EnCollineS - Qu'est-ce que bien soigner ?

De Remix Biens Communs
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PROJET

Objectifs du projet :
La question à la base de cette enquête est : Qu'est-ce que bien soigner ? La démarche consiste à envisager le soin comme un sujet citoyen, en le sortant des cercles d’experts pour mieux le considérer et le traiter comme une « affaire de la cité », c'est à dire l'affaire de toutes et de tous, habitants en France. C’est dans cette optique que s’inscrit cette enquête inédite tant par son envergure, l’originalité de la méthode de recherche et le pari quant à ses effets transformants à l'échelle individuelle et collective.
Statut du projet  : En cours
Ce qui sera produit : Bien immatériel, Service, Changement
Début : février 2022
Fin : décembre 2024

Portée géographique
Europe
(France)
Porteur.s de projet
ORSI Fabienne
Partenaire.s
Remix the commons
Participant.e.s
BIZOUARN Philippe, CORIAT Benjamin, VEIT Camille
Financement
Maison des Sciences de l'Homme de Paris Nord, Agence Nationale de la Recherche

Enquête lancée par un consortium interdisciplinaire et pluriprofessionnel qui réunit des chercheurs en sciences humaines et sociales, des acteurs du soin issus de métiers variés, de soignés et d’aidants d'horizons pluriels. Cette démarche s'inscrit dans le cadre des Ateliers pour la refondation du service public hospitalier.


Objet(s) de commun : Santé publique
Enjeu(x) : Médecine et santé en commun
Action(s) : Recherche participative
Associé à : Prendre soin ensemble

Cette enquête vise à contribuer à dessiner une voie citoyenne pour déterminer ce que peut être et requérir « bien soigner » en se basant sur l’expérience que nous avons chacun et chacune du soin (le vécu). Sa visée est de permettre à chacune et chacun, soigné, soignant, aidant, de se sentir concerné, de se questionner et s’approprier la question du soin. Ce faisant par ce processus nous espérons créer une dynamique collective, laquelle, avec les résultats de l'enquête, pourra déboucher sur des propositions citoyennes concrètes en matière de soin. En partant d'une description précise du vécu et des attentes grâce à des questions s'adressant à toutes et tous, l'enquête sociale vise à construire un langage commun, à nous reconnaître comme soumis aux mêmes empêchements, comme porteurs des mêmes aspirations. Face aux logiques technocratiques, il s'agit de faire valoir des exigences sensibles et vitales.

Les trois phases de l'enquête sociale correspondent à trois types d'objectifs :

  • l'élaboration et le test des questionnaires (février 2022-février 2023) : au-delà de nos différences, trouver les mots justes et compréhensibles par chacun.e pour décrire ce qui compte pour nous dans le « bien soigner » ;
  • la passation des questionnaires en face-à-face (à partir du printemps 2023) : susciter une dynamique de débat, favorisant la réflexivité individuelle et collective autour du « bien soigner », dans les lieux de travail et de soin, mais également dans tout lieu où cela sera propice On espère un processus « boule de neige » pour obtenir plusieurs milliers de réponses. Sur le plan de la méthode, nous envisageons de susciter localement, là où se sera possible, un collectif constitué d’habitants, de soignants, d’associations de malades, pour organiser la passation des questionnaires ;
  • l'analyse des résultats de l'enquête (à partir de l'hiver 2023-24) : mettre en visibilité, grâce aux techniques statistiques, les conditions concrètes qui rendent possible ou empêchent le « bien soigner ». Parallèlement, un travail plus qualitatif sera réalisé sur les réponses aux questions ouvertes. La publication des résultats sous forme d’ouvrage et d'articles cherchera à leur donner la plus large audience.

L'enquête sociale est indissociablement un processus de construction de connaissances et de mobilisation. À partir des enseignements propres et originaux qui en découleront, elle doit servir à alimenter les réflexions et les luttes des acteurs afin d'entamer le processus nécessaire et urgent de transformation du système de santé publique dans notre pays.

Les questionnaires et les méthodologies ont été approuvés par le comité d’éthique d’Aix-Marseille Université.