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Une liste de toutes les pages qui ont la propriété « Description » avec la valeur « <p><iframe loading="lazy" width="420" height="315" src="//www.youtube.com/embed/KCbLh34Qhhk" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p> <p>Marianne Knuth est une entrepreneur sociale basée à Harare, Zimbabwe. Elle raconte l’histoire de On the Up Village Kafunda, un centre d’apprentissage communautaire au Zimbabwe.</p> ». Puisqu’il n’y a que quelques résultats, les valeurs proches sont également affichées.

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  • Chargement/Site 2  + (<p><iframe loading="lazy" width="<p><iframe loading="lazy" width="600" height="338" src="//www.youtube.com/embed/rDi6i1Q1IJ4?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br /></br>La RFUK et la MEFP, en collaboration avec le réalisateur Luis Leitao, ont lancé un nouveau film sur la manière dont les BaAka de la forêt tropicale de République Centrafrique font entendre leurs voix à travers la cartographie participative.</p></br><p>Afin de sensibiliser le public aux problèmes rencontrés par les communautés autochtones des forêts du bassin du Congo, et au rôle que la cartographie participative peut jouer dans la résolution de ces difficultés, la RFUK et l’ONG centrafricaine « Maison de l’Enfant et de la Femme Pygmées » (MEFP) ont produit un film de 30 minutes intitulé « Ndima — Les cartes de notre futur ». « Ndima », qui signifie « forêt » en BaAka, raconte la manière dont les communautés autochtones BaAka de la République centrafricaine ont utilisé la cartographie pour appuyer leurs revendications relatives à l’accès et à l’utilisation de leurs terres traditionnelles. Le film met en évidence ces enjeux dans le cas d’une aire protégée.</p></br><p>Le film s’adresse au tout public tant au « Nord » que dans le bassin du Congo – mais soulève également des questions importantes pour les décideurs, concernant les besoins et le rôle potentiel des premiers gardiens de la forêt dans les efforts de conservation au sens large.</p></br><p>Durée : 28mins<br /></br>Publiée le 2 juil. 2013<br /></br>Licence : Licence YouTube standard</p></br><p>The Rainforest Foundation UK’s mission is to support indigenous peoples and traditional populations of the world’s rainforest in their efforts to protect their environment and secure their rights to land, life and livelihood. Locally it helps forest communities to gain land rights, challenge logging companies and manage forests for their own wellbeing and protection of their environment. Globally it campaigns to influence national and international laws to protect rainforests and their inhabitants. We work in close collaboration with local partners and communities across Central Africa and the Peruvian Amazon.</p></br><p>Visit our website and watch our clips to learn more about the places we work and the people who live there.</p></br><p>http://ift.tt/1i26pnE<br /></br>http://ift.tt/1h4RB4W<br /></br>http://twitter.com/RFUK</p></br><p>RainforestFoundationUK.org<br /></br>http://ift.tt/yH3fTM </p></br><p>MappingForRights.org<br /></br>http://ift.tt/UB6kej<br /></br>http://ift.tt/1i26pnG</p>lt;br /> http://ift.tt/yH3fTM </p> <p>MappingForRights.org<br /> http://ift.tt/UB6kej<br /> http://ift.tt/1i26pnG</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><img decoding="async" loading=<p><img decoding="async" loading="lazy" class="alignnone size-large wp-image-5910" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2020/12/place-tahrir-intendance-607x383.jpg" alt="" width="607" height="383" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2020/12/place-tahrir-intendance-607x383.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2020/12/place-tahrir-intendance-342x216.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2020/12/place-tahrir-intendance-768x485.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2020/12/place-tahrir-intendance.jpg 984w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /></p></br><blockquote><p>Quelles propositions et politiques pour défendre et promouvoir les communs dans le contexte municipal ? Le Cahier de propositions en contexte municipal présente un échantillon d’outils et de propositions qui peuvent être appliqués dans les champs d’action relevant des communes et intercommunalités.</p></blockquote></br><p>Découvrez les outils, les propositions politiques du mouvement des communs, pour influencer et contribuer à l’action publique, inspirer les collectifs engagés dans l’action, les élus et les agents de la puissance publique qui veulent faire progresser leur commune sur la voie de la transition solidaire et écologique.</p></br><p><a href="https://politiquesdescommuns.cc">Dossier réalisé en partenariat avec le tiers lieu La Myne en 2020.</a></p></br><pre class="western"># SOMMAIRE du CAHIER DE PROPOSITIONS EN CONTEXTE MUNICIPAL </br> </br>## IDÉES </br> </br>### Idées pour les communs dans le contexte municipal </br> </br>## THEMES </br> </br>### Sols en commun </br> </br>La question foncière relie un grand nombre de problématiques entre elles, telles que l’agriculture, le logement, l’énergie, l’urbanisme. Dans chacun de ces domaines, des politiques et pratiques foncières en commun revisitent les notions d'accès et d'usages, de propriété, de valeur et de transaction, de conservation et de protection des terres. </br> </br>### Habitat et logement en commun </br> </br>Dans le domaine du logement, la perspective du projet des communs consiste à la fois à déployer une autre manière d’habiter, et à répondre aux difficultés d’accès au logement dans un contexte d’intensification de la spéculation et de crise économique et financière. </br> </br>### Résilience urbaine en commun </br> </br>Plutôt que de perpétuer des rapports de domination et d'exploitation de nos milieux de vie, hérités d'une approche libérale des politiques environnementales, plusieurs théoriciens de la transition proposent d'expérimenter des voies alternatives. </br> </br>### Eau en commun </br> </br>Problématique discrète de nos vies quotidiennes, la gestion de l'eau et de ses infrastructures sont des questions primordiales dont on ne pense plus systématiquement les très nombreuses implications pour nos territoires et nos modes de vies communes. </br> </br>## OUTILS </br> </br>### Négocier des communs urbains </br> </br>Des dispositifs d'encadrement de la collaboration entre les citoyens et leur municipalité autour de la prise en charge, ou l'engagement dans des communs urbains sont mis en place par les administrations publiques. Ces dispositifs associent une règlementation et un ensemble d'outils qui forme une ingénierie pour la ville participative. </br> </br>### Partenariat Public Commun </br> </br>La popularité des appels à la nationalisation des services publics est révélatrice du rejet par beaucoup de la marchandisation des services essentiels. Pourtant, la simple propriété de l'État n'est pas une alternative satisfaisante. Les PPP offrent une autre conception institutionnelle qui nous permet de dépasser ces limites. </br> </br>### Assemblée des communs </br> </br>Une Assemblée des Communs est un espace politique et apartisan de coopération pour la production, le développement et la préservation des communs administré par et pour les citoyens. </br> </br>### Chambre des communs </br> </br>La Chambre des Communs est un espace politique et apartisan de coopération pour la production, le développement et la préservation des communs par et pour les acteurs économiques. </br> </br>### Appel à communs </br> </br>L'application de la règle des marchés est basée sur la mise en concurrence des acteurs d'un territoire alors que celui-ci à tout à gagner à leur permettre de travailler en collaboration là où cela est possible. Un appel à communs vise à produire des communs utiles pour un écosystème d’acteurs. </br> </br>### Bureau municipal des communs </br> </br>La collectivité peut jouer un rôle actif dans le mouvement des communs en permettant le développement d'une expertise sur les communs à l'intérieur de l'administration qui peut conduire à un processus d'appropriation juridico-politique de la notion de commun par la ville. </br> </br>### Faire tiers-lieux </br> </br>“Faire tiers-lieux” renvoie à la fois aux usages et pratiques d'un espace par des personnes, aux processus qui régissent aussi bien cet espace que les interactions qui s'y déploient, et enfin à une pluralité d’héritages théoriques et pratiques qui, par leurs croisements et diversités, permettent l'émergence de configurations sociales particulières. </br> </br>### Propriété d’usage </br> </br>La propriété d’usage d’un bien est une forme de propriété légitimée par l’usage de ce bien, plutôt que par la détention d’un titre de propriété marchand. </br> </br>### Reconnaître les communs culturels, Convention de Faro </br> </br>On a souvent une vision assez restreinte de la culture, comme un ensemble d'objets faits de pierres, de monuments, un patrimoine figé et officiel. Pourtant, la ville et le contexte municipal ne sauraient être définis sans les récits élaborés et partagés au sein des sociétés. </br> </br>### Bassin versant solidaire </br> </br>Le mécanisme des bassins versants solidaires vise à constituer des espaces de gestion collective des usages de l’eau avec les différentes actrices et acteurs d'un même bassin versant. </br> </br>## ACTIONS </br> </br>### Les forces du changement </br> </br>Le changement ne dépend pas seulement de la dissémination d'expériences singulières. Le mouvement des communs est un agencement de forces qui agissent, comme levier de changement culturel, renouvelant les questions de solidarité et leur place dans l’agenda politique. Pour rejoindre les communs, agissons en commoner ! </br> </br>### Porter les communs aux municipales, RFBC </br> </br>Cette fiche propose un regard sur l'histoire de la structuration du "Réseau francophone autour des biens communs", les acteurs qui le composent, son rôle et les enjeux politiques adressés par ses actions. </br> </br>### Remunicipaliser la gestion de l'eau, Coordination EAU Île-de-France </br> </br>Cette fiche témoigne de l'action de la Coordination EAU Île-de France qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français. </br> </br>### Acculturer les administrations aux communs, 27e Région </br> </br>La 27e Région est un laboratoire de transformation publique qui conçoit la transformation des services et les administrations publiques. Avec le projet Enacting the commons, elle explore les possibles ouverts par les communs dans différents territoires européens. </br> </br>### Recommander des politiques pour les communs, P2P Foundation </br> </br>La P2P Fondation est un réseau international de chercheurs œuvrant à l’émergence d’une nouvelle économie centrée sur la «production entre pairs». Cette fiche restitue l’expérience de cette organisation en matière de plaidoyer pour les communs. </br> </br>### Outiller les commoners, Remix the commons </br> </br>Collectif engagé pour la culture des communs, Remix expérimente et diffuse des outils utiles aux commoners et soutien l'émergence du mouvement des communs. </br> </br> </br>## GLOSSAIRE </br> </br> </br>Glossaire</pre></br><p> </p>ils utiles aux commoners et soutien l'émergence du mouvement des communs. ## GLOSSAIRE Glossaire</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<p><img decoding="async" loading=<p><img decoding="async" loading="lazy" class="alignnone size-large wp-image-6609" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/aquarelle-AtelierDessin-607x455.jpeg" alt="" width="607" height="455" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/aquarelle-AtelierDessin-607x455.jpeg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/aquarelle-AtelierDessin-342x257.jpeg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/aquarelle-AtelierDessin-768x576.jpeg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/10/aquarelle-AtelierDessin.jpeg 1024w" sizes="(max-width: 607px) 100vw, 607px" /><br /></br>Une <a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Prendre_soin_ensemble" target="_blank" rel="noopener">collection de témoignages</a> autour des pratiques de soin en santé et des communs à partir desquels ont été produits trois montages, un triptyque Soin empêché / La santé sous pression néo-libérale / Auto-organiser le soin en commun. Cette série est une contribution de Remix the commons à l’Atelier pour la refondation du service public hospitalier, réalisée en collaboration avec <a class="external text" href="http://www.primitivi.org/Soigner-comme-neige-au-soleil-ou-l-Obsolescence-programmee-des-secteurs-de?" rel="nofollow">Primitivi</a> du 3 et 4 juillet 2021 à Marseille.</p> rel="nofollow">Primitivi</a> du 3 et 4 juillet 2021 à Marseille.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><img decoding="async" loading=<p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-full wp-image-4963" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2019/07/pla_barcelona_digital_city_in-2.jpg" alt="" width="600" height="300"><br /></br>Aux dernières élections  de mai,  Barcelone en Commun a fait alliance avec le Parti socialiste Catalan pour former un nouveau gouvernement municipal avec un programme commun et Ada Colau a été réélue  pour un autre mandat de 4 ans. Le premier mandat 2015-2019 s’est  effectué avec un gouvernement minoritaire et  dans un contexte régional et national politiquement et idéologiquement peu propice au développement d’un «  nouveau municipalisme des communs » et d’« une autre manière de faire de la politique»  dont se réclamait Barcelona en Comù. L’heure est au bilan et, bien sûr, beaucoup auront à dire sur les réalisations effectuées en les comparant au  programme initial. Mais quand on voit d’une part les réalisations concrètes qui dépassent souvent  ou questionnent les compétences d’une municipalité  (logement, mobilité, revenu  civique, santé, immigration, tourisme, féminisation de la politique, souveraineté énergétique  et technologique, etc.) et d’autre part ce qui a été mis en place pour transformer la relation entre l’institution, les mouvements sociaux et les assemblées de quartiers dans la transparence et la recherche de co-production de politiques, on peut affirmer que le bilan est globalement positif.</p></br><p>Le mouvement des communs et les tenants d’un nouveau municipalisme ne peuvent que se féliciter que, grâce à une coalition de mouvements sociaux qui a eu le courage (et il en faut) d’investir  une institution aux pratiques imprégnées de néo- libéralisme et dans une logique de partis souvent éloignée des besoins et réalités des résidents,  Barcelone demeure un des laboratoires des communs urbains les plus dynamiques et un modèle auquel se référer.</p></br><p>Le <a href="https://ajuntament.barcelona.cat/digital/sites/default/files/pla_barcelona_digital_city_in.pdf">bilan du plan numérique</a> mis en place au cours du premier mandat que l’on propose ici est caractéristique des réalisations, du cheminement critique et de la créativité de ce laboratoire.</p></br><p>Voici comment la ville y résume les principes de son action :</p></br><blockquote></br><ul></br><li>S’imposer comme une référence mondiale en tant que ville des communs et de la production collaborative.</li></br><li>Mettre fin à la privatisation et au transfert des actifs publics au secteur privé, tout en encourageant la re-municipalisation des infrastructures urbaines critiques.</li></br><li>Réduire massivement le coût des services de base tels que le logement, les transports, l’éducation et la santé, afin d’aider les couches les plus précaires de la population.</li></br><li>Instituer un revenu de base des citoyens axé sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale</li></br><li>Construire des modèles de l’économie guidés par les données, avec des intrants réels (en utilisant des analyses de données en temps réel) afin que la démocratie participative puisse modéliser des décisions complexes.</li></br><li>Préférer et promouvoir les organisations collaboratives plutôt que les solutions centralisées de l’État et du marché (augmenter la proportion des investissements du budget public dans les PME innovantes et le secteur coopératif).</li></br><li>Construire le patrimoine commun de données de la ville : décréter que les données de la population générées dans le cadre de l’utilisation des services publics ne peuvent être la propriété des opérateurs de services.</li></br></ul></br></blockquote></br><p>Ces principes s’incarnent dans un programme d’actions dont ce document détaille les effets. À coté des emblématiques 13 000 propositions politiques qui émanent des habitants, dont 9,245 (72%) ont été acceptées, on relève par exemple les 126 cas de corruption dénoncés à travers la boite courriel de la transparence (Transparency mailbox) depuis 2017 ou la prise en compte de la différence des genres dans le programme STEAM d’éducation et de formation technologique .</p></br><p>Enfin, Barcelone, ici comme dans d’autres domaines, s’appuie et renforce les réseaux de villes. Elle a initié – avec New-York et Amsterdam – la Coalition des villes pour les droits numériques et lancé la campagne « 100 villes en 100 jours »pour défendre 5 principes de politique numérique :</p></br><blockquote></br><ul></br><li>l’accès égal et universel à l’Internet et à la culture numérique</li></br><li>la protection de la vie privée et la sécurité des données</li></br><li>la transparence, la responsabilité et la non-discrimination dans l’usage les données, les contenus et les algorithmes</li></br><li>la démocratie participative, la diversité et l’inclusion</li></br><li>l’ouverture des services numériques et des normes éthiques</li></br></ul></br></blockquote></br><p>Les villes de la Coalition développent des feuilles de route, lois, outils, actions et ressources communes pour protéger les droits numériques des résidents et des visiteurs.</p></br><p><strong>Alain Ambrosi et Frédéric Sultan</strong></p></br><p><em>Pour un bilan plus exhaustif voir le bilan secteur par secteur sur le <a href="https://barcelonaencomu.cat/es">site de Barcelone en Commun (en espagnol)</a> ou bien l’actualité sur le <a href="https://ajuntament.barcelona.cat/en/">site de la mairie de Barcelone (en anglais) </a>.</em></p><a href="https://barcelonaencomu.cat/es">site de Barcelone en Commun (en espagnol)</a> ou bien l’actualité sur le <a href="https://ajuntament.barcelona.cat/en/">site de la mairie de Barcelone (en anglais) </a>.</em></p>)
  • Chargement/Site  + (<p><img decoding="async" loading=<p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-full wp-image-4963" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2019/07/pla_barcelona_digital_city_in-2.jpg" alt="" width="600" height="300" /><br /></br>In the last elections in May, Barcelona en Comù has formed an alliance with the Catalan Socialist Party to form a new municipal government with a common agenda and Ada Colau was re-elected for another 4-year term. The first term of office 2015-2019 was held with a minority government and in a regional and national context that was politically and ideologically unfavourable to the development of a « new municipalism of the commons » and an « alternative way of doing politics » that Barcelona claimed to be « en Comù ».</p></br><p>The time has come to take stock and, of course, many will have something to say about the achievements made by comparing them to the initial programme. But when we see on the one hand the concrete achievements that often go beyond or question the competences of a municipality (housing, mobility, civic income, health, immigration, tourism, feminisation of politics, energy and technological sovereignty, etc) and on the other hand, what has been done to put transparency in the relationship between the institution, the social movements and the neighbourhood assemblies and the research, for a co-production of policies, we can affirm that the results are generally positive.</p></br><p>The commons movement members and the supporters of a new municipalism, can be pleased that, thanks to a coalition of social movements, that has had the courage (and it is necessary) to invest an institution impregnated with neo-liberal practices and a logic of political parties fights, that is often far from the needs and realities of residents, Barcelona remains one of the most dynamic laboratories of urban commons and a model to which to refer.</p></br><p>The <a href="https://ajuntament.barcelona.cat/digital/sites/default/files/pla_barcelona_digital_city_in.pdf_barcelona_digital_city_in.pdf">review of the digital plan</a> implemented during the first mandate proposed here is characteristic of the achievements, critical path and creativity of this laboratory.</p></br><p>Here is how the city summarizes the principles of its action:</p></br><blockquote><p>Establish itself as a global reference point as a city of commons and collaborative production<br /></br>End privatisation and transfer of public assets in private hands, while promoting remunicipalisation of critical urban infrastructures<br /></br>Massively reduce the cost of basic services like housing, transport, education and health, in order to assist those in the most precarious strata of the population<br /></br>Institute a citizens basic income focused on targeting proverty and social exclusion Barcelona Digital City Plan (2015-2019)<br /></br>Build data-driven models of the economy, with real inputs (using real time data analytics) so that participatory democracy could model complex decisions<br /></br>Prefer and promote collaborative organisations over both the centralised state and the market solutions (start investing higher percentages of public budget in innovative SMEs and the cooperative sector)<br /></br>Build city data commons: decree that the networked data of the population generated in the context of using public services cannot be owned by services operators</p></blockquote></br><p>These principles are embodied in an action programme, the effects of which are detailed in this document. In addition to the emblematic 13,000 policy proposals from the inhabitants, of which 9.245 (72%) have been accepted, there have been 126 cases of corruption reported through the Transparency mailbox since 2017 or the inclusion of gender differences in the STEAM education and technological training programme.</p></br><p>Finally, Barcelona, here as in other areas, is building on and strengthening city networks. It initiated – with New York and Amsterdam – the Coalition of Cities for Digital Rights and launched the campaign « 100 Cities in 100 Days » to defend 5 principles of digital policy:</p></br><blockquote></br><ul></br><li>Equal and universal access to Internet and computer literacy Barcelona Digital City Plan (2015-2019)</li></br><li>Privacy, data protection and security</li></br><li>Transparency, accountability and non-discrimination in data, content and algorithms</li></br><li>Participatory democracy, diversity, and inclusion</li></br><li>Open and ethical digital service standards</li></br></ul></br></blockquote></br><p>The cities of the Coalition are developing common roadmaps, laws, tools, actions and resources to protect the digital rights of residents and visitors.</p></br><p><strong>Alain Ambrosi and Frédéric Sultan</strong></p></br><p><em>For a more exhaustive assessment see the sector-by-sector assessment on the <a href="https://barcelonaencomu.cat/es">Barcelona Joint Site (in Spanish)</a> </em></p> protect the digital rights of residents and visitors.</p> <p><strong>Alain Ambrosi and Frédéric Sultan</strong></p> <p><em>For a more exhaustive assessment see the sector-by-sector assessment on the <a href="https://barcelonaencomu.cat/es">Barcelona Joint Site (in Spanish)</a> </em></p>)
  • Chargement/Site  + (<p><img decoding="async" loading=<p><img decoding="async" loading="lazy" class="alignnone size-medium wp-image-6624" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/09/meet-coop-1-342x184.png" alt="" width="342" height="184" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/09/meet-coop-1-342x184.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/09/meet-coop-1-607x327.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/09/meet-coop-1-768x414.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2021/09/meet-coop-1.png 1164w" sizes="(max-width: 342px) 100vw, 342px" />Depuis plus d’un an, à <a href="https://meet.coop">meet.coop</a>, en tant que coopérative comptant plus d’une centaine de membres répartis sur neuf fuseaux horaires, nous gérons une plateforme de vidéo conférence en ligne, alimentée par des énergies renouvelables et fonctionnant sur un logiciel libre open source, avec un engagement en faveur de la protection des données personnelles et de la confidentialité. Cependant, la gestion d’une plateforme coopérative de ce type nécessite de surmonter des défis pratiques où les précédents familiers (comme les logiciels libres P2P, les coopératives traditionnelles, les organisations de type mouvements « politiques », les groupes d’intérêts « sectoriels », etc.) n’apportent pas nécessairement toutes les solutions nécessaires.</p></br><p>Pour explorer ces défis permanents des communs, meet.coop ouvre<br /></br>commons.hour, un espace mensuel d’échange de pratiques, de réflexion et de conception avec sa communauté chaque 4eme lundi de 18:00h UTC / 19:00h CET.</p></br><p>La première  session se déroule le 27 septembre. Elle établira le cadre du projet et permettra aux participants de faire connaissance avec les personnes impliquées . Vous pouvez vous inscrire via le forum meet.coop<br /></br>: <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://forum.meet.coop/t/sign-up-commons-hour-session-1/708">https://forum.meet.coop/t/sign-up-commons-hour-session-1/708</a><br /></br>La rencontre se déroulera ici : <a class="moz-txt-link-freetext" href="https://de.meet.coop/b/mik-pov-htz-fvi">https://de.meet.coop/b/mik-pov-htz-fvi</a></p></br><p>Pendant toute l’année, les rdv de Commons.hour traiteront de questions telles que :</p></br><p>– Comment gouverner une trame complexe de contributions, rémunérées ou non, entre membres utilisateurs et membres opérationnels ?</p></br><p>– Comment décider ce qui peut se trouver dans un commun culturel ouvert, quels espaces doivent être ouverts aux seuls membres de la coopérative, et quelle doit être la relation entre la « boîte à outils » que nous fournissons aux membres-utilisateurs (dont la plupart sont aussi des organisations) et la boîte à outils opérationnelle que nous utilisons nous-mêmes « dans le back-office » ?</p></br><p>– Quels services gérer, quels coûts supporter par qui, et quels privilèges et obligations attacher aux différents espaces que nous fournissons : espaces de plateforme (par exemple BigBlueButton), espaces de médias (par exemple le Forum), espaces de lieu (par exemple commons.hour) ?</p></br><p>– Quels outils de communication, canaux et protocoles devrions-nous fournir et déployer, pour faciliter la participation et la contribution de nos membres, et la capacité des communautés progressistes et activistes plus larges dans lesquelles nos membres travaillent ?</p></br><p>– Comment faire vivre une plateforme coopérative tout en étant une organisation en mouvement, contribuant à l’économie transformatrive ?</p></br><p>La documentation de ces rencontres constituera une ressource libre : un modèle de constitution multipartite, et le mode de conception qui le sous-tend, un manuel de pratiques coopératives multipartite, orientée vers la contribution, non consumériste, des ressources méthodologiques</p></br><p>Le programme se trouve ici :<br /></br><a class="moz-txt-link-freetext" href="https://meet-coop-1.gitbook.io/handbook-trial/5-commons.hour/commons.hour-programme/commons.hour-invitation">https://meet-coop-1.gitbook.io/handbook-trial/5-commons.hour/commons.hour-programme/commons.hour-invitation</a></p>ons.hour-programme/commons.hour-invitation">https://meet-coop-1.gitbook.io/handbook-trial/5-commons.hour/commons.hour-programme/commons.hour-invitation</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p><span id="result_box" class=""<p><span id="result_box" class="" lang="en"><span class="hps">The</span> <span class="hps">world needs</span> <span class="hps">ideas for a better</span> <span class="hps">and sustainable future</span>, <span class="hps">but the ideas</span> <span class="hps">are not enough.</span> <span class="hps">The</span> <span class="hps">Futureperfect</span> <span class="hps">platform is</span> <span class="hps">a virtual</span> <span class="hps">encyclopedia</span> <span class="hps">of</span> <span class="hps">people</span> <span class="hps">taking</span> <span class="hps">initiatives</span><span class="">, organizations</span> <span class="hps">and businesses</span> <span class="hps">who</span> <span class="hps">move from</span> <span class="hps">thinking</span> <span class="hps">to action.</span> Sharing these<span class="hps"> stories</span> <span class="hps">aims to</span> <span class="hps">inform about</span> <span class="hps">alternative lifestyles</span> <span class="hps">and</span> <span class="hps">to</span> <span class="hps">encourage</span> <span class="hps">civic engagement</span>.</span></p></br><p><span class="hps">The</span> <span class="hps">French</span> <span class="hps">partners of</span> <span class="hps">Futureperfect</span>, the <span class="hps">German</span> <span class="hps">team of FUTURZWEI</span>, activists <span class="hps">and all</span> <span class="hps">interested public</span> <span class="hps">will meet to</span> <span class="hps">discuss</span> <span class="hps">the role of media</span> <span class="hps">in the developpement of</span> <span class="hps">social economy</span> <span class="hps">practices and</span> <span class="hps">sustainable lifestyles</span>.</p></br><div class="row"></br><div class="span12 nurText"></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-4335 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg" alt="futureperfect_visuel_web debzt 8 octobre 2015" width="337" height="803" /></a></p></br><p><span class="hps">Debate</span> <span class="hps">part of la Semaine des cultures étrangères</span> <span class="hps">held by the</span> <span class="hps">FICEP</span> <span class="hps">and</span> <span class="hps">in cooperation with the<a href="http://tempsdescommuns.org"> Festival Temps des communs</a></span>.</p></br><ul></br><li><strong>Barnabé Binctin</strong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li></br><li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li></br><li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>and<strong> Hélène Legay</strong>,</i> <i>SideWays</i></li></br><li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i><i>On passe à l’acte</i></li></br></ul></br><p>Moderated by <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI and <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p></br></div></br><div class="span12 nurText"> Goethe-Institut Paris</div></br><aside class="span6 artikelspalte nurText"></br><div class="teaserBox"></br><p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /></br>75116 Paris</p></br></div></br><p>Langage : En français et en allemand<br /></br>Free entry, registration : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p></br></aside></br></div>ong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li> <li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li> <li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>and<strong> Hélène Legay</strong>,</i> <i>SideWays</i></li> <li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i><i>On passe à l’acte</i></li> </ul> <p>Moderated by <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI and <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p> </div> <div class="span12 nurText"> Goethe-Institut Paris</div> <aside class="span6 artikelspalte nurText"> <div class="teaserBox"> <p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /> 75116 Paris</p> </div> <p>Langage : En français et en allemand<br /> Free entry, registration : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p> </aside> </div>)
  • Chargement/Site  + (<p><strong>How to equip the in<p><strong>How to equip the inhabitants with tools and methods that allow them to claim the consideration of a joint management of the social, cultural and economic resources of urban life? We believe that knowledge and mastery of legal mechanisms that allow urban commons to prosper, is an essential part of the answer to this question.</strong></p></br><p>Atlas of the Charters of the Urban Commons is to provide socio-technical device to appropriate these tools, by articulating three actions:</p></br><ol></br><li>achieve and maintain an open and interactive inventory of legal mechanisms dedicated to the implementation of urban commons.</li></br><li>provide a collective space for analysis and interpretation of the governance mechanisms of the urban commons that will produce a new shared knowledge among commoners in a cross-cultural perspective.</li></br><li>provide a space for exchange and mutual aid around the development of charters and legal instruments for the regeneration or creation of urban commons.</li></br></ol></br><p>Analysis of the Bologna regulation :</p></br><p><iframe style="width: 900px; height: 500px; border: 1px solid black;" src="https://framindmap.org/c/maps/198701/embed?zoom=1"> </iframe></p></br><p>To contribute to this work, please use<br /></br><a href="https://framindmap.org/c/maps/198701/edit">framindmap.org</a><br /></br>(You need to be identified)</p></br><p><a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Atlas_des_chartes_des_communs_urbains">More information</a></p></br><p> </p>p.org</a><br /> (You need to be identified)</p> <p><a href="https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Atlas_des_chartes_des_communs_urbains">More information</a></p> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<p>After the festival « Temps des co<p>After the festival « Temps des communes », (October 2015), a small group has decided to produce an exhibition on the commons. The idea was to do a light, self editable and easy to use collection of posters. It is dedicated to places that welcome an audience that is not particularly sensitive to the commons. We were thinking for example of community centers, libraries or schools. After a few exchanges, notably around the game <a href="http://commonspoly.cc/">Commonspoly</a>, which had been prototyped by <a href="http://www.zemos98.org/">ZEMOS98</a> a few months before during a European meeting, we produced an exhibition of 12 posters that explain and illustrate the commons.</p></br><figure style="width: 1240px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://wiki.remixthecommons.org/images/ExpoLesCommunsV0_panneau01.png" width="1240" height="1753" alt=" Expo Les communs page1 CC-BY-SA." class="size-medium" /><figcaption class="wp-caption-text"><br /></br>Expo Les communs page1 CC-BY-SA.</figcaption></figure></br><p>The exhibition proposes to discover the common through their definition and concrete illustration. The panels make us walk through different facets of the commons: the fragility of natural commons, the relationship between use and ownership, the role of hackers in the renewal of commons, the place of knowledge, and the reconquest of political space by commoners. Finally, it also proposes resources based on other cultural initiatives: Communauthèque, a best of bibliography of the 50 books on the commons, the game C@rds in common or Remix the commons of course!</p></br><p>This exhibition is a collective work leaded by Thierry Pasquier, and edited by Rosie Howe, with the support of Espace Mendès France at Poitiers, a center for scientific, technical and industrial culture in New Aquitaine, Vecam, and Remix the commons. The publication under the license « Attribution – Sharing under the same conditions 3.0 France (CC BY-SA 3.0 FR) » allows free imagination for the diffusion and adaptation of the exhibition to each context … and languages. The next step will be to set up a dedicated website that will allow each to publish according to his/her needs. We will give you news of this project in the coming months!</p></br><p>The PDF light version of the exhibition is available on the <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Exposition_Les_communs">wiki Remix the commons</a>. In the next few weeks we will install a wiki with the content, including Pdf in high definition, texts images that can modified, as well as all associated media and InDesign sources. Do not hesitate to ask us for any specific request or offer your help.</p></br><p>Thierry Pasquier et Frédéric Sultan</p>edia and InDesign sources. Do not hesitate to ask us for any specific request or offer your help.</p> <p>Thierry Pasquier et Frédéric Sultan</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Appel à contributions</p> &<p>Appel à contributions</p></br><p><a title="Auteur inconnuUnknown author, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Silke_Helfrich,_Autorin,_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg"><img decoding="async" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fd/Silke_Helfrich%2C_Autorin%2C_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg/1024px-Silke_Helfrich%2C_Autorin%2C_Forscherin_und_Aktivistin_zu_Gemeing%C3%BCtern_und_Commons.jpg" alt="Silke Helfrich, Autorin, Forscherin und Aktivistin zu Gemeingütern und Commons" width="1024" /></a><br /></br>Silke Helfrich est décédée le matin du 10 novembre 2021dans un accident de montagne au Liechtenstein, alors qu’elle participait à une rencontre dans les Alpes. Elle a été la leader incontestée du mouvement des communs depuis 2009 lorsqu’elle a initié l’une des premières rencontres internationales sur les communs à Crotorf en Allemagne. Celle-ci a permis la rencontre de chercheur·se·s de nombreuses disciplines et de militant·e·s des communs, contribuant à faire advenir une nouvelle culture politique basée sur l’expérience à la fois ancestrale et moderne des communs.</p></br><blockquote><p>les communs sortent de la sphère de l’économie pour devenir un vocabulaire de l’action collective orientée vers la transition.</p></blockquote></br><p>Crottorf 2009, c’est à l’occasion de ce séminaire, qui rassemble un panel idéal d’universitaires et de militant·e·s des communs, que sera publié le <a href="http://1https://www2.world-governance.org/IMG/pdf_009._Bollier_Crottorf_-_The_Future_of_the_Commons.pdf)">Manifeste The Future of the Commons</a> et imaginées les deux conférences internationales sur les communs qui seront organisées à Berlin au siège de la Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013. Chacune d’elles rassemble près de 300 militant·e·s, universitaires, activistes et personnalités politiques venus du monde entier. Ensemble, elles marqueront un tournant pour le mouvement des communs, qui va s’épanouir, touchants tous les domaines de la vie personnelle et sociale, culturelle, économique, morale et politique, de la connaissance et du vivant. Ces conférences inscrivent les communs au coeur du projet de transition socio-écologique.</p></br><p>Pour Silke Helfrich, l’intention du mouvement des communs, qui se cristallisent au cours de ces rencontres, ne se limite pas simplement à étudier les biens communs en tant que ressources économiques ou nouvelle forme de propriétés. Elle vise à développer les communs comme un nouveau paradigme, une vision du monde qui pourrait servir à transformer profondément le système capitaliste. C’est une démarche qui s’attache à créer les conditions pour revisiter la nature même de la politique, de la culture, du droit, de l’éthique et des conceptions modernes de la vie elle-même.</p></br><p>L’impulsion donnée par le travail d’animation de Silke Helfrich touche un panel très large et varié de militant·e·s et de chercheur·se·s tels que Massimo De Angelis, Stefan Meretz, Peter Linebaugh, Silvia Federici, George Caffentzis, Michel Bauwens, Wolfgang Sachs, etc. Cette variété concerne autant les disciplines de recherche que les champs et les contextes d’actions et d’engagement qui balaient l’ensemble du spectre des sciences sociales et sciences du vivant et des mouvements sociaux mondiaux. Forte de cette dynamique, Silke Helfrich et, avec elle, les militants du mouvement des communs développent des actions qui visent à approfondir la connaissance des communs au service de la transition sociale et économique.</p></br><p>Dans le même temps, avec David Bollier et Michael Bauwens, Silke Helfrich fonde le Commons Strategies Group (CSG). (Michel Bauwens quitte le CSG en 2018), un espace de recherche et d’appel à mobilisation pour les communs à même de développer et faire circuler le discours sur les communs. Trois livres naîtront de cette collaboration. C’est d’abord les anthologies «The Wealth of the Commons » (2012) et « Patterns of Commoning » (2015). Ces ouvrages collectifs mettent en lumière les caractères des communs dans une perspective holistique et transdisciplinaire. Ces deux anthologies ont permis de présenter la diversité des communs contemporains afin de montrer qu’ils ne sont ni une relique de l’époque médiévale, ni une forme économique archaïque persistante dans le Sud global. Les communs qui y sont décrits apparaîssent comme un ensemble tout à fait contemporain et robuste d’alternatives au système marché/État.</p></br><blockquote><p>la notion de commoning comme une dimension vivante des processus d’engagement collectif</p></blockquote></br><p>Ces livres contribuent à faire connaître la notion de commoning comme une dimension vivante des processus d’engagement collectif. Cette notion va progressivement faire évoluer le discours sur les communs, passant d’une approche souvent naturaliste, principalement économique, à un processus social, culturel et politique qui croise et se nourrit des savoirs situés des acteurs et la revendication des droits sociaux, culturels et économiques portée par les mouvements sociaux (paysans, numérique, droit à la ville, féminisme, décolonial, décroissance, l’économie sociale, etc.). L’impact de ce travail est difficile de mesurer notamment du fait que le mouvement des communs ne s’est pas structuré autour d’un plaidoyer politique unifié, mais comme une culture politique renouvelée.</p></br><p>Le troisième ouvrage, « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » (2019) est une démarche ambitieuse de conceptualisation des communs en tant que système social. Il développe une synthèse théorique qui permet de décrire plus précisément la diversité empirique des communs. Inspiré par les travaux de Christopher Alexander sur le langage des formes et modèles d’action (« pattern language »), les auteurs de cet ouvrage, David Bollier et Silke Helfrich cherchent à expliquer les communs comme une forme sociale intemporelle qui échappe à l’ontologie de l’individualisme et de l’économie de marché moderne. Silke Helfrich et David Bollier rendent possible une lecture des communs comme réalités (en Italie, les militants juristes parlent de réalités sociales) qui ne peuvent être exprimées par l’épistémologie des droits de propriété ou par la « rationalité » du marché et de l’individualisme. Pour se faire, ils développent la « Triade de la mise en commun » et la notion de « propriété relationnelle », et décrivent de manière fine et détaillé un ensemble de modèles de l’action en commun : les patterns de commoning, dont ils établissent une première liste.</p></br><blockquote><p>développer les études pratiques sur les patterns de commoning avec les acteurs des mouvements sociaux dans différents pays</p></blockquote></br><p>Silke Helfrich poursuivra ce travail après la publication « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » avec la volonté de le diffuser le plus largement possible auprès des acteurs engagés dans la transition sociale et environnementale. Pour cela, polyglotte, elle s’est engagée dans la traduction en plusieurs langues (allemande, espagnol, grecque, français) de l’ouvrage. Elle a aussi commencer à développer les études pratiques sur les patterns de commoning avec les acteurs des mouvements sociaux dans différents pays et contextes linguistiques afin d’affiner et enrichir le corpus initial.</p></br><p>En France, la traduction de « Free, Fair and Alive : The Insurgent Power of the Commons » est engagée. La publication est prévue pour l’automne 2022 par les Éditions ECLM. À l’occasion de cette traduction, un chantier de traduction-adaptation autour des patterns de commoning s’est aussi engagé. Celui-ci vise à explorer les formulations possibles en français des nouveaux concepts et modèles proposés dans l’ouvrage et à enrichir le corpus d’illustration des patterns déjà identifiés dans l’ouvrage puis dans les travaux de recherche menés dans divers pays. Ces travaux sont déjà mobilisés par exemple par les démarches d’École des communs, qui visent à instituer des réseaux de partage de connaissance dans des domaines comme l’alimentation ou la gouvernance, (Paris, Montreuil Toulouse, Marseille , … etc). Free, Fair and Alive aide à structurer un vocabulaire et une grammaire de l’action collective basée sur la matrice des communs, c’est à dire qui ne se définit plus à partir de la dichotomie public/privé, individuel/collectif, mais dans une approche holistique. Enfin, ces démarches invitent à revisiter la relation des communs et des commoners avec la recherche.</p></br><p>C’est pourquoi nous proposons de rendre un hommage à Silke Helfrich en permettant le partage et la poursuite de ses travaux. D’une part, il est important de rendre visible et accessible l’héritage laissé par Silke au mouvement des communs, d’autre part il est indispensable de créer les conditions de la poursuite de son travail par celles et ceux qui le souhaitent.</p></br><p>Si vous souhaitez contribuer à cette démarche, faites vous connaître en envoyant un message à info@remixthecommons.org</p>er les conditions de la poursuite de son travail par celles et ceux qui le souhaitent.</p> <p>Si vous souhaitez contribuer à cette démarche, faites vous connaître en envoyant un message à info@remixthecommons.org</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Après le festival Temps des commu<p>Après le festival Temps des communs, (octobre 2015), un petit groupe s’était retrouvé sur l’idée de produire une exposition sur les communs, légère, éditable à la demande et utilisable dans des lieux qui accueillent un public qui n’est pas spécialement sensible à ce sujet. Nous pensions alors aux centres sociaux, aux bibliothèques ou aux établissements scolaires par exemple. Après quelques échanges, notamment autour du jeu <a href="http://commonspoly.cc/">Commonspoly</a> qui avait été prototypé par <a href="http://www.zemos98.org/">ZEMOS98</a> quelques mois avant lors d’une rencontre européenne, nous avons produit 12 panneaux d’exposition qui expliquent et illustrent les communs.</p></br><figure style="width: 1240px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-medium" src="https://wiki.remixthecommons.org/images/ExpoLesCommunsV0_panneau01.png" alt="Expo Les communs" width="1240" height="1753" /><figcaption class="wp-caption-text">Expo Les communs – CC-BY-SA.</figcaption></figure></br><p>L’exposition propose de découvrir les communs à travers des éléments de définition et leur illustration concrète. Les panneaux font cheminer à travers différentes facettes des communs : la fragilité des communs naturels, la relation entre usage et propriété, le rôle des hackers dans le renouvellement des communs, la place de la connaissance, et la reconquête de l’espace politique par les commoners. Enfin, elle propose aussi des ressources en s’appuyant sur d’autres initiatives culturelles autour des communs : Communauthèque et sa bibliographie, le jeu C@rtes en commun ou encore Remix the commons of course !</p></br><p>L’exposition est un travail collectif autour de Thierry Pasquier, mis en forme graphique par Rosie Howe, avec le soutien de l’Espace Mendès France — Poitiers, centre de culture scientifique, technique et industrielle en Nouvelle-Aquitaine, de l’association Vecam, et de Remix the commons. La publication sous la licence « Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 France (CC BY-SA 3.0 FR) » permet de laisser libre court à son imagination pour la diffusion et d’adaptation de l’exposition à chaque contexte. La prochaine étape consistera à mettre en place un site Web dédié qui permettra à chacun de publier selon ses besoins. Nous vous donnerons donc des nouvelles de ce projet dans les mois qui viennent !</p></br><p>Une version PDF légère de l’exposition est disponible sur le <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Exposition_Les_communs">wiki Remix the commons</a>. Dans les semaines qui viennent, nous allons mettre en place un site web pour recevoir des PDF en haute définition pour l’impression en différents formats, les textes afin de permettre leur modification, correction, amendement, etc, ainsi que l’ensemble des médias associés et les sources InDesign. Le temps de mettre tout ça en place. N’hésitez pas à nous solliciter pour toute demande spécifique ou bien proposer de l’aide.</p></br><p>Thierry Pasquier et Frédéric Sultan</p><p>Thierry Pasquier et Frédéric Sultan</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>As we are preparing a public meet<p>As we are preparing a public meeting on the 16th. of September in Paris, with Michel Bauwens and Bernard Stiegler, on issues of free knowledge as commons and ecological, social and economic transition, we present here the translation into French of the interview conducted by Richard Poynder, with Michel Bauwens about FLOK Society project. This interview was published when the summit FLOK society was started in Quito in May 2014. It was published under the original title: <a href="http://poynder.blogspot.co.uk/2014/05/working-for-phase -transition-to-open.html "> Working for a phase of transition to an open commons-based knowledge society: Interview with Michel Bauwens. Michel Bauwens FLOK Society presents the project and the expected outcomes in Ecuador and more generally for the P2P movement, without concealing the difficulties he and his research team met.</a></p></br><p>Richard Poynder is a well knowed independent journalist and blogger, following the Open Access movement for a long time ago, specialised in scientific communication and open science, information technology and intellectual property. His <a href="http://poynder.blogspot.co.uk">Blog </a> is a mine of gold for every body who is interested in these issues.</p></br><p>The interview is under Licence : CC BY NC ND. The translation has been made by Frédéric Sultan.</p></br><p>Tuesday, May 27, 2014</p></br><figure style="width: 400px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" src="http://i.vimeocdn.com/video/177863970_640.jpg" alt="" width="400" height="225" /><figcaption class="wp-caption-text">Michel Bauwens – Berlin 2012 Remix The Commons</figcaption></figure></br><div><i>Today a </i><a href="http://cumbredelbuenconocer.ec/"><i>summit</i></a><i> starts in Quito, Ecuador that will discuss ways in which the country can transform itself into an open commons-based knowledge society. The team that put together the proposals is led by Michel Bauwens from the </i><a href="http://p2pfoundation.net/"><i>Foundation for Peer-to-Peer Alternatives</i></a><i>. What is the background to this plan, and how likely is it that it will bear fruit?  With the hope of finding out I spoke recently to Bauwens.</i></div></br><div>One interesting phenomenon to emerge from the Internet has been the growth of free and open movements, including free and open source software, open politics, open government, open data, citizen journalism, creative commons, open science, open educational resources (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Open_educational_resources">OER</a>), open access etc.</div></br><div>While these movements often set themselves fairly limited objectives (e.g. “<a href="http://cogprints.org/1702/">freeing the refereed literature</a>”) some network theorists maintain that the larger phenomenon they represent has the potential not just to replace traditional closed and proprietary practices with more open and transparent approaches, and not just to subordinate narrow commercial interests to the greater needs of communities and larger society but, since the network enables ordinary citizens to collaborate together on large meaningful projects in a distributed way (and absent traditional hierarchical organisations), it could have a significant impact on the way in which societies and economies organise themselves.</div></br><div>In his influential book <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/The_Wealth_of_Networks"><i>The Wealth of Networks</i></a>, for instance, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Yochai_Benkler">Yochai Benkler</a> identifies and describes a new form of production that he sees emerging on the Internet — what he calls “<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Commons-based_peer_production">commons-based peer production</a>”. This, he says, is creating a new <a href="http://www.slideshare.net/macloo/networked-information-economy-benkler">Networked Information Economy</a>.</div></br><div>Former librarian and Belgian network theorist <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Michel_Bauwens">Michel Bauwens</a> goes so far as to say that by enabling peer-to-peer (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Social_peer-to-peer_processes">P2P</a>) collaboration, the Internet has created a new model for the future development of human society. In addition to peer production, he <a href="http://poynder.blogspot.co.uk/2006/09/p2p-blueprint-for-future.html">explained to me in 2006</a>, the network also encourages the creation of peer property (i.e. commonly owned property), and peer governance (governance based on civil society rather than representative democracy).</div></br><div>Moreover, what is striking about peer production is that it emerges and operates outside traditional power structures and market systems. And when those operating in this domain seek funding they increasingly turn not to the established banking system, but to new P2P practices like crowdfunding and social lending.</div></br><div>When in 2006 I asked Bauwens what the new world he envisages would look like in practice he replied, “I see a P2P civilisation that would have to be post-capitalist, in the sense that human survival cannot co-exist with a system that destroys the biosphere; but it will nevertheless have a thriving marketplace. At the core of such a society — where immaterial production is the primary form — would be the production of value through non-reciprocal peer production, most likely supported through a basic income.”</div></br><h2>Unrealistic and utopian?</h2></br><div> So convinced was he of the potential of P2P that in 2005 Bauwens created the <a href="http://p2pfoundation.net/">Foundation for Peer-to-Peer Alternatives</a>. The goal: to “research, document and promote peer-to-peer principles”</div></br><div>Critics dismiss Bauwens’ ideas as unrealistic and utopian, and indeed in the eight years since I first spoke with him much has happened that might seem to support the sceptics. Rather than being discredited by the 2008 financial crisis, for instance, traditional markets and neoliberalism have tightened their grip on societies, in all parts of the world.</div></br><div>At the same time, the democratic potential and openness Bauwens sees as characteristic of the network is being eroded in a number of ways. While social networking platforms like Facebook enable the kind of sharing and collaboration Bauwens sees lying at the heart of a P2P society, for instance, there is a growing sense that these services are in fact exploitative, not least because the significant value created by the users of these services is being monetised not for the benefit of the users themselves, but for the exclusive benefit of the large corporations that own them.</div></br><div>We have also seen a huge growth in proprietary mobile devices, along with the flood of apps needed to run on them — a development that caused <i>Wired’s</i> former editor-in-chief <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Chris_Anderson_%28writer%29">Chris Anderson</a> to <a href="http://www.wired.com/2010/08/ff_webrip">conclude</a> that we are witnessing a dramatic move “from the wide-open Web to semi closed platforms”. And this new paradigm, he added, simply “reflects the inevitable course of capitalism”.</div></br><div>In other words, rather than challenging or side-lining the traditional market and neoliberalism, the network seems destined to be appropriated by it — a likelihood that for many was underlined by the recent <a href="http://www.latimes.com/business/hiltzik/la-fi-mh-net-neutrality-20140114-story.html#page=1">striking down</a> of the US net neutrality regulations.</div></br><div>It would also appear that some of the open movements are gradually being appropriated and/or subverted by commercial interests (e.g. the <a href="http://poynder.blogspot.co.uk/2014/03/the-state-of-open-access.html">open access</a> and open educational resources movements).</div></br><div>While conceding that a capitalist version of P2P has begun to emerge, Bauwens argues that this simply makes it all the more important to support and promote social forms of P2P. And here, he suggests, the signs are positive, with the number of free and open movements continuing to grow and the P2P model bleeding out of the world of “immaterial production” to encompass material production too — e.g. with the <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Open_design">open design</a> and <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Open_hardware">open hardware</a> movements, a development encouraged by the growing use of <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/3d_printing">3D printers</a>.</div></br><div>Bauwens also points to a growth in mutualisation, and the emergence of new practices based around the sharing of physical resources and equipment.</div></br><div>Interestingly, these latter developments are often less visible than one might expect because much of what is happening in this area appears to be taking place outside the view of mainstream media in the global north.</div></br><div>Finally, says Bauwens, the P2P movement, or commoning (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/David_Bollier">as some prefer to call it</a>), is becoming increasingly politicised. Amongst other things, this has seen the rise of new political parties like the various <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Pirate_Party">Pirate Parties</a>.</div></br><div>Above all, Bauwens believes that the long-term success of P2P is assured because its philosophy and practices are far more sustainable than the current market-based system. “Today, we consider nature infinite and we believe that infinite resources should be made scarce in order to protect monopolistic players,” he says below. “Tomorrow, we need to consider nature as a finite resource, and we should respect the abundance of nature and the human spirit.”</div></br><h2>Periphery to mainstream</h2></br><div>And as the need for sustainability becomes ever more apparent, more people will doubtless want to listen to what Bauwens has to say. Indeed, what better sign that P2P could be about to move from the periphery to the mainstream than an invitation Bauwens received last year from three Ecuadorian governmental institutions, who asked him to lead a team tasked with coming up with proposals for transitioning the country to a society based on free and open knowledge.</div></br><div>The organisation overseeing the project is the FLOK Society (free, libre, open knowledge). As “commoner” <a href="http://bollier.org/about">David Bollier</a> <a href="http://bollier.org/blog/bauwens-joins-ecuador-planning-commons-based-peer-production-economy">explained</a> when the project was announced, Bauwens’ team was asked to look at many interrelated themes, “including open education; open innovation and science; ‘arts and meaning-making activities’; open design commons; distributed manufacturing; and sustainable agriculture; and open machining.”</div></br><div>Bollier added, “The research will also explore enabling legal and institutional frameworks to support open productive capacities; new sorts of open technical infrastructures and systems for privacy, security, data ownership and digital rights; and ways to mutualise the physical infrastructures of collective life and promote collaborative consumption.”</div></br><div>In other words, said Bollier, Ecuador “does not simply assume — as the ‘developed world’ does — that more iPhones and microwave ovens will bring about prosperity, modernity and happiness.”</div></br><div>Rather it is looking for sustainable solutions that foster “social and territorial equality, cohesion, and integration with diversity.”</div></br><div>The upshot: In April Bauwens’ team published a series of <a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Pl">proposals</a> intended to transition Ecuador to what he calls a sustainable civic P2P economy. And these proposals will be discussed at a summit to be held this week in the capital of Ecuador (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Quito">Quito</a>).</div></br><div>“As you can see from our proposals, we aim for a simultaneous transformation of civil society, the market and public authorities,” says Bauwens. “And we do this without inventing or imposing utopias, but by extending the working prototypes from the commoners and peer producers themselves.”</div></br><div>But Bauwens knows that Rome wasn’t built in a day, and he realises that he has taken on a huge task, one fraught with difficulties. Even the process of putting the proposals together has presented him and his team with considerable challenges. Shortly after they arrived in Ecuador, for instance, they were told that the project had been defunded (funding that was fortunately later reinstated). And for the moment it remains unclear whether many (or any) of the FLOK proposals will ever see the light of day.</div></br><div>Bauwens is nevertheless upbeat. Whatever the outcome in Ecuador, he says, an important first stab has been made at creating a template for transitioning a nation state from today’s broken model to a post-capitalist social knowledge society.</div></br><div>“What we have now that we didn’t have before, regardless of implementation in Ecuador, is the first global commons-oriented transition plan, and several concrete legislative proposals,” he says. “They are far from perfect, but they will be a reference that other locales, cities, (bio)regions and states will be able to make their own adapted versions of it.”</div></br><div>In the Q&A below Bauwens discusses the project in more detail, including the background to it, and the challenges that he and the FLOK Society have faced.</div></br><h2>The interview begins</h2></br><div><b><i>RP:  We last spoke in 2006 when you discussed your ideas on a P2P (peer-to-peer) society (which I think </i></b><a href="http://www.bollier.org/"><b><i>David Bollier</i></b></a><b><i> refers to as “commoning”). Briefly, what has been learned since then about the opportunities and challenges of trying to create a P2P society, and how have your thoughts on P2P changed/developed as a result?</i></b></div></br><div><b>MB:</b> At the time, P2P dynamics were mostly visible in the process of “immaterial production”, i.e. productive communities that created commons of knowledge and code. The trend has since embraced material production itself, through <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Open_design">open design</a> that is linked to the production of <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Open_hardware">open hardware</a> machinery.</div></br><div>Another trend is the mutualisation of physical resources. We’ve seen on the one hand an explosion in the mutualisation of open workspaces (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Hackerspace">hackerspaces</a>, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Fab_lab">fab labs</a>, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Coworking">co-working</a>) and the explosion of the so-called sharing economy and collaborative consumption.</div></br><div>This is of course linked to the emergence of distributed practices and technologies for finance (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Crowdfunding">crowd funding</a>, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Social_lending">social lending</a>); and for machinery itself (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/3d_printing">3D printing</a> and other forms of <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Distributed_manufacturing">distributed manufacturing</a>). Hence the emergence and growth of P2P dynamics is now clearly linked to the “distribution of everything”.</div></br><div>There is today no place we go where social P2P initiatives are not developing and not exponentially growing. P2P is now a social fact.</div></br><div>Since the crisis of 2008, we are also seeing much more clearly the political and economic dimension of P2P. There is now both a clearly capitalist P2P sector (renting and working for free is now called sharing, which is putting downward pressure on income levels) and a clearly social one.  First of all, the generalised crisis of our economic system has pushed more people to search for such practical alternatives. Second, most P2P dynamics are clearly controlled by economic forces, i.e. the new “netarchical” (hierarchy of the network) platforms.</div></br><div>Finally, we see the increasing politicisation of P2P, with the emergence of <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Pirate_Party">Pirate Parties</a>, network parties (Partido X in Spain) etc.</div></br><div>We have now to decide more clearly than before whether we want more autonomous peer production, i.e. making sure that the domination of the free social logic of permissionless aggregation is directly linked to the capacity to generate self-managed livelihoods, or, if we are happy with a system in which this value creation is controlled and exploited by platform owners and other intermediaries.</div></br><div>The result of all of this is that my own thoughts are now more directly political. We have developed concrete proposals and strategies to create P2P-based counter-economies that are de-linked from the accumulation of capital, but focused on cooperative accumulation and the autonomy of commons production.</div></br><div><b><i>RP: Indeed and last year you were </i></b><a href="http://bollier.org/blog/bauwens-joins-ecuador-planning-commons-based-peer-production-economy"><b><i>asked to lead a team</i></b></a><b><i> to come up with proposals to “remake the roots of Ecuador’s economy, setting off a transition into a society of free and open knowledge”. As I understand it, this would be based on the principles of open networks, peer production and commoning. Can you say something about the project and what you hope it will lead to? Has the Ecuadoran government itself commissioned you, or a government or non-government agency in Ecuador? </i></b></div></br><div><b>MB:</b> The project, called <a href="http://floksociety.org/">FLOKSociety.org</a>, was commissioned by three Ecuadorian governmental institutions, i.e. the <a href="http://www.conocimiento.gob.ec/">Coordinating Ministry of Knowledge and Human Talent</a>, the <a href="http://www.senescyt.gob.ec/web/guest">SENESCYT</a> (Secretaría Nacional de Educación Superior, Ciencia, Tecnología e Innovación) and the <a href="http://iaen.edu.ec/">IAEN</a> (Instituto de Altos Estudios del Estado).</div></br><div>The legitimacy and logic of the project comes from the <a href="http://www.unosd.org/content/documents/96National%20Plan%20for%20Good%20Living%20Ecuador.pdf">National Plan of Ecuador</a>, which is centred around the concept of Good Living (<a href="http://www.theguardian.com/sustainable-business/blog/buen-vivir-philosophy-south-america-eduardo-gudynas">Buen Vivir</a>), which is a non-reductionist, non-exclusive material way to look at the economy and social life, inspired by the traditional values of the indigenous people of the Andes. The aim of FLOK is to add “Good Knowledge” as an enabler and facilitator of the good life.</div></br><div>The important point to make is that it is impossible for countries and people that are still in neo-colonial dependencies to evolve to more fair societies without access to shareable knowledge. And this knowledge, expressed in diverse commons that correspond to the different domains of social life (education, science, agriculture, industry), cannot itself thrive without also looking at both the material and immaterial conditions that will enable their creation and expansion.</div></br><h2>FLOK summit</h2></br><div><b><i>RP: To this end you have put together a transition plan. This includes </i></b><a href="http://bollier.org/blog/ecuador%E2%80%99s-pathbreaking-plan-commons-based-peer-production-update"><b><i>a series of proposals</i></b></a><b><i> (available </i></b><a href="https://floksociety.co-ment.com/text/"><b><i>here</i></b></a><b><i>), and a main report (</i></b><a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Plan"><b><i>here</i></b></a><b><i>). I assume your plan might or might not be taken up by Ecuador. What is the procedure for taking it forward, and how optimistic are you that Ecuador will embark on the transition you envisage?</i></b></div></br><div><b>MB:</b> The transition plan provides a framework for moving from an economy founded on what we call “cognitive” and “netarchical” capitalism (based respectively on the exploitation through IP rents or social media platforms) to a “mature P2P-based civic economy”.</div></br><div>The logic here is that the dominant economic forms today are characterised by a value crisis, one in which value is extracted but it doesn’t flow back to the creators of the value. The idea is to transition to an economy in which this value feedback loop is restored.</div></br><div>So about fifteen of our policy proposals apply this general idea to specific domains, and suggest how open knowledge commons can be created and expanded in these particular areas.</div></br><div>We published these proposals on April 1<sup>st</sup> in <a href="http://www.co-ment.com/">co-ment</a>, an open source software that allows people to comment on specific concepts, phrases or paragraphs.</div></br><div>This week (May 27<sup>th</sup> to 30<sup>th</sup>) the crucial <a href="http://cumbredelbuenconocer.ec/">FLOK summit</a> is taking place to discuss the proposals. This will bring together government institutions, social movement advocates, and experts, from both Ecuador and abroad.</div></br><div>The idea is to devote three days to reaching a consensus amongst these different groups, and then try and get agreement with the governmental institutions able to carry out the proposals.</div></br><div>So there will be two filters: the summit itself, and then the subsequent follow-up, which will clearly face opposition from different interests.</div></br><div>This is not an easy project, since it is not possible to achieve all this by decree.</div></br><div><b><i>RP: Earlier this year you made a series of </i></b><a href="http://bollier.org/blog/flok-society-vision-post-capitalist-economy"><b><i>videos</i></b></a><b><i> discussing the issues arising from what you are trying to do —  which is essentially to create “a post-capitalist social knowledge society”, or “open commons-based knowledge society”. In one video you discuss three different value regimes, and I note you referred to these in your last answer — i.e. cognitive capitalism, netarchical capitalism and a civic P2P economy. Can you say a little more about how these three different regimes differ and why in your view P2P is a better approach than the other two?</i></b></div></br><div><b>MB:</b> I define cognitive capitalism as a regime in which value is generated through a combination of rent extraction from the control of intellectual property and the control of global production networks, and expressed in terms of monetisation.</div></br><div>What we have learned is that the democratisation of networks, which also provides a new means of production and value distribution, means that this type of value extraction is harder and harder to achieve, and it can only be maintained either by increased legal suppression (which erodes legitimacy) and outright technological sabotage (<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Digital_rights_management">DRM</a>). Both of these strategies are not sustainable in the long term.</div></br><div>What we have also learned is that the network has caused a new model to emerge, one adapted to the P2P age, and which I call netarchical capitalism, i.e. “the hierarchy of the network”. In this model, we see the direct exploitation of human cooperation by means of proprietary platforms that both enable and exploit human cooperation. Crucially, while their value is derived from our communication, sharing and cooperation (an empty platform has no value), and on the use value that we are exponentially creating (Google, Facebook don’t produce the content, we do), the exchange value is exclusively extracted by the platform owners. This is unsustainable because it is easy to see that a regime in which the creators of the value get no income at all from their creation is not workable in the long; and so it poses problems for capitalism. After all, who is going to buy goods if they have no income?</div></br><div>So the key issue is: how do we recreate the value loop between creation, distribution, and income? The answer for me is the creation of a mature P2P civic economy that combines open contributory communities, ethical entrepreneurial coalitions able to create livelihoods for the commoners, and for-benefit institutions that can “enable and empower the infrastructure of cooperation”.</div></br><div>Think of the core model of our economy as the Linux economy writ large, but one in which the enterprises are actually in the hands of the value creators themselves. Imagine this micro-economic model on the macro scale of a whole society. Civil society becomes a series of commonses with citizens as contributors; the shareholding market becomes an ethical stakeholder marketplace; and the state becomes a partner state, which “enables and empowers social production” through the commonication of public services and public-commons partnerships.</div></br><h2>Challenges and distrust</h2></br><div><b><i>RP: As you indicated earlier, it is not an easy project that you have embarked on in Ecuador, particularly as it is an attempt to intervene at the level of a nation state. Gordon Cook has </i></b><a href="http://www.cookreport.com/newsletter-sp-542240406/current-issues/287-cook-report-for-may-june-2014"><b><i>said</i></b></a><b><i> of the project: “it barely got off the ground before it began to crash into some of the anticipated obstacles.” Can you say something about these obstacles and how you have been overcoming them?</i></b></div></br><div><b>MB:</b> It is true that the project started with quite negative auspices. It became the victim of internal factional struggles within the government, for instance, and was even defunded for a time after we arrived; the institutions failed to pay our wages for nearly three months, which was a serious issue for the kind of precarious scholar-activists that make up the research team.</div></br><div>However, in March (when one of the sides in the dispute lost, i.e. the initial sponsor <a href="http://www.elciudadano.gob.ec/new-left-review-se-presento-en-ecuador/">Carlos Prieto</a>, rector of the IAEN), we got renewed commitment from the other two institutions. Since then political support has increased, and the summit is about to get underway.</div></br><div>As for Gordon, he became a victim of what we will politely call a series of misinterpreted engagements for the funding of his participation, and it is entirely understandable that he has become critical of the process.</div></br><div>The truth is that the project was hugely contradictory in many different ways, but this is the reality of the political world everywhere, not just in Ecuador.</div></br><div>Indeed, the Ecuadorian government is itself engaged in sometimes contradictory policies and is perceived by civil society to have abandoned many of the early ideas of the civic movement that brought it to power. So, in our attempts at broader participation we have been stifled by the distrust many civic activists have for the government, and the sincerity of our project has been doubted.</div></br><div>Additionally, social P2P dynamics, which of course exist as in many other countries, are not particularly developed in their modern, digitally empowered forms in Ecuador. It has also not helped that the management of the project has been such that the research team has not been able to directly connect with the political leaders in order to test their real engagement. This has been hugely frustrating.</div></br><div>On the positive side, we have been entirely free to conduct our research and formulate our proposals, and it is hard not to believe that the level of funding the project has received reflects a certain degree of commitment.</div></br><div>So the summit is back on track, and we have received renewed commitments. Clearly, however, the proof of the pudding will be in the summit and its aftermath.</div></br><div></div></br><div>Whatever the eventual outcome, it has always been my conviction that the formulation of the first ever integrated Commons Transition Plan (which your readers will find <a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Plan">here</a>) legitimised by a nation-state, takes the P2P and commons movement to a higher geopolitical plane. As such, it can be seen as part of the global maturation of the P2P/commons approach, even if it turns out not to work entirely in Ecuador itself.<b><i></i></b></div></br><div><b><i>RP: I believe that one of the issues that has arisen in putting together the FLOK proposals is that Ecuadorians who live in rural areas are concerned that a system based on sharing could see their traditional knowledge appropriated by private interests. Can you say something about this fear and how you believe your plan can address such concerns?</i></b></div></br><div><b>MB:</b> As you are aware, traditional communities have suffered from systematic <a href="http://dictionary.reference.com/browse/biopiracy">biopiracy</a> over the last few decades, with western scientists studying their botanical knowledge, extracting patentable scientific results from it, and then commercialising it in the West.</div></br><div>So fully shareable licenses like the GPL would keep the knowledge in a commons, but would still allow full commercialisation without material benefits flowing back to Ecuador. So what we are proposing is a discussion about a new type of licensing, which we call <a href="http://p2pfoundation.net/Peer_Production_License">Commons-Based Reciprocity Licensing</a>. This idea was first pioneered with the Peer Production License as conceived by <a href="http://www.dmytri.info/">Dmytri Kleiner</a>.</div></br><div>Such licences would be designed for a particular usage, say biodiversity research in a series of traditional communities. It allows for free sharing non-commercially, commercial use by not-for-profit entities, and even caters for for-profit entities who contribute back. Importantly, it creates a frontier for for-profits who do not contribute back, and asks them to pay.</div></br><div>What is key here is not just the potential financial flow, but to introduce the principle of reciprocity in the marketplace, thereby creating an ethical economy. The idea is that traditional communities can create their own ethical vehicles, and create an economy from which they can also benefit, and under their control.</div></br><div>This concept is beginning to get attention from open machining communities. However, the debate in Ecuador is only starting. Paradoxically, traditional communities are today either looking for traditional IP protection, which doesn’t really work for them, or for no-sharing options.</div></br><div>So we really need to develop intermediary ethical solutions for them that can benefit them while also putting them in the driving seat.</div></br><h2>Fundamental reversal of our civilisation</h2></br><h2></h2></br><div><b><i>RP: In today’s global economy, where practically everyone and everything seems to be interconnected and subject to the rules of neoliberalism and the market, is it really possible for a country like Ecuador to go off in such a different direction on its own? </i></b></div></br><div><b>MB:</b> A full transition is indeed probably a global affair, but the micro-transitions need to happen at the grassroots, and a progressive government would be able to create exemplary policies and projects that show the way.</div></br><div>Ecuador is in a precarious neo-colonial predicament and subject to the pressures of the global market and the internal social groups that are aligned with it. There are clear signs that since 2010 the Ecuadorian government has moved away from the original radical ideas expressed in the Constitution and the National Plan, as we hear from nearly every single civic movement that we’ve spoken with.</div></br><div>The move for a social knowledge economy is of strategic importance to de-colonialise Ecuador but this doesn’t mean it will actually happen. However, the progressive forces have not disappeared entirely from the government institutions.</div></br><div>As such, it is really difficult to predict how successful this project will be. But as I say, given the investment the government has made in the process we believe there will be some progress. My personal view is that the combination of our political and theoretical achievements, and the existence of the policy papers, means that even with moderate progress in the laws and on the ground, we can be happy that we will have made a difference.</div></br><div>So most likely the local situation will turn out to be a hybrid mix of acceptance and refusal of our proposals, and most certainly the situation is not mature enough to accept the underlying logic of our Commons Transition Plan <i>in toto</i>.</div></br><div>In other words, the publication and the dialogue about the plan itself, and some concrete actions, legislative frameworks, and pilot projects, are the best we can hope for. What this will do is give real legitimacy to our approach and move the commons transition to the geo-political stage. Can we hope for more?</div></br><div>Personally, I believe that even if only 20% of our proposals are retained for action, I think we can consider it a relative success. This is the very first time such an even partial transition will have happened at the scale of the nation and, as I see it, it gives legitimacy to a whole new set of ideas about societal transition. So I believe it is worthy of our engagement.</div></br><div>We have to accept that the realities of power politics are incompatible with the expectations of a clean process for such a fundamental policy change. But we hope that some essential proposals of the project will make a difference, both for the people of Ecuador and all those that are watching the project.</div></br><div>For the future though, I have to say I seriously question the idea of trying to “hack a society” which was the initial philosophy of the project and of the people who hired us. You can’t hack a society, since a society is not an executable program. Political change needs a social and political basis, and it was very weak from the start in this case.</div></br><div>This is why I believe that future projects should first focus on the lower levels of political organisation, such as cities and regions, where politics is closer to the needs of the population. History though, is always full of surprises, and bold gambles can yield results. So FLOK may yet surprise the sceptics.</div></br><div><b><i>RP: If Ecuador did adopt your plan (or a significant part of it), what in your view would be the implications, for Ecuador, for other countries, and for the various free and open movements? What would be the implications if none of it were adopted?</i></b></div></br><div><b>MB:</b> As I say, at this stage I see only the possibility of a few legal advances and some pilot projects as the best case scenario. These, however, would be important seeds for Ecuador, and would give extra credibility to our effort.</div></br><div>I realise it may surprise you to hear me say it, but I don’t see this as crucial. I say this because, we already have thousands of projects in the world that are engaged in peer production and commons transitions, and this deep trend is not going to change. The efforts to change the social and economic logic will go on with or without Ecuador.</div></br><div>As I noted, what we have now that we didn’t have before, regardless of implementation in Ecuador, is the first global commons-oriented transition plan, and several concrete legislative proposals. They are far from perfect, but they will be a reference that other locales, cities, (bio)regions and states will be able to make their own adapted versions of it.</div></br><div>In the meantime, we have to continue the grassroots transformation and rebuild commons-oriented coalitions at every level, local, regional, national, global. This will take time, but since infinite growth is not possible in a finite economy, some type of transition is inevitable. Let’s just hope it will be for the benefit of the commoners and the majority of the world population.</div></br><div>Essentially, we need to build the seed forms of the new counter-economy, and the social movement that can defend, facilitate and expand it. Every political and policy expression of this is a bonus.</div></br><div>As for the endgame, you guessed correctly. What distinguishes the effort of the P2P Foundation, and many of the FLOK researchers, is that we’re not just in the business of adding some commons and P2P dynamics to the existing capitalist framework, but aiming at a profound “phase transition”.</div></br><div>To work for a sustainable society and economy is absolutely crucial for the future of humanity, and while we respect the freedoms of people to engage in market dynamics for the allocation of rival goods, we cannot afford a system of infinite growth and scarcity engineering, which is what capitalism is.</div></br><div>In other words, today, we consider nature infinite and we believe that infinite resources should be made scarce in order to protect monopolistic players; tomorrow, we need to consider nature as a finite resource, and we should respect the abundance of nature and the human spirit.</div></br><div>So our endgame is to achieve that fundamental reversal of our civilisation, nothing less. As you can see from our proposals, we aim for a simultaneous transformation of civil society, the market and public authorities. And we do this without inventing or imposing utopias, but by extending the working prototypes from the commoners and peer producers themselves.</div></br><p><b><i>RP: Thanks for speaking with me. Good luck with the summit.</i></b></p>gt; <div>I realise it may surprise you to hear me say it, but I don’t see this as crucial. I say this because, we already have thousands of projects in the world that are engaged in peer production and commons transitions, and this deep trend is not going to change. The efforts to change the social and economic logic will go on with or without Ecuador.</div> <div>As I noted, what we have now that we didn’t have before, regardless of implementation in Ecuador, is the first global commons-oriented transition plan, and several concrete legislative proposals. They are far from perfect, but they will be a reference that other locales, cities, (bio)regions and states will be able to make their own adapted versions of it.</div> <div>In the meantime, we have to continue the grassroots transformation and rebuild commons-oriented coalitions at every level, local, regional, national, global. This will take time, but since infinite growth is not possible in a finite economy, some type of transition is inevitable. Let’s just hope it will be for the benefit of the commoners and the majority of the world population.</div> <div>Essentially, we need to build the seed forms of the new counter-economy, and the social movement that can defend, facilitate and expand it. Every political and policy expression of this is a bonus.</div> <div>As for the endgame, you guessed correctly. What distinguishes the effort of the P2P Foundation, and many of the FLOK researchers, is that we’re not just in the business of adding some commons and P2P dynamics to the existing capitalist framework, but aiming at a profound “phase transition”.</div> <div>To work for a sustainable society and economy is absolutely crucial for the future of humanity, and while we respect the freedoms of people to engage in market dynamics for the allocation of rival goods, we cannot afford a system of infinite growth and scarcity engineering, which is what capitalism is.</div> <div>In other words, today, we consider nature infinite and we believe that infinite resources should be made scarce in order to protect monopolistic players; tomorrow, we need to consider nature as a finite resource, and we should respect the abundance of nature and the human spirit.</div> <div>So our endgame is to achieve that fundamental reversal of our civilisation, nothing less. As you can see from our proposals, we aim for a simultaneous transformation of civil society, the market and public authorities. And we do this without inventing or imposing utopias, but by extending the working prototypes from the commoners and peer producers themselves.</div> <p><b><i>RP: Thanks for speaking with me. Good luck with the summit.</i></b></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Because the practices of commonin<p>Because the practices of commoning fly in the face of market culture, they are frequently misunderstood. What is this process of committed collaboration toward shared goals? people may wonder. How does it work, especially when many industries want to privatize control of the resource or prevent competition via commoning?</p></br><p>Matthieu Rhéaume, a commoner and game designer who lives Montreal, decided that a card game could be a great vehicle for introducing people to the commons. The result of his efforts is “C@rds in Common: A Game of Political Collaboration.” “I see playfulness as a sense-making tool,” Matthieu told me. “People can play casually and be surprised by the meta-learning [about the commons] that results.”</p></br><p>It all began at the World Social Forum (WSF) conference in Montreal in August 2016. Rhéaume decided to use the opportunity to synthesize viewpoints about the commons from a group of 50 participants and use the results to develop the card game. He persuaded the Charles Léopold Mayer Foundation and Gazibo, both based in France, to support development of the game. Fifty commoners more or less co-created the game with the help of several colleagues. (The process is described here.)</p></br><p><iframe loading="lazy" title="Les communs en jeu ... de cartes" width="880" height="495" src="https://www.youtube.com/embed/ISGk4-pf2Ww?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe></p></br><p>As a game designer, Rhéaume realized that successful, fun games must embody a certain “procedural rhetoric” and reward storytelling. He had enjoyed playing “Magic: The Gathering,” a popular multiplayer card game, and wondered what that game would feel like if it were collaborative.</p></br><p>At the WSF, Rhéaume asked participants to share their own insights about the commons by submitting suggested cards in six categories. The first four categories consist of “commoners cards” featuring “resources,” “action cards,” “project cards” and “attitude cards.” Two other types of cards — “Oppressive Forces” cards with black backs – give the game its kick by applying “negative effects” to the “Political Arena” of play. The two negative effects are “enclosures” and “crises,” to which commoners must collectively organize and respond in time.</p></br><p>Intended for two to five players, the game usually lasts between 60 and 90 minutes. It has enough of a basic storyline to be easily understood, but enough complexity and sophisticated twists to be unpredictable and interesting. The key objective of the game is to “create a Political Arena resilient enough to defend the commons against encroaching enclosures.” The players win when there are no more enclosure cards in the Political Arena. They lose if there are more than five enclosures present at any one time.</p></br><p>The backs of the Oppressive Forces cards feature a conquistador with a spear and text reading, “I am here to take the commons.” One of the Oppressive Force card is “Trump Elected!” which demobilizes every commons campaign underway. Another OF card, “Old Inner Culture,” prohibits the discarding of “attitudes” cards (which might otherwise hasten commoning). A “Fear of the Unknown” card prohibits players from drawing new cards for one cycle.</p></br><p>By contrast, the commoner cards feature such things as urban gardens, First Nations, degrowth and independent media. A series of “Attitude” cards affect a player’s capacity to cooperate.</p></br><p>WSF participants submitted a wild diversity of 240 cards to Rhéaume giving many perspectives on commoning and enclosure. Rheaume used 120 of cards and his own knowledge of game design to produce the game, printing at a local printer. He tested C@rds in Common through 25 games and four design iterations, attempting to achieve a 50% failure rate (the forces of enclosure win). Players discovered that the complexities of cooperation grow as new enclosures introduce new variables. A game booklet describes how players can make winning more difficult (by accelerating the rate of enclosure threats and reducing the time allowed to build civil society).</p></br><p>Rhéaume concedes that the first play of C@rds in Common can be challenging, but there are YouTube videos to help new players learn the game. (See this video introduction to the game as a project, and this « how to play » video tutorial.)</p></br><p>Rhéaume would like to refine the game further – it still has elements of the WSF event, including some French-only cards – but he is pleased that the game helps introduce players into the commons worldview and start deeper conversations about it. Following most games, players reflect on what happened and tell stories about the successful collaborations that emerged and enclosures that prevailed.</p></br><p>The game was released in February, first with a European launch overseen by Fréderic Sultan of Gazibo. There are now more than 70 decks of C@rds in Common (in French, C@rtes en Communs) circulating there [actually more than 100 are .</p></br><p>The Canadian launch of the game will take place in Montreal on May 11 at 17:30 to 20:30 at 5248 Boulevard Saint-Laurent in Montreal. To register for the (free) event, here is a link on Brown Paper Tickets.</p></br><p>A deck of the game can be bought directly, at cost, via a commercial distributor, Game Crafters, at https://www.thegamecrafter.com/games/c-rds-in-common, for $22.40. Until May 31, Canadians can acquire the game more cheaply by signing up for a bulk order at this webpage; Rhéaume et al. will then distribute the games to individual buyers.</p></br><p>Let me add a charming historical footnote that Rhéaume sahred with me. On the back of each commoner card, there is a drawing of a farmer with the text, “Give me my leather coat and my purse in a groat. That’s some habit for a husbandman.”</p></br><p>Those lines are from a song in a medieval mummers play, « The Seven Champions of Christendom. » The lyrics are a heated discussion between a servingman to the king and a free and independent husbandman (commoner) about the merits and liabilities of their respective stations in life. (The song originated from Symondsbury, near Bridport, Dorset, in England — so a shout-out to STIR magazine, which is based there!).</p></br><p>A sample exchange between the servingman and the husbandman:</p></br><p>[Servingman] But then we do wear the finest of grandeur,<br /></br>My coat is trimmed with fur all around;<br /></br>Our shirts as white as milk and our stockings made of silk:<br /></br>That’s clothing for a servingman.</p></br><p>[Husbandman] As to thy grandeur give I the coat I wear<br /></br>Some bushes to ramble among;<br /></br>Give to me a good greatcoat and in my purse a grout [coarse meal],<br /></br>That’s clothing for an husbandman.</p></br><p>The full lyrics of the song can be found here.</p>.</p> <p>[Husbandman] As to thy grandeur give I the coat I wear<br /> Some bushes to ramble among;<br /> Give to me a good greatcoat and in my purse a grout [coarse meal],<br /> That’s clothing for an husbandman.</p> <p>The full lyrics of the song can be found here.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Dans le cadre de l’initiative por<p>Dans le cadre de l’initiative portée par l’UNESCO sur les futurs de l’éducation, l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL, Hambourg) a publié récemment un rapport d’experts multidisciplinaires de prospective sur la culture de l’apprentissage tout au long de la vie (« <a href="https://uil.unesco.org/lifelong-learning/embracing-culture-lifelong-learning">Lifelong Learning </a>»)*. Dans un contexte où beaucoup d’États peinent à répondre aux besoins éducatifs de base de leur population et où les inégalités d’accès à la culture et aux savoirs se creusent de plus en plus, comment (re)donner toute sa place à une culture de l’apprentissage ouverte, accessible et inclusive qui permet à toute personne de pouvoir définir et réaliser ses projets de développement de sa capacité d’agir dans un monde de plus en plus complexe et exigeant?</p></br><p>S’inscrivant directement dans la filiation humaniste de l’éducation des adultes (Commission internationale sur l’éducation au XXIe siècle, UNESCO 1996), les auteurs présentent une série de recommandations parmi lesquelles figure celle de faire de l’apprentissage tout au long de la vie un bien commun. Dans leur énoncé de vision de la situation idéale de l’apprentissage tout au long de la vie en 2050, ils décrivent :</p></br><blockquote><p> /To ensure that learning opportunities are accessible to all, learning spaces beyond educational institutions have been reinvented to promote and support learning. Besides using public spaces and infrastructure for learning, there are also learner-friendly work environments in all sectors and opportunities for self-employed people. To enhance the free availability of learning resources further, an educational commons has been developed. p. 13/ **</p></blockquote></br><p><iframe loading="lazy" title="Les communs et l'éducation tout au long de la vie" width="880" height="660" src="https://www.youtube.com/embed/r7c5UA5lluI?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe></p></br><p>À titre de président du conseil d’administration de l’UIL, Daniel Baril, directeur général de l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (Montréal, Canada) a participé aux travaux du groupe d’expert.e.s. Dans le cadre de l’appel en commun, il nous partage ses réflexions sur le processus qui a mené à l’élaboration de ces recommandations, mais surtout sur la manière dont la notion de communs peut s’imbriquer dans l’élaboration des instruments normatifs internationaux en éducation.</p></br><p>* Document : <a href="https://uil.unesco.org/lifelong-learning/embracing-culture-lifelong-learning">UNESCO Institute for Lifelong Learning Embracing a culture of lifelong learning: contribution to the Futures of Education initiative. UNESCO Institute for Lifelong Learning, 2020</a>.</p></br><p>** Traduction : /Afin de garantir que les possibilités d’apprentissage soient accessibles à tous, les espaces d’apprentissage au-delà des établissements d’enseignement ont été réinventés pour promouvoir et soutenir l’apprentissage. Outre l’utilisation d’espaces et d’infrastructures publics pour l’apprentissage, il existe également des environnements de travail conviviaux pour les apprenants dans tous les secteurs, et des possibilités pour les travailleurs indépendants. Afin d’améliorer encore la disponibilité gratuite des ressources d’apprentissage, un patrimoine éducatif commun a été développé. p. 13/</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Defining « the commons »</p><p>Defining « the commons »</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/aXzbcgj9F54?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The importance of « the commons »</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/rbTuUMCNZvg?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>IASC Projects, goals and dreams</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/3v8ApjhECwc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The achievements of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/QVv5_GM1RPs?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Main challenges of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/bAv0FaAPEP8?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The agenda of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/YJcJGf6I7Sc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The future of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/qQZ_lyZq--U?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Work to be done</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p> </p>ight="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>Work to be done</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p> </p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Defining « the commons »</p><p>Defining « the commons »</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/aXzbcgj9F54?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The importance of « the commons »</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/rbTuUMCNZvg?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>IASC Projects, goals and dreams</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/3v8ApjhECwc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The achievements of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/QVv5_GM1RPs?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Main challenges of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/bAv0FaAPEP8?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The agenda of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/YJcJGf6I7Sc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The future of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/qQZ_lyZq--U?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Work to be done</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p> </p>ight="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>Work to be done</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Defining « the commons »</p><p>Defining « the commons »</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/aXzbcgj9F54?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The importance of « the commons »</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/rbTuUMCNZvg?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>IASC Projects, goals and dreams</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/3v8ApjhECwc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The achievements of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/QVv5_GM1RPs?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Main challenges of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/bAv0FaAPEP8?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The agenda of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/YJcJGf6I7Sc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The future of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/qQZ_lyZq--U?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Work to be done</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p> </p>ight="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>Work to be done</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p> </p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Defining « the commons »</p><p>Defining « the commons »</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/aXzbcgj9F54?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The importance of « the commons »</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/rbTuUMCNZvg?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>IASC Projects, goals and dreams</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/3v8ApjhECwc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The achievements of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/QVv5_GM1RPs?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Main challenges of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/bAv0FaAPEP8?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The agenda of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/YJcJGf6I7Sc?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>The future of IASC</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/qQZ_lyZq--U?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p>Work to be done</p></br><p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></br><p> </p>ight="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p>Work to be done</p> <p><iframe loading="lazy" src="http://www.youtube.com/embed/TC3Rcm7ctcE?rel=0" width="420" height="315" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Facing economic, social and ecolo<p>Facing economic, social and ecological crises, many of us think that we must create the conditions for a transition from a productivist industrial world to an economy based on sharing knowledge commons and collaborative and contributing productions. The first challenge is to forge new concepts to understand the effects of automation and rethink the general interest and solidarity as possible horizons. For this, the state, as local and national authorities, the University and organized civil society, must invent all together, alternatives to individualism ownership and to the governance based on the duopoly state / market. </p></br><p>In Ecuador, the government held a major study to try to clarify howto create the conditions for a transition based on the commons. Several researchers and international experts were mobilized, including Michel Bauwens and Bernard Stiegler.</p></br><p>What is the role of national and local governments in the transformation of the economy towards a production of goods and services based on the principles of the commons? What should be the legal and economic instruments invented? what are the alliances between the actors involved in alternative forms of economic and social innovation needed? How to go beyond the niches successfully developed in some sectors – such as the digital economy – and enable scaling to modes of production of goods and services based on the principles of the commons?</p></br><p><a href="http://ouishare.net/">Ouishare</a>, <a href="www.savoirscom1.info/">Savoirscom1</a> and <a href="www.vecam.org/">VECAM</a> invite you to discuss these issues with Michel Bauwens and Bernard Stiegler during a public meeting to be held September 16, 2014 from 6:00 p.m. to 8:30 p.m. in Salle Triangle, Centre Pompidou, Paris France. </ strong><br /></br><figure style="width: 400px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" alt="" src="http://i.vimeocdn.com/video/177863970_640.jpg" width="400" height="225" /><figcaption class="wp-caption-text">Michel Bauwens – Berlin 2012 Remix The Commons – Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0</figcaption></figure></p></br><figure id="attachment_3924" aria-describedby="caption-attachment-3924" style="width: 398px" class="wp-caption alignright"><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/07/Stiegler-2_dans_les_années_2000.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2014/07/Stiegler-2_dans_les_années_2000.jpg" alt="By Joseph.paris — Wikimedia commons. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons " width="398" height="225" class="size-full wp-image-3924" /></a><figcaption id="caption-attachment-3924" class="wp-caption-text">Bernard Stiegler par Joseph.paris — Wikimedia commons. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons</figcaption></figure></br><p><H2><a href="https://www.eventbrite.fr/e/inscription-rencontre-publique-avec-bernard-stiegler-et-michel-bauwens-1885113425?ref=elink" target="_blank" style="color:#3BE8DC" rel="noopener noreferrer">Registration</a> is over. </H2></p></br><p>More information in the <a href="https://www.remixthecommons.org/fr/2014/07/vers-une-econo…-la-transition/ ">French version of the post</a>. </p></br><p>This conference is organized with the support of Fondation Pour le Progrès de l’Homme.</p>in the <a href="https://www.remixthecommons.org/fr/2014/07/vers-une-econo…-la-transition/ ">French version of the post</a>. </p> <p>This conference is organized with the support of Fondation Pour le Progrès de l’Homme.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgr<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgrand et Marta Vallejo de Ker Thiossane, partenaire de Remix The Commons, ont organisé à Kédougou au Sénégal, un DEJEUNER EN COMMUN sur le thème de l’En-commun et du “vivre ensemble” autour de la question « Jusqu’où tu es chez toi ? ».</p></br><p><a title="Par gbaku (Flickr [1]) [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AKolaNutsKedougou.jpg"><img decoding="async" alt="KolaNutsKedougou" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/KolaNutsKedougou.jpg/400px-KolaNutsKedougou.jpg" width="400" /></a></p></br><p>Retrouvez une série de photos sur la<a href="http://www.ker-thiossane.org/spip.php?article147"> page web de Ker Thiossane</a>. Des émissions de radio ont été réalisées avec la radio communautaire. Enregistrement et des vidéos sont en cours de montage.</p></br><p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C3%A9dougou">Kédougou</a> se situe aux frontières du Sénégal, du Mali et de la Guinée. près du Parc national du Niokolo où vivent les derniers éléphants du Sénégal.</p></br><p>Le DEJEUNER EN COMMUN se passait dans le cadre du festival “La Nuit des Etoiles”, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou (CMC), dans le Jardin public de la commune, avec l’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgr<p>Le 2 mars dernier, Marion Louisgrand et Marta Vallejo de Ker Thiossane, partenaire de Remix The Commons, ont organisé à Kédougou au Sénégal, un DEJEUNER EN COMMUN sur le thème de l’En-commun et du “vivre ensemble” autour de la question « Jusqu’où tu es chez toi ? ».</p></br><p><a title="Par gbaku (Flickr [1]) [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AKolaNutsKedougou.jpg"><img decoding="async" alt="KolaNutsKedougou" src="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/KolaNutsKedougou.jpg/400px-KolaNutsKedougou.jpg" width="400" /></a></p></br><p>Retrouvez une série de photos sur la<a href="http://www.ker-thiossane.org/spip.php?article147"> page web de Ker Thiossane</a>. Des émissions de radio ont été réalisées avec la radio communautaire. Enregistrement et des vidéos sont en cours de montage.</p></br><p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C3%A9dougou">Kédougou</a> se situe aux frontières du Sénégal, du Mali et de la Guinée. près du Parc national du Niokolo où vivent les derniers éléphants du Sénégal.</p></br><p>Le DEJEUNER EN COMMUN se passait dans le cadre du festival “La Nuit des Etoiles”, organisé par le Centre Multimédia Communautaire de Kédougou (CMC), dans le Jardin public de la commune, avec l’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>’appui du collectif grenoblois Culture Ailleurs (<a href="http://www.cultureailleurs.com/">http://www.cultureailleurs.com/</a>).</p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Le monde a besoin d’idées pour un<p>Le monde a besoin d’idées pour un avenir meilleur et durable, mais les idées ne suffisent pas. La plate-forme FuturePerfect est une encyclopédie virtuelle reprenant les initiatives de personnes, d’organisations et d’entreprises qui ont osé passer de la pensée à l’acte. Ces histoires visent à informer sur les modes de vie alternatifs et à inciter à l’engagement citoyen.</p></br><p>Les partenaires français de FuturePerfect, l’équipe allemande de FUTURZWEI, des militants et tout public intéressé se retrouveront pour débattre du rôle des médias dans une perspective de pratiques d’économie sociale et de modes de vie durables.</p></br><div class="row"></br><div class="span12 nurText"></br><div class="span12 nurText"></br><p><a href="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" class=" wp-image-4335 size-full aligncenter" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2015/10/futureperfect_visuel_web-debzt-8-octobre-2015.jpg" alt="futureperfect_visuel_web debzt 8 octobre 2015" width="337" height="803" /></a></p></br></div></br><p>Débat organisé dans le cadre de la Semaine des cultures étrangères organisée par le FICEP et en coopération avec le festival Temps des Communs</p></br><p>Avec la participation de :</p></br><ul></br><li><strong>Barnabé Binctin</strong>, Journaliste <i>Reporterre</i></li></br><li><i><strong>Peter Unfried</strong>, </i>Journaliste <i>TAZ</i></li></br><li><i><strong>Benoit Cassegrain </strong>et<strong> Hélène Legay</strong>, </i>fondateurs <i>SideWays</i></li></br><li><i><strong>Mathias Lahiani</strong>, </i>fondateur <i>On passe à l’acte</i></li></br></ul></br><p>Modéré par <strong>Luise Tremel</strong>, FUTURZWEI et <strong>Frédéric Sultan</strong>, <i>Remix the commons </i></p></br></div></br><div class="span12 nurText">Goethe-Institut Paris</div></br><aside class="span6 artikelspalte nurText"></br><div class="teaserBox"></br><p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /></br>75116 Paris</p></br></div></br><p>Langue: En français et en allemand<br /></br>Entrée libre, inscription : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p></br></aside></br></div>gt;, <i>Remix the commons </i></p> </div> <div class="span12 nurText">Goethe-Institut Paris</div> <aside class="span6 artikelspalte nurText"> <div class="teaserBox"> <p class="vkEvent">17 avenue d’Iéna<br /> 75116 Paris</p> </div> <p>Langue: En français et en allemand<br /> Entrée libre, inscription : <span class="telefon">33 1 44439230 </span></p> </aside> </div>)
  • Chargement/Site  + (<p>Les voies maritimes, une belle id<p>Les voies maritimes, une belle idée de vidéo autour d’un projet d’aire maritime à protéger</p></br><p><iframe loading="lazy" frameborder="0" width="400" height="225" src="//www.dailymotion.com/embed/video/xu8azp" allowfullscreen></iframe><br /></br>Par <a href="http://www.aires-marines.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Aires-marines-protegees</a></i></p></br><p>Trois photographes ont sillonné pendant plusieurs mois le golfe normand breton qui s’étend de l’île de Bréhat au Cap de La Hague et qui fait l’objet d’un projet de parc naturel marin. Rodolphe Marics, Denis Bourges et Xavier Desmier proposent une radiographie de cet espace marin selon trois points de vue différents et complémentaires : photos aériennes, pédestres et sous-marines. </p></br><p>Les voies maritimes est né d’un partenariat entre l’Agence des aires marines protégées et l’association Les champs photographiques. </p> des aires marines protégées et l’association Les champs photographiques. </p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Organisé par Remix The Commons, V<p>Organisé par Remix The Commons, VECAM et la radio Libre@Toi</p></br><blockquote><p>Projection débat : Les communs dans l’espace politique,<br /></br>retransmis en direct par la radio Libre@Toi,<br /></br>le 7 avril 2017, de 18:30 à 20:30<br /></br>à la Fondation pour le Progrès de l’Homme, 38, rue Saint Sabin, 75011 Paris – France</p></blockquote></br><p><H2>Quels sont les rapports des communs à la politique ?</H2></p></br><p>Entre conquête du pouvoir par les candidats aux couleurs des communs dans les grandes villes espagnoles , introduction dans la constitution du « buen vivir » (Bien vivre) en Bolivie et en Équateur, développement de chartes des communs à l’échelle des communautés en Grande Bretagne et adoption de règlements pour la protection des biens communs par les villes italiennes, ZADisme et expérience zapatiste, assemblées de commoners à travers le monde occidental, … ces dernières années ont vu les communs enrichir leur expérience du politique. Comment celle-ci peut-elle nous inspirer en France ?</p></br><p>Venez débattre à la suite de la projection du court documentaire « Les communs dans l’espace politique » (23′), réalisé à partir des témoignages des acteurs impliqués dans toutes ces initiatives, de la place des communs dans la transformation de la politique, des leçons qui peuvent être tirées de certaines de ces expériences, des défis et des dynamiques portées par le mouvement des communs.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/04/Sylviafredriksson_du-possible.jpg" alt="Sylviafredriksson_du possible" width="640" height="640" class="aligncenter size-full wp-image-4658" /><br /></br>Par Sylvia Fredriksson Certains droits réservés</p></br><p>Au moment où la campagne des présidentielles bat son plein. Quel candidat n’a pas encore intégré dans son vocabulaire cette notion, jouant parfois sur la polysémie des termes et naviguant entre « Bien Commun », « communs » ou « biens communs »? Cet écho signale à la fois une grande pénétration de cette notion dans la société et un besoin de donner une consistance plus forte autour de l’idée que nous sommes capables de développer des mécanismes de coopération qui repartent de nos besoins et des usages pour construire de nouveaux droits.</p></br><p>Au cours de ce débat, nous nous intéresserons plus à la transformation des pratiques possibles dans la séquence politique qui est la notre, élections, perte de crédit du système institutionnel, qu’à faire l’inventaire ou le comparatif des mesures ou des promesses électorales des candidats et des partis.</p></br><p>« Les communs dans l’espace politique » (23′) est un document réalisé à partir d’interviews de militants rencontrés à l’occasion du Forum Social Mondial et du Forum mondial de l’économie sociale GSEF qui se sont déroulés à Montréal en Août et Septembre 2016. Le documentaire et les interviews seront disponibles sur le site http://remixthecommons.org dans les prochains jours.</p></br><p>Remix Biens Communs est un espace interculturel de partage et de co-création de documents multimédias sur les biens communs. Le projet est porté par un collectif interculturel, composé de personnes et d’organisations qui pensent que le recueil, l’échange et le remix des récits, des définitions et des images … des biens communs sont une manière active et conviviale de s’approprier cette notion et de la diffuser dans la société. <a href="http://remixthecommons.org">http://remixthecommons.org</a></p></br><p>La radio Libre @ Toi diffusera ce débat en direct et podcast, préfigurant ainsi les activités de la radio Causes Communes sur les ondes en région Ile de France. <a href="http://asso.libre-a-toi.org">http://asso.libre-a-toi.org</a></p></br><p>Vecam est une association qui contribue au décryptage politique et social de l’ère numérique depuis 1995. <a href="http://vecam.org">http://vecam.org</a></p>p>Vecam est une association qui contribue au décryptage politique et social de l’ère numérique depuis 1995. <a href="http://vecam.org">http://vecam.org</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<p>Organized by Remix The Commons, V<p>Organized by Remix The Commons, VECAM and radio Libre @ Toi</p></br><blockquote><p>Projection debate: Commons in political space,<br /></br>Broadcast live by the radio Libre @ Toi,<br /></br>7 April 2017, from 18:30 to 20:30<br /></br>At the Foundation for the Progress of Man, 38, rue Saint Sabin, 75011 Paris – France</p></br><h2>What are the relations between commons and politic?</h2></br><p>After the conquest of city governement by the commons candidates in the large Spanish cities, the introduction in the constitution of « buen vivir » (Bolivia and Ecuador), the development of community’s charters in Great Britain and the regulations for the protection of the common goods by Italian cities, ZADIism and Zapatista experience, assemblies of commoners throughout the Western world, … recent years have seen the commons enrich their experience of politics. How can it inspire us in France?</p></br><p>Come to debate after the screening of the short documentary « Les communs dans l’espace politique » (23 ‘), based on the testimonies of the actors involved in all these initiatives, of the place of the commons in the transformation of politics, the lessons that can be drawn from some of these experiences, and the challenges and dynamics of the commons movement.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-full wp-image-4658" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/04/Sylviafredriksson_du-possible.jpg" alt="Sylviafredriksson_du possible" width="640" height="640" /><br /></br>Par Sylvia Fredriksson Certains droits réservés</p></br><p>At the moment when the presidential campaign is in full swing in France. Which candidate has not yet incorporated this notion in his vocabulary, sometimes playing on the polysemy of terms and sailing between « Common Good », « common » or « common goods »? This echo indicates both a great penetration of this notion in society and a need to give a stronger consistency around the idea that we are able to develop mechanisms of cooperation that start from our needs and usages to build new rights.</p></br><p>In this debate, we will focus more on the transformation of possible practices in the French political sequence, elections, loss of credit for the institutional system, than to make an inventory or a comparison of electoral measures or promises of the candidates and parties.</p></br><p>« The commons in the political space » (23 ‘) is a document realized from interviews of activists met on the occasion of the World Social Forum and the World Forum of social economy GSEF which took place in Montreal in August and September 2016. The documentary and interviews will be available on http://remixthecommons.org in the coming days.</p></br><p>Remix The Commons is an intercultural space for sharing and co-creating multimedia documents on the commons. The project is carried out by an intercultural collective composed of people and organizations who believe that the collection, exchange and remix of stories, definitions and images … of the commons are an active and convivial way to disseminate it in society. <a href="http://remixthecommons.org"> http://remixthecommons.org </a></p></br><p>Radio Libre @ Toi will broadcast this live debate and podcast, prefiguring the activities of the radio Causes Communes on the airwaves. <a href="http://asso.libre-a-toi.org"> http://asso.libre-a-toi.org </a></p></br><p>Vecam is an association that contributes to the political and social decoding of the digital age since 1995. <a href="http://vecam.org"> http://vecam.org </a></p></blockquote>gt;</p> <p>Vecam is an association that contributes to the political and social decoding of the digital age since 1995. <a href="http://vecam.org"> http://vecam.org </a></p></blockquote>)
  • Chargement/Site  + (<p>Original publication from <a h<p>Original publication from <a href="https://blog.p2pfoundation.net/european-commons-assembly-at-medialab-prado/2017/07/24">P2P Fondation blog</a></p></br><blockquote><p>The European Commons Assembly (ECA) is a network of grassroots initiatives promoting commons management practices at the European level. The next stop for the network will be Medialab Prado, Madrid. These activities are part of the Transeuropa Festival program, a large meeting of political, social and environmental alternatives.</p></blockquote></br><p>The call to participate in the Madrid workshops will be open until August 4th.</p></br><p>Form</p></br><p><a title="18.05.16 Taller" href="https://www.flickr.com/photos/medialab-prado/28100107155/" data-flickr-embed="true" data-footer="true"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://farm8.staticflickr.com/7379/28100107155_1659853c90_c.jpg" alt="18.05.16 Taller" width="800" height="500" /></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></p></br><p>The European Commons Assembly was launched in November 2016 with public events that took place in several spaces in Brussels, Belgium, including the Zinneke social center and European Parliament. This meeting gathered from different parts of Europe more than 150 commoners to promote public policies for the commons at the European level and to develop mutual support networks that enable long-term sustainability..</p></br><p>The call to participate in the Madrid workshops will be open until August 4th. Proposed topics related to the urban commons include:</p></br><ul></br><li>Public space<br /></br>Migrations and refugees<br /></br>Citizen participation in urban politics<br /></br>Culture<br /></br>Food<br /></br>Housing<br /></br>Health<br /></br>Currency and financing for the commons<br /></br>Laws and legal mechanisms to protect the commons<br /></br>Technology for citizenship.</li></br></ul></br><p>You may also propose a topic not already on this list; fill out the form to propose the organization of a specific workshop, and/or to participate in any of the workshops that you find interesting.</p></br><p>Each workshop will be co-organized by both a local and an international community project around the proposed topic. Workshops will be coordinated to offer valuable knowledge and strategies to apply to other, ongoing experiences. To this end, the ECA Madrid coordination team will hold several video conferences to connect the different initiatives and develop the workshop contents prior to the meeting. Workshops will employ facilitation methodology designed to guide the coordination team members in structuring and eventual documentation of the contents generated.</p></br><p>When completing the form, you may indicate if you need the organization to cover travel and / or accommodation if it will not be possible to cover these expenses another way. For more information, contact nicole.leonard [at] sciencespo.fr.</p></br><p>You can find more information on the European Commons Assembly website or fill out the form.</p>the organization to cover travel and / or accommodation if it will not be possible to cover these expenses another way. For more information, contact nicole.leonard [at] sciencespo.fr.</p> <p>You can find more information on the European Commons Assembly website or fill out the form.</p>)
  • Chargement/Site 2  + (<p><iframe loading="lazy" width="<p><iframe loading="lazy" width="420" height="315" src="//www.youtube.com/embed/KCbLh34Qhhk" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Marianne Knuth est une entrepreneur sociale basée à Harare, Zimbabwe. Elle raconte l’histoire de On the Up Village Kafunda, un centre d’apprentissage communautaire au Zimbabwe.</p>da, un centre d’apprentissage communautaire au Zimbabwe.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><iframe loading="lazy" width="<p><iframe loading="lazy" width="420" height="315" src="//www.youtube.com/embed/KCbLh34Qhhk" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Marianne Knuth est une entrepreneur sociale basée à Harare, Zimbabwe. Elle raconte l’histoire de On the Up Village Kafunda, un centre d’apprentissage communautaire au Zimbabwe.</p>da, un centre d’apprentissage communautaire au Zimbabwe.</p>)
  • Chargement/Site  + (<p><iframe loading="lazy" width="<p><iframe loading="lazy" width="420" height="315" src="//www.youtube.com/embed/KCbLh34Qhhk" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Marianne Knuth est une entrepreneur sociale basée à Harare, Zimbabwe. Elle raconte l’histoire de On the Up Village Kafunda, un centre d’apprentissage communautaire au Zimbabwe.</p>da, un centre d’apprentissage communautaire au Zimbabwe.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote> <div align="center"&<blockquote></br><div align="center">Edition française de Free Fair and Alive, The Insurgent Power Of The Commons est disponible en librairie à partir du 18 novembre 2022</div></br></blockquote></br><div align="center"><b>LE POUVOIR SUBVERSIF DES COMMUNS</b><br /></br>DAVID BOLLIER ET SILKE HELFRICH<br /></br>Traduction française coordonnée par Olivier Petitjean</div></br><p align="center"><i>Les communs ne se résument pas à des projets à petite échelle visant à améliorer la vie quotidienne. Ils sont une vision séminale pour réimaginer ensemble notre avenir et réinventer notre organisation sociale, notre économie, nos infrastructures, notre politique et le pouvoir de l’État lui-même.</i></p></br><p>Alors que le monde d’aujourd’hui est confronté aux risques de rupture climatique et de pénuries énergétiques, ce livre ose imaginer comment d’innombrables actes de partage peuvent construire une nouvelle culture et une économie politique révolutionnaire. Il ambitionne de conceptualiser les communs en tant que système social, dynamique et créatif, vivant de l’ingéniosité quotidienne et des valeurs coopératives.</p></br><p>Il développer un appareil théorique décrivant de manière fine et détaillée un ensemble de modèles de l’action en commun orienté vers ce qui est utile et équitable et de dessiner ainsi un terrain d’émancipation et de démocratie réelle.</p></br><p>En s’appuyant sur des exemples concrets de pratiques des communs à travers le monde, depuis les forêts communautaires de l’Inde et les communes urbaines d’Italie, jusqu’aux coopératives de plateformes sur internet et aux soins infirmiers de quartier aux Pays-Bas, David Bollier et Silke Helfrich démontrent que nous pouvons être des personnes libres et créatives et nous gouverner nous-mêmes grâce à des institutions justes et responsables.</p></br><h3>Les auteurs : David Bollier et Silke Helfrich</h3></br><p><strong>David Bollier</strong> est directeur du programme “Reinventing the Commons” au Schumacher Center for a New Economics et cofondateur du “Commons Strategies Group”. Auteur de La Renaissance des communs (ECLM, 2014), entre autres livres, il vit à Amherst, dans le Massachusetts, aux États-Unis.</p></br><p>Militante, universitaire et conférencière, <strong>Silke Helfrich</strong> a cofondé le “Commons Strategies Group” et le “Commons Institute”. Elle a été l’éditrice et la coautrice de plusieurs livres sur les communs et vivait à Neudenau, en Allemagne.</p></br><p><strong>Page web de l’éditeur :</strong></p></br><blockquote class="wp-embedded-content" data-secret="iI96aqajXR"><p><a href="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/">Le pouvoir subversif des communs</a></p></blockquote></br><p><iframe class="wp-embedded-content" sandbox="allow-scripts" security="restricted" style="position: absolute; clip: rect(1px, 1px, 1px, 1px);" title="« Le pouvoir subversif des communs » — ECLM" src="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/embed/#?secret=iI96aqajXR" data-secret="iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /></br><strong>Contact presse :</strong><br /></br>Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /></br>Partenariat de diffusion Remix the commons</p>"iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /> <strong>Contact presse :</strong><br /> Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /> Partenariat de diffusion Remix the commons</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote> <div align="center"&<blockquote></br><div align="center">Edition française de Free Fair and Alive, The Insurgent Power Of The Commons est disponible en librairie à partir du 18 novembre 2022</div></br></blockquote></br><div align="center"><b>LE POUVOIR SUBVERSIF DES COMMUNS</b><br /></br>DAVID BOLLIER ET SILKE HELFRICH<br /></br>Traduction française coordonnée par Olivier Petitjean</div></br><p align="center"><i>Les communs ne se résument pas à des projets à petite échelle visant à améliorer la vie quotidienne. Ils sont une vision séminale pour réimaginer ensemble notre avenir et réinventer notre organisation sociale, notre économie, nos infrastructures, notre politique et le pouvoir de l’État lui-même.</i></p></br><p>Alors que le monde d’aujourd’hui est confronté aux risques de rupture climatique et de pénuries énergétiques, ce livre ose imaginer comment d’innombrables actes de partage peuvent construire une nouvelle culture et une économie politique révolutionnaire. Il ambitionne de conceptualiser les communs en tant que système social, dynamique et créatif, vivant de l’ingéniosité quotidienne et des valeurs coopératives.</p></br><p>Il développer un appareil théorique décrivant de manière fine et détaillée un ensemble de modèles de l’action en commun orienté vers ce qui est utile et équitable et de dessiner ainsi un terrain d’émancipation et de démocratie réelle.</p></br><p>En s’appuyant sur des exemples concrets de pratiques des communs à travers le monde, depuis les forêts communautaires de l’Inde et les communes urbaines d’Italie, jusqu’aux coopératives de plateformes sur internet et aux soins infirmiers de quartier aux Pays-Bas, David Bollier et Silke Helfrich démontrent que nous pouvons être des personnes libres et créatives et nous gouverner nous-mêmes grâce à des institutions justes et responsables.</p></br><h3>Les auteurs : David Bollier et Silke Helfrich</h3></br><p><strong>David Bollier</strong> est directeur du programme “Reinventing the Commons” au Schumacher Center for a New Economics et cofondateur du “Commons Strategies Group”. Auteur de La Renaissance des communs (ECLM, 2014), entre autres livres, il vit à Amherst, dans le Massachusetts, aux États-Unis.</p></br><p>Militante, universitaire et conférencière, <strong>Silke Helfrich</strong> a cofondé le “Commons Strategies Group” et le “Commons Institute”. Elle a été l’éditrice et la coautrice de plusieurs livres sur les communs et vivait à Neudenau, en Allemagne.</p></br><p><strong>Page web de l’éditeur :</strong></p></br><blockquote class="wp-embedded-content" data-secret="iI96aqajXR"><p><a href="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/">Le pouvoir subversif des communs</a></p></blockquote></br><p><iframe class="wp-embedded-content" sandbox="allow-scripts" security="restricted" style="position: absolute; clip: rect(1px, 1px, 1px, 1px);" title="« Le pouvoir subversif des communs » — ECLM" src="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/embed/#?secret=iI96aqajXR" data-secret="iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /></br><strong>Contact presse :</strong><br /></br>Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /></br>Partenariat de diffusion Remix the commons</p>"iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /> <strong>Contact presse :</strong><br /> Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /> Partenariat de diffusion Remix the commons</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote> <div align="center"&<blockquote></br><div align="center">Edition française de Free Fair and Alive, The Insurgent Power Of The Commons est disponible en librairie à partir du 18 novembre 2022</div></br></blockquote></br><div align="center"><b>LE POUVOIR SUBVERSIF DES COMMUNS</b><br /></br>DAVID BOLLIER ET SILKE HELFRICH<br /></br>Traduction française coordonnée par Olivier Petitjean</div></br><p align="center"><i>Les communs ne se résument pas à des projets à petite échelle visant à améliorer la vie quotidienne. Ils sont une vision séminale pour réimaginer ensemble notre avenir et réinventer notre organisation sociale, notre économie, nos infrastructures, notre politique et le pouvoir de l’État lui-même.</i></p></br><p>Alors que le monde d’aujourd’hui est confronté aux risques de rupture climatique et de pénuries énergétiques, ce livre ose imaginer comment d’innombrables actes de partage peuvent construire une nouvelle culture et une économie politique révolutionnaire. Il ambitionne de conceptualiser les communs en tant que système social, dynamique et créatif, vivant de l’ingéniosité quotidienne et des valeurs coopératives.</p></br><p>Il développer un appareil théorique décrivant de manière fine et détaillée un ensemble de modèles de l’action en commun orienté vers ce qui est utile et équitable et de dessiner ainsi un terrain d’émancipation et de démocratie réelle.</p></br><p>En s’appuyant sur des exemples concrets de pratiques des communs à travers le monde, depuis les forêts communautaires de l’Inde et les communes urbaines d’Italie, jusqu’aux coopératives de plateformes sur internet et aux soins infirmiers de quartier aux Pays-Bas, David Bollier et Silke Helfrich démontrent que nous pouvons être des personnes libres et créatives et nous gouverner nous-mêmes grâce à des institutions justes et responsables.</p></br><h3>Les auteurs : David Bollier et Silke Helfrich</h3></br><p><strong>David Bollier</strong> est directeur du programme “Reinventing the Commons” au Schumacher Center for a New Economics et cofondateur du “Commons Strategies Group”. Auteur de La Renaissance des communs (ECLM, 2014), entre autres livres, il vit à Amherst, dans le Massachusetts, aux États-Unis.</p></br><p>Militante, universitaire et conférencière, <strong>Silke Helfrich</strong> a cofondé le “Commons Strategies Group” et le “Commons Institute”. Elle a été l’éditrice et la coautrice de plusieurs livres sur les communs et vivait à Neudenau, en Allemagne.</p></br><p><strong>Page web de l’éditeur :</strong></p></br><blockquote class="wp-embedded-content" data-secret="iI96aqajXR"><p><a href="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/">Le pouvoir subversif des communs</a></p></blockquote></br><p><iframe class="wp-embedded-content" sandbox="allow-scripts" security="restricted" style="position: absolute; clip: rect(1px, 1px, 1px, 1px);" title="« Le pouvoir subversif des communs » — ECLM" src="https://www.eclm.fr/livre/le-pouvoir-subversif-des-communs/embed/#?secret=iI96aqajXR" data-secret="iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /></br><strong>Contact presse :</strong><br /></br>Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /></br>Partenariat de diffusion Remix the commons</p>"iI96aqajXR" width="600" height="338" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe><br /> <strong>Contact presse :</strong><br /> Isabelle Yafil – 01 43 14 75 82 – isabelle.yafil@eclm.fr<br /> Partenariat de diffusion Remix the commons</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p> Du 15 au 17 No<blockquote><p></br>Du 15 au 17 Novembre 2016, une Assemblée européenne des communs aura lieu à Bruxelles. Les commoners se réuniront, pour discuter, partager leur expérience, et réclamer une autre Europe. L’après-midi du 16, une réunion se déroulera au Parlement Européen, avec 150 d’entre eux, organisée en collaboration avec l’Intergroupe Parlementaire sur les biens communs et les services publics (dirigé par Marisa Matias, Dario Tamburrano, Ernesto Urtasun, Sergio Cofferati). Dans le même temps, d’autres événements et des assemblées locales auront lieu en dehors du Parlement, à Bruxelles et dans toute l’Europe.</p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2016/09/ECA-300x212.jpg" alt="eca" width="900" height="636" class="aligncenter size-medium wp-image-4561" /><br /></br>Author: TILL GENTZSCH</p></br><p><H1>Autour du paradigme des communs</H1></p></br><p>Le 26 Septembre, un groupe d’organismes sans but lucratif, de fondations et d’autres organisations de la société civile publient conjointement un «Appel pour une Assemblée européenne des communs ». Le document rédigé collectivement, qui continue de recueillir les signatures collectives et individuelles à travers toute l’Europe, sert d’appel dans le but de constituer un réseau de «commoners».</p></br><p>L’Assemblée cherche à unir les citoyens dans un élan de solidarité trans-local et trans-européen pour faire face aux défis actuels de l’Europe et relancer le processus politique pour le 21e siècle. Les biens communs peuvent être compris comme un paradigme de transition qui met l’accent sur la coopération dans la gestion des ressources, des connaissances, des outils et des espaces aussi divers que l’eau, Wikipedia, le crowdfunding, ou un jardin communautaire. Leur appel décrit les communs comme :</p></br><ol></br>… les initiatives locales de coopération partant des habitants, basées sur le réseau qui sont déjà soutenues par des millions de personnes à travers l’Europe et le monde. Ces initiatives créent des systèmes autogérés qui répondent à des besoins importants. Elles opèrent à l’extérieur des marchés dominants et des programmes traditionnels de l’Etat et expérimentent de nouvelles structures hybrides.</ol></br><p>La proposition d’Assemblée Européenne des Communs a émergé en mai 2016, initiée par une communauté pilote de 28 militants issus de 15 pays européens, équilibré sur le plan du genre, travaillant dans différents champs des biens communs. Ce groupe est rejoint chaque jour par de nouveaux militants qui insistent sur le fait que l’Assemblée Européenne des communs est inclusive et ouverte, de sorte qu’un mouvement européen large et fluide puisse formé une large alliance citoyenne et démocratique. Elle cherche à rendre visibles les actes de mise en commun des citoyens pour les citoyens, tout en favorisant l’interaction avec les politiques et les institutions aux niveaux national et européen.</p></br><p><H1>Prendre part à un large mouvement </H1><br /></br>L’adoption rapide des communs comme une alternative durable et une vision du monde sociale et holistique, est en partie l’expression d’un malaise face au système économique actuel injuste et aux carences démocratiques. Le mouvement des communes a explosé ces dernières années, suite à l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Ostrom en 2009 pour son travail sur la gestion des ressources communes. Il fusionne avec d’autres mouvements, comme les mouvements pour une économie de la solidarité et du partage, pour la production pairs à pairs, et pour la décroissance.</p></br><p>Michel Bauwens, figure de premier plan dans le mouvement peer-to-peer, qui fait partie de l’Assemblée Européenne des Communs (ECA), explique: <em>Partout dans le monde, un nouveau mouvement social émerge, qui conteste les présupposés « extractivites » de l’économie politique dominante, sème des formes co-construites d’une société durable et solidaire. Les commoners prennent la parole, par exemple, dans les assemblées des communs qui émergent dans les villes françaises et ailleurs. Le temps est venu pour une transformation du monde politique, à travers une Assemblée européenne des communs.</em></p></br><p>L’Appel inclue une invitation à participer à une rencontre ouverte à Bruxelles du 15 au 17 Novembre 2016 pour trois jours d’activités et de réflexion partagée sur la façon de protéger et de promouvoir les communs. Cette rencontre inclue une session officielle au Parlement européen, accueillie par l’Intergroupe parlementaire sur les biens communs et services publics, le 16 Novembre (le nombre de place est limité).</p></br><p>Vous pouvez lire et <a href="http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/">signer le texte intégral</a> de l’appel, également disponible en français, en espagnol, et bientôt dans d’autres langues européennes, sur le <a href="http://europeancommonsassembly.eu">site Web</a> de l’Assemblée Européenne des Communs (ECA). Cette signature (http://europeancommonsassembly.eu/sign-call/) peut être individuelle ou au nom d’organisations de la société civile. </p></br><p>Pour plus d’informations, visitez le site web <a href="http://europeancommonsassembly.eu/"> http://europeancommonsassembly.eu/ </a>ou suivez les mises à jour régulières via @CommonsAssembly sur Twitter.</p></br><p>Contact pour les médias: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu</p></br><p>Appel pour un processus d’assemblée européenne des communs :<br /></br><a href="http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/">http://europeancommonsassembly.eu/appel-a-une-assemblee-europeenne-des-communs/</a></p></br><p>Traduction de de l’article original publié sur : <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/</a></p> l’article original publié sur : <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/</a></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p> Interview de P<blockquote><p> Interview de Philippe Minard sur l’ouvrage de l’historien britannique E. P. Thompson: Whigs and Hunters : The Origin of the Black Act, traduit et publié en français en 2014.</br></p></blockquote></br><p><iframe loading="lazy" frameborder="0" width="400" height="225" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x1b1xbe?logo=0" allowfullscreen></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1b1xbe_philippe-minard-boite-a-idees_news" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Philippe Minard. Boîte à Idées</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Mediapart" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Mediapart</a></i></p></br><p>A propos de la Guerre des Forêts, de Edward P. Thompson</p></br><p>L’ouvrage, paru à Londres en 1975, est une enquête vivante d’histoire sociale : au début du XVIIIe siècle, un conflit oppose, d’un côté, les propriétaires et administrateurs de la forêt – celle de Windsor notamment – et, de l’autre, ses usagers. Au point qu’une loi promulguée en 1723 punit de mort certains des usages coutumiers : ce « Black Act », ainsi nommé parce que les braconniers se couvraient le visage de suie, est particulièrement impitoyable : si un vol de cerf est un crime capital, l’abattage de jeunes arbres ou la mutilation du bétail peuvent conduire aussi la potence. Les habitants des forêts opposent, à cette répression « sanguinaire », le droit coutumier des usages collectifs (droits de pâturage, d’extraction de tourbe, d’abattage et de ramassage du bois…).</p></br><p>Ainsi, outre la mise en place d’une évidente « politique de classes », ce que Thompson, grande figure intellectuelle inspirée par le marxisme et pionnier de « l’histoire par le bas », nous oblige à penser, c’est un monde dans lequel survivaient, avant que le XVIIIe siècle ne les arase au profit d’une conception exclusive, des modes et des degrés de propriété fort différents : « Ce qui était en jeu, écrit-il, (…) c’était des définitions concurrentes du droit de la propriété : pour le propriétaire terrien, l’enclosure ; pour le petit paysan, les droits collectifs ; pour les autorités de la forêt, les “chasses gardées” des cerfs ; pour les habitants des forêts, le droit de prélever de la tourbe ».</p></br><p>Selon Philippe Minard, c’est l’un des aspects les plus frappants de cet ouvrage : « Thompson nous aide à penser la diversité des régimes d’accès possibles, tout ce qui existe entre la propriété individuelle et l’absence totale de propriété. » Resurgi dans les années 1970, à la faveur de l’écologie (quand il a fallu déterminer à qui appartenaient les forêts, les océans ou encore l’atmosphère, en passe d’être durablement souillés), ce questionnement s’est poursuivi avec le développement d’Internet. Depuis la fin des années 1990, des activistes se battent contre tout ce qui entrave la circulation et l’appropriation collective des connaissances, en faisant explicitement référence aux pratiques des droits collectifs et des commons. Il se déroule sur le Net, selon eux, ce que Thompson décrivait dans les forêts anglaises : « Un conflit entre les utilisateurs et les exploiteurs. »</p></br><p>Extrait de : A l’usage de tous. « La Guerre des forêts », d’Edward P. Thompson dans LE MONDE DES LIVRES | 23.01.2014 | Julie Clarini </p>;/p> <p>Extrait de : A l’usage de tous. « La Guerre des forêts », d’Edward P. Thompson dans LE MONDE DES LIVRES | 23.01.2014 | Julie Clarini </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p> Some experimen<blockquote><p> Some experiments for mapping the commons, from the definitions and brief descriptions of commoning actions or initiatives, with an instance of Chimere installed by Frédéric Léon at Brest. Chimere allows to place on a maps « points of interest » as defined by their geographic coordinates, text + multimedia documents (video , audio, images). Points of interest can be classified into categories organized by families. Maps are defined by selections of geographical zones and categories.<br /></br></ blockquote></p></br><p><iframe width='660' height='350' frameborder='0' scrolling='no' marginheight='0' marginwidth='0' src='http://remixthecommons.infini.fr/def-commons/simple'></iframe><br /><a target='_blank' href='http://remixthecommons.infini.fr/def-commons' rel="noopener noreferrer">Agrandir</a> – <a target='_blank' href='http://remixthecommons.infini.fr/def-commons/edit/' rel="noopener noreferrer">Participer</a></p></br><p>The first idea, starting this experiment was to locate on a map hundred of definitions of the commons made since the Berlin Conference of 2010, and look at how to use this medium as a collective means of expression on the notion of commons. For the test, a douzen of definitions is placed on the map. The integration of all the hundreds of available definitions give more card provided. They are searchable by language. Sorting by tag does not exist. It is the next step we are chalenging. It will allow to make more visible the « issues » generated on the Remix The Commons website. The integration of this map in the site remix is done by widget in a blog post or page. Eventually, the card could be powered by mashup multimedia services.</p></br><p>Second experiment : <a href="http://remixthecommons.infini.fr/type-de-biens-communs">mapping documents of commoning practices</a> by category « types of commons » (only with the parents of the categories of Charlotte Hess’ classification, used on the web site Remix the Commons) . The maps can be made by geographical areas. <a href="http://remixthecommons.infini.fr/visages-des-communs">Here</a> a map of a few points in Quebec .</p></br><p>Chimere freely allows the addition of new points of interest by users via <a href="http://remixthecommons.infini.fr/type-de-biens-communs/edit" target="_blank" rel="noopener noreferrer">a form</a> pretty simple. Each zone provides to the users a form that allows to classify points of interest by the category of the zone.</p></br><p>At this level, it would be useful to complete chimere with elements such as a device of tags of points of interest, a synchronization of files on the map, a synchronization of the points of interest in the catalog of Remix the Commons.</p></br><p>But to go further, it should be necessary to work on approaches of mapping the commons. The identification of resources is the first degree of a mapping of the commons. Should imagine mapping commons based modes of administration of resources, or models of distribution of property rights, or value systems attached to commoning practices and certainly other things.</p></br><p>Frédéric Sultan</p>ng commons based modes of administration of resources, or models of distribution of property rights, or value systems attached to commoning practices and certainly other things.</p> <p>Frédéric Sultan</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>6 mois après l’<blockquote><p>6 mois après l’espace des communs au Forum Social Mondial, notre outil de documentation / jeu de carte sur les communs est prêt à circuler, animer des conversations et vous aider à faire avancer les communs près de chez vous !</p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/03/IMG_0071-1024x768-300x225.jpg" alt="IMG_0071-1024x768" width="800" height="600" class="aligncenter size-medium wp-image-4621" /></p></br><p>C@rtes en Commun est un jeu où 2 à 5 joueurs collaborant pour construire une société civile résiliente qui défend les communs contre les forces d’accaparement. Outre le plaisir de jouer, C@rtes en commun a été imaginé comme un moyen de documenter la présence des communs à l’Espace de communs, dispositif éphémère de rencontre au Forum Social Mondial à Montréal qui se déroulait en août 2016. Les cartes qui composent le jeu ont été conçues par les personnes présentes volontaires qui ont partagé leur vision et leur expérience des communs sur la base d’un design du jeu réalisé par Mathhieu Rhéaume et son équipe. Cette expérience permet de penser qu’il serait possible d’utiliser une même approche et ces outils méthodologiques pour documenter les communs dans d’autres contextes locaux, votre quartier, ou thématique comme les communs de la connaissance par exemple. Nous avons hâte de pouvoir mener de telles expériences ! </p></br><p>Pour en savoir plus sur le jeu, visitez le <a href="http://cartesencommun.cc/">site Internet</a>. Le jeu est publié à la demande par The Game Crafter aux USA pour le prix de 22,99 $US l’unité plus frais de port et de douane via : <a href="https://www.thegamecrafter.com/games/c-rtes-en-commun">https://www.thegamecrafter.com/</a> </p></br><p>Pour réduire les frais de port et douane pour les européens, nous lançons une commande groupée et nous espérons que cela ramènera le coût de chaque jeu livré en Europe à environ de 30/35 $US. </p></br><p>Si vous souhaitez participer à cette première commande groupée, <a href="https://goo.gl/forms/UdXsgNWxqklo4bJq2">remplissez le formulaire</a> avant le 18 mars à 20:00 GMT: </p></br><p>Vous devrez aussi versez une avance correspondant uniquement au prix du ou des jeux commandés. Le reste à payer (port et douane) vous sera demandé une fois la commande terminée, lorsque nous connaîtrons les coûts des frais postaux et de douane. </p></br><p>Ensuite, soyez patient ! La commande groupée sera initiée le 18 mars et arrivera à Paris au cours du mois d’avril. Dès leur arrivée à Paris, les jeux seront expédiés par la poste à leurs destinataires. </p>et arrivera à Paris au cours du mois d’avril. Dès leur arrivée à Paris, les jeux seront expédiés par la poste à leurs destinataires. </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>6 months after <blockquote><p>6 months after the World Social Forum, our Documentation / Card Play tool on the commons is ready to circulate, to animate conversations and to help you to move the commons close to you!</p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-medium wp-image-4621" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/03/IMG_0071-1024x768-300x225.jpg" alt="IMG_0071-1024x768" width="800" height="600" /></p></br><p>C@rds in Common is a game where 2 to 5 players collaborate to build a resilient civil society that defends the commons against the forces of monopolization. Apart from the pleasure of playing, C@rds in common was conceived as a means of documenting the presence of the commons at the Commons Space, an ephemeral encounter at the World Social Forum in Montreal in August 2016. The cards that composed the game were designed by volunteers who shared their vision and experience of the commons and the game mecanism designed by Mathieu Rhéaume and his team. This experience suggests that it would be possible to use the same approach and these methodological tools to document the commons in other local contexts, alike your neighborhood, or thematics as the commons of knowledge for example. We look forward to such experiments!</p></br><p>To learn more about the game, have a look at the <a href="http://cartesencommun.cc">website</a>.</p></br><p>The game is released on demand by The Game Crafter in the US for $ 22.99 each plus shipping and customs via: <a href="https://www.thegamecrafter.com/games/c-rds-in-common">https://www.thegamecrafter.com</a></p></br><p>To reduce shipping and customs for Europeans, we are launching a bulk order and hopefully this will bring the cost of each game delivered to Europe to around US $ 30/35.</p></br><p>If you wish to participate in this first bulk order, fill in <a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfVa7DsY3rbjkxPoui-KzHqpPtmhhV1_KBstEMebKWVceaPnQ/viewform?c=0&w=1">the form</a> before March 18th at 20:00 GMT.</p></br><p>You will also have to pay an advance corresponding only to the price of the game(s) ordered. The remainder to be paid (port and customs) will be asked when the order is completed, when we will know the costs of postage and customs.</p></br><p>Then, be patient! The group order will be initiated on 19 March and will arrive in Paris during the month of April. As soon as they arrive in Paris, the games will be mailed to their recipients.</p>>Then, be patient! The group order will be initiated on 19 March and will arrive in Paris during the month of April. As soon as they arrive in Paris, the games will be mailed to their recipients.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>4<blockquote><p><strong>4 octobre 2022 de 15h à 17h CET (en ligne) </strong>| Nous vous invitons à <a href="http://formularis.commonscloud.coop/659156" target="_blank" rel="noopener noreferrer">participer à l’évènement</a> organisé par le Groupe de travail Écosystème des Communs (<a href="https://femprocomuns.coop/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">FemProcomuns</a> (Catalunya, Espagne), <a href="https://www.remixthecommons.org/fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Remix the Commons</a> (Francophonie), <a href="https://www.babalex.org/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">B.A.Balex</a> (France), <a href="https://projetcollectif.ca/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Projet Collectif</a> (Québec) , <a href="https://www.solidariusitalia.it/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Solidarius</a> (Italie).</p></blockquote></br><p><em><img decoding="async" loading="lazy" class="alignright wp-image-4211" src="https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR.png" sizes="(max-width: 275px) 100vw, 275px" srcset="https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR.png 3780w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-150x150.png 150w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-300x300.png 300w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-768x768.png 768w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-1024x1024.png 1024w" alt="" width="275" height="275" /></em>Écosystème de Transition est une série de rencontres organisées par le <a href="https://femprocomuns.coop/portfolio/transitant-transitioning/?lang=en" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Groupe d’Activité Coopérative (GAC ) en Transition </a>de la coopérative Catalane femProcomuns, dans le but de travailler collectivement sur les défis liés aux domaines clés de l’économie : énergie, territoire, eau, alimentation, soins, logement, volontariat, méthodologies…, du point de vue de la production, de l’approvisionnement et des impacts environnementaux, avec une vision basée sur les communs (guidée par le modèle de soutenabilité des communs, mais avec le désir d’apprendre et d’incorporer d’autres modèles et artefacts) et avec la participation de divers acteurs, de Catalogne et d’ailleurs.</p></br><p>Dans le modèle socio-économique<strong> des communs</strong>, les gens s’auto-organisent pour résoudre les besoins et les défis à partir d’une logique communautaire et soutenable. Les communs sont un modèle d’organisation sociale et économique qui échappe au marché et à l’État. En plus des nombreux exemples de communs traditionnels qui ont maintenu des formes de production et de reproduction singulières au fil des siècles, ces dernières décennies ont vu naître des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes ou des modèles de distribution du pouvoir pour une production démocratique. Ces projets sont singuliers, mais ils partagent certains principes et qualités.</p></br><p>Dans ce contexte, femProcomuns (coopérative intégrale d’utilisateurs et de travailleurs) proposons une rencontre, pour favoriser la mise en réseau et la coopération autour des leçons apprises ces 5 dernières années, dans différents espaces en Catalogne et ailleurs.</p></br><p>La session aura lieu en ligne le 4 octobre, de 15h00 à 17h00 : (traduction simultannée Catalan, Espagnol, Anglais et Français) Plus de détails à venir.</p></br><p>Au fil des années, nous avons constaté que la dimension relationnelle des communautés où se situent les projets est le principal élément qui rend les projets communs. En plus de choisir et de connaître les outils nécessaires (technologiques, mécanismes juridiques, de gestion…), il est essentiel que les personnes qui appartiennent à la communauté partagent des intérêts, s’identifient au projet, s’auto-organisent et s’autogèrent, et sachent comment mobiliser les ressources dont elles ont besoin, comment organiser le mode de production, où trouver les connaissances dont elles ont besoin et avoir une politique sur le partage des connaissances qu’elles génèrent. Lorsqu’il s’agit d’une communauté existante avec des liens sociaux antérieurs et auto-organisée, ce sera plus facile. Et s’il s’agit d’un groupe, qui veut activer une nouvelle communauté, il sera nécessaire de planifier soigneusement le projet.</p></br><p><a id="set-post-thumbnail" class="thickbox" href="https://www.remixthecommons.org/wp-admin/media-upload.php?post_id=6850&type=image&TB_iframe=1" aria-describedby="set-post-thumbnail-desc"><img decoding="async" loading="lazy" class="attachment-266x266 size-266x266 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-342x342.png" sizes="(max-width: 266px) 100vw, 266px" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-342x342.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-607x607.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-768x768.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo.png 794w" alt="" width="266" height="266" /></a>Nous avons testé le modèle de soutenabilité des communs, nous avons élaboré des textes explicatifs détaillant le cadre théorique et conceptuel et nous avons développé un kit de ressources avec des outils visuels et des jeux pour explorer et travailler sur des projets dans une perspective plus communautaire, écologique et féministe.</p></br><p>Nous voulons partager cette expérience accumulée avec des acteurs qui partagent cet horizon du commun, écologique, démocratique, féministe… et qui sont sensibles à l’importance de l’activation des économies locales, par l’action communautaire et par l’innovation citoyenne ; des acteurs (initiatives de base, entreprises sociales, coopératives, laboratoires citoyens…) actifs en Catalogne, en Europe et au-delà, avec lesquels partager des infrastructures, des connaissances, des méthodologies et des outils.</p></br><p>Nous voulons également connaître les expériences et les méthodologies menées par d’autres agents, partager des pratiques, des visions et des idées avec des projets d’autres endroits en Catalogne, en France ou au Québec. Nous vous invitons à participer à la session en ligne et à partager la manière dont vous mettez en œuvre votre pratique. La session, de deux heures seulement, ne permettra pas à chacun de présenter oralement, mais nous recueillerons toutes les initiatives par écrit dans un pad (bloc-notes), et nous poursuivrons la conversation à travers un <a href="https://agora.commonscloud.coop/c/transitant" target="_blank" rel="noopener noreferrer">espace de l’Agora</a> que nous avons aménagé pour parler de la transition vers les communs.</p></br><p><em>Écosystème de Transition</em>, est financé par la ligne L2 Projets Singulières pour promouvoir l’économie sociale et solidaire, création de coopératives et projets d’intercoopération, de la Generalitat de Catalunya, Département de l’entreprise et du travail. Direction générale de l’économie sociale et solidaire, du troisième secteur et des coopératives.</p></br><p> </p>, est financé par la ligne L2 Projets Singulières pour promouvoir l’économie sociale et solidaire, création de coopératives et projets d’intercoopération, de la Generalitat de Catalunya, Département de l’entreprise et du travail. Direction générale de l’économie sociale et solidaire, du troisième secteur et des coopératives.</p> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>4<blockquote><p><strong>4 octobre 2022 de 15h à 17h CET (en ligne) </strong>| Nous vous invitons à <a href="http://formularis.commonscloud.coop/659156" target="_blank" rel="noopener noreferrer">participer à l’évènement</a> organisé par le Groupe de travail Écosystème des Communs (<a href="https://femprocomuns.coop/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">FemProcomuns</a> (Catalunya, Espagne), <a href="https://www.remixthecommons.org/fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Remix the Commons</a> (Francophonie), <a href="https://www.babalex.org/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">B.A.Balex</a> (France), <a href="https://projetcollectif.ca/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Projet Collectif</a> (Québec) , <a href="https://www.solidariusitalia.it/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Solidarius</a> (Italie).</p></blockquote></br><p><em><img decoding="async" loading="lazy" class="alignright wp-image-4211" src="https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR.png" sizes="(max-width: 275px) 100vw, 275px" srcset="https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR.png 3780w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-150x150.png 150w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-300x300.png 300w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-768x768.png 768w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-1024x1024.png 1024w" alt="" width="275" height="275" /></em>Écosystème de Transition est une série de rencontres organisées par le <a href="https://femprocomuns.coop/portfolio/transitant-transitioning/?lang=en" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Groupe d’Activité Coopérative (GAC ) en Transition </a>de la coopérative Catalane femProcomuns, dans le but de travailler collectivement sur les défis liés aux domaines clés de l’économie : énergie, territoire, eau, alimentation, soins, logement, volontariat, méthodologies…, du point de vue de la production, de l’approvisionnement et des impacts environnementaux, avec une vision basée sur les communs (guidée par le modèle de soutenabilité des communs, mais avec le désir d’apprendre et d’incorporer d’autres modèles et artefacts) et avec la participation de divers acteurs, de Catalogne et d’ailleurs.</p></br><p>Dans le modèle socio-économique<strong> des communs</strong>, les gens s’auto-organisent pour résoudre les besoins et les défis à partir d’une logique communautaire et soutenable. Les communs sont un modèle d’organisation sociale et économique qui échappe au marché et à l’État. En plus des nombreux exemples de communs traditionnels qui ont maintenu des formes de production et de reproduction singulières au fil des siècles, ces dernières décennies ont vu naître des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes ou des modèles de distribution du pouvoir pour une production démocratique. Ces projets sont singuliers, mais ils partagent certains principes et qualités.</p></br><p>Dans ce contexte, femProcomuns (coopérative intégrale d’utilisateurs et de travailleurs) proposons une rencontre, pour favoriser la mise en réseau et la coopération autour des leçons apprises ces 5 dernières années, dans différents espaces en Catalogne et ailleurs.</p></br><p>La session aura lieu en ligne le 4 octobre, de 15h00 à 17h00 : (traduction simultannée Catalan, Espagnol, Anglais et Français) Plus de détails à venir.</p></br><p>Au fil des années, nous avons constaté que la dimension relationnelle des communautés où se situent les projets est le principal élément qui rend les projets communs. En plus de choisir et de connaître les outils nécessaires (technologiques, mécanismes juridiques, de gestion…), il est essentiel que les personnes qui appartiennent à la communauté partagent des intérêts, s’identifient au projet, s’auto-organisent et s’autogèrent, et sachent comment mobiliser les ressources dont elles ont besoin, comment organiser le mode de production, où trouver les connaissances dont elles ont besoin et avoir une politique sur le partage des connaissances qu’elles génèrent. Lorsqu’il s’agit d’une communauté existante avec des liens sociaux antérieurs et auto-organisée, ce sera plus facile. Et s’il s’agit d’un groupe, qui veut activer une nouvelle communauté, il sera nécessaire de planifier soigneusement le projet.</p></br><p><a id="set-post-thumbnail" class="thickbox" href="https://www.remixthecommons.org/wp-admin/media-upload.php?post_id=6850&type=image&TB_iframe=1" aria-describedby="set-post-thumbnail-desc"><img decoding="async" loading="lazy" class="attachment-266x266 size-266x266 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-342x342.png" sizes="(max-width: 266px) 100vw, 266px" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-342x342.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-607x607.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-768x768.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo.png 794w" alt="" width="266" height="266" /></a>Nous avons testé le modèle de soutenabilité des communs, nous avons élaboré des textes explicatifs détaillant le cadre théorique et conceptuel et nous avons développé un kit de ressources avec des outils visuels et des jeux pour explorer et travailler sur des projets dans une perspective plus communautaire, écologique et féministe.</p></br><p>Nous voulons partager cette expérience accumulée avec des acteurs qui partagent cet horizon du commun, écologique, démocratique, féministe… et qui sont sensibles à l’importance de l’activation des économies locales, par l’action communautaire et par l’innovation citoyenne ; des acteurs (initiatives de base, entreprises sociales, coopératives, laboratoires citoyens…) actifs en Catalogne, en Europe et au-delà, avec lesquels partager des infrastructures, des connaissances, des méthodologies et des outils.</p></br><p>Nous voulons également connaître les expériences et les méthodologies menées par d’autres agents, partager des pratiques, des visions et des idées avec des projets d’autres endroits en Catalogne, en France ou au Québec. Nous vous invitons à participer à la session en ligne et à partager la manière dont vous mettez en œuvre votre pratique. La session, de deux heures seulement, ne permettra pas à chacun de présenter oralement, mais nous recueillerons toutes les initiatives par écrit dans un pad (bloc-notes), et nous poursuivrons la conversation à travers un <a href="https://agora.commonscloud.coop/c/transitant" target="_blank" rel="noopener noreferrer">espace de l’Agora</a> que nous avons aménagé pour parler de la transition vers les communs.</p></br><p><em>Écosystème de Transition</em>, est financé par la ligne L2 Projets Singulières pour promouvoir l’économie sociale et solidaire, création de coopératives et projets d’intercoopération, de la Generalitat de Catalunya, Département de l’entreprise et du travail. Direction générale de l’économie sociale et solidaire, du troisième secteur et des coopératives.</p></br><p> </p>, est financé par la ligne L2 Projets Singulières pour promouvoir l’économie sociale et solidaire, création de coopératives et projets d’intercoopération, de la Generalitat de Catalunya, Département de l’entreprise et du travail. Direction générale de l’économie sociale et solidaire, du troisième secteur et des coopératives.</p> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>4<blockquote><p><strong>4 octobre 2022 de 15h à 17h CET (en ligne) </strong>| Nous vous invitons à <a href="http://formularis.commonscloud.coop/659156" target="_blank" rel="noopener noreferrer">participer à l’évènement</a> organisé par le Groupe de travail Écosystème des Communs (<a href="https://femprocomuns.coop/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">FemProcomuns</a> (Catalunya, Espagne), <a href="https://www.remixthecommons.org/fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Remix the Commons</a> (Francophonie), <a href="https://www.babalex.org/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">B.A.Balex</a> (France), <a href="https://projetcollectif.ca/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Projet Collectif</a> (Québec) , <a href="https://www.solidariusitalia.it/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Solidarius</a> (Italie).</p></blockquote></br><p><em><img decoding="async" loading="lazy" class="alignright wp-image-4211" src="https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR.png" sizes="(max-width: 275px) 100vw, 275px" srcset="https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR.png 3780w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-150x150.png 150w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-300x300.png 300w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-768x768.png 768w, https://femprocomuns.coop/wp-content/uploads/2022/09/Hule_ModeleSoutenibilite_FR-1024x1024.png 1024w" alt="" width="275" height="275" /></em>Écosystème de Transition est une série de rencontres organisées par le <a href="https://femprocomuns.coop/portfolio/transitant-transitioning/?lang=en" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Groupe d’Activité Coopérative (GAC ) en Transition </a>de la coopérative Catalane femProcomuns, dans le but de travailler collectivement sur les défis liés aux domaines clés de l’économie : énergie, territoire, eau, alimentation, soins, logement, volontariat, méthodologies…, du point de vue de la production, de l’approvisionnement et des impacts environnementaux, avec une vision basée sur les communs (guidée par le modèle de soutenabilité des communs, mais avec le désir d’apprendre et d’incorporer d’autres modèles et artefacts) et avec la participation de divers acteurs, de Catalogne et d’ailleurs.</p></br><p>Dans le modèle socio-économique<strong> des communs</strong>, les gens s’auto-organisent pour résoudre les besoins et les défis à partir d’une logique communautaire et soutenable. Les communs sont un modèle d’organisation sociale et économique qui échappe au marché et à l’État. En plus des nombreux exemples de communs traditionnels qui ont maintenu des formes de production et de reproduction singulières au fil des siècles, ces dernières décennies ont vu naître des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes ou des modèles de distribution du pouvoir pour une production démocratique. Ces projets sont singuliers, mais ils partagent certains principes et qualités.</p></br><p>Dans ce contexte, femProcomuns (coopérative intégrale d’utilisateurs et de travailleurs) proposons une rencontre, pour favoriser la mise en réseau et la coopération autour des leçons apprises ces 5 dernières années, dans différents espaces en Catalogne et ailleurs.</p></br><p>La session aura lieu en ligne le 4 octobre, de 15h00 à 17h00 : (traduction simultannée Catalan, Espagnol, Anglais et Français) Plus de détails à venir.</p></br><p>Au fil des années, nous avons constaté que la dimension relationnelle des communautés où se situent les projets est le principal élément qui rend les projets communs. En plus de choisir et de connaître les outils nécessaires (technologiques, mécanismes juridiques, de gestion…), il est essentiel que les personnes qui appartiennent à la communauté partagent des intérêts, s’identifient au projet, s’auto-organisent et s’autogèrent, et sachent comment mobiliser les ressources dont elles ont besoin, comment organiser le mode de production, où trouver les connaissances dont elles ont besoin et avoir une politique sur le partage des connaissances qu’elles génèrent. Lorsqu’il s’agit d’une communauté existante avec des liens sociaux antérieurs et auto-organisée, ce sera plus facile. Et s’il s’agit d’un groupe, qui veut activer une nouvelle communauté, il sera nécessaire de planifier soigneusement le projet.</p></br><p><a id="set-post-thumbnail" class="thickbox" href="https://www.remixthecommons.org/wp-admin/media-upload.php?post_id=6850&type=image&TB_iframe=1" aria-describedby="set-post-thumbnail-desc"><img decoding="async" loading="lazy" class="attachment-266x266 size-266x266 alignleft" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-342x342.png" sizes="(max-width: 266px) 100vw, 266px" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-342x342.png 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-607x607.png 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo-768x768.png 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/09/Transitant_Sessio_Internacional_EN_logo.png 794w" alt="" width="266" height="266" /></a>Nous avons testé le modèle de soutenabilité des communs, nous avons élaboré des textes explicatifs détaillant le cadre théorique et conceptuel et nous avons développé un kit de ressources avec des outils visuels et des jeux pour explorer et travailler sur des projets dans une perspective plus communautaire, écologique et féministe.</p></br><p>Nous voulons partager cette expérience accumulée avec des acteurs qui partagent cet horizon du commun, écologique, démocratique, féministe… et qui sont sensibles à l’importance de l’activation des économies locales, par l’action communautaire et par l’innovation citoyenne ; des acteurs (initiatives de base, entreprises sociales, coopératives, laboratoires citoyens…) actifs en Catalogne, en Europe et au-delà, avec lesquels partager des infrastructures, des connaissances, des méthodologies et des outils.</p></br><p>Nous voulons également connaître les expériences et les méthodologies menées par d’autres agents, partager des pratiques, des visions et des idées avec des projets d’autres endroits en Catalogne, en France ou au Québec. Nous vous invitons à participer à la session en ligne et à partager la manière dont vous mettez en œuvre votre pratique. La session, de deux heures seulement, ne permettra pas à chacun de présenter oralement, mais nous recueillerons toutes les initiatives par écrit dans un pad (bloc-notes), et nous poursuivrons la conversation à travers un <a href="https://agora.commonscloud.coop/c/transitant" target="_blank" rel="noopener noreferrer">espace de l’Agora</a> que nous avons aménagé pour parler de la transition vers les communs.</p></br><p><em>Écosystème de Transition</em>, est financé par la ligne L2 Projets Singulières pour promouvoir l’économie sociale et solidaire, création de coopératives et projets d’intercoopération, de la Generalitat de Catalunya, Département de l’entreprise et du travail. Direction générale de l’économie sociale et solidaire, du troisième secteur et des coopératives.</p></br><p> </p>, est financé par la ligne L2 Projets Singulières pour promouvoir l’économie sociale et solidaire, création de coopératives et projets d’intercoopération, de la Generalitat de Catalunya, Département de l’entreprise et du travail. Direction générale de l’économie sociale et solidaire, du troisième secteur et des coopératives.</p> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>E<blockquote><p><strong>Entrevue avec Joan Subirats(1) par Alain Ambrosi Mai 2018 </strong></p></blockquote></br><blockquote><p>Joan Subirats est commissaire à la culture de la ville de Barcelone, dirigée par le groupe Barcelona en comu. Il est également professeur de sciences politiques à l’Universitat autonoma de Barcelona et fondateur de l’Institut sur la gouvernance et les politiques publiques (IGOP). Dans cette interview en anglais, il présente les enjeux de la politique culturelle pour la municipalité de Barcelone actuellement dirigée par Barcelona en Comù.</p></blockquote></br><figure style="width: 800px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full" src="https://s1.qwant.com/thumbr/0x380/b/4/cf4cf4f48af794bc54dc5384e88975c9e7cd020dbccf80dc35882a989230be/joan%20subirats.jpg?u=http%3A%2F%2Fwww.fepsu.es%2Fimage%2Fjoan%2520subirats.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1" alt="Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016" width="800" height="400" /><figcaption class="wp-caption-text">Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016</figcaption></figure></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your recent article in La Vanguardia(2), you set out a framework for a cultural policy, you refer to putting into practice the key community values that should underpin that policy… Maybe we could start there?</ul></br><p><strong>JS</strong>: For me, whereas in the 20th century the defining conflict was between freedom and equality – and this marked the tension between right and left throughout the 20th century because in a way this is the frame in which capitalism and the need for social protection evolved together with the commodification of life while at the same time the market called for freedom – ie: no rules, no submission. But the need for protection demanded equality. But in the 21st century there is rejection of the notion of protection linked to statism: Nancy Fraser published an article(3) in the New Left Review, it is a re-reading of Polanyi and she claims that this double movement between commodification and protection is still valid, but that the State-based protection typical of the 20th century, where equality is guaranteed by the State, clashes since the end of the 20th century with the growing importance of heterogeneity, diversity and personal autonomy. Therefore, if in order to obtain equality, we have to be dependent on what the State does, this is going to be a contradiction…. So we could translate those values that informed the definition of policies in the 20th century, in 21st century terms they would be the idea of freedom (or personal autonomy, the idea of empowerment, not subjection, non-dependence) and at the same time equality, but no longer simply equality of opportunities but also equality of condition because we have to compensate for what is not the same (equal) in society. If you say « equal opportunities », that everyone has access to cultural facilities, to libraries, you are disregarding the fact that the starting conditions of people are not the same, this is the great contribution of Amartya Sen, no? You have to compensate for unequal starting situations because otherwise you depoliticize inequality and consider that inequality is the result of people’s lack of effort to get out of poverty. So equality yes, but the approach is different. And we must incorporate the idea of diversity as a key element in the recognition of people and groups on the basis of their specific dignity. That seems easy to say, but in reality it is complicated, especially if you relate it to culture, because culture has to do with all these things: it has to do with the construction of your personality, it has to do with equal access to culture just as cultural rights and culture have to do with the recognition of different forms of knowledge and culture – canonical culture, high culture, popular culture, everyday culture, neighbourhood culture …<br /></br>So for me, a cultural policy should be framed within the triple focus of personal autonomy, equality and diversity. And this is contradictory, in part, with the cultural policies developed in the past, where there is usually confusion between equality and homogeneity. In other words, the left has tended to consider that equality meant the same thing for everyone and that is wrong, isn’t it?, because you are confusing equality with homogeneity. The opposite of equality is inequality, the opposite of homogeneity is diversity. So you have to work with equality and diversity as values that are not antagonistic, but can be complementary. And this is a challenge for public institutions because they do not like heterogeneity, they find it complicated because it is simpler to treat everyone the same, as the administrative law manual used to prescribe `indifferent efficiency’: it is a way of understanding inequality as indifference, right?</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your article you also talk about the opposition between investing in infrastructures versus creating spaces and environments that are attractive to creators and you put an emphasis on the generation of spaces. What is being done, what has been done, what could be done about this?</ul></br><p><strong>JS</strong> : In Barcelona we want to ensure that the city’s cultural policies do not imply producing culture itself, but rather to try to influence the values in the production processes that already exist, in the facilities, in the cultural and artistic infrastructures: the role of the city council, of the municipality, is not so much to produce culture as to contribute to the production of culture. Which is different, helping to produce culture…. Obviously, the city council will give priority to those initiatives that coincide with the values, with the normative approach that we promote. There are some exceptions, for example, the Grec festival in Barcelona(4) in July, or the Mercé(5), which is the Festa Mayor, where the city council does in fact subsidize the production of culture, so some productions are subsidised but generally what we have is a policy of aid to creators. What is being done is that 11 creative factories (fablabs) have been built, these are factories with collectives that manage them chosen through public tenders. There are now 3 factories of circus and visual arts, 2 factories of dance creation, one factory of more global creation housed at Fabra & Coats, 3 theatre factories and 2 visual arts and technology sites. So there are 11 factories of different sorts and there are plans to create others, for example in the field of feminist culture where we are in discussion with a very well consolidated group : normally all these creative factories have their management entrusted to collectives that already become highly consolidated in the process of creation and that need a space to ensure their continuity. Often the city council will cede municipal spaces to these collectives, sometimes through public competitions where the creators are asked to present their project for directing a factory. This is one aspect. Another aspect is what is called living culture, which is a programme for the promotion of cultural activities that arise from the community or from collectives in the form of cooperatives and this is a process of aid to collectives that are already functioning, or occasionally to highlight cultural activities and cultural dynamics that have existed for a long time but have not been dignified, that have not been valued, for example the Catalan rumba of the Gypsies, which is a very important movement in Barcelona that emerged from the gypsy community of El Raval, where there were some very famous artists like Peret. There we invested in creating a group to work on the historical memory of the rumba, looking for the roots of this movement, where it came from and why. Then some signposts were set up in streets where this took place, such as La Cera in El Raval, where there are two murals that symbolise the history of the Catalan rumba and the gypsy community in this area so that this type of thing is publicly visible. That is the key issue for culture: a recognition that there are many different cultures.</p></br><p>Then there is the area of civic centres: approximately 15% of the civic centres in the city are managed by civic entities as citizen heritage, and those civic centres also have cultural activities that they decide on, and the city council, the municipality helps them develop the ideas put forward by the entities that manage those centres.</p></br><p>So, if we put all those things together, we could talk about a culture of the urban commons. It is still early stages, this is still more of a concept than a reality, but the underlying idea is that in the end the density and the autonomous cultural-social fabric will be strong enough to be resilient to political changes. In other words, that you have helped to build cultural practices and communities that are strong and autonomous enough that they are not dependent on the political conjuncture. This would be ideal. A bit like the example I often cite about the housing cooperatives in Copenhagen, that there was 50% public housing in Copenhagen, and a right-wing government privatised 17% of that public housing, but it couldn’t touch the 33% of housing that was in the hands of co-operatives. Collective social capital has been more resilient than state assets: the latter is more vulnerable to changes in political majorities.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: You also speak of situated culture which I think is very important: setting it in time and space. Now Facebook has announced it is coming to Barcelona so the Barcelona brand is going to be a brand that includes Facebook and its allies. But your conception of a situated culture is more about a culture where social innovation, participation, popular creativity in the community are very important…</ul></br><p><strong>JS</strong> : Yes, it seems contradictory. In fact what you’re asking is the extent to which it makes sense to talk about situated culture in an increasingly globalized environment which is more and more dependent on global platforms. I believe that tension exists and conflict exists, this is undeniable, the city is a zone of conflict, therefore, the first thing we have to accept is that the city is a battleground between political alternatives with different cultural models. It is very difficult for a city council to set out univocal views of a cultural reality that is intrinsically plural. Talking about situated culture is an attempt to highlight the significance of the distinguishing factors that Barcelona possesses in its cultural production. This does not mean that this situated culture should be a strictly localist culture – a situated culture does not mean a culture that cuts off global links – it is a culture that relates to the global on the basis of its own specificity. What is most reprehensible from my point of view are cultural dynamics that have a global logic but that can just as well be here or anywhere else. And it’s true that the platforms generate this. An example: the other day the former minister of culture of Brazil, Lluca Ferreira, was here and talked about a program of living culture they developed, and they posted a photograph of some indigenous people where the man wore something that covered his pubic parts but the woman’s breasts were naked. So Facebook took the photograph off the site, and when the Minister called Facebook Brazil to say ‘what is going on?’, they told him that they didn’t have any duty towards the Brazilian government, that the only control over them was from a judge in San Francisco and that, therefore, if the judge in San Francisco forced them to put the photograph back, they would put it back, otherwise they wouldn’t have to listen to any minister from Brazil or anywhere else. In the end, there was a public movement of protest, and they put the photo back. The same thing happened here a few days ago, a group from a municipal theatre creation factory put up a poster with a man’s ass advertising a play by Virginia Wolff and Facebook took their entire account off the net – not just the photograph, they totally removed them from Facebook. And here too Facebook said that they are independent and that only the judge from San Francisco and so on. I believe that this is the opposite of situated culture because it is a global cultural logic, but at the same time it allows itself to be censored in Saudi Arabia, in China, that is to say it has different codes in each place. So to speak of situated culture means to speak of social transformation, of the relationship between culture and social transformation situated in the context in which you are working. But at the same time to have the will to dialogue with similar processes that exist in any other part of the world and that is the strength of a situated culture. And those processes of mutuality, of hybridization, that can happen when you have a Pakistani community here, you have a Filipino community, you have a Chinese community, you have a Gypsy community, you have an Italian community, you have an Argentinean community: they can be treated as typical folkloric elements in a theme park, or you can try to generate hybridization processes. Now at the Festival Grec this year there will be poetry in Urdu from the Pakistanis, there will be a Filipino theatre coming and a Filipino film fest at the Filmoteca – and this means mixing, situating, the cultural debate in the space where it is happening and trying to steep it in issues of cultural diversity. What I understand is that we need to strive for a local that is increasingly global, that this dialogue between the local and the global is very important.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: Returning to social innovation and popular creativity, social innovation is also a concept taken up pretty much everywhere: how is it understood here? Taking into account that in the world of the commons, Catalonia, and especially Barcelona, is very well known for its fablabs, which are also situated in this new era. How then do you understand social innovation and how do you see the relationship between education and social innovation?</ul></br><p><strong>JS</strong> : What I am trying to convey is that the traditional education system is doing little to prepare people and to enhance inclusive logics in our changing and transforming society, so in very broad lines I would say that if health and education were the basic redistributive policies of the 20th century, in the 21st century we must incorporate culture as a basic redistributive policy. Because before, the job market had very specific demands for the education sector: it knew very well what types of job profiles it needed because there was a very Taylorist logic to the world of work – what is the profile of a baker, of a plumber, of a miller? How many years you have to study for this kind of work. There is now a great deal of uncertainty about the future of the labour market, about how people will be able to work in the future and the key words that appear are innovation, creativity, entrepreneurship, flexibility, ability to understand a diverse world, teamwork , being open to new ideas: this has little to do with traditional educational profiles, but it has much to do with culture, with things that allow you to acquire that backpack of basic tools that will help you navigate in a much more uncertain environment. And for me, to find the right connection between culture and education is very important because it allows the educational system to constantly transform itself by taking advantage of the creative potential of an environment that is much more accessible now than before because of new technologies, and therefore to make the transition from a deductive system where there is a teacher who knows and tells people what they need to know – to an inductive system: how do we explore what we need to know in order to be able to act. And that more inductive, more experimental logic has to do with creativity whereas the traditional education system didn’t postulate creativity, it postulated your ability to learn what someone else had decided you needed to study. It’s art, it is culture that allows you to play in that field much more easily …</p></br><p><strong> Translated from Spanish by Nancy Thede.</strong></p></br><p>1 Joan Subirats is Commissioner for culture in the city government of Barcelona led by the group Barcelona en comu. He is also professor of political science at the Universitat<br /></br>autonoma de Barcelona and founder of the Institute on Governance and Public Policy.</p></br><p>2 « Salvara la cultura a las ciudades? », La Vanguardia (Barcelona), Culturals supplement, 12<br /></br>May 2018, pp. 20-21. https://www.lavanguardia.com/cultura/20180511/443518454074/cultura-ciudadesbarcelona-crisis.html</p></br><p>3 Nancy Fraser, « A Triple Movement », New Left Review 81, May-June 2013. Published in Spanish in Jean-Louis Laville and José Luis Coraggio (Eds.), La izquierda del<br /></br>siglo XXI. Ideas y diálogo Norte-Sur para un proyecto necesario Icaria, Madrid 2018.</p></br><p>4 Festival Grec, an annual multidisciplinary festival in Barcelona, now in its 42nd year. It is<br /></br>named for the Greek Theatre built for the 1929 Universal Exhibition in Barcelona:<br /></br>http://lameva.barcelona.cat/grec/en/.</p></br><p>5 Barcelona’s annual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>nnual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p><strong>E<blockquote><p><strong>Entrevue avec Joan Subirats(1) par Alain Ambrosi Mai 2018 </strong></p></blockquote></br><blockquote><p>Joan Subirats est commissaire à la culture de la ville de Barcelone, dirigée par le groupe Barcelona en comu. Il est également professeur de sciences politiques à l’Universitat autonoma de Barcelona et fondateur de l’Institut sur la gouvernance et les politiques publiques (IGOP). Dans cette interview en anglais, il présente les enjeux de la politique culturelle pour la municipalité de Barcelone actuellement dirigée par Barcelona en Comù.</p></blockquote></br><figure style="width: 800px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full" src="https://s1.qwant.com/thumbr/0x380/b/4/cf4cf4f48af794bc54dc5384e88975c9e7cd020dbccf80dc35882a989230be/joan%20subirats.jpg?u=http%3A%2F%2Fwww.fepsu.es%2Fimage%2Fjoan%2520subirats.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1" alt="Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016" width="800" height="400" /><figcaption class="wp-caption-text">Joan Subirats (UAB) Conferencia FEPSU 2016</figcaption></figure></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your recent article in La Vanguardia(2), you set out a framework for a cultural policy, you refer to putting into practice the key community values that should underpin that policy… Maybe we could start there?</ul></br><p><strong>JS</strong>: For me, whereas in the 20th century the defining conflict was between freedom and equality – and this marked the tension between right and left throughout the 20th century because in a way this is the frame in which capitalism and the need for social protection evolved together with the commodification of life while at the same time the market called for freedom – ie: no rules, no submission. But the need for protection demanded equality. But in the 21st century there is rejection of the notion of protection linked to statism: Nancy Fraser published an article(3) in the New Left Review, it is a re-reading of Polanyi and she claims that this double movement between commodification and protection is still valid, but that the State-based protection typical of the 20th century, where equality is guaranteed by the State, clashes since the end of the 20th century with the growing importance of heterogeneity, diversity and personal autonomy. Therefore, if in order to obtain equality, we have to be dependent on what the State does, this is going to be a contradiction…. So we could translate those values that informed the definition of policies in the 20th century, in 21st century terms they would be the idea of freedom (or personal autonomy, the idea of empowerment, not subjection, non-dependence) and at the same time equality, but no longer simply equality of opportunities but also equality of condition because we have to compensate for what is not the same (equal) in society. If you say « equal opportunities », that everyone has access to cultural facilities, to libraries, you are disregarding the fact that the starting conditions of people are not the same, this is the great contribution of Amartya Sen, no? You have to compensate for unequal starting situations because otherwise you depoliticize inequality and consider that inequality is the result of people’s lack of effort to get out of poverty. So equality yes, but the approach is different. And we must incorporate the idea of diversity as a key element in the recognition of people and groups on the basis of their specific dignity. That seems easy to say, but in reality it is complicated, especially if you relate it to culture, because culture has to do with all these things: it has to do with the construction of your personality, it has to do with equal access to culture just as cultural rights and culture have to do with the recognition of different forms of knowledge and culture – canonical culture, high culture, popular culture, everyday culture, neighbourhood culture …<br /></br>So for me, a cultural policy should be framed within the triple focus of personal autonomy, equality and diversity. And this is contradictory, in part, with the cultural policies developed in the past, where there is usually confusion between equality and homogeneity. In other words, the left has tended to consider that equality meant the same thing for everyone and that is wrong, isn’t it?, because you are confusing equality with homogeneity. The opposite of equality is inequality, the opposite of homogeneity is diversity. So you have to work with equality and diversity as values that are not antagonistic, but can be complementary. And this is a challenge for public institutions because they do not like heterogeneity, they find it complicated because it is simpler to treat everyone the same, as the administrative law manual used to prescribe `indifferent efficiency’: it is a way of understanding inequality as indifference, right?</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: In your article you also talk about the opposition between investing in infrastructures versus creating spaces and environments that are attractive to creators and you put an emphasis on the generation of spaces. What is being done, what has been done, what could be done about this?</ul></br><p><strong>JS</strong> : In Barcelona we want to ensure that the city’s cultural policies do not imply producing culture itself, but rather to try to influence the values in the production processes that already exist, in the facilities, in the cultural and artistic infrastructures: the role of the city council, of the municipality, is not so much to produce culture as to contribute to the production of culture. Which is different, helping to produce culture…. Obviously, the city council will give priority to those initiatives that coincide with the values, with the normative approach that we promote. There are some exceptions, for example, the Grec festival in Barcelona(4) in July, or the Mercé(5), which is the Festa Mayor, where the city council does in fact subsidize the production of culture, so some productions are subsidised but generally what we have is a policy of aid to creators. What is being done is that 11 creative factories (fablabs) have been built, these are factories with collectives that manage them chosen through public tenders. There are now 3 factories of circus and visual arts, 2 factories of dance creation, one factory of more global creation housed at Fabra & Coats, 3 theatre factories and 2 visual arts and technology sites. So there are 11 factories of different sorts and there are plans to create others, for example in the field of feminist culture where we are in discussion with a very well consolidated group : normally all these creative factories have their management entrusted to collectives that already become highly consolidated in the process of creation and that need a space to ensure their continuity. Often the city council will cede municipal spaces to these collectives, sometimes through public competitions where the creators are asked to present their project for directing a factory. This is one aspect. Another aspect is what is called living culture, which is a programme for the promotion of cultural activities that arise from the community or from collectives in the form of cooperatives and this is a process of aid to collectives that are already functioning, or occasionally to highlight cultural activities and cultural dynamics that have existed for a long time but have not been dignified, that have not been valued, for example the Catalan rumba of the Gypsies, which is a very important movement in Barcelona that emerged from the gypsy community of El Raval, where there were some very famous artists like Peret. There we invested in creating a group to work on the historical memory of the rumba, looking for the roots of this movement, where it came from and why. Then some signposts were set up in streets where this took place, such as La Cera in El Raval, where there are two murals that symbolise the history of the Catalan rumba and the gypsy community in this area so that this type of thing is publicly visible. That is the key issue for culture: a recognition that there are many different cultures.</p></br><p>Then there is the area of civic centres: approximately 15% of the civic centres in the city are managed by civic entities as citizen heritage, and those civic centres also have cultural activities that they decide on, and the city council, the municipality helps them develop the ideas put forward by the entities that manage those centres.</p></br><p>So, if we put all those things together, we could talk about a culture of the urban commons. It is still early stages, this is still more of a concept than a reality, but the underlying idea is that in the end the density and the autonomous cultural-social fabric will be strong enough to be resilient to political changes. In other words, that you have helped to build cultural practices and communities that are strong and autonomous enough that they are not dependent on the political conjuncture. This would be ideal. A bit like the example I often cite about the housing cooperatives in Copenhagen, that there was 50% public housing in Copenhagen, and a right-wing government privatised 17% of that public housing, but it couldn’t touch the 33% of housing that was in the hands of co-operatives. Collective social capital has been more resilient than state assets: the latter is more vulnerable to changes in political majorities.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: You also speak of situated culture which I think is very important: setting it in time and space. Now Facebook has announced it is coming to Barcelona so the Barcelona brand is going to be a brand that includes Facebook and its allies. But your conception of a situated culture is more about a culture where social innovation, participation, popular creativity in the community are very important…</ul></br><p><strong>JS</strong> : Yes, it seems contradictory. In fact what you’re asking is the extent to which it makes sense to talk about situated culture in an increasingly globalized environment which is more and more dependent on global platforms. I believe that tension exists and conflict exists, this is undeniable, the city is a zone of conflict, therefore, the first thing we have to accept is that the city is a battleground between political alternatives with different cultural models. It is very difficult for a city council to set out univocal views of a cultural reality that is intrinsically plural. Talking about situated culture is an attempt to highlight the significance of the distinguishing factors that Barcelona possesses in its cultural production. This does not mean that this situated culture should be a strictly localist culture – a situated culture does not mean a culture that cuts off global links – it is a culture that relates to the global on the basis of its own specificity. What is most reprehensible from my point of view are cultural dynamics that have a global logic but that can just as well be here or anywhere else. And it’s true that the platforms generate this. An example: the other day the former minister of culture of Brazil, Lluca Ferreira, was here and talked about a program of living culture they developed, and they posted a photograph of some indigenous people where the man wore something that covered his pubic parts but the woman’s breasts were naked. So Facebook took the photograph off the site, and when the Minister called Facebook Brazil to say ‘what is going on?’, they told him that they didn’t have any duty towards the Brazilian government, that the only control over them was from a judge in San Francisco and that, therefore, if the judge in San Francisco forced them to put the photograph back, they would put it back, otherwise they wouldn’t have to listen to any minister from Brazil or anywhere else. In the end, there was a public movement of protest, and they put the photo back. The same thing happened here a few days ago, a group from a municipal theatre creation factory put up a poster with a man’s ass advertising a play by Virginia Wolff and Facebook took their entire account off the net – not just the photograph, they totally removed them from Facebook. And here too Facebook said that they are independent and that only the judge from San Francisco and so on. I believe that this is the opposite of situated culture because it is a global cultural logic, but at the same time it allows itself to be censored in Saudi Arabia, in China, that is to say it has different codes in each place. So to speak of situated culture means to speak of social transformation, of the relationship between culture and social transformation situated in the context in which you are working. But at the same time to have the will to dialogue with similar processes that exist in any other part of the world and that is the strength of a situated culture. And those processes of mutuality, of hybridization, that can happen when you have a Pakistani community here, you have a Filipino community, you have a Chinese community, you have a Gypsy community, you have an Italian community, you have an Argentinean community: they can be treated as typical folkloric elements in a theme park, or you can try to generate hybridization processes. Now at the Festival Grec this year there will be poetry in Urdu from the Pakistanis, there will be a Filipino theatre coming and a Filipino film fest at the Filmoteca – and this means mixing, situating, the cultural debate in the space where it is happening and trying to steep it in issues of cultural diversity. What I understand is that we need to strive for a local that is increasingly global, that this dialogue between the local and the global is very important.</p></br><p><strong>AA</strong></p></br><ul>: Returning to social innovation and popular creativity, social innovation is also a concept taken up pretty much everywhere: how is it understood here? Taking into account that in the world of the commons, Catalonia, and especially Barcelona, is very well known for its fablabs, which are also situated in this new era. How then do you understand social innovation and how do you see the relationship between education and social innovation?</ul></br><p><strong>JS</strong> : What I am trying to convey is that the traditional education system is doing little to prepare people and to enhance inclusive logics in our changing and transforming society, so in very broad lines I would say that if health and education were the basic redistributive policies of the 20th century, in the 21st century we must incorporate culture as a basic redistributive policy. Because before, the job market had very specific demands for the education sector: it knew very well what types of job profiles it needed because there was a very Taylorist logic to the world of work – what is the profile of a baker, of a plumber, of a miller? How many years you have to study for this kind of work. There is now a great deal of uncertainty about the future of the labour market, about how people will be able to work in the future and the key words that appear are innovation, creativity, entrepreneurship, flexibility, ability to understand a diverse world, teamwork , being open to new ideas: this has little to do with traditional educational profiles, but it has much to do with culture, with things that allow you to acquire that backpack of basic tools that will help you navigate in a much more uncertain environment. And for me, to find the right connection between culture and education is very important because it allows the educational system to constantly transform itself by taking advantage of the creative potential of an environment that is much more accessible now than before because of new technologies, and therefore to make the transition from a deductive system where there is a teacher who knows and tells people what they need to know – to an inductive system: how do we explore what we need to know in order to be able to act. And that more inductive, more experimental logic has to do with creativity whereas the traditional education system didn’t postulate creativity, it postulated your ability to learn what someone else had decided you needed to study. It’s art, it is culture that allows you to play in that field much more easily …</p></br><p><strong> Translated from Spanish by Nancy Thede.</strong></p></br><p>1 Joan Subirats is Commissioner for culture in the city government of Barcelona led by the group Barcelona en comu. He is also professor of political science at the Universitat<br /></br>autonoma de Barcelona and founder of the Institute on Governance and Public Policy.</p></br><p>2 « Salvara la cultura a las ciudades? », La Vanguardia (Barcelona), Culturals supplement, 12<br /></br>May 2018, pp. 20-21. https://www.lavanguardia.com/cultura/20180511/443518454074/cultura-ciudadesbarcelona-crisis.html</p></br><p>3 Nancy Fraser, « A Triple Movement », New Left Review 81, May-June 2013. Published in Spanish in Jean-Louis Laville and José Luis Coraggio (Eds.), La izquierda del<br /></br>siglo XXI. Ideas y diálogo Norte-Sur para un proyecto necesario Icaria, Madrid 2018.</p></br><p>4 Festival Grec, an annual multidisciplinary festival in Barcelona, now in its 42nd year. It is<br /></br>named for the Greek Theatre built for the 1929 Universal Exhibition in Barcelona:<br /></br>http://lameva.barcelona.cat/grec/en/.</p></br><p>5 Barcelona’s annual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>nnual ‘Festival of Festivals’ begins on Sept 24, day of Our Lady of Mercy, a city holiday in Barcelona. It especially highlights catalan and barcelonian cultural traditions and in recent years has especially featured neighbourhood cultural activities like street theatre. See: https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mercè.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>A workshop <<blockquote><p>A workshop <a href="http://mappingthecommons.net/">mapping the commons</a> will take place at Rio (Brazil) from 18 to 26 of october 2013, coordinated by <a href="http://hackitectura.net/">Pablo de Soto</a> with the collaboration of <a href="http://www.bernardogutierrez.es/">Bernardo Gutiérrez</a> and the support of MediaLab (Madrid).</br></p></blockquote></br><p><iframe loading="lazy" width="400" height="225" src="//www.youtube.com/embed/Nrtbi9gbuWw?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></p></br><p>Mapping the commons was developed by Pablo Soto. This initiative aims to produce with inhabitants, activists in the place, living maps, consisting of short video documentaries and vidéoposts. The proposed approach takes the form of an intense multi-day workshop with communication students and activists to find the Commons, define and make them visible in the territory by producing media that form the map.</p></br><p>Pablo Soto initiated this approach around urban commons of <a href="http://mappingthecommons.net/map-of-istanbul-commons/">istanbul</a> and <a href = "http://mappingthecommons.net/map-of-athens-commons/"> Athens </ a>. See the work done about <a href="http://mappingthecommons.net/taksim-square/"> Taksim Square </a>, whose privatization was one of the starting points of protest in Turkey this year. The mapping is a strategic tool. To research of the urban commons is a process of mapping the space, that Pablo Soto understand « as proposed by Deleuze and Guattari, and used many artists and activists during the last decade, as a <a href="http://cartografiaciudadana.net/athenscommons/auto.php"> performance</a> which can be thinking, artistic work, or social change ».</p></br><p>On 20 March 2013, a wikisprint was performed in Barcelona using the same principles and methodology . Under the title  » Global P2P  » , it was to map Common practices and P2P in Latin America and southern Europe. See in English <a href=" http://codigoabiertocc.wordpress.com/2013/08/07/globalp2p-the-wind-that-shook-the-net/"> # GlobalP2P , the wind that shook the net </a>.</p></br><p>Rio next step Mapping the commons is one of the cities that comes from living like the rest of Brazil, an intense social and political mobilization against international festivities that tend to <a href= "http:// scinfolex.wordpress.com/?s=Olympic"> privatize public space </a>. Many consider these mobilizations, their claims and modes of organization fall within the paradigm of Commons. See analysis on the subject of Bernardo Gutierrez in <a href="http://blogs.20minutos.es/codigo-abierto/2013/05/23/globalp2p-el-viento-que-desordeno-las-redes/">el viento that desordeno las redes</a> and Alexandre Mendes in <a href ="http://uninomade.net/tenda/a-atualidade-de-uma-democracia-das-mobilizacoes-e-do-comum/"> A atualidade uma das democracia mobilizacoes do comum e</a>.</p></br><p>To go further , we recommand to read the article <a href="http://www.academia.edu/2637017/Mapping_the_Commons_Workshop"> Mapping the Commons Workshop: Athens and Istanbul </a> , Pablo De Soto, Daphne Dragona , Aslihan Şenel , Demitri Delinikolas José Pérez de Lama</p>lt;p>To go further , we recommand to read the article <a href="http://www.academia.edu/2637017/Mapping_the_Commons_Workshop"> Mapping the Commons Workshop: Athens and Istanbul </a> , Pablo De Soto, Daphne Dragona , Aslihan Şenel , Demitri Delinikolas José Pérez de Lama</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Alors que nous <blockquote><p>Alors que nous préparons une rencontre publique, le 16 septembre prochain à Paris, avec Michel Bauwens et Bernard Stiegler, sur les enjeux de la connaissance libre et de la transition écologique, sociale et économique, nous présentons ici, la traduction en français de l’interview conduite par Richard Poynder, de Michel Bauwens au sujet du projet FLOK Society. Cette interview a été publiée à la veille du sommet FLOK society à Quito, en mai 2014, sous le titre original : <a href="http://poynder.blogspot.co.uk/2014/05/working-for-phase-transition-to-open.html">Working for a phase transition to an open commons-based knowledge society: Interview with Michel Bauwens</a>. de Michel Bauwens présente le projet FLOK Society, les résultats escomptés en Équateur et plus généralement pour le mouvement P2P, sans occulter les difficultés qu’il a rencontré avec son équipe de recherche.</p></blockquote></br><p>Richard Poynder est un journaliste indépendant et blogueur passionné par le mouvement Open Access, la communication scientifique, la science ouverte, et les technologies de communication et la propriété intellectuelle. Son <a href="http://poynder.blogspot.co.uk">Blog </a> est une mine d’or pour toute personne qui s’intéresse à ce sujet.basée sur l’ouverture</p></br><p>L’interview de Michel Bauwens a été publiée sous Licence : CC BY NC ND. La traduction a été réalisé par Frédéric Sultan.</p></br><p><em>Mardi, 27 mai 2014</em></p></br><figure style="width: 400px" class="wp-caption alignleft"><img decoding="async" loading="lazy" src="http://i.vimeocdn.com/video/177863970_640.jpg" alt="" width="400" height="225" /><figcaption class="wp-caption-text">Michel Bauwens – Berlin 2012 Remix The Commons</figcaption></figure></br><p>Aujourd’hui, un <a href="http://cumbredelbuenconocer.ec/">sommet commence à Quito,</a> en Équateur qui discutera des façons dont le pays peut se transformer en une société de la connaissance ouverte basée sur les communs. L’équipe qui a élaboré ces propositions est dirigé par Michel Bauwens, fondateur de la <a href="http://p2pfoundation.net/">Fondation pour les alternatives Peer-to-Peer (P2P Foundation)</a>. Quel est le contexte de ce plan, et quelle est la probabilité que ses fruits apportent un réel changement ? C’est dans l’espoir de trouver une réponse à ces questions que j’ai récemment interviewé Michel Bauwens.</p></br><p>Internet a suscité l’émergence et la croissance des mouvements libres et ouverts, comme ceux des logiciels libres et open source, de la politique ouverte, du gouvernement ouvert, des données ouvertes, le journalisme citoyen, creative commons, la science ouverte, les ressources éducatives libres (REL), le libre accès etc.</p></br><p>Bien que ces mouvements se soient fixé des objectifs souvent assez limités (par exemple, libérer la littérature scientifique revue par un comité de lecture – e.g. “freeing the refereed literature”) certains théoriciens du réseau affirment que le phénomène qu’ils représentent a le potentiel non seulement de remplacer les pratiques fermées et propriétaires traditionnelles par des approches plus ouvertes et transparentes, mais aussi, de subordonner les intérêts commerciaux étroits à la satisfaction des besoins croissants des communautés et la société en général, et qu’en permettant aux citoyens ordinaires de collaborer ensemble d’une manière distribuée (et sans les organisations hiérarchiques traditionnelles) sur les grands projets, le réseau pourrait avoir un impact significatif sur la façon dont les sociétés et les économies s’organisent.</p></br><p>Dans son livre influent « The Wealth of Networks », par exemple, Yochai Benkler identifie et décrit une nouvelle forme de production qu’il voit émerger sur Internet – ce qu’il appelle «la production par les pairs basée sur les communs ». Ceci, dit-il, crée une nouvelle économie de l’information en réseau.</p></br><p>Ancien bibliothécaire et théoricien du réseau, le belge Michel Bauwens va jusqu’à dire qu’en permettant la collaboration de pair à pair (P2P), l’Internet a créé un nouveau modèle pour le développement de la société humaine. En plus de la production par les pairs, il m’a expliqué en 2006 que le réseau encourage également la création de propriété par les pairs (c’est à dire de propriété détenue en commun), et de la gouvernance par les pairs (gouvernance qui repose sur la société civile plutôt que sur la démocratie représentative).</p></br><p>En outre, ce qui est frappant avec la production par les pairs, c’est qu’elle émerge et fonctionne en dehors des structures traditionnelles du pouvoir et des systèmes de marché. Et quand ceux qui travaillent dans ce domaine cherchent un financement, ils délaissent le système bancaire traditionnel, pour de nouvelles pratiques de P2P comme le crowdfunding et le prêt social.</p></br><p>Lorsque j’ai demandé en 2006 à Michel Bauwens à quoi ce nouveau monde pourrait ressembler dans la pratique, il a répondu, «Je vois une civilisation de P2P qui devra être post-capitaliste, dans le sens où la survie de l’humanité ne peut pas coexister avec un système qui détruit la biosphère; mais il y aura néanmoins un marché en plein essor. Au cœur d’une telle société – où la production immatérielle est la forme primaire – la production de la valeur grâce à la production par les pairs non-réciproque, devrait probablement être soutenue par un revenu de base « .</p></br><h1>Irréaliste et utopique?</h1></br><p>Convaincu du potentiel du P2P, Bauwens a fondé la P2P Foundation (Fondation pour les alternatives Peer-to-Peer) en 2005 avec comme objectif: « la recherche, la documentation et la promotion des principes du pair-à-pair »</p></br><p>Les critiques rejettent les idées de Bauwens comme irréalistes et utopiques, et durant les huit ans écoulées depuis la première fois que je lui ai parlé, beaucoup de choses sont arrivées qui pourraient sembler venir en renfort des arguments des sceptiques. Plutôt que d’être discrédité par la crise financière de 2008, les marchés traditionnels et le néolibéralisme ont par exemple resserré leur emprise sur les sociétés, dans toutes les parties du monde.</p></br><p>Dans le même temps, le potentiel de démocratie et d’ouverture que Bauwens considère comme caractéristique du réseau, est mis en cause. Alors que les plates-formes de réseaux sociaux comme Facebook permettent le genre de partage et de collaboration que Bauwens définie comme le cœur d’une société de P2P, il y a par exemple un sentiment croissant que ces services sont en fait une nouvelle forme d’exploitation, notamment en raison de la valeur importante créée par les utilisateurs de ces services et monétisée non pas au bénéfice des utilisateurs eux-mêmes, mais pour celui exclusif des grandes sociétés qui en sont propriétaires.</p></br><p>Nous avons également vu une forte croissance dans le domaine des appareils mobiles propriétaires, et le déluge d’applications nécessaires à leur usage – un développement qui amène l’ancien rédacteur en chef de Wired, Chris Anderson à conclure que nous assistons à un mouvement dramatique qui nous entraine « de la grande ouverte du Web vers les plates-formes à demi fermées ». Et ce nouveau paradigme, a-t-il ajouté, « reflète le cours inévitable du capitalisme ».</p></br><p>En d’autres termes, plutôt que de mettre au défi ou de contourner le marché traditionnel et le néolibéralisme, le réseau semble destiné à être affecté par eux – un risque qu’un grand nombre considère confirmé par la récente déréglementation de la neutralité du net aux États-Unis.</p></br><p>Il semblerait également que certains des mouvements pour le libre et l’ouverture soient progressivement appropriés et / ou subvertis par des intérêts commerciaux (par exemple les mouvements pour l’accès libre et ouvert aux ressources pédagogiques).</p></br><p>Tout en admettant que la version capitaliste du P2P a commencé à émerger, Bauwens soutient que cela rend d’autant plus nécessaire de soutenir et de promouvoir des formes sociales de P2P. Et ici, il suggère des indices positifs, le nombre de mouvements libres et ouvertes continue de croître et le modèle P2P se répand à partir du monde de la «production immatérielle» pour englober la production matérielle – par exemple avec la conception ouverte (open design) et les mouvements de machines ouvertes (open hardware), un développement encouragé par l’utilisation croissante des imprimantes 3D (3D printers).</p></br><p>Bauwens souligne également une croissance de la mutualisation, et l’émergence de nouvelles pratiques basées sur le partage des ressources physiques et des équipements.</p></br><p>Fait intéressant, ces derniers développements sont souvent moins visibles que l’on pourrait s’y attendre, car une grande partie de ce qu’il se passe dans ce domaine semble avoir lieu hors de la vue des médias traditionnels dans l’hémisphère Nord.</p></br><p>Enfin, dit Bauwens, le mouvement de P2P, ou du commoning (comme certains préfèrent l’appeler), est de plus en plus politisé. Entre autres choses, on a vu l’émergence de nouveaux partis politiques comme les Partis Pirates.</p></br><p>Surtout, Bauwens estime que le succès à long terme du P2P est assuré parce que sa philosophie et ses pratiques sont beaucoup plus durables que le système basé sur le marché actuel. « Aujourd’hui, nous considérons la nature infinie et nous croyons que les ressources infinies devraient être raréfiées afin de protéger les acteurs monopolistiques», dit-il et « Demain, nous devrons considérer la nature comme une ressource finie, et nous devrons respecter l’abondance de la nature et de l’esprit humain. »</p></br><h1>De la périphérie au mainstream</h1></br><p>Et comme le besoin de durabilité devient de plus en plus évident, de plus en plus de gens se laisseront convaincre par ce que Bauwens a à dire. En effet, quel meilleur indice d’une reconnaissance du P2P que l’invitation l’année dernière par trois institutions gouvernementales équatoriennes, de Bauwens à diriger une équipe chargée d’apporter des <a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Pl">propositions pour la transition </a>du pays vers une société basée sur la connaissance libre et ouverte ?</p></br><p>L’organisation responsable du projet est la FLOK Society (Free, Libre, Open Knowledge Society). Lors de l’annonce du projet, David Bollier, en tant que «commoners», a expliqué, que l’équipe de Bauwens a été invité à examiner de nombreux thèmes interdépendants », dont l’éducation ouverte; l’innovation et la science ouverte; les activités de création (de sens et artistiques) »»; la conception ouverte en communs; la fabrication distribuée; l’agriculture durable; et la production industrielle ouverte ».</p></br><p>Bollier a ajouté: «Ce projet de recherche examinera également des cadres juridiques et institutionnels pour soutenir les capacités productives ouvertes; de nouveaux types d’infrastructures et des systèmes pour la vie privée, la sécurité, la propriété des données et des droits numériques techniques ouvertes; et les moyens de mutualiser les infrastructures physiques de la vie collective et de promouvoir la consommation collaborative.  »</p></br><p>En d’autres termes, dit Bollier, l’Equateur « n’a pas simplement assume – comme « le monde développé » le fait que plus d’iPhone et de fours à micro-ondes apportent la prospérité, la modernité et le bonheur. » Au contraire, il est à la recherche de solutions durables qui favorisent «l’égalité sociale et territoriale, la cohésion et l’intégration de la diversité. »</p></br><p>Le résultat, en Avril l’équipe de Bauwens a publié une série de propositions destinées à faire entrer l’Equateur dans ce qu’il appelle une économie de P2P civique durable. Et ces propositions seront discutées lors d’un sommet qui se tiendra cette semaine dans la capitale de l’Equateur (Quito).</p></br><p>« Comme vous pouvez le voir sur nos propositions, nous visons une transformation simultanée de la société civile, du marché et des pouvoirs publics», explique Bauwens. « Et nous le faisons sans inventer ou imposer des utopies, mais par l’extension des prototypes fonctionnels des commoners et les producteurs de pairs à pairs eux-mêmes. »</p></br><p>Mais Bauwens sait que Rome ne s’est pas construite en un jour, et il se rend compte qu’il a pris sur lui une tâche énorme, lourde de difficultés. Le processus d’élaboration des propositions a rencontré des défis considérables. Peu de temps après leur arrivée en Equateur, par exemple, on leur a dit que le financement du projet avait été annulé (financement qui a heureusement été rétabli plus tard). Et pour le moment, on ne sait même pas si une partie (ou la totalité) des propositions FLOK verra jamais le jour.</p></br><p>Bauwens est néanmoins optimiste. Quel que soit le résultat en Equateur, dit-il, une première tentative a été faite, et c’est important, pour créer un modèle de transition d’un État-nation du modèle dépassé d’aujourd’hui vers une société post-capitaliste de connaissance sociale.</p></br><p>« Ce que nous avons maintenant que nous n’avions pas avant, indépendamment de la mise en œuvre en Equateur, est le premier plan global des communs pour la transition, et plusieurs propositions législatives concrètes, » dit-il. «Elles sont loin d’être parfaites, mais elles seront une référence que d’autres localités, villes, (bio)régions et États pourront s’approprier et adapter à leurs contextes. »</p></br><p>Dans l’interview ci-dessous Bauwens présente le projet plus en détail, y compris l’arrière plan et les défis auxquels lui et le projet FLOK Society ont dû faire face.</p></br><h1>Début de l’interview</h1></br><p><strong>RP: La dernière fois que nous nous sommes parlé, en 2006, vous aviez présenté vos idées sur une société P2P (pair-à-pair), qui je crois, est désignée par David Bollier comme un « mode du commun » – le commoning. Brièvement, qu’avons nous appris depuis cette date, au sujet des opportunités et des défis que l’on rencontre en essayant de créer une société du P2P, et comment vos réflexions sur le P2P ont-elles changées / évoluées ?</strong></p></br><p>MB: À l’époque, la dynamique P2P étaient surtout visible dans le processus de «production immatérielle», c’est à dire dans les communautés qui ont créé des communs de la connaissance et du code. La tendance a depuis embrassé la production matérielle elle-même, grâce à la conception ouverte (open-design) qui est lié à la production de machines ouverte (open hardware).</p></br><p>Une autre tendance est la mutualisation des ressources physiques. Nous avons vu d’une part une explosion dans la mutualisation des espaces de travail ouverts (hackerspaces, fab-labs, co-travail) et l’explosion de l’économie dite du partage et de la consommation collaborative.</p></br><p>Ceci est bien sûr liée à l’émergence de pratiques et de technologies distribuées pour la finance (financement par la foule, prêt social – crowd-funding, social lending); et pour les machines elles-mêmes (l’impression en 3D et d’autres formes de production distribuées). D’où l’émergence et la croissance de la dynamique P2P est maintenant clairement liés à la « distribution de tout ».</p></br><p>Il n’existe pas aujourd’hui de lieu où nous allions, où les initiatives sociales en P2P ne se développent pas de manière exponentielle. Le P2P est maintenant un fait social.</p></br><p>Depuis la crise de 2008, nous percevons également beaucoup plus clairement la dimension politique et économique du P2P. Il y a maintenant clairement, à la fois un secteur capitaliste P2P (louer et travailler gratuitement est maintenant appelé partager, ce qui exerce une pression à la baisse sur les niveaux de revenu du travail) et un secteur social. Tout d’abord, la crise généralisée de notre système économique a poussé plus de personnes à la recherche de telles solutions de rechange pratiques. Deuxièmement, la plupart des dynamiques P2P sont clairement contrôlées par les forces économiques, c’est à dire la nouvelle « net-archie » (hiérarchie du réseau) des plates-formes.</p></br><p>Enfin, nous voyons la politisation croissante du P2P, avec l’émergence de Partis Pirates, des partis en réseau (Partido X en Espagne) etc.</p></br><p>Nous avons maintenant à décider plus clairement qu’auparavant, si nous voulons plus de production par des pairs autonomes, c’est à dire, s’assurer de la domination d’une logique sociale d’agrégation libre qui permet de générer des moyens de subsistance autogérés, ou, si nous sommes heureux avec un système dans lequel la création de valeur est contrôlée et exploitée par les propriétaires de plateformes et d’autres intermédiaires.</p></br><p>Le résultat de tout cela est que mes propres réflexions sont maintenant plus directement politiques. Nous avons élaboré des propositions concrètes et des stratégies pour créer des contre-économies basées sur le P2P qui soient dissociées de l’accumulation du capital, mais orientées vers l’accumulation de coopération et vers l’autonomie de la production des biens communs.</p></br><p><strong>RP: En effet, l’année dernière, on vous a demandé de diriger une équipe en vue de présenter des propositions pour « refonder l’économie de l’Équateur, en initiant une transition vers une société de la connaissance libre et ouverte ». Si je comprends bien, elle serait fondée sur les principes des réseaux ouverts, la production par les pairs et sur le « mode du commun » (commoning). Pouvez-vous dire quelque chose sur le projet et ce que vous espérez qu’il va en résulter ? Est-ce le gouvernement équatorien lui-même qui vous a fait cette commande, ou bien un organisme gouvernemental ou non gouvernemental en Equateur?</strong></p></br><p>MB: Le projet, appelé <a href="http://floksociety.org/">FLOK Society (floksociety.org</a>), a été commandité par trois institutions gouvernementales équatoriennes, à savoir le Ministère de coordination des connaissances et des talents humains ( Coordinating Ministry of Knowledge and Human Talent), la SENESCYT (Secretaría Nacional de Educación Superior, Ciencia, Tecnología e Innovación) et la IAEN (Instituto de Altos Estudios del Estado).</p></br><p>La légitimité et la logique du projet provient du <a href="http://www.unosd.org/content/documents/96National%20Plan%20for%20Good%20Living%20Ecuador.pdf">Plan national de l’Équateur,</a> qui est basée sur la notion de Bien Vivre (Buen Vivir), qui est une manière, non réductionniste, non-exclusive de regarder la vie économique et sociale, inspirée par les valeurs traditionnelles des peuples autochtones des Andes. Le but de FLOK est d’ajouter la « Bonne connaissance » (Buen Conocer) comme un catalyseur et facilitateur de bonne vie.</p></br><p>Le point important à souligner est qu’il est impossible pour les pays et les personnes qui sont encore sous la dépendance néo-coloniale d’évoluer vers des sociétés plus équitables, sans accès à la connaissance partageable. Et cette connaissance, exprimée dans divers communs, correspondent aux différents domaines de la vie sociale (éducation, science, agriculture, industrie), ne peut elle-même se développer sans que soit examinées à la fois les conditions matérielles et immatérielles qui permettront sa création et son expansion.</p></br><h1>Sommet FLOK</h1></br><p><strong>RP: Pour cela, vous avez élaboré un plan de transition. Cela comprend une série de propositions (disponible <a href="http://bollier.org/blog/ecuador%E2%80%99s-pathbreaking-plan-commons-based-peer-production-update">ici</a> ), et un rapport principal (<a href="http://en.wiki.floksociety.org/w/Research_Plan">ici</a> ). Je suppose que votre plan peut être ou ne pas être pris en compte par l’Équateur. Quelle est la procédure pour le faire avancer, et êtes-vous optimiste sur le fait que l’Equateur se lancera dans la transition que vous envisagez?</strong></p></br><p>MB: Le plan de transition fournit un cadre permettant de passer d’une économie que nous appelons «cognitive», fondée sur le capitalisme net-archique (« netarchical ») (basé respectivement sur l’exploitation de rentes de la propriété intellectuelle ou de plates-formes de médias sociaux) à une «économie civique basée sur le P2P» mature.</p></br><p>La logique ici est que les formes économiques dominantes aujourd’hui se caractérisent par une crise de la valeur, la valeur extraite dans cette logique ne s’écoule pas vers les créateurs qui en sont à l’origine. L’idée est de passer à une économie dans laquelle cette boucle de rétroaction de la valeur est restaurée.</p></br><p>Donc, une quinzaine de nos propositions de politiques appliquent cette idée générale à des domaines spécifiques, et suggèrent comment les communs de la connaissance ouverte peuvent être créés et développés dans ces domaines particuliers. Nous avons publié ces propositions le 1er Avril sur co-ment, un logiciel open source qui permet aux gens de faire des commentaires sur les concepts, les phrases ou les paragraphes spécifiques.</p></br><p>Cette semaine (du 27 au 30 mai 2014), le sommet FLOK qui discute ces propositions sera crucial. Il rassemblera les institutions gouvernementales, les défenseurs des mouvements sociaux et des experts, à la fois en Équateur et à l’étranger.</p></br><p>L’idée est de consacrer trois jours à la recherche d’un consensus entre ces différents groupes, et puis d’essayer de parvenir à un accord avec les institutions gouvernementales capables de mettre en œuvre ces propositions. Il y aura donc deux filtres: le sommet lui-même, puis le suivi ultérieur, ce qui clairement confronte des intérêts différents.</p></br><p>Ce n’est pas un projet facile, sachant qu’il n’est possible de réaliser tout cela par décret.</p></br><p><strong>RP: Plus tôt cette année vous avez fait une<a href="http://bollier.org/blog/flok-society-vision-post-capitalist-economy"> série de vidéo</a>s pour discuter des questions découlant de ce que vous essayez de faire – qui consiste essentiellement à créer «une société post-capitaliste de la connaissance sociale» ou «une société de la connaissance ouverte basée sur les communs ». Dans une vidéo vous discutez de trois régimes différents de la valeur, et je note que vous parlez de ceux-ci dans votre dernière réponse – c’est à dire le capitalisme cognitif, le capitalisme net-archique et une économie civique du P2P. Pouvez-vous en dire un peu plus sur la façon dont ces trois régimes diffèrent et pourquoi à votre avis le régime en P2P est une meilleure approche que les deux autres?</strong></p></br><p>MB: Je définis le capitalisme cognitif comme un régime dans lequel la valeur est générée par une combinaison d’extraction de rente à travers le contrôle de la propriété intellectuelle et des réseaux de production mondiaux, et exprimée en termes de monétisation.</p></br><p>Ce que nous avons appris, c’est que la démocratisation des réseaux, qui fournit également de nouveaux moyens de production et de distribution de la valeur, signifie que ce type d’extraction de valeur est de plus en plus difficile à réaliser, et pour être maintenu nécessite soit la suppression de droits (ce qui érode sa légitimité), soit le sabotage technologique pur et simple (DRM). Ces deux stratégies ne sont pas viables à long terme.</p></br><p>Ce que nous avons aussi appris, c’est que le réseau a provoqué l’ émergence d’un nouveau modèle, adapté à l’âge du P2P, et que j’appelle le capitalisme net-archique, c’est à dire « la hiérarchie du réseau ». Dans ce modèle, nous voyons l’exploitation directe de la coopération humaine par le biais de plates-formes propriétaires qui à la fois permettent et exploitent la coopération humaine. Surtout, alors que leur valeur est dérivée de notre communication, notre partage et notre coopération (une plate-forme vide n’a pas de valeur), et de la valeur d’usage que nous sommes en train de créer de façon exponentielle (Google, Facebook ne produisent pas le contenu, c’est nous qui le faisons), la valeur de l’échange est exclusivement extraite par les propriétaires de ces plate-formes. Ce n’est pas viable, car il est facile de voir qu’un régime dans lequel les créateurs de la valeur ne reçoivent aucun revenu de leur création n’est pas viable à long terme et pose donc des problèmes pour le capitalisme. Après tout, qui va acheter des marchandises sans revenus?</p></br><p>Donc, la question clé est: comment pouvons-nous recréer la boucle de valeur entre la création, la distribution et le revenu? La réponse pour moi est la création d’une « économie civique P2P » mature, qui combine des communautés ouvertes contributives, les coalitions entrepreneuriales éthiques capables de créer des moyens de subsistance pour les « commoners », et des institutions « for-benefit » qui vont « rendre possible et renforcer les infrastructures de la coopération ».</p></br><p>Pensez au modèle de base de notre économie comme l’économie Linux au sens large, mais dans lequel les entreprises sont en fait dans les mains des créateurs de valeurs eux-mêmes. Imaginez ce modèle micro-économique à l’échelle macro de toute une société. La société civile devient une série de communs avec les citoyens en tant que contributeurs; le marché de l’actionnariat devient une place de marché éthique des parties prenantes; et l’État devient un État partenaire, qui «permet et autorise la production sociale» à travers la « communalisation » des services publics et des partenariats publics communs (PPC).</p></br><h1>Défis et méfiance</h1></br><p><strong>RP: Comme vous l’avez dit plus tôt, ce n’est pas un projet facile que vous avez entrepris en Equateur, en particulier parce que c’est une tentative d’intervenir au niveau d’un État-nation. Gordon Cook a dit du projet: « C’est avant même de s’être posé sur place que le projet s’est fracassé sur des obstacles pourtant anticipés » Pouvez-vous dire quelque chose au sujet de ces obstacles et la façon dont vous les avez surmontés?</strong></p></br><p>MB: Il est vrai que le projet a commencé sous des auspices assez négatives. Il est par exemple, devenu la victime de luttes de factions internes au sein du gouvernement, et son financement a même été annulé pour un temps après notre arrivée; les institutions n’ont pas payés nos salaires pendant près de trois mois, ce qui était un problème grave au regard des moyens financiers dont disposent les militants précaires qui composent l’équipe de recherche.</p></br><p>Toutefois, en mars (lorsque l’une des parties du différend a perdu, il s’agit du promoteur initial Carlos Prieto, recteur de l’IAEN), nous avons renouvelé l’engagement des deux autres institutions. Depuis le soutien politique s’est renforcé, et le sommet est sur le point de démarrer.</p></br><p>Quant à Gordon, il est devenu une victime de ce que nous allons appeler poliment, une série d’engagements mal interprétés sur le financement de sa participation, et il est tout à fait compréhensible qu’il soit devenu critique du processus.</p></br><p>La vérité est que le projet a été extrêmement contradictoire de différentes façons, mais c’est la réalité du monde politique partout, pas seulement en Equateur.</p></br><p>En effet, le gouvernement équatorien est lui-même engagé dans des politiques parfois contradictoires et la société civile considère qu’un grand nombre des premières idées du mouvement civique qui l’a porté au pouvoir ont été abandonnées. Ainsi, nos tentatives de participation plus large, ont été étouffées par la méfiance que de nombreux militants civiques ont vis à vis du gouvernement, et la sincérité de notre projet a été mise en doute.</p></br><p>En outre, les dynamiques sociales du P2P, qui bien sûr existent comme dans de nombreux autres pays, ne sont pas particulièrement développées dans des formes modernes supportées par le numérique en Equateur. Le fait qu’il n’a pas été possible à l’équipe dirigeante du projet de recherche de se connecter directement avec les dirigeants politiques afin de tester leur engagement réel n’a pas faciliter le projet. Cela a été extrêmement frustrant.</p></br><p>Sur le plan positif, nous avons été entièrement libres de mener nos recherches et de formuler nos propositions, et il est difficile de ne pas croire que le niveau de financement dont le projet a bénéficié ne reflète pas un certain degré d’engagement.</p></br><p>Ainsi, le sommet est sur la bonne voie, et nous avons reçu de nouveaux engagements. Il est clair, cependant, qu’il faudra juger sur pièces lors du sommet et de ses suites.</p></br><p>Quel que soit le résultat final, j’ai toujours été convaincu que la formulation du premier « Plan de Transition vers les communs » (que vos lecteurs trouveront ici) légitimé par un Etat-nation, place le mouvement P2P et des communs sur un niveau géopolitique supérieur. En tant que tel, il peut être considéré comme faisant partie de la maturation globale de l’approche P2P/communs, même si il s’avère ne pas fonctionner complètement en Équateur.</p></br><p><strong>RP: Je crois que l’une des questions qui a surgi en concevant les propositions FLOK est que les Equatoriens, qui vivent dans les zones rurales, craignent qu’un système basé sur le partage ne tend à mettre leurs savoirs traditionnels au service d’intérêts privés. Pouvez-vous dire quelque chose à propos de cette peur et comment vous croyez que votre plan peut répondre à ces préoccupations?</strong></p></br><p>MB: Comme vous le savez, les communautés traditionnelles ont souffert de la biopiraterie systématique au cours des dernières décennies, de la part des scientifiques occidentaux qui étudient leur connaissance de la botanique, extraient des résultats scientifiques brevetables, puis les commercialisent à l’Ouest.</p></br><p>L’usage de licences de partage total comme la GPL, permettent de protéger la connaissance comme un bien commun, mais permettraient encore la commercialisation complète sans le retour d’avantages matériels à l’Equateur. Donc, ce que nous proposons est une discussion sur un nouveau type de licence, que nous appelons Licence de réciprocité basée sur le commun (<a href="http://p2pfoundation.net/Peer_Production_License">Commons-Based Reciprocity Licensing</a>). Cette idée a d’abord été conçue par Dmytri Kleiner, un pionnier de la Peer Production Licence.</p></br><p>Ces licences seraient conçus pour une utilisation particulière, par exemple la recherche de la biodiversité dans une série de communautés traditionnelles. Elles permettent le partage non-commercial, l’utilisation commerciale par des entités à but non lucratif, et même s’adresse à des entités à but lucratif qui contribuent en retour. Surtout, elles créent une frontière vis à vis des acteurs à but lucratif qui ne contribuent pas en retour, et leur demande de payer.</p></br><p>Ce qui est essentiel ici, ce n’est pas seulement le flux financier potentiel, mais c’est d’introduire le principe de réciprocité dans le marché, créant ainsi une économie éthique. L’idée est que les communautés traditionnelles peuvent créer leurs propres véhicules (processus) éthiques, et créer une économie dont elles peuvent également bénéficier, et qui reste sous leur contrôle.</p></br><p>Ce concept commence à attirer l’attention des communautés de production ouvertes (open Hardware). Cependant, le débat en Equateur ne fait que commencer. Paradoxalement, les communautés traditionnelles sont aujourd’hui soit à la recherche de la protection de la propriété intellectuelle traditionnelle, qui ne fonctionne pas vraiment pour eux, soit pour des options de non-partage.</p></br><p>Donc nous avons vraiment besoin de développer des solutions éthiques intermédiaires pour ceux à qui elles peuvent être utiles, tout <em>en les mettant dans le siège du conducteur</em>, selon l’expression de Sheila Greer.</p></br><h1>Le renversement fondamental de notre civilisation</h1></br><p><strong>RP: Dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, où pratiquement tout le monde et tout semble être interconnecté et soumis aux règles du néolibéralisme et du marché, est-il vraiment possible pour un pays comme l’Equateur de partir dans une direction différente qui lui serait propre?</strong></p></br><p>MB: Une transition complète est en effet probablement une affaire mondiale, mais les micro-transitions doivent partir de la base, et un gouvernement progressiste qui serait en mesure de créer des politiques et des projets exemplaires montrerait le chemin.</p></br><p>L’Équateur, dans une situation néo-coloniale difficile, est soumis aux pressions du marché mondial et des groupes sociaux internes qui lui sont affiliés. Il y a des signes clairs que, depuis 2010, le gouvernement équatorien s’est éloigné des idées radicales originales exprimées dans la Constitution et le Plan national, comme nous l’avons entendu relaté par la plupart des mouvements civiques que nous avons rencontré.</p></br><p>Le passage à une économie sociale de la connaissance est d’une importance stratégique pour dé-colonialiser l’Equateur mais cela ne signifie pas que cela va effectivement se produire. Cependant, les forces progressistes n’ont pas complètement disparu des institutions gouvernementales.</p></br><p>Aujourd’hui, il est vraiment difficile de prédire quelle sera le résultat de ce projet. Mais comme je le dis, compte tenu de l’investissement que le gouvernement a fait dans le processus, nous croyons qu’il y aura des progrès. Mon opinion personnelle est que la combinaison de nos réalisations politiques et théoriques, et l’existence des documents de propositions politiques, signifie que même avec des progrès modestes dans les lois et sur le terrain, nous pouvons être certains que nous aurons fait une différence.</p></br><p>Le plus probable est que le résultat sur place se révélera être un mélange hybride d’acceptation et de refus de nos propositions, et très certainement la situation n’est pas encore suffisamment mature pour que soit acceptée la logique sous-jacente de notre Plan de Transition pour les Communs (Commons Transition Plan) dans sa totalité.</p></br><p>En d’autres termes, ce que nous pouvons espérer de mieux, c’est la publication et le dialogue sur le plan lui-même, et des actions concrètes, des cadres législatifs, et des projets pilotes. Cela aura pour effet de donner une vraie légitimité à notre approche et de placer les communs à un niveau géo-politique. Que pouvons-nous espérer de plus?</p></br><p>Personnellement, je crois que même si seulement 20% de nos propositions sont retenues pour l’action, nous pouvons considérer qu’il s’agit d’un succès relatif. C’est la première fois qu’une telle transition même partielle aura des effets à l’échelle d’une nation et, comme je le vois, cela donne une légitimité à un nouvel ensemble d’idées sur la transition sociétale. Donc, je crois que nous sommes dignes de notre engagement.</p></br><p>Nous devons accepter que les réalités du pouvoir politique soient incompatibles avec les attentes d’un processus propre pour un changement aussi fondamental de politique. Mais nous espérons que certaines propositions essentielles du projet feront une différence, à la fois pour les Equatoriens et pour tous ceux qui regardent le projet.</p></br><p>Pour l’avenir, toutefois, je dois dire que je m’interroge sérieusement sur l’idée d’essayer de « pirater une société » (“hack a society”) ce qui était la philosophie initiale du projet et des personnes qui nous ont embauchés. Vous ne pouvez pas pirater une société, car une société n’est pas un programme exécutable. Le changement politique a besoin d’une base sociale et politique, et celle-ci était très faible depuis le début dans cette affaire.</p></br><p>C’est pourquoi je crois que les projets futurs devraient d’abord se concentrer sur les niveaux inférieurs de l’organisation politique, comme les villes et les régions, où la politique est plus proche des besoins de la population. Cependant, l’Histoire est toujours pleine de surprises, et des paris audacieux peuvent donner des résultats. Donc FLOK peut encore surprendre les sceptiques.</p></br><p><strong>RP: Si l’Équateur adoptait votre plan (ou une partie substantielle de celui-ci), quelles seraient les conséquences à votre avis, pour l’Equateur, pour les autres pays, et pour les différents mouvements libres et ouverts? Et quelles seraient les conséquences si rien n’était retenu ?</strong></p></br><p>MB: Comme je le dis, à ce stade, dans le meilleur des cas, je vois seulement qu’il sera possible que se réalisent quelques avancées juridiques et des projets pilotes. Ceux-ci seraient importants, ce sont des graines pour l’Equateur, et cela donnerait une crédibilité supplémentaire à notre effort.</p></br><p>Je me rends compte que cela peut vous surprendre de me l’entendre dire, mais je ne pense pas que cela soit l’essentiel. Nous avons déjà des milliers de projets dans le monde qui sont engagés dans des formes de production par les pairs et de transitions vers communs, et cette tendance profonde ne va pas changer. Les efforts visant à changer la logique économique et social vont aller de l’avant avec ou sans l’Equateur.</p></br><p>Comme je l’ai mentionné, ce que nous avons maintenant que nous n’avions pas avant, indépendamment de la mise en œuvre en Equateur, est un premier plan global de transition basé sur les communs, et plusieurs propositions législatives concrètes. C’est loin d’être parfait, mais c’est une référence que d’autres, localités, villes, (bio)régions et États seront en mesure de prendre à leur compte et d’adapter.</p></br><p>Dans le même temps, nous devons poursuivre la transformation à la base et reconstruire des coalitions orientées vers les communs à tous les niveaux, local, régional, national et mondial. Cela prendra du temps, mais puisque la croissance infinie n’est pas possible dans une économie fini, un certain type de transition est inévitable. Espérons juste que ce sera pour le bénéfice des « commoners » et de la majorité de la population mondiale.</p></br><p>Ce dont nous avons besoin, c’est essentiellement de semer les graines de la nouvelle contre-économie, et le mouvement social qui peut la défendre, faciliter son emergence et la développer. Chaque expression politique et formulation de politique publique est un bonus.</p></br><p>Quant à la fin du jeu, vous avez bien deviné. Ce qui distingue l’effort de la Fondation P2P et de nombreux chercheurs FLOK, c’est que nous ne sommes pas seulement engagés dans une démarche pour l’ajout de certaines communs et de la dynamique de P2P le cadre capitaliste existant, mais que nous visons une « phase de transtion » profonde.</p></br><p>Travailler pour une société et une économie durable est absolument crucial pour l’avenir de l’humanité, et en même temps que nous respectons les libertés des gens de s’engager dans la dynamique de marché pour l’allocation des biens rivaux, on ne peut pas se permettre un système basé sur une croissance infinie et une rareté de l’ingénierie, ce qu’est en fait le capitalisme.</p></br><p>En d’autres termes, aujourd’hui, nous considérons la nature infinie et nous croyons que les ressources qui sont infinies devraient être rares, afin de protéger les acteurs monopolistiques; demain, nous devrons considérer la nature comme une ressource finie, et nous devrons respecter l’abondance de la nature et de l’esprit humain.</p></br><p>Aussi, notre but est-il de parvenir à ce renversement fondamental de notre civilisation, rien de moins. Comme vous pouvez le voir sur nos propositions, nous visons une transformation simultanée de la société civile, du marché et des pouvoirs publics. Et nous le faisons sans inventer ou imposer des utopies, mais par l’extension des prototypes fonctionnels des commoners et des producteurs en pair à pair eux-mêmes.</p></br><p><strong>RP: Merci pour cette conversation. Bonne chance pour le sommet.</strong></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>As Alain Ambros<blockquote><p>As Alain Ambrosi wrote in 2012, « <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Le_bien_commun_est_sur_toutes_les_l%C3%A8vres" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Commons is on everyone’s lips</a>« 1. In order to make this notion known and to avoid its dilution in sometimes too vague speeches, the collective Remix the Commons endeavors to decipher the practices and to sketch out the semantic and conceptual field of the movement of the commons from the collection and analysis of the documents it produces. The development of this vocabulary, which uses the tools of the semantic web, makes it possible to link the initiatives of documentation and promotion of the commons without erasing what makes their identities unique. By doing that, the movement of the commons has a space for strategic collaboration.</p></blockquote></br><figure id="attachment_4643" aria-describedby="caption-attachment-4643" style="width: 1024px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-large wp-image-4643" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/03/alaina-buzas-Samburu-vocabulary--1024x681.jpg" alt="By Alaina Buzas " width="1024" height="681" /><figcaption id="caption-attachment-4643" class="wp-caption-text">By Alaina Buzas</figcaption></figure></br><p>It is in 2010 that Remix the Commons initiates a process of documentation of the commons. Initially, the collective has a simple web site to identify and report content, mostly video, accessible online. At the same time, an initial series of video interviews was conducted at an international meeting in Berlin (2010). Others will follow the rhythm of World Social Forums or local initiatives in France, Senegal, Quebec first, and then in many countries on different continents. It quickly becomes necessary to allow each person to search by using key words in this documentation.</p></br><h1>From key words to the commons vocabulary</h1></br><p>When cataloging media objects on the Remix the Commons wiki (more than 500 media objects now), we describe the content of each production according to four axes which helps to position it in the field of the commons: object or resource to be commonified, stakes, associated actions and expected results. To date, more than 400 « key concepts » have been identified from the corpus gathered on the site. After that, ech concept is a card that uses the information on the Remix the Commons wiki, but also data from other sources accessible by using linking techniques by wikis and the semantic web. From each record, the user accesses information from the main documentary collections associated with the commons (P2P Foundation, Transformap, Digital Library of the Commons) and the large reference databases DBpedia, Wikidata, VIAF And WorldCat. Each concept is accompanied by definitions in several languages, resources published around the world that illustrate the point or refer to practices.</p></br><p>This set of key concepts provides a vivid and moving description of the world from the point of view of the commons. This collection is freely accessible, usable by all and open to contribution. Although this work is still at an experimental stage, it opens up interesting perspectives in terms of research, the production and the dissemination of knowledge about the commons. Holes, gaps and nuances between sources of information, between languages and cultures can be identified, documented and discussed among the actors involved in the field of the commons.</p></br><p>The vocabulary of the commons highlighted can support the emerging practices and contribute to the enrichment of the contents in Wikipedia and Wikidata, for example. The associations and collectives that contribute to the documentation of the commons, have there a resource that allows them to collaborate on the production of informational commons on the commons.</p>te to the documentation of the commons, have there a resource that allows them to collaborate on the production of informational commons on the commons.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Cet article est<blockquote><p>Cet article est la version longue d’une présentation faite à la rencontre <a class="Internet_20_link" href="http://www.ccic-cerisy.asso.fr/commun17.html"><span class="T10">« L’Alternative du Commun » de Cerisy</span></a><span class="T10"> début septembre 2017 sous le titre de « Glanage et grappillage en térritoires de commun(s) ». Il avait été écrit avant les attentats de Barcelone et Cambrils du mois d’août et bien sûr avant la répression politico-policière du gouvernement espagnol pour interdire le droit à décider des catalans lors du référendum du 1 er octobre. Nous résumons dans l’épilogue les prises de positions et les activités réalisées par la mairie de Barcelone et Barcelona en Comù pendant cette période.</span></p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-large wp-image-4818" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/10/Capture-d’écran-2017-10-12-à-17.02.50-1024x518.png" alt="Capture d’écran 2017-10-12 à 17.02.50" width="1024" height="518" /></p></br><p>Depuis que les statistiques de la météorologie existent il n’avait jamais fait aussi chaud à Barcelone un mois de juin  :14 jours consécutifs à plus de 35˚ C. Les changements climatiques bien sûr. Mais on ne peut s’empêcher de penser que l’arrivée massive de milliers de commoners et apprentis commoners de tous horizons dans un climat politique lui aussi surchauffé, y est pour quelque chose. En cette fin de printemps se sont succédées une série de réunions, séminaires et rencontres locales et internationales qui ont confirmé, comme on pouvait le prévoir depuis <a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2015/06/les-communs-entrent-a-lhotel-de-ville-1/">l’entrée de Barcelona en Comù à la mairie</a> en 2015, que <span class="T1">Barcelone est devenue la ville référence des communs, le laboratoire du nouveau municipalisme et la promotrice d’un nouveau cosmopolitisme.</span></p></br><p class="P9">Il est bon de dresser le décor.</p></br><p class="P9">Côté cour:</p></br><ul></br><li></br><p class="P30" style="margin-left: 0cm;">Un climat pré-référendaire qui, parce que le référendum est « illégal », met les relations Catalogne /Espagne sous tension et, parce qu’il est jugé par certains trop précipité, exacerbe chez les Catalans les divisions entre indépendantistes purs et durs, les simples souverainistes et les « espagnolistes ».</p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Barcelona en Comù vient de célébrer fin mai ses deux ans à la tête de la mairie de Barcelone., </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.barcelonaencomu.cat/es/post/el-cambio-en-hechos-2-anos-transformando-barcelona"><span class="T15">un bilan reconnu globalement positif</span></a><span class="T15"> pour un gouvernement municipal qui a toujours été minoritaire et qui a du composer avec les arcanes de l’institution. Les critiques ne manquent pas : </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.elcritic.cat/actualitat/que-opinen-els-moviments-socials-de-barcelona-dels-dos-primers-anys-de-mandat-dada-colau-15474"><span class="T15">critiques souvent constructives de la part des mouvements sociaux</span></a><span class="T15"> qui reprochent avant tout la lenteur de la mise en place des mesures annoncées; et critiques plus idéologiques que sur le bilan lui-même, de la part de l’opposition nationaliste de droite comme de gauche qui reproche à Barcelona en Comù de ne pas adhérer inconditionnellement à l’idée d’indépendance et fait obstacle à ses initiatives politiques. En tout cas, on ne peut reprocher à Barcelone son manque de transparence puisque la ville a été </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lavanguardia.com/local/barcelona/20170813/43545596067/el-ayuntamiento-de-barcelona-de-los-mas-transparentes-segun-tres-organismos-externos.html"><span class="T15">reconnue la plus transparente d’Espagne</span></a><span class="T15"> par des organismes indépendants. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Catalunya en Comù, qui se veut un nouvel « espace politique » catalan lancé fin avril par Barcelone en Comù sur la scène de la communauté autonome de </span><span class="T15">Catalogne, vient justement de confirmer </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgM2xCT0d3NTNXcGs/view"><span class="T15">sa position sur le « droit à décider »</span></a><span class="T15"> mais contre le référendum unilatéral. </span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">Côté jardin :</p></br><p class="P9">Les revendications des mouvements sociaux et organisations spontanées qui, en répétant chaque mois leurs manifestations de rue spectaculaires, donnent le ton d’une mobilisation citoyenne qui interpelle les institutions dans une dynamique que certains qualifient de « conflit et complicité ».</p></br><p class="P9">On ne s’étonnera pas que ces manifestations portent avant tout sur les questions du logement et du transport contre l’économie collaborative d’entreprise ou « capitalisme de plateforme »(UBER, Cabify, Airbnb et les promoteurs immobiliers spéculateurs locaux).</p></br><p class="P9">Début juin, des marches venant <span class="T2">de différents quartiers ont convergé vers le centre de Barcelone où plus de 3 000 personnes se sont massées devant des immeubles où les locataires étaient menacés d’expulsion. </span><span class="T6">Organisée par </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.llibertat.cat/2017/01/barcelona-no-esta-en-venda-37418"><span class="T6">« Barcelone n’est pas à vendre »</span></a><span class="T6"> une coalition qui regroupe une trentaine d’organisations citoyennes et syndicales dont la bien connue </span><a class="Internet_20_link" href="http://afectadosporlahipoteca.com/"><span class="T6">PAH</span></a><span class="T6">, la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.favb.cat/content/què-és-la-favb"><span class="T6">Fédération des voisins et voisines des quartiers</span></a><span class="T6">, la Fédération des assemblées pour un tourisme durable, le tout nouveau </span><a class="Internet_20_link" href="http://sindicatdellogateres.org/"><span class="T6">Syndicat des locataires</span></a><span class="T6"> et la CGT une des centrales syndicales historiques de Catalogne. </span>Fin juin, les chauffeurs de taxi paralysent la ville entière pendant 12 heures en bloquant même l’accès et les départs de transports en commun vers l’aéroport. À noter que ce genre de grèves des taxis sont coordonnées entre les grandes villes Madrid et Barcelona.</p></br><p class="P9">C’est donc dans ce « climat » que convergent par centaines dans les différentes rencontres de ce mois de juin des élus des villes invitées, des théoriciens des communs et autres commoners et apprentis commoners :</p></br><ul></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/programme/#10th-june"><span class="T16">Fearless Cities</span></a><span class="T15"> (Les villes sans peur) le premier sommet municipaliste international reçoit élu(e)s et activistes de 180 villes de 40 pays;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T16">Procomuns,</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T15">la deuxième édition de la rencontre</span></a><span class="T15"> qui réunit les principaux acteurs de l’ « écosystème public- communs » de la ville de Barcelone et qui fait depuis </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/policy/"><span class="T15">2016 des propositions et recommandations</span></a><span class="T15"> aux municipalités, aux états et à la communauté européenne sur l’implantation d’une culture et une économie des communs dans les villes;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T16">Comuna</span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">, l’école des communs</span></a><span class="T15"> initiait un cycle de débats sur les « Droits et défense des communs » en recevant Yochai Benkler en dialogue avec des responsables de la municipalité sur le thème « Économie</span><span class="T16">s</span><span class="T15"> des biens communs »;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">la municipalité de Barcelone organisait la rencontre </span><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">« </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">Démocratie</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">directe </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">» </span></a><span class="T15">qui coïncidait avec la consultation publique préalable au vote </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">des nouvelles </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">normes de participation citoyenne</span></a><span class="T15"> élaboré par le </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=2XgfqzojQv%20I"><span class="T15">Département de participation et démocratie active</span></a><span class="T15"> de la mairie. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Le</span><span class="T16"> MACBA</span><span class="T15"> (Musée d’Art contemporain de Barcelone) faisait le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.macba.cat/en/la-pesadilla-que-no-acaba-nunca-marina-garces-christian-laval"><span class="T15">lancement de la version espagnole de « Ce cauchemar qui n’en finit pas »</span></a><span class="T15"> le livre de Dardot et Laval sous forme de dialogue entre Christian Laval et Marina Garces, philosophe, auteure prolifique et activiste des communs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.ed-bellaterra.com/php/llibresInfo.php?idLlibre=731"><span class="T15">Son livre « Un monde commun » est paru en 2013</span></a><span class="T15"> et on lui doit, entre autres, depuis</span><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15"> « Hors des murs : </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15">philosophie de guerilla »</span></a><span class="T15">.</span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">En laissant le lecteur se référer aux différentes recensions et bilans de chacune de ces rencontres, je m’attacherai plus aux réflexions et propositions transversales glanées dans les unes et les autres. Elles reflètent, selon moi, l’état des lieux du mouvement des communs avec ses avancées et questionnements tant au plan théorique que dans ses applications sur le terrain.</p></br><p class="P9">J’ai relevé <span class="T1">11 réflexions/propositions</span> qui semblent faire consensus pour présider à la construction d’une société des communs. Les quatre premières sont de l’ordre du diagnostic et de la vision qui semblent être partagés par les commoners. Je développe un peu plus les propositions suivantes de mises en pratique en prenant l’exemple de Barcelone.</p></br><h4>1- Face au néolibéralisme triomphant, l’imaginaire politique de la gauche traditionnelle n’a rien à proposer si ce n’est un retour à l’État.</h4></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/videos-commons-bades-collaborative-economies-procomuns-2017/"><span class="T15">Yochai Benkler en fait le constat</span></a><span class="T15"> en </span><span class="T17">analysant</span><span class="T15"> les élections récentes aux États-Unis, en Angleterre et en France et en pointant les programmes de Sanders et de Corbyn. On pourra de notre côté y inclure la gauche dite populiste tant dans les pays d’Amérique latine (</span><span class="T24">Bolivie,</span><span class="T15"> Équateur, Venezuela) que dans certains pays d’Europe (l’Espagne de Podemos et la France de France insoumise). Cela rejoint l’analyse de Dardot et Laval sur la contribution de la gauche dans l’édification du </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html"><span class="T15">néolibéralisme en système</span></a><span class="T15"> (p177). </span></p></br><p class="P9">Le néolibéralisme renaîtrait donc une fois de plus de ses cendres par un néo-technocratisme ou, dans les termes de Benkler, un « technolibertarianisme » soustrait à tout contrôle démocratique. Il semblerait donc que le <span class="T1">TINA</span> (« There is no alternative ») de Margaret Thatcher reste encore bien vivant, que les parcs d’attractions du GAFA-world vont se multiplier et qu’ il nous faut prendre au sérieux la candidature de Zuckerberg président de Facebook à la pérsidence des États-Unis. On serait donc loin de se réveiller de <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html">« ce cauchemar qui n’en finit pas »</a>.</p></br><h4>2- Il existe cependant des quantités d’alternatives (There Are Plenty of Alternatives).</h4></br><p><span class="T25">Comme nouvel imaginaire, autant que par la diversité des acteurs, des motivations, des pratiques et des institutions qu’ils mettent en œuvre, l</span><span class="T16">es Communs sont « </span><span class="T22">la seule </span><span class="T22">alternative cohérente</span><span class="T16"> »</span><span class="T25">.</span><span class="T15"> C’est ce qu’affirme Yochai </span><span class="T25">Benkler qui</span><span class="T15"> rejoint par là aussi le diagnostic de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.bollier.org/blog/there-are-plenty-alternatives"><span class="T15">Bollier</span></a><span class="T15"> et </span><a class="Internet_20_link" href="http://patternsofcommoning.org/"><span class="T15">Helfrich</span></a><span class="T15"> . Ce même diagnostic se voit renforcé par Dardot et Laval </span><span class="T25">qui, en posant </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html"><span class="T25">le Commun </span></a><span class="T25">comme un </span><span class="T21">« principe politique »,</span><span class="T25"> affirment que le XXIème siècle sera celui des communs. </span></p></br><h4>3- Nous vivons le moment historique de la « transition » vers une société des communs, transition dans laquelle il faut refonder une démocratie radicale et bâtir une économie collaborative des communs.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Il faut pour cela inventer « une autre manière de faire de la politique » </span><span class="T13">qui doit tout à la fois occuper les institutions et favoriser l’auto-organisation et la participation des mouvements sociaux, des organisations et initiatives citoyennes. Ce nouveau</span> <span class="T10">partenariat public/communs</span><span class="T13"> permettra de </span><span class="T10">co-produire</span><span class="T13"> des politiques, de </span><span class="T10">transformer</span><span class="T13"> les institutions et créer les conditions pour que se mette en place une économie collaborative des communs.</span></p></br><h4>4- Tout est pourtant à inventer et, pour affronter la complexité et l’incertitude, le mouvement des communs doit miser sur sa diversité et expérimenter dès maintenant et dans la durée.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Pluralité, diversité, expérimentation, proximité et nouveau rapport au temps</span><span class="T26"> sont les mots clés de la transition vers une société des communs tant en économie que dans l’espace politique. </span></p></br><h4>5- Une démocratie radicale est à inventer et elle ne peut se faire ou du moins s’initier qu’au niveau local et en partant de la proximité</h4></br><p class="P14"><span class="T15">S’il faut refonder la démocratie ce n’est pas sur les ruines des institutions étatiques aujourd’hui néo-libéralisées. « </span><span class="T23">Il faut démocratiser ce qui est démocratisable</span><span class="T15"> » ressortait dans la conversation de Christian Laval et Marina Garces. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">La </span><span class="T23">proximité</span><span class="T15"> est au centre du paradigme des communs et d’une autre manière de faire de la politique. </span><span class="T23">Partir du local</span><span class="T15"> questionne l’approche historique des gauches qui préconise la conquête de l’état. Cette vision stratégique et sa mise en pratique ont une résonance politique toute particulière en Espagne où elle divise la « gauche de la gauche ». Au congrès fondateur de Podemos en 2014, Pablo Iglesias avait utilisé l’expression « Asaltar los cielos » (« À l’assaut des cieux ») pour signifier la volonté du nouveau parti de prendre le pouvoir à son plus niveau, celui de l’état national. Les partisans des communs et du </span><span class="T23">nouveau municipalisme des communs</span><span class="T15"> préfèrent dire </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">« Asaltar los suelos » (« À l’assaut des sols »</span></a><span class="T15">(p159) À l’assaut de chaque rue, place, territoire urbain … et au delà même des villes.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Élu de la ville de A Coruña, </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=5_preguntas_a_Iago_Martínez"><span class="T15">Iago Martinez nous parlait</span></a><span class="T15"> des « </span><span class="T23">tranchées de la proximité </span><span class="T15">» pour se défendre des assauts du néolibéralisme avec ses mesures d’austérité et son déficit démocratique et à partir desquelles reconquérir dignité et droits pour contribuer à la construction des communs.</span></p></br><h4>6- Le « nouveau municipalisme » ou « municipalime des communs » se propose de réinventer la démocratie en partant du local.</h4></br><p class="P14"><span class="T15">Hérité du municipalisme libertaire, c’est sous cette bannière que se sont regroupés les élus et activistes des Villes sans Peur. Appelé </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://politicalcritique.org/world/2017/from-citizen-platforms-to-fearless-cities-europes-new-municipalism/"><span class="T15">selon les contextes socio-historiques</span></a><span class="T15"> mutualisme, comunalisme, municipalisme, municipalisme libertaire, fédéralisme démocratique, le nouveau municipalisme a été théorisé et remis à l’ordre du jour par</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/une-societe-a-refaire"><span class="T15"> Murray Bookchin au milieu du XXème siècle</span></a><span class="T15"> qui crée </span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/au-dela-de-la-rarete"><span class="T23">l’écologie sociale</span></a><span class="T15">. « Il se fonde sur la tradition et les pratiques libertaires d’auto-gouvernement, de décentralisation, de fédéralisme, de coopération, de durabilité et d’équité. » (</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1513"><span class="T15">Territorios en democracia</span></a><span class="T15">, pp. 19 et 49).</span></p></br><p class="P9">Les témoignages des différents représentants des villes sans peur de toutes les latitudes ont montré la variété des traditions et pratiques d’auto-organisation dans des villes qui souvent, tout comme c’est le cas pour les « communs », faisaient du municipalisme sans lui en donner le nom.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Il était intéressant et émouvant d’entendre </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.t13.cl/noticia/politica/Jorge-Sharp-sorprende-y-se-convierte-en-el-nuevo-alcalde-de-Valparaiso"><span class="T15">Jorge Sharp</span></a><span class="T15">, issu du mouvement étudiant et récemment élu maire de Valparaiso au Chili se réclamer dans sa pratique municipaliste de </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Emilio_Recabarren"><span class="T15">Recabarren</span></a><span class="T15"> considéré comme l’un des pères du mouvement ouvrier chilien au début du XXème siècle. Tout aussi intéressants étaient les témoignages de la vivacité actuelle du municipalime </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/new-municipal-movements/"><span class="T15">aux États-Unis</span></a><span class="T15"> en </span><a class="Internet_20_link" href="https://euroalter.com/2017/new-municipalism-poland%20"><span class="T15">Pologne</span></a><span class="T15"> sans oublier bien sûr la </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">région de </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">Rojava</span></a><span class="T15"> déjà mieux connue.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon Ismael Blanco et Ricard Goma, </span><span class="T23">« </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1581"><span class="T23">Le municipalisme du bien commun</span></a><span class="T23"> veut explorer un nouveau champ d’interactions entre pratiques citoyennes et innovations institutionnelles, entre politiques publiques d’un nouveau type et les processus de base. C’est aussi un engagement à faire du local le cadre concret des processus sociopolitiques qui feront la transition [vers l’ère post-néolibérale] à partir des valeurs de démocratie, coopération, égalité, autonomie, écologie et solidarité ». </span></p></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15"> membres de Barcelona en Comù et organisatrices de la conférence, en précisent les différentes caractéristiques en se basant sur les récentes expériences espagnoles.</span></p></br><p class="P27">« Le municipalisme, tel que nous le comprenons, est défini par un ensemble de caractéristiques connexes.</p></br><p class="P27">Premièrement, par la construction d’une organisation politique distincte qui reflète la diversité du paysage politique local et répond aux problèmes et aux situations locales.</p></br><p class="P27">Deuxièmement, par des processus décisionnels ouverts et participatifs qui reflètent l’intelligence collective de la communauté.</p></br><p class="P27">Troisièmement, par une structure organisationnelle relativement horizontale (par exemple, fondée sur des assemblées de quartier) et qui guide le travail des élus.</p></br><p class="P27">Quatrièmement, par une tension créative entre les personnes à l’intérieur et à l’extérieur des institutions locales: le municipalisme comprend que la capacité d’action institutionnelle dépend de mouvements forts et organisés dans les rues qui font pression sur les dirigeants élus.</p></br><p class="P27">Enfin, le municipalisme cherche un rôle pour les institutions locales qui va au-delà de celui du plus bas échelon de l’échelle de gouvernement – il veut qu’elles deviennent des mécanismes d’auto-gouvernance. Compris de cette façon, le municipalisme n’est pas seulement une affaire des grandes villes. Le mouvement peut et joue un rôle important dans les petites villes, les districts, les quartiers et les zones rurales. »</p></br><p class="P9">Selon ces auteurs, le projet municipaliste a des ambitions qui dépassent le niveau local qui, même si il en est la pièce maitresse, ne constitue qu’une étape pour refonder la démocratie et construire la justice sociale et écologique au niveau global.</p></br><h4>7- Féminiser la politique : « Le XXIème siècle sera celui des femmes et des villes »</h4></br><p class="P9">C’est Ada Colau, maire de Barcelone, qui le dit lors d’une conversation très émouvante et instructive avec Manuela Carmena la maire de Madrid lors du lancement public de la rencontre Fearless Cities. Bien placée pour en parler, Ada Colau qui vient de donner naissance à son deuxième enfant il y a un peu plus d’un mois, a été suivie sur l’estrade de la Plaza dels Angels par des élues et activistes représentantes de villes en provenance de 40 pays dont une majorité de femmes : Rosario (Argentine), Belo-Horizonte (Brésil), Philadelphie (USA), Vancouver (Canada), Rojava (Kurdistan), Varsovie (Pologne), et près de 175 autres qui se déclarent villes sans peur et mettent en place cette autre manière de faire de la politique. L’actualité récente tend aussi à lui donner raison quand on voit les mobilisations des femmes contre Trump aux États-unis, celle des polonaises ou celles de Rojava du Kurdistan.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Mais si il est question de féminisme, il prend ici une tournure radicale. Comme on le débattra dans la suite de la rencontre, il s’agit avant tout de </span><span class="T23">féminisation de la politique qui, s</span><span class="T15">elon </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15">, </span><span class="T17">signifie trois choses </span><span class="T15">:</span></p></br><p class="P28"><span class="T7">« </span><span class="T14">D’abord, l’égalité de genre dans la représentation au sein des institutions et dans la participation à la chose publique. Ensuite, un engagement à développer des politiques publiques qui mettent en question les rôles de genre et visent à éliminer le patriarcat. Enfin, une manière différente de faire la politique, enracinée dans des valeurs et des pratiques qui priorisent la vie quotidienne, les relations sociales, le rôle de la communauté et le bien commun. »</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon ces auteures, la radicalité de cette féminisation questionne </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">autant le populisme </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">de gauche que le féminisme lui même</span></a><span class="T15">. (Le rôle et les valeurs attribués aux femmes serait, selon certains courants féministes, une construction sociale des hommes et fait donc partie des valeurs du patriarcat).</span></p></br><p class="P9">La féminisation de la politique est un nouveau mème qui est de plus en plus partagé et promu par les élus hommes et fait maintenant partie du vocabulaire des communs. Dans son intervention lors de l’inauguration des Villes sans peur, Ada Colau disait « Si nous féminisons la politique, nous allons tous et toutes y gagner ». Gerard Pisarello, le vice maire de Barcelone, ajoutait pour sa part <span class="T8">« Nous sommes fiers des femmes qui transforment la politique de nos villes. L’unique manière de les rendre viables et de repenser nos politiques à travers le regard des femmes ».</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Pisarello était l’un des panélistes de la plénière d’ouverture de la rencontre « Fearless Cities » qui avait pour thème « Nouveau municipalisme et féminisation de la politique » et dont </span><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/opening-plenary-municipalism-and-the-feminization-of-politics/"><span class="T15">le panel de quatre personnes était paritaire femmes/hommes</span></a><span class="T15">.</span></p></br><p class="P7">Dans la pratique cependant, la féminisation de la politique est loin d’être une réalité et semble être l’un des défis difficiles des communs.</p></br><p class="P14"><span class="T15">On sait qu’il y a encore du chemin à faire pour atteindre la parité qui est la première des revendications. Même dans les pays dits du nord démocratique, si je prends l’exemple du </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.csf.gouv.qc.ca/speciale/femmes-en-politique/"><span class="T15">Québec, la parité est loin d’être un acquis</span></a><span class="T15"> à tous les paliers de gouvernement. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Certains pourraient s’étonner que la nouvelle économie branchée de Silicon Valley et consorts fasse de la discrimination envers les femmes. C’est pourtant le cas si on en croit les dernières révélations faisant état de l’existence d’</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/07/le-genant-manifeste-antidiversite-d-un-employe-de-google_5169624_4408996.html?xtor=RSS-3208"><span class="T15">un manifeste anti-diversité</span></a><span class="T15"> chez Google.C’est aussi </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.susanjfowler.com/blog/2017/2/19/reflecting-on-one-very-strange-year-at-uber"><span class="T15">le cas d’Uber selon Susan Fowler</span></a><span class="T15"> qui y a exercé longtemps. Sans atteindre ces excès, </span><span class="T25">la difficulté du passage à l’échelle de la féminisation se note aussi dans les expériences les plus iconiques de communs</span><span class="T15">. C’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.wikimedia.org/2015/04/30/how-many-women-edit-wikipedia/"><span class="T15">Wikipedia qui le constate et le déplore </span></a><span class="T15">sans encore arriver à le corriger.</span></p></br><p class="P15"><span class="T15">L’économie sociale et solidaire n’y échappe pas non plus. Des études terrain de pratiques d’économie sociale et solidaire en milieu rural en Équateur démontrent aussi que, loin de féminiser les rapports et la manière de faire la politique, les modes d’organisation collaboratives dans le travail et les prises de décisions rajouteraient plutôt une troisième charge aux femmes</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosfron.org/wp-content/uploads/Dossieres-EsF-25-El-enfoque-de-género-en-la-ESS.pdf"><span class="T15"> selon une étude très documentée</span></a><span class="T15"> de Jhonny Jimenez : </span><span class="T23">« Ainsi apparaît une triple charge de travail pour les femmes : la première en relation avec les travaux de reproduction, la seconde avec les travaux de production et la troisième avec la participation dans les processus organisatifs et communautaires ». </span><span class="T15">Pour l’auteure, la féminisation de la politique consisterait aussi à construire de « </span><span class="T23">nouvelles formes de masculinité ». </span><span class="T17">À suivre.</span></p></br><h4>8- Co-construire un « écosystème public/communs » qui s’oppose au « bloc oligarchique néo-libéral » en instituant des passerelles, outils et méthodologies entre les différents acteurs sociaux pour permettre la co-production de politiques.</h4></br><p class="P9">Tel que défini par Dardot et Laval, ce bloc oligarchique <span class="T11">regroupe quatre composantes principales : les dirigeants des gouvernements et hauts cadres de l’administration, les propriétaires du capital et les propriétaires et managers des grandes corporations, les dirigeants des médias et, enfin, les universitaires. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Un écosystème public/communs inclurait les différents acteurs sociaux selon ce que Christian Iaione appelle en prenant l</span><a class="Internet_20_link" href="./../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/PDF%20-%20REGULATION%20ON%20COLLABORATION%20BETWEEN%20CITIZENS%20AND%20THE%20CITY%20FOR%20THE%20CARE%20AND%20REGENERATION%20OF%20URBAN%20COMMONS%20-%20bolognaregulation.pdf"><span class="T15">‘exemple devenu iconique de Bologne </span></a><span class="T15">une </span><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">quintuple hélice pour la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">gouvernance en commun des villes</span></a><span class="T15"> qui regroupe le public, le privé, les universités (et médias) (knowledge), les organisations de la société civile et les communs avec ses organisations, pratiques et institutions. L’important pour Iaione est de faire des communs un acteur à part entière.</span></p></br><p class="P20"><span class="T15">L’écosystème public/communs de Barcelone tel que présenté par Mayo Fuster suit ce modèle des cinq acteurs mais est plus précis dans l’institutionalisation de passerelles entre les différents acteurs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Spécial:Liste_des_fichiers"><span class="T15">Dans une entrevue à l’occasion de la rencontre Procomuns 2017</span></a><span class="T15">, Fuster parle d’un écosystème de co-création de politiques qui s’articule sur plusieurs niveaux :</span></p></br><ol></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/about-2/barcola/"><span class="T17">Barcola</span></a><span class="T17"> (Barcelona colabora) qui est un groupe de travail entre la mairie de Barcelone et 50 représentants d’entités de l’Économie du procomun (dans différents secteurs : technologie, levée de fonds, économie solidaire, etc) et quatre universités de Catalogne qui gèrent quatre projets de recherche financés par l’ Europe dont les finalités et méthodologies sont décidées par le groupe. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Procomuns</span></a><span class="T17"> une rencontre annuelle qui se définit comme </span><span class="T23">« un événement-action ». « Nous utilisons des méthodologies de co-création pour élaborer de nouvelles propositions de politiques publiques appropriées à la mise en place d’une économie collaborative des communs »</span><span class="T17">. Procomuns fait des propositions aux différents paliers de gouvernement et à la Commission Européenne sur les politiques urbaines et l’économie collaborative. Selon Fuster, Procomuns est aussi un « meetlab » ouvert de plateformes (« platform meetlab ») sur des thèmes et problématiques qui ont émergé au cours de l’année. C’est aussi l’occasion de créer et tester des outils et méthodologies qui facilitent le rapprochement et la collaboration entre les institutions et les nouveaux entrepreneurs des communs. Ce peut être des outils de localisation comme</span><a class="Internet_20_link" href="http://pamapam.org/ca"><span class="T17"> Pamapam </span></a><span class="T17">ou des </span><span class="T23">outils d’évaluation des pratiques d’économie collaborative</span><span class="T17"> comme l’ « </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Étoile d’évaluation de qualité des commun</span></a><span class="T17">s ». En 2016, Procomuns avait fait 120 propositions à l’administration de Barcelone ainsi que des </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/wp-content/uploads/2016/05/CommonsDeclarationPolicies_eng_v03.pdf"><span class="T17">recommandations à l’Europe.</span></a></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/?locale=es"><span class="T17">Decidim Barcelona</span></a><span class="T17"> une plateforme participative en ligne qui facilite le design </span><span class="T17">collaboratif de propositions et politiques avec les citoyens. L’année passée les les 120 propositions de Procomuns ont été discutées sur le site. À noter que la plateforme Decidim Barcelona est elle même l’objet d’un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/12/f/33"><span class="T17">re-design ouvert et permanent </span></a><span class="T17">invitant les partenaires et citoyens à préciser les thèmes et méthodologies des consultations. La réforme en cours des règlements de participation de la Ville (voir infra) utilisent cette plateforme.</span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><span class="T17">Une</span><span class="T23"> commission interdépartementale</span><span class="T17"> au sein de la mairie pour aider à articuler et coordonner les différents thèmes et enjeux de la politique urbaine : par ex. mobilité et transport, bibliothèques, emploi parce que, selon Fuster, « le thème de l’économie collaborative est très transversal et touche beaucoup de secteurs de l’administration ».</span></p></br><p class="P31" style="margin-left: 0cm;"><span class="Numbering_20_Symbols" style="display: block; float: left; min-width: 0cm;"><!-- --></span></p></br></li></br></ol></br><p class="P20"><span class="T17">D’autres initiatives qui contribuent à cet écosystème mériteraient aussi d’être citées comme la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.teixidora.net/wiki/···"><span class="T17">Teixedora</span></a><span class="T17"> (le métier à tisser) qui, encore en phase pilote, se veut un projet participatif pour partager la documentation et interconnecter les débats et thématiques qui se donnent sur différentes plateformes en créant pour ce faire des outils ett des méthodologies de travail. </span></p></br><h4>9- La construction d’<a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">une véritable économie collaborative des communs</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">féministe et écologique </span></a><span class="T16">s’oppose à la « nouvelle » économie de partage dite « collaborative » des grandes corporations du style Uber, Airbnb et consorts. </span></h4></br><p class="P14"> <span class="T25">Face au capitalisme des plateformes des GAFA s’érige un </span><a class="Internet_20_link" href="https://platform.coop/about/fr"><span class="T16">coopérativisme en plateformes</span></a><span class="T25"> qui se fonde sur l’économie pair à pair des communs (« Commons-based P2P Economy »).</span><span class="T15"> Le coopérativisme en plateformes est en train de constituer un </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.rosalux-nyc.org/wp-content/files_mf/scholz_platformcoop_5.9.2016.pdf"><span class="T15">écosystème coopératif</span></a><span class="T15"> qui contribue à inventer une économie circulaire des communs et à mettre en réseau les différents modèles économiques de communs. Pour plus de détails sur le modèle écosystémique et la relation avec l’état « partenaire », on se référera à </span><a class="Internet_20_link" href="http://dimmons.net/"><span class="T18">Dimmons</span></a><span class="T18">, membre barcelonais de la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.p2pvalue.eu/"><span class="T18">Plateforme P2P Value</span></a> <span class="T19">, </span><span class="T15">aux écrits de Trebor Sholz et Nathan Schneider tous deux très présents à Barcelone et, last but not least, à la P2P Foundation et aux principales thèses et propositions de de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.p2pfoundation.net/peer-to-peer-production-and-the-partner-state/2017/08/30?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+P2pFoundation+(P2P+Foundation)"><span class="T15">Michel Bauwens et Kostakis</span></a><span class="T15">.</span></p></br><h4>10- Créer les conditions pour que se développe une nouvelle culture des communs.</h4></br><p class="P4">Les valeurs et institutions du néo-libéralisme basés sur l’individualisme, la compétition et une démocratie qui, quand elle n’est pas simplement confisquée, est dénaturée par des formes édulcorées de consultation et de « participation » ont imprégné pendant des décennies les habitus individuels et collectifs.</p></br><p class="P4">Malgré son ancrage dans l’histoire sous toutes latitudes et malgré ses réalisations modernes souvent spectaculaires, le « faire ensemble » des communs qui se fonde sur le partage et la collaboration a encore du chemin à faire pour entrer dans les mentalités. La participation citoyenne dans la co-construction d’institutions et de politiques n’est pas évidente pour des citoyens habitués à attendre et exiger de l’état social qu’il réponde ou subvienne à ses besoins.</p></br><p class="P4">Dans une ville comme Barcelone, les valeurs du nouveau municipalisme se heurtent d’une part aux partisans (de droite comme de gauche) des vieilles politiques de l’état-providence et d’autre part à ceux qui prônent et pratiquent déjà dans les quartiers l’auto-gouvernement dans la tradition libertaire dont la ville a été un modèle au cours de l’histoire récente.</p></br><p class="P16"><span class="T23">La démocratie active</span><span class="T15"> que signifie la participation des citoyens au design et à la prise de décision de politiques est à construire. </span><span class="T23">« Sans participation directe et sans vécu de nouvelles formes de relations sociales, il n’y aura pas de changements sociaux déterminants et capables de perdurer »</span><span class="T15"> peut on lire dans </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">Rebeldias en comùn </span></a><span class="T15">sous la plume de Gonzales Reyes et Bellver (p205). </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.catarata.org/libro/mostrar/id/1174"><span class="T15">Joan Subirats</span></a><span class="T15"> de son côté fait appel « à ce que tout le monde se sente co-responsable de ce qui se passe dans la communauté » (p114).</span></p></br><p class="P4">Ces auteurs s’entendent avec de nombreux autres sur le fait que le « citoyen-commoner » se réalise comme sujet (se « subjective ») dans le faire en-commun et qu’il en est transformé en tant que personne. Comme le disent plusieurs auteurs, ce caractère transformateur de l’individu aux institutions fait que les communs sont « alteratifs » plutôt que simplement alternatifs .</p></br><p class="P5">C’est donc une <span class="T9">véritable révolution culturelle</span> que le municipalisme des communs doit entreprendre par l’institutionalisation progressive de pratiques de démocratie directe et de différents modes d’ éducation et auto-éducation. À Barcelone une diversité d’acteurs multiplient les initiatives.</p></br><p class="P19"><span class="T25">Au plan institutionnel</span><span class="T15">, le département de la participation et démocratie active de la mairie de Barcelone a mis en place un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5/steps"><span class="T15">processus participatif ouvert</span></a><span class="T15"> sur une durée de 18 mois pour poduire les nouvelles </span><a class="Internet_20_link" href="https://decidim-barcelona.s3.amazonaws.com/uploads/decidim/attachment/file/1491/RPC__12-04-2017-CONSOLIDAT_a_comissio_presidencia_190417.pdf"><span class="T15">« normes de participation citoyenne »</span></a><span class="T15"> qui seront soumises au vote du gouvernement municipal à la fin septembre 2017. La discussion du nouveau règlement partait des normes antérieures de la municipalité datant de 2002. Les nouvelles définitions et les nouveaux processus introduits traduisent les valeurs du nouveau municipalisme . </span><span class="T17">On notera par exemple celle de </span><span class="T23">coproduction</span><span class="T17"> qui vient s’ajouter à la définition révisée de </span><span class="T23">diagnostic participatif</span><span class="T17"> déjà pratiquée par les administrations sociales démocrates antérieures. La question et mécanismes des référendums populaires y trouve aussi un place importante. </span></p></br><p class="P9"><span class="T11">Dans une entrevue donnée à l’occasion </span>du séminaire « Participacion democratica » <span class="T11">Fernando Pindado commissaire à la participation et démocratie active à la mairie de Barcelone nous disait que la différence avec les normes antérieures est que « </span><span class="T8">nous avons essayé de faire correspondre les normes à la réalité sociale ……nous avons défini que le moteur de la participation n’est pas l’institution mais bien les initiatives </span><span class="T8">citoyennes »</span><span class="T11">. Pindado reconnait les difficultés de communication et d’application de ce nouveau règlement de 114 articles qui restera cependant ouvert à la discussion et propositions sur le site Decidim-Barcelona. </span></p></br><p class="P4">Sur le plan éducation/formation plusieurs instances institutionnelles créent des espaces d’apprentissage et partage de connaissances ouverts qui se veulent de véritables <span class="T8">écoles de communs</span>.</p></br><p class="P21"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/sites/default/files/flyerlacomuna-2016-2.pdf"><span class="T18">La Comuna</span></a><span class="T18">, impulsée par Barcelona en Commun se définit comme </span><span class="T21">« École du Commun, espace de reflexion, d’apprentissage et d’empowerment collectif. Une école qui veut débattre avec les citoyens sur le modèle de ville que nous voulons, sur les biens communs et les stratégies pour transformer Barcelone. Un espace pour proposer des outils aux personnes militant dans les quartiers qui veulent contribuer au mouvement municipaliste et à la défense des droits humains et sociaux. »</span><span class="T18"> Les responsables des différents départements de la mairie sont présents aux côtés de commoners et d’unversitaires dans les différents ateliers et espaces de débats. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">D’autres initiatives venant de la municipalité comme </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://municilab.cat/"><span class="T18">Municilab</span></a><span class="T18"> créent des ateliers de style laboratoires dans les districts en fonction de la dynamique initiée par les citoyens. De pareils laboratoires sont fréquents aussi à </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.urbanews.fr/2016/01/11/50396-laboratoires-citoyens-madrilenes-fabrique-communs-urbains/"><span class="T18">Madrid</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les universités offrent aussi des cours sur les communs comme c’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="http://barcelonagov.net/barcelonagov/"><span class="T18">Barcelona’gov</span></a><span class="T18"> un réseau de centres de recherche et de formation spécialisée sur les questions de gouvernance et de politiques publiques de Barcelone. </span><a class="Internet_20_link" href="http://platformcoop.newschool.edu/index.php/about/mission/"><span class="T18">Le consortium de la plateforme de cooperativ</span></a><span class="T18">isme a aussi comme composante une école des communs.</span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les avancées de la mairie de Barcelone dans la création de </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/escolesbressol/es/el-modelo-educativo-de-las-escoles-bressol-municipales"><span class="T18">réseaux de garderies municipales</span></a><span class="T18">; les réseaux citoyens de résistance aux lois sur l’éducation par </span><a class="Internet_20_link" href="https://xarxaescolesinsubmises.wordpress.com/acerca-de/"><span class="T18">le réseau d’écoles insoumises</span></a><span class="T18"> ; la floraison </span><a class="Internet_20_link" href="http://diarieducacio.cat/el-model-descoles-lliures-guanya-cada-cop-mes-pes/"><span class="T18">d’écoles libres</span></a><span class="T18"> ou </span><a class="Internet_20_link" href="https://cooperativa.cat/en/cooperative-public-system/6014-2/"><span class="T18">alternatives</span></a><span class="T18"> gérées par les citoyens, sont autant d’initiatives qui montrent que la question de l’éducation est considérée centrale pour bâtir une nouvelle culture des communs et qu’elle doit être posée en termes politiques pour contrer ce que Christian Laval appelle </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">« l’assaut du néolibéralisme à l’enseignement pub</span></a><a id="docTitle"></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">lic »</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P10"><span class="T13">Ces pratiques souvent inspirées par les diverses traditions d’éducation populaire autonome et éducation tout au long de la vie sont amenées à questionner le système d’enseignement. Il reste cependant que ces nouveaux modes d’éducation, si ils veulent correspondre aux valeurs et au paradigme des communs du </span><span class="T10">faire en-commun</span><span class="T13"> devraient revisiter le rapport entre l’Apprendre et de l’Agir en questionnant autant les acteurs et leur rôle que le contenu, la pédagogie, les temps, lieux et institutions des partages des savoirs.</span></p></br><p class="P17"><span class="T15">Signalons ici l’exemple du Québec où les objectifs et pratiques bien implantés de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.educationpopulaireautonome.org/qu-est-ce-que-l-epa"><span class="T15">l’éducation populaire autonome</span></a><span class="T15"> et ceux de l</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icea.qc.ca/site/"><span class="T15">‘éducation des adultes</span></a><span class="T15"> vont dans ce sens et rejoignent ainsi </span><a class="Internet_20_link" href="http://cdeacf.ca/organisation/conseil-international-deducation-adultes-icae"><span class="T15">les réseaux internationaux progressistes d’éducation populaire</span></a><span class="T15"> qui ont déjà une longue histoire et se démarquent de certaines approches institutionnelles comme le récent </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15">Manifesto for Adult Learning in the 21</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T27">th</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15"> Century</span></a><span class="T15"> européen. Venant des organisations citoyennes les rencontres sur </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2014/11/lart-de-len-commun/"><span class="T15">l’Art de l’en commun (« Art of Commoning »)</span></a><span class="T15"> utilisent des espaces et méthodologies participatives propres au « faire en-commun. » </span></p></br><h4>11 – Bâtir un nouveau cosmopolitisme des communs en fédérant les actions des différents commoners et institutions de communs.</h4></br><p class="P18"> <span class="T3">Les villes d’Espagne sont déjà regroupées au niveau national pour s’opposer à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.boe.es/boe/dias/2013/12%20"><span class="T3">Loi Montoro</span></a><span class="T3"> qui, au nom de l’austérité, reporte le poids du service de la dette nationale sur les villes en limitant leurs dépenses aux dépens, bien entendu, des services publics. Ce front municipaliste national a produit </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Manifeste-d-Oviedo"><span class="T3">Le manifeste d ‘Oviedo</span></a><span class="T3"> signé par 700 élus politiques dont 40 maires en octobre 2016 Début juin 2017, quelques jours avant la rencontre des </span><span class="T4">Villes sans peur </span><span class="T3">ce nouveau front municipaliste </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Espagne-A-Cadix-le-Reseau"><span class="T3">réunissait de nouveau à Cadix </span></a><span class="T3"> près de 77 municipalités.</span></p></br><p class="P20"><span class="T18">De leur côté les villes qui se réclament du nouveau municipalisme sont connectées et se concertent sur une base régulière à travers des rencontres </span><a class="Internet_20_link" href="http://mac3.uno/"><span class="T18">MAC </span></a><span class="T18">(Muncipalismo, Autogobierno y Contrapoder). La conférence des </span><span class="T21">Villes sans peur </span><span class="T18">du mois de juin était une nouvelle occasion de se rencontrer cette fois au plan trans-local et d’initier un réseau global. Selon les organisateurs de la rencontre en effet, </span><a class="Internet_20_link" href="https://medium.com/@BComuGlobal/le-municipalisme-sera-internationaliste-ou-ne-sera-pas-46838e13c5c6"><span class="T18">le nouveau municipalisme ne peut être qu’internationaliste</span></a><span class="T18"> et c’est avec l’ objectif avoué de </span><span class="T21">« construire des réseaux globaux de solidarité et d’espoir face à la haine,aux murs et frontières » </span><span class="T18">que s’est déroulée la rencontre.</span></p></br><p class="P4">C’est aussi sur cette note que Debbie Bookchin (la fille de Murray Bookchin) l’une des panélistes a conclu son intervention <span class="T8">«Si nous voulons sortir de la spirale de la mort que des décennies de néolibéralisme nous ont imposée… nous devons créer un réseau mondial de villes et de villages sans peur. Nous ne méritons rien de moins. »</span></p></br><p class="P22"><span class="T4">Les échanges se multiplient entre les villes « rebelles » ou « sans peur » au delà des frontières nationales. Des actions communes sont en cours sur </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">la question des réfugiés,</span></a><span class="T4"> de l’eau, du changement climatique, des transports, etc. sans passer par les structures étatiques nationales et allant le plus souvent à l’encontre de leurs politiques comme c’est le cas à Barcelone sur la question des réfugiés. </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">Le programme « de Ville à ville »</span></a><span class="T4"> mis sur pieds par le plan </span><span class="T5">« Barcelona,ville refuge »</span><span class="T4"> établit une coopération directe entre villes les plus directement touchées par l’afflux de réfugiés en transit que sont Athènes </span><span class="T4">et Lesbos en Grèce et Lampedusa en Italie. </span></p></br><p class="P22"><span class="T25">Il est important de noter ici que ce nouveau cosmopolitisme qui se met en place se démarque radicalement des projets cosmopolites qui ont émaillé l’histoire. La citoyenneté globale dont il est question n’est pas trans-</span><span class="T21">nationale</span><span class="T25"> et elle ne consiste pas non plus à créer de nouvelles institutions ou des réseaux mondiaux ou régionaux. Elle §n’est pas non plus basée sur les droits comme le propose par exemple le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-296.html"><span class="T25">cosmopolitanisme de David Held.</span></a></p></br><p class="P23">Ce nouveau cosmopolitisme relève du paradigme des communs et <span class="T8">se définit dans le « faire en-commun» par l’ échange et la fédération de pratiques.autant que d’actions et prises de position communes.</span> Ces actions en commun des villes réfèrent plutôt au concept de « citoyenneté politique non étatique et non nationale » prôné par <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Dardot et </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Laval </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">(pp567-568)</a></p></br><h4>En guise de conclusion: L’ère du communocène est-elle commencée?</h4></br><p class="P26"><span class="T18">Ce glanage de propostions des promoteurs et acteurs des communs réunis à Barcelone f</span><span class="T15">ait un portrait de l’ écosystème des communs </span><span class="T18">en date de juin 2017</span><span class="T15">. </span><span class="T17">Étant elle-même laboratoire et fabrique de communs où ces expérimentations et co-créations public-commun se vivent au jour le jour dans un sain et constant questionnement avec les mouvements sociaux, la municipalité de Barcelone, par sa présence active à toutes ces rencontres donnait le ton aux débats et discussions.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17">On ne peut qu’être impressionné par</span> <span class="T17">la richesse des échanges de savoirs et de pratiques aussi divers que les acteurs, leurs provenances et leurs motivations. On note aussi chez les commoners la conscience de vivre un processus continu d’experimentations et de créations instituantes visant à transformer en profondeur les institutions existantes et (ré)inventer un « vivre en-commun » qui va bien au delà d’un simple « vivre ensemble ». Nul ne prétend avoir de réponse à tout et surtout pas de réponse immédiate. Il s’agit plutôt d’ un prototypage permanent fait d’essais et erreurs qui s’inscrit dans la durée. On est loin du grand soir et de la prise du Palais d’hiver. </span></p></br><p class="P26"><span class="T17">Par contre, le premier sommet international du nouveau municipalisme en appelant à </span><span class="T20">la fédération des pratiques et des propositions d’actions communes </span><span class="T17">à partir du local évoque une vision stratégique pour un passage à l’échelle. Il préfigure aussi un nouveau cosmopolitisme des communs qui fait primer le trans-localisme sur l’inter-nationalisme. </span></p></br><p class="P2">Cet état des lieux nous fait mesurer l’évolution fulgurante des communs aux plans théorique et empirique dans les dix dernières années. Aux colloques d’universitaires et aux rencontres qui ont suivi entre théoriciens et praticiens organisées à Belem au cours du FSM de 2009 puis à Berlin par le Commons Strategy Group et la <a class="Internet_20_link" href="https://www.boell.de/en/2013/10/25/economics-and-commons-conference-report">Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013</a> puis à toutes les rencontres et autres « festivals » sur les communs, rares étaient ceux qui auraient pu prédire le passage de la « défense et récupération des biens communs » au « principe politique » qu’est devenu le commun et son entrée dans les institutions avec le projet de les transformer dans un horizon post-capitaliste.</p></br><p class="P26"><span class="T29">Ce portrait d’un « mouvement » qui propose rien de moins qu’une alternative systémique au néolibéralisme et au capitalisme reste bien évidemment incomplet.</span><span class="T15"> Les rencontres ne pouvaient rendre compte de l’immense production de connaissances et enquêtes terrains sur les pratiques de communs en chantier en Catalogne. On pense par exemple à l’importance cruciale du Mouvement de la Culture Libre et de la place et usage des nouvelles technologies dans la conception même puis les pratiques d’une « nouvelle manière de faire de la politique » et la « co-production de politiques publiques ». Comme le rappellent Mayo Fuster et Joan Subirats dans le chapitre conclusif de </span><a class="Internet_20_link" href="http://icariaeditorial.com/pdf_libros/procomun%20digital%20y%20cultura%20libre.pdf"><span class="T15">« Procomun digital et culture libre, Hacia un cambio de época? »</span></a><span class="T15"> (Les communs numériques et la culture libre, Vers un changement d’époque?), Barcelona en Commun est né dans la mouvance de la culture libre qui avait joué un rôle déterminant dans le 15M et ses suivis dans l’arène politique.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17"> On pense aussi aux questions et débats que Catalunya en Comù a introduits concernant le passage à l’échelle des communs sur la scène de la comunauté autonome catalane. De création trop récente (mai 2017) ces nouvelles propositonsi n’ont pas donné lieu à discussions. On pense ici en particulier à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T30">redéfinition de la souveraineté dans une logique de commun et sa nécessaire conjugaison au pluriel (alimentaire, énergétique, numérique, technologique, politique)</span></a><span class="T17"> developpée dans le chapitre 9 de son </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T17">Programme politique</span></a><span class="T17"> et que Joan Subirats résume ainsi : « Exactement, c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. … Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. »</span></p></br><p class="P26"><span class="T15">Finalement, cet état des lieux montre aussi les limites et angles morts du mouvement dont certains ont été identifiés comme on l’a vu pour la féminisation et comme on a pu le noter sur la dimension écologique peu présente dans des débats . On pourrait dire aussi que, dans l’enthousiasme du « faire en-commun », le mouvement des communs péche peut être par un excès de confiance et donne peu de priorité au nécessaire processus de convergence avec d’autres propositions alternatives. Comme nous le disait l’ancien membre du gouvernement Bolivien </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Les_communs_dans_l’espace_politique"><span class="T15">Pablo Solon dans une entrevue à l’occasion du dernier Forum Social Mondial</span></a><span class="T15">, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p></br><p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p></br><h3 class="P6">Épilogue :</h3></br><p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p></br><p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p> <p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p> <h3 class="P6">Épilogue :</h3> <p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p> <p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Cet article est<blockquote><p>Cet article est la version longue d’une présentation faite à la rencontre <a class="Internet_20_link" href="http://www.ccic-cerisy.asso.fr/commun17.html"><span class="T10">« L’Alternative du Commun » de Cerisy</span></a><span class="T10"> début septembre 2017 sous le titre de « Glanage et grappillage en térritoires de commun(s) ». Il avait été écrit avant les attentats de Barcelone et Cambrils du mois d’août et bien sûr avant la répression politico-policière du gouvernement espagnol pour interdire le droit à décider des catalans lors du référendum du 1 er octobre. Nous résumons dans l’épilogue les prises de positions et les activités réalisées par la mairie de Barcelone et Barcelona en Comù pendant cette période.</span></p></blockquote></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter size-large wp-image-4818" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/10/Capture-d’écran-2017-10-12-à-17.02.50-1024x518.png" alt="Capture d’écran 2017-10-12 à 17.02.50" width="1024" height="518" /></p></br><p>Depuis que les statistiques de la météorologie existent il n’avait jamais fait aussi chaud à Barcelone un mois de juin  :14 jours consécutifs à plus de 35˚ C. Les changements climatiques bien sûr. Mais on ne peut s’empêcher de penser que l’arrivée massive de milliers de commoners et apprentis commoners de tous horizons dans un climat politique lui aussi surchauffé, y est pour quelque chose. En cette fin de printemps se sont succédées une série de réunions, séminaires et rencontres locales et internationales qui ont confirmé, comme on pouvait le prévoir depuis <a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2015/06/les-communs-entrent-a-lhotel-de-ville-1/">l’entrée de Barcelona en Comù à la mairie</a> en 2015, que <span class="T1">Barcelone est devenue la ville référence des communs, le laboratoire du nouveau municipalisme et la promotrice d’un nouveau cosmopolitisme.</span></p></br><p class="P9">Il est bon de dresser le décor.</p></br><p class="P9">Côté cour:</p></br><ul></br><li></br><p class="P30" style="margin-left: 0cm;">Un climat pré-référendaire qui, parce que le référendum est « illégal », met les relations Catalogne /Espagne sous tension et, parce qu’il est jugé par certains trop précipité, exacerbe chez les Catalans les divisions entre indépendantistes purs et durs, les simples souverainistes et les « espagnolistes ».</p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Barcelona en Comù vient de célébrer fin mai ses deux ans à la tête de la mairie de Barcelone., </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.barcelonaencomu.cat/es/post/el-cambio-en-hechos-2-anos-transformando-barcelona"><span class="T15">un bilan reconnu globalement positif</span></a><span class="T15"> pour un gouvernement municipal qui a toujours été minoritaire et qui a du composer avec les arcanes de l’institution. Les critiques ne manquent pas : </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.elcritic.cat/actualitat/que-opinen-els-moviments-socials-de-barcelona-dels-dos-primers-anys-de-mandat-dada-colau-15474"><span class="T15">critiques souvent constructives de la part des mouvements sociaux</span></a><span class="T15"> qui reprochent avant tout la lenteur de la mise en place des mesures annoncées; et critiques plus idéologiques que sur le bilan lui-même, de la part de l’opposition nationaliste de droite comme de gauche qui reproche à Barcelona en Comù de ne pas adhérer inconditionnellement à l’idée d’indépendance et fait obstacle à ses initiatives politiques. En tout cas, on ne peut reprocher à Barcelone son manque de transparence puisque la ville a été </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lavanguardia.com/local/barcelona/20170813/43545596067/el-ayuntamiento-de-barcelona-de-los-mas-transparentes-segun-tres-organismos-externos.html"><span class="T15">reconnue la plus transparente d’Espagne</span></a><span class="T15"> par des organismes indépendants. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P33" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Catalunya en Comù, qui se veut un nouvel « espace politique » catalan lancé fin avril par Barcelone en Comù sur la scène de la communauté autonome de </span><span class="T15">Catalogne, vient justement de confirmer </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgM2xCT0d3NTNXcGs/view"><span class="T15">sa position sur le « droit à décider »</span></a><span class="T15"> mais contre le référendum unilatéral. </span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">Côté jardin :</p></br><p class="P9">Les revendications des mouvements sociaux et organisations spontanées qui, en répétant chaque mois leurs manifestations de rue spectaculaires, donnent le ton d’une mobilisation citoyenne qui interpelle les institutions dans une dynamique que certains qualifient de « conflit et complicité ».</p></br><p class="P9">On ne s’étonnera pas que ces manifestations portent avant tout sur les questions du logement et du transport contre l’économie collaborative d’entreprise ou « capitalisme de plateforme »(UBER, Cabify, Airbnb et les promoteurs immobiliers spéculateurs locaux).</p></br><p class="P9">Début juin, des marches venant <span class="T2">de différents quartiers ont convergé vers le centre de Barcelone où plus de 3 000 personnes se sont massées devant des immeubles où les locataires étaient menacés d’expulsion. </span><span class="T6">Organisée par </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.llibertat.cat/2017/01/barcelona-no-esta-en-venda-37418"><span class="T6">« Barcelone n’est pas à vendre »</span></a><span class="T6"> une coalition qui regroupe une trentaine d’organisations citoyennes et syndicales dont la bien connue </span><a class="Internet_20_link" href="http://afectadosporlahipoteca.com/"><span class="T6">PAH</span></a><span class="T6">, la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.favb.cat/content/què-és-la-favb"><span class="T6">Fédération des voisins et voisines des quartiers</span></a><span class="T6">, la Fédération des assemblées pour un tourisme durable, le tout nouveau </span><a class="Internet_20_link" href="http://sindicatdellogateres.org/"><span class="T6">Syndicat des locataires</span></a><span class="T6"> et la CGT une des centrales syndicales historiques de Catalogne. </span>Fin juin, les chauffeurs de taxi paralysent la ville entière pendant 12 heures en bloquant même l’accès et les départs de transports en commun vers l’aéroport. À noter que ce genre de grèves des taxis sont coordonnées entre les grandes villes Madrid et Barcelona.</p></br><p class="P9">C’est donc dans ce « climat » que convergent par centaines dans les différentes rencontres de ce mois de juin des élus des villes invitées, des théoriciens des communs et autres commoners et apprentis commoners :</p></br><ul></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/programme/#10th-june"><span class="T16">Fearless Cities</span></a><span class="T15"> (Les villes sans peur) le premier sommet municipaliste international reçoit élu(e)s et activistes de 180 villes de 40 pays;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T16">Procomuns,</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/co-creation-of-new-proposals-for-the-collaborative-economy/"><span class="T15">la deuxième édition de la rencontre</span></a><span class="T15"> qui réunit les principaux acteurs de l’ « écosystème public- communs » de la ville de Barcelone et qui fait depuis </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/policy/"><span class="T15">2016 des propositions et recommandations</span></a><span class="T15"> aux municipalités, aux états et à la communauté européenne sur l’implantation d’une culture et une économie des communs dans les villes;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T16">Comuna</span></a><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/ca/activitat/economies-dels-bens-comuns-la-gestio-del-recursos-compartits"><span class="T15">, l’école des communs</span></a><span class="T15"> initiait un cycle de débats sur les « Droits et défense des communs » en recevant Yochai Benkler en dialogue avec des responsables de la municipalité sur le thème « Économie</span><span class="T16">s</span><span class="T15"> des biens communs »;</span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">la municipalité de Barcelone organisait la rencontre </span><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">« </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">Démocratie</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T16">directe </span></a><a class="Internet_20_link" href="http://eldigital.barcelona.cat/es/el-reto-democratico-de-decidir-sin-intermediarios_526355.html"><span class="T15">» </span></a><span class="T15">qui coïncidait avec la consultation publique préalable au vote </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">des nouvelles </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5"><span class="T15">normes de participation citoyenne</span></a><span class="T15"> élaboré par le </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=2XgfqzojQv%20I"><span class="T15">Département de participation et démocratie active</span></a><span class="T15"> de la mairie. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P34" style="margin-left: 0cm;"><span class="T15">Le</span><span class="T16"> MACBA</span><span class="T15"> (Musée d’Art contemporain de Barcelone) faisait le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.macba.cat/en/la-pesadilla-que-no-acaba-nunca-marina-garces-christian-laval"><span class="T15">lancement de la version espagnole de « Ce cauchemar qui n’en finit pas »</span></a><span class="T15"> le livre de Dardot et Laval sous forme de dialogue entre Christian Laval et Marina Garces, philosophe, auteure prolifique et activiste des communs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.ed-bellaterra.com/php/llibresInfo.php?idLlibre=731"><span class="T15">Son livre « Un monde commun » est paru en 2013</span></a><span class="T15"> et on lui doit, entre autres, depuis</span><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15"> « Hors des murs : </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://www.goodreads.com/book/show/33287757-fuera-de-clase-textos-de-filosof-a-de-guerrilla"><span class="T15">philosophie de guerilla »</span></a><span class="T15">.</span></p></br></li></br></ul></br><p class="P9">En laissant le lecteur se référer aux différentes recensions et bilans de chacune de ces rencontres, je m’attacherai plus aux réflexions et propositions transversales glanées dans les unes et les autres. Elles reflètent, selon moi, l’état des lieux du mouvement des communs avec ses avancées et questionnements tant au plan théorique que dans ses applications sur le terrain.</p></br><p class="P9">J’ai relevé <span class="T1">11 réflexions/propositions</span> qui semblent faire consensus pour présider à la construction d’une société des communs. Les quatre premières sont de l’ordre du diagnostic et de la vision qui semblent être partagés par les commoners. Je développe un peu plus les propositions suivantes de mises en pratique en prenant l’exemple de Barcelone.</p></br><h4>1- Face au néolibéralisme triomphant, l’imaginaire politique de la gauche traditionnelle n’a rien à proposer si ce n’est un retour à l’État.</h4></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/videos-commons-bades-collaborative-economies-procomuns-2017/"><span class="T15">Yochai Benkler en fait le constat</span></a><span class="T15"> en </span><span class="T17">analysant</span><span class="T15"> les élections récentes aux États-Unis, en Angleterre et en France et en pointant les programmes de Sanders et de Corbyn. On pourra de notre côté y inclure la gauche dite populiste tant dans les pays d’Amérique latine (</span><span class="T24">Bolivie,</span><span class="T15"> Équateur, Venezuela) que dans certains pays d’Europe (l’Espagne de Podemos et la France de France insoumise). Cela rejoint l’analyse de Dardot et Laval sur la contribution de la gauche dans l’édification du </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html"><span class="T15">néolibéralisme en système</span></a><span class="T15"> (p177). </span></p></br><p class="P9">Le néolibéralisme renaîtrait donc une fois de plus de ses cendres par un néo-technocratisme ou, dans les termes de Benkler, un « technolibertarianisme » soustrait à tout contrôle démocratique. Il semblerait donc que le <span class="T1">TINA</span> (« There is no alternative ») de Margaret Thatcher reste encore bien vivant, que les parcs d’attractions du GAFA-world vont se multiplier et qu’ il nous faut prendre au sérieux la candidature de Zuckerberg président de Facebook à la pérsidence des États-Unis. On serait donc loin de se réveiller de <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ce_cauchemar_qui_n__en_finit_pas-9782707188526.html">« ce cauchemar qui n’en finit pas »</a>.</p></br><h4>2- Il existe cependant des quantités d’alternatives (There Are Plenty of Alternatives).</h4></br><p><span class="T25">Comme nouvel imaginaire, autant que par la diversité des acteurs, des motivations, des pratiques et des institutions qu’ils mettent en œuvre, l</span><span class="T16">es Communs sont « </span><span class="T22">la seule </span><span class="T22">alternative cohérente</span><span class="T16"> »</span><span class="T25">.</span><span class="T15"> C’est ce qu’affirme Yochai </span><span class="T25">Benkler qui</span><span class="T15"> rejoint par là aussi le diagnostic de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.bollier.org/blog/there-are-plenty-alternatives"><span class="T15">Bollier</span></a><span class="T15"> et </span><a class="Internet_20_link" href="http://patternsofcommoning.org/"><span class="T15">Helfrich</span></a><span class="T15"> . Ce même diagnostic se voit renforcé par Dardot et Laval </span><span class="T25">qui, en posant </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html"><span class="T25">le Commun </span></a><span class="T25">comme un </span><span class="T21">« principe politique »,</span><span class="T25"> affirment que le XXIème siècle sera celui des communs. </span></p></br><h4>3- Nous vivons le moment historique de la « transition » vers une société des communs, transition dans laquelle il faut refonder une démocratie radicale et bâtir une économie collaborative des communs.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Il faut pour cela inventer « une autre manière de faire de la politique » </span><span class="T13">qui doit tout à la fois occuper les institutions et favoriser l’auto-organisation et la participation des mouvements sociaux, des organisations et initiatives citoyennes. Ce nouveau</span> <span class="T10">partenariat public/communs</span><span class="T13"> permettra de </span><span class="T10">co-produire</span><span class="T13"> des politiques, de </span><span class="T10">transformer</span><span class="T13"> les institutions et créer les conditions pour que se mette en place une économie collaborative des communs.</span></p></br><h4>4- Tout est pourtant à inventer et, pour affronter la complexité et l’incertitude, le mouvement des communs doit miser sur sa diversité et expérimenter dès maintenant et dans la durée.</h4></br><p class="P9"><span class="T10">Pluralité, diversité, expérimentation, proximité et nouveau rapport au temps</span><span class="T26"> sont les mots clés de la transition vers une société des communs tant en économie que dans l’espace politique. </span></p></br><h4>5- Une démocratie radicale est à inventer et elle ne peut se faire ou du moins s’initier qu’au niveau local et en partant de la proximité</h4></br><p class="P14"><span class="T15">S’il faut refonder la démocratie ce n’est pas sur les ruines des institutions étatiques aujourd’hui néo-libéralisées. « </span><span class="T23">Il faut démocratiser ce qui est démocratisable</span><span class="T15"> » ressortait dans la conversation de Christian Laval et Marina Garces. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">La </span><span class="T23">proximité</span><span class="T15"> est au centre du paradigme des communs et d’une autre manière de faire de la politique. </span><span class="T23">Partir du local</span><span class="T15"> questionne l’approche historique des gauches qui préconise la conquête de l’état. Cette vision stratégique et sa mise en pratique ont une résonance politique toute particulière en Espagne où elle divise la « gauche de la gauche ». Au congrès fondateur de Podemos en 2014, Pablo Iglesias avait utilisé l’expression « Asaltar los cielos » (« À l’assaut des cieux ») pour signifier la volonté du nouveau parti de prendre le pouvoir à son plus niveau, celui de l’état national. Les partisans des communs et du </span><span class="T23">nouveau municipalisme des communs</span><span class="T15"> préfèrent dire </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">« Asaltar los suelos » (« À l’assaut des sols »</span></a><span class="T15">(p159) À l’assaut de chaque rue, place, territoire urbain … et au delà même des villes.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Élu de la ville de A Coruña, </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=5_preguntas_a_Iago_Martínez"><span class="T15">Iago Martinez nous parlait</span></a><span class="T15"> des « </span><span class="T23">tranchées de la proximité </span><span class="T15">» pour se défendre des assauts du néolibéralisme avec ses mesures d’austérité et son déficit démocratique et à partir desquelles reconquérir dignité et droits pour contribuer à la construction des communs.</span></p></br><h4>6- Le « nouveau municipalisme » ou « municipalime des communs » se propose de réinventer la démocratie en partant du local.</h4></br><p class="P14"><span class="T15">Hérité du municipalisme libertaire, c’est sous cette bannière que se sont regroupés les élus et activistes des Villes sans Peur. Appelé </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://politicalcritique.org/world/2017/from-citizen-platforms-to-fearless-cities-europes-new-municipalism/"><span class="T15">selon les contextes socio-historiques</span></a><span class="T15"> mutualisme, comunalisme, municipalisme, municipalisme libertaire, fédéralisme démocratique, le nouveau municipalisme a été théorisé et remis à l’ordre du jour par</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/une-societe-a-refaire"><span class="T15"> Murray Bookchin au milieu du XXème siècle</span></a><span class="T15"> qui crée </span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosociete.org/livres/au-dela-de-la-rarete"><span class="T23">l’écologie sociale</span></a><span class="T15">. « Il se fonde sur la tradition et les pratiques libertaires d’auto-gouvernement, de décentralisation, de fédéralisme, de coopération, de durabilité et d’équité. » (</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1513"><span class="T15">Territorios en democracia</span></a><span class="T15">, pp. 19 et 49).</span></p></br><p class="P9">Les témoignages des différents représentants des villes sans peur de toutes les latitudes ont montré la variété des traditions et pratiques d’auto-organisation dans des villes qui souvent, tout comme c’est le cas pour les « communs », faisaient du municipalisme sans lui en donner le nom.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Il était intéressant et émouvant d’entendre </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.t13.cl/noticia/politica/Jorge-Sharp-sorprende-y-se-convierte-en-el-nuevo-alcalde-de-Valparaiso"><span class="T15">Jorge Sharp</span></a><span class="T15">, issu du mouvement étudiant et récemment élu maire de Valparaiso au Chili se réclamer dans sa pratique municipaliste de </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Emilio_Recabarren"><span class="T15">Recabarren</span></a><span class="T15"> considéré comme l’un des pères du mouvement ouvrier chilien au début du XXème siècle. Tout aussi intéressants étaient les témoignages de la vivacité actuelle du municipalime </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/new-municipal-movements/"><span class="T15">aux États-Unis</span></a><span class="T15"> en </span><a class="Internet_20_link" href="https://euroalter.com/2017/new-municipalism-poland%20"><span class="T15">Pologne</span></a><span class="T15"> sans oublier bien sûr la </span><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">région de </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rojava"><span class="T15">Rojava</span></a><span class="T15"> déjà mieux connue.</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon Ismael Blanco et Ricard Goma, </span><span class="T23">« </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icariaeditorial.com/libros.php?id=1581"><span class="T23">Le municipalisme du bien commun</span></a><span class="T23"> veut explorer un nouveau champ d’interactions entre pratiques citoyennes et innovations institutionnelles, entre politiques publiques d’un nouveau type et les processus de base. C’est aussi un engagement à faire du local le cadre concret des processus sociopolitiques qui feront la transition [vers l’ère post-néolibérale] à partir des valeurs de démocratie, coopération, égalité, autonomie, écologie et solidarité ». </span></p></br><p class="P14"><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15"> membres de Barcelona en Comù et organisatrices de la conférence, en précisent les différentes caractéristiques en se basant sur les récentes expériences espagnoles.</span></p></br><p class="P27">« Le municipalisme, tel que nous le comprenons, est défini par un ensemble de caractéristiques connexes.</p></br><p class="P27">Premièrement, par la construction d’une organisation politique distincte qui reflète la diversité du paysage politique local et répond aux problèmes et aux situations locales.</p></br><p class="P27">Deuxièmement, par des processus décisionnels ouverts et participatifs qui reflètent l’intelligence collective de la communauté.</p></br><p class="P27">Troisièmement, par une structure organisationnelle relativement horizontale (par exemple, fondée sur des assemblées de quartier) et qui guide le travail des élus.</p></br><p class="P27">Quatrièmement, par une tension créative entre les personnes à l’intérieur et à l’extérieur des institutions locales: le municipalisme comprend que la capacité d’action institutionnelle dépend de mouvements forts et organisés dans les rues qui font pression sur les dirigeants élus.</p></br><p class="P27">Enfin, le municipalisme cherche un rôle pour les institutions locales qui va au-delà de celui du plus bas échelon de l’échelle de gouvernement – il veut qu’elles deviennent des mécanismes d’auto-gouvernance. Compris de cette façon, le municipalisme n’est pas seulement une affaire des grandes villes. Le mouvement peut et joue un rôle important dans les petites villes, les districts, les quartiers et les zones rurales. »</p></br><p class="P9">Selon ces auteurs, le projet municipaliste a des ambitions qui dépassent le niveau local qui, même si il en est la pièce maitresse, ne constitue qu’une étape pour refonder la démocratie et construire la justice sociale et écologique au niveau global.</p></br><h4>7- Féminiser la politique : « Le XXIème siècle sera celui des femmes et des villes »</h4></br><p class="P9">C’est Ada Colau, maire de Barcelone, qui le dit lors d’une conversation très émouvante et instructive avec Manuela Carmena la maire de Madrid lors du lancement public de la rencontre Fearless Cities. Bien placée pour en parler, Ada Colau qui vient de donner naissance à son deuxième enfant il y a un peu plus d’un mois, a été suivie sur l’estrade de la Plaza dels Angels par des élues et activistes représentantes de villes en provenance de 40 pays dont une majorité de femmes : Rosario (Argentine), Belo-Horizonte (Brésil), Philadelphie (USA), Vancouver (Canada), Rojava (Kurdistan), Varsovie (Pologne), et près de 175 autres qui se déclarent villes sans peur et mettent en place cette autre manière de faire de la politique. L’actualité récente tend aussi à lui donner raison quand on voit les mobilisations des femmes contre Trump aux États-unis, celle des polonaises ou celles de Rojava du Kurdistan.</p></br><p class="P14"><span class="T15">Mais si il est question de féminisme, il prend ici une tournure radicale. Comme on le débattra dans la suite de la rencontre, il s’agit avant tout de </span><span class="T23">féminisation de la politique qui, s</span><span class="T15">elon </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/magazine/municipalism-feminization-urban-politics/"><span class="T15">Laura Roth et Kate Shea Bird</span></a><span class="T15">, </span><span class="T17">signifie trois choses </span><span class="T15">:</span></p></br><p class="P28"><span class="T7">« </span><span class="T14">D’abord, l’égalité de genre dans la représentation au sein des institutions et dans la participation à la chose publique. Ensuite, un engagement à développer des politiques publiques qui mettent en question les rôles de genre et visent à éliminer le patriarcat. Enfin, une manière différente de faire la politique, enracinée dans des valeurs et des pratiques qui priorisent la vie quotidienne, les relations sociales, le rôle de la communauté et le bien commun. »</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Selon ces auteures, la radicalité de cette féminisation questionne </span><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">autant le populisme </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://roarmag.org/essays/left-populism-feminization-politics/"><span class="T15">de gauche que le féminisme lui même</span></a><span class="T15">. (Le rôle et les valeurs attribués aux femmes serait, selon certains courants féministes, une construction sociale des hommes et fait donc partie des valeurs du patriarcat).</span></p></br><p class="P9">La féminisation de la politique est un nouveau mème qui est de plus en plus partagé et promu par les élus hommes et fait maintenant partie du vocabulaire des communs. Dans son intervention lors de l’inauguration des Villes sans peur, Ada Colau disait « Si nous féminisons la politique, nous allons tous et toutes y gagner ». Gerard Pisarello, le vice maire de Barcelone, ajoutait pour sa part <span class="T8">« Nous sommes fiers des femmes qui transforment la politique de nos villes. L’unique manière de les rendre viables et de repenser nos politiques à travers le regard des femmes ».</span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Pisarello était l’un des panélistes de la plénière d’ouverture de la rencontre « Fearless Cities » qui avait pour thème « Nouveau municipalisme et féminisation de la politique » et dont </span><a class="Internet_20_link" href="http://fearlesscities.com/opening-plenary-municipalism-and-the-feminization-of-politics/"><span class="T15">le panel de quatre personnes était paritaire femmes/hommes</span></a><span class="T15">.</span></p></br><p class="P7">Dans la pratique cependant, la féminisation de la politique est loin d’être une réalité et semble être l’un des défis difficiles des communs.</p></br><p class="P14"><span class="T15">On sait qu’il y a encore du chemin à faire pour atteindre la parité qui est la première des revendications. Même dans les pays dits du nord démocratique, si je prends l’exemple du </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.csf.gouv.qc.ca/speciale/femmes-en-politique/"><span class="T15">Québec, la parité est loin d’être un acquis</span></a><span class="T15"> à tous les paliers de gouvernement. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Certains pourraient s’étonner que la nouvelle économie branchée de Silicon Valley et consorts fasse de la discrimination envers les femmes. C’est pourtant le cas si on en croit les dernières révélations faisant état de l’existence d’</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/07/le-genant-manifeste-antidiversite-d-un-employe-de-google_5169624_4408996.html?xtor=RSS-3208"><span class="T15">un manifeste anti-diversité</span></a><span class="T15"> chez Google.C’est aussi </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.susanjfowler.com/blog/2017/2/19/reflecting-on-one-very-strange-year-at-uber"><span class="T15">le cas d’Uber selon Susan Fowler</span></a><span class="T15"> qui y a exercé longtemps. Sans atteindre ces excès, </span><span class="T25">la difficulté du passage à l’échelle de la féminisation se note aussi dans les expériences les plus iconiques de communs</span><span class="T15">. C’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.wikimedia.org/2015/04/30/how-many-women-edit-wikipedia/"><span class="T15">Wikipedia qui le constate et le déplore </span></a><span class="T15">sans encore arriver à le corriger.</span></p></br><p class="P15"><span class="T15">L’économie sociale et solidaire n’y échappe pas non plus. Des études terrain de pratiques d’économie sociale et solidaire en milieu rural en Équateur démontrent aussi que, loin de féminiser les rapports et la manière de faire la politique, les modes d’organisation collaboratives dans le travail et les prises de décisions rajouteraient plutôt une troisième charge aux femmes</span><a class="Internet_20_link" href="http://ecosfron.org/wp-content/uploads/Dossieres-EsF-25-El-enfoque-de-género-en-la-ESS.pdf"><span class="T15"> selon une étude très documentée</span></a><span class="T15"> de Jhonny Jimenez : </span><span class="T23">« Ainsi apparaît une triple charge de travail pour les femmes : la première en relation avec les travaux de reproduction, la seconde avec les travaux de production et la troisième avec la participation dans les processus organisatifs et communautaires ». </span><span class="T15">Pour l’auteure, la féminisation de la politique consisterait aussi à construire de « </span><span class="T23">nouvelles formes de masculinité ». </span><span class="T17">À suivre.</span></p></br><h4>8- Co-construire un « écosystème public/communs » qui s’oppose au « bloc oligarchique néo-libéral » en instituant des passerelles, outils et méthodologies entre les différents acteurs sociaux pour permettre la co-production de politiques.</h4></br><p class="P9">Tel que défini par Dardot et Laval, ce bloc oligarchique <span class="T11">regroupe quatre composantes principales : les dirigeants des gouvernements et hauts cadres de l’administration, les propriétaires du capital et les propriétaires et managers des grandes corporations, les dirigeants des médias et, enfin, les universitaires. </span></p></br><p class="P14"><span class="T15">Un écosystème public/communs inclurait les différents acteurs sociaux selon ce que Christian Iaione appelle en prenant l</span><a class="Internet_20_link" href="./../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/PDF%20-%20REGULATION%20ON%20COLLABORATION%20BETWEEN%20CITIZENS%20AND%20THE%20CITY%20FOR%20THE%20CARE%20AND%20REGENERATION%20OF%20URBAN%20COMMONS%20-%20bolognaregulation.pdf"><span class="T15">‘exemple devenu iconique de Bologne </span></a><span class="T15">une </span><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">quintuple hélice pour la </span></a><a class="Internet_20_link" href="https://wiki.p2pfoundation.net/Quintuple_Helix_of_Commons-Based_Urban_Governance"><span class="T15">gouvernance en commun des villes</span></a><span class="T15"> qui regroupe le public, le privé, les universités (et médias) (knowledge), les organisations de la société civile et les communs avec ses organisations, pratiques et institutions. L’important pour Iaione est de faire des communs un acteur à part entière.</span></p></br><p class="P20"><span class="T15">L’écosystème public/communs de Barcelone tel que présenté par Mayo Fuster suit ce modèle des cinq acteurs mais est plus précis dans l’institutionalisation de passerelles entre les différents acteurs. </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Spécial:Liste_des_fichiers"><span class="T15">Dans une entrevue à l’occasion de la rencontre Procomuns 2017</span></a><span class="T15">, Fuster parle d’un écosystème de co-création de politiques qui s’articule sur plusieurs niveaux :</span></p></br><ol></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/en/about-2/barcola/"><span class="T17">Barcola</span></a><span class="T17"> (Barcelona colabora) qui est un groupe de travail entre la mairie de Barcelone et 50 représentants d’entités de l’Économie du procomun (dans différents secteurs : technologie, levée de fonds, économie solidaire, etc) et quatre universités de Catalogne qui gèrent quatre projets de recherche financés par l’ Europe dont les finalités et méthodologies sont décidées par le groupe. </span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Procomuns</span></a><span class="T17"> une rencontre annuelle qui se définit comme </span><span class="T23">« un événement-action ». « Nous utilisons des méthodologies de co-création pour élaborer de nouvelles propositions de politiques publiques appropriées à la mise en place d’une économie collaborative des communs »</span><span class="T17">. Procomuns fait des propositions aux différents paliers de gouvernement et à la Commission Européenne sur les politiques urbaines et l’économie collaborative. Selon Fuster, Procomuns est aussi un « meetlab » ouvert de plateformes (« platform meetlab ») sur des thèmes et problématiques qui ont émergé au cours de l’année. C’est aussi l’occasion de créer et tester des outils et méthodologies qui facilitent le rapprochement et la collaboration entre les institutions et les nouveaux entrepreneurs des communs. Ce peut être des outils de localisation comme</span><a class="Internet_20_link" href="http://pamapam.org/ca"><span class="T17"> Pamapam </span></a><span class="T17">ou des </span><span class="T23">outils d’évaluation des pratiques d’économie collaborative</span><span class="T17"> comme l’ « </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.youtube.com/watch?v=lmb1ARj1QsM"><span class="T17">Étoile d’évaluation de qualité des commun</span></a><span class="T17">s ». En 2016, Procomuns avait fait 120 propositions à l’administration de Barcelone ainsi que des </span><a class="Internet_20_link" href="http://procomuns.net/wp-content/uploads/2016/05/CommonsDeclarationPolicies_eng_v03.pdf"><span class="T17">recommandations à l’Europe.</span></a></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/?locale=es"><span class="T17">Decidim Barcelona</span></a><span class="T17"> une plateforme participative en ligne qui facilite le design </span><span class="T17">collaboratif de propositions et politiques avec les citoyens. L’année passée les les 120 propositions de Procomuns ont été discutées sur le site. À noter que la plateforme Decidim Barcelona est elle même l’objet d’un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/12/f/33"><span class="T17">re-design ouvert et permanent </span></a><span class="T17">invitant les partenaires et citoyens à préciser les thèmes et méthodologies des consultations. La réforme en cours des règlements de participation de la Ville (voir infra) utilisent cette plateforme.</span></p></br></li></br><li></br><p class="P35" style="margin-left: 0cm;"><span class="T17">Une</span><span class="T23"> commission interdépartementale</span><span class="T17"> au sein de la mairie pour aider à articuler et coordonner les différents thèmes et enjeux de la politique urbaine : par ex. mobilité et transport, bibliothèques, emploi parce que, selon Fuster, « le thème de l’économie collaborative est très transversal et touche beaucoup de secteurs de l’administration ».</span></p></br><p class="P31" style="margin-left: 0cm;"><span class="Numbering_20_Symbols" style="display: block; float: left; min-width: 0cm;"><!-- --></span></p></br></li></br></ol></br><p class="P20"><span class="T17">D’autres initiatives qui contribuent à cet écosystème mériteraient aussi d’être citées comme la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.teixidora.net/wiki/···"><span class="T17">Teixedora</span></a><span class="T17"> (le métier à tisser) qui, encore en phase pilote, se veut un projet participatif pour partager la documentation et interconnecter les débats et thématiques qui se donnent sur différentes plateformes en créant pour ce faire des outils ett des méthodologies de travail. </span></p></br><h4>9- La construction d’<a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">une véritable économie collaborative des communs</span></a> <a class="Internet_20_link" href="http://lab.cccb.org/es/una-nueva-economia-social-procomun-feminista-y-ecologica/"><span class="T16">féministe et écologique </span></a><span class="T16">s’oppose à la « nouvelle » économie de partage dite « collaborative » des grandes corporations du style Uber, Airbnb et consorts. </span></h4></br><p class="P14"> <span class="T25">Face au capitalisme des plateformes des GAFA s’érige un </span><a class="Internet_20_link" href="https://platform.coop/about/fr"><span class="T16">coopérativisme en plateformes</span></a><span class="T25"> qui se fonde sur l’économie pair à pair des communs (« Commons-based P2P Economy »).</span><span class="T15"> Le coopérativisme en plateformes est en train de constituer un </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.rosalux-nyc.org/wp-content/files_mf/scholz_platformcoop_5.9.2016.pdf"><span class="T15">écosystème coopératif</span></a><span class="T15"> qui contribue à inventer une économie circulaire des communs et à mettre en réseau les différents modèles économiques de communs. Pour plus de détails sur le modèle écosystémique et la relation avec l’état « partenaire », on se référera à </span><a class="Internet_20_link" href="http://dimmons.net/"><span class="T18">Dimmons</span></a><span class="T18">, membre barcelonais de la </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.p2pvalue.eu/"><span class="T18">Plateforme P2P Value</span></a> <span class="T19">, </span><span class="T15">aux écrits de Trebor Sholz et Nathan Schneider tous deux très présents à Barcelone et, last but not least, à la P2P Foundation et aux principales thèses et propositions de de </span><a class="Internet_20_link" href="https://blog.p2pfoundation.net/peer-to-peer-production-and-the-partner-state/2017/08/30?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+P2pFoundation+(P2P+Foundation)"><span class="T15">Michel Bauwens et Kostakis</span></a><span class="T15">.</span></p></br><h4>10- Créer les conditions pour que se développe une nouvelle culture des communs.</h4></br><p class="P4">Les valeurs et institutions du néo-libéralisme basés sur l’individualisme, la compétition et une démocratie qui, quand elle n’est pas simplement confisquée, est dénaturée par des formes édulcorées de consultation et de « participation » ont imprégné pendant des décennies les habitus individuels et collectifs.</p></br><p class="P4">Malgré son ancrage dans l’histoire sous toutes latitudes et malgré ses réalisations modernes souvent spectaculaires, le « faire ensemble » des communs qui se fonde sur le partage et la collaboration a encore du chemin à faire pour entrer dans les mentalités. La participation citoyenne dans la co-construction d’institutions et de politiques n’est pas évidente pour des citoyens habitués à attendre et exiger de l’état social qu’il réponde ou subvienne à ses besoins.</p></br><p class="P4">Dans une ville comme Barcelone, les valeurs du nouveau municipalisme se heurtent d’une part aux partisans (de droite comme de gauche) des vieilles politiques de l’état-providence et d’autre part à ceux qui prônent et pratiquent déjà dans les quartiers l’auto-gouvernement dans la tradition libertaire dont la ville a été un modèle au cours de l’histoire récente.</p></br><p class="P16"><span class="T23">La démocratie active</span><span class="T15"> que signifie la participation des citoyens au design et à la prise de décision de politiques est à construire. </span><span class="T23">« Sans participation directe et sans vécu de nouvelles formes de relations sociales, il n’y aura pas de changements sociaux déterminants et capables de perdurer »</span><span class="T15"> peut on lire dans </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.traficantes.net/libros/rebeldias-en-comun"><span class="T15">Rebeldias en comùn </span></a><span class="T15">sous la plume de Gonzales Reyes et Bellver (p205). </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.catarata.org/libro/mostrar/id/1174"><span class="T15">Joan Subirats</span></a><span class="T15"> de son côté fait appel « à ce que tout le monde se sente co-responsable de ce qui se passe dans la communauté » (p114).</span></p></br><p class="P4">Ces auteurs s’entendent avec de nombreux autres sur le fait que le « citoyen-commoner » se réalise comme sujet (se « subjective ») dans le faire en-commun et qu’il en est transformé en tant que personne. Comme le disent plusieurs auteurs, ce caractère transformateur de l’individu aux institutions fait que les communs sont « alteratifs » plutôt que simplement alternatifs .</p></br><p class="P5">C’est donc une <span class="T9">véritable révolution culturelle</span> que le municipalisme des communs doit entreprendre par l’institutionalisation progressive de pratiques de démocratie directe et de différents modes d’ éducation et auto-éducation. À Barcelone une diversité d’acteurs multiplient les initiatives.</p></br><p class="P19"><span class="T25">Au plan institutionnel</span><span class="T15">, le département de la participation et démocratie active de la mairie de Barcelone a mis en place un </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.decidim.barcelona/processes/5/steps"><span class="T15">processus participatif ouvert</span></a><span class="T15"> sur une durée de 18 mois pour poduire les nouvelles </span><a class="Internet_20_link" href="https://decidim-barcelona.s3.amazonaws.com/uploads/decidim/attachment/file/1491/RPC__12-04-2017-CONSOLIDAT_a_comissio_presidencia_190417.pdf"><span class="T15">« normes de participation citoyenne »</span></a><span class="T15"> qui seront soumises au vote du gouvernement municipal à la fin septembre 2017. La discussion du nouveau règlement partait des normes antérieures de la municipalité datant de 2002. Les nouvelles définitions et les nouveaux processus introduits traduisent les valeurs du nouveau municipalisme . </span><span class="T17">On notera par exemple celle de </span><span class="T23">coproduction</span><span class="T17"> qui vient s’ajouter à la définition révisée de </span><span class="T23">diagnostic participatif</span><span class="T17"> déjà pratiquée par les administrations sociales démocrates antérieures. La question et mécanismes des référendums populaires y trouve aussi un place importante. </span></p></br><p class="P9"><span class="T11">Dans une entrevue donnée à l’occasion </span>du séminaire « Participacion democratica » <span class="T11">Fernando Pindado commissaire à la participation et démocratie active à la mairie de Barcelone nous disait que la différence avec les normes antérieures est que « </span><span class="T8">nous avons essayé de faire correspondre les normes à la réalité sociale ……nous avons défini que le moteur de la participation n’est pas l’institution mais bien les initiatives </span><span class="T8">citoyennes »</span><span class="T11">. Pindado reconnait les difficultés de communication et d’application de ce nouveau règlement de 114 articles qui restera cependant ouvert à la discussion et propositions sur le site Decidim-Barcelona. </span></p></br><p class="P4">Sur le plan éducation/formation plusieurs instances institutionnelles créent des espaces d’apprentissage et partage de connaissances ouverts qui se veulent de véritables <span class="T8">écoles de communs</span>.</p></br><p class="P21"><a class="Internet_20_link" href="https://escoladelcomu.cat/sites/default/files/flyerlacomuna-2016-2.pdf"><span class="T18">La Comuna</span></a><span class="T18">, impulsée par Barcelona en Commun se définit comme </span><span class="T21">« École du Commun, espace de reflexion, d’apprentissage et d’empowerment collectif. Une école qui veut débattre avec les citoyens sur le modèle de ville que nous voulons, sur les biens communs et les stratégies pour transformer Barcelone. Un espace pour proposer des outils aux personnes militant dans les quartiers qui veulent contribuer au mouvement municipaliste et à la défense des droits humains et sociaux. »</span><span class="T18"> Les responsables des différents départements de la mairie sont présents aux côtés de commoners et d’unversitaires dans les différents ateliers et espaces de débats. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">D’autres initiatives venant de la municipalité comme </span><a class="Internet_20_link" href="../../../Library/Containers/com.apple.mail/private/var/folders/h2/1tkmbrtx6290plbnrd9r828m0000gn/T/Volumes/VECAM/%20http://municilab.cat/"><span class="T18">Municilab</span></a><span class="T18"> créent des ateliers de style laboratoires dans les districts en fonction de la dynamique initiée par les citoyens. De pareils laboratoires sont fréquents aussi à </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.urbanews.fr/2016/01/11/50396-laboratoires-citoyens-madrilenes-fabrique-communs-urbains/"><span class="T18">Madrid</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les universités offrent aussi des cours sur les communs comme c’est le cas de </span><a class="Internet_20_link" href="http://barcelonagov.net/barcelonagov/"><span class="T18">Barcelona’gov</span></a><span class="T18"> un réseau de centres de recherche et de formation spécialisée sur les questions de gouvernance et de politiques publiques de Barcelone. </span><a class="Internet_20_link" href="http://platformcoop.newschool.edu/index.php/about/mission/"><span class="T18">Le consortium de la plateforme de cooperativ</span></a><span class="T18">isme a aussi comme composante une école des communs.</span></p></br><p class="P21"><span class="T18">Les avancées de la mairie de Barcelone dans la création de </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/escolesbressol/es/el-modelo-educativo-de-las-escoles-bressol-municipales"><span class="T18">réseaux de garderies municipales</span></a><span class="T18">; les réseaux citoyens de résistance aux lois sur l’éducation par </span><a class="Internet_20_link" href="https://xarxaescolesinsubmises.wordpress.com/acerca-de/"><span class="T18">le réseau d’écoles insoumises</span></a><span class="T18"> ; la floraison </span><a class="Internet_20_link" href="http://diarieducacio.cat/el-model-descoles-lliures-guanya-cada-cop-mes-pes/"><span class="T18">d’écoles libres</span></a><span class="T18"> ou </span><a class="Internet_20_link" href="https://cooperativa.cat/en/cooperative-public-system/6014-2/"><span class="T18">alternatives</span></a><span class="T18"> gérées par les citoyens, sont autant d’initiatives qui montrent que la question de l’éducation est considérée centrale pour bâtir une nouvelle culture des communs et qu’elle doit être posée en termes politiques pour contrer ce que Christian Laval appelle </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">« l’assaut du néolibéralisme à l’enseignement pub</span></a><a id="docTitle"></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L____cole_n__est_pas_une_entreprise-9782707144027.html"><span class="T18">lic »</span></a><span class="T18">. </span></p></br><p class="P10"><span class="T13">Ces pratiques souvent inspirées par les diverses traditions d’éducation populaire autonome et éducation tout au long de la vie sont amenées à questionner le système d’enseignement. Il reste cependant que ces nouveaux modes d’éducation, si ils veulent correspondre aux valeurs et au paradigme des communs du </span><span class="T10">faire en-commun</span><span class="T13"> devraient revisiter le rapport entre l’Apprendre et de l’Agir en questionnant autant les acteurs et leur rôle que le contenu, la pédagogie, les temps, lieux et institutions des partages des savoirs.</span></p></br><p class="P17"><span class="T15">Signalons ici l’exemple du Québec où les objectifs et pratiques bien implantés de </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.educationpopulaireautonome.org/qu-est-ce-que-l-epa"><span class="T15">l’éducation populaire autonome</span></a><span class="T15"> et ceux de l</span><a class="Internet_20_link" href="http://www.icea.qc.ca/site/"><span class="T15">‘éducation des adultes</span></a><span class="T15"> vont dans ce sens et rejoignent ainsi </span><a class="Internet_20_link" href="http://cdeacf.ca/organisation/conseil-international-deducation-adultes-icae"><span class="T15">les réseaux internationaux progressistes d’éducation populaire</span></a><span class="T15"> qui ont déjà une longue histoire et se démarquent de certaines approches institutionnelles comme le récent </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15">Manifesto for Adult Learning in the 21</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T27">th</span></a><a class="Internet_20_link" href="http://www.eaea.org/en/policy-advocacy/manifesto-for-adult-learning-in-the-21st-century.html?platform=hootsuite"><span class="T15"> Century</span></a><span class="T15"> européen. Venant des organisations citoyennes les rencontres sur </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.remixthecommons.org/2014/11/lart-de-len-commun/"><span class="T15">l’Art de l’en commun (« Art of Commoning »)</span></a><span class="T15"> utilisent des espaces et méthodologies participatives propres au « faire en-commun. » </span></p></br><h4>11 – Bâtir un nouveau cosmopolitisme des communs en fédérant les actions des différents commoners et institutions de communs.</h4></br><p class="P18"> <span class="T3">Les villes d’Espagne sont déjà regroupées au niveau national pour s’opposer à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://www.boe.es/boe/dias/2013/12%20"><span class="T3">Loi Montoro</span></a><span class="T3"> qui, au nom de l’austérité, reporte le poids du service de la dette nationale sur les villes en limitant leurs dépenses aux dépens, bien entendu, des services publics. Ce front municipaliste national a produit </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Manifeste-d-Oviedo"><span class="T3">Le manifeste d ‘Oviedo</span></a><span class="T3"> signé par 700 élus politiques dont 40 maires en octobre 2016 Début juin 2017, quelques jours avant la rencontre des </span><span class="T4">Villes sans peur </span><span class="T3">ce nouveau front municipaliste </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.cadtm.org/Espagne-A-Cadix-le-Reseau"><span class="T3">réunissait de nouveau à Cadix </span></a><span class="T3"> près de 77 municipalités.</span></p></br><p class="P20"><span class="T18">De leur côté les villes qui se réclament du nouveau municipalisme sont connectées et se concertent sur une base régulière à travers des rencontres </span><a class="Internet_20_link" href="http://mac3.uno/"><span class="T18">MAC </span></a><span class="T18">(Muncipalismo, Autogobierno y Contrapoder). La conférence des </span><span class="T21">Villes sans peur </span><span class="T18">du mois de juin était une nouvelle occasion de se rencontrer cette fois au plan trans-local et d’initier un réseau global. Selon les organisateurs de la rencontre en effet, </span><a class="Internet_20_link" href="https://medium.com/@BComuGlobal/le-municipalisme-sera-internationaliste-ou-ne-sera-pas-46838e13c5c6"><span class="T18">le nouveau municipalisme ne peut être qu’internationaliste</span></a><span class="T18"> et c’est avec l’ objectif avoué de </span><span class="T21">« construire des réseaux globaux de solidarité et d’espoir face à la haine,aux murs et frontières » </span><span class="T18">que s’est déroulée la rencontre.</span></p></br><p class="P4">C’est aussi sur cette note que Debbie Bookchin (la fille de Murray Bookchin) l’une des panélistes a conclu son intervention <span class="T8">«Si nous voulons sortir de la spirale de la mort que des décennies de néolibéralisme nous ont imposée… nous devons créer un réseau mondial de villes et de villages sans peur. Nous ne méritons rien de moins. »</span></p></br><p class="P22"><span class="T4">Les échanges se multiplient entre les villes « rebelles » ou « sans peur » au delà des frontières nationales. Des actions communes sont en cours sur </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">la question des réfugiés,</span></a><span class="T4"> de l’eau, du changement climatique, des transports, etc. sans passer par les structures étatiques nationales et allant le plus souvent à l’encontre de leurs politiques comme c’est le cas à Barcelone sur la question des réfugiés. </span><a class="Internet_20_link" href="http://ciutatrefugi.barcelona/es/la-accion-exterior"><span class="T4">Le programme « de Ville à ville »</span></a><span class="T4"> mis sur pieds par le plan </span><span class="T5">« Barcelona,ville refuge »</span><span class="T4"> établit une coopération directe entre villes les plus directement touchées par l’afflux de réfugiés en transit que sont Athènes </span><span class="T4">et Lesbos en Grèce et Lampedusa en Italie. </span></p></br><p class="P22"><span class="T25">Il est important de noter ici que ce nouveau cosmopolitisme qui se met en place se démarque radicalement des projets cosmopolites qui ont émaillé l’histoire. La citoyenneté globale dont il est question n’est pas trans-</span><span class="T21">nationale</span><span class="T25"> et elle ne consiste pas non plus à créer de nouvelles institutions ou des réseaux mondiaux ou régionaux. Elle §n’est pas non plus basée sur les droits comme le propose par exemple le </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-296.html"><span class="T25">cosmopolitanisme de David Held.</span></a></p></br><p class="P23">Ce nouveau cosmopolitisme relève du paradigme des communs et <span class="T8">se définit dans le « faire en-commun» par l’ échange et la fédération de pratiques.autant que d’actions et prises de position communes.</span> Ces actions en commun des villes réfèrent plutôt au concept de « citoyenneté politique non étatique et non nationale » prôné par <a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Dardot et </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">Laval </a><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-commun-9782707169389.html">(pp567-568)</a></p></br><h4>En guise de conclusion: L’ère du communocène est-elle commencée?</h4></br><p class="P26"><span class="T18">Ce glanage de propostions des promoteurs et acteurs des communs réunis à Barcelone f</span><span class="T15">ait un portrait de l’ écosystème des communs </span><span class="T18">en date de juin 2017</span><span class="T15">. </span><span class="T17">Étant elle-même laboratoire et fabrique de communs où ces expérimentations et co-créations public-commun se vivent au jour le jour dans un sain et constant questionnement avec les mouvements sociaux, la municipalité de Barcelone, par sa présence active à toutes ces rencontres donnait le ton aux débats et discussions.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17">On ne peut qu’être impressionné par</span> <span class="T17">la richesse des échanges de savoirs et de pratiques aussi divers que les acteurs, leurs provenances et leurs motivations. On note aussi chez les commoners la conscience de vivre un processus continu d’experimentations et de créations instituantes visant à transformer en profondeur les institutions existantes et (ré)inventer un « vivre en-commun » qui va bien au delà d’un simple « vivre ensemble ». Nul ne prétend avoir de réponse à tout et surtout pas de réponse immédiate. Il s’agit plutôt d’ un prototypage permanent fait d’essais et erreurs qui s’inscrit dans la durée. On est loin du grand soir et de la prise du Palais d’hiver. </span></p></br><p class="P26"><span class="T17">Par contre, le premier sommet international du nouveau municipalisme en appelant à </span><span class="T20">la fédération des pratiques et des propositions d’actions communes </span><span class="T17">à partir du local évoque une vision stratégique pour un passage à l’échelle. Il préfigure aussi un nouveau cosmopolitisme des communs qui fait primer le trans-localisme sur l’inter-nationalisme. </span></p></br><p class="P2">Cet état des lieux nous fait mesurer l’évolution fulgurante des communs aux plans théorique et empirique dans les dix dernières années. Aux colloques d’universitaires et aux rencontres qui ont suivi entre théoriciens et praticiens organisées à Belem au cours du FSM de 2009 puis à Berlin par le Commons Strategy Group et la <a class="Internet_20_link" href="https://www.boell.de/en/2013/10/25/economics-and-commons-conference-report">Fondation Heinrich Boell en 2010 et 2013</a> puis à toutes les rencontres et autres « festivals » sur les communs, rares étaient ceux qui auraient pu prédire le passage de la « défense et récupération des biens communs » au « principe politique » qu’est devenu le commun et son entrée dans les institutions avec le projet de les transformer dans un horizon post-capitaliste.</p></br><p class="P26"><span class="T29">Ce portrait d’un « mouvement » qui propose rien de moins qu’une alternative systémique au néolibéralisme et au capitalisme reste bien évidemment incomplet.</span><span class="T15"> Les rencontres ne pouvaient rendre compte de l’immense production de connaissances et enquêtes terrains sur les pratiques de communs en chantier en Catalogne. On pense par exemple à l’importance cruciale du Mouvement de la Culture Libre et de la place et usage des nouvelles technologies dans la conception même puis les pratiques d’une « nouvelle manière de faire de la politique » et la « co-production de politiques publiques ». Comme le rappellent Mayo Fuster et Joan Subirats dans le chapitre conclusif de </span><a class="Internet_20_link" href="http://icariaeditorial.com/pdf_libros/procomun%20digital%20y%20cultura%20libre.pdf"><span class="T15">« Procomun digital et culture libre, Hacia un cambio de época? »</span></a><span class="T15"> (Les communs numériques et la culture libre, Vers un changement d’époque?), Barcelona en Commun est né dans la mouvance de la culture libre qui avait joué un rôle déterminant dans le 15M et ses suivis dans l’arène politique.</span></p></br><p class="P26"><span class="T17"> On pense aussi aux questions et débats que Catalunya en Comù a introduits concernant le passage à l’échelle des communs sur la scène de la comunauté autonome catalane. De création trop récente (mai 2017) ces nouvelles propositonsi n’ont pas donné lieu à discussions. On pense ici en particulier à la </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T30">redéfinition de la souveraineté dans une logique de commun et sa nécessaire conjugaison au pluriel (alimentaire, énergétique, numérique, technologique, politique)</span></a><span class="T17"> developpée dans le chapitre 9 de son </span><a class="Internet_20_link" href="https://drive.google.com/file/d/0B1i-OzB_1phgWHMwemZBekZNd0U/view"><span class="T17">Programme politique</span></a><span class="T17"> et que Joan Subirats résume ainsi : « Exactement, c’est au pluriel, en minuscule et au pluriel: les souverainetés. … Nous voulons récupérer la capacité collective de décider de ce qui nous affecte. Donc c’est bien de parler de la souveraineté de la Catalogne, mais il faut aussi parler de la souveraineté numérique, de la souveraineté de l’eau, de la souveraineté énergétique, de la souveraineté du logement. Nous n’avons donc pas à attendre jusqu’à ce que nous ayons la souveraineté catalane pour nous attaquer à tout cela. »</span></p></br><p class="P26"><span class="T15">Finalement, cet état des lieux montre aussi les limites et angles morts du mouvement dont certains ont été identifiés comme on l’a vu pour la féminisation et comme on a pu le noter sur la dimension écologique peu présente dans des débats . On pourrait dire aussi que, dans l’enthousiasme du « faire en-commun », le mouvement des communs péche peut être par un excès de confiance et donne peu de priorité au nécessaire processus de convergence avec d’autres propositions alternatives. Comme nous le disait l’ancien membre du gouvernement Bolivien </span><a class="Internet_20_link" href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Les_communs_dans_l’espace_politique"><span class="T15">Pablo Solon dans une entrevue à l’occasion du dernier Forum Social Mondial</span></a><span class="T15">, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p></br><p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p></br><h3 class="P6">Épilogue :</h3></br><p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p></br><p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p></br><p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>, les communs ne sont qu’une des pièces du puzzle d’une alternative systémique au côté du «buen vivir », de la décroissance, de l’ écoféminisme, de l’ écosocialisme. Encore, </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_émerge-518-1-1-0-1.html"><span class="T15">précise Solon dans un livre récent</span></a><span class="T15">, faut-il choisir le sens « rebelle » du buen vivir et non ce qu’il est devenu après son institutionalisation par la nouvelle gauche latino américaine en Bolivie et en Équateur. Les avatars du « Buen vivir » dans l’arène politique et sa récupération par les institutions jusqu’à la Banque Mondiale, forcent à penser un horizon stratégique qui va au delà de l’anti-capitalisme. Le « buen vivir » dans sa version originale aujourd’hui « rebelle » impose un anti-anthropocentrisme. Les dérives populistes des gouvernements de gauche en Amérique latine appellent à un anti-extractivisme, un </span><span class="T15">anti-productivisme et un anti-patriarcat.</span></p> <p class="P26"><span class="T15"> À l’heure du « commons washing » sous toutes les latitudes, le mouvement des communs devrait tirer les leçons de ce passé récent et s’attacher à inscrire son alternative en complémentarité avec les autres </span><a class="Internet_20_link" href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Utopies_r__elles-9782707191076.html"><span class="T15">« utopies réelles »</span></a><span class="T15"> alter-systémiques.</span></p> <h3 class="P6">Épilogue :</h3> <p class="Standard"><span class="T25">La veille de la déclaration très attendue du président de la Generalitat Carles Puigdemont devant le parlement catalan, la maire de Barcelone </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/alcaldessa/es/noticia/abandonemos-las-trincheras-ahora-es-el-momento-del-dizalogo-y-de-imaginar-nuevos-caminos"><span class="T25">Ada Colau s’est prononcée le 9 octobre </span></a><span class="T25">sur la suite à donner au référendum du 1-O. Selon elle, « les résultats ouvrent la porte au dialogue sans conditions et à la médiation internationale et à avancer vers de nouveaux scénarios d’auto-gouvernement ». Cette proposition suit en toute continuité les prises de positions de Barcelona en Comù et de Catalunya en Comù qui , tout en se prononçant contre le référendum, avaient appelé à une mobilisation citoyenne le 1er Octobre sans donner aucune consigne de vote. La mairie avait mis à disposition des édifices publics pour le vote et créé des centres de secours et d’appui psychologique pendant les manifestations. Finalement, la mairie et Barcelona en Comù ont repris leurs activités avant même la déclaration du parlement du 10 octobre. Les </span><a class="Internet_20_link" href="http://ajuntament.barcelona.cat/participaciociutadana/ca/documentacio-juridica"><span class="T25">nouvelles normes de participation citoyenne de la municipalité</span></a><span class="T25"> ont été votées le 6 octobre alors que La Comuna, l’école des Communs, tenait un colloque Municilab ouvert au public sur le thème </span><a class="Internet_20_link" href="https://municilab.cat/"><span class="T25">« Droits, libertés, souverainetés »</span></a><span class="T25"> du 7 au 9 octobre ouvert par un débat entre Ada Colau ,Susan Georges et Yayo Herrero. </span></p> <p class="P32">Cataunya en Comù de son côté continue ses rencontres publiques en appelant le 17 octobre à un débat sur le thème « Erradiquons la pauvreté, construisons en commun une Catalogne plus égalitaire ». La convocation commence par la phrase « La Catalogne est l’un des pays où les inégalités ont augmenté le plus ces dernières années ». Autrement dit, on met la souveraineté au pluriel et on n’oublie pas de s’attaquer aux autres questions du jour.</p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 450px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p> <p><span style="border-radius: 2px; text-indent: 20px; width: auto; padding: 0px 4px 0px 0px; text-align: center; font: bold 11px/20px 'Helvetica Neue',Helvetica,sans-serif; color: #ffffff; background: #bd081c no-repeat scroll 3px 50% / 14px 14px; position: absolute; opacity: 1; z-index: 8675309; display: none; cursor: pointer; top: 210px; left: 20px;">Enregistrer</span></p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Comme l’écrivai<blockquote><p>Comme l’écrivait Alain Ambrosi en 2012, « <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Le_bien_commun_est_sur_toutes_les_l%C3%A8vres" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Le bien commun est sur toutes les lèvres</a> ». Pour faire connaître cette notion, et aussi éviter sa dilution dans des discours parfois trop flous, le collectif Remix the Commons s’attache à décrypter les pratiques et à esquisser les contours du champ sémantique et conceptuel du mouvement des communs à partir de la collecte et de l’analyse des documents qu’il produit. L’élaboration de ce vocabulaire, qui utilise les outils du web sémantique, permet de relier entre elles les initiatives de documentation et de promotion des communs sans gommer ce qui fait leurs identités propres. Ce faisant, le mouvement des communs se dote d’un espace de collaboration stratégique.</p></blockquote></br><figure id="attachment_4643" aria-describedby="caption-attachment-4643" style="width: 1024px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-large wp-image-4643" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/03/alaina-buzas-Samburu-vocabulary--1024x681.jpg" alt="By Alaina Buzas " width="1024" height="681" /><figcaption id="caption-attachment-4643" class="wp-caption-text">By Alaina Buzas</figcaption></figure></br><p>C’est en 2010 que Remix the Commons initie une démarche de documentation des communs. Au départ, le collectif s’est doté d’un simple site web pour identifier et signaler des contenus, vidéo pour la plupart, accessibles en ligne. Parallèlement une première série d’interviews vidéos est réalisée à l’occasion d’une rencontre internationale à Berlin (2010). D’autres suivront au rythme des forums sociaux mondiaux ou d’initiatives locales en France, au Sénégal, au Québec d’abord, puis dans de nombreux pays sur plusieurs continents. Rapidement, il devient nécessaire de permettre à chacun de faire des recherches à partir de mots clefs dans cette documentation.</p></br><h1>Des mots clefs au vocabulaire des communs</h1></br><p>Lors du catalogage d’objets médias sur le wiki de Remix the Commons (plus de 500 objets médias), nous décrivons le contenu de chaque production selon quatre axes qui aide à la positionner dans le champ d’action des communs : objet/ressource du commun, enjeux associés, actions et résultats attendus. Jusqu’à ce jour, plus de 400 « concepts clés » ont été identifiés à partir du corpus réuni sur le site. À leur tour, les concepts fontt l’objet de fiches qui utilisent les informations présentes sur le wiki de Remix the Commons, mais aussi celles en provenance d’autres sources d’information, en recourant pour ce faire aux techniques de liaison de données offertes par les wikis et le web sémantique. À partir de chaque fiche, l’utilisateur accède à l’information en provenance des principales collections documentaires associées aux Communs (P2P Foundation, Transformap, Digital Library of the Commons) et des grandes bases de données de référence que sont DBpedia, Wikidata, VIAF et WorldCat. Chaque concept est assorti de définitions dans plusieurs langues, de ressources publiées à travers le monde entier qui illustrent le propos ou renvoient vers des pratiques.</p></br><p>Cet ensemble de concepts clefs fournit une description vivante et mouvante du monde du point de vue des communs. Cette collection est librement accessible, utilisable par tous et ouverte à la contribution. Bien que ce travail en soit encore à une étape d’expérimentation, il ouvre sur des perspectives intéressantes tant sur le plan de la recherche, de la production de la connaissance que sur celui de la diffusion des savoirs sur les communs. Les trous, les écarts et les nuances entre les sources d’information, entre les langues et les cultures peuvent être identifiés, documentés et discutés entre les acteurs engagés sur le terrain des communs.</p></br><p>Le vocabulaire des communs ainsi mis en évidence peut appuyer les pratiques et contribuer à l’enrichissement des contenus dans Wikipedia et Wikidata, par exemple. Les associations et les collectifs qui contribuent à la documentation des communs, disposent ainsi d’une ressource qui leur permet de collaborer autour de la production de communs informationnels.</p>r permet de collaborer autour de la production de communs informationnels.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>Comme l’écrivai<blockquote><p>Comme l’écrivait Alain Ambrosi en 2012, « <a href="http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Le_bien_commun_est_sur_toutes_les_l%C3%A8vres" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Le bien commun est sur toutes les lèvres</a> ». Pour faire connaître cette notion, et aussi éviter sa dilution dans des discours parfois trop flous, le collectif Remix the Commons s’attache à décrypter les pratiques et à esquisser les contours du champ sémantique et conceptuel du mouvement des communs à partir de la collecte et de l’analyse des documents qu’il produit. L’élaboration de ce vocabulaire, qui utilise les outils du web sémantique, permet de relier entre elles les initiatives de documentation et de promotion des communs sans gommer ce qui fait leurs identités propres. Ce faisant, le mouvement des communs se dote d’un espace de collaboration stratégique.</p></blockquote></br><figure id="attachment_4643" aria-describedby="caption-attachment-4643" style="width: 1024px" class="wp-caption aligncenter"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-large wp-image-4643" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2017/03/alaina-buzas-Samburu-vocabulary--1024x681.jpg" alt="By Alaina Buzas " width="1024" height="681" /><figcaption id="caption-attachment-4643" class="wp-caption-text">By Alaina Buzas</figcaption></figure></br><p>C’est en 2010 que Remix the Commons initie une démarche de documentation des communs. Au départ, le collectif s’est doté d’un simple site web pour identifier et signaler des contenus, vidéo pour la plupart, accessibles en ligne. Parallèlement une première série d’interviews vidéos est réalisée à l’occasion d’une rencontre internationale à Berlin (2010). D’autres suivront au rythme des forums sociaux mondiaux ou d’initiatives locales en France, au Sénégal, au Québec d’abord, puis dans de nombreux pays sur plusieurs continents. Rapidement, il devient nécessaire de permettre à chacun de faire des recherches à partir de mots clefs dans cette documentation.</p></br><h1>Des mots clefs au vocabulaire des communs</h1></br><p>Lors du catalogage d’objets médias sur le wiki de Remix the Commons (plus de 500 objets médias), nous décrivons le contenu de chaque production selon quatre axes qui aide à la positionner dans le champ d’action des communs : objet/ressource du commun, enjeux associés, actions et résultats attendus. Jusqu’à ce jour, plus de 400 « concepts clés » ont été identifiés à partir du corpus réuni sur le site. À leur tour, les concepts fontt l’objet de fiches qui utilisent les informations présentes sur le wiki de Remix the Commons, mais aussi celles en provenance d’autres sources d’information, en recourant pour ce faire aux techniques de liaison de données offertes par les wikis et le web sémantique. À partir de chaque fiche, l’utilisateur accède à l’information en provenance des principales collections documentaires associées aux Communs (P2P Foundation, Transformap, Digital Library of the Commons) et des grandes bases de données de référence que sont DBpedia, Wikidata, VIAF et WorldCat. Chaque concept est assorti de définitions dans plusieurs langues, de ressources publiées à travers le monde entier qui illustrent le propos ou renvoient vers des pratiques.</p></br><p>Cet ensemble de concepts clefs fournit une description vivante et mouvante du monde du point de vue des communs. Cette collection est librement accessible, utilisable par tous et ouverte à la contribution. Bien que ce travail en soit encore à une étape d’expérimentation, il ouvre sur des perspectives intéressantes tant sur le plan de la recherche, de la production de la connaissance que sur celui de la diffusion des savoirs sur les communs. Les trous, les écarts et les nuances entre les sources d’information, entre les langues et les cultures peuvent être identifiés, documentés et discutés entre les acteurs engagés sur le terrain des communs.</p></br><p>Le vocabulaire des communs ainsi mis en évidence peut appuyer les pratiques et contribuer à l’enrichissement des contenus dans Wikipedia et Wikidata, par exemple. Les associations et les collectifs qui contribuent à la documentation des communs, disposent ainsi d’une ressource qui leur permet de collaborer autour de la production de communs informationnels.</p>r permet de collaborer autour de la production de communs informationnels.</p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>En Catalogne, l<blockquote><p>En Catalogne, la coopérative <a href="http://femprocomuns">femprocomuns</a> propose des ateliers, des sessions de travail et des outils élaborés à partir du Modèle de Soutenabilité des Communs, qui a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années avec des collectifs et des individus engagés dans les communs.</p></blockquote></br><figure id="attachment_6826" aria-describedby="caption-attachment-6826" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6826" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1130" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-342x151.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-607x268.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-768x339.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-1536x678.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModelSostenibiliatProcomu_taller-2048x904.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6826" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><pre>Cet article est dérivé de contenus sous <strong>Creative Commons Attribution Share alike 3.0-es (CCBYSA)</strong>. Voir accréditation en pied de page.</pre></br><h2 style="text-align: left;">Introduction aux communs</h2></br><p style="text-align: left;"><strong>Aux côtés du marché et de l’État, il existe un troisième modèle d’organisation sociale et économique, les communs.</strong> Outre les nombreux cas de production, de reproduction et de gestion de biens communs traditionnels qui se sont maintenus au fil des ans, des projets technologiques, urbains et culturels, dont certains utilisent des licences libres et ouvertes, avec des modèles distribués et démocratiques de production, de reproduction, de gestion et de prise de décision, ont été lancés au cours des dernières décennies. Ces projets sont différents les uns des autres, mais partagent certains principes et qualités.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont un modèle d’organisation sociale qui résout collectivement les besoins et les relations sociales par l’autogestion et la coproduction, en prenant en charge les ressources nécessaires de manière durable, sans les épuiser ni les mettre en danger. Un commun implique l’articulation d’une communauté qui assume des responsabilités et des décisions communes, qui produit collectivement avec sa force de travail, qui se dote de règles convenues et, le cas échéant, de biens partagés. Les ressources (les biens communs) concernées peuvent être matérielles et immatérielles, naturelles ou produites par l’activité humaine.</p></br><p> </p></br><p><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg#/media/File:AMAP_Goutte_d'Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg"><img decoding="async" loading="lazy" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/AMAP_Goutte_d%27Or_IMG_20210925_115029818_25.jpg" alt="AMAP Goutte d'Or IMG 20210925 115029818 25.jpg" width="3264" height="1836" /></a><br /></br><a title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0" href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114353234">Lien</a></p></br><p style="text-align: left;">Il est de plus en plus évident pour un nombre croissant de personnes que le modèle basé sur la maximisation du profit privé a échoué, qu’il n’est pas viable et non soutenable pour la société et pour la planète. Ce modèle, qui prévaut encore, nous conduit à une crise sociale et à une urgence climatique sans précédent. Face à cette situation, nous trouvons dans la matrice des communs un moyen de nous réorganiser afin d’articuler des alternatives durables. Cette matrice peut être complémentaire à d’autres modèles d’organisation démocratique, de soutenabilité écologique et d’économie solidaire.</p></br><p style="text-align: left;"><strong>Les communs ont des origines très anciennes dans les sociétés humaines, apparaissant dans différentes situations et, en particulier, dans les situations d’urgence ou de catastrophe. </strong>Certains communs traditionnels ont été éradiqués en Europe aux 18e et 19e siècles avec la fermeture des champs, donnant lieu à l’accumulation capitaliste et à la révolution industrielle. L’éradication ou la marginalisation des communs s’est étendue aux nouveaux territoires que les empires et États européens émergents colonisaient. La réponse a été multiple : conflits de résistance pour défendre les communs menacés, résistance à la colonisation et à l’esclavage, et réponse des paysans prolétarisés (dans certains cas, d’anciens commoners ou leurs descendants) à travers les associations de travailleurs et <strong>le coopérativisme</strong>. Ce processus n’est pas terminé, la gestion des biens communs est, aujourd’hui encore, fermés ou privatisés par l’exploitation minière, la déforestation agricole ou les géants technologiques. Mais les biens communs, ressources (richesses collectives, naturelles, infrastructures civiles, œuvres culturelles, traditions, connaissances,…), sont présents dans notre environnement, et pour les préserver (d’un point de vue social et environnemental), aujourd’hui nous pouvons également chercher des réponses dans l’auto-organisation des personnes, l’associationnisme et dans la revitalisation et la réinvention du coopérativisme ouvert (open cooperativism).</p></br><p style="text-align: left;"><strong>L’écologie </strong>nous a appris l’importance des écosystèmes interconnectés, elle a remis en cause l’imaginaire anthropocentrique en plaçant l’espèce humaine comme une espèce comme les autres, qui a en même temps une responsabilité pour son impact. Le point de vue des communs met l’accent sur l’intendance plutôt que sur la propriété et sur l’importance de la soutenabilité dans la transmission des ressources et de l’environnement écologique aux générations futures.</p></br><p style="text-align: left;">Les communs sont renouvelés par la culture <strong>libriste</strong>, les logiciels (Linux, LibreOffice, etc.) mais aussi d’autres initiatives aussi diverses que le réseau internet communautaire Guifi.net, le partage des semences en Inde, la protection des espèces de pommes de terre à valeur génétique au Pérou (Potato Park) ou comme le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie ou le CouchSurfing (offrir à des voyageurs de dormir sur son canapé).</p></br><p style="text-align: left;">« Soyons clairs : les communs ne sont pas une utopie. C’est quelque chose qui se passe en ce moment même. Nous pouvons le voir dans d’innombrables villes, dans le Sud et le Nord industriel, dans les communautés de logiciels libres et les cyber-réseaux mondiaux. »<br /></br><em>Helfrich, Silke ; Bollier, David (2020) Free, fair and alive : the insurgent power of the commons.</em></p></br><p style="text-align: left;">Les principes des communs s’acquièrent dans la sphère domestique qui est un des espaces essentiel de la reproduction sociale et de sa durabilité. En ce sens, il existe une confluence entre les communs et <strong>l’économie féministe</strong>, qui les réinterprète et les transforme, en soulignant l’importance du travail reproductif invisible dans le modèle du marché. La perspective féministe met en lumière tout ce qui rend possible et durable un projet communautaire.</p></br><blockquote></br><p style="text-align: left;">La mise en commun (« commoning ») commence dans la famille. La cuisine, où la production et la reproduction se rencontrent et où les énergies de la journée sont négociées entre les genres et les générations. C’est là que sont prises les premières décisions capitales concernant la division du travail, la distribution des produits, la création du désir et le maintien de la santé.<br /></br><em>Linebaugh, Peter (2010) Some Principles of the Commons. Counterpunch.</em></p></br></blockquote></br><h2>Faire place aux communs</h2></br><p>Aujourd’hui, les communs constituent une matrice dans laquelle se reconnaissent les acteurs engagés dans des initiatives et des projets qui cherchent à préserver ou produire des ressources, résoudre des besoins collectifs, en tissant des relations sociales respectueuses des personnes et de la nature. Ces acteurs s’organisent collectivement à travers des mécanismes d’autogestion et d’autoproduction et de collaboration à différentes échelles. Avec leurs communautés ils visent une forme de production collaborative de biens matériels ou immatériels qui seront mis à la disposition de ceux qui en ont besoin selon des règles à définir ensemble. Dans ces communs, le défi consiste souvent à articuler les personnes et les organisations aux motivations diverses pour qu’elles utilisent, gèrent et contribuent par une approche de production p2p et/ou d’inter-coopération, à une mission orientée par des valeurs partagées. Il s’agit de rechercher le moyen pratique de convenir de l’usage d’une ressource partagée ou d’articuler un réseau relationnel d’entraide.</p></br><figure id="attachment_6825" aria-describedby="caption-attachment-6825" style="width: 2560px" class="wp-caption alignnone"><img decoding="async" loading="lazy" class="size-full wp-image-6825" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg" alt="" width="2560" height="1473" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-scaled.jpg 2560w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-342x197.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-607x349.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-768x442.jpg 768w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-1536x884.jpg 1536w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/ModeleSoutenabiliteCommuns-2048x1179.jpg 2048w" sizes="(max-width: 2560px) 100vw, 2560px" /><figcaption id="caption-attachment-6825" class="wp-caption-text">cof</figcaption></figure></br><p>De tels processus s’appliquent en de multiples domaines,  comme par exemple l’alimentation, l’eau, la santé, les filières agricoles, l’innovation technique, … et aux différentes échelles territoriales. Ils sont d’une grande complexité car l’auto-organisation repose sur la qualité des relations humaines qui se tissent dans la pratique, mais aussi sur des mécanismes économiques et juridiques à co-construire, et la reconnaissance des valeurs partagées. Faire naître ces mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. Cela requiert aussi l’appropriation d’outils et de méthodes qui permettent de saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les communs pour en faire une connaissance et une culture commune.</p></br><p>Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, il est aussi nécessaire de concevoir un cadre accueillant qui prend la forme d’<strong>un processus d’accompagnement ou animation adapté à chaque contexte singulier</strong> et aux objectifs des participants que sont les porteurs de projets, les institutions publiques, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, ….etc).</p></br><h2>Leur donner de la puissance</h2></br><p>Pour répondre à ce besoin, nous avons développé au cours des dernières années un outil et une démarche pour accompagner les collectifs qui cherchent à proposer des solutions aux défis de leurs territoires.</p></br><p>Nous nous appuyons sur un modèle conceptuel qui représente 5 dimensions interconnectées la mise en commun (5 piliers). Il modélise la façon dont un projet fonctionne ou souhaite fonctionner. Il utilise un schéma visuel, le <strong>Modèle de soutenabilité des communs </strong>qui nous aide à situer et qualifier les communs au regard de ces 5 dimensions.</p></br><p><img decoding="async" loading="lazy" class="aligncenter wp-image-6812 size-full" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg" alt="" width="1280" height="1280" srcset="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1.jpg 1280w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-342x342.jpg 342w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-607x607.jpg 607w, https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2022/06/5879953783667144909_121-1-768x768.jpg 768w" sizes="(max-width: 1280px) 100vw, 1280px" /></p></br><p>Ce schéma est un support pour mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, issus des sciences sociales et de l’expérience cumulée de la matrice des communs au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et de développer les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.</p></br><p>En travaillant ensemble avec de tels outils sur un même territoire ou bien dans un même domaine, les acteurs peuvent développer des coopérations nouvelles et mieux prendre en charge l’objet de leur projet.</p></br><p><strong>Pilier communautaire. </strong>Au cœur du modèle se trouve la communauté des personnes qui produisent, gèrent et utilisent un élément commun particulier qu’elles partagent. Elle s’articule à travers des mécanismes, des outils et des règles qui permettent de réguler son fonctionnement. Les projets d’économie sociale, solidaire et coopérative (ESSC) et les biens communs numériques, urbains ou de la connaissance impliquent souvent des communautés importantes et diverses. Ils dépendent de processus dans lesquels la participation est essentielle, ils proposent des modèles de gouvernance distribuée et les personnes qui y participent veulent influencer leur environnement, consciemment et collectivement. La communication, la délibération et la prise de décision sont des facteurs importants à prendre en compte.</p></br><p><strong>Pilier de mobilisation des ressources.</strong> Il s’agit de la mobilisation des ressources nécessaires à l’existence du projet, matérielles ou immatérielles, qui ne sont pas des forces de travail. Ils peuvent être fournis par les membres de la communauté articulée autour du projet ou venir de l’extérieur. Cela peut se faire selon différents modèles de relations économiques (cession gratuite, don, prêt, échange, intercoopération, marché social, marché capitaliste). Il peut s’agir de ressources naturelles, monétaires, financières, de matériaux désaffectés qui sont réintégrés dans le circuit économique, de contenus écrits ou audiovisuels, de logiciels informatiques, entre autres. Et, bien sûr, ils peuvent servir à rémunérer et/ou à compenser la main-d’œuvre.</p></br><p><strong>Pilier de coproduction.</strong>  Il se concentre sur la main-d’œuvre, sur les relations de production qui sont établies, sur la façon dont la production est organisée et sur les motivations des personnes qui y participent. Elle parle d’autoproduction collective : la production est réalisée au sein d’une communauté par ses propres membres, pour répondre à leurs propres besoins et défis. Il est nécessaire de comprendre quels sont les individus, les collectifs et les organisations qui composent cette communauté et comment ils sont liés les uns aux autres ; si une partie de cette production est réalisée en dehors de la communauté ou dans d’autres communautés avec lesquelles des relations sont établies, et si la production répond uniquement à ses propres besoins ou si elle est réalisée au grand jour et que tout le monde peut en bénéficier. Il s’agit de toute la force de travail humaine, rémunérée ou volontaire, qui doit être mobilisée, coordonnée et mise en collaboration.</p></br><p><strong>Pilier de la co-gouvernance. </strong>Il identifie les outils et mécanismes sociétaux disponibles pour permettre la participation de la communauté motrice, exécutante et/ou cible du projet à la prise de décision de manière horizontale, démocratique et distribuée. Quelles sont les politiques d’adhésion à un projet, comment devenir membre de la communauté ou de l’entité, comment mobiliser les ressources nécessaires, quels sont les engagements de retour et de rentabilité, et comment convenir et exécuter la répartition de la valeur générée entre les contributeurs.</p></br><p><strong>Pilier de partage. </strong>La manière de partager les connaissances, les compétences et même la production immatérielle ou matérielle peut être la clé pour qu’un projet de biens communs soit reproduit de manière durable et pour qu’il puisse être répliqué ou adapté. Il s’agit de disposer de mécanismes permettant de transmettre, au sein de la communauté, la manière dont les choses sont faites (documentation, formation interne, apprentissage partagé) ; le partage ouvert par le biais de licences publiques, la publication des fichiers sources, les données ouvertes et la collaboration avec la réplication.</p></br><pre><strong>Travail dérivé de :</strong> Matériaux de La Comunificadora 4 (femProcomuns et LabCoop, 2019-20) l CCBYSA 3.0-es Matériel pour les cours de coopérativisme de plateforme (femProcomuns-Dimmons-Free Knovledge institute, 2018). CCBYSA 3.0-es Traduction et adaptation en français 2022. CCBYSA 3.0-fr.<strong> </br>Auteurs:</strong> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. </br><strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre></br><p> </p>ng> David Gómez Fontanills, Mònica Garriga Miret, Guernica Facundo Vericat, Wouter Tebbens, Pere Ribas,  David Jacovkis Halperin, Jordi Framis Maimi, Frédéric Sultan Traduction en Français: Coordonné par femProcomuns et Remix the commons dans le cadre d’Écosystèmes des Communs. Traduction en français 2022. CCBYSA 3.0-fr. <strong>Version:</strong>0.1.1 FR | 06/2022</pre> <p> </p>)
  • Chargement/Site  + (<blockquote><p>From the 15th-1<blockquote><p>From the 15th-17th of November 2016 a European Commons Assembly will take place in Brussels. The commoners will convene, discuss, showcase, and reclaim Europe. On the afternoon of the 16th, around 150 will partcipate in a meeting in the European Parliament, organized in cooperation with the EP intergroup on Common Goods and Public Services (Led by Marisa Matias, Dario Tamburrano, Ernesto Urtasun, Sergio Cofferati). A variety of other events (and local assemblies) will take place outside Parliament, both in Brussels and across Europe.</br></p></blockquote></br><p><H1>Networking, unity and policy around the commons paradigm </H1></p></br><p>On September 26, a group of nonprofits, foundations, and other civil society organizations jointly publish a “Call for a European Commons Assembly” (https://europeancommonsassembly.eu/#section1). The collectively drafted document, which continues to garner signatures from groups and individuals around Europe, serves as a declaration of purpose for a distributed network of “commoners.”<br /></br><img decoding="async" loading="lazy" src="https://www.remixthecommons.org/wp-content/uploads/2016/09/ECA-300x212.jpg" alt="eca" width="900" height="636" class="aligncenter size-medium wp-image-4561" /><br /></br>Author: TILL GENTZSCH</p></br><p>The Assembly seeks to unite citizens in trans-local and trans-european solidarity to overcome Europe’s current challenges and reinvigorate the political process for the 21st century. The commons can be understood as a bridging paradigm that stresses cooperation in management of resources, knowledge, tools, and spaces as diverse as water, Wikipedia, a crowdfund, or a community garden. Their Call describes commoning as:</p></br><ul></br>…the network-based cooperation and localized bottom-up initiatives already sustained by millions of people around Europe and the world. These initiatives create self-managed systems that satisfy important needs, and often work outside of dominant markets and traditional state programmes while pioneering new hybrid structures.</ul></br><p> The Assembly emerged in May from a diverse, gender balanced pilot community of 28 activists from 15 European countries, working in different domains of the commons. New people are joining the Assembly every week, and ECA is inclusive and open for others to join, so that a broad and resilient European movement can coalesce. It seeks to visibilize acts of commoning by citizens for citizens, while promoting interaction with policy and institutions at both the national and European levels. </p></br><p><H1>Part of a broader movement</H1><br /></br>The rapid embrace of commons as an alternative holistic, sustainable and social worldview is in part an expression of unease with the unjust current economic system and democratic deficiencies. The commons movement has exploded in recent years, following the award of the Nobel Prize in Economics to Elinor Ostrom in 2009 for her work on managing common resources. It has also seen overlap with other movements, such as the Social and Solidarity and Sharing Economy movements, peer to peer production, and Degrowth.</p></br><p>Michel Bauwens, part of the ECA who is also a prominent figure in the peer-to-peer movement, explains: <em>All over the world, a new social movement is emerging, which is challenging the ‘extractive’ premises of the mainstream political economy and which is co-constructing the seed forms of a sustainable and solidary society. Commoners are also getting a voice, for example through the Assemblies of the Commons that are emerging in French cities and elsewhere. The time is ripe for a shoutout to the political world, through a European Assembly of the Commons.</em></p></br><p>The Call includes an open invitation to Brussels from November 15 to 17, 2016 for three days of activities and shared reflection on how to protect and promote the commons. It will include an official session in the European Parliament, hosted by the Intergroup on Common Goods and Public Services, on November 16 (limited capacity). </p></br><p>You can read and sign the full text of the Call, also available in French, Spanish, and soon other European languages, on the <a href="http://europeancommonsassembly.eu">ECA website</a>. There is an <a href="http://europeancommonsassembly.eu/sign-call/">option to sign</a> as an individual or an organization.</p></br><p>For more information, visit <a href="http://europeancommonsassembly.eu/">http://europeancommonsassembly.eu/ </a> or follow @CommonsAssembly on Twitter for regular updates.</p></br><p><strong>Media Contact: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu<br /></br></strong><br /></br>Keywords: Commons, European, Citizens, Parliament, Participatory Democracy, Civil Society</p>/ </a> or follow @CommonsAssembly on Twitter for regular updates.</p> <p><strong>Media Contact: Nicole Leonard contact@europeancommonsassembly.eu<br /> </strong><br /> Keywords: Commons, European, Citizens, Parliament, Participatory Democracy, Civil Society</p>)