span class="T15">un bilan reconnu globalement positif</span></a><span class="T15"> pour un gouvernement municipal qui a toujours été minoritaire et qui a du composer avec les arcanes de l’institution. Les critiques ne manquent pas : </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.elcritic.cat/actualitat/que-opinen-els-moviments-socials-de-barcelona-dels-dos-primers-anys-de-mandat-dada-colau-15474"><span class="T15">critiques souvent constructives de la part des mouvements sociaux</span></a><span class="T15"> qui reprochent avant tout la lenteur de la mise en place des mesures annoncées; et critiques plus idéologiques que sur le bilan lui-même, de la part de l’opposition nationaliste de droite comme de gauche qui reproche à Barcelona en Comù de ne pas adhérer inconditionnellement à l’idée d’indépendance et fait obstacle à ses initiatives politiques. En tout cas, on ne peut reprocher à Barcelone son manque de transparence puisque la ville a été </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lavanguardia.com/local/barcelona/20170813/43545596067/el-ayuntamiento-de-barcelona-de-los-mas-transparentes-segun-tres-organismos-externos.html"><span class="T15">reconnue la plus transparente d’Espagne</span></a><span class="T15"> par des organismes indépendants. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Catalunya en Comù, qui se veut un nouvel « espace politique » catalan lancé fin avril par Barcelone en Comù sur la scène de la communauté autonome de </span><span class="T15">Catalogne, vient justement de confirmer </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgM2xCT0d3NTNXcGs/view"><span class="T15">sa position sur le « droit à décider »</span></a><span class="T15"> mais contre le référendum unilatéral. </span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">Côté jardin :</p></br><p class="P9">Les revendications des mouvements sociaux et organisations spontanées qui, en répétant chaque mois leurs manifestations de rue spectaculaires, donnent le ton d’une mobilisation citoyenne qui interpelle les institutions dans une dynamique que certains qualifient de « conflit et complicité ».</p></br><p class="P9">On ne s’étonnera pas que ces manifestations portent avant tout sur les questions du logement et du transport contre l’économie collaborative d’entreprise ou « capitalisme de plateforme »(UBER, Cabify, Airbnb et les promoteurs immobiliers spéculateurs locaux).</p></br><p class="P9">Début juin, des marches venant <span class="T2">de différents quartiers ont convergé vers le centre de Barcelone où plus de 3 000 personnes se sont massées devant des immeubles où les locataires étaient menacés d’expulsion. </span><span class="T6">Organisée par </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.llibertat.cat/2017/01/barcelona-no-esta-en-venda-37418"><span class="T6">« Barcelone n’est pas à vendre »</span></a><span class="T6"> une coalition qui regroupe une trentaine d’organisations citoyennes et syndicales dont la bien connue </span><a class="Internet_20_link" href="http://afectadosporlahipoteca.com/"><span class="T6">PAH</span></a><span class="T6">, la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.favb.cat/content/què-és-la-favb"><span class="T6">Fédération des voisins et voisines des quartiers</span></a><span class="T6">, la Fédération des assemblées pour un tourisme durable, le tout nouveau </span><a class="Internet_20_link" href="http://sindicatdellogateres.org/"><span class="T6">Syndicat des locataires</span></a><span class="T6"> et la CGT une des centrales syndicales historiques de Catalogne. </span>Fin juin, les chauffeurs de taxi paralysent la ville entière pendant 12 heures en bloquant même l’accès et les départs de transports en commun vers l’aéroport. À noter que ce genre de grèves des taxis sont coordonnées entre les grandes villes Madrid et Barcelona.</p></br><p class="P9">C’est donc dans ce « climat » que convergent par centaines dans les différentes rencontres de ce mois de juin des élus des villes invitées, des théoriciens des communs et autres commoners et apprentis commoners :</p></br><ul></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/programme/#10th-june"><span class="T16">Fearless Cities</span></a><span class="T15"> (Les villes sans peur) le premier sommet municipaliste international reçoit élu(e)s et activistes de 180 villes de 40 pays;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T16">Procomuns,</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T15">la deuxième édition de la rencontre</span></a><span class="T15"> qui réunit les principaux acteurs de l’ « écosystème public- communs » de la ville de Barcelone et qui fait depuis </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/policy/"><span class="T15">2016 des propositions et recommandations</span></a><span class="T15"> aux municipalités, aux états et à la communauté européenne sur l’implantation d’une culture et une économie des communs dans les villes;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T16">Comuna</span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">, l’école des communs</span></a><span class="T15"> initiait un cycle de débats sur les « Droits et défense des communs » en recevant Yochai Benkler en dialogue avec des responsables de la municipalité sur le thème « Économie</span><span class="T16">s</span><span class="T15"> des biens communs »;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">la municipalité de Barcelone organisait la rencontre </span><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">« </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">Démocratie</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">directe </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">» </span></a><span class="T15">qui coïncidait avec la consultation publique préalable au vote </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">des nouvelles </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">normes de participation citoyenne</span></a><span class="T15"> élaboré par le </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=2XgfqzojQv%20I"><span class="T15">Département de participation et démocratie active</span></a><span class="T15"> de la mairie. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Le</span><span class="T16"> MACBA</span><span class="T15"> (Musée d’Art contemporain de Barcelone) faisait le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.macba.cat/en/la-pesadilla-que-no-acaba-nunca-marina-garces-christian-laval"><span class="T15">lancement de la version espagnole de « Ce cauchemar qui n’en finit pas »</span></a><span class="T15"> le livre de Dardot et Laval sous forme de dialogue entre Christian Laval et Marina Garces, philosophe, auteure prolifique et activiste des communs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.ed-bellaterra.com/php/llibresInfo.php?idLlibre=731"><span class="T15">Son livre « Un monde commun » est paru en 2013</span></a><span class="T15"> et on lui doit, entre autres, depuis</span><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15"> « Hors des murs : </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15">philosophie de guerilla »</span></a><span class="T15">.</span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">En laissant le lecteur se référer aux différentes recensions et bilans de chacune de ces rencontres, je m’attacherai plus aux réflexions et propositions transversales glanées dans les unes et les autres. Elles reflètent, selon moi, l’état des lieux du mouvement des communs avec ses avancées et questionnements tant au plan théorique que dans ses applications sur le terrain.</p></br><p class="P9">J’ai relevé <span class="T1">11 réflexions/propositions</span> qui semblent faire consensus pour présider à la construction d’une société des communs. Les quatre premières sont de l’ordre du diagnostic et de la vision qui semblent être partagés par les commoners. Je développe un peu plus les propositions suivantes de mises en pratique en prenant l’exemple de Barcelone.</p></br><h4>1- Face au néolibéralisme triomphant, l’imaginaire politique de la gauche traditionnelle n’a rien à proposer si ce n’est un retour à l’État.</h4></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/videos-commons-bades-collaborative-economies-procomuns-2017/"><span class="T15">Yochai Benkler en fait le constat</span></a><span class="T15"> en </span><span class="T17">analysant</span><span class="T15"> les élections récentes aux États-Unis, en Angleterre et en France et en pointant les programmes de Sanders et de Corbyn. On pourra de notre côté y inclure la gauche dite populiste tant dans les pays d’Amérique latine (</span><span class="T24">Bolivie,</span><span class="T15"> Équateur, Venezuela) que dans certains pays d’Europe (l’Espagne de Podemos et la France de France insoumise). Cela rejoint l’analyse de Dardot et Laval sur la contribution de la gauche dans l’édification du </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html"><span class="T15">néolibéralisme en système</span></a><span class="T15"> (p177). </span></p></br><p class="P9">Le néolibéralisme renaîtrait donc une fois de plus de ses cendres par un néo-technocratisme ou, dans les termes de Benkler, un « technolibertarianisme » soustrait à tout contrôle démocratique. Il semblerait donc que le <span class="T1">TINA</span> (« There is no alternative ») de Margaret Thatcher reste encore bien vivant, que les parcs d’attractions du GAFA-world vont se multiplier et qu’ il nous faut prendre au sérieux la candidature de Zuckerberg président de Facebook à la pérsidence des États-Unis. On serait donc loin de se réveiller de <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html">« ce cauchemar qui n’en finit pas »</a>.</p></br><h4>2- Il existe cependant des quantités d’alternatives (There Are Plenty of Alternatives).</h4></br><p><span class="T25">Comme nouvel imaginaire, autant que par la diversité des acteurs, des motivations, des pratiques et des institutions qu’ils mettent en œuvre, l</span><span class="T16">es Communs sont « </span><span class="T22">la seule </span><span class="T22">alternative cohérente</span><span class="T16"> »</span><span class="T25">.</span><span class="T15"> C’est ce qu’affirme Yochai </span><span class="T25">Benkler qui</span><span class="T15"> rejoint par là aussi le diagnostic de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.bollier.org/blog/there-are-plenty-alternatives"><span class="T15">Bollier</span></a><span class="T15"> et </span><a class="Internet_20_link" href="http://patternsofcommoning.org/"><span class="T15">Helfrich</span></a><span class="T15"> . Ce même diagnostic se voit renforcé par Dardot et Laval </span><span class="T25">qui, en posant </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html"><span class="T25">le Commun </span></a><span class="T25">comme un </span><span class="T21">« principe politique »,</span><span class="T25"> affirment que le XXIème siècle sera celui des communs. </span></p></br><h4>3- Nous vivons le moment historique de la « transition » vers une société des communs, transition dans laquelle il faut refonder une démocratie radicale et bâtir une économie collaborative des communs.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Il faut pour cela inventer « une autre manière de faire de la politique » </span><span class="T13">qui doit tout à la fois occuper les institutions et favoriser l’auto-organisation et la participation des mouvements sociaux, des organisations et initiatives citoyennes. Ce nouveau</span> <span class="T10">partenariat public/communs</span><span class="T13"> permettra de </span><span class="T10">co-produire</span><span class="T13"> des politiques, de </span><span class="T10">transformer</span><span class="T13"> les institutions et créer les conditions pour que se mette en place une économie collaborative des communs.</span></p></br><h4>4- Tout est pourtant à inventer et, pour affronter la complexité et l’incertitude, le mouvement des communs doit miser sur sa diversité et expérimenter dès maintenant et dans la durée.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Pluralité, diversité, expérimentation, proximité et nouveau rapport au temps</span><span class="T26"> sont les mots clés de la transition vers une société des communs tant en économie que dans l’espace politique. </span></p></br><h4>5- Une démocratie radicale est à inventer et elle ne peut se faire ou du moins s’initier qu’au niveau local et en partant de la proximité</h4></br><p class="P14"><span class="T15">S’il faut refonder la démocratie ce n’est pas sur les ruines des institutions étatiques aujourd’hui néo-libéralisées. « </span><span class="T23">Il faut démocratiser ce qui est démocratisable</span><span class="T15"> » ressortait dans la conversation de Christian Laval et Marina Garces. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">La </span><span class="T23">proximité</span><span class="T15"> est au centre du paradigme des communs et d’une autre manière de faire de la politique. </span><span class="T23">Partir du local</span><span class="T15"> questionne l’approche historique des gauches qui préconise la conquête de l’état. Cette vision stratégique et sa mise en pratique ont une résonance politique toute particulière en Espagne où elle divise la « gauche de la gauche ». Au congrès fondateur de Podemos en 2014, Pablo Iglesias avait utilisé l’expression « Asaltar los cielos » (« À l’assaut des cieux ») pour signifier la volonté du nouveau parti de prendre le pouvoir à son plus niveau, celui de l’état national. Les partisans des communs et du </span><span class="T23">nouveau municipalisme des communs</span><span class="T15"> préfèrent dire </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">« Asaltar los suelos » (« À l’assaut des sols »</span></a><span class="T15">(p159) À l’assaut de chaque rue, place, territoire urbain … et au delà même des villes.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Élu de la ville de A Coruña, </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=5_preguntas_a_Iago_Martínez"><span class="T15">Iago Martinez nous parlait</span></a><span class="T15"> des « </span><span class="T23">tranchées de la proximité </span><span class="T15">» pour se défendre des assauts du néolibéralisme avec ses mesures d’austérité et son déficit démocratique et à partir desquelles reconquérir dignité et droits pour contribuer à la construction des communs.</span></p></br><h4>6- Le « nouveau municipalisme » ou « municipalime des communs » se propose de réinventer la démocratie en partant du local.</h4></br><p class="P14"><span class="T15">Hérité du municipalisme libertaire, c’est sous cette bannière que se sont regroupés les élus et activistes des Villes sans Peur. Appelé </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://politicalcritique.org/world/2017/from-citizen-platforms-to-fearless-cities-europes-new-municipalism/"><span class="T15">selon les contextes socio-historiques</span></a><span class="T15"> mutualisme, comunalisme, municipalisme, municipalisme libertaire, fédéralisme démocratique, le nouveau municipalisme a été théorisé et remis à l’ordre du jour par</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/une-societe-a-refaire"><span class="T15"> Murray Bookchin au milieu du XXème siècle</span></a><span class="T15"> qui crée </span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/au-dela-de-la-rarete"><span class="T23">l’écologie sociale</span></a><span class="T15">. « Il se fonde sur la tradition et les pratiques libertaires d’auto-gouvernement, de décentralisation, de fédéralisme, de coopération, de durabilité et d’équité. » (</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1513"><span class="T15">Territorios en democracia</span></a><span class="T15">, pp. 19 et 49).</span></p></br><p class="P9">Les témoignages des différents représentants des villes sans peur de toutes les latitudes ont montré la variété des traditions et pratiques d’auto-organisation dans des villes qui souvent, tout comme c’est le cas pour les « communs », faisaient du municipalisme sans lui en donner le nom.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Il était intéressant et émouvant d’entendre </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.t13.cl/noticia/politica/Jorge-Sharp-sorprende-y-se-convierte-en-el-nuevo-alcalde-de-Valparaiso"><span class="T15">Jorge Sharp</span></a><span class="T15">, issu du mouvement étudiant et récemment élu maire de Valparaiso au Chili se réclamer dans sa pratique municipaliste de </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Emilio_Recabarren"><span class="T15">Recabarren</span></a><span class="T15"> considéré comme l’un des pères du mouvement ouvrier chilien au début du XXème siècle. Tout aussi intéressants étaient les témoignages de la vivacité actuelle du municipalime </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/new-municipal-movements/"><span class="T15">aux États-Unis</span></a><span class="T15"> en </span><a class="Internet_20_link" href="https://euroalter.com/2017/new-municipalism-poland%20"><span class="T15">Pologne</span></a><span class="T15"> sans oublier bien sûr la </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">région de </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">Rojava</span></a><span class="T15"> déjà mieux connue.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon Ismael Blanco et Ricard Goma, </span><span class="T23">« </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1581"><span class="T23">Le municipalisme du bien commun</span></a><span class="T23"> veut explorer un nouveau champ d’interactions entre pratiques citoyennes et innovations institutionnelles, entre politiques publiques d’un nouveau type et les processus de base. C’est aussi un engagement à faire du local le cadre concret des processus sociopolitiques qui feront la transition [vers l’ère post-néolibérale] à partir des valeurs de démocratie, coopération, égalité, autonomie, écologie et solidarité ». </span></p></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15"> membres de Barcelona en Comù et organisatrices de la conférence, en précisent les différentes caractéristiques en se basant sur les récentes expériences espagnoles.</span></p></br><p class="P27">« Le municipalisme, tel que nous le comprenons, est défini par un ensemble de caractéristiques connexes.</p></br><p class="P27">Premièrement, par la construction d’une organisation politique distincte qui reflète la diversité du paysage politique local et répond aux problèmes et aux situations locales.</p></br><p class="P27">Deuxièmement, par des processus décisionnels ouverts et participatifs qui reflètent l’intelligence collective de la communauté.</p></br><p class="P27">Troisièmement, par une structure organisationnelle relativement horizontale (par exemple, fondée sur des assemblées de quartier) et qui guide le travail des élus.</p></br><p class="P27">Quatrièmement, par une tension créative entre les personnes à l’intérieur et à l’extérieur des institutions locales: le municipalisme comprend que la capacité d’action institutionnelle dépend de mouvements forts et organisés dans les rues qui font pression sur les dirigeants élus.</p></br><p class="P27">Enfin, le municipalisme cherche un rôle pour les institutions locales qui va au-delà de celui du plus bas échelon de l’échelle de gouvernement – il veut qu’elles deviennent des mécanismes d’auto-gouvernance. Compris de cette façon, le municipalisme n’est pas seulement une affaire des grandes villes. Le mouvement peut et joue un rôle important dans les petites villes, les districts, les quartiers et les zones rurales. »</p></br><p class="P9">Selon ces auteurs, le projet municipaliste a des ambitions qui dépassent le niveau local qui, même si il en est la pièce maitresse, ne constitue qu’une étape pour refonder la démocratie et construire la justice sociale et écologique au niveau global.</p></br><h4>7- Féminiser la politique : « Le XXIème siècle sera celui des femmes et des villes »</h4></br><p class="P9">C’est Ada Colau, maire de Barcelone, qui le dit lors d’une conversation très émouvante et instructive avec Manuela Carmena la maire de Madrid lors du lancement public de la rencontre Fearless Cities. Bien placée pour en parler, Ada Colau qui vient de donner naissance à son deuxième enfant il y a un peu plus d’un mois, a été suivie sur l’estrade de la Plaza dels Angels par des élues et activistes représentantes de villes en provenance de 40 pays dont une majorité de femmes : Rosario (Argentine), Belo-Horizonte (Brésil), Philadelphie (USA), Vancouver (Canada), Rojava (Kurdistan), Varsovie (Pologne), et près de 175 autres qui se déclarent villes sans peur et mettent en place cette autre manière de faire de la politique. L’actualité récente tend aussi à lui donner raison quand on voit les mobilisations des femmes contre Trump aux États-unis, celle des polonaises ou celles de Rojava du Kurdistan.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Mais si il est question de féminisme, il prend ici une tournure radicale. Comme on le débattra dans la suite de la rencontre, il s’agit avant tout de </span><span class="T23">féminisation de la politique qui, s</span><span class="T15">elon </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15">, </span><span class="T17">signifie trois choses </span><span class="T15">:</span></p></br><p class="P28"><span class="T7">« </span><span class="T14">D’abord, l’égalité de genre dans la représentation au sein des institutions et dans la participation à la chose publique. Ensuite, un engagement à développer des politiques publiques qui mettent en question les rôles de genre et visent à éliminer le patriarcat. Enfin, une manière différente de faire la politique, enracinée dans des valeurs et des pratiques qui priorisent la vie quotidienne, les relations sociales, le rôle de la communauté et le bien commun. »</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon ces auteures, la radicalité de cette féminisation questionne </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">autant le populisme </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">de gauche que le féminisme lui même</span></a><span class="T15">. (Le rôle et les valeurs attribués aux femmes serait, selon certains courants féministes, une construction sociale des hommes et fait donc partie des valeurs du patriarcat).</span></p></br><p class="P9">La féminisation de la politique est un nouveau mème qui est de plus en plus partagé et promu par les élus hommes et fait maintenant partie du vocabulaire des communs. Dans son intervention lors de l’inauguration des Villes sans peur, Ada Colau disait « Si nous féminisons la politique, nous allons tous et toutes y gagner ». Gerard Pisarello, le vice maire de Barcelone, ajoutait pour sa part <span class="T8">« Nous sommes fiers des femmes qui transforment la politique de nos villes. L’unique manière de les rendre viables et de repenser nos politiques à travers le regard des femmes ».</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Pisarello était l’un des panélistes de la plénière d’ouverture de la rencontre « Fearless Cities » qui avait pour thème « Nouveau municipalisme et féminisation de la politique » et dont </span><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/opening-plenary-municipalism-and-the-feminization-of-politics/"><span class="T15">le panel de quatre personnes était paritaire femmes/hommes</span></a><span class="T15">.</span></p></br><p class="P7">Dans la pratique cependant, la féminisation de la politique est loin d’être une réalité et semble être l’un des défis difficiles des communs.</p></br><p class="P14"><span class="T15">On sait qu’il y a encore du chemin à faire pour atteindre la parité qui est la première des revendications. Même dans les pays dits du nord démocratique, si je prends l’exemple du </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.csf.gouv.qc.ca/speciale/femmes-en-politique/"><span class="T15">Québec, la parité est loin d’être un acquis</span></a><span class="T15"> à tous les paliers de gouvernement. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Certains pourraient s’étonner que la nouvelle économie branchée de Silicon Valley et consorts fasse de la discrimination envers les femmes. C’est pourtant le cas si on en croit les dernières révélations faisant état de l’existence d’</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/07/le-genant-manifeste-antidiversite-d-un-employe-de-google_5169624_4408996.html?xtor=RSS-3208"><span class="T15">un manifeste anti-diversité</span></a><span class="T15"> chez Google.C’est aussi </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.susanjfowler.com/blog/2017/2/19/reflecting-on-one-very-strange-year-at-uber"><span class="T15">le cas d’Uber selon Susan Fowler</span></a><span class="T15"> qui y a exercé longtemps. Sans atteindre ces excès, </span><span class="T25">la difficulté du passage à l’échelle de la féminisation se note aussi dans les expériences les plus iconiques de communs</span><span class="T15">. C’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.wikimedia.org/2015/04/30/how-many-women-edit-wikipedia/"><span class="T15">Wikipedia qui le constate et le déplore </span></a><span class="T15">sans encore arriver à le corriger.</span></p></br><p class="P15"><span class="T15">L’économie sociale et solidaire n’y échappe pas non plus. Des études terrain de pratiques d’économie sociale et solidaire en milieu rural en Équateur démontrent aussi que, loin de féminiser les rapports et la manière de faire la politique, les modes d’organisation collaboratives dans le travail et les prises de décisions rajouteraient plutôt une troisième charge aux femmes</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosfron.org/wp-content/uploads/Dossieres-EsF-25-El-enfoque-de-género-en-la-ESS.pdf"><span class="T15"> selon une étude très documentée</span></a><span class="T15"> de Jhonny Jimenez : </span><span class="T23">« Ainsi apparaît une triple charge de travail pour les femmes : la première en relation avec les travaux de reproduction, la seconde avec les travaux de production et la troisième avec la participation dans les processus organisatifs et communautaires ». </span><span class="T15">Pour l’auteure, la féminisation de la politique consisterait aussi à construire de « </span><span class="T23">nouvelles formes de masculinité ». </span><span class="T17">À suivre.</span></p></br><h4>8- Co-construire un « écosystème public/communs » qui s’oppose au « bloc oligarchique néo-libéral » en instituant des passerelles, outils et méthodologies entre les différents acteurs sociaux pour permettre la co-production de politiques.</h4></br><p class="P9">Tel que défini par Dardot et Laval, ce bloc oligarchique <span class="T11">regroupe quatre composantes principales : les dirigeants des gouvernements et hauts cadres de l’administration, les propriétaires du capital et les propriétaires et managers des grandes corporations, les dirigeants des médias et, enfin, les universitaires. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Un écosystème public/communs inclurait les différents acteurs sociaux selon ce que Christian Iaione appelle en prenant l</span><a class="Internet_20_link" href="./../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/PDF%20-%20REGULATION%20ON%20COLLABORATION%20BETWEEN%20CITIZENS%20AND%20THE%20CITY%20FOR%20THE%20CARE%20AND%20REGENERATION%20OF%20URBAN%20COMMONS%20-%20bolognaregulation.pdf"><span class="T15">‘exemple devenu iconique de Bologne </span></a><span class="T15">une </span><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">quintuple hélice pour la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">gouvernance en commun des villes</span></a><span class="T15"> qui regroupe le public, le privé, les universités (et médias) (knowledge), les organisations de la société civile et les communs avec ses organisations, pratiques et institutions. L’important pour Iaione est de faire des communs un acteur à part entière.</span></p></br><p class="P20"><span class="T15">L’écosystème public/communs de Barcelone tel que présenté par Mayo Fuster suit ce modèle des cinq acteurs mais est plus précis dans l’institutionalisation de passerelles entre les différents acteurs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Spécial:Liste_des_fichiers"><span class="T15">Dans une entrevue à l’occasion de la rencontre Procomuns 2017</span></a><span class="T15">, Fuster parle d’un écosystème de co-création de politiques qui s’articule sur plusieurs niveaux :</span></p></br><ol></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/about-2/barcola/"><span class="T17">Barcola</span></a><span class="T17"> (Barcelona colabora) qui est un groupe de travail entre la mairie de Barcelone et 50 représentants d’entités de l’Économie du procomun (dans différents secteurs : technologie, levée de fonds, économie solidaire, etc) et quatre universités de Catalogne qui gèrent quatre projets de recherche financés par l’ Europe dont les finalités et méthodologies sont décidées par le groupe. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Procomuns</span></a><span class="T17"> une rencontre annuelle qui se définit comme </span><span class="T23">« un événement-action ». « Nous utilisons des méthodologies de co-création pour élaborer de nouvelles propositions de politiques publiques appropriées à la mise en place d’une économie collaborative des communs »</span><span class="T17">. Procomuns fait des propositions aux différents paliers de gouvernement et à la Commission Européenne sur les politiques urbaines et l’économie collaborative. Selon Fuster, Procomuns est aussi un « meetlab » ouvert de plateformes (« platform meetlab ») sur des thèmes et problématiques qui ont émergé au cours de l’année. C’est aussi l’occasion de créer et tester des outils et méthodologies qui facilitent le rapprochement et la collaboration entre les institutions et les nouveaux entrepreneurs des communs. Ce peut être des outils de localisation comme</span><a class="Internet_20_link" href="http://pamapam.org/ca"><span class="T17"> Pamapam </span></a><span class="T17">ou des </span><span class="T23">outils d’évaluation des pratiques d’économie collaborative</span><span class="T17"> comme l’ « </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Étoile d’évaluation de qualité des commun</span></a><span class="T17">s ». En 2016, Procomuns avait fait 120 propositions à l’administration de Barcelone ainsi que des </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/wp-content/uploads/2016/05/CommonsDeclarationPolicies_eng_v03.pdf"><span class="T17">recommandations à l’Europe.</span></a></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/?locale=es"><span class="T17">Decidim Barcelona</span></a><span class="T17"> une plateforme participative en ligne qui facilite le design </span><span class="T17">collaboratif de propositions et politiques avec les citoyens. L’année passée les les 120 propositions de Procomuns ont été discutées sur le site. À noter que la plateforme Decidim Barcelona est elle même l’objet d’un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/12/f/33"><span class="T17">re-design ouvert et permanent </span></a><span class="T17">invitant les partenaires et citoyens à préciser les thèmes et méthodologies des consultations. La réforme en cours des règlements de participation de la Ville (voir infra) utilisent cette plateforme.</span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><span class="T17">Une</span><span class="T23"> commission interdépartementale</span><span class="T17"> au sein de la mairie pour aider à articuler et coordonner les différents thèmes et enjeux de la politique urbaine : par ex. mobilité et transport, bibliothèques, emploi parce que, selon Fuster, « le thème de l’économie collaborative est très transversal et touche beaucoup de secteurs de l’administration ».</span></p></br><p class="P31" style="margin-left: 0cm;"><span class="Numbering_20_Symbols" style="display: block; float: left; min-width: 0cm;"><!-- --></span></p></br></li></br></ol></br><p class="P20"><span class="T17">D’autres initiatives qui contribuent à cet écosystème mériteraient aussi d’être citées comme la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.teixidora.net/wiki/···"><span class="T17">Teixedora</span></a><span class="T17"> (le métier à tisser) qui, encore en phase pilote, se veut un projet participatif pour partager la documentation et interconnecter les débats et thématiques qui se donnent sur différentes plateformes en créant pour ce faire des outils ett des méthodologies de travail. </span></p></br><h4>9- La construction d’<a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">une véritable économie collaborative des communs</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">féministe et écologique </span></a><span class="T16">s’oppose à la « nouvelle » économie de partage dite « collaborative » des grandes corporations du style Uber, Airbnb et consorts. </span></h4></br><p class="P14"> <span class="T25">Face au capitalisme des plateformes des GAFA s’érige un </span><a class="Internet_20_link" href="https://platform.coop/about/fr"><span class="T16">coopérativisme en plateformes</span></a><span class="T25"> qui se fonde sur l’économie pair à pair des communs (« Commons-based P2P Economy »).</span><span class="T15"> Le coopérativisme en plateformes est en train de constituer un </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.rosalux-nyc.org/wp-content/files_mf/scholz_platformcoop_5.9.2016.pdf"><span class="T15">écosystème coopératif</span></a><span class="T15"> qui contribue à inventer une économie circulaire des communs et à mettre en réseau les différents modèles économiques de communs. Pour plus de détails sur le modèle écosystémique et la relation avec l’état « partenaire », on se référera à </span><a class="Internet_20_link" href="http://dimmons.net/"><span class="T18">Dimmons</span></a><span class="T18">, membre barcelonais de la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.p2pvalue.eu/"><span class="T18">Plateforme P2P Value</span></a> <span class="T19">, </span><span class="T15">aux écrits de Trebor Sholz et Nathan Schneider tous deux très présents à Barcelone et, last but not least, à la P2P Foundation et aux principales thèses et propositions de de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.p2pfoundation.net/peer-to-peer-production-and-the-partner-state/2017/08/30?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+P2pFoundation+(P2P+Foundation)"><span class="T15">Michel Bauwens et Kostakis</span></a><span class="T15">.</span></p></br><h4>10- Créer les conditions pour que se développe une nouvelle culture des communs.</h4></br><p class="P4">Les valeurs et institutions du néo-libéralisme basés sur l’individualisme, la compétition et une démocratie qui, quand elle n’est pas simplement confisquée, est dénaturée par des formes édulcorées de consultation et de « participation » ont imprégné pendant des décennies les habitus individuels et collectifs.</p></br><p class="P4">Malgré son ancrage dans l’histoire sous toutes latitudes et malgré ses réalisations modernes souvent spectaculaires, le « faire ensemble » des communs qui se fonde sur le partage et la collaboration a encore du chemin à faire pour entrer dans les mentalités. La participation citoyenne dans la co-construction d’institutions et de politiques n’est pas évidente pour des citoyens habitués à attendre et exiger de l’état social qu’il réponde ou subvienne à ses besoins.</p></br><p class="P4">Dans une ville comme Barcelone, les valeurs du nouveau municipalisme se heurtent d’une part aux partisans (de droite comme de gauche) des vieilles politiques de l’état-providence et d’autre part à ceux qui prônent et pratiquent déjà dans les quartiers l’auto-gouvernement dans la tradition libertaire dont la ville a été un modèle au cours de l’histoire récente.</p></br><p class="P16"><span class="T23">La démocratie active</span><span class="T15"> que signifie la participation des citoyens au design et à la prise de décision de politiques est à construire. </span><span class="T23">« Sans participation directe et sans vécu de nouvelles formes de relations sociales, il n’y aura pas de changements sociaux déterminants et capables de perdurer »</span><span class="T15"> peut on lire dans </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">Rebeldias en comùn </span></a><span class="T15">sous la plume de Gonzales Reyes et Bellver (p205). </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.catarata.org/libro/mostrar/id/1174"><span class="T15">Joan Subirats</span></a><span class="T15"> de son côté fait appel « à ce que tout le monde se sente co-responsable de ce qui se passe dans la communauté » (p114).</span></p></br><p class="P4">Ces auteurs s’entendent avec de nombreux autres sur le fait que le « citoyen-commoner » se réalise comme sujet (se « subjective ») dans le faire en-commun et qu’il en est transformé en tant que personne. Comme le disent plusieurs auteurs, ce caractère transformateur de l’individu aux institutions fait que les communs sont « alteratifs » plutôt que simplement alternatifs .</p></br><p class="P5">C’est donc une <span class="T9">véritable révolution culturelle</span> que le municipalisme des communs doit entreprendre par l’institutionalisation progressive de pratiques de démocratie directe et de différents modes d’ éducation et auto-éducation. À Barcelone une diversité d’acteurs multiplient les initiatives.</p></br><p class="P19"><span class="T25">Au plan institutionnel</span><span class="T15">, le département de la participation et démocratie active de la mairie de Barcelone a mis en place un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5/steps"><span class="T15">processus participatif ouvert</span></a><span class="T15"> sur une durée de 18 mois pour poduire les nouvelles </span><a class="Internet_20_link" href="https://decidim-barcelona.s3.amazonaws.com/uploads/decidim/attachment/file/1491/RPC__12-04-2017-CONSOLIDAT_a_comissio_presidencia_190417.pdf"><span class="T15">« normes de participation citoyenne »</span></a><span class="T15"> qui seront soumises au vote du gouvernement municipal à la fin septembre 2017. La discussion du nouveau règlement partait des normes antérieures de la municipalité datant de 2002. Les nouvelles définitions et les nouveaux processus introduits traduisent les valeurs du nouveau municipalisme . </span><span class="T17">On notera par exemple celle de </span><span class="T23">coproduction</span><span class="T17"> qui vient s’ajouter à la définition révisée de </span><span class="T23">diagnostic participatif</span><span class="T17"> déjà pratiquée par les administrations sociales démocrates antérieures. La question et mécanismes des référendums populaires y trouve aussi un place importante. </span></p></br><p class="P9"><span class="T11">Dans une entrevue donnée à l’occasion </span>du séminaire « Participacion democratica » <span class="T11">Fernando Pindado commissaire à la participation et démocratie active à la mairie de Barcelone nous disait que la différence avec les normes antérieures est que « </span><span class="T8">nous avons essayé de faire correspondre les normes à la réalité sociale ……nous avons défini que le moteur de la participation n’est pas l’institution mais bien les initiatives </span><span class="T8">citoyennes »</span><span class="T11">. Pindado reconnait les difficultés de communication et d’application de ce nouveau règlement de 114 articles qui restera cependant ouvert à la discussion et propositions sur le site Decidim-Barcelona. </span></p></br><p class="P4">Sur le plan éducation/formation plusieurs instances institutionnelles créent des espaces d’apprentissage et partage de connaissances ouverts qui se veulent de véritables <span class="T8">écoles de communs</span>.</p></br><p class="P21"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/sites/default/files/flyerlacomuna-2016-2.pdf"><span class="T18">La Comuna</span></a><span class="T18">, impulsée par Barcelona en Commun se définit comme </span><span class="T21">« École du Commun, espace de reflexion, d’apprentissage et d’empowerment collectif. Une école qui veut débattre avec les citoyens sur le modèle de ville que nous voulons, sur les biens communs et les stratégies pour transformer Barcelone. Un espace pour proposer des outils aux personnes militant dans les quartiers qui veulent contribuer au mouvement municipaliste et à la défense des droits humains et sociaux. »</span><span class="T18"> Les responsables des différents départements de la mairie sont présents aux côtés de commoners et d’unversitaires dans les différents ateliers et espaces de débats. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">D’autres initiatives venant de la municipalité comme </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://municilab.cat/"><span class="T18">Municilab</span></a><span class="T18"> créent des ateliers de style laboratoires dans les districts en fonction de la dynamique initiée par les citoyens. De pareils laboratoires sont fréquents aussi à </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.urbanews.fr/2016/01/11/50396-laboratoires-citoyens-madrilenes-fabrique-communs-urbains/"><span class="T18">Madrid</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les universités offrent aussi des cours sur les communs comme c’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="http://barcelonagov.net/barcelonagov/"><span class="T18">Barcelona’gov</span></a><span class="T18"> un réseau de centres de recherche et de formation spécialisée sur les questions de gouvernance et de politiques publiques de Barcelone. </span><a class="Internet_20_link" href="http://platformcoop.newschool.edu/index.php/about/mission/"><span class="T18">Le consortium de la plateforme de cooperativ</span></a><span class="T18">isme a aussi comme composante une école des communs.</span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les avancées de la mairie de Barcelone dans la création de </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/escolesbressol/es/el-modelo-educativo-de-las-escoles-bressol-municipales"><span class="T18">réseaux de garderies municipales</span></a><span class="T18">; les réseaux citoyens de résistance aux lois sur l’éducation par </span><a class="Internet_20_link" href="https://xarxaescolesinsubmises.wordpress.com/acerca-de/"><span class="T18">le réseau d’écoles insoumises</span></a><span class="T18"> ; la floraison </span><a class="Internet_20_link" href="http://diarieducacio.cat/el-model-descoles-lliures-guanya-cada-cop-mes-pes/"><span class="T18">d’écoles libres</span></a><span class="T18"> ou </span><a class="Internet_20_link" href="https://cooperativa.cat/en/cooperative-public-system/6014-2/"><span class="T18">alternatives</span></a><span class="T18"> gérées par les citoyens, sont autant d’initiatives qui montrent que la question de l’éducation est considérée centrale pour bâtir une nouvelle culture des communs et qu’elle doit être posée en termes politiques pour contrer ce que Christian Laval appelle </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">« l’assaut du néolibéralisme à l’enseignement pub</span></a><a id="docTitle"></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">lic »</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P10"><span class="T13">Ces pratiques souvent inspirées par les diverses traditions d’éducation populaire autonome et éducation tout au long de la vie sont amenées à questionner le système d’enseignement. Il reste cependant que ces nouveaux modes d’éducation, si ils veulent correspondre aux valeurs et au paradigme des communs du </span><span class="T10">faire en-commun</span><span class="T13"> devraient revisiter le rapport entre l’Apprendre et de l’Agir en questionnant autant les acteurs et leur rôle que le contenu, la pédagogie, les temps, lieux et institutions des partages des savoirs.</span></p></br><p class="P17"><span class="T15">Signalons ici l’exemple du Québec où les objectifs et pratiques bien implantés de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.educationpopulaireautonome.org/qu-est-ce-que-l-epa"><span class="T15">l’éducation populaire autonome</span></a><span class="T15"> et ceux de l</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icea.qc.ca/site/"><span class="T15">‘éducation des adultes</span></a><span class="T15"> vont dans ce sens et rejoignent ainsi </span><a class="Internet_20_link" href="http://cdeacf.ca/organisation/conseil-international-deducation-adultes-icae"><span class="T15">les réseaux internationaux progressistes d’éducation populaire</span></a><span class="T15"> qui ont déjà une longue histoire et se démarquent de certaines approches institutionnelles comme le récent </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15">Manifesto for Adult Learning in the 21</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T27">th</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15"> Century</span></a><span class="T15"> européen. Venant des organisations citoyennes les rencontres sur </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2014/11/lart-de-len-commun/"><span class="T15">l’Art de l’en commun (« Art of Commoning »)</span></a><span class="T15"> utilisent des espaces et méthodologies participatives propres au « faire en-commun. » </span></p></br><h4>11 – Bâtir un nouveau cosmopolitisme des communs en fédérant les actions des différents commoners et institutions de communs.</h4></br><p class="P18"> <span class="T3">Les villes d’Espagne sont déjà regroupées au niveau national pour s’opposer à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.boe.es/boe/dias/2013/12%20"><span class="T3">Loi Montoro</span></a><span class="T3"> qui, au nom de l’austérité, reporte le poids du service de la dette nationale sur les villes en limitant leurs dépenses aux dépens, bien entendu, des services publics. Ce front municipaliste national a produit </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Manifeste-d-Oviedo"><span class="T3">Le manifeste d ‘Oviedo</span></a><span class="T3"> signé par 700 élus politiques dont 40 maires en octobre 2016 Début juin 2017, quelques jours avant la rencontre des </span><span class="T4">Villes sans peur </span><span class="T3">ce nouveau front municipaliste </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Espagne-A-Cadix-le-Reseau"><span class="T3">réunissait de nouveau à Cadix </span></a><span class="T3"> près de 77 municipalités.</span></p></br><p class="P20"><span class="T18">De leur côté les villes qui se réclament du nouveau municipalisme sont connectées et se concertent sur une base régulière à travers des rencontres </span><a class="Internet_20_link" href="http://mac3.uno/"><span class="T18">MAC </span></a><span class="T18">(Muncipalismo, Autogobierno y Contrapoder). La conférence des </span><span class="T21">Villes sans peur </span><span class="T18">du mois de juin était une nouvelle occasion de se rencontrer cette fois au plan trans-local et d’initier un réseau global. Selon les organisateurs de la rencontre en effet, </span><a class="Internet_20_link" href="https://medium.com/@BComuGlobal/le-municipalisme-sera-internationaliste-ou-ne-sera-pas-46838e13c5c6"><span class="T18">le nouveau municipalisme ne peut être qu’internationaliste</span></a><span class="T18"> et c’est avec l’ objectif avoué de </span><span class="T21">« construire des réseaux globaux de solidarité et d’espoir face à la haine,aux murs et frontières » </span><span class="T18">que s’est déroulée la rencontre.</span></p></br><p class="P4">C’est aussi sur cette note que Debbie Bookchin (la fille de Murray Bookchin) l’une des panélistes a conclu son intervention <span class="T8">«Si nous voulons sortir de la spirale de la mort que des décennies de néolibéralisme nous ont imposée… nous devons créer un réseau mondial de villes et de villages sans peur. Nous ne méritons rien de moins. »</span></p></br><p class="P22"><span class="T4">Les échanges se multiplient entre les villes « rebelles » ou « sans peur » au delà des frontières nationales. Des actions communes sont en cours sur </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">la question des réfugiés,</span></a><span class="T4"> de l’eau, du changement climatique, des transports, etc. sans passer par les structures étatiques nationales et allant le plus souvent à l’encontre de leurs politiques comme c’est le cas à Barcelone sur la question des réfugiés. </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">Le programme « de Ville à ville »</span></a><span class="T4"> mis sur pieds par le plan </span><span class="T5">« Barcelona,ville refuge »</span><span class="T4"> établit une coopération directe entre villes les plus directement touchées par l’afflux de réfugiés en transit que sont Athènes </span><span class="T4">et Lesbos en Grèce et Lampedusa en Italie. </span></p></br><p class="P22"><span class="T25">Il est important de noter ici que ce nouveau cosmopolitisme qui se met en place se démarque radicalement des projets cosmopolites qui ont émaillé l’histoire. La citoyenneté globale dont il est question n’est pas trans-</span><span class="T21">nationale</span><span class="T25"> et elle ne consiste pas non plus à créer de nouvelles institutions ou des réseaux mondiaux ou régionaux. Elle §n’est pas non plus basée sur les droits comme le propose par exemple le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-296.html"><span class="T25">cosmopolitanisme de David Held.</span></a></p></br><p class="P23">Ce nouveau cosmopolitisme relève du paradigme des communs et <span class="T8">se définit dans le « faire en-commun» par l’ échange et la fédération de pratiques.autant que d’actions et prises de position communes.</span> Ces actions en commun des villes réfèrent plutôt au concept de « citoyenneté politique non étatique et non nationale » prôné par <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Dardot et </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Laval </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">(pp567-568)</a></p></br><h4>En guise de conclusion: L’ère du communocène est-elle commencée?</h4></br><p class="P26"><span class="T18">Ce glanage de propostions des promoteurs et acteurs des communs réunis à Barcelone f</span><span class="T15">ait un portrait de l’ écosystème des communs </span><span class="T18">en date de juin 2017</span><span class="T15">. </span><span class="T17">Étant elle-même laboratoire et fabrique de communs où ces expérimentations et co-créations public-commun se vivent au jour le jour dans un sain et constant questionnement avec les mouvements sociaux, la municipalité de Barcelone, par sa présence active à toutes ces rencontres donnait le ton aux débats et discussions.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17">On ne peut qu’être impressionné par</span> <span class="T17">la richesse des échanges de savoirs et de pratiques aussi divers que les acteurs, leurs provenances et leurs motivations. On note aussi chez les commoners la conscience de vivre un processus continu d’experimentations et de créations instituantes visant à transformer en profondeur les institutions existantes et (ré)inventer un « vivre en-commun » qui va bien au delà d’un simple « vivre ensemble ». Nul ne prétend avoir de réponse à tout et surtout pas de réponse immédiate. Il s’agit plutôt d’ un prototypage permanent fait d’essais et erreurs qui s’inscrit dans la durée. On est loin du grand soir et de la prise du Palais d’hiver. </span></p></br><p class="P26"><span class="T17">Par contre, le premier sommet international du nouveau municipalisme en appelant à </span><span class="T20">la fédération des pratiques et des propositions d’actions communes </span><span class="T17">à partir du local évoque une vision stratégique pour un passage à l’échelle. Il préfigure aussi un nouveau cosmopolitisme des communs qui fait primer le trans-localisme sur l’inter-nationalisme. </span></p></br><p class="P2">Cet état des lieux nous fait mesurer l’évolution fulgurante des communs aux plans théorique et empirique dans les dix dernières années. Aux colloques d’universitaires et aux rencontres qui ont suivi entre théoriciens et praticiens organisées à Belem au cours du FSM de 2009 puis à Berlin par le Commons Strategy Group et la <a class="Internet_20_link" href="https://www.boell.de/en/2013/10/25/economics-and-commons-conference-report">Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013</a> puis à toutes les rencontres et autres « festivals » sur les communs, rares étaient ceux qui auraient pu prédire le passage de la « défense et récupération des biens communs » au « principe politique » qu’est devenu le commun et son entrée dans les institutions avec le projet de les transformer dans un horizon post-capitaliste.</p></br><p class="P26"><span class="T29">Ce portrait d’un « mouvement » qui propose rien de moins qu’une alternative systémique au néolibéralisme et au capitalisme reste bien évidemment incomplet.</span><span class="T15"> Les rencontres ne pouvaient rendre compte de l’immense production de connaissances et enquêtes terrains sur les pratiques de communs en chantier en Catalogne. On pense par exemple à l’importance cruciale du Mouvement de la Culture Libre et de la place et usage des nouvelles technologies dans la conception même puis les pratiques d’une « nouvelle manière de faire de la politique » et la « co-production de politiques publiques ». Comme le rappellent Mayo Fuster et Joan Subirats dans le chapitre conclusif de </span><a class="Internet_20_link" href="http://icariaeditorial.com/pdf_libros/procomun%20digital%20y%20cultura%20libre.pdf"><span class="T15">« Procomun digital et culture libre, Hacia un cambio de época? »</span></a><span class="T15"> (Les communs numériques et la culture libre, Vers un changement d’époque?), Barcelona en Commun est né dans la mouvance de la culture libre qui avait joué un rôle déterminant dans le 15M et ses suivis dans l’arène politique.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17"> On pense aussi aux questions et débats que Catalunya en Comù a introduits concernant le passage à l’échelle des communs sur la scène de la comunauté autonome catalane. De création trop récente (mai 2017) ces nouvelles propositonsi n’ont pas donné lieu à discussions. On pense ici en particulier à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T30">redéfinition de la souveraineté dans une logique de commun et sa nécessaire conjugaison au pluriel (alimentaire, énergétique, numérique, technologique, politique)</span></a><span class="T17"> developpée dans le chapitre 9 de son </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T17">Programme politique</span></a><span class="T17"> et que Joan Subirats résume ainsi : « Exactement, c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. … Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. »</span></p></br><p class="P26"><span class="T15">Finalement, cet état des lieux montre aussi les limites et angles morts du mouvement dont certains ont été identifiés comme on l’a vu pour la féminisation et comme on a pu le noter sur la dimension écologique peu présente dans des débats . On pourrait dire aussi que, dans l’enthousiasme du « faire en-commun », le mouvement des communs péche peut être par un excès de confiance et donne peu de priorité au nécessaire processus de convergence avec d’autres propositions alternatives. Comme nous le disait l’ancien membre du gouvernement Bolivien </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Les_communs_dans_l’espace_politique"><span class="T15">Pablo Solon dans une entrevue à l’occasion du dernier Forum Social Mondial</span></a><span class="T15">, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p></br><p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p></br><h3 class="P6">Épilogue :</h3></br><p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p></br><p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p> <p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p> <h3 class="P6">Épilogue :</h3> <p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p> <p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Cet article est<blockquote><p>Cet article est la version longue d’une présentation faite à la rencontre <a class="Internet_20_link" href="http://www.ccic-cerisy.asso.fr/commun17.html"><span class="T10">« L’Alternative du Commun » de Cerisy</span></a><span class="T10"> début septembre 2017 sous le titre de « Glanage et grappillage en térritoires de commun(s) ». Il avait été écrit avant les attentats de Barcelone et Cambrils du mois d’août et bien sûr avant la répression politico-policière du gouvernement espagnol pour interdire le droit à décider des catalans lors du référendum du 1 er octobre. Nous résumons dans l’épilogue les prises de positions et les activités réalisées par la mairie de Barcelone et Barcelona en Comù pendant cette période.</span></p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-large wp-image-4818" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/10/Capture-d’écran-2017-10-12-à-17.02.50-1024x518.png" alt="Capture d’écran 2017-10-12 à 17.02.50" width="1024" height="518" /></p></br><p>Depuis que les statistiques de la météorologie existent il n’avait jamais fait aussi chaud à Barcelone un mois de juin  :14 jours consécutifs à plus de 35˚ C. Les changements climatiques bien sûr. Mais on ne peut s’empêcher de penser que l’arrivée massive de milliers de commoners et apprentis commoners de tous horizons dans un climat politique lui aussi surchauffé, y est pour quelque chose. En cette fin de printemps se sont succédées une série de réunions, séminaires et rencontres locales et internationales qui ont confirmé, comme on pouvait le prévoir depuis <a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2015/06/les-communs-entrent-a-lhotel-de-ville-1/">l’entrée de Barcelona en Comù à la mairie</a> en 2015, que <span class="T1">Barcelone est devenue la ville référence des communs, le laboratoire du nouveau municipalisme et la promotrice d’un nouveau cosmopolitisme.</span></p></br><p class="P9">Il est bon de dresser le décor.</p></br><p class="P9">Côté cour:</p></br><ul></br><li></br><p class="P30" style="margin-left: 0cm;">Un climat pré-référendaire qui, parce que le référendum est « illégal », met les relations Catalogne /Espagne sous tension et, parce qu’il est jugé par certains trop précipité, exacerbe chez les Catalans les divisions entre indépendantistes purs et durs, les simples souverainistes et les « espagnolistes ».</p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Barcelona en Comù vient de célébrer fin mai ses deux ans à la tête de la mairie de Barcelone., </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.barcelonaencomu.cat/es/post/el-cambio-en-hechos-2-anos-transformando-barcelona"><span class="T15">un bilan reconnu globalement positif</span></a><span class="T15"> pour un gouvernement municipal qui a toujours été minoritaire et qui a du composer avec les arcanes de l’institution. Les critiques ne manquent pas : </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.elcritic.cat/actualitat/que-opinen-els-moviments-socials-de-barcelona-dels-dos-primers-anys-de-mandat-dada-colau-15474"><span class="T15">critiques souvent constructives de la part des mouvements sociaux</span></a><span class="T15"> qui reprochent avant tout la lenteur de la mise en place des mesures annoncées; et critiques plus idéologiques que sur le bilan lui-même, de la part de l’opposition nationaliste de droite comme de gauche qui reproche à Barcelona en Comù de ne pas adhérer inconditionnellement à l’idée d’indépendance et fait obstacle à ses initiatives politiques. En tout cas, on ne peut reprocher à Barcelone son manque de transparence puisque la ville a été </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lavanguardia.com/local/barcelona/20170813/43545596067/el-ayuntamiento-de-barcelona-de-los-mas-transparentes-segun-tres-organismos-externos.html"><span class="T15">reconnue la plus transparente d’Espagne</span></a><span class="T15"> par des organismes indépendants. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Catalunya en Comù, qui se veut un nouvel « espace politique » catalan lancé fin avril par Barcelone en Comù sur la scène de la communauté autonome de </span><span class="T15">Catalogne, vient justement de confirmer </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgM2xCT0d3NTNXcGs/view"><span class="T15">sa position sur le « droit à décider »</span></a><span class="T15"> mais contre le référendum unilatéral. </span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">Côté jardin :</p></br><p class="P9">Les revendications des mouvements sociaux et organisations spontanées qui, en répétant chaque mois leurs manifestations de rue spectaculaires, donnent le ton d’une mobilisation citoyenne qui interpelle les institutions dans une dynamique que certains qualifient de « conflit et complicité ».</p></br><p class="P9">On ne s’étonnera pas que ces manifestations portent avant tout sur les questions du logement et du transport contre l’économie collaborative d’entreprise ou « capitalisme de plateforme »(UBER, Cabify, Airbnb et les promoteurs immobiliers spéculateurs locaux).</p></br><p class="P9">Début juin, des marches venant <span class="T2">de différents quartiers ont convergé vers le centre de Barcelone où plus de 3 000 personnes se sont massées devant des immeubles où les locataires étaient menacés d’expulsion. </span><span class="T6">Organisée par </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.llibertat.cat/2017/01/barcelona-no-esta-en-venda-37418"><span class="T6">« Barcelone n’est pas à vendre »</span></a><span class="T6"> une coalition qui regroupe une trentaine d’organisations citoyennes et syndicales dont la bien connue </span><a class="Internet_20_link" href="http://afectadosporlahipoteca.com/"><span class="T6">PAH</span></a><span class="T6">, la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.favb.cat/content/què-és-la-favb"><span class="T6">Fédération des voisins et voisines des quartiers</span></a><span class="T6">, la Fédération des assemblées pour un tourisme durable, le tout nouveau </span><a class="Internet_20_link" href="http://sindicatdellogateres.org/"><span class="T6">Syndicat des locataires</span></a><span class="T6"> et la CGT une des centrales syndicales historiques de Catalogne. </span>Fin juin, les chauffeurs de taxi paralysent la ville entière pendant 12 heures en bloquant même l’accès et les départs de transports en commun vers l’aéroport. À noter que ce genre de grèves des taxis sont coordonnées entre les grandes villes Madrid et Barcelona.</p></br><p class="P9">C’est donc dans ce « climat » que convergent par centaines dans les différentes rencontres de ce mois de juin des élus des villes invitées, des théoriciens des communs et autres commoners et apprentis commoners :</p></br><ul></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/programme/#10th-june"><span class="T16">Fearless Cities</span></a><span class="T15"> (Les villes sans peur) le premier sommet municipaliste international reçoit élu(e)s et activistes de 180 villes de 40 pays;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T16">Procomuns,</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T15">la deuxième édition de la rencontre</span></a><span class="T15"> qui réunit les principaux acteurs de l’ « écosystème public- communs » de la ville de Barcelone et qui fait depuis </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/policy/"><span class="T15">2016 des propositions et recommandations</span></a><span class="T15"> aux municipalités, aux états et à la communauté européenne sur l’implantation d’une culture et une économie des communs dans les villes;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T16">Comuna</span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">, l’école des communs</span></a><span class="T15"> initiait un cycle de débats sur les « Droits et défense des communs » en recevant Yochai Benkler en dialogue avec des responsables de la municipalité sur le thème « Économie</span><span class="T16">s</span><span class="T15"> des biens communs »;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">la municipalité de Barcelone organisait la rencontre </span><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">« </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">Démocratie</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">directe </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">» </span></a><span class="T15">qui coïncidait avec la consultation publique préalable au vote </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">des nouvelles </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">normes de participation citoyenne</span></a><span class="T15"> élaboré par le </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=2XgfqzojQv%20I"><span class="T15">Département de participation et démocratie active</span></a><span class="T15"> de la mairie. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Le</span><span class="T16"> MACBA</span><span class="T15"> (Musée d’Art contemporain de Barcelone) faisait le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.macba.cat/en/la-pesadilla-que-no-acaba-nunca-marina-garces-christian-laval"><span class="T15">lancement de la version espagnole de « Ce cauchemar qui n’en finit pas »</span></a><span class="T15"> le livre de Dardot et Laval sous forme de dialogue entre Christian Laval et Marina Garces, philosophe, auteure prolifique et activiste des communs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.ed-bellaterra.com/php/llibresInfo.php?idLlibre=731"><span class="T15">Son livre « Un monde commun » est paru en 2013</span></a><span class="T15"> et on lui doit, entre autres, depuis</span><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15"> « Hors des murs : </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15">philosophie de guerilla »</span></a><span class="T15">.</span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">En laissant le lecteur se référer aux différentes recensions et bilans de chacune de ces rencontres, je m’attacherai plus aux réflexions et propositions transversales glanées dans les unes et les autres. Elles reflètent, selon moi, l’état des lieux du mouvement des communs avec ses avancées et questionnements tant au plan théorique que dans ses applications sur le terrain.</p></br><p class="P9">J’ai relevé <span class="T1">11 réflexions/propositions</span> qui semblent faire consensus pour présider à la construction d’une société des communs. Les quatre premières sont de l’ordre du diagnostic et de la vision qui semblent être partagés par les commoners. Je développe un peu plus les propositions suivantes de mises en pratique en prenant l’exemple de Barcelone.</p></br><h4>1- Face au néolibéralisme triomphant, l’imaginaire politique de la gauche traditionnelle n’a rien à proposer si ce n’est un retour à l’État.</h4></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/videos-commons-bades-collaborative-economies-procomuns-2017/"><span class="T15">Yochai Benkler en fait le constat</span></a><span class="T15"> en </span><span class="T17">analysant</span><span class="T15"> les élections récentes aux États-Unis, en Angleterre et en France et en pointant les programmes de Sanders et de Corbyn. On pourra de notre côté y inclure la gauche dite populiste tant dans les pays d’Amérique latine (</span><span class="T24">Bolivie,</span><span class="T15"> Équateur, Venezuela) que dans certains pays d’Europe (l’Espagne de Podemos et la France de France insoumise). Cela rejoint l’analyse de Dardot et Laval sur la contribution de la gauche dans l’édification du </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html"><span class="T15">néolibéralisme en système</span></a><span class="T15"> (p177). </span></p></br><p class="P9">Le néolibéralisme renaîtrait donc une fois de plus de ses cendres par un néo-technocratisme ou, dans les termes de Benkler, un « technolibertarianisme » soustrait à tout contrôle démocratique. Il semblerait donc que le <span class="T1">TINA</span> (« There is no alternative ») de Margaret Thatcher reste encore bien vivant, que les parcs d’attractions du GAFA-world vont se multiplier et qu’ il nous faut prendre au sérieux la candidature de Zuckerberg président de Facebook à la pérsidence des États-Unis. On serait donc loin de se réveiller de <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html">« ce cauchemar qui n’en finit pas »</a>.</p></br><h4>2- Il existe cependant des quantités d’alternatives (There Are Plenty of Alternatives).</h4></br><p><span class="T25">Comme nouvel imaginaire, autant que par la diversité des acteurs, des motivations, des pratiques et des institutions qu’ils mettent en œuvre, l</span><span class="T16">es Communs sont « </span><span class="T22">la seule </span><span class="T22">alternative cohérente</span><span class="T16"> »</span><span class="T25">.</span><span class="T15"> C’est ce qu’affirme Yochai </span><span class="T25">Benkler qui</span><span class="T15"> rejoint par là aussi le diagnostic de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.bollier.org/blog/there-are-plenty-alternatives"><span class="T15">Bollier</span></a><span class="T15"> et </span><a class="Internet_20_link" href="http://patternsofcommoning.org/"><span class="T15">Helfrich</span></a><span class="T15"> . Ce même diagnostic se voit renforcé par Dardot et Laval </span><span class="T25">qui, en posant </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html"><span class="T25">le Commun </span></a><span class="T25">comme un </span><span class="T21">« principe politique »,</span><span class="T25"> affirment que le XXIème siècle sera celui des communs. </span></p></br><h4>3- Nous vivons le moment historique de la « transition » vers une société des communs, transition dans laquelle il faut refonder une démocratie radicale et bâtir une économie collaborative des communs.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Il faut pour cela inventer « une autre manière de faire de la politique » </span><span class="T13">qui doit tout à la fois occuper les institutions et favoriser l’auto-organisation et la participation des mouvements sociaux, des organisations et initiatives citoyennes. Ce nouveau</span> <span class="T10">partenariat public/communs</span><span class="T13"> permettra de </span><span class="T10">co-produire</span><span class="T13"> des politiques, de </span><span class="T10">transformer</span><span class="T13"> les institutions et créer les conditions pour que se mette en place une économie collaborative des communs.</span></p></br><h4>4- Tout est pourtant à inventer et, pour affronter la complexité et l’incertitude, le mouvement des communs doit miser sur sa diversité et expérimenter dès maintenant et dans la durée.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Pluralité, diversité, expérimentation, proximité et nouveau rapport au temps</span><span class="T26"> sont les mots clés de la transition vers une société des communs tant en économie que dans l’espace politique. </span></p></br><h4>5- Une démocratie radicale est à inventer et elle ne peut se faire ou du moins s’initier qu’au niveau local et en partant de la proximité</h4></br><p class="P14"><span class="T15">S’il faut refonder la démocratie ce n’est pas sur les ruines des institutions étatiques aujourd’hui néo-libéralisées. « </span><span class="T23">Il faut démocratiser ce qui est démocratisable</span><span class="T15"> » ressortait dans la conversation de Christian Laval et Marina Garces. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">La </span><span class="T23">proximité</span><span class="T15"> est au centre du paradigme des communs et d’une autre manière de faire de la politique. </span><span class="T23">Partir du local</span><span class="T15"> questionne l’approche historique des gauches qui préconise la conquête de l’état. Cette vision stratégique et sa mise en pratique ont une résonance politique toute particulière en Espagne où elle divise la « gauche de la gauche ». Au congrès fondateur de Podemos en 2014, Pablo Iglesias avait utilisé l’expression « Asaltar los cielos » (« À l’assaut des cieux ») pour signifier la volonté du nouveau parti de prendre le pouvoir à son plus niveau, celui de l’état national. Les partisans des communs et du </span><span class="T23">nouveau municipalisme des communs</span><span class="T15"> préfèrent dire </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">« Asaltar los suelos » (« À l’assaut des sols »</span></a><span class="T15">(p159) À l’assaut de chaque rue, place, territoire urbain … et au delà même des villes.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Élu de la ville de A Coruña, </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=5_preguntas_a_Iago_Martínez"><span class="T15">Iago Martinez nous parlait</span></a><span class="T15"> des « </span><span class="T23">tranchées de la proximité </span><span class="T15">» pour se défendre des assauts du néolibéralisme avec ses mesures d’austérité et son déficit démocratique et à partir desquelles reconquérir dignité et droits pour contribuer à la construction des communs.</span></p></br><h4>6- Le « nouveau municipalisme » ou « municipalime des communs » se propose de réinventer la démocratie en partant du local.</h4></br><p class="P14"><span class="T15">Hérité du municipalisme libertaire, c’est sous cette bannière que se sont regroupés les élus et activistes des Villes sans Peur. Appelé </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://politicalcritique.org/world/2017/from-citizen-platforms-to-fearless-cities-europes-new-municipalism/"><span class="T15">selon les contextes socio-historiques</span></a><span class="T15"> mutualisme, comunalisme, municipalisme, municipalisme libertaire, fédéralisme démocratique, le nouveau municipalisme a été théorisé et remis à l’ordre du jour par</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/une-societe-a-refaire"><span class="T15"> Murray Bookchin au milieu du XXème siècle</span></a><span class="T15"> qui crée </span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/au-dela-de-la-rarete"><span class="T23">l’écologie sociale</span></a><span class="T15">. « Il se fonde sur la tradition et les pratiques libertaires d’auto-gouvernement, de décentralisation, de fédéralisme, de coopération, de durabilité et d’équité. » (</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1513"><span class="T15">Territorios en democracia</span></a><span class="T15">, pp. 19 et 49).</span></p></br><p class="P9">Les témoignages des différents représentants des villes sans peur de toutes les latitudes ont montré la variété des traditions et pratiques d’auto-organisation dans des villes qui souvent, tout comme c’est le cas pour les « communs », faisaient du municipalisme sans lui en donner le nom.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Il était intéressant et émouvant d’entendre </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.t13.cl/noticia/politica/Jorge-Sharp-sorprende-y-se-convierte-en-el-nuevo-alcalde-de-Valparaiso"><span class="T15">Jorge Sharp</span></a><span class="T15">, issu du mouvement étudiant et récemment élu maire de Valparaiso au Chili se réclamer dans sa pratique municipaliste de </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Emilio_Recabarren"><span class="T15">Recabarren</span></a><span class="T15"> considéré comme l’un des pères du mouvement ouvrier chilien au début du XXème siècle. Tout aussi intéressants étaient les témoignages de la vivacité actuelle du municipalime </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/new-municipal-movements/"><span class="T15">aux États-Unis</span></a><span class="T15"> en </span><a class="Internet_20_link" href="https://euroalter.com/2017/new-municipalism-poland%20"><span class="T15">Pologne</span></a><span class="T15"> sans oublier bien sûr la </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">région de </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">Rojava</span></a><span class="T15"> déjà mieux connue.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon Ismael Blanco et Ricard Goma, </span><span class="T23">« </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1581"><span class="T23">Le municipalisme du bien commun</span></a><span class="T23"> veut explorer un nouveau champ d’interactions entre pratiques citoyennes et innovations institutionnelles, entre politiques publiques d’un nouveau type et les processus de base. C’est aussi un engagement à faire du local le cadre concret des processus sociopolitiques qui feront la transition [vers l’ère post-néolibérale] à partir des valeurs de démocratie, coopération, égalité, autonomie, écologie et solidarité ». </span></p></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15"> membres de Barcelona en Comù et organisatrices de la conférence, en précisent les différentes caractéristiques en se basant sur les récentes expériences espagnoles.</span></p></br><p class="P27">« Le municipalisme, tel que nous le comprenons, est défini par un ensemble de caractéristiques connexes.</p></br><p class="P27">Premièrement, par la construction d’une organisation politique distincte qui reflète la diversité du paysage politique local et répond aux problèmes et aux situations locales.</p></br><p class="P27">Deuxièmement, par des processus décisionnels ouverts et participatifs qui reflètent l’intelligence collective de la communauté.</p></br><p class="P27">Troisièmement, par une structure organisationnelle relativement horizontale (par exemple, fondée sur des assemblées de quartier) et qui guide le travail des élus.</p></br><p class="P27">Quatrièmement, par une tension créative entre les personnes à l’intérieur et à l’extérieur des institutions locales: le municipalisme comprend que la capacité d’action institutionnelle dépend de mouvements forts et organisés dans les rues qui font pression sur les dirigeants élus.</p></br><p class="P27">Enfin, le municipalisme cherche un rôle pour les institutions locales qui va au-delà de celui du plus bas échelon de l’échelle de gouvernement – il veut qu’elles deviennent des mécanismes d’auto-gouvernance. Compris de cette façon, le municipalisme n’est pas seulement une affaire des grandes villes. Le mouvement peut et joue un rôle important dans les petites villes, les districts, les quartiers et les zones rurales. »</p></br><p class="P9">Selon ces auteurs, le projet municipaliste a des ambitions qui dépassent le niveau local qui, même si il en est la pièce maitresse, ne constitue qu’une étape pour refonder la démocratie et construire la justice sociale et écologique au niveau global.</p></br><h4>7- Féminiser la politique : « Le XXIème siècle sera celui des femmes et des villes »</h4></br><p class="P9">C’est Ada Colau, maire de Barcelone, qui le dit lors d’une conversation très émouvante et instructive avec Manuela Carmena la maire de Madrid lors du lancement public de la rencontre Fearless Cities. Bien placée pour en parler, Ada Colau qui vient de donner naissance à son deuxième enfant il y a un peu plus d’un mois, a été suivie sur l’estrade de la Plaza dels Angels par des élues et activistes représentantes de villes en provenance de 40 pays dont une majorité de femmes : Rosario (Argentine), Belo-Horizonte (Brésil), Philadelphie (USA), Vancouver (Canada), Rojava (Kurdistan), Varsovie (Pologne), et près de 175 autres qui se déclarent villes sans peur et mettent en place cette autre manière de faire de la politique. L’actualité récente tend aussi à lui donner raison quand on voit les mobilisations des femmes contre Trump aux États-unis, celle des polonaises ou celles de Rojava du Kurdistan.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Mais si il est question de féminisme, il prend ici une tournure radicale. Comme on le débattra dans la suite de la rencontre, il s’agit avant tout de </span><span class="T23">féminisation de la politique qui, s</span><span class="T15">elon </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15">, </span><span class="T17">signifie trois choses </span><span class="T15">:</span></p></br><p class="P28"><span class="T7">« </span><span class="T14">D’abord, l’égalité de genre dans la représentation au sein des institutions et dans la participation à la chose publique. Ensuite, un engagement à développer des politiques publiques qui mettent en question les rôles de genre et visent à éliminer le patriarcat. Enfin, une manière différente de faire la politique, enracinée dans des valeurs et des pratiques qui priorisent la vie quotidienne, les relations sociales, le rôle de la communauté et le bien commun. »</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon ces auteures, la radicalité de cette féminisation questionne </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">autant le populisme </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">de gauche que le féminisme lui même</span></a><span class="T15">. (Le rôle et les valeurs attribués aux femmes serait, selon certains courants féministes, une construction sociale des hommes et fait donc partie des valeurs du patriarcat).</span></p></br><p class="P9">La féminisation de la politique est un nouveau mème qui est de plus en plus partagé et promu par les élus hommes et fait maintenant partie du vocabulaire des communs. Dans son intervention lors de l’inauguration des Villes sans peur, Ada Colau disait « Si nous féminisons la politique, nous allons tous et toutes y gagner ». Gerard Pisarello, le vice maire de Barcelone, ajoutait pour sa part <span class="T8">« Nous sommes fiers des femmes qui transforment la politique de nos villes. L’unique manière de les rendre viables et de repenser nos politiques à travers le regard des femmes ».</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Pisarello était l’un des panélistes de la plénière d’ouverture de la rencontre « Fearless Cities » qui avait pour thème « Nouveau municipalisme et féminisation de la politique » et dont </span><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/opening-plenary-municipalism-and-the-feminization-of-politics/"><span class="T15">le panel de quatre personnes était paritaire femmes/hommes</span></a><span class="T15">.</span></p></br><p class="P7">Dans la pratique cependant, la féminisation de la politique est loin d’être une réalité et semble être l’un des défis difficiles des communs.</p></br><p class="P14"><span class="T15">On sait qu’il y a encore du chemin à faire pour atteindre la parité qui est la première des revendications. Même dans les pays dits du nord démocratique, si je prends l’exemple du </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.csf.gouv.qc.ca/speciale/femmes-en-politique/"><span class="T15">Québec, la parité est loin d’être un acquis</span></a><span class="T15"> à tous les paliers de gouvernement. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Certains pourraient s’étonner que la nouvelle économie branchée de Silicon Valley et consorts fasse de la discrimination envers les femmes. C’est pourtant le cas si on en croit les dernières révélations faisant état de l’existence d’</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/07/le-genant-manifeste-antidiversite-d-un-employe-de-google_5169624_4408996.html?xtor=RSS-3208"><span class="T15">un manifeste anti-diversité</span></a><span class="T15"> chez Google.C’est aussi </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.susanjfowler.com/blog/2017/2/19/reflecting-on-one-very-strange-year-at-uber"><span class="T15">le cas d’Uber selon Susan Fowler</span></a><span class="T15"> qui y a exercé longtemps. Sans atteindre ces excès, </span><span class="T25">la difficulté du passage à l’échelle de la féminisation se note aussi dans les expériences les plus iconiques de communs</span><span class="T15">. C’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.wikimedia.org/2015/04/30/how-many-women-edit-wikipedia/"><span class="T15">Wikipedia qui le constate et le déplore </span></a><span class="T15">sans encore arriver à le corriger.</span></p></br><p class="P15"><span class="T15">L’économie sociale et solidaire n’y échappe pas non plus. Des études terrain de pratiques d’économie sociale et solidaire en milieu rural en Équateur démontrent aussi que, loin de féminiser les rapports et la manière de faire la politique, les modes d’organisation collaboratives dans le travail et les prises de décisions rajouteraient plutôt une troisième charge aux femmes</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosfron.org/wp-content/uploads/Dossieres-EsF-25-El-enfoque-de-género-en-la-ESS.pdf"><span class="T15"> selon une étude très documentée</span></a><span class="T15"> de Jhonny Jimenez : </span><span class="T23">« Ainsi apparaît une triple charge de travail pour les femmes : la première en relation avec les travaux de reproduction, la seconde avec les travaux de production et la troisième avec la participation dans les processus organisatifs et communautaires ». </span><span class="T15">Pour l’auteure, la féminisation de la politique consisterait aussi à construire de « </span><span class="T23">nouvelles formes de masculinité ». </span><span class="T17">À suivre.</span></p></br><h4>8- Co-construire un « écosystème public/communs » qui s’oppose au « bloc oligarchique néo-libéral » en instituant des passerelles, outils et méthodologies entre les différents acteurs sociaux pour permettre la co-production de politiques.</h4></br><p class="P9">Tel que défini par Dardot et Laval, ce bloc oligarchique <span class="T11">regroupe quatre composantes principales : les dirigeants des gouvernements et hauts cadres de l’administration, les propriétaires du capital et les propriétaires et managers des grandes corporations, les dirigeants des médias et, enfin, les universitaires. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Un écosystème public/communs inclurait les différents acteurs sociaux selon ce que Christian Iaione appelle en prenant l</span><a class="Internet_20_link" href="./../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/PDF%20-%20REGULATION%20ON%20COLLABORATION%20BETWEEN%20CITIZENS%20AND%20THE%20CITY%20FOR%20THE%20CARE%20AND%20REGENERATION%20OF%20URBAN%20COMMONS%20-%20bolognaregulation.pdf"><span class="T15">‘exemple devenu iconique de Bologne </span></a><span class="T15">une </span><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">quintuple hélice pour la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">gouvernance en commun des villes</span></a><span class="T15"> qui regroupe le public, le privé, les universités (et médias) (knowledge), les organisations de la société civile et les communs avec ses organisations, pratiques et institutions. L’important pour Iaione est de faire des communs un acteur à part entière.</span></p></br><p class="P20"><span class="T15">L’écosystème public/communs de Barcelone tel que présenté par Mayo Fuster suit ce modèle des cinq acteurs mais est plus précis dans l’institutionalisation de passerelles entre les différents acteurs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Spécial:Liste_des_fichiers"><span class="T15">Dans une entrevue à l’occasion de la rencontre Procomuns 2017</span></a><span class="T15">, Fuster parle d’un écosystème de co-création de politiques qui s’articule sur plusieurs niveaux :</span></p></br><ol></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/about-2/barcola/"><span class="T17">Barcola</span></a><span class="T17"> (Barcelona colabora) qui est un groupe de travail entre la mairie de Barcelone et 50 représentants d’entités de l’Économie du procomun (dans différents secteurs : technologie, levée de fonds, économie solidaire, etc) et quatre universités de Catalogne qui gèrent quatre projets de recherche financés par l’ Europe dont les finalités et méthodologies sont décidées par le groupe. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Procomuns</span></a><span class="T17"> une rencontre annuelle qui se définit comme </span><span class="T23">« un événement-action ». « Nous utilisons des méthodologies de co-création pour élaborer de nouvelles propositions de politiques publiques appropriées à la mise en place d’une économie collaborative des communs »</span><span class="T17">. Procomuns fait des propositions aux différents paliers de gouvernement et à la Commission Européenne sur les politiques urbaines et l’économie collaborative. Selon Fuster, Procomuns est aussi un « meetlab » ouvert de plateformes (« platform meetlab ») sur des thèmes et problématiques qui ont émergé au cours de l’année. C’est aussi l’occasion de créer et tester des outils et méthodologies qui facilitent le rapprochement et la collaboration entre les institutions et les nouveaux entrepreneurs des communs. Ce peut être des outils de localisation comme</span><a class="Internet_20_link" href="http://pamapam.org/ca"><span class="T17"> Pamapam </span></a><span class="T17">ou des </span><span class="T23">outils d’évaluation des pratiques d’économie collaborative</span><span class="T17"> comme l’ « </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Étoile d’évaluation de qualité des commun</span></a><span class="T17">s ». En 2016, Procomuns avait fait 120 propositions à l’administration de Barcelone ainsi que des </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/wp-content/uploads/2016/05/CommonsDeclarationPolicies_eng_v03.pdf"><span class="T17">recommandations à l’Europe.</span></a></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/?locale=es"><span class="T17">Decidim Barcelona</span></a><span class="T17"> une plateforme participative en ligne qui facilite le design </span><span class="T17">collaboratif de propositions et politiques avec les citoyens. L’année passée les les 120 propositions de Procomuns ont été discutées sur le site. À noter que la plateforme Decidim Barcelona est elle même l’objet d’un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/12/f/33"><span class="T17">re-design ouvert et permanent </span></a><span class="T17">invitant les partenaires et citoyens à préciser les thèmes et méthodologies des consultations. La réforme en cours des règlements de participation de la Ville (voir infra) utilisent cette plateforme.</span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><span class="T17">Une</span><span class="T23"> commission interdépartementale</span><span class="T17"> au sein de la mairie pour aider à articuler et coordonner les différents thèmes et enjeux de la politique urbaine : par ex. mobilité et transport, bibliothèques, emploi parce que, selon Fuster, « le thème de l’économie collaborative est très transversal et touche beaucoup de secteurs de l’administration ».</span></p></br><p class="P31" style="margin-left: 0cm;"><span class="Numbering_20_Symbols" style="display: block; float: left; min-width: 0cm;"><!-- --></span></p></br></li></br></ol></br><p class="P20"><span class="T17">D’autres initiatives qui contribuent à cet écosystème mériteraient aussi d’être citées comme la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.teixidora.net/wiki/···"><span class="T17">Teixedora</span></a><span class="T17"> (le métier à tisser) qui, encore en phase pilote, se veut un projet participatif pour partager la documentation et interconnecter les débats et thématiques qui se donnent sur différentes plateformes en créant pour ce faire des outils ett des méthodologies de travail. </span></p></br><h4>9- La construction d’<a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">une véritable économie collaborative des communs</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">féministe et écologique </span></a><span class="T16">s’oppose à la « nouvelle » économie de partage dite « collaborative » des grandes corporations du style Uber, Airbnb et consorts. </span></h4></br><p class="P14"> <span class="T25">Face au capitalisme des plateformes des GAFA s’érige un </span><a class="Internet_20_link" href="https://platform.coop/about/fr"><span class="T16">coopérativisme en plateformes</span></a><span class="T25"> qui se fonde sur l’économie pair à pair des communs (« Commons-based P2P Economy »).</span><span class="T15"> Le coopérativisme en plateformes est en train de constituer un </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.rosalux-nyc.org/wp-content/files_mf/scholz_platformcoop_5.9.2016.pdf"><span class="T15">écosystème coopératif</span></a><span class="T15"> qui contribue à inventer une économie circulaire des communs et à mettre en réseau les différents modèles économiques de communs. Pour plus de détails sur le modèle écosystémique et la relation avec l’état « partenaire », on se référera à </span><a class="Internet_20_link" href="http://dimmons.net/"><span class="T18">Dimmons</span></a><span class="T18">, membre barcelonais de la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.p2pvalue.eu/"><span class="T18">Plateforme P2P Value</span></a> <span class="T19">, </span><span class="T15">aux écrits de Trebor Sholz et Nathan Schneider tous deux très présents à Barcelone et, last but not least, à la P2P Foundation et aux principales thèses et propositions de de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.p2pfoundation.net/peer-to-peer-production-and-the-partner-state/2017/08/30?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+P2pFoundation+(P2P+Foundation)"><span class="T15">Michel Bauwens et Kostakis</span></a><span class="T15">.</span></p></br><h4>10- Créer les conditions pour que se développe une nouvelle culture des communs.</h4></br><p class="P4">Les valeurs et institutions du néo-libéralisme basés sur l’individualisme, la compétition et une démocratie qui, quand elle n’est pas simplement confisquée, est dénaturée par des formes édulcorées de consultation et de « participation » ont imprégné pendant des décennies les habitus individuels et collectifs.</p></br><p class="P4">Malgré son ancrage dans l’histoire sous toutes latitudes et malgré ses réalisations modernes souvent spectaculaires, le « faire ensemble » des communs qui se fonde sur le partage et la collaboration a encore du chemin à faire pour entrer dans les mentalités. La participation citoyenne dans la co-construction d’institutions et de politiques n’est pas évidente pour des citoyens habitués à attendre et exiger de l’état social qu’il réponde ou subvienne à ses besoins.</p></br><p class="P4">Dans une ville comme Barcelone, les valeurs du nouveau municipalisme se heurtent d’une part aux partisans (de droite comme de gauche) des vieilles politiques de l’état-providence et d’autre part à ceux qui prônent et pratiquent déjà dans les quartiers l’auto-gouvernement dans la tradition libertaire dont la ville a été un modèle au cours de l’histoire récente.</p></br><p class="P16"><span class="T23">La démocratie active</span><span class="T15"> que signifie la participation des citoyens au design et à la prise de décision de politiques est à construire. </span><span class="T23">« Sans participation directe et sans vécu de nouvelles formes de relations sociales, il n’y aura pas de changements sociaux déterminants et capables de perdurer »</span><span class="T15"> peut on lire dans </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">Rebeldias en comùn </span></a><span class="T15">sous la plume de Gonzales Reyes et Bellver (p205). </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.catarata.org/libro/mostrar/id/1174"><span class="T15">Joan Subirats</span></a><span class="T15"> de son côté fait appel « à ce que tout le monde se sente co-responsable de ce qui se passe dans la communauté » (p114).</span></p></br><p class="P4">Ces auteurs s’entendent avec de nombreux autres sur le fait que le « citoyen-commoner » se réalise comme sujet (se « subjective ») dans le faire en-commun et qu’il en est transformé en tant que personne. Comme le disent plusieurs auteurs, ce caractère transformateur de l’individu aux institutions fait que les communs sont « alteratifs » plutôt que simplement alternatifs .</p></br><p class="P5">C’est donc une <span class="T9">véritable révolution culturelle</span> que le municipalisme des communs doit entreprendre par l’institutionalisation progressive de pratiques de démocratie directe et de différents modes d’ éducation et auto-éducation. À Barcelone une diversité d’acteurs multiplient les initiatives.</p></br><p class="P19"><span class="T25">Au plan institutionnel</span><span class="T15">, le département de la participation et démocratie active de la mairie de Barcelone a mis en place un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5/steps"><span class="T15">processus participatif ouvert</span></a><span class="T15"> sur une durée de 18 mois pour poduire les nouvelles </span><a class="Internet_20_link" href="https://decidim-barcelona.s3.amazonaws.com/uploads/decidim/attachment/file/1491/RPC__12-04-2017-CONSOLIDAT_a_comissio_presidencia_190417.pdf"><span class="T15">« normes de participation citoyenne »</span></a><span class="T15"> qui seront soumises au vote du gouvernement municipal à la fin septembre 2017. La discussion du nouveau règlement partait des normes antérieures de la municipalité datant de 2002. Les nouvelles définitions et les nouveaux processus introduits traduisent les valeurs du nouveau municipalisme . </span><span class="T17">On notera par exemple celle de </span><span class="T23">coproduction</span><span class="T17"> qui vient s’ajouter à la définition révisée de </span><span class="T23">diagnostic participatif</span><span class="T17"> déjà pratiquée par les administrations sociales démocrates antérieures. La question et mécanismes des référendums populaires y trouve aussi un place importante. </span></p></br><p class="P9"><span class="T11">Dans une entrevue donnée à l’occasion </span>du séminaire « Participacion democratica » <span class="T11">Fernando Pindado commissaire à la participation et démocratie active à la mairie de Barcelone nous disait que la différence avec les normes antérieures est que « </span><span class="T8">nous avons essayé de faire correspondre les normes à la réalité sociale ……nous avons défini que le moteur de la participation n’est pas l’institution mais bien les initiatives </span><span class="T8">citoyennes »</span><span class="T11">. Pindado reconnait les difficultés de communication et d’application de ce nouveau règlement de 114 articles qui restera cependant ouvert à la discussion et propositions sur le site Decidim-Barcelona. </span></p></br><p class="P4">Sur le plan éducation/formation plusieurs instances institutionnelles créent des espaces d’apprentissage et partage de connaissances ouverts qui se veulent de véritables <span class="T8">écoles de communs</span>.</p></br><p class="P21"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/sites/default/files/flyerlacomuna-2016-2.pdf"><span class="T18">La Comuna</span></a><span class="T18">, impulsée par Barcelona en Commun se définit comme </span><span class="T21">« École du Commun, espace de reflexion, d’apprentissage et d’empowerment collectif. Une école qui veut débattre avec les citoyens sur le modèle de ville que nous voulons, sur les biens communs et les stratégies pour transformer Barcelone. Un espace pour proposer des outils aux personnes militant dans les quartiers qui veulent contribuer au mouvement municipaliste et à la défense des droits humains et sociaux. »</span><span class="T18"> Les responsables des différents départements de la mairie sont présents aux côtés de commoners et d’unversitaires dans les différents ateliers et espaces de débats. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">D’autres initiatives venant de la municipalité comme </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://municilab.cat/"><span class="T18">Municilab</span></a><span class="T18"> créent des ateliers de style laboratoires dans les districts en fonction de la dynamique initiée par les citoyens. De pareils laboratoires sont fréquents aussi à </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.urbanews.fr/2016/01/11/50396-laboratoires-citoyens-madrilenes-fabrique-communs-urbains/"><span class="T18">Madrid</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les universités offrent aussi des cours sur les communs comme c’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="http://barcelonagov.net/barcelonagov/"><span class="T18">Barcelona’gov</span></a><span class="T18"> un réseau de centres de recherche et de formation spécialisée sur les questions de gouvernance et de politiques publiques de Barcelone. </span><a class="Internet_20_link" href="http://platformcoop.newschool.edu/index.php/about/mission/"><span class="T18">Le consortium de la plateforme de cooperativ</span></a><span class="T18">isme a aussi comme composante une école des communs.</span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les avancées de la mairie de Barcelone dans la création de </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/escolesbressol/es/el-modelo-educativo-de-las-escoles-bressol-municipales"><span class="T18">réseaux de garderies municipales</span></a><span class="T18">; les réseaux citoyens de résistance aux lois sur l’éducation par </span><a class="Internet_20_link" href="https://xarxaescolesinsubmises.wordpress.com/acerca-de/"><span class="T18">le réseau d’écoles insoumises</span></a><span class="T18"> ; la floraison </span><a class="Internet_20_link" href="http://diarieducacio.cat/el-model-descoles-lliures-guanya-cada-cop-mes-pes/"><span class="T18">d’écoles libres</span></a><span class="T18"> ou </span><a class="Internet_20_link" href="https://cooperativa.cat/en/cooperative-public-system/6014-2/"><span class="T18">alternatives</span></a><span class="T18"> gérées par les citoyens, sont autant d’initiatives qui montrent que la question de l’éducation est considérée centrale pour bâtir une nouvelle culture des communs et qu’elle doit être posée en termes politiques pour contrer ce que Christian Laval appelle </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">« l’assaut du néolibéralisme à l’enseignement pub</span></a><a id="docTitle"></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">lic »</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P10"><span class="T13">Ces pratiques souvent inspirées par les diverses traditions d’éducation populaire autonome et éducation tout au long de la vie sont amenées à questionner le système d’enseignement. Il reste cependant que ces nouveaux modes d’éducation, si ils veulent correspondre aux valeurs et au paradigme des communs du </span><span class="T10">faire en-commun</span><span class="T13"> devraient revisiter le rapport entre l’Apprendre et de l’Agir en questionnant autant les acteurs et leur rôle que le contenu, la pédagogie, les temps, lieux et institutions des partages des savoirs.</span></p></br><p class="P17"><span class="T15">Signalons ici l’exemple du Québec où les objectifs et pratiques bien implantés de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.educationpopulaireautonome.org/qu-est-ce-que-l-epa"><span class="T15">l’éducation populaire autonome</span></a><span class="T15"> et ceux de l</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icea.qc.ca/site/"><span class="T15">‘éducation des adultes</span></a><span class="T15"> vont dans ce sens et rejoignent ainsi </span><a class="Internet_20_link" href="http://cdeacf.ca/organisation/conseil-international-deducation-adultes-icae"><span class="T15">les réseaux internationaux progressistes d’éducation populaire</span></a><span class="T15"> qui ont déjà une longue histoire et se démarquent de certaines approches institutionnelles comme le récent </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15">Manifesto for Adult Learning in the 21</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T27">th</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15"> Century</span></a><span class="T15"> européen. Venant des organisations citoyennes les rencontres sur </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2014/11/lart-de-len-commun/"><span class="T15">l’Art de l’en commun (« Art of Commoning »)</span></a><span class="T15"> utilisent des espaces et méthodologies participatives propres au « faire en-commun. » </span></p></br><h4>11 – Bâtir un nouveau cosmopolitisme des communs en fédérant les actions des différents commoners et institutions de communs.</h4></br><p class="P18"> <span class="T3">Les villes d’Espagne sont déjà regroupées au niveau national pour s’opposer à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.boe.es/boe/dias/2013/12%20"><span class="T3">Loi Montoro</span></a><span class="T3"> qui, au nom de l’austérité, reporte le poids du service de la dette nationale sur les villes en limitant leurs dépenses aux dépens, bien entendu, des services publics. Ce front municipaliste national a produit </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Manifeste-d-Oviedo"><span class="T3">Le manifeste d ‘Oviedo</span></a><span class="T3"> signé par 700 élus politiques dont 40 maires en octobre 2016 Début juin 2017, quelques jours avant la rencontre des </span><span class="T4">Villes sans peur </span><span class="T3">ce nouveau front municipaliste </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Espagne-A-Cadix-le-Reseau"><span class="T3">réunissait de nouveau à Cadix </span></a><span class="T3"> près de 77 municipalités.</span></p></br><p class="P20"><span class="T18">De leur côté les villes qui se réclament du nouveau municipalisme sont connectées et se concertent sur une base régulière à travers des rencontres </span><a class="Internet_20_link" href="http://mac3.uno/"><span class="T18">MAC </span></a><span class="T18">(Muncipalismo, Autogobierno y Contrapoder). La conférence des </span><span class="T21">Villes sans peur </span><span class="T18">du mois de juin était une nouvelle occasion de se rencontrer cette fois au plan trans-local et d’initier un réseau global. Selon les organisateurs de la rencontre en effet, </span><a class="Internet_20_link" href="https://medium.com/@BComuGlobal/le-municipalisme-sera-internationaliste-ou-ne-sera-pas-46838e13c5c6"><span class="T18">le nouveau municipalisme ne peut être qu’internationaliste</span></a><span class="T18"> et c’est avec l’ objectif avoué de </span><span class="T21">« construire des réseaux globaux de solidarité et d’espoir face à la haine,aux murs et frontières » </span><span class="T18">que s’est déroulée la rencontre.</span></p></br><p class="P4">C’est aussi sur cette note que Debbie Bookchin (la fille de Murray Bookchin) l’une des panélistes a conclu son intervention <span class="T8">«Si nous voulons sortir de la spirale de la mort que des décennies de néolibéralisme nous ont imposée… nous devons créer un réseau mondial de villes et de villages sans peur. Nous ne méritons rien de moins. »</span></p></br><p class="P22"><span class="T4">Les échanges se multiplient entre les villes « rebelles » ou « sans peur » au delà des frontières nationales. Des actions communes sont en cours sur </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">la question des réfugiés,</span></a><span class="T4"> de l’eau, du changement climatique, des transports, etc. sans passer par les structures étatiques nationales et allant le plus souvent à l’encontre de leurs politiques comme c’est le cas à Barcelone sur la question des réfugiés. </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">Le programme « de Ville à ville »</span></a><span class="T4"> mis sur pieds par le plan </span><span class="T5">« Barcelona,ville refuge »</span><span class="T4"> établit une coopération directe entre villes les plus directement touchées par l’afflux de réfugiés en transit que sont Athènes </span><span class="T4">et Lesbos en Grèce et Lampedusa en Italie. </span></p></br><p class="P22"><span class="T25">Il est important de noter ici que ce nouveau cosmopolitisme qui se met en place se démarque radicalement des projets cosmopolites qui ont émaillé l’histoire. La citoyenneté globale dont il est question n’est pas trans-</span><span class="T21">nationale</span><span class="T25"> et elle ne consiste pas non plus à créer de nouvelles institutions ou des réseaux mondiaux ou régionaux. Elle §n’est pas non plus basée sur les droits comme le propose par exemple le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-296.html"><span class="T25">cosmopolitanisme de David Held.</span></a></p></br><p class="P23">Ce nouveau cosmopolitisme relève du paradigme des communs et <span class="T8">se définit dans le « faire en-commun» par l’ échange et la fédération de pratiques.autant que d’actions et prises de position communes.</span> Ces actions en commun des villes réfèrent plutôt au concept de « citoyenneté politique non étatique et non nationale » prôné par <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Dardot et </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Laval </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">(pp567-568)</a></p></br><h4>En guise de conclusion: L’ère du communocène est-elle commencée?</h4></br><p class="P26"><span class="T18">Ce glanage de propostions des promoteurs et acteurs des communs réunis à Barcelone f</span><span class="T15">ait un portrait de l’ écosystème des communs </span><span class="T18">en date de juin 2017</span><span class="T15">. </span><span class="T17">Étant elle-même laboratoire et fabrique de communs où ces expérimentations et co-créations public-commun se vivent au jour le jour dans un sain et constant questionnement avec les mouvements sociaux, la municipalité de Barcelone, par sa présence active à toutes ces rencontres donnait le ton aux débats et discussions.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17">On ne peut qu’être impressionné par</span> <span class="T17">la richesse des échanges de savoirs et de pratiques aussi divers que les acteurs, leurs provenances et leurs motivations. On note aussi chez les commoners la conscience de vivre un processus continu d’experimentations et de créations instituantes visant à transformer en profondeur les institutions existantes et (ré)inventer un « vivre en-commun » qui va bien au delà d’un simple « vivre ensemble ». Nul ne prétend avoir de réponse à tout et surtout pas de réponse immédiate. Il s’agit plutôt d’ un prototypage permanent fait d’essais et erreurs qui s’inscrit dans la durée. On est loin du grand soir et de la prise du Palais d’hiver. </span></p></br><p class="P26"><span class="T17">Par contre, le premier sommet international du nouveau municipalisme en appelant à </span><span class="T20">la fédération des pratiques et des propositions d’actions communes </span><span class="T17">à partir du local évoque une vision stratégique pour un passage à l’échelle. Il préfigure aussi un nouveau cosmopolitisme des communs qui fait primer le trans-localisme sur l’inter-nationalisme. </span></p></br><p class="P2">Cet état des lieux nous fait mesurer l’évolution fulgurante des communs aux plans théorique et empirique dans les dix dernières années. Aux colloques d’universitaires et aux rencontres qui ont suivi entre théoriciens et praticiens organisées à Belem au cours du FSM de 2009 puis à Berlin par le Commons Strategy Group et la <a class="Internet_20_link" href="https://www.boell.de/en/2013/10/25/economics-and-commons-conference-report">Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013</a> puis à toutes les rencontres et autres « festivals » sur les communs, rares étaient ceux qui auraient pu prédire le passage de la « défense et récupération des biens communs » au « principe politique » qu’est devenu le commun et son entrée dans les institutions avec le projet de les transformer dans un horizon post-capitaliste.</p></br><p class="P26"><span class="T29">Ce portrait d’un « mouvement » qui propose rien de moins qu’une alternative systémique au néolibéralisme et au capitalisme reste bien évidemment incomplet.</span><span class="T15"> Les rencontres ne pouvaient rendre compte de l’immense production de connaissances et enquêtes terrains sur les pratiques de communs en chantier en Catalogne. On pense par exemple à l’importance cruciale du Mouvement de la Culture Libre et de la place et usage des nouvelles technologies dans la conception même puis les pratiques d’une « nouvelle manière de faire de la politique » et la « co-production de politiques publiques ». Comme le rappellent Mayo Fuster et Joan Subirats dans le chapitre conclusif de </span><a class="Internet_20_link" href="http://icariaeditorial.com/pdf_libros/procomun%20digital%20y%20cultura%20libre.pdf"><span class="T15">« Procomun digital et culture libre, Hacia un cambio de época? »</span></a><span class="T15"> (Les communs numériques et la culture libre, Vers un changement d’époque?), Barcelona en Commun est né dans la mouvance de la culture libre qui avait joué un rôle déterminant dans le 15M et ses suivis dans l’arène politique.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17"> On pense aussi aux questions et débats que Catalunya en Comù a introduits concernant le passage à l’échelle des communs sur la scène de la comunauté autonome catalane. De création trop récente (mai 2017) ces nouvelles propositonsi n’ont pas donné lieu à discussions. On pense ici en particulier à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T30">redéfinition de la souveraineté dans une logique de commun et sa nécessaire conjugaison au pluriel (alimentaire, énergétique, numérique, technologique, politique)</span></a><span class="T17"> developpée dans le chapitre 9 de son </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T17">Programme politique</span></a><span class="T17"> et que Joan Subirats résume ainsi : « Exactement, c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. … Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. »</span></p></br><p class="P26"><span class="T15">Finalement, cet état des lieux montre aussi les limites et angles morts du mouvement dont certains ont été identifiés comme on l’a vu pour la féminisation et comme on a pu le noter sur la dimension écologique peu présente dans des débats . On pourrait dire aussi que, dans l’enthousiasme du « faire en-commun », le mouvement des communs péche peut être par un excès de confiance et donne peu de priorité au nécessaire processus de convergence avec d’autres propositions alternatives. Comme nous le disait l’ancien membre du gouvernement Bolivien </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Les_communs_dans_l’espace_politique"><span class="T15">Pablo Solon dans une entrevue à l’occasion du dernier Forum Social Mondial</span></a><span class="T15">, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p></br><p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p></br><h3 class="P6">Épilogue :</h3></br><p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p></br><p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p> <p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p> <h3 class="P6">Épilogue :</h3> <p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p> <p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Comment traduir<blockquote><p>Comment traduire les communs en processus de transformation systématique de la société ? L’équateur lance une initiative qui vise à faire se rencontrer les hackers et les communautés indigènes autour du partage de la connaissance.</p></blockquote></br><p>Traduction de l’<a href="http://floksociety.org/2013/09/18/michel-bauwens-arriba-al-ecuador/">article original : Michel Bauwens arriba al Ecuador</a>.</p></br><p>FLOK Society souhaite la bienvenue à Michel Bauwens en Equateur. Michel Bauwens, l’un des fondateurs de la Fondation P2P, est arrivé à Quito le 17 septembre pour participer au projet de réinvention fondamentale de l’Equateur. Bauwens dirigera une équipe de recherche qui se propose de déclencher un processus participatif mondial avec une mise en œuvre immédiate en Equateur. Le processus vise à retourner aux racines de l’économie équatorienne, pour déclencher une transition vers une société de la connaissance libre et ouverte.</p></br><p>Au cours du premier semestre de 2014, Michel Bauwens participera à la mise en place d’un réseau mondial de chercheurs sur la transition. La Fondation P2P est un réseau mondial de chercheurs qui documente le passage à des pratiques ouvertes, participatives et basées sur les communs dans tous les domaines de l’activité humaine, et plus particulièrement dans celui de la connaissance et du code ouvert, et le passage à la coopération en matière de conception ouverte, de production ouverte, de science ouverte, de gouvernement ouvert, d’agriculture ouverte et production ouverte qui ont un fort potentiel d’amélioration des processus agricoles et industriels durables.</p></br><p>L’Equateur est le premier pays à s’engager dans la création d’une société basée sur la connaissance ouverte comme biens communs. Afin de réaliser la transition vers un « bien savoir », ou une société de «bonne connaissance» <a href="http://plan2009.senplades.gob.ec/web/en" rel="nofollow">http://plan2009.senplades.gob.ec/web/en</a>, qui est une extension de la stratégie officielle pour une société basée sur le « buen vivir ». L’Institut d’études avancées (IAEN sigle espagnol ) à Quito, Équateur, dirigé par le recteur Carlos Prieto, a lancé un processus stratégique, appelé Project Society FLOK, qui vise à organiser une conférence internationale en Mars 2014 et produire 10 documents stratégiques proposant des politiques de transition vers une société de la bonne connaissance, qui sera présenté aux citoyens équatoriens à travers des processus participatifs intensifs, semblables à ceux qui ont eu lieu lors de la rédaction de la nouvelle Constitution et les plans nationaux ambitieux, qui fixent les orientations de la politique du gouvernement.</p></br><p>Alors que le Buen Vivir vise à remplacer l’accumulation aveugle de la croissance économique par une forme de croissance qui profite directement au bien-être du peuple équatorien. Buen Saber vise à créer des communs de la connaissance ouvert qui faciliteront une telle transition. FLOK signifie « Free Libre and Open Knowledge ». Pour établir ces nouvelles orientations et documents, IAEN s’est mis en lien avec le mouvement international hacker et logiciels libres, mais aussi avec ses extensions à travers les nombreuses initiatives pairs à pairs qui ont pour objectif de constituer un corps de connaissance pour la production physique dans l’agriculture et l’industrie.</p></br><p>La base de connaissances de la Fondation P2P met également l’accent sur la documentation des nouvelles politiques et des cadres juridiques mis en place par les villes ouvertes au partage, telles que Séoul, San Francisco, et Naples, et les régions telles que Bordeaux, Open Commons Region de Linz, en Autriche, au Soudan du Sud, le Cabineto Digital de Rio del Sur, et plus encore. La base de données de 22.000 initiatives sur les communs à travers le monde a été vu près de 25 millions de fois et attire 25.000 chercheurs, activistes, utilisateurs et des lecteurs chaque jour. Michel Bauwens est également l’auteur d’une synthése de l’économie collaborative, l’expert externe pour l’Académie pontificale des sciences sociales, un membre du Forum Hangwang à Chengdu qui étudie la viabilité industrielle, et s’est engagé dans un projet de recherche de l’Université Leuphana sur la démocratie liquide numérique. En tant que membre fondateur et partenaire du Commons Strategies Group, il a co-organisé deux réunions mondiales sur les biens communs, la dernière en mai 2013 à Berlin a été dédiée au domaine émergent de l’Économie basée sur les communs.</p></br><p>En Mars 2013, la Fondation P2P a organisé un « wikisprint hispanique mondiale» , avec l’aide de l’activiste ispano-brésilien Bernardo Gutierrez, au cours de laquelle plus de 500 participants individuels et collectifs, dans plus de 60 villes et 23 pays, ont cartographié les initiatives P2P, de partage et de biens communs dans leur région et les zones d’activités , permettant l’interconnexion d’un réseau de militants et d’universitaires latino-américains.</p></br><p>IAEN estime que la collaboration entre les communautés hacktivistes, la Société FLOK et les réseaux mondiaux et hispaniques actifs dans la construction des biens communs ouverts sera essentielle pour créer une synergie avec les acteurs locaux de la société équatorienne, et aidera à atteindre le but que le pays s’est donné.</p></br><p>Traduction de l’article <a href="http://floksociety.org/en/2013/09/18/michel-bauwens-arriba-al-ecuador/">Michel Bauwens arrives in Ecuador</a> par F. Sultan</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>From the 15th-1<blockquote><p>From the 15th-17th of November 2016 a European Commons Assembly will take place in Brussels. The commoners will convene, discuss, showcase, and reclaim Europe. On the afternoon of the 16th, around 150 will partcipate in a meeting in the European Parliament, organized in cooperation with the EP intergroup on Common Goods and Public Services (Led by Marisa Matias, Dario Tamburrano, Ernesto Urtasun, Sergio Cofferati). A variety of other events (and local assemblies) will take place outside Parliament, both in Brussels and across Europe.</br></p></blockquote></br><p><H1>Networking, unity and policy around the commons paradigm </H1></p></br><p>On September 26, a group of nonprofits, foundations, and other civil society organizations jointly publish a “Call for a European Commons Assembly” (https://europeancommonsassembly.eu/#section1). The collectively drafted document, which continues to garner signatures from groups and individuals around Europe, serves as a declaration of purpose for a distributed network of “commoners.”<br /></br><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2016/09/ECA-300x212.jpg" alt="eca" width="900" height="636" class="aligncenter size-medium wp-image-4561" /><br /></br>Author: TILL GENTZSCH</p></br><p>The Assembly seeks to unite citizens in trans-local and trans-european solidarity to overcome Europe’s current challenges and reinvigorate the political process for the 21st century. The commons can be understood as a bridging paradigm that stresses cooperation in management of resources, knowledge, tools, and spaces as diverse as water, Wikipedia, a crowdfund, or a community garden. Their Call describes commoning as:</p></br><ul></br>…the network-based cooperation and localized bottom-up initiatives already sustained by millions of people around Europe and the world. These initiatives create self-managed systems that satisfy important needs, and often work outside of dominant markets and traditional state programmes while pioneering new hybrid structures.</ul></br><p> The Assembly emerged in May from a diverse, gender balanced pilot community of 28 activists from 15 European countries, working in different domains of the commons. New people are joining the Assembly every week, and ECA is inclusive and open for others to join, so that a broad and resilient European movement can coalesce. It seeks to visibilize acts of commoning by citizens for citizens, while promoting interaction with policy and institutions at both the national and European levels. </p></br><p><H1>Part of a broader movement</H1><br /></br>The rapid embrace of commons as an alternative holistic, sustainable and social worldview is in part an expression of unease with the unjust current economic system and democratic deficiencies. The commons movement has exploded in recent years, following the award of the Nobel Prize in Economics to Elinor Ostrom in 2009 for her work on managing common resources. It has also seen overlap with other movements, such as the Social and Solidarity and Sharing Economy movements, peer to peer production, and Degrowth.</p></br><p>Michel Bauwens, part of the ECA who is also a prominent figure in the peer-to-peer movement, explains: <em>All over the world, a new social movement is emerging, which is challenging the ‘extractive’ premises of the mainstream political economy and which is co-constructing the seed forms of a sustainable and solidary society. Commoners are also getting a voice, for example through the Assemblies of the Commons that are emerging in French cities and elsewhere. The time is ripe for a shoutout to the political world, through a European Assembly of the Commons.</em></p></br><p>The Call includes an open invitation to Brussels from November 15 to 17, 2016 for three days of activities and shared reflection on how to protect and promote the commons. It will include an official session in the European Parliament, hosted by the Intergroup on Common Goods and Public Services, on November 16 (limited capacity). </p></br><p>You can read and sign the full text of the Call, also available in French, Spanish, and soon other European languages, on the <a href="http://europeancommonsassembly.eu">ECA website</a>. There is an <a href="http://europeancommonsassembly.eu/sign-call/">option to sign</a> as an individual or an organization.</p></br><p>For more information, visit <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/ </a> or follow @CommonsAssembly on Twitter for regular updates.</p></br><p><strong>Media Contact: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu<br /></br></strong><br /></br>Keywords: Commons, European, Citizens, Parliament, Participatory Democracy, Civil Society</p>/ </a> or follow @CommonsAssembly on Twitter for regular updates.</p> <p><strong>Media Contact: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu<br /> </strong><br /> Keywords: Commons, European, Citizens, Parliament, Participatory Democracy, Civil Society</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Les 6, 7 et 8 n<blockquote><p>Les 6, 7 et 8 novembre, l’Art de l’en-commun, un événement de la communauté Art of Hosting Montréal, a vu 70 personnes se rencontrer pour explorer les biens communs et le commoning, et développer une culture à partir de la posture de commoner. Les deux premiers jours se sont déroulés dans les magnifiques locaux-jardins de l’Espace pour la Vie partenaire de l’événement. Le troisième jour, les participants se sont répartis dans différents tiers-lieux porteurs de projets de communs à travers la ville de Montréal.</p></blockquote></br><h2>Au croisement de Art of Hosting et du commoning</h2></br><p>Art of Hosting, ou l’<a href="http://www.aohmontreal.org/art-of-hosting-2">Art d’Accueillir des Conversations qui comptent</a> pour faire émerger la capacité d’auto-organisation et la sagesse collective des groupes, part de l’hypothèse que les gens mettent leur énergie et leurs compétences au service de ce qui compte le plus pour eux, au travail comme dans la vie. Cette pratique recouvre un ensemble de processus de conversation puissants, qui invitent les personnes à s’engager et à prendre en charge les défis qu’elles rencontrent. Pour en savoir plus, je vous invite aussi à voir l’<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=reflections-on-art-of-hosting-and-the-commons">interview</a> de Toke Moeller, l’un des fondateurs de ce mouvement, réalisée à Montréal, à l’occasion de Ville en biens communs 2013.</p></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141107_162027.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="alignleft size-medium wp-image-4035" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141107_162027-300x168.jpg" alt="20141107_162027" width="300" height="168" /></a> Tout au long de ces trois jours, cette pratique a été mise au service d’une découverte approfondie des biens communs, de la posture du commoner et du commoning. Le premier jour a permis de poser les piliers de ces pratiques à travers des conversations entre les invités et les participants. La première d’entre elle consistait à demander aux invités étrangers, « experts » des communs, de raconter en se placant au centre d’un cercle, les défis qu’ils rencontrent lorsqu’ils doivent parler des biens communs. S’en suivait une ronde au cours de laquelle chaque personne qui le souhaitait pouvait prendre place au centre du cercle pour dialoguer avec l’expert. Une autre conversation visait à partager des piliers du commoning dans un temps de co-apprentissage.</p></br><p>Le lendemain, c’est autour d’une histoire de biens communs que la conversation s’est poursuivie. Chaque personne dans le cercle est<br /></br>invitée à écouter l’histoire avec une grille de lecture particulière afin que le groupe dans son ensemble se donne une capacité de réflexion et d’analyse collective démultipliée. Après ces explorations, les participants sont invités à élaborer un ensemble de questions fortes sur les biens communs et l’en-commun. Toutes ces questions seront collectées sous formes de capsules vidéos grâce à l’installation de <em>Com-fessional</em> proposée par Remix The Commons. Ces questions ouvrent la voie à des suites possibles pour l’Art de l’en-commun.</p></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141109_054124.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="alignleft size-medium wp-image-4034" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141109_054124-300x168.jpg" alt="20141109_054124" width="300" height="168" /></a> Le troisième jour de rencontre a été consacré à contribuer à des communs vivants ou en projet : 14 initiatives ont été proposées par leurs initiateurs dans différents tiers-lieux de Montréal. Les participants avaient été invités à constituer une « banque de temps » volontairement dédié aux biens communs au moment de leur inscription. Une partie de ce temps à donc été dépensé lors de cette journée. Ce qu’il en reste pourra être mis au service des biens communs dans le futur proche. Avec Alain Ambrosi, nous avons invité les participants à prendre part au projet de « l’école des communs ». Nous avons commencé par partager l’histoire des écoles des communs telle que nous la connaissons. Nous avons présenté la chronologie des événements qui s’y rapportent depuis quelques années, ainsi que la diversité des pratiques qui s’y rattachent : festival, rencontres, ateliers, université d’été, plateforme de documentation des communs et du commoning, exploration et développement d’un vocabulaire des communs. Dans un deuxième temps, nous avons approfondies les visions de l’école des communs dans une conversation ouverte et alimentée par la <a href="https://dl.dropboxusercontent.com/u/2832349/Synth%C3%A8se%20%C3%A9cole%20des%20communs%20Montr%C3%A9al%202013.odt">synthèse du premier cercle d’Aprentissage sur l’école des communs</a> qui s’était déroulé à Montréal en 2013. Enfin, nous avons répondu à la question : « de quoi avons-nous besoin pour faire ensemble l’école des communs ? » Au cours de cet atelier, une vingtaine de personnes se sont engagées et ont proposé de dédier volontairement un quota d’heures à ce projet. Il y aura donc là aussi des suites. La journée s’est terminée par la célébration de notre rencontre des communs et l’art de l’en-commun, une fête conviviale ouverte aux personnes qui n’avaient pas pu rejoindre les trois jours.</p></br><h2>Mais qui fait la vaisselle ?</h2></br><p>Au cours de cette rencontre, le collectif organisateur a constamment cherché à rendre chaque moment vécu de la rencontre cohérent avec la posture du commoner et la culture du partage propre aux biens communs. Il a fait montre d’un souci de prendre en compte les personnes pour ce qu’elle sont, en recherchant pour chacun les meilleures conditions pour qu’il ou elle puisse découvrir, s’exprimer et partager son expérience et sa connaissance.</p></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141107_190821-e1415896747655.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="alignleft size-medium wp-image-4044" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/11/20141107_190821-e1415896747655-210x300.jpg" alt="20141107_190821" width="210" height="300" /></a>Cela a été par exemple le cas pour les repas pris ensemble. Pour le premier jour, il a été fait appel à un traiteur bio et végétarien de très grande qualité afin de s’assurer de satisfaire les besoins de chacun. L’accent a été mis sur la convivialité et l’accueil des participants. Ce repas a été un régal et personne n’a pu résister à leur brownies ! Le deuxième jour, les participants ont été invités à préparer ce qui leur ferait plaisir de partager et à apporter de quoi manger pour 2 personnes. Une tablée magnifique, longue de 70 convivesn, a été dressée à l’heure du déjeuner et chacun a pu déguster les mets de son choix. Enfin le troisième jour, le repas (pour la soirée de célébration) a été cuisiné en commun et servi à table dans une agréable ambiance festive.</p></br><p>Le matin du troisième jours, la tâche de faire la vaisselle qui avait été partagée spontanément, a fait l’objet d’une discussion lors d’un atelier sur les « patterns » du commoning animé par Silke Helfrich. Cette tâche – faire la vaisselle – loin d’être anodine, a permis de mettre en exergue les conditions du commoning et d’alimenter une réflexion sur les rôles de chacun dans les processus de partage et la (re)connaissance des enjeux de pouvoir dans le commoning. Finalement, comme nous avions encore l’opportunité d’expérimenter sur ce point, notre réflexion collective a donné lieu à la création d’un jeu autour du partage des tâches de vaisselle de la dernière soirée de la rencontre.</p></br><h2>La récolte</h2></br><p>Ce jeu, tout comme les capsules vidéos du Com-fessional fera partie de la récolte de la rencontre. Tout au long de ces trois jours, le collectif a eu le souci constant de récolter et d’inviter chacun à partager, images, son, textes, notes pour en faire une richesse collective dans laquelle chacun pourra puiser pour la suite.</p></br><p>A la veille de la <a href="https://dl.dropboxusercontent.com/u/2832349/EcoledescommunsParisProgr20141014.pdf">rencontre sur l’école des communs</a> qui se déroule à Paris cette fin de semaine, la capacité à mettre en cohérence des pratiques avec des valeurs portées par les commoners jusque dans les tâches les plus humbles et anodines, celles qui se déroulent précisément dans les communs, l’arrière cour et la cuisine, permet de penser que l’Art de l’en-commun sera une graine féconde et libératrice dans le jardin de la pédagogie des communs.</p></br><p>David Bollier qui y participait avec Silke Hefrich, Alain Ambrosi et moi même, a fait une <a href="http://bollier.org/blog/art-commoning">recension de cette rencontre sur son blog</a>.</p></br><p><em>Merci à tous pour cette belle rencontre.</em></p>/p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Pour que l’appr<blockquote><p>Pour que l’appropriation sociale des biens communs soit émancipatrice, elle doit être ancrée dans un contexte géographico-socio-historique, partir des pratiques, traditions et réflexions locales passées ou contemporaines, tout en tenant compte des apports extérieurs et en étant ouverte à l’hybridation.</p></blockquote></br><p><a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Itin%C3%A9raires_en_Biens_Communs">Itinéraires en biens communs</a> est un outil interactif qui vise à permettre aux participants du projet remix biens communs de contribuer de manière créative à la définition et l’appropriation des concepts et des pratiques des Communs.</p></br><h2>Définition</h2></br><p>On parle de « bien commun » chaque fois qu’une communauté de personnes est unie par le même désir de prendre en charge une ressource dont elle hérite ou qu’elle crée et qu’elle s’auto-organise de manière démocratique, conviviale et responsable pour en assurer l’accès , l’usage et la pérennité dans l’intérêt général et le souci du ‘bien vivre’ ensemble et du bien vivre des générations à venir.</p></br><p>Cette définition est le fruit d’un remix de lectures, conférences, conversations et réflexions faites sur le sujet en partant d’une expérience personnelle, d’un contexte socio-culturel et finalement, d’un désir de communiquer et de contribuer à la culture en mouvement des biens communs.</p></br><p>A partir de cette définition, chacun peut suivre son chemin au long d’un texte, « <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php/Itin%C3%A9raires_en_Biens_Communs#Le_bien_commun_est_sur_toutes_les_l.C3.A8vres">Les communs sont sur toutes les lèvres</a>« , dont chaque étape, sous la forme d’un hyperlien renvoie à des ressources directement utilisables par les participants. Itinéraire en biens communs est un lieu de d’échange dans lequel les participants peuvent enrichir la définition des Communs.</p></br><h2>Tracés</h2></br><p>Itinéraire en biens communs est une invitation à l’initiation par l’exploration de cette définition sous différents angles thématiques en fonction du contexte ou des rencontres interculturelles de co-création. On propose de faire l’inventaire et une typologie des différentes formes de biens communs matériels et immatériels. Les ressources, identifiées par une icône, se situent sur plusieurs niveaux allant de l’usage le plus simple (ou du plus accessible) au plus compliqué. Le texte est une ressource en même temps qu’un terrain de jeu.</p></br><p>On constate alors que ces biens communs réfèrent à un système de valeurs qui correspond à une même lecture critique de la réalité et à des pratiques sociétales (sociales, économiques, culturelles) qui sont attestées dans l’histoire ancienne autant que de nos jours.</p></br><h2>Futur développement</h2></br><p>Traduit en trois langues, le texte « Les communs sont sur toutes les lèvres » sera proposé comme trame pour une démarche de co-création collaborative d’oeuvres multimédia dans les réseaux des radios communautaires.</p></br><h2>Collaborateurs/trices</h2></br><p>Alain Ambrosi, auteur du texte et de la définition, et l’équipe de Communautique.</p></br><h2>Financement</h2></br><p>Itinéraire en biens communs est un projet basé sur la contribution volontaire.</p></br><h2>Rôle de Remix Biens Communs</h2></br><p>Itinéraire en biens communs s’inspire de Remix Biens Communs, et mobilise les outils de communication de la plateforme.</p></br><p><a title="Par Tesseract2 (Travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons" href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AEarthRender.png"><img decoding="async" alt="EarthRender" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f5/EarthRender.png/400px-EarthRender.png" width="400" /></a></p>rthRender" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f5/EarthRender.png/400px-EarthRender.png" width="400" /></a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Remix Biens Com<blockquote><p>Remix Biens Communs est invité à présenter une sélection de vidéos sur le thème Biens communs de la connaissance à la BNF le 18 novembre prochain !</p></blockquote></br><p>Peuple et Culture et la BnF, proposent de consacrer leur troisième rendez-vous aux biens communs de la connaissance le 18 novembre 2013 avec la lecture collective du livre collectif <em>Libres savoirs, les biens communs de la connaissance</em> et la projection d’entretiens vidéos sélectionnés dans le catalogue interculturel, libre et collaboratif Remix The Commons. Cette journée permettra d’explorer les enjeux de la production collective, du partage et de la diffusion des connaissances en Biens Communs.</p></br><p>Elle se déroule à la Bibliothèque nationale de France, Entrée Ouest, Quai François Mauriac, Paris XIII.</p></br><p>Métro Quai de la Gare ou Bibliothèque François Mitterrand.</p></br><p>Pour toute précision, n’hésitez pas à contacter Adrien Thoreau ou Alexane à l’Union Peuple et Culture, 01 49 29 42 80 – 09 50 06 42 80<br /></br><strong><br /></br>La liste des documents projetés : </strong></p></br><ul></br><li>1’30 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=define-the-commons-i">Définir le Bien Commun I</a></li></br><li>3’45 » <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=sk">Sansy Kaba Diakité, L’Harmattan Guinée</a></li></br><li>08’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=le-mouvement-des-biens-communs">La science au secours de la démocratie – Le mouvement des biens communs</a></li></br><li>2’26 La science vassalisée 1 – Privatisation et concentration du savoir humain</li></br><li>10’00 Jean-Claude Guédon (Université de Montréal – Québec) : <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=jcg1">Petite histoire du mouvement vers l’accès libre – La science est une grande conversation</a> Partie 1</li></br><li>6’39 La science au secours de la démocratie – l’expérience Indienne</li></br><li>1’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=definir-les-communs-abdourahmane-seck">Définir les communs – Abdourahmane Seck</a></li></br><li>19’00<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=sciences-et-democratie-la-lecon-du-tapajos"> « la leçon du Tapajos »</a></li></br><li>7’00 <a href=" https://www.remixthecommons.org/?fiche=science-et-democratie-la-science-autrement">Science et démocratie : La science autrement Forum Mondial Sciences et Démocratie à Bélem janvier 2009</a></li></br><li>10’56 : <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=the-commons-meet-social-movements-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li></br><li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li></br></ul>communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li> <li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li> </ul>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Remix the Commo<blockquote><p>Remix the Commons is invited to present a selection of videos on the subject of common property knowledge to the BNF on November 18.</p></blockquote></br><p>Peuple et Culture and the National Library of France (BNF), will devoting their third workshop to the knowledge commons the 18 of November 2013, with a collective reading of the book <em>Libres savoirs, les biens communs de la connaissance </ em> and the show of video interviews selected in our catalog Remix the Commons. It aims at explore the issues of collective production, sharing and dissemination of knowledge as commons .</em></p></br><p>It takes place at the National Library of France , West Entrance , Quai François Mauriac , Paris XIII.</p></br><p>Metro : Quai de la Gare or Bibliothèque François Mitterrand.</p></br><p>For further information, please contact Adrien Thoreau or Alexane the Peuple et Culture Union , 01 49 29 42 80 – 09 50 06 42 80</p></br><p><strong><br /></br>List document presented: </strong></p></br><ul></br><li>1’30 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=define-the-commons-i">Définir le Bien Commun I</a></li></br><li>3’45 » <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=sk">Sansy Kaba Diakité, L’Harmattan Guinée</a></li></br><li>08’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=le-mouvement-des-biens-communs">La science au secours de la démocratie – Le mouvement des biens communs</a></li></br><li>2’26 La science vassalisée 1 – Privatisation et concentration du savoir humain</li></br><li>10’00 Jean-Claude Guédon (Université de Montréal – Québec) : <a href="http://cfeditions.com/sciences-et-democratie/?a=jcg1">Petite histoire du mouvement vers l’accès libre – La science est une grande conversation</a> Partie 1</li></br><li>6’39 La science au secours de la démocratie – l’expérience Indienne</li></br><li>1’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=definir-les-communs-abdourahmane-seck">Définir les communs – Abdourahmane Seck</a></li></br><li>19’00<a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=sciences-et-democratie-la-lecon-du-tapajos"> « la leçon du Tapajos »</a></li></br><li>7’00 <a href=" https://www.remixthecommons.org/?fiche=science-et-democratie-la-science-autrement">Science et démocratie : La science autrement Forum Mondial Sciences et Démocratie à Bélem janvier 2009</a></li></br><li>10’56 : <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=the-commons-meet-social-movements-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li></br><li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li></br></ul>ents-olivier-sagna-in-dakar">Les communs et les mouvements sociaux: Olivier Sagna à Dakar</a></li> <li>8’00 <a href="https://www.remixthecommons.org/?fiche=jean-luc-nancy-pour-une-commune-pensee">Jean-Luc Nancy – « Pour une commune pensée »</a></li> </ul>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ritimo, Remix t<blockquote><p>Ritimo, Remix the Commons et le comité éditoral <i class="moz-txt-slash"><span class="moz-txt-tag">/</span>ad hoc<span class="moz-txt-tag">/</span></i> ont le plaisir de vous annoncer la prochaine parution, le 28 avril 2022, du nouveau numéro de la collection Passerelle « Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance ».</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6746 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png" alt="Visuel Soirée Passerelle n°23" width="395" height="331" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-607x509.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-768x644.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234.png 940w" sizes="(max-width: 395px) 100vw, 395px" /></p></br><p>À l’occasion de cette parution, vous êtes cordialement invité·e à la <strong>présentation publique du numéro, le jeudi 28 avril à 18h30 dans le salon d’honneur du CNAM.</strong></p></br><p>Lors de la présentation, nous compterons sur l’intervention d’Odile Lakomski-Laguerre  Université de Picardie Jules Verne), Olivier Laviolette (ex-scop Z), Benoît Borrits (chercheur indépendant), Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam France) et Isabelle Chambost (CNAM-Lirsa, membre du comité éditorial), pour présenter différents éléments abordés par ce numéro.</p></blockquote></br><h4>Date et horaires : Jeudi 28 avril – 18h30-21h</h4></br><h4>Lieu : Salon d’honneur du CNAM – 2 rue Conté (métro Arts et Métiers)<br /></br>Premier étage (Métro : Ligne 3 ou 11 Arts et Métiers)</h4></br><p>Pour plus d’information :* <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une">https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une</a></p></br><p>Depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent ? Et à quelles conditions ? Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs.</p></br><p>Tout d’abord, à quoi ressemblerait une finance gérée en commun ? Qu’est-ce que serait une « monnaie en commun », comment pourrait-on gérer la (les) dette(s) en commun ? Que compterait-on dans une comptabilité pour les communs, et quels effets concrets cela aurait-il sur les échanges économiques ? En changeant les termes du débat, en jouant sur les échelles et les niveaux d’acteurs, de précieuses pistes émergent pour initier (ou accélérer) un changement radical dans nos économies. Ce numéro pose ensuite la question du financement des communs. Depuis les Banques de développement communautaires brésiliennes jusqu’aux modèles de pérennisation de « l’entreprise en commun », en passant par les partenariats public-communs, comment changer d’échelle pour assurer l’expansion du « faire-en-commun » ?</p></br><p>Cette publication se veut dès lors une contribution à la rénovation de nos conceptions sur le système économique et financier à l’aune de la transformation la plus radicale : celle de l’auto-gouvernement de notre monde en commun.</p></br><p>Tous les numéros de la collection Passerelle sont téléchargeables gratuitement sur le site de la <strong>Coredem</strong> : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.coredem.info">www.coredem.info</a> <a class="moz-txt-link-rfc2396E" href="http://www.coredem.info/"><http://www.coredem.info/></a></p></br><p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>o/></a></p> <p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Ritimo, Remix t<blockquote><p>Ritimo, Remix the Commons et le comité éditoral <i class="moz-txt-slash"><span class="moz-txt-tag">/</span>ad hoc<span class="moz-txt-tag">/</span></i> ont le plaisir de vous annoncer la prochaine parution, le 28 avril 2022, du nouveau numéro de la collection Passerelle « Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance ».</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="wp-image-6746 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png" alt="Visuel Soirée Passerelle n°23" width="395" height="331" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-342x287.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-607x509.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234-768x644.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/03/visuel-soiree-passerelle-234.png 940w" sizes="(max-width: 395px) 100vw, 395px" /></p></br><p>À l’occasion de cette parution, vous êtes cordialement invité·e à la <strong>présentation publique du numéro, le jeudi 28 avril à 18h30 dans le salon d’honneur du CNAM.</strong></p></br><p>Lors de la présentation, nous compterons sur l’intervention d’Odile Lakomski-Laguerre  Université de Picardie Jules Verne), Olivier Laviolette (ex-scop Z), Benoît Borrits (chercheur indépendant), Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam France) et Isabelle Chambost (CNAM-Lirsa, membre du comité éditorial), pour présenter différents éléments abordés par ce numéro.</p></blockquote></br><h4>Date et horaires : Jeudi 28 avril – 18h30-21h</h4></br><h4>Lieu : Salon d’honneur du CNAM – 2 rue Conté (métro Arts et Métiers)<br /></br>Premier étage (Métro : Ligne 3 ou 11 Arts et Métiers)</h4></br><p>Pour plus d’information :* <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une">https://www.ritimo.org/Presentation-du-no23-de-la-collection-Passerelle-Finance-et-communs-Pour-une</a></p></br><p>Depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent ? Et à quelles conditions ? Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs.</p></br><p>Tout d’abord, à quoi ressemblerait une finance gérée en commun ? Qu’est-ce que serait une « monnaie en commun », comment pourrait-on gérer la (les) dette(s) en commun ? Que compterait-on dans une comptabilité pour les communs, et quels effets concrets cela aurait-il sur les échanges économiques ? En changeant les termes du débat, en jouant sur les échelles et les niveaux d’acteurs, de précieuses pistes émergent pour initier (ou accélérer) un changement radical dans nos économies. Ce numéro pose ensuite la question du financement des communs. Depuis les Banques de développement communautaires brésiliennes jusqu’aux modèles de pérennisation de « l’entreprise en commun », en passant par les partenariats public-communs, comment changer d’échelle pour assurer l’expansion du « faire-en-commun » ?</p></br><p>Cette publication se veut dès lors une contribution à la rénovation de nos conceptions sur le système économique et financier à l’aune de la transformation la plus radicale : celle de l’auto-gouvernement de notre monde en commun.</p></br><p>Tous les numéros de la collection Passerelle sont téléchargeables gratuitement sur le site de la <strong>Coredem</strong> : <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.coredem.info">www.coredem.info</a> <a class="moz-txt-link-rfc2396E" href="http://www.coredem.info/"><http://www.coredem.info/></a></p></br><p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>o/></a></p> <p>Les exemplaires papiers de la collection Passerelle sont disponibles à la vente sur la boutique du site de *<strong>ritimo</strong> *: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://www.ritimo.org/Boutique">https://www.ritimo.org/Boutique</a></p>)