Les communs urbains à Naples
Dans la collection : Atlas des chartes des communs urbains, Expérience italienne des communs urbains
Ici, nous documentons l'expérience des communs urbains à Naples sous l'angle de l'Atlas des chartes des communs urbains.
Documentation
Médias (4)
Métadonnées
Pays | Italie |
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Fait partie de | Atlas des chartes des communs urbains, Expérience italienne des communs urbains |
Média | Fiche |
Coordonnées géographiques | 40° 49' 55.63" N, 14° 8' 56.47" E |
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Naples est la première ville italienne à appliquer la volonté des électeurs exprimée dans référendum national de juin 2011 sur la privatisation du service hydrique. Alberto Lucarelli est nommé adjoint au Maire de Naples à l’eau publique et aux biens communs, sur la base d’un accord qui prévoyait la transformation de la société anonyme ARIN qui gère la distribution de l’eau à Naples en Entreprise spéciale de droit public (EPIC). Après une large consultation locale, le Conseil municipal de Naples approuve le 26 octobre 2011 la transformation d’ARIN en EPIC sous le nom « Acqua Bene Comune Napoli ».
Dans le même temps, le Conseil municipal reconnait les biens communs « afin de protéger les générations futures ». En Avril 2012, une délibération municipale créée le « Laboratoire de Naples pour une Constituante des biens communs ». Ce laboratoire réalise un inventaire cartographié des biens de la commune qui ont été abandonnés et sont inutilisés, en collaboration avec la direction du Patrimoine de la mairie et les associations de citoyens. Ce laboratoire organise également des concertations citoyennes et conseils thématiques dans l’objectif de rendre ces biens publics et privés abandonnés aux citoyens désireux d’y développer des projets collectifs d’utilité sociale économiquement viables.
Dès mai 2012, le complexe de San Gregorio Armeno, un bâtiment abandonné et occupé par un groupe de professionnels de l’animation et de la culture sous le nom de « Ex Asilo Filangieri » est reconnu par le Conseil municipal de Naples comme un bien commun géré par une communauté ouverte et considéré comme un lieu d’expérimentation d’une démocratie participative dans le domaine de la culture. Plus récemment, en juillet 2016, la ville de Naples a attribué le statut de biens communs à sept lieux emblématiques qui constituaient des propriétés publiques mais qui ont fait l’objet d’occupations prolongées par des groupes issus des communautés après avoir été laissés à l’abandon. En conséquence, les communautés qui occupaient illégalement ces lieux en sont désormais reconnues co-gestionnaires avec la municipalité.
Sources :
- La politique de la mairie de Naples en matière de Communs par Benedetta Celati, doctorante à l’Université Université Paris-Est Marne la Vallée et à l’université de Pise
- Regulating the Urban Commons – What we can learn from Italian experiences? Daniela Patti