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De Remix Biens Communs
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A
L'abondance est un état où les ressources disponibles sont en grande quantité et dépassent les besoins.  +
Le concept d'Agrocité a été développé par AAA, Atelier d'Architecture Autogéré. Il s'inscrit dans la stratégie R'urban, pour Résilience Urbaine. L'agrocité y est décrite comme une "unité d’agriculture urbaine civique constituée par une micro-ferme expérimentale, des jardins collectifs, des espaces pédagogiques et culturels et des dispositifs de production énergétique, de compostage et de collecte d’eau pluviale." La première Agrocité à été iréalisée à Colombes en 2011. En 2015, la ferme avait 400 adhérents et employait un maraîcher à temps plein. Mais après les élections, la nouvelle équipe municipale a décidé de récupérer son terrain pour le transformer en parc de stationnement ! Une deuxième Agrocité en construction à Gennevilliers a bénéficié pour partie de la récupération d'éléments construits à Colombes et du savoir-faire accumulé tant par les architectes que par les habitants. En 2019, une troisième Agrocité est ouverte à Bagneux (banlieue sud de Paris). L'agrocité est donc un moyen pour les habitants de se saisir des enjeux écologiques dans le cadre de leur vie quotidienne et à partir d'une activité concrète et réalisable par eux mêmes. C‘est une démarche de mobilisation citoyenne qui vise à élaborer des solutions de résilience urbaine auto-gérées avec les habitants.  +
Physical spaces comprised of publicly/privately held vacant lots in cities that allow neighborhood locals to grow food and plants, conduct urban greenery, and work together to achieve self sufficiency.  +
La définition de ce que sont les Assemblées des Communs est un processus en cours. Au minimum, '''une assemblée des communs est une réunion de personnes actives dans des communs ou intéressées par la question'''. Diverses fonctions sont envisagées pour les assemblées des communs * fédérations des communs d'un territoire (aider à mettre en lien les communs) * aide et soutien entre communs * documentation des communs (répertorier et diffuser les actions liées aux communs) * évaluation des communs (à quel point le fonctionnement est-il un fonctionnement de communs) * animation du débat sur les questions des communs (organiser des événements et rencontres sur le sujet qui la concerne) * représentation des communs dans le débat public et/ou institutionnel * veille et alerte sur l'impact des politiques publiques et des initiatives qui concernent la communauté et l'usage des communs * négociation des politiques présentes ou à venir avec les institutions publiques * préparation et d'expérimentation de scénarios, de politiques, et de projets alternatifs *... Les Assemblées des communs sont encore en création, et on verra comment les diverses fonctions arriveront à émerger. L'Assemblée la plus active et avancée dans ses expérimentations à ce jour sur le territoire français est celle de Lille (http://assemblee.encommuns.org/wiki/Lille).  +
L'assemblée des communs est un espace collectif qui rempli 3 fonctions : * une fonction de veille et d'alerte sur l'impact des politiques publiques et des initiatives qui concernent la communauté et l'usage des communs * une fonction de négociation des politiques présentes ou à venir avec les institutions publiques * une fonction de préparation et d'expérimentation de scénarios, de politiques, et de projets alternatifs.  +
B
Business Improvement Districts - nonprofit entities formed by property owners or businesses in commercial areas of city, providing street level services, small scare improvements to streets, parks, and other common areas beyond what local governments are willing to hold responsibility for  +
C
A process where individuals with the same interests potentially form a group, and pursue these interests and gain forms of value from within their group by working collectively and agreeing upon decisions that are harder to make in a group.  +
La « Commission Rodotà » – qui rend en 2010 un rapport sur la « modification du Code civil en matière de biens publics » – a contribué à renouveler le débat juridique en Italie. La Commission tente de juridiciser une notion ayant émergé en économie, avec Ostrom principalement : la notion de « beni comuni » (biens communs, BC). Cette notion est regardée comme un moyen de repenser rien de moins que la démocratie représentative et l’État de droit constitutionnel/social. Aussi va-t-on partir de cette notion de BC pour décliner la pensée de Rodotà et appréhender les grands thèmes par lui abordés au cours de son existence. Selon Rodotà (il n’est pas le premier…), la propriété entendue au sens classique – individuelle et capitalistique – est source de (presque) tous les maux. Un de ses ouvrages les plus célèbres s’intitule « Il terribile diritto », ce terrible droit étant le droit de propriété. Quant au sous-titre de cet ouvrage, il est explicite : « Études sur la propriété privée et les biens communs ». La notion de BC est révolutionnaire selon Rodotà car elle emporte lecture sociale de la propriété. On ne peut se contenter d’individualiser la titularité d’un bien ; il importe d’aller au-delà, de s’appesantir sur la fonction d’un bien dans le cadre d’une lecture sociale (cf. Duguit souvent cité en Italie). Le bien commun n’est point raccordé à un titre de propriété, et ne connaît pas le rapport dominus-bien. Est récusée ici la conception classique de la domanialité tant elle jurerait avec la notion de droits fondamentaux. La notion de BC est révolutionnaire selon Rodotà car elle conduit à l’obsolescence partielle de la césure droit public/droit privé. Certains biens échapperaient à la sphère et des biens publics et des biens privés. La finalité de cette requalification est protectrice : protéger certains biens et du secteur public et du secteur privé, de l’État et des particuliers. Il s’agit de prendre acte de la défaite de l’État qui aurait failli en sa mission sociale : en recourant à la technique de la concession, l’État aurait révélé son inaptitude à gérer le domaine dit public, et ainsi à se faire le vecteur de l’intérêt général. Les biens communs – possesseurs d’un régime juridique ab norme détaché du droit public et du droit privé – permettraient le retour du bien commun, de la res publica. Il conviendrait d’objectiviser le régime juridique de certains biens – en raison de leur importance sociétale – afin de les mettre hors d’atteinte de l’irresponsabilité étatique et de la prédation privée. Une ère juridique nouvelle pourrait poindre : une ère au sein de laquelle disparaîtrait – ou à tout le moins serait repensée – la summa divisio classique droit public/droit privé. On retrouve ici certaines idées propagées par Hardt et Negri : le comune permettrait d’aller oltre (au-delà) du public et du privé. La notion de BC est révolutionnaire selon Rodotà car elle permet de repenser la démocratie représentative libérale ; pourrait même advenir une « démocratie des biens communs ». L’horizon de la police s’éclaircirait en raison de la jonction biens communs/démocratie participative : les citoyens pourraient se réapproprier leur souveraineté en se prononçant sur les biens méritant de devenir communs, voire en gérant de tels biens. C’est une critique de la démocratie représentative classique qui est formulée ici, en ce qu’elle signifierait dépossession de la souveraineté au profit d’une élite (même élue). L’objectif est d’instituer une « authentique » démocratie, une « démocratie du bas », enfant naturel du principe de subsidiarité. Nous ne sommes pas loin de l’antique antienne de l’auto-gouvernement. Bref, la théorie des BC se veut remède à la crise de la démocratie représentative. La notion de BC est encore révolutionnaire selon Rodotà car elle permet de repenser les liens juridiques entre générations. Il est posé en postulat politico-juridique que les générations futures possèdent des droits – en particulier celui de vivre dans un environnement correctement préservé – ce qui implique que les générations présentes possèdent des devoirs. Il est possible de relier destin des générations futures et biens communs, d’utiliser la théorie des biens communs pour préserver les droits des générations futures. Principes de responsabilité et de solidarité viendraient s’agréger pour modeler autrement les rapports juridiques présent/futur et individus/communauté. La notion de communauté – entité institutionnelle censée transcender l’individualisme des sujets en solidarité organique – revient souvent dans le discours relatif aux BC. Reste à répondre à cette angoissante question essentielle (au sens premier du terme) : peut-on, doit-on accorder des droits à des sujets qui n’existent pas ? La pensée de Rodotà est centrée – on le voit – sur les notions de droits et de dignité de la personne. Il n’est guère étonnant que l’un de ses ouvrages s’intitule Il diritto di avere diritti. Rodotà cogite sur la mutation du constitutionnalisme. La lutte pour le droit – selon une célèbre et ancienne formule – est devenue lutte pour les droits. Des révolutions ne cessent d’advenir : révolution de la technoscience, révolution d’internet. Comment alors gérer la révolution de l’égalité et la révolution de la dignité alors que se répand le phénomène de globalisation et que les droits semblent orphelins de la souveraineté ? Rodotà voit dans l’accès à internet un droit fondamental (il s’appuie notamment sur l’article 19 de la DUDH) de nature à faire émerger un constitutionnalisme global, une démocratie effective, une citoyenneté responsable. Internet serait un pont pour passer de l’individu (présumé atome égoïste) à la personne porteuse de dignité et insérée dans une communauté solidaire.  
Commoning is the subjective process involved in ‘making common’. It is the collective psychological shift implicit in establishing a commons.  +
Shared urban spaces that consist of multiple garden plots of equal size, often on municipally owned land, constituting well managed flower, bush, and tree rich sites that provide lot holders with a variety of locally resourceful flora (including vegetables, fruits, and ornamental flowers)  +
"Le nombre important de personnes engagées offre une marge de manœuvre réelle vis-à-vis des pouvoirs publics, qui se traduit par deux attitudes : soit l’initiative se tient à l’écart des logiques institutionnelles (Givrés d’orange), soit elle co-construit l’action publique avec les collectivités locales, dans une relation partenariale plus équilibrée (Superquinquin). L’attitude de ces IeCs révèle une volonté d’acteurs, engagés depuis longtemps dans l’économie solidaire, de retrouver une certaine autonomie politique et économique, face à la baisse des subventions aux associations et l’appropriation des projets par les élus."  +
De nombreuses recherches récentes considèrent en tant que communs urbains : les parcs, les jardins, les lieux en friche mais aussi les lieux de production culturelle (tels que les théâtres, les cinémas plutôt que les lieux informels de production artistique et culturelle) et sociale (les places, les lieux de rassemblement, les centres culturelles, les squats), les bibliothèques, les écoles, les universités, le patrimoine culturel, artistique, scientifique ou industriel, les infrastructures matérielles et immatérielles et les services urbains, les données numériques, les logements sociaux (l’habitat participatif se diffuse sur des formes différenciées comme par exemple dans le cas des Limited Equity Coop ou des Community Land Trust aux Etats Unies et en Europe) et même les déchets (produits des interactions urbaines) qui constituent souvent des valeurs importantes pour des populations urbaines marginalisées. L’une des caractéristiques propres des communs urbains affirme Harvey (2012), est qu’ils présentent les mêmes contradictions que les autres communs mais d’une manière « hyper concentrée ». Cela tient à la centralité de la ville dans les dynamiques d’accumulation et de dépossession propres au néolibéralisme, mais aussi à leur densité intrinsèque qui multiplie les interactions, la production de valeur et les relations de conflit et de coalition entre les sujets. Les communs urbains participent donc aux caractéristiques propres à la ville : la densité et la diversité urbaine. Un des éléments distinctifs des communs urbains est, par exemple, la particularité des commonners. Si, dans les études sur le CPR, la communauté de référence est normalement définie et stable, nous avons, dans les communs urbains, des communautés hétérogènes, ouvertes et très changeantes. Il ne s’agit donc pas d’une communauté de terre ou de sang, mais d’un sujet qui prend corps autour des communs et de leur usage. Il y a une relation de circularité entre le commun et la collectivité qui y participe et qui peut évoluer dans le temps et dans l’espace (Marella, 2016 ; Festa 2016). Parfois, nous constatons même plusieurs types d’intensité dans le lien aux biens : des groupes plus restreints peuvent prendre en charge au quotidien le communs ; des groupes plus larges peuvent avoir une relation plus éloignée avec la ressource, tout en jouissant de certaines utilités et en participant de façon plus ponctuelle à la gestion collective. Ensuite, le caractère du commun dans le milieu urbain n’est pas toujours défini et stable. Pour certains, un jardin collectif peut être un lieu de production alimentaire, pour d’autres un lieu de sociabilité et de communication, voire de construction politique (Kip, 2015). On pourrait aussi dire d’un théâtre qu’il constitue un lieu de production artistique pour les comédiens et techniciens du spectacle et, pour les spectateurs, un lieu d’épanouissement culturel et social. Nous pouvons rencontrer différents intérêts qui se coalisent dans la prise en charge des communs et réciproquement des communautés que se superposent au fur et mesure de leur différentes implications dans les communs. Enfin, certain communs urbains et surtout certaines infrastructures complexes (on pense au service de distribution de l’eau ou de l’énergie par exemple) incluent différentes types de porteurs d’intérêts (citoyens, acteurs privés, institutions) et demandent parfois des collaborations intersectorielles, des processus de longs termes pour aboutir à une gouvernance* véritablement participative et pour adopter un organisation qui puisse relever du commun (Kip, 2015). Dans ce cas, il s’agira de modifier radicalement la composition et le fonctionnement des infrastructures de gouvernance pour les rendre effectivement commune, tandis que certains aspects des infrastructures techniques ou du processus de production peuvent rester de gestion publique ou privée selon les conditions spécifiques du secteur (v. V°Aqua Bene Commune à Naples). ... Cet ensemble d’élaborations montre clairement que les communs urbains peuvent être des biens ou des services publics ou privés dont leur caractère commun dépend essentiellement de l’action collective qui les investit.  
La contribution est ce qui est perçu comme pouvant constituer un intérêt pour la communauté. Son intérêt est discuté par les personnes les plus concernées. Dans une communauté scientifique par exemple, idéalement, les membres sont considérés comme égaux pour juger et décider de ce qui constitue une contribution. Se fondant sur une connaissance intime et empirique du domaine, ils négocient ce qui lui est utile et valable. De même, dans la production du logiciel libre, mais aussi dans la participation à Koumbit, les contributions qui sont valorisées sont celles qui sont jugées utiles pour le groupe ou la communauté. Cette « utilité » est toujours susceptible de discussions et de nouvelles négociations. Les configurations organisationnelles fermées réservent généralement la discussion (de ce qui est bon pour le projet) aux experts légitimés. Dans les modèles ouverts de la communauté innovante, ce qui constitue une contribution est donc négocié directement par les contributeurs eux-mêmes.  +
E
Enclosure of commons - the gradual and sudden decrease of accessibility of a particular resource Reasons for enclosure - increased scarcity through over consumption brought from new populations, natural disaster, neglect Enclosure is visible where new technologies have created the ability to capture recently uncapturable goods (or when informational technologies expand copyright and definition of what is patentable through new legislation, enable enclosure of previously openly accessible areas of information  +
J
Shared urban spaces that consist of multiple garden plots of equal size, often on municipally owned land, constituting well managed flower, bush, and tree rich sites that provide lot holders with a variety of locally resourceful flora (including vegetables, fruits, and ornamental flowers)  +
K
An integrated knowledge based cluster or geographical entity (in an urban setting) that physically and institutionally combines locally focused innovation, science, creativity within the context of an expanding globalized and interconnected economy by emphasizing on the development and advancement of technologies and vibrant socio-economic activities that focus on conserving rich natural environments, quality built environments, presence of tolerance and acceptance of multiculturalism, democratic, transparent and visionary governance, and enriched human capital  +
Dans le milieu paysan haïtien, le Konbit est un groupe de personnes créé occasionnellement pour faire face aux travaux des champs (semis, récolte, ...). Ne pouvant effectuer tout seul sa récolte, le paysan requiert l'aide de ses voisins. Durant plusieurs jours, les paysans des alentours s'organisent et entament la récolte sur les terres de l'initiateur. Tout le monde participe, les hommes, les femmes, les jeunes et les moins jeunes. Certains participent aux travaux, d'autres s'occupent de préparer les repas et de veiller à ce que les travailleurs ne manquent de rien et aient l'âme bien requinquée à coup de tafia (boisson locale). Tout le monde travaille dans un esprit festif au rythme de chansons ancestrales, entonnées par un soliste qui fixe la cadence.  +
M
Forme d’action collective concertée en faveur d’une cause ; « il s’agit d’un agir-ensemble intentionnel, marqué par le projet explicite des protagonistes de se mobiliser de concert. Cet agir-ensemble se développe dans une logique de revendication, de défense d’un intérêt matériel ou d’une “cause”»  +
An administration that is the provider of services, and they are democratic mechanisms through which territorially based communities of people govern themselves at a local level.  +
O
Open Source Urbanism (Nikos Salingaros) - a cooperative model allowing active users to freely adapt and modify theories, research, and practices following the proven experiences and based upon specific needs and intuitions  +